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Et les Gilets jaunes seront les bienvenus

10 septembre, préparons la grève et la suite !

Laurent Brun est un dirigeant de la CGT. Depuis un mois il s'exprime sur différents sites et réseaux sociaux pour que la rentrée sociale qui s'annonce tendue demeure sous le contrôle de l'intersyndicale. Or de nombreuses organisations de la CGT, des gilets jaunes, et d'autres organisations sont déjà engagés dans la préparation d'un grand 10 septembre de lutte contre les objectifs de Bayrou de faire payer la note du déficit budgétaire et du réarmement par les français en épargnant les riches. En discussion partout le 10 septembre et la suite. Là est l'ordre du jour de la rentrée.

Le second article de Laurent Brun administrateur de la CGT, publié par le site "Commun, Commune" en moins d’un mois est un rappel à l’ordre aux militants de la CGT dans le style comminatoire et condescendant auquel il nous a habitué.

Pour justifier l’attentisme et renoncer aux dangers de la précipitation, Laurent Brun fait le choix de mettre en cause le mouvement des gilets jaunes accusés de populisme, de poujadisme et même de rouler pour l’extrême droite. Renouveler ce mouvement ce serait faire le choix d’une "jacquerie" sans perspectives, dit-il.

Cette manière de voir en dit long sur la volonté de la direction de la CGT de faire grandir une mobilisation de masse dès la rentrée, dans la perspective du 10 septembre. Cela n’aboutit-il pas en fait à décourager la colère sociale qui monte et à entretenir la délégation de pouvoir en attendant la réunion du Comité Confédéral National de la CGT et d’hypothétiques decisions ? Comme par ailleurs on se livre à cette pédagogie de la démobilisation du corps social en nous expliquant que les syndicats ne sont pas au top...et que les travailleurs ne veulent pas se battre, il est donc préférable d’attendre. Attendre quoi ?

Pour Laurent Brun, le mécontentement doit s’exprimer à travers l’intersyndicale. Dans les faits on sait que celle-ci est dirigée par la CFDT et les tenants de la négociation pour la négociation. Par conséquent Laurent Brun s’emploie dans sa nouvelle contribution à faire comprendre aux organisations de la CGT que se mobiliser déjà pour le 10 septembre et ce contrairement aux mots d’ordre de certaines Fédérations comme celle des industries chimiques ou celle de l’UD CGT du Nord c’est faire le choix d’une forme d’aveuglement gauchiste et donc d’irresponsabilité. Vouloir "bloquer le pays", c’est quasiment rouler pour l’extrême droite.

Après le mouvement des gilets jaunes qu’au départ Philippe Martinez avait condamné, la CGT avait par la suite su tirer quelques leçons en engageant le dialogue et l’action avec ceux qui incarnaient une colère populaire légitime. Gilets jaunes et gilets rouges, ensemble ! Visiblement ce ne fût pas le cas pour tout le monde.

Le rôle de la direction confédérale de la CGT c’est de contribuer sur des bases de classe à construire une stratégie pour rassembler le plus largement possible toutes les forces sociales qui ont intérêt à mette en échec le capitalisme dans sa version Macron/Le Pen/Europe compatible et à ouvrir une véritable alternative. Or, Sophie Binet et Laurent Brun n’en sont pas là. Depuis 2023, la "stratégie" si l’on peut appeler ça une "stratégie", c’est le ralliement à l’intersyndicale dominé par le syndicalisme réformiste de dialogue social version Confédération Européenne des Syndicats, cette courroie de transmission de la Commission de Bruxelles. Le récent conclave de Bayrou en fut l’illustration. Parlote et papotage auront fonctionné jusqu’à un certain point. Avec la coopération des syndicats ils auront contribué à neutraliser le mouvement social. Bayrou envisage de renouveler l’expérience pour "négocier" son plan visant à faire contribuer les Français à l’endettement et au réarmement.

Comment l’intersyndicale répondra-t-elle ? Or la pétition dont elle a pris l’initiative n’est pas le succès de l’année. Après plusieurs semaines, elle recueille 450 000 signatures à l’appel de toutes les confédérations. Pourquoi ? Est-ce la forme ou le fond ou plus simplement les deux ? On est très loin des 2 millions en quelques jours pour faire échec à la loi Duplomb que Macron vient de ratifier. Par conséquent, on ne saurait se satisfaire des incantations du style "on va voir ce que l’on va voir" ou encore de ces déclarations radicales qui font le buzz dans la version qu’affectionne Sophie Binet.

Le meilleur moyen de se dégager de cette manière de faire mortifère, c’est d’encourager sans tarder les organisations de la CGT depuis les entreprises à prendre des décisions, à appeler à l’action et à tendre la main à tous ceux qui veulent lutter sans avoir à présenter préalablement leurs CV où leurs préférences politiques ou syndicales. Ce sont les travailleurs qu’il faut unir à partir de leurs besoins et de l’état d’esprit réel qui est le leur. Ce qui est à l’ordre du jour c’est de créer les conditions partout afin que le raz-le-bol social s’exprime de toutes les manières possibles. Cela exige de donner le ton, de se fixer des objectifs, de convaincre toutes les organisations de la CGT, y compris celles qui restent trop souvent l’arme aux pieds et au-delà. Marcher ensemble, préparer la grève et ne pas créer, comme le fait Laurent Brun, des distinctions arbitraires et artificielles qui divisent et opposent ceux qui souffrent de la politique du Capital. Oui, il faut bloquer le pays et faire cesser la production. Pour cela le rôle de la CGT est d’y contribuer avec une volonté résolue. La CGT n’a pas de calendrier électoral à respecter. Faut-il le rappeler ? Elle est indépendante.

Par conséquent, la lutte de classes, ça ne se constate pas, ça s’organise sans attendre la fumée blanche qui sortira du prochain conclave de l’intersyndicale.

Jean-Pierre PAGE

COMMENTAIRES  

13/08/2025 21:54 par Méc-créant

Décidément, la CGT —tout comme le Pc— a laissé dans le vestiaire des places bien rémunérées à occuper cette idéologie forcément ringarde de la transformation révolutionnaire de la société. Moi qui ai connu (il y a...pff !) des militants, simples ouvriers, qui s’exerçaient à manier "les lois de la dialectique" ! (J’ai toujours préféré "relations"). Si tous ne devenaient pas grand philosophe..."tous en étaient un peu atteints". Et nous v’là en république bananière. Mais puisque syndicats et partis sont financés par l’état ou l’UE !!...
Méc-créant
Blog : "Immondialisation : peuples en solde !" )

14/08/2025 09:57 par robess73

Excellent article de jp page .qui analyse la dégringolade inexorable de la CGT a qui l on doit tous beaucoup.la question de la scission( comme en 1921) se pose .une CGT u révolutionnaire et une CGT.cfdt .réformiste .ça devient urgent.

14/08/2025 12:32 par Vincent

"[...] appeler à l’action et à tendre la main à tous ceux qui veulent lutter sans avoir à présenter préalablement leurs CV où leurs préférences politiques ou syndicales."
"[...] créer les conditions partout afin que le raz-le-bol social s’exprime de toutes les manières possibles."
"[...] ne pas créer, comme le fait Laurent Brun, des distinctions arbitraires et artificielles qui divisent et opposent ceux qui souffrent de la politique du Capital."
Le point de vue de Jean-Pierre Page est irréprochable, mais il décrit un état d’esprit malheureusement révolu chez les syndicats, depuis au moins Sarkozy et son fameux : "désormais quand il y a une grève en France, personne ne s’en aperçoit".
Laurent Brun est simplement trop honnête, puisque dans son texte il n’aura pas pu s’empêcher d’être complètement transparent sur la profondeur abyssale de sa connerie militante, dont le corollaire sont des œillères opaques qui lui obstruent toute possibilité de clairvoyance ;
ou bien il est au clair sur le nouveau rôle qui est imparti aux "influenceurs " des directions syndicales, c’est à dire diviser, tuer dans l’œuf toute mobilisation, et très certainement empocher le dessous de table idoine qu’en bon petit privilégié qui envie les bourgeois, il ne saurait évidemment refuser.
Bref, la CGT, bah c’était mieux avant, et de mon point de vue de gilet jaune, il y a bien longtemps qu’on a cessé de compter dessus, sauf pour faire passer en douceur toutes les mesures exigées dans les GOPÉ de la grosse Kommission.

14/08/2025 14:20 par Gérard Paturaud

Oui, moi aussi j’ai assisté impuissant à cette inexorable boboïsation de la CGT et du PCF, et ses dirigeants remplacés progressivement par des faire-valoir un peu apparatchiks.
J’ai aujourd’hui 86 ans mais ne vois pas poindre dans les nouvelles générations les futurs dirigeants capables de relancer avec efficacité la lutte des classes.

14/08/2025 14:28 par Julien

Contre l’attentisme confédéral : place à la lutte ! Jean Pierre Page dénonce parfaitement, une fois de plus, le chemin pris par la confédération CGT depuis le milieu des années 1990 (Henri Krasucki ou es-tu ?).

Aujourd’hui, de multiples UL à certaines FD CGT, des gilets jaunes, des collectifs de terrain préparent le 10 septembre contre les politiques de réarmement et d’austérité de « Macron le Cowboy ». Pendant ce temps, Laurent Brun, dirigeant confédéral CGT (embrigadé par un PcF aux abois), multiplie les appels à la retenue. Comme le note JPP il n’en est pas à ses premières déclarations de reculs. Déjà, dans des articles récents, il caricature les mobilisations autonomes, accuse vertement les mouvements populaires de populisme, voulant confiner les colères qui se font jour, dans les limites étroites de l’intersyndicale (dominée par la CDFT) et ses logiques de négociation sans fin ! Ce discours, condescendant et culpabilisant, vise à décourager les militants ou ceux qui aspireraient à le devenir, à freiner l’élan des masses, et à attendre des décisions venues d’en haut. Attendre quoi ? Que la colère s’évapore ? Que les salariés et retraités acceptent de payer pendant que la bourgeoisie triomphante soit épargnée ?
Personnellement, je refuse cette stratégie de l’immobilisme. La CGT ne doit pas être le frein du mouvement social, mais un des moteurs les plus importants. Le 10 septembre, c’est l’heure de bloquer, de lutter, de reprendre l’initiative. Pas de délégation, pas de soumission : la lutte des classes ne se met pas en pause !

14/08/2025 14:48 par Zéro...

A mon humble avis, les niveaux de désabusement et de perte confiance des Français vis-à-vis de la politique et surtout des politiciens vont complètement compromettre l’ampleur de ce mouvement - ô combien légitime, pourtant !

15/08/2025 20:28 par Louise de Bretagne

(La politique est un moyen pour des gens sans principes de régner sur des gens sans mémoire.
(Voltaire)

Discours de la servitude volontaire.
On m’a demandé qui était le plus grand lanceur d’alerte à mes yeux.
Il s’agit d’un jeune homme de 16/17 ans, né en 1530 : Étienne de La Boétie ! En effet, quand
le penseur dit aux peuples que la cause première de la tyrannie est qu’ils s’agenouillent
devant le tyran et s’habituent à ses mesures autoritaires et liberticides, il envoie aux humains
une information d’une importance capitale. D’une part, il leur explique qu’ils ont une grande responsabilité dans la tyrannie ; d’autre part il leur explique qu’ils ont le pouvoir de la faire s’écrouler :
"Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre."
(La Boétie)

Les français sont divisés en de multitudes corporations. Tant qu’ils auront pas fait fi de leurs divergences ils subiront le servage pour l’etat profond sioniste français.

Strength through unity unity through faith !
V from Vendetta.

16/08/2025 12:14 par Louise de Bretagne

Si un gouvernement parvient à rétablir une forme de soumission à l’esclavage moderne, les syndicats négocieront le poids des chaînes !

16/08/2025 14:54 par legrandsoir

Cela a toujours été vrai pour la CFDT...

16/08/2025 18:06 par lou lou la rien du tout

« Cela a toujours été vrai pour la CFDT ».
Non pas toujours : Il y eut une période où son secrétaire général s’appelait Eugène Descamps.
https://maitron.fr/descamps-eugene-paul/

Il était chrétien et le revendiquait. Mais après tout Chavez aussi.

16/08/2025 20:06 par Palamède Singouin

@ Zero

les niveaux de désabusement et de perte confiance des Français vis-à-vis de la politique et surtout des politiciens vont complètement compromettre l’ampleur de ce mouvement

A quoi il faut ajouter la prise de conscience que rien ne sera possible sans violence, et même sans violence extrême, face à un pouvoir qui a clairement montré qu’il était prêt à tout plutôt que de céder ou simplement de négocier.
Personnellement, je ne blâmerais personne de ne pas être très chaud pour monter en 1° ligne.
Reste l’utopique grève générale...

17/08/2025 10:47 par Clément

La collaboration (trahison/duplicité) des directions syndicales est un des leviers les plus puissants du pouvoir en place pour affaiblir, décourager et contrôler les travailleurs (pas seulement en France bien sûr), par des discours ronflants, des défilés inutiles et des négociations dilatoires conduisant à des renoncements. Bien des travailleurs le constatent depuis des décennies, et le déplorent amèrement ; que faire, alors ? se disent-ils. S’organiser, de coordonner et lutter directement à la ’’base’’ sans compter sur les Binet, Brun, pas plus qu’autrefois sur Thibaud et consorts. Il est essentiel de rappeler que ’’directions syndicales’’ n’est pas la même chose que ’’syndicats’’ et ’’syndiqués"... Les actions de certaines fédérations ou sections locales l’ont montré dans le passé. Certains en arrivent à faire l’amalgame et déclarent ’’ne plus faire confiance aux syndicats"... or la force des travailleurs syndiqués unis et combattifs - malgré les directions complices - est un des éléments essentiels du rapport de force.

Pour changer ce rapport de forces entre la population et les usurpateurs qui gouvernent, une grève générale reconductible est le moyen le plus approprié. Le mot d’ordre de "grève", clair, conforme à l’histoire des luttes ouvrières, au lieu de ’’blocage’’ aurait été préférable : blocage est un terme qui à mon avis contient le ferment d’actions violentes et de provocations, qui ne sont pas nécessaires voire contre-productives. Ce n’est probablement pas le hasard qui l’a fait émerger. On sait qu’une grève interprofessionnelle d’ampleur nationale en ’’bloquant’’ les profits et le fonctionnement normal des machines à exploiter, voire des médias réactionnaires et des ministères, peut faire reculer le pouvoir. Or des actions dispersées, violentes (destructions, voire séquestrations...) seront certainement initiées par ceux qui infiltrent le mouvement pour le discréditer et le faire échouer, et qui sauront abuser et exciter des travailleurs excédés et désespérés. Et cela servirait de prétexte parfait aux gouvernants pour une répression brutale et sanglante comme on l’a vu à l’encontre des gilets jaunes, et ce serait utilisé pour rallier bien des gens sincères, mais opposés au chaos et à la violence inutile. Certes, dans certains cas la résistance peut et doit s’affranchir de certaines limites, mais il faut être vigilant sur les provocations et les agitateurs qui voudront conduire le mouvement à l’échec.

L’histoire sociale des mouvements ouvriers nous montre l’efficacité des grèves si elles sont conduites avec détermination et dans un esprit de solidarité. Ce sont les ’’blocages’’ d’usines, de transport de marchandise, la grève des péages aussi, par exemple, et l’arrêt de travail dans tout ce qui produit le profit par l’exploitation qui sont les leviers les plus efficaces, à mon avis.
Mais surtout, pour le 10 septembre et ’’l’après’’ la question centrale est celle des revendications... Une base commune et ambitieuse comprenant d’abord le retrait de la réforme des retraites et d’autres lois scélérates, ne serait-elle pas indispensable ? Il ne me semble pas avoir vu cela dans les textes que j’ai lus, mais plutôt des revendications soit vagues (investissement dans les services publics, lutte contre la précarité), soit limités (arrêt des suppressions de poste, jours féries...)... Cela ouvre il me semble un boulevard au gouvernement qui tout en dénonçant les ’’casseurs’’ et les anarchistes, pourra faire mine de reculer en donnant quelques miettes, ce qui divisera et affaiblira le mouvement.

17/08/2025 10:58 par Julien

Ah, mais bien sur ! Pourquoi lutter quand on peut organiser un colloque sur le diamètre optimal des chaines ? Après tout, si l’esclavage moderne est inévitable, autant s’assurer qu’il soit ergonomique, non ? On pourrait même négocier une pause café entte deux flagellations, histoire de préserver le dialogue social. Quelle noble ambition que celle de devenir les intendants du renoncement !

17/08/2025 16:48 par lou lou la rien du tout

A Julien,

Quel est à vos yeux l’intérêt de votre dernier commentaire pour le débat en cours qui, lui, me semble très important ?

18/08/2025 09:03 par Julien

à loulou
Je dirais que je suis parfaitement (parfaitement !) d’accord avec l’intervention de Clément....ça vous convient ?
Pour le reste relisez l’ensemble des contributions, vous vous apercevrez que mon dernier post s’adresse, ironiquement, sans la nommer, à une intervenante (?) en particulier ........

18/08/2025 09:22 par Louise de Bretagne

« La meilleure forteresse des tyrans, c’est l’inertie des peuples ! »
(Graffitis en France en 1984)

18/08/2025 10:30 par françois gerard

une vidéo du PRCF qui peut aider au débat. le titre, réforme ou révolution https://youtu.be/v40Mu6rJUOI?si=2xyRj38ElJXfw4n5

18/08/2025 11:46 par lou lou la rien du tout

A François Gérard,

J’ai déjà du mal à comprendre (acoustiquement) les vidéo, mais avec un masque on n’émet plus pour moi que du bruit !
Toujours du mal, au PCR, à se mettre à la portée du citoyen moyen !

18/08/2025 18:44 par HUGO

Que les sigles soient bien clairs car les confusions existent depuis plusieurs années. Le PCR est le Parti Communiste Révolutionnaire initié par Rolande Perlican (ancienne sénatrice PCF). Le PRCF est le Pôle de Renaissance Communiste en France (association) initié par Georges Hage (ancien député PCF).

18/08/2025 22:44 par lou lou la rien du tout

Merci Hugo de ce rappel, car effectivement j’ai tendance à confondre les deux. Qu’est-ce qui les oppose, ou les différencie, politiquement ? (en dehors des personnalités qui les composent)

19/08/2025 18:16 par Zéro...

@ Louise,

Quant on voit que les Français s’en remettent à l’extrême droite pour les sauver du désastre économique du capitalisme, on peut dire que le dernier stade la soumission est atteint...

19/08/2025 18:42 par Zéro...

« (...) un pouvoir qui a clairement montré qu’il était prêt à tout plutôt que de céder ou simplement de négocier. » Palamède.

C’est le triste état de la (prétendue !) démocratie en France...

Dialogue social nul, diktats en tous genres, multiples régressions sociales, et violente répression si insistance des rares citoyens à qui il reste de la lucidité et un peu de velléités.

Quant à la Révolution, c’est devenu une utopie car le Pouvoir est physiquement inaccessible et n’est plus représenté par UN homme qu’il suffit de destituer mais par un Système national et supranational bien en place, avec des milices, à l’échelle européenne, extrêmement efficaces et sans le moindre état d’âme.

Rester(ait) la Grève Générale, complète et totale, paralysant et détruisant les structures politiques du pays pour mieux le reconstruire : sentez-vous, un tant soit peu, les Français dans cet élan et cette logique sacrificielle...?

L’heure est la peur, qui provoque le recroquevillement sur soi et, en conséquence ultime, l’individualisme absolu : le Système a gagné la partie, nous aurons un héritier spirituel et politique de Thatcher comme prochain Président ; l’Angleterre ne s’en est jamais remise et les pouvoirs qui ont suivi, même avec des étiquettes de Gauche, n’ont fait que prolonger le thatchérisme...

Selon moi, nous y fonçons tête baissée.

21/08/2025 18:58 par Jean Houtisse

Je ne trouve pas, dans le texte de Laurent Brun (https://www.communcommune.com/2025/08/petit-sujet-10-septembre-par-laurent-brun-administrateur-de-la-cgt.html), le passage où il traite les gilets jaunes de poujadiste etc .....
Pourriez-vous l’afficher ?
Cordialement
Jean Houtisse

21/08/2025 21:20 par lou lou la rien du tout

« Il y a un autre danger : Une partie du 10 septembre est né des annonces Bayrou et raisonne avec le slogan « c’est Nicolas qui paye », qui tourne beaucoup sur les réseaux sociaux. Ce slogan est très emblématique de la logique poujadiste car il vise l’État comme seul responsable des difficultés (et donc dédouane les capitalistes), ce qui forme aussi un tremplin pour poser ensuite la question de la prise du pouvoir d’État. Ce n’est pas pour rien que le RN et certains partis de gauche s’en emparent »
(https://www.communcommune.com/2025/08/petit-sujet-10-septembre-par-laurent-brun-administrateur-de-la-cgt.html)

Il est vrai que les facho font circuler des mails appelant à s’en prendre aux élus et aux fonctionnaires, sans la moindre mention des premiers bénéficiaires du système qu’ils font mine de dénoncer (j’en ai moi-même reçu un et j’y ai répliqué !).
Les méthodes de la CGT ne sont pas très différentes finalement : on dénonce un problème réel et on en profite détourner la condamnation sur d’autres, soit, dans le cas de la CGT, sur "certains partis de gauche" ― tout le monde comprend de qui il s’agit puisque ça fait des années que la presse de droite (mais pas seulement) nous explique que Mélenchon, que LFI, c’est comme (voire pire que) le FN.

Ce faisant Mr Brun ne fait de tort qu’à "certains partis de gauche", apporte de l’eau au moulin de la droite étendue (étendue à certains partis qui se prétendent de gauche) et ne montre de la CGT que la face que tout le monde rejette : celle qui s’efforce en toute circonstance de canaliser les mouvements populaires et de leur imposer ses objectifs et ses méthodes d’écrasement de toute velléité d’indépendance. Et ça dure depuis 68, comme il l’illustre lui-même à propos de l’époque où il était lycéen.

21/08/2025 22:41 par Jean Grimal

@Hugo
Il est bien de rétablir les sigles, encore ne faut-il pas être approximatif.
Je crois qu’il existe depuis peu un PCR, peut-être d’obédience trotskyste au départ, mais pas certain.
Mais il n’a rien à voir avec le Parti Révolutionnaire Communistes (PRC), créé notamment par Rolande Perlican, que vous évoquez.
Enfin, il y a le PCRF, qui est la suite logique de la Coordination communiste et de l’URCF.

22/08/2025 10:27 par HUGO

Jean Grimal - Ce n’est pas le sujet de l’article déposé par mon camarade Jean Pierre Page ......

23/08/2025 09:27 par Clément

Plus on y réfléchit, plus on pressent que le mouvement du 10/9, tel qu’il s’est constitué, risque de se déliter faute d’une composante simple mais essentielle : une liste de revendications claires et précises, soutenues par tous les groupes et personnes qui appellent et participent au mouvement. C’est très généralement sur une telle base qu’une grève réussit.
Je donne comme exemple : retrait de la réforme des retraites, de la loi El Khomri, des restrictions des droits des chômeurs, smic à un montant X...€, etc....
D’une part cela écarte les parasites, profiteurs et saboteurs - souverainistes, extrême droite, racistes, chasse et traditions, pro-pesticides, voyous casseurs de vitrines - qui devront se positionner politiquement avec ou contre et ne pourront pas faire éclater le mouvement de l’intérieur.

D’autre part, cela remplacerait avantageusement les mots d’ordre vagues ou irréalistes : ne pas consommer, ne pas sortir, retirer l’argent des banques, bloquer les stations-service ou les super-marchés (ça gêne surtout les gens ordinaires, qui devront tout de même faire leurs achats et remettre l’argent en banque tôt ou tard ...)... qui semblent soit naïfs, soit propres à faire diversion, à décourager à la longue et à épuiser la motivation des manifestants.
Ce n’est que mon opinion ; en fait, il serait encore temps de focaliser plus clairement le mouvement et de lui donner des buts précis, concrets et clairs.

23/08/2025 18:32 par Jean Paul B.

J’ai peut être besoin de changer de lunettes, mais je n’ai vu personne (responsables syndicaux, auteur de l’article ou simples commentateurs) dénoncer l’appartenance de la France aux carcans nommés UE et Euro.
Comment peut-on croire qu’une politique économique et sociale totalement différente sur le fond de celle mise en oeuvre aujourd’hui par Macron-Bayrou et avant eux, par Hollande-Ayrault-Valls-Cazeneuve, Sarkozy-Fillon, Chirac-Raffarin-Villepin, Mitterrand-Mauroy-Fabius-Rocard-Bérégovoy, Giscard-Barre, Pompidou-Chaban-Messmer. est possible si nous restons sous les fourches caudines que constituent les traités européens ?
Tous les "débats" sur qui doit mener ce mouvement du 10 septembre 2025, resteront de vaines élucubrations tant que le peuple ne sera pas invité à prendre au plus vite la décision principale, à savoir dégager l’éléphant UE-Euro qui obstrue le couloir et bloque le passage.
Ne jamais oublier que sans la Souveraineté nationale rien n’est possible et tous ceux (syndicalistes, politiciens de Droite, du Centre et de Gauche) qui veulent nous persuader du contraire, sont en réalité nos pires adversaires !

23/08/2025 20:17 par Vincent

" [...] cela écarte les parasites, profiteurs et saboteurs - souverainistes, [...] "
Pour moi, le "souverainisme" n’est ni un parasitage ni un sabotage, ni assimilable à l’extrême droite.
Et pour rebondir sur ce que dit si bien Jean Paul B. c’est même une notion qui me semble strictement nécessaire à reconsidérer, surtout de la part de ceux qui se prétendent de gauche.
L’UE est pire qu’un carcan, c’est un totalitarisme fasciste duquel non seulement il faut nous échapper, mais auquel il faut aussi simplement mettre un terme.
Rentrez vous bien dans la tête qu’on ne changera pas l’Europe (l’UE).

23/08/2025 23:29 par Clément

Par souverainiste, j’entends les partisans de Florian Filipot, de Dupont-Aignan... sont-ils ailleurs qu’à l’extrême droite ? Aignan : "Il a fait sienne, en janvier dernier, la théorie du Grand Remplacement selon laquelle la population française (...) est menacée de submersion par les vagues de migrants, jusqu’à remplacer littéralement la population d’origine." (Europe 1). Pas franchement des progressistes, ni des partisans de la grève générale pour l’abolition des lois antisociales et anti-immigrés, en tous cas (à ce que j’ai compris).
Par ailleurs, chacun son avis, voici le mien : rejeter l’UE, machine de guerre à détruire les progrès sociaux, n’implique pas de se replier sur le nationalisme chauvin, et sur la concurrence sauvage entre pays... mais plutôt d’aller vers l’internationalisme et l’union des travailleurs pour renverser les oligarchies de grands patrons et milliardaires libertariens et de politiciens professionnels à leur service. Les patrons français de l’énergie, de l’agro-alimentaire, de la pharmacie, des médias, des banques... ne valent pas mieux que les autres.

23/08/2025 23:51 par legrandsoir

Merci de ne pas changer de pseudo.

24/08/2025 00:23 par lou lou la rien du tout

« Rentrez vous bien dans la tête qu’on ne changera pas l’Europe (l’UE). »
Et la France, vous pensez qu’on peut la changer ? qu’on peut la changer sans changer l’Europe ?

Il faudrait peut être que chacun de vous explique d’abord de quel souverainisme il parle : de celui du peuple ou de celui de la bourgeoisie ? Ou du capitalisme international ? pour l’instant la souveraineté c’est lui qui la possède, c’est lui qui nous domine et nous écrase chaque jour davantage. Nos gouvernements ne sont que ses serviteurs.

Est-ce que nos amis anglais ou allemands sont plus satisfaits que nous de la façon dont on les gouverne ?
Pourquoi croyez-vous que dans tous les pays européens l’extrême droite se renforce ? Généralement les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Au lieu de tourner en rond dans notre petit hexagone, on pourrait peut-être imaginer d’élargir le champ de nos luttes à l’échelle du continent, ou au moins à celle des pays qui subissent la même politique et qui n’en peuvent plus. Il n’y a pas qu’en France qu’on se révolte !

On peut se révolter solidairement contre le même ennemi sans renoncer à sa souveraineté, ni à ses différences. Prolétaires de tous les pays... etc.
Il serait peut-être plus efficace de commencer à analyser quels sont nos intérêts communs, quels sont ceux qui nous opposent, quels sont nos intérêts principaux, quelles sont nos divergences secondaires, à l’échelle nationale, sans doute pour commencer, mais en ayant conscience que nous ne vivons pas sur un territoire isolé du reste du monde ? Nous avons des intérêts communs avec les citoyens des pays qui nous entourent, et nous avons tout intérêt à nous unir pour les défendre.

24/08/2025 10:38 par Vincent

Eh ! bien : revoilà les bonnes polémiques. Alors allons-y.
Philippot le vilain souverainiste était toutefois bien seul à dénoncer le totalitarisme abject du pass vaccinal, pendant que - peut-être - vous vous y soumettiez sans broncher, (con)vaincu par la puissance du martèlement des arguments gravement fallacieux qui vous ont persuadé de donner votre consentement non éclairé au bousillage de votre corps avec un produit expérimental et dangereux, produit par une entreprise coupable de criminalité.
Eh bah ouais : la souveraineté ça commence avec soi-même. Les cobayes malgré-eux n’y entendent certainement pas grand-chose.
Comme ça vous pouvez me classer tout de suite dans la case "antivax" et vous rassurer, puisque tout ce que je dis à partir de là est inaudible. Hein ?

Par ailleurs, je comprends que "les progressistes" sont les éternels gentils : comme les démocrates étasuniens, donc ? Parce que Blinken se revendique "progressiste", par exemple. Comme aussi la clique Hollande-Valls-Cazeneuve, sans doute ? C’est quoi le progressisme ? Quel progrès ? Le scientisme sectaire corrompu comme nouvelle Inquisition espagnole ?

Les "partisans de la grève générale" : mais à part rêver ils font quoi ? De quelle p.tain de grève générale parle-t-on, bon sang ?! 68 ? Super. J’adore ce moment où en croyant se libérer de la morale catho de papa, on a carrément enterré l’éthique, et fait place nette pour les cinglés façon Thatcher-Macron-Pinochet-von der Leyen. Merci pour ça.

"plutôt d’aller vers l’internationalisme et l’union des travailleurs pour renverser les oligarchies de grands patrons et milliardaires libertariens et de politiciens professionnels à leur service."
L’union des travailleurs, c’est comme celle à laquelle n’appelle pas un corrompu de la lutte comme Laurent Brun ?
Ou comme Sophie Binet qui ne voudrait surtout pas lutter aux côtés de n’importe-qui ? Mmm ?
Le champ de la lutte que vous proposez et auquel vous vous accrochez toujours, comme la moule morte le reste à son rocher, a maintes fois fait la preuve de son inefficacité et de sa soumission ou même de sa concussion, et son obsolescence si flagrante est une impasse certaine.
Je n’ai pas que ça à foutre de perpétuer le schéma de la lutte molle à la papa, qui l’a conduit, à force de manifester avec des banderoles son impuissance et sa lâcheté, à TOUT accepter, surtout et y compris le pire.

Et les patrons français de l’énergie, de l’agro-alimentaire ou de la pharmacie, se tiendraient à carreau et rendraient des comptes si ces secteurs cruciaux étaient (re)nationalisés. L’UE l’interdit, elle a détruit EDF au motif que c’est un monopole d’État, et moi je paye mon électricité 4X trop cher pendant que vous préférez défendre "l’abolition des lois anti-immigrés" pour continuer de lustrer le petit ego que vous avez confondu avec votre conscience.
Je pense que rien ne vous réveillera d’une telle torpeur idéologique, puisqu’elle a précisément été fabriquée de toutes pièces pour vous endormir.
Alors je suis désolé de ne pas, comme c’est l’usage - surtout chez les bien-pensants-conformistes - confondre ma personne avec un personnage social factice, et donc de ne pas correspondre à vos critères sélectifs en matière de "bonne personne".
Cependant, je suis heureux de m’en foutre souverainement.

24/08/2025 10:43 par Jclaude

L’union européenne a été créée PAR les États-Unis, POUR leur servir. Il est donc INDISPENSABLE de s’en débarrasser : je rappelle tout de même que le Peuple de France, appelé à référendum, a solennellement dit NON, ce qui veut dire que nous n’avons RIEN à faire avec Bruxelles malgré un coup d’État qui a tenté de nous faire croire l’inverse. Je soupçonne même avec insistance que déjà le traité de Maastricht, ayant obtenu de justesse nos suffrages, n’a peut-être pas eu un scrutin si équitable et juste que ça. D’ailleurs, franchement, quelle ressemblance y a-t-il entre un habitant de Malmö et un de Perpignan ? à part bien entendu que ce sont tous les deux des humains....

24/08/2025 11:11 par Assimbonanga

Ici quand tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place. Merci à Loulou de revenir sur le front ! Perso, j’avoue être exténuée.
Je trouve que l’on pérore beaucoup sur l’UE. C’est la tarte à la crème. Je préférerais que quelques utopistes providentiels songent à lancer un 10 septembre européen. Une 10 septembre des peuples. Une coordination d’un mouvement internationaliste européen, migrants, minorités, salariés, précaires, chômeurs, retraités.
Disons pour le printemps, le temps de maturer le truc.

24/08/2025 11:15 par lou lou la rien du tout

"Ce mouvement est né en réaction au plan budgétaire présenté par le Premier ministre. " J’ai pioché ça sur le Parisien, mais on retrouve la même affirmation dans toute la presse.

Prenons nos chiens de garde au mot et cette affirmation comme point de départ d’une analyse des intérêts communs de ceux qui soutiennent le mouvement "bloquons tout" (plus de 60% des français ai-je lu ailleurs)
Que l’on soit de droite ou de gauche, qui n’a pas compris que Bayrou tente de planifier une économie de guerre au dépens des citoyens les plus modestes, mais pas seulement : les économies des classes moyennes sont aussi sérieusement menacées.

De quelle guerre s’agit-il ? du génocide en cours en Palestine ?Nous savons que malgré les dénégations la France a vendu des armes à Israel, mais c’est un secret dont on ne parle donc pas.
On est moins pudique en haut lieu sur l’appel à la guerre en Ukraine, contre la Russie. On ne cache même pas qu’on souhaite consacrer une partie du budget (sans toutefois le préciser dans le "plan budgétaire" de Bayrou) à l’achat d’armes à l’industrie de guerre étazunienne, pour en faire cadeau au "courageux" Zélensky.
Quels citoyens français ont intérêt à ce que leur pays (peu souverain) entre en guerre avec la Russie, surtout à ce prix ?!
Une partie des dirigeants des partis fachos préfère prendre ses distances à l’égard du mouvement de protestation (tout en prétendant que ce sont eux qui sont à l’origine de l’appel, ce qui est faux)... mais pas tous, et surement pas tous les électeurs de Marine (comme ils l’appellent, ou l’appelaient, affectueusement).
On peut dores et déjà poser la même question pour les citoyens d’outre Manche, puisqu’il s’agit d’une initiative conjointe de nos chefs d’état respectifs.

A partir de là on peut dérouler la liste de tout ce dont Bayrou prévoit de priver les français pour alimenter ce budget.
On peut aussi analyser les contradictions au sein du peuple (comme disait Mao) : le racisme des uns, l’antiracisme des autres, l’indifférence de certains, par exemple. Et se demander comment traiter cette contradiction, que je ne peux pas, personnellement, considérer comme secondaire, mais qui me semble pouvoir/devoir être abordée dans des débats contradictoires, car les 60% qui n’ont pas intérêt à soutenir ce budget de guerre comptent aussi une proportion non négligeable d’immigrés, de descendants d’immigrés, de juifs croyant au dieu des juifs, et de juifs qui ne sont juifs que par leur nom de famille classé comme tel.
De même ils comptent une proportion non négligeable de femmes (je n’ai pas de chiffre, mais on peut l’évaluer sans trop se tromper à près de 50% des 60%).
On peut en outre espérer que de sains débats au sein du peuple feront adhérer au mouvement ceux et celles à qui l’on fait craindre que le mouvement soit dirigé contre eux...

24/08/2025 12:52 par HUGO

Bruxelles contre les peuples : l’Union européenne, bras armé du capital :

Parfaitement d’accord avec Jean Paul B et Vincent, il est plus que temps de lever le voile sur une vérité que trop de syndicats refusent de regarder en face depuis trop d’années : l’Union européenne est une machine de guerre contre les peuples. Derrière les discours lénifiants sur la " paix ", la "solidarité " ou le " progrès ", Bruxelles orchestre méthodiquement la destruction des États-nations, la casse du produire en France, et l’effacement des conquêtes sociales arrachées depuis 1945. Et que font, au sommet, les grandes centrales syndicales comme la CGT, la CFDT, FO ou la FSU ? Elles se taisent. Pire : elles accompagnent. Elles s’alignent sur les mots d’ordre de la Confédération Européenne des Syndicats (CES), ce rouage institutionnel financé par l’Union européenne elle-même, et dont le rôle est clair : neutraliser toute velléité de lutte.

L’Europe sociale, une imposture - Quand la CGT ose écrire que " l’Europe doit être identifiée comme protectrice et pas comme une menace pour les travailleurs ", elle ne fait que réciter les éléments de langage de la Commission européenne. Ce n’est pas une erreur, c’est une trahison. Le " socle social " et l’ " harmonisation des droits " sont des leurres. Ce qu’ils cachent, c’est le nivellement par le bas, la mise en concurrence des travailleurs, la précarisation généralisée. L’Union européenne n’a jamais été un espace de progrès social. Elle est le laboratoire de l’austérité, le sanctuaire des multinationales, le fossoyeur des services publics. Elle impose ses traités, ses directives, ses dogmes budgétaires, et elle interdit toute politique qui viserait à redistribuer les richesses ou à renforcer les droits des salariés.

L’euro, la spéculation et la soumission - La CES et ses affiliés défendent l’euro comme une figure de proue. Mais que représente-t-il pour les peuples ? Une monnaie unique qui interdit toute souveraineté économique, qui impose des plans d’austérité, qui alimente la spéculation financière. Ces dernières années, des dizaines de milliards ont été déversés pour sauver les profits des grandes entreprises, pendant que les salaires stagnent, que l’emploi se dégrade, et que l’industrie française s’effondre.

Pacte vert ou pacte de capitulation ? - Face à cette offensive, les syndicats devraient être en première ligne. Mais non : ils préfèrent négocier des miettes autour du " Pacte vert européen ", un partenariat creux, sans mobilisation, sans rapport de force. Certains rêvent même d’une union sacrée entre capital et travail, d’un consensus mou sur l’environnement, l’économie et le social. C’est une impasse. C’est une soumission. C’est une abdication. L’heure n’est plus aux illusions. L’Union européenne est irréformable. Elle est structurellement hostile aux peuples, aux travailleurs, à la démocratie. Il faut rompre avec cette logique, reconstruire un syndicalisme de classes, offensif, et résolument tourné vers la reconquête de notre souveraineté populaire et sociale.

24/08/2025 14:01 par lou lou la rien du tout

2e contradiction au sein du peuple, à débattre donc : faut-il centrer exclusivement nos luttes sur la France, ou faut-il les étendre à l’Europe ? Celle de l’Union Européenne (27 états membres), ou celle de l’ensemble des pays européens Royaume Uni compris ?

Et la Russie ? Elle fait partie de l’Europe, non ? Est-ce que les Russes partagent les emmerdements des autres citoyens européens, ou est-ce que les leurs sont différents, voire en contradiction avec les nôtres ?

27/08/2025 18:21 par Chris

CGT=CES (CQFD)

27/08/2025 20:48 par lou lou la rien du tout

Selon ce document, datant du 18 juillet 2025, la France pourrait devenir la base arrière d’un conflit à grande échelle dans les prochains mois. Elle doit ainsi être prête à accueillir des centaines de milliers de soldats français et étrangers blessés. La création de centres médicaux, à proximité de ports ou d’aéroports afin de pouvoir « réacheminer » les militaires « vers leur nation d’appartenance », est en ce sens envisagée par le ministère de la Santé.

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-hopitaux-francais-invites-a-se-preparer-a-la-guerre-d-ici-mars-2026-selon-des-instructions-du-ministere-de-la-sante-20250827

Virer macron est une urgence !

28/08/2025 08:20 par Geb.

@loulou...

Rien d’étonnant. Après les mêms protocoles pour un "petit" COVID de préparation, ça sera la Guerre, qu’il ont ex-même causée qui servira de prétexte pour enfermer les Peuples d’Europe.

Et si d’ici cinq ou six ans il reste encore quelqu’un en vie et en mesure de les croire et surtout de casquer, ils se trouveront bien quelques Martiens pour continuer à traire la vache à travers des peurs irrationnelles.

C’est vrai, "ça urge", mais avant de changer cette bouse il faudra d’abord changer la mentalité des peuples et leur vision de ce qu’ils pensent être la Liberté individuelle.

Et comprendre que l’Avenir ds Peuples est conditionné par leur connaissance vraie de leur Passé.

Et tant que ça sera pas réalisé tu auras des Macron en série qui prétendront faire notre bonheur et surtout des nazes qui le croiront.

01/09/2025 11:07 par michel49

La Constitution de 1958 corrigée 1962 est arrivée au bout de son pouvoir de nuisance comme on peut le constater à la valeur sans cesse decroissante de ses monarques successifs.
C’est donc bien d’une nouvelle Loi suprême que les français ont besoin pour succeder au systeme monarchique voulu par De Gaulle pour "regler" la crise algerienne.
Outre le fait qu’on ne se debarasse pas facilement des parasites qui s’accrocheront au pouvoir "quoiqu’il en coûte" il est perilleux dans l’etat actuel du pays de mettre en place un gouvernement d’union nationale capable avant toute chose de reprendre les leviers du pouvoir transférés aujourd’hui à Bruxelles !

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