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51e congres : contribution des militants CGT du FSC

Le présent texte constitue un condensé, un résumé.

Il s’appuie sur les 5 thèmes du document d’orientation confédéral.

Le texte complet est consultable à l’adresse :

http://www.frontsyndical-classe.org/2016/02/51e-congres-de-la-cgt-cont...

Préambule

La CGT compte-tenu de son histoire, de sa composition et de ses structures de base, de son implantation de terrain, de sa culture de lutte enracinée constitue le principal outil de résistance aux agressions contre le monde du travail.

La CGT continue de déranger les puissants et les exploiteurs !

C’est ce qui explique d’ailleurs l’offensive pénale contre ses militants et les offensives de droite et socialiste contre les Bourses du travail et les moyens de les faire fonctionner.

Mais les choix d’orientation faits il y a 25 ans, confirmés dans les congrès nous donnent-ils les moyens d’affronter la situation actuelle et quel est le bilan de cette période en matière de succès revendicatifs ?

Voyons donc :

  1. L’indispensable retour sur les années 90
  2. être de classe c’est quoi ?
  3. Notre rapport avec les autres
  4. Notre place dans le syndicalisme européen et mondial
  5. La démocratie dans la CGT
  6. Au final remarques sur la crise et les tâches syndicales

1. L’indispensable retour sur les années 90

Dans la CGT il existe un véritable déni sur ce qui s’est passé dans cette période

Mais les faits sont là :

Nous étions sans une période de grand désarroi et de profond recul des forces qui portaient principalement les orientations de classes et de lutte
contre l’impérialisme.

Pour adhérer à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) nous avons accepté toutes les conditions qu’elle nous a imposé et que nousavions refusé jusque là : accepter de s’inscrire dans le "dialogue social" et les "négociations", approuver la construction européenne, rejoindre le syndicalisme réformiste et cesser nos critiques à son égard (en particulier à l’égard de la CFDT), enfin quitter la FSM.

La droite et la social-démocratie étaient en effet sortis victorieux idéologiquement de la guerre froide.

Mais quel bilan de ces choix à présent ?

Où cela nous a-t-il conduit ?

A quelle aggravation considérable des inégalités et à quels reculs sociaux depuis la Libération ?

Sans parler du recul considérable de la syndicalisation sous les coups de boutoir de la désindustrialisation et du chômage de masse mais aussi de la défiance qui résulte de l’institutionnalisation syndicale.

Revenir à cette période et revenir sur ces choix nous paraissent à présent indispensables.

2. être de classe c’est quoi ?

Nous continuons de nous réclamer d’un syndicalisme de classe et de masse

Mais en tirons nous toutes les conséquences dans la période actuelle ?

Le réalisme c’est bien sûr partir de l’existant.

Mais c’est un piège considérable que de s’y tenir.

L’exemple de l’offensive actuelle contre le salariat et ses institutions illustre ce piège.

En utilisant la révolution technologique en cours les classes dominantes entendent à la fois remettre en cause les garanties liées au contrat de travail à durée indéterminée, les conventions collectives et les institutions salariales bâties à la Libération.

En s’appuyant à la fois sur les besoins étroitement consuméristes et les aspirations de la jeunesse à se libérer d’un travail subordonné.

Pour combattre donc ces offensives nous ne pouvons nous en tenir au cadre du débat imposé qui circonscrit la critique et les propositions à ce qui est acceptable, intégrable par le capitalisme et ses rapports de domination et d’exploitation.

La reconquête de la sécurité sociale c’est revenir aux principes révolutionnaires qui l’ont fondé : régime général, taux unique ET gestion par les travailleurs eux-mêmes !

Donc sans se laisser enfermer par les réformateurs de droite et de gauche dans les discussions sans fin sur le supposé "trou de la sécu",

les "déficits publics " etc, mais en combattant de front leur argumentation.

Être de classe c’est bel et bien conjuguer les luttes et les revendications les plus quotidiennes avec les objectifs de moyen et long terme qui se cristallisent sur la nécessité de sortir du système d’exploitation et donc du capitalisme et mettre en avant des revendications qui sortent du cadre imposé par le système : revenu universel à vie, diminution massive du temps de travail, reconquête de la sécurité sociale sur la base se ses principes fondateurs, objectif de la mise en cause du pouvoir privé entrepreneurial et d’investissement qui s’inscrit dans l’exigence de la collectivisation des moyens de production et d’échange ...

Car il ne s’agit pas seulement de sortir de la crise ... mais du capitalisme en crise !

3. Notre rapport avec les autres

La divergence essentielle entre organisations syndicales ne porte pas sur la question de l’indépendance syndicale qui a servi essentiellement de prétexte contre le mouvement révolutionnaire.

Elle porte essentiellement sur la question des orientations de classe du syndicalisme.

Le "syndicalisme rassemblé" a montré la confusion dont il est le lieu et son inefficacité.

La CFDT, allié privilégié depuis l’adhésion à la CES est devenue la courroie de transmission du parti socialiste, du gouvernement et la complice du MEDEF. Elle accepte toutes les régressions sociales et s’évertue à les faire accepter par les travailleurs. Encouragée et soutenue par toutes ces forces elle vise à devenir la première organisation syndicale de France.

La CGT doit se dégager de ce type de syndicalisme et privilégier la recherche de l’unité à la base et le rassemblement syndical unitaire sur des bases de lutte sans compromission.

4. Notre place dans le syndicalisme européen et mondial

La CES n’est pas un syndicat de lutte.

C’est financièrement et idéologiquement une institution européenne étroitement dépendante de la Commission comme cela s’est encore révélé à l’occasion de la confrontation entre le peuple grec et l’Union européenne.

Si nous recherchons vraiment la plus grande efficacité à l’échelle européenne et mondiale dans le respect du pluralisme rien ne devrait s’opposer à une prise de contact confédéral avec la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) qui regroupe plusieurs dizaines de millions de syndiqués.

Il est temps que sur ce terrain aussi la CGT retrouve sa pleine liberté d’action et de décision. Sa pleine et authentique indépendance !

La perspective du 17e congrès de la FSM qui doit se tenir à Durban (Afrique du Sud) du 5 au 8 octobre 2016 peut en offrir l’occasion.

5.La démocratie dans la GT

La confédéralisation, le décloisonnement dans la perspective de la convergence des luttes ça ne peut-être la remise en cause du principe fondamental du fédéralisme et du rôle rassembleur des Unions départementales et des Unions locales qui constituent le riche tissu de terrain et de résistance de la CGT.

6.Au final remarques sur la crise et les tâches syndicales

La crise du capitalisme est profonde et connaît de nouveaux développements en ce début d’année 2016.

Le capitalisme n’est ni réformable ni moralisable.

Il porte en lui l’aggravation de toutes les inégalités, de toutes les concurrences et de la guerre.

Comme dans toutes les crises systémiques qu’il a connu « il » cherche une issue dans l’aggravation de l’exploitation des peuples et dans les guerres au prix du chaos et de l’alliance de fait avec les forces les plus rétrogrades de notre époque : le mouvement fasciste en Europe et en Ukraine, les mouvements fondamentalistes dans le monde musulman.

La lutte pour la paix est donc constitutive de notre combat revendicatif pour la solidarité et la fraternité. Cette lutte doit avoir un contenu anti-impérialiste sans équivoque.

Conjuguer la lutte revendicative au quotidien et la participation à la construction d’un grand projet de société radicalement transformateur de la société actuelle c’est un impératif pour sortir des impasses et des immenses dangers de l’heure.

Au regard de ces exigences et compte-tenu de son histoire incombe à la CGT des responsabilités qui ne peuvent être assumées que par elle !

Le Front Syndical de Classe

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