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Balles tragiques à Kaboul : 10 morts

(Trop tentant, le titre. Désolé.)

J’ai longtemps été impressionné, comme tout un chacun, par la vision « hollywoodienne » de la guerre du Vietnam. Bonne conscience de l’Amérique, Hollywood dénonçait toutes ces horreurs, et nous applaudissions à cette autocritique qui nous rassurait sur nos « valeurs ». Jusqu’au jour où je me suis rendu compte, entre autres, que pas un seul de ces films que j’avais tant aimés, pas un seul, n’avait pris la peine (j’aurais pu écrire « n’avait eu l’élégance ») de présenter la guerre du point de vue de la principale victime, à savoir le peuple vietnamien. Chaque dénonciation n’était en fait que la dénonciation des effets de cette guerre sur « nous » et « nos valeurs ». De pauvres « boys » réduits à crapahuter dans une jungle de merde, remplie de moustiques et de marijuana, sur fond de musique rock, yeah, rock, pour une guerre à laquelle ils ne comprenaient rien. Hier, mes yeux se gonflaient d’émotion. Aujourd’hui, c’est plutôt « bien fait pour ta gueule, t’avais qu’à pas y aller ».

De toute façon, la « conscience » hollywoodienne, son « progressisme », je n’y croirais que lorsqu’ils planteront la caméra non pas dans le cockpit d’un B52 pour y suivre de prés, et en Dolby Surround, les affres de l’équipage, mais au sol pour suivre de prés et en couleurs le résultat de leurs actes. Etats d’âme et souffrances des GI’s, mon oeil, oui.

Alors ça me fait toujours le même effet lorsque je vois les médias occidentaux s’épancher à n’en plus finir sur leurs soldats morts dans une (tenez-vous bien) guerre. Oui, vous avez bien lu : une guerre. Une vraie guerre avec de vrais soldats armés de vraies armes, qui tuent (c’est un peu leur métier quoi) et qui même, parfois, mais assez rarement, se font tuer. Et quand ça arrive, les médias s’interloquent tous seuls : « mais comment cela a-t-il bien pu arriver ? », car surprise.

Il y avait donc ces soldats dans cette guerre et pas que des civils ?

Le ministre chargé de la consolation, prenant le français moyen à la fois à témoin et pour un tacticien militaire, nous a péniblement expliqué :

- « ah ben, ils étaient 80 ou 100 (« à plusieurs contre un ? » se scandalise le français moyen devenu spécialiste en tactique militaire)…

- et ils ont tendu une embuscade (« quoi ? ils étaient cachés ? » s’horrifie le français moyen appelé à juger de la perfidie de l’adversaire.)…

- et pis ils ont lancé une attaque très violente (« ce n’était donc pas un accident ? Mais ce sont des barbares ! » s’enrage le français moyen qui ne comprend pas grand-chose à cette histoire d’Afghanistan mais qui est content que son ministre prenne le temps de le mettre dans la confidence des grands enjeux géostratégiques de notre siècle).

Le ministre chargé de la consolation a oublié de rajouter : « alors que nous, nous opérons à visage découvert, à environ 30.000 pieds, et nous larguons des bombes qui annoncent leur arrivée en sifflotant un petit air strident. C’est réglo, c’est très fair play. Et assez efficace, je dois l’avouer. »

« Je veux savoir pourquoi mon fils est mort » s’est exclamé le père d’un des soldats. « Je veux savoir pourquoi mon fils est allé tuer » aurait pu être la question subsidiaire.

Dans la France moderne, on peut élire à la présidence un candidat qui se déclare opposé à la présence de troupes françaises en Afghanistan et voir le même, une fois élu, renforcer tranquillement le contingent sur place. Pas de véritable « pourquoi », juste les phrases assez creuses habituelles dans de tels cas.

Je viens de regarder en direct sur une chaine d’information en continu la cérémonie officielle d’hommage aux soldats tués. J’avoue que j’ai été ému. Comment ne pas l’être ? Quelle abnégation, ces cameramen, qui n’ont le droit qu’aux gros plans fixes. Et le président Sarkozy qui distribuait des légions d’honneurs aux cercueils qui en retour le remerciaient d’un signe discret de la tête. J’ai été ému de voir que Sarkozy avait appris par coeur les dix noms de ceux qui étaient, hier encore (et qui le redeviendront dés demain) de parfaits inconnus pour lui. J’ai été ému de voir Sarkozy respecter devant chaque cercueil une minute de silence. Comment faisait-il pour mesurer une minute ? Lui a-t-on appris à compter lentement dedans sa tête jusqu’à 60 ? (c’est ce qu’on appelle des « secondes », M. le Président.)

M. Sarkozy a mentionné la « solitude » qu’il a éprouvée en apprenant la mort de ces soldats. Une solitude qui, pourtant, lui convenait bien lorsqu’il a pris la décision, contre l’avis et la volonté des français, de les envoyer là -bas. C’est une armée « de métier », alors ils font juste « un boulot ». En quoi cela nous concerne-t-il, nous ou nos « responsables » politiques ? Vous voudriez quoi, pour décider de la participation de la France à une guerre ? Un référendum ? Je vous entends rire, et vous avez raison.

La conclusion à en tirer est la suivante : l’armée française n’est pas au service de la France, mais au service d’un petit groupe, sinon d’un individu. Dont acte.

Sarkozy a imité Bush en invoquant des concepts tels « civilisation », « barbares », « terrorisme », et même « la France n’est pas un pays comme les autres ». Bigre. Il a même dit que la survie de la France dépendait d’un succès militaire en Afghanistan. Ben voyons.

Un journaliste (c’est encore comme ça que l’on appelle ces abrutis qui nous « informent ») interroge un gradé. Bien campé sur ses jambes et ses positions, il nous rassure : « la mission continue ». Avait-il vraiment besoin de le préciser ? A priori, non, mais en réalité si. Car nous sommes là au coeur de la perception du monde véhiculée par nos chers médias, et il serait grand temps que l’on s’interroge sérieusement sur la nature de toutes ces « nobles causes » pour lesquelles l’Occident est prêt à tuer, mais pas à mourir.

Toujours à la pointe des tendances, les Etats-Unis nous montrent la voie à suivre. Alors suivons pas à pas leur raisonnement.

Nos valeurs sont sacrées. Si on attaque nos valeurs, ca barde. Nos valeurs sont tellement sacrées que nous sommes prêts à attaquer un pays tout entier pour éradiquer les poches de contestation. Comme un paysan qui mettrait le feu à son champ de mais pour éliminer quelques mauvaises herbes, parfaitement. Les champs s’appellent Irak, Afghanistan, que sais-je. Notre cause est noble et désintéressée. Il va y avoir des morts, c’est regrettable, mais pour une telle cause, c’est malheureusement le prix à payer.

Nous sommes bons, c’est pour ça qu’ils nous haïssent. La lutte entre le Bien et le Mal ne laisse pas de place aux questionnements. Nous sommes sûrs et certains de notre bon droit. C’est pourquoi nous tuons ce que nous pouvons, dans la mesure d’un « raisonnable » que nous avons défini, mais nous ne pouvons pas admettre, ni tolérer, qu’un des nôtres meure dans le processus de défense de valeurs supérieures à toutes les autres. (C’est ça le hic.)

Alors nous interdisons que les médias montrent les images de cercueils qui reviennent. Nous interdisons à la presse de prendre des photos de nos « boys » tombés au champ d’honneur. La mort et la guerre ne doivent pas être polluées par la réalité. Parce que la réalité, nous sommes prêts à l’imposer, à l’inventer, à broder autour, mais nous sommes incapables de l’assumer. La réalité, c’est nous qui l’avons inventée. Pour vous.

Nos valeurs, ce sont notre mode de vie, notre mode de consommation, notre manière de dire « euh… euh… » entre chaque phrase. Nos valeurs, c’est notre système. Notre système de justice, par exemple, qui est tellement bon et tellement noble que nous sommes prêts à tuer par le défendre. Pour défendre un système qui mérite d’être défendu, nous le violons allégrement en ouvrant des bagnes à Guantanamo, à Diego Garcia, et ailleurs, où notre système n’a plus cours. Parce qu’on ne peut pas en même temps avoir le meilleur système au monde, qui mérite que l’on tue en masse pour lui, et l’appliquer. Parce que le système que nous défendons n’est pas celui qu’on vous a vendu. Le système que vous connaissez, c’est nous qui l’avons inventé. Pour vous. Et vous, vous allez accepter d’aller tuer quelqu’un pour l’imposer. Pour nous.

Mais parce que nous n’avons pas de véritables convictions, juste de postures intellectuelles qui ne mangent pas de pain et gonflent nos égos, nous nous déballonnons assez rapidement. Ce n’est qu’avec quelques cercueils, quelques parents qui pleurent, que le jeu vidéo joué à distance prend des allures véritablement tragiques.

En France, nous n’en sommes pas encore tout à fait là . Alors nous mettons en scène cette réalité réelle, celle qui, de temps en temps, fait irruption. Nous l’habillons de solennité, de drapeaux en berne, de commentaires plus idiots les uns que les autres, de discours creux, d’étonnements feints au point de faire passer cette réalité réelle pour un regrettable et banal accident. En attendant le jour où, comme aux Etats-Unis, cette réalité soit totalement évacuée des médias et que l’on puisse enfin parler uniquement de choses sérieuses, comme du dernier disque de… mince, je ne supporte même plus d’écrire son nom.

Qui blâmer ? Personne, parce qu’on sait bien, même s’ils font semblant de s’en défendre, que la guerre moderne, à l’occidentale, c’est d’abord et avant tout une bonne petite expédition dans un pays plutôt pauvre, plutôt sous équipé, là où notre avance technologique permet de faire de jolis cartons sur les méchants et leurs complices (i.e. familles et populations civiles) dans un cadre relativement « cosy » eu égard au climat et le tout sans prendre trop de risques. Mais on a beau combiner à la fois les qualités de soldat, de justicier, de gentil, de désintéressé, et de professionnel, les accidents, ça arrive. Et quand ça arrive, notre virilité et notre assurance affichées vacillent. A peine quelques égratignures et nous apparaissons pour ce que nous sommes au fond : des lâches inconsistants et sans la moindre envergure morale. Alors il bien faut réaffirmer ce qui aurait du être une sorte d’évidence : « la mission continue », évidemment. Nous sommes le gros voyou costaud de la cour de récréation qui passe son temps à cogner et qui chiale au premier bobo et qu’il faut consoler et rassurer.

Tout ça ne date pas d’hier. La guerre US contre le Vietnam n’a pas été arrêtée par l’horreur des 2 millions de victimes vietnamiennes. Elle n’a pas été arrêtée par les manifestations ou les chansons de Joan Baez. Elle n’a pas été arrêtée à cause des 40.000 morts yankees, ni à cause des protestations - qui ont surtout démarré lorsque les jeunes ont été appelés à leur tour pour épauler les militaires professionnels embourbés sur place. La guerre s’est arrêtée lorsque les dirigeants des Etats-Unis ont été convaincus que cela n’en valait plus la peine. C’est simple, c’est pragmatique, c’est terrible.

L’Afghanistan : oui, certes, les « Taliban ». Seul mot qu’on aura appris sur ce pays. Des gens sauvages, mouais. Qui exercent une répression terrible contre toutes sortes de « déviants », des gays aux progressistes en passant par les femmes. Comme nos amis les Saoudiens ? Un peu oui, mais avec l’odeur de bouc qui plane à la place de tous ces parfums exotiques des palais dorés… Il est bien connu que l’Occident a un nez délicat, à défaut d’être fin.

Les Taliban ne datent pas d’hier. Ils datent même de l’époque où l’Occident les choyait tellement qu’à la fin on ne savait plus quoi leur offrir pour Noël. « Ils ont déjà tout, l’argent, le soutien de l’Occident via le Pakistan, les armes sophistiquées… ». Mais les Taliban combattaient un ennemi encore plus terrible : les communistes. Pas les communistes soviétiques, qui ne sont arrivés que plus tard, mais les communistes Afghans, qui avaient pris le pouvoir. Qui avaient supprimé la ségrégation des sexes dans les écoles. Ce qui veut dire que les filles avaient AUSSI désormais le droit d’aller à l’école. Même que des maitres d’écoles coupables d’enseigner à des filles se voyaient écarteler (pas beau à voir) sur la place centrale d’un village reculé et contrôlé par nos amis de l’époque, les Taliban.

A ces derniers, nous leur avons appris à manier des armes modernes, à faire la guerre moderne et même, oh ironie, à monter des embuscades… Dans les médias français, on nous les présentait comme des combattants de la liberté, rien de moins. Pas un jour ne passait sans un reportage d’un milicien Taliban, filmé avec un coucher de soleil en fond (sic), prenant la pose avant de tirer un missile.

Nous les avons aidés à prendre la pouvoir à Kaboul, à lyncher en direct les militants progressistes dans les rues de la ville. Le pays plongea dans le noir à la grande satisfaction de l’Occident pétri de valeurs morales et de principes. On les invitait même à la Maison Blanche pour négocier des gazoducs. Où était le problème, puisqu’ils étaient nos amis ? Un jour le vent tourna, et l’Occident sortit des placards les valeurs morales et les principes qu’il avait un peu oubliés, et ce fut reparti pour un tour. Et toutes ces horreurs que l’Occident prétendait éliminer ont été multipliées par la grâce de notre savoir-faire technologique et notre intelligence politique.

Avec néanmoins une nuance de taille : tout opposant à l’occupation étrangère est désormais qualifié de Taliban. Ouf. Pendant un instant, on a eu peur d’être obligés de s’informer. Mais l’Afghan de la rue, lui, a-t-il la mémoire aussi courte ?

Mais laissons la parole à Philippe Juvin, UMP, Maire de La Garenne-Colombes, Vice-Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, et réputé proche de Nicolas Sarkozy :

(…) Les statistiques compilées par les états-majors de l’Otan (…) annoncent la victoire prochaine de l’Otan contre les « terroristes ». La réalité sur le terrain pourrait un jour leur donner un démenti.

Afghanistan, un témoignage

En deux mois de présence en Afghanistan, tous les témoignages que j’ai pu recueillir concordent. Quelles que soient les origines et la catégorie sociale de dizaines d’afghans interrogés, l’attitude brutale des militaires américains est désormais l’obstacle numéro 1 à la pacification. Les militaires américains font détester chaque jour un peu plus les occidentaux.

Leur brutalité et leur absence de discernement dans leurs opérations est permanente. Je sais combien mon propos peut paraître excessif et je ne croyais pas un jour pouvoir écrire de tels mots que je croyais réservés aux spécialistes de l’antiaméricanisme dont je me sens si éloigné. Mais je pèse ces mots. La réalité est là , chaque jour un peu plus gravée dans la mémoire des afghans.

Chaque jour, des militaires sous commandement américain tuent des civils. Non pas en dommages collatéraux, comme chaque guerre en cause inévitablement. Mais par nonchalance, peur et bêtise dans les opérations militaires, et incompréhension des réalités politiques.

Ainsi le 6 juillet dans la région de Kandahar. Une information parvient aux américains selon laquelle un insurgé se trouverait dans un village. Une maison est identifiée. Un bombardement décidé. Résultat : 43 femmes et enfants tués, dont la mariée. La maison abritait en effet un mariage. D’insurgé, point. La semaine dernière, deux enfants tués parce que leur père n’avait pas vu les signes que faisaient les soldats de l’OTAN. De tels témoignages sont multiples, quotidiens et connus de tous les acteurs sur le terrain.

Qui sait cet ordre qui interdit absolument aux militaires américains de s’arrêter porter secours à un enfant qu’ils ont renversé le long d’une route ? Même si celui-ci est en danger de mort. Plus quotidiennement encore, il faut avoir vu la vitesse des convois américains en ville et l’agressivité continuelle de leurs soldats à l’égard de la population pour réaliser que ces idiots sont en train de nous faire perdre la bataille des coeurs. » (Le Figaro - voir http://socio13.wordpress.com/2008/08/22/quelquun-peut-il-me-dire-quest...)

Alors, entre un reportage sur le poids des cartables à la rentrée et le résultat d’une épreuve des JO où un « journaliste » m’annonce que « le français est arrivé troisième » - sans que le journaliste prenne la peine (j’ai failli écrire « ait l’élegance ») de nous apprendre qui était arrivé deuxième et premier... - me revient encore et toujours la célèbre question posée par l’Idiot en Chef et qui fut « pourquoi nous haïssent-ils ? ».

Et chaque jour la réponse devient plus évidente : « et pourquoi pas ? »

Viktor Dedaj
"La récolte de ce qu’on a semé s’annonce bonne"

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