George Bush : Une biographie non autorisée (extraits)

illustration : "lorsque l’histoire se répète, le remarquons-nous ?"
DIVERS

George Bush : Une biographie non autorisée par Webster G. Tarpley & Anton Chaitkin
(extraits)

Chapitre - II - Les visées politiques de Hitler

Les avoirs de la famille Bush saisis pour relations commerciales avec l’ennemi.

En octobre 1942, les États-Unis préparent leur première attaque d’envergure contre l’armée nazie. Prescott Bush (le grand-père de George W. Bush) est alors gérant associé de Brown Brothers Harriman. Son fils George, âgé de 18 ans, futur président des Etats-Unis, vient d’entamer une formation comme pilote dans l’aéronavale. Le 20 octobre, le gouvernement des États-Unis ordonne la saisie des opérations bancaires menées à New York par Prescott Bush au profit de l’Allemagne Nazie.

En vertu de la Loi sur le commerce avec l’ennemi, le gouvernement prend le contrôle de la Union Banking Corporation, dirigée par Bush, et saisit les valeurs de Prescott Bush, E. Roland Harriman, trois hauts dirigeants nazis et deux autres associés de Bush. Les dirigeants nazis concernés travaillent pour la métallurgie allemande (Thyssen). Les actionnaires de l’UBC sont donc en relation d’affaires directe avec les ennemis des États-Unis.

Le 26 octobre 1942, les troupes américaines se dirigent vers l’Afrique du Nord. Le gouvernement ordonne la saisie des avoirs de deux banques servant de couverture aux intérêts nazis : la Holland-American Trading Corporation et la Seamless Steel Equipment Corporation. Ces deux établissements sont dirigés par le tandem Bush-Harriman.

Le 8 novembre 1942, les troupes états-uniennes débarquent à Alger. Les combats font rage tout le mois de novembre. Les avoirs de la Silesian-American Corporation, dirigée par Prescott Bush et son beau-père George Herbert Walker, sont saisis en vertu de la Loi sur le commerce avec l’ennemi. Seuls sont saisis les avoirs nazis, les actionnaires américains pouvant continuer leurs activités.

La famille du Président Bush avait déjà joué un rôle de premier plan dans le financement des activités de Hitler avant 1933. En finançant et en organisant la prise du pouvoir de Hitler, la mise sur pied d’une industrie de guerre afin de conquérir l’Europe et de faire la guerre aux États-Unis, et en promouvant les théories génocidaires des nazis, avec les résultats que nous ne connaissons que trop bien.

Pour mieux comprendre qui fut réellement le président George Herbert Walker Bush, il faut connaître ces faits et les mettre en perspective. Les puissantes familles anglo-américaines qui l’ont propulsé au sommet de la CIA, puis à la Maison Blanche étaient des relations de son père, associées aux visées politiques de Hitler.

En décidant que Prescott Bush et d’autres dirigeants de la Union Bank Corp. servaient de paravent aux nazis, le gouvernement américain a esquivé le problème historique le plus important : dans quelle mesure les nazis furent-ils recrutés, armés et instruits par la clique londonienne et new yorkaise dont Prescott Bush était la cheville ouvrière ?

Financer Hitler

On sait que Fritz Thyssen et ses relations d’affaires furent les plus importants financiers allemands de Hitler dans sa montée vers le pouvoir. Dans son ouvrage Comment j’ai financé Hitler, Thyssen reconnut avoir aidé financièrement Hitler et le mouvement nazi dès octobre 1923. Ce qu’avaient constaté des diplomates américains en poste à Berlin en 1932. L’ordre de saisie de la banque Bush-Thyssen se montra étrangement discret quant à l’identité des dirigeants épinglés. Mais deux semaines avant cet ordre de saisie, des enquêteurs gouvernementaux avaient fait savoir secrètement qu’« Averell Harriman avait résidé en Europe avant 1924 (en fait dès 1922 pour créer une succursale de Harriman & Co, sous la présidence de George Walker) et qu’il y avait noué des relations avec Fritz Thyssen. C’est alors que les deux hommes avaient convenu de créer un établissement bancaire à New York.

Ainsi, par le biais d’un accord de personne à personne entre Averell Harriman et Fritz Thyssen scellé en 1922, W.A. Harriman & Co (entre d’autres termes la Union Banking Corporation) opéra, dans les deux sens, des transferts de fonds entre New York et « les intérêts de Thyssen en Allemagne ». Ayant mis 400000 dollars dans l’affaire, Harriman devint copropriétaire et gérant des opérations bancaires de Thyssen hors d’Allemagne.
En 1942, un rapport d’enquêtes du gouvernement américain établit que la banque servant de couverture aux nazis dirigée par Bush était intimement liée à la Vereinigte Stahlwerke (Les Aciers Réunis) dirigée par Fritz Thyssen et ses deux frères. Après la guerre, un rapport montra que cette entreprise avait produit :

50,8% de la production de la fonte de l’Allemagne nazie
41,4% de la tôle d’acier
36% de blindage
38,5% de feuilles galvanisées
45,5% de tuyaux et de tubes
22,1% de fil d’acier
35% d’explosifs

Les activités bancaires de la société Walker-Bush n’étaient pas simplement une entreprise juteuse, politiquement neutre, dont les buts coïncidaient avec ceux des nazis. En ces temps, les affaires européennes du groupe gravitaient autour de forces politiques antidémocratiques. Le groupe fit des affaires avec l’Union Soviétique et l’Italie fasciste.
La grande crise financière de 1929-1931 ébranla les États-Unis, l’Allemagne et l’Angleterre, affaiblissant tous les gouvernements. Sous pression, Prescott Bush fut plus que jamais déterminé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour préserver sa place au niveau mondial. Cette crise encouragea certains milieux anglo-américains dans leur détermination à installer Hitler au pouvoir.

Prescott Bush se vit alors confier la direction de la Vereinigte Stahlwerke de Thyssen.

L’entreprise financerait Hitler jusqu’à son accession au pouvoir.

Hitler devint chancelier le 30 janvier 1933 et exerça une dictature totale dès mars de la même année. Deux filiales de l’organisation Bush-Harriman jouèrent un rôle très important dans cette entreprise criminelle : le consortium métallurgique Thyssen et plusieurs dirigeants de la Hamburg-Amerika Line (Compagnie maritime Hambourg-Amérique). Hitler reçut des dons ou des prêts avantageux de plusieurs centaines de milliers de marks-or, à une époque où l’argent était particulièrement rare dans le pays. Il put ainsi financer la S.A. et la S.S.

Une très importante compagnie sidérurgique (les Aciéries de Haute Silésie) se trouve alors près d’Oswiecim (le futur Auschwitz). Ses principaux actionnaires sont Friedrich Flick et Prescott Bush. En 1934, le gouvernement polonais les accuse de mauvaise gestion, de comptabilité fictive, d’évasion fiscale. Prescott Bush parvient à un compromis avec le gouvernement polonais et la compagnie peut continuer à piller les minerais polonais pour la fabrication d’armements lourds qui serviront à l’Allemagne nazie pour envahir la Pologne en 1939. C’est à Oswiecim qu’Hitler fera construire en 1939 le premier camp d’extermination. Des dizaines de milliers de prisonniers " valides " travailleront pour IG Farben et la Consolidated Steel. Pendant la guerre, Thyssen et Flick revendront leur entreprise sidérurgique à UBC. Rebaptisée Silesian American Corporation, la société sera entièrement contrôlée par Harriman et Prescott Bush.

Prise de contrôle du commerce nazi

Bert Walker s’était arrangé pour fournir à Harriman les crédits nécessaires à la prise de contrôle de la Hamburg-Amerika Line dès 1920. A bien des égards, la société maritime devint un élément essentiel de la montée de Hitler vers le pouvoir. Le tandem Walker-Harriman s’allia aux familles Warburg, Cuno, Voegler, Thyssen, Flick, Schroeder, Prescott Bush ayant comme avocats Allen et John Foster Dulles, respectivement directeur de la CIA et ministre des affaires étrangères dans les années cinquante.

On peut considérer comme des actes de haute trahison certaines des activités de la compagnie maritime Harriman-Bush en 1932. Qui finançait alors les 300 à 400000 hommes constituant les milices privées de Hitler en 1932, milices ayant à leur actif le meurtre de centaines d’opposants ? Selon l’ambassade des Etats-Unis, la Hamburg-Amerika Line finançait et achetait de la propagande anti-gouvernementale.

Bref, Hitler fut soutenu et financé par une alliance de grands capitalistes américains et allemands, jusqu’au banquier juif Max Warburg, membre du comité exécutif de la Reichsbank et du comité directeur d’IG Farben, avant qu’il ne soit forcé d’émigrer aux Etats-Unis en 1938.

Bien qu’une partie de la presse américaine se montrât très critique vis-à -vis des pratiques hitlériennes, l’establishment juif prêcha la modération. L’American-Jewish Committee, dominé par la famille Warburg, le B’nai B’rith, sous la férule de la famille Sulzberger, propriétaire du New York Times, préconisèrent formellement le non boycott de l’Allemagne nazie et la fin des manifestations hostiles à Hitler.

On peut se demander pourquoi, dans l’après-guerre, les chasseurs de nazis ne se sont jamais intéressés à l’origine de la fortune de la famille Bush.

En mai 1933, Harriman International finalisa, avec 150 compagnies, un protocole visant à coordonner les relations commerciales entre l’Allemagne hitlérienne et les États-Unis. Ce protocole avait été élaboré en Allemagne par le ministre de l’économie Schacht et John Foster Dulles, avocat de dizaines d’entreprises nazies. Les frères Dulles aidèrent Prescott Bush à se faire élire sénateur du Connecticut. En outre, durant les années trente, John Foster Dulles s’attacha à restructurer les dettes de nombreuses sociétés allemandes. Il le fit en trouvant un juste équilibre entre les intérêts dus à de grands investisseurs choisis et les besoins de l’industrie de guerre nazie en plein développement (armement lourd, gaz toxiques etc.). Ce, parfois au détriment des petits actionnaires américains.

traduction Bernard Gensane pour le Grand Soir

 http://www.tarpley.net/bush2.htm

COMMENTAIRES  

29/05/2008 12:43 par Anonyme

Si vous remplacez les nazis par las wahabites saoudiens, vous obtenez la même chose avec quelques décénies plus tard...

29/05/2008 14:41 par Veigne

Pendant qu’on y est dans les grands démocrates
vous pouvez regarder ce lien aussi

sur l’antisémite Henry Ford qu’Hitler adorait littéralement jusqu’à avoir son portrait dans son bureau

http://www.la-bas.org/article.php3?...

pour télécharger le son
http://media.la-bas.org/mp3/080304/...

29/05/2008 20:14 par r_i_d

Merci pour cette traduction.

Ce texte ne servira malheureusement à rien. On pourrait le crier ou le dire doucement, en trois lignes ou avec des piles de documents capables de tout prouver… le peuple s’en fout. L’important, c’est que Indiana Jones va sauver le crâne de crystal.

29/05/2008 23:20 par Bernard Gensane

Si rien ne sert à rien, pouvez-vous me donner l’adresse d’un bon quincaillier où je puisse m’acheter une corde solide pour me pendre ? D’accord, on est ... dans les cordes, mais il faut tout faire pour ne pas tomber en bas du ring. On en est là aujourd’hui. Ce n’est pas forcément très exaltant. Mais rien n’est écrit. Raison pour laquelle il ne faut jamais s’arrêter d’écrire, de (se) parler, de vouloir croire que, comme le dit Annie Ernaux dans son dernier très beau livre, "aujourd’hui est le premier jour du monde, une parenthèse dans une coulée sans espérance."

Bernard Gensane

30/05/2008 22:13 par r_i_d

Je n’ai pas dit que rien ne servait à rien. Un bon verre en verre, par exemple, me sert souvent à contenir du whisky. Par contre, le film de Michael Moore, Farenheit 9/11 n’a pas servi à grand chose, malgré tout ce qu’il expose.

La majorité des Américains a apparemment le sentiment que son gouvernement le trompe au sujet de 9/11, mais il ne passe rien. Le monde entier sait que la guerre en Iraq est une sorte de génocide dont la raison n’est pas l’une de celles qu’on nous a données (comme si on pouvait justifier une guerre ou un génocide, de toute façon). On le sait, tout le monde le sait, mais le savoir ne suffit pas.

Et plaisanter au sujet d’un noeud coulant n’est pas beaucoup plus utile, mais je vois ce que vous voulez dire.

30/05/2008 13:58 par mcroad

Bel article s’il en est.

Le premier commentaire n’engage que son auteur.

Par contre, il importe de tempérer le propos sur cette biographie qui se concentre essentiellement sur le grand-père de notre (actuel) Führer à tous. Tiens ! En écrivant ceci je remarque que le correcteur d’orthographe de Bill veille à ce qu’on écrive correctement la traduction allemande du mot « chef »… Bizarre.

Outre les hommes d’affaires qui ont gravité autour du Prescott, on nous y parle des Dulles. Ce qui devrait être déjà le point de départ de l’enquête quand on sait la place qu’ils occupaient déjà à l’époque et celle qu’ils occupèrent ensuite. Comme il est (tout de même) remarqué dans cet article, le gouvernement américain n’a guère brillé par sa sévérité à l’encontre de ces actes de haute-trahison. Pourquoi donc ; devrait être la question principale.
Adolf Hitler et son programme était une panacée pour une Allemagne de Weimar en pleine décomposition d’après guerre. Toute la réorganisation de la dette allemande en vue de faciliter sa ré-industrialisation était voulue et, comme on le sait, autorisée puisque réalisée par les banquiers des pays vainqueur (Etats-Unis d’Amérique et Royaume-Uni).
Une partie de la réponse se trouve dans le fait que l’Allemagne nazie fût le seul Eldorado économique dans l’Europe d’après 1929. Interdiction des syndicats, répression des grèves dans une Allemagne où l’économie de guerre allait donner aux allemands le travail qu’ils n’espéraient plus étaient autant d’arguments en faveur de la monter en puissance d’un parti autoritaire voulant instituer le racisme et la déshumanisation. Adolf Hitler et le nazisme furent les candidats retenus pour être ceux que l’Histoire retiendrait pendant que d’autres, habitués du « Big Business », allaient en profiter discrètement. Et continueraient d’en profiter encore après, comme cet article tente de nous le faire voir.

La triste réalité est que ce que l’on nous a enseigné comme étant l’Histoire avec un grand H n’est autre qu’une histoire. Ou, plus précisément comme l’avait écrit Walter Benjamin, l’Histoire des vainqueurs.

L’histoire, la vraie ou du moins ce que j’en entre-aperçois, est que Hitler et ces acolytes ont été tolérés et promu dans un seul but. Ce but est, d’un point de vue intérieur, la suppression des acquis sociaux consentis du fait de l’existence de l’URSS (une alternative au schéma économique en place vers laquelle « le peuple » ne devait jamais tendre) et d’un point de vue extérieur la seule et unique bataille qui ait été programmée, Barbarossa.

En ce sens, je tempèrerais les propos écrits dans l’article :

"La famille du Président Bush avait déjà joué un rôle de premier plan dans le financement des activités d’Hitler avant 1933. En finançant et en organisant la prise du pouvoir de Hitler, la mise sur pied d’une industrie de guerre afin de conquérir l’Europe et de faire la guerre aux États-Unis, et en promouvant les théories génocidaires des nazis, avec les résultats que nous ne connaissons que trop bien."

Car je ne suis pas vraiment convaincu que cette Allemagne voulue était destinée à combattre les USA. Là où « le jouet nous a pété à la figure », c’est lorsque le pacte de non agression a été signé avec Staline, offrant aux deux protagonistes le temps nécessaire à l’invasion de l’Europe de l’Ouest pour l’un et à la récupération des territoires perdus avec l’abandon de la première guerre mondiale pour l’autre, en plus de l’illusion d’échapper au carnage en préparation. Là , il est apparu évident que la machine de guerre allemande ne serait pas « seulement » tournée vers l’ennemi communiste.

Concernant notre Prescott et ses amis (et c’est sur eux qu’il faudrait ouvrir les yeux), il est alors apparu deux autres choses. D’une part, comme indiqué plus haut, l’Allemagne recelait en son territoire une folle quantité d’intérêts américains qu’il n’était pas concevable d’abandonner. D’autre part, laisser l’Allemagne envahir et détruire l’Europe consistait à laisser mourir d’autres débiteurs tout aussi considérables. L’Angleterre en premier lieu. De cette équation kafkaïenne résultat ce qui devint une politique extérieure constante de l’après guerre et qu’on a pu voir à l’oeuvre avec l’Irak et l’Iran (Affaire Iran-Contras alors que les USA étaient officiellement aux côtés de l’Irak), puis une deuxième fois avec l’Irak et le Koweït (où la permission d’envahir fût d’abord demandée par S. Hussein à G.H. Bush ; tiens un autre…) : alimenter les deux belligérants pour régner sur les deux cadavres automutilés. Une liste plus exacte sans être exhaustive pourrait être trouvée dans les ouvrages de W. Blum diffusés sur ce site.

En fait pour revenir à ce que j’écrivais sur « ceux que l’Histoire retiendrait », cet article met l’accent (c’est déjà ça dirait Souchon) sur les Bush et ceci en période de fin de règne. Comme s’il était bon de noircir après l’avoir nommé le « méchant ». Le clan Bush. Pourtant cette « biographie non autorisée » (comment peut-on la lire, alors ?) ne date pas d’hier, du moins pour les informations qu’elle apporte. Messieurs Eric Laurent, journaliste (« La guerre des Bush » et « Le monde secret des Bush », janvier et mai 2003) et Jacques R. Pauwells, historien (« Le mythe de la bonne guerre », mai 2005) démontrent à eux seuls que des informations de cette nature sur cette famille étaient disponible bien avant mai 2008. Pourquoi maintenant, comme si tout devait rentrer dans l’ordre après le passage de ce triste sire qu’est G.W.B. Pourtant, cet homme n’est que l’idiot de la famille. Cynique et arrogant, certes, mais c’est un Bush. Mais totalement insipide et incapable des desseins qui lui sont prêtés. Son rôle était de profiter du poste comme un cadeau dû à son rang. Ce qu’il fit copieusement jusqu’à un triste jour de septembre où il lui fut rappelé les raisons de sa présence au bureau ovale. Le vrai travail s’effectue en retrait. Car on pourra arguer de son bilan, mais la politique extérieure américaine n’a changé avec ce président qu’en terme d’arrogance vis-à -vis de ces prédécesseurs. Le nouvel incendie du Reichstag et la guerre préventive globale ne sont qu’un « et alors quoi ?! » vis-à -vis de ce qui se faisait avant, mais le coeur sur la main.
Dans guerre humanitaire et guerre préventive… Tout comme dans guerre froide : n’y a-t-il pas le mot guerre (et la réalité qui l’accompagne) ? Notre W. Bush, tout comme Rumsfeld d’ailleurs, a le rôle de celui qui doit occuper le devant de la scène et canaliser les mécontentements. De sorte que, si nécessaire, il puisse être sacrifié (Rumsfeld), même physiquement (Kennedy par exemple).

Aussi à partir de janvier prochain, le big business se poursuivra. Et comme pour Bush, il importera de voir QUI est la place de l’éventuel remplaçant.
Car cet article sur les Bush avant et pendant la deuxième (et non seconde) guerre mondiale, devrait nous intéresser non pas sur ce qu’il nous rappelle des Bush, mais sur les accointances dont ils ont profitées.

La phrase suivante :
« …, sont saisis en vertu de la Loi sur le commerce avec l’ennemi. Seuls sont saisis les avoirs nazis, les actionnaires américains pouvant continuer leurs activités. »
devrait focaliser l’attention du lecteur au détriment du clan Bush. Car les sociétés citées dans cet article ne furent pas les seuls. Les opposants au Reich au même titre que les juifs d’Europe peuvent remercier IBM et sa filiale allemande Dehomag pour son aide particulièrement efficace dans le fichage de ces derniers. De même, belges et luxembourgeois apprécieront à sa juste valeur le fait que les Blitzkriegs qui s’abattirent sur eux n’auraient pas eu lieu sans le carburant synthétique que fournissait la Standart Oil à l’Allemagne nazie via l’Espagne franquiste. Personne ne s’est jamais étonné qu’un pays neutre consomme assez pour les besoins d’une nation en plus de ceux d’une armée en guerre… Citons aussi, la Ford Verke et Opel qui était déjà propriété de la GM qui ont fournit camion et autres véhicules militaires, Coca Cola qui fournit son Fanta (ou Cappi selon les pays) à toutes les conquêtes du Reich…
Ce n’est pas tant le Clan Bush qui devrait inquiéter et focaliser l’attention, mais plutôt les faiseurs de rois, qu’ils soient Führer d’Allemagne ou président des USA ou d’ailleurs. Je parle de ce Clan, bien plus vaste dont est issus le clan Bush : l’« Ivy League ».
La critique étant aisée et l’analyse plus ardue, j’arrêterai là sur cet article qui a le mérite de lever un recoin du voile.

Je vous remercie d’avoir eu la patience de me lire en espérant susciter quelques réflexions sur ce Monde Libre où nous vivons librement pour peu que nous sachions « rester sagement assis ».

31/05/2008 01:04 par Anonyme

salut,

bien intéressant cet article. Il me rappelle un autre article absolument passionnant que voici http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4294, sur une tentative de coup d’Etat fasciste menée aux USA par, entre autre, ce bon vieux Prescott ! Fascinant non ? Comme l’histoire est riche d’enseignements !

Je crois qu’il faut désormais prendre conscience du fait que nous vivons dans un ordre brun. La bourgeoisie néo-fasciste à réussi son "coup". Si je me souviens bien, Adorno et Horkheimer avaient été surpris de voir l’Occident capitaliste se retourner contre les nazis alors qu’ils imaginaient une guerre de l’Occident brun contre les Rouges. Leur intuition a été démentie par un des caprices de l’histoire mais la situation actuel nous montre qu’ils ont été lucides (tout comme Aimé Césaire qui voyait un Hitler en chaque bourgeois). L’Occident entre maintenant dans un ordre néo-fascistes. La fin des sociétés traditionnelles causée par le mouvement dit de "mondialisation" fait basculer le reste du monde dans l’aliénation totale. La boucherie industrielle est en marche. Nous entrons dans la nuit des peuples. Nous en relèverons-nous ?

Totof

02/06/2008 03:56 par Anonyme

"En ces temps, les affaires européennes du groupe gravitaient autour de forces politiques antidémocratiques. Le groupe fit des affaires avec l’Union Soviétique et l’Italie fasciste."

nul par Tarpley ne dit que cette societe a fait affaire avec l’URSS

05/06/2008 23:56 par Gilong

Pourtant tarpley a bien précisé la chose.

Ci-dessous l’exrait complet de ma propre traduction que j’avais faite lors de la mise en ligne du livre sur G.H. Bush par Tarpley ;
Après, pour la compréhension, il est évident que Tarpley "voit" l’URSS comme un pays anti-démocratique. mais il est évident qu’il n’est pas le seul, ni à l’époque, ni aujourd’hui.

De plus il faut bien admettre que l’URSS, même alors, n’était pas aussi isolée commercialement qu’on veut bien le dire. Les capitalistes américains n’hésitaient pas à faire des affaires et l’URSS qui avait grand besoin de produits de haute technologie et de céréales achetait volontiers.
Armand Hammer, (Le milliardaire "rouge" américain), a d’ailleurs fait sa fortune en commerçant ainsi jusque dans les années 80.


......Les société d’activités bancaires de Bush-Walker n’étaient pas seulement des entreprises politiquement neutres à buts lucratifs, qui seraient arrivé à faire coïncider les buts des Nazis allemands avec les leurs. Toute la Société d’affaires européenne de cette époque était organisée autour de forces politiques antidémocratiques.
En 1927, les critiques de leur appui aux totalitarismes ont cité cette réplique de Bert Walker, écrite de "˜’Kennebunkport’’ à Averell Harriman : "Il me semble que la suggestion dans le rapport aux avis de Lord Bearsted sur le fait que nous retirerions des avantages de nos relations avec la Russie relève d’une sorte d’impertinence.... Je pense que nous avons décidé de notre ligne et devons nous y maintenir." S1@s0

Averell Harriman a ensuite rencontré le Dictateur fasciste italien, Benito Mussolini. Un représentant de la Société a, par la suite, télégraphié de bonnes nouvelles à son directeur Bert Walker : "... Pendant ces derniers jours... Mussolini... A examiné et a approuvé notre contrat du 15 juin." S1@s1

Le grand "˜’Krach’’ financier de 1929 - 1931 a secoué l’Amérique, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, affaiblissant tous les Gouvernements. Il a aussi plus durement pressé Prescott Bush, le contraignant à faire plus que nécessaire pour conserver sa nouvelle place dans le monde. C’est lors de cette crise que certains Anglo-américains se sont déterminés positivement sur l’installation du Régime hitlérien en Allemagne.

"˜’W.A. Harriman et Compagnie’’, bien placée pour cette entreprise et riche en actifs de ses affaires allemandes et russes,.....

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