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Les élections régionales de mars 2010 : un voile démocratique peut cacher une dictature.

Voila nous y sommes. A moins de quinze jours des élections régionales. Depuis cinq mois de campagne électorale, voila que s’amplifie le vacarme des vociférations de toutes sortes orchestré par les magnats industriels de la fabrique de l’opinion. Ceux-là même qui s’attachent à tant stériliser le débat public où s’affrontent tranquillement journalistes et politiciens, VRP du grand capital, comme des tribuns de la plèbe, patriciens et gladiateurs sur la scène de la joute électorale verbale.

Voter aux régionales de mars 2010 ?

Bien sûr, une campagne électorale, ce n’est pas un jeu où l’on déclare l’ouverture des hostilités dans l’arène sur un son de trompettes joués par la garde prétorienne sur ordre de l’empereur, mais plutôt un combat politique qui a débuté sans qu’on le déclare directement, et qui s’invite lentement à table dans la sphère médiatique. De scandales en polémiques médiatiques, de cotes de popularités en sondages, de faits divers riches en émotion à toute sorte de matraquages idéologiques, insérés dans l’esprit de l’auditeur-lecteur comme un marteau enfonce un clou, l’industrie de la pensée unique excelle dans l’art de déglutir ses palabres affublées de fausses réalités. Quel intérêt ? Entourer la réalité de faits divers tels des électrons gravitant autour d’un atome, jouer sur les communautarismes, la laïcité, le sentiment de peur qu’ont les «  braves » gens, artisanalement construit par ces mêmes médias. Bref détourner l’attention du citoyen par une myriade de fioritures, et lui dire ce qu’il faut penser, voter, est une bonne arme de poing à l’usage des soldats de la guerre idéologique.

Cela, pour que les franges de l’électorat qui ont été s’inscrire en pensant à leur échelle pouvoir exercer du poids sur la politique à l’échelon local votent bien, librement et démocratiquement au mois de mars 2010. Qu’ils votent bien, librement et démocratiquement, c’est-à -dire qu’ils choisissent leurs têtes de listes aussi librement qu’un chien remuant sa queue, se pâmant devant un os que lui tend son maître s’il a été sage, docile et coopératif. La comparaison est certes un tantinet poussée à l’extrême, mais il y a tellement de données (informations, publicités, socialisation, influences diverses etc) émises par notre environnement social à nos cerveaux, ce depuis tout petit, que nous ne sommes pas libres de penser par nous même. Comme esclaves de nous même, nous vivons tous par procuration en ayant peur de l’avenir, tant au niveau familial qu’au niveau professionnel, financièrement ou simplement par souci de réalisation de soi dans ce microcosme sociétal où il faut batailler sec et bouger les lignes juste pour se frayer une «  place à table ». Alors on vote, persuadé que notre bulletin, même s’il n’est qu’un pavé dans l’océan, pèse du poids dans le processus des prises de décisions pseudo démocratiques. Le suffrage universel, direct ou non, n’est ni plus ni moins qu’une invention dogmatique bonapartiste et bourgeoise née en 1848, au service de la classe dominante, et qui a remplacé la prière et l’hostie du dimanche à l’église catholique. Le citoyen lambda vote pour des énarques éclairés et cravatés, et se déresponsabilise ainsi de sa propre vie en acceptant de se soumettre à l’autorité à des gouvernants, encensant de non sens les choix les plus élémentaires de sa vie quotidienne.

A l’ère de la communication, tout le tapage politico-médiatique organisé autour des échéances électorales ressemble à une vulgaire partie de Monopoly, où le vainqueur est toujours le même, où tout est joué d’avance : j’achète la rue du peuple avec une liasse de promesses, et je touche le pactole au second tour en passant par la case départ grâce à ma carte chance. Pour les autres, (le peuple travailleur) il faudra payer les loyers, les surtaxes, les rentes, les crédits. Et soyez sages, big brother vous surveille !

Les élections, la démocratie locale représentative, la décentralisation : une chimère bien ficelée.

Certes, cette vision de la partie de Monopoly est réductrice pour des élections régionales, puisque l’on élit des représentants aux conseils régionaux qui seront, par leur pouvoir décentralisé, mieux placés que l’Élysée ou sa lanterne pour gérer les affaires publiques en matière de développement local. En théorie, mais le papier ne refuse pas l’encre. Car il n’y a pas vraiment de représentation du peuple parmi le cortège cravaté des élus de la république : à partir du moment où la fonction politique est un métier uniquement réservé à la classe dominante, il ne peut y avoir ni égalité, ni démocratie puisqu’un petit groupe de privilégiés oligarques dicte ses lois en jouant au poker sur la vie de la majorité. Par exemple, en 2007, 59% des députés étaient des fils/filles de cadres, ou de professions intellectuelles supérieures, et 22% étaient enfants de professions libérales contre 10%, fils d’agriculteurs, d’artisans, commerçants. En clair, 4/5 des 577 députés font partie de l’élite sociale en France (1). Quant au pactole qu’un président de conseil régional reçoit mensuellement, il dépasse de 5.4 fois le smic du salarié moyen.

Il me paraît inconcevable que la démocratie locale puisse avoir du sens si elle n’est pas séparée de ses fondements exécutoires de domination du pouvoir, de l’autorité centrale ; et si elle n’est pas en contrepartie exercée directement par les gens du peuple, réunis par quartiers pour délibérer ensemble. Même si en mars, les sièges régionaux sont attribués aux bourgeois encartés au PS ou au PG, ceux-là seront légitimes de par leurs suffrages, mais ne s’engageront pas plus pour combattre la précarité, la misère, l’inégalité, le retour du fascisme, la fonction politique ne laissant que peu de place à la défense des valeurs humanistes. C’est ça, la démocratie bourgeoise à l’ère de la globalisation néolibérale : seule la légitimité du vote suffit, les élus peuvent en attendant faire passer leurs lois autoritaires en toute impunité sans avoir à craindre le moindre contrôle populaire sur leurs actions. Ce peuple, à qui l’on demande l’avis seulement de temps en temps, n’a qu’à bien se tenir s’il n’est pas satisfait de ses gouvernants, qu’il n’a par ailleurs parfois jamais élus, et sur qui il devrait pourtant être le seul juge, le seul «  souverain ». C’est aussi ça la république décentralisée, où l’exercice des fonctions politiques, de gauche comme de droite, est un métier réservé à presque tous les échelons à l’élite qui gouverne la masse considérée comme stupide, incompétente. Dans tout rendez-vous électoral, les promesses proférées en forme de programme politique n’ont de rôle que de satisfaire, les intérêts de classe d’une certaine catégorie de la population ayant voté pour tel ou tel parti politique, ce qui n’est autre que du clientélisme. Vote pour moi, et je protègerai ton patrimoine. Vote pour moi, et je t’assure que je rétablirai l’ordre dans les villes, pour assurer la tranquillité publique. Vote pour moi, tu auras ta piste cyclable et des bus écolos. Qui, parmi ceux que l’on entend, luttent vraiment pour l’égalité sociale, les luttes sociales de la classe travailleuse pour revendiquer sa condition, contre la marginalisation des plus pauvres dans les banlieues, qui condamne les expulsions arbitraires pour parvenir aux quotas, quels politiques militent pour le droit des sans logis etc ?

Même si le NPA peine à chuchoter encore quelques questions sociales notamment autour de l’emploi, le fait que cette organisation se prenne au jeu du marketing politique décrédibilise son programme antilibéral. Et oui, il est préférable d’oublier les revendications du peuple quand ce sont les lobbies et le Medef qui gouvernent, sous prétexte que le socialisme, dépassé, est un vestige du XIXème siècle. Bref, vous aurez saisi mon point de vue, les élections même régionales, ne risquent pas d’apporter le changement, encore moins la démocratie directe et populaire dans ce pays. Par exemple, un conseil régional a beau être géré par la gauche (caviar), cela n’empêche pas ces mêmes collectivités d’autoriser l’implantation d’un «  canceropôle » géré entre autres par la multinationale Sanofi-Aventis sur l’ancien site toulousain d’AZF, où Total a par ailleurs été écarté de toute responsabilité dans l’explosion.

Ou même d’autoriser l’entreprise coloniale israélienne Agrexco à s’installer dans la ville de Sète (2). Parts de marchés et débouchés économiques se serrent toujours fougueusement la main, quitte à écraser convictions et idéaux politiques. Voila six ans maintenant que les collectivités territoriales sont administrées par les majorités PS (à part Alsace et Corse), et leur seul objectif est de conserver leur pouvoir, de garder leurs région, pas plus. Les élus dits socialistes travaillent moins à gangréner ce système capitaliste marchand en appliquant des politiques socialistes nettes, qu’à maintenir la population dans un état de dépendance économique permanente en l’obligeant à se prostituer au grand patronat. Et pour cause, la fausse décentralisation des années 1982 à 2003 accélère le capitalisme : elle contribue à la démission de l’État sur la gestion des services publics, via les «  Partenariats Public/Privé », elle facilite l’implantation sur le territoire français des multinationales étrangères et renforce leur autonomie. Comment peut-on alors croire aux mérites de la décentralisation telle qu’elle est, pendant que les petits bobos de la gauche libérale s’attardent sur les transports en commun gratuits et les pistes cyclables ? Au lieu d’organiser une résistance dure avec les citoyens contre un pouvoir central de plus en plus autoritaire, liberticide qui tend à criminaliser, surveiller, ficher, étouffer et réprimer toute dissidence ? La réponse que l’on pourrait donner est que les collectivités n’en ont pas la possibilité quand bien même elles voudraient appliquer une réelle démocratie locale avec forte participation politique. La plupart des réformes-cassures libérales avalisées par les autorités publiques correspondant à un processus européen ou mondial, la moindre résistance des élus locaux est confinée dans un mouchoir de poche.

Agir, militer et lutter collectivement au lieu d’élire ?

Décentralisation ou non, pouvoir local ou pas, la globalisation néolibérale impose que les décideurs politiques soient soumis à l’élite économique des pays ayant emboité le pas de la libéralisation, ce depuis vingt ans. Et la cadence s’accélère depuis quelques années, avec la crise économique, tombée à pic pour concentrer un peu plus le capital. Tant que banquiers, financiers, lobbyistes et grands patrons dicteront leurs lois mercantiles aux pouvoirs politiques, il ne pourra y avoir d’élections locales ayant une réelle portée démocratique.

Les élections municipales et régionales auraient du sens si la gestion locale des affaires publiques était réellement séparée de l’administration générale centralisée, et surtout, en phase avec les intérêts de la population. Or les collectivités n’ont de liberté d’action que dans la mesure où elles doivent agir en fonction des compétences et des ressources qui leur ont été transférées par l’État. D’autant que celui-ci se charge de nommer les préfets qui accepteront d’être bien tranquille au chaud, à la botte du pouvoir. Ce qu’il y a de plus antidémocratique dans ce pays royaliste où la fleur de lys n’a jamais disparu des caméras et des discours, c’est que l’abstention n’est même pas prise en compte dans l’analyse sociologique et politique des votes. Les personnes qui s’abstiennent régulièrement aux élections sont considérées comme des brebis galeuses, ignares, désintéressés par la politique, et (cerise sur le gâteau) étiquetées comme appartenant à des milieux sociaux défavorisés où la culture politique issue de la socialisation est faible. Et si ces gens étaient tout simplement des gens qui ont compris que ce n’est pas en désignant des conseillers régionaux, maires, députés, et présidents que leurs vies s’amélioreront ? L’État est une entité créée par l’Homme : il naît, vit, meurt et disparaît. L’objectif affiché, est que l’on soit tous les esclaves de la caste intouchable des riches dans le «  nouvel ordre mondial ». A nous d’empêcher cette spirale, et de penser aux alternatives : créer des collectifs, des associations, rejoindre des mouvements sociaux, créer des sociétés coopératives de production, guérir de l’addiction télévisuelle et publicitaire, boycotter au maximum les produits industriels pour consommer autrement, etc.

Pour finir, peut-être que lorsque le point de non retour du capitalisme créera l’onde de choc dans les consciences collectives mondiales, l’on regardera derrière nous mais trop tard, en se disant qu’il faut d’urgence penser collectivement à une nouvelle société alternative. Une société plus équitable, d’économie sociale et solidaire, égalitaire, écologique. Car quand le processus de démantèlement des acquis du CNR sera effectif, il sera trop tard. C’est-à -dire quand l’enseignement des mômes se paiera à coups de crédits bancaires, quand la santé publique et gratuite ne sera qu’un paragraphe dans les pages de l’Histoire européenne, lorsqu’il y aura autant de caméras de vidéosurveillance dans la rue que d’arbres jonchés le long des boulevards, lorsque toute navigation sur internet sera surveillée au peigne fin par big brother hadopi2/loppsi2, et enfin quand les droits sociaux, les syndicats, les retraites, et les services publics seront enterrés, il faudra même rembourser la scie qui a servi à couper la branche sur laquelle le citoyen était assis.

Samuel MOLEAUD
http://sam-articles.over-blog.com

COMMENTAIRES  

05/03/2010 08:32 par Anonyme

Oui, c’est exact !
Je vie dans une intercommunalité qui a été votée, tenez vous bien un certain 24 décembre, donc le soir d’un réveillon de noël. Quel Public pouvait-il un soir de réunion de famille chez soit, assister à cette séance des conseils municipaux qui avaient décidé justement ce soir là , de voter la création de cette intercommunalité qui était déficitaire ?
C’est ça, la démocratie !
Aucun élu n’a voulu demander l’avis de ses administrés et personne n’a réagi contre cette mascarade !
Conclusion, je suis pris d’en l’engrenage des moutons !!
Aujourd’hui, a part payer des impôts en plus, cette intercommunalité n’a rien apporté ; on envoie une balayeuse dans la cambrousse pour balayer des rues de village qui après le passage de cettec dernière sont recouvertes de terre par les tracteurs qui viennent de labourrer les terres et qui ne s’essuient pas les roues, ni les brabants à la sortie des champs... et les gens trouvent celà normal.Ils ont encore un peu d’argent et ils payent ! C’est lamentable.

05/03/2010 08:42 par Vladimir Marciac

On est bien d’accord, mais avec un bémol. L’abstention est une arme dont les beaux quartiers n’usent pas. C’est chez les pauvres qu’elle est la plus répandue et c’est à eux que l’on en explique les vertus.

Or, si personne ne croit que la révolution ou un changement notable sortiront d’un vote, il n’est pas interdit de penser et de constater, que la conduite du pays est infléchie par ce sondage grandeur nature et que l’opinion du peuple en est marquée avec possibilité d’encourager à la lutte ou, au contraire, découragement stérilisateur.

Quand la France était occupée, d’aucuns disaient que c’était une affaire interne entre deux bourgeoisies se faisant la guerre pour se piquer des territoires et des marchés. D’autres ont pris le fusil dans le maquis.

L’Histoire a tranché.

Aucun moyen de lutte ne doit être négligé sous prétexte qu’il ne peut, seul, défaire l’adversaire.

Moi, j’irai voter, ni dupe ni nihiliste.

05/03/2010 09:23 par Pierre

L’abstention renforce l’arrogance de l’oligarchie, je ne fais pas partie de l’oligarchie donc je vote.

Recomplexer la droite et la gauche tel est l’enjeu !

Le jour du vote, c’est relâche pour la démocratie, le combat, c’est tous les autres jours, le débat "électoraliste" ou pas, c’est ici et maintenant.

05/03/2010 09:38 par Anonyme

@ Vladimir Marciac : Je ne suis pas sûr de voir le rapport entre voter et prendre le maquis. A priori celui qui prend les armes, par définition, refusera la république vichyste, fût-elle élue, non ?

Effectivement, il ne faut négliger aucun moyen de combattre, mais si le vote peut en être un dans certaines circonstances, l’abstention aussi. Pour mémoire, le dernier ’sursaut républicain’ c’est Sarkozy, alors bon, se réjouir de voir le peuple courir aux urnes bof bof... Tant que les moyens de productions de l’information (et de l’imaginaire, d’ailleurs) sont à la minorité possédante, faut pas s’étonner du résultat.

Après, j’hésite moi-même à voter ou non. D’un côté, ça pourrait rembourser la campagne d’un petit parti, mais ça a pas l’air à portée de main. De l’autre, ça me gonfle de faire comme si la république était notre amie à tous, alors qu’elle n’est que la forme politique idéale de la domination bourgeoise.

05/03/2010 12:23 par Anonyme

A noter qu’Europe Ecologie à de nombreuses personnes issus de la société civile et engagés depuis longtemps dans la défense des droits des citoyens ou de l’environnement...

Au moins dans ce "parti" ça bouge un peu et il n’y a pas que des politiciens professionnels.

05/03/2010 12:59 par Guy Liguili

S’il est exact que voter ne sert pas à grand chose, ne pas voter ne sert strictement à rien, étant entendu que, à ce que je sache, la loi électorale n’a pas prévu de seuil minimal de participation en dessous duquel l’élection serait invalidée. N’y aurait il donc que 100 votants que les suffrages exprimés seraient comptabilisés.

S’abstenir revient donc à donner ses voix à l’UMP ou au PS (leurs électeurs vont voter, eux).

05/03/2010 13:40 par Samuel Métairie

@ Guy Liguili, l’abstention n’est pas prise en compte, mais elle peut être vue comme un acte politique refusant de poser sur la table les cartes qu’on nous met entre les mains. En France, le vote est encore un droit. Dans d’autres pays, c’est un devoir, voter est obligatoire, est-ce mieux ?
Question : pourquoi d’après vous, le suffrage universel a-t-il été inventé par la bourgeoisie du XIXème siècle ? ...

Au contraire, voter contribue à se porter garant de ce système, les élus jonglent ainsi avec le concept de légitimité et c’est avec cet argument qu’ils jouent pour conserver leur pouvoir oligarchique. Je n’entrevois pas de changement possible en passant par les urnes.

05/03/2010 15:26 par Anonyme

Les taux d’abstention aux différentes élections ne datent pas d’hier et effectivement personne n’en tient compte. Le vote est un des moyens d’expression du peuple mais pas le seul.Dans la vie de tous les jours on peut s’exprimer (boycott...)mais il manque la conscience du peuple, qu’il faut éduquer après tant d’années de matraquage capitaliste.
Si l’on regarde le Venezuela, Hugo Chavez est arrivé par les élections, donc ça marche ! En Corse, le Front de Gauche a réuni communistes et simples citoyens, militants associatifs, culturels.. et son programme foncièrement anticapitaliste consiste à remettre l’homme au centre des préoccupations. Pour cela il a fait le choix du développement soutenable, non pas en tant qu’alibi de la politique libérale mais d’un développement choisi par le peuple pour le peuple. Les régions ne disposent pas de toutes les compétences mais je crois qu’elles peuvent diriger leurs politiques vers un autre modèle en matière de logement, de formation, de transports, d’agriculture...
Alors essayons encore une fois !

05/03/2010 15:45 par Maxime Vivas

La propagande pour l’abstention serait admirable si elle allait s’exprimer et convaincre dans les quartiers riches, dans les conseils d’Administration, les casernes, les monastères, les couvents et sur les sites Internet de droite de la fausse gauche. Là où l’on ira voter en masse.

Mais, comme c’est drôle, c’est chez les prolos, dans les usines, sur les sites alternatifs et militants, dans les parages des partis de la vraie gauche qu’elle milite.

C’est troublant. Que les oligarchies et leurs soutiens socio-démocrates utilisent le droit de vote pour imposer une « démocrature » où, l’élection passée, le gagnant fait ce qu’il veut, c’est-à -dire en générale le contraire de ce qu’il a promis, voila une vérité indéniable.

Qu’il soit judicieux de les laisser jouer seuls, (réussir à créer le bipartisme), se proclamer alors légitimes avec une chance d’être crus par des millions de Français, voila qui ressemble à un tir dans notre pied.

Il existe donc deux erreurs récurrentes : la première (qui épargne les lecteurs du Grand Soir si j’en crois la tonalité principale de leurs commentaires) est de tout miser sur le vote. La deuxième est de déserter un combat au nom de la pureté révolutionnaire qui est en réalité un « toutourienisme » qui ne prépare aucunement une victoire prochaine.

On dirait bien qu’on invite la gauche française à s’inspirer de l’erreur de la droite vénézuélienne qui a boycotté les dernières élections législatives et qui a laissé les partisans de Chavez emporter la quasi-totalité des sièges de députés. Après qui, loin d’être affaibli, le gouvernement bolivarien a pu aller plus loin et plus vite dans ses transformations politiques et sociales.
Pour les prochaines élections, la droite du Venezuela aura des candidats partout. Tirer les leçons d’une expérience, ça s’appelle.

Si le vote aux élections régionales en France n’est pas de nature à changer le pays et très peu les majorités régionales, il est certain que l’abstention (à gauche) rendra possible l’adoption de mesures que les plus défavorisés auront à payer pendant des années.

Mathématiquement, les voix qui manqueront à gauche gonfleront le score des autres partis.
Combattre en allant à la pêche, c’est donc renforcer ce dont nous ne voulons plus. J’ai connu des stratégies révolutionnaires plus pertinentes.

Bien entendu, si tout le monde s’abstenait… Si tout le monde boycottait Israël, si tout le monde refusait d’aller travailler pour le capital, si tous les soldats du monde refusaient de tirer, si tout le monde éteignait la télé, si tout le monde refusait de payer ses PV, les transports, les impôts, si, si…

Cela ne se produit jamais. Ce à quoi va aboutir la propagande abstentionniste, c’est paradoxalement laisser le champ libre à ceux dont ses propagandistes ne veulent pas.

05/03/2010 17:04 par Samuel Métairie

En même temps, depuis quelques années, les prolos ouvriers, les prolos employés de bureau, etc, sont souvent ceux qui votent à droite. Le prolétaire du XXIème siècle est en passe de devenir un électeur de droite.
Les électeurs qui votent à droite en contradiction avec leur statut social, et en gobant le mythe de la hausse de leur salaire, en acceptant l’exploitation au bureau ou à l’usine, et le grignotage de leur couverture sociale, pèsent plus de poids dans le maintien de l’oligarchie que l’abstention des socialistes.

05/03/2010 18:09 par alexandre libr'

c’est vrai ça, vous déconnez les nihilistes abstentionnistes, a cause de vous c’est Sarko et pas Ségolène qui a gagné la dernière élections.

ça aurait été quand même plus sympa la politique de Sarkozy avec le sourire de Ségolène !!!

Autre argument en faveur du vote, vous pouviez voter pour un des nombreux partis de gauche qui ont refusé de s’allier, pour présenter leur candidat à eux, pour leur petit parti à eux qui seule à la vérité mondiale et qui nous l’imposerait de force si jamais ils arrivaient au pouvoir, saupoudré d’une bureaucratie immonde.

Et dernier argument contre l’abstention : le non au traité européen obtenu à une courte majorité. OK, OK Sarkozy à balayé le vote populaire d’un revers de mains et le peuple n’a pas bougé face à ce geste dictatoriale. Les Irlandais de fatigue ont changé leur vote au deuxième referendum.

05/03/2010 21:11 par Stelios

A Samuel Métairie,

Pour ma part je fais la différence entre le Salarié (Ouvrier, Employé, ou autre rémunéré) qui est , pour moi ou ce que j’en crois, un prolétaire « marchand » qui vend sa force de travail et l’aliène volontairement pour un prix conventionné ou non , (ce qui fait de lui un capitaliste conscient ou non de son état) ; et le prolétaire qui ne possède comme seule richesse personnelle, que sa seule force de travaille et ne reproduit que sa condition d’existence , qu’il soit obligé de la céder(sa force de travail) par le droit, le fouet, la force armée ou la vendre comme une marchandise, lui seul peut être qualifier, aujourd’hui, de prolétaire.

06/03/2010 07:03 par H2

Et bien face à ce constat plutôt bien vu de la situation, RAISON DE PLUS POUR ALLER VOTER !

Le jour où les "révolutionnaires" cesseront leurs plaintes mortifères et démissionnaires, alors on aura fait un grand pas de reconquête sociale.

Car si l’on croit être original de boycotter les élections, c’est ne pas comprendre que la greffe du pouvoir libéral a parfaitement pris sur nos circuits neuronaux, et qu’on s’est couché la veille en révolté lucide et qu’on s’est réveillé par un étrange destin le lendemain en Néocon à notre corps défendant.

Le jours où nos amis " libertaires " cesseront de nous enjoindre d’acheter la corde pour nous pendre chez Mr Bricolage et appelleront - dans un "insight" véritablement révolutionnaire parce qu’ IMPUR ! - dans un élan vital au
VOTE DE MASSE, alors non seulement le réveil du renouveau sonnera, mais la véritable subversion sera proche.

Nous butons sur la 5° république parce que nous avons effectivement laissé les élites capitalistes du pays en disposer selon ce que celles-ci en attendaient dans un contexte de Guerre Froide. Il serait temps de réinitialiser le logiciel révolutionnaire et de prendre effectivement exemple sur l’ Amérique Latine. Vous n’aimez pas la 5° République ? Vous la trouver d’essence autoritaire, bourgeoise, et enfantée dans la colonisation capitaliste ? Très bien ! Et bien appelez à Voter en Masse pour pouvoir :

1 / La subvertir par la reconquête des forces politiques sociales - progressistes (appelez-les comme vous voulez )
2/ Permettre à celles-ci de devenir majoritaire dans le pays
3/ Abolir la 5° République et faire advenir la 6° République
4/ Faire de cette 6° République un territoire révolutionnaire transformateur de la réalité économique, sociale, culturelle, etc...

LE VOTE DE MASSE ! FRONT DE GAUCHE & NPA !
PROGRAMME RÉVOLUTIONNAIRE EN DEVENIR ! VOTE DE MASSE !

Séchons nos larmes maintenant, arrêtons de geindre bordel !
Relevons la tête en reprenant un à un, rue par rue, quartier par quartier les pouvoirs perdus. Faisons de la résistance de Stalingrad le coeur symbolique de notre oeuvre, faisons de toute cette histoire autre chose que des cimetières, que des deuils infinis et des lamentos réactionnaires.

Je ne vois pas en quoi " créer des collectifs, des associations, rejoindre des mouvements sociaux, créer des sociétés coopératives de production, guérir de l’addiction télévisuelle et publicitaire, boycotter au maximum les produits industriels pour consommer autrement, etc " nous empêcherait en plus d’aller voter. D’aller voter en masse !
Opposer ces deux leviers, c’est marcher sur une jambe et permettre à notre ennemi de classe de nous faire chuter avec une grande facilité. Claudiquer est visiblement un sport
" libertaire " encore en vogue qui ne fait que nous freiner.
Spectateur imaginaire du grand soir, ils ne font qu’empêcher les matins neufs d’advenir ! Nous devons réviser nos propres imaginaires, nos propres clichés, nos propres histoires. Cessons de radoter et engouffrons-nous dans toutes les failles, tous les interstices, occupons tous les terrains, soyons imaginatifs et créateurs plutôt que ratiocineur et coupeur de cheveux en quatre.

LE VOTE DE MASSE ! LE VOTE DE MASSE ! LE VOTE DE MASSE !

06/03/2010 08:05 par Anonyme

L’important n’est pas de voter ou de ne pas voter.

L’important, c’est de ne gaspiller ni son temps, ni son énergie, ni son argent dans une quelconque campagne électorale ou anti-électorale.

Toute notre énergie et tout notre temps doit être utilisé pour mettre ce pays en grève.

06/03/2010 10:27 par Pierre Rime

Maxime Vivas nous dit :« …, dans les parages des partis de la vraie gauche qu’elle - la propagande abstentionniste - milite »
Qu’est que la vraie gauche pour qui il faudrait aller voter, c’est-à -dire dans l’occident riche participer au système de désignation de qui ou quelle fraction de la classe dominante va pour une période faire fonctionner l’état aux mieux des intérêts des propriétaires.
Admettons que la vrai gauche signifie quelques choses, mais quoi ?
Est ce le Npa qui présente des listes seules ou le Npa qui se présente avec le parti de gauche ou avec seulement des militants du parti de gauche sans le parti de gauche ? Est-ce le PC qui se présente avec le parti de gauche ou le PC qui se présente sur des listes communes avec le PS ou seulement des militants du PC avec le PG ?
La vrai gauche, est-ce celle qui se mobilise contre le voile et la burqua ? ou celle qui se mobilise contre une loi sur la question ? pour moi ce serait plutôt celle qui considère que l’on a pas à se laisser imposer ce type débat, pas à intervenir dans ce type de débat, seulement à les dénoncer pour ceux qu’ils sont, des opérations de divisions.
Alors c’est quoi encore la vrai gauche ? celle qui propose de faire alliance avec les écolos bobos au premier tour (JL Mélenchon sur France Inter) ou celle qui propose le regroupement au second tour de la vrai gauche avec la fausse gauche,qui va appeler le prolo à voter au second tour pour les partisans du marché libre et non faussé, je veux dire pour les amis de Pascal Lamy « socialiste » et directeur de l’OMC, les amis de D Strauss Kahn « socialiste », directeur du FMI , probable candidat du marché aux prochaines élections présidentielles et qui n’en doutons pas recevra le soutien de la VRAI Gauche au second tour.
En définitive, c’est quoi la vrai gauche ? Une expression, une simple expression.
Parce que je pense, aujourd’hui, que la participation aux opérations électorales contribue à rendre inintelligible l’idée d’une alternative au système capitaliste, l’idée de l’émancipation et donc qu’elle renforce l’état de domination que je m’abstiendrais

06/03/2010 10:47 par alexandre libr'

les jeux sont pipés, le peuple ira voter en masse pour Sarkozy ou un autre, Sarkozy annule le referendum et rien ne se passe, la volonté du peuple balayer d’un revers de main.

On peut accuser les anarchistes de se prendre pour des pures et de faire le jeu des puissants, c’est un raccourci, on peut les exclure (marx) ou les fusiller (trotsky), mais chacun peut accuser l’autre camps.

Voter quand les élections ne sont pas démocratiques c’est faire le jeu de l’oligarchie, dans certains pays l’opposition ce retire quand les élections sont truquées, en France, elles le sont toujours par le jeu des médias (entre autres). Que des parties dit révolutionnaire y participe est une énorme blague. Ne pas y participer et lutter pour une vraie démocratie, serait plus logique, mais peu confortable, car finalement individuellement nous avons beaucoup à perdre. Ceux qui comprennent la mascarade dispose d’une certaine intelligence leur permettant de s’en sortir dans ce capitalisme, alors prendre des risques pour une vraie démocratie, faudra peut être attendre d’être vraiment dans la mouise.

Franchement, les anarchistes sont peu nombreux, toujours trop pour les fidèles des dogmes parfaits, ils n’ont pas d’influences sur les élections.

Et voter Ségolène, c’était voter Sarkozy, belle victoire de démocrate.

Maintenant ne parlons plus d"élections puisque elles n’existent pas et luttons.

Moi je préfèrerais le tirage au sort des députés et pas de président.

06/03/2010 11:03 par Samuel Métairie

"Vous n’aimez pas la 5° République ? Vous la trouver d’essence autoritaire, bourgeoise, et enfantée dans la colonisation capitaliste ? Très bien ! Et bien appelez à Voter en Masse..."

Je suis plutôt d’accord avec votre commentaire, pour faire vaciller ce pouvoir (qui répond à un processus mondial), les mots ne suffiront jamais, il faudrait fédérer des actions plus symboliquement violentes... mais cela me paraît difficile à faire puisque c’est une frange de la population qui déclarera la mutinerie et l’insurrection, au détriment de ceux qui refusent de se battre pour reprendre les pouvoirs et les droits perdus. Qu’allez vous faire ? Tuer tous les collabos qui ne prennent pas la lutte armée ?

Remplacer une élite arrogante et avide de profits personnels pour satisfaire une classe de cols blancs, par une autre ?
J’ai bien peur que dans les deux cas, le pouvoir reste là , est reste autoritaire. Puisqu’un petit nombre déclare aux autres ce qui est bon, seule l’idéologie change mais pas l’oligarchie.

Appelez à voter en masse me paraît être une bonne idée, du moins ce le serait si les têtes de listes dites d’extrême gauche socialistes avaient une chance d’être élus...

Mais à vous lire, on dirait que les anarchistes sont des ennemis pour vous encore plus que les libéraux capitalistes. En 1936, les communistes avaient retournés leurs fusils contre les anarchistes pour leur piquer le pouvoir qu’ils commençaient à établir... Marx disait bien que dans une même classe, les gens se font la guerre entre eux par la concurrence, avant de combattre l’ennemi commun.

La différence, c’est juste que vous voulez une révolution, et vos libertaires préfèrent aujourd’hui développer d’abord la liberté et l’autonomie personnelle, pour gangréner le système et la fédérer ensuite. Dans les deux cas, c’est utopique ;) Mais j’avoue paradoxalement que si l’insurrection de toutes les communes de ce pays est un jour déclarée, je la rejoindrai !!
Voter, pas voter... il faudrait surtout une bonne putain de grève générale ! Peut-être qu’après, je voterai !

06/03/2010 13:11 par Anonyme

je ne sais pas si je suis anarchiste ou écologiste ou .... mais je vote,
cependant mon vote n’a pas plus de valeur qu’une abstention, car si les grands partis appellent au vote utile, il est un fait que mon vote est un vote inutile
et je ne parle même pas des votes blancs ou nuls,

bref, il faudrait peut-être essayer de considérer qu’entre un vote inutile, et l’abstention, ...

06/03/2010 16:18 par Fethi GHARBI

Avant de parler d’abstention ou de vote, il s’agit d’abord de savoir pour qui voter.

Pour la gauche ? laquelle ?

Celle qui soutient les thèses productivistes ou celle qui s’accommode de la sociale démocratie néo-libérale. Une gauche qui ne répugne pas à participer à la cabale raciste anti-foulard contre une candidate "indigène".

N’a-t-il pas raison de s’indigner Le Pen parce que tous les autres s’ingénient à lui rafler ses électeurs !

Tout ce débat vote/abstention cessera le jour où les travailleurs, tous les travailleurs, se rendent compte qu’une vraie gauche est là pour défendre leurs intérêts.

06/03/2010 19:22 par Anonyme

En attendant la vraie gauche, on a une vraie droite ; et il y en a qui en chient, de plus en plus !
En attendant la grêve générale, on chôme, et si j’en crois les seuls économistes qui avaient prévu et annoncé la crise, c’est pas près de s’arranger.

Question dosage, c’était quand même moins violent du temps de la fausse gauche.

Si au lieu d’attendre de cette gauche-là qu’elle réalise nos rêves à notre place, nous avions continué à nous battre solidairement, comme nous l’avions fait jusque-là , c’est-à -dire depuis mai 68 jusqu’à l’élection de F Miterrand en 1981, peut-être que les choses auraient évolué un peu différemment.

06/03/2010 21:14 par maxime vivas

A Pierre Rime.

Quand l’inventaire des désaccords entre les partis de gauche sera fini, quand on aura effectué pour chaque organisation une analyse de ses incohérences, quand on aura débusqué dans chaque cellule de base, section de village et de quartier ce qui rend impossible la vie à plus de trois, on aura sans doute le temps de lever le nez du guidon du vélo qui pédale à vide depuis des décennies.

Si l’on regarde ailleurs, on verra alors que l’Amérique-latine est faite de 33 pays et qu’un certain nombre d’entre eux s’entraident, nonobstant leurs différences, pour faire face au danger principal. On verra que, dans ces pays, des kyrielles de partis de gauche se sont unis.

Là -bas on avance tandis que nous reculons, purs, durs, sûrs de nous et dominateurs dans la pensée.

Mais nous avons raison, ils ont tort, ils ne le savent pas, ni Obama.

Nous expliquerons à nos enfants la fulgurance de notre intelligence politique, s’ils veulent bien nous laisser entrer dans leur squat, sous leur carton, ou nous accepter au parloir.

06/03/2010 23:12 par H2

"Nous expliquerons à nos enfants la fulgurance de notre intelligence politique, s’ils veulent bien nous laisser entrer dans leur squat, sous leur carton, ou nous accepter au parloir".

ha, ha ! Si ce n’était pas tragique, ce serait effectivement drôle. Merci à Maxime Vivas pour ces mots. En tous les cas, certains ne doutent pas de leur ridicule éculé ni de leur stratégie faussée à l’heure où les "néolibéraux" ont repris en main l’appareil de l’ État pour servir totalement leurs intérêts. Ils sont en train d’opérer la destruction de toutes les conquêtes sociales ouvrières à partir de l’appareil d’ État. Oui, ce n’est pas nouveau, sans doute mais là c’est affirmé sans détours. Ils tue le peuple et le peuple est sidéré. Les néolibéraux ne s’embarrassent plus des incohérences de doctrines vis à vis de leurs logiciel " libéral" ; ils reconquièrent tout. Ils prennent tout. "Néoconservateurs", "Néocons", "Néolibéraux" : Le Formatage de État , le marché " libre & non faussé ", la Guerre. Voilà le programme. Circulez, marchez ou crevez, il n’ y a de toute façon plus rien à voir.

Pendant ce temps... et à force de bavasser et d’enfiler des perles comme les clichés et les haines recuites,il en est qui ne font que retarder la subversion de la 5° République par les armes démocratiques dont nous disposons encore :

" Depuis 2001, dans les villes de 30 000 habitants,
1 électeur sur 2 quasiment ne vote plus. Ce phénomène aboutit à ce que le candidat victorieux soit élu par un électeur inscrit sur 4 "
.

Continuons à être con et nous accomplirons nous -même la débâcle. Pour ce qui concerne la grève générale, qui pourrait être contre dans l’absolu, mais elle ne se décrète pas. Le problème à l’extrême - Gauche, c’est toujours de confondre les plans critiques, d’amalgamer les problématiques entre elles, et d’idéaliser les processus sous le prétexte de conserver quelque pureté à la logique révolutionnaire fantasmée. Le jour où l’on fera de l’impureté le véritable carburant révolutionnaire réel, on aura franchit le mur du "çon".

Il y a aujourd’hui de nouvelles forces politiques constituées, certes tout n’est pas encore clair... comment cela pourrait -il se faire en un jour ?
On assiste à une décomposition / Recomposition. Certains confondent la réalité avec la fiction. Oui, tout n’est pas paramétré au cordeau. Oui, il y a des incohérences, des impuretés, des compromissions électoralistes, des tensions, des calculs douteux, etc... mais ce n’est qu’un épiphénomène au regard de la dynamique politique nouvelle et à venir.

Plutôt que de regretter une fois de plus que les choses ne soient pas claires dès le moment où de nouvelles forces agissent, on ferait mieux d’accélérer leur processus d’éclaircissement. Quand la boue de l’ Histoire a été remué de part et d’autre, plutôt que de n’y voir que de la boue, on devrait s’enchanter au contraire que l’eau commence à s’éclaircir un peu laissant refléter quelques transparences lumineuses. Non, certains n’y verront encore que de la boue, toujours de la boue ! Obscurcissons, obscurcissons !

Peut-être que certains n’ont pas vu encore qu’ils étaient à poil, que "l’anarcho- capitalisme" régnait en maître, vampirisant leur propre logiciel " libertaire ". Il est temps de reprendre figure humaine. La structuration quand elle est réellement démocratique n’est pas ennemie de la liberté. Les alliances ne sont pas nécessairement compromettantes non plus. Qui a parlé de fusion ? Personne !

Oui, il y a sans doute encore beaucoup de chemin à faire pour que le processus soit sinon parfaitement démocratique du moins plus démocratique. Mais plutôt que d’étouffer le désir de la lutte et du rassemblement des forces vives à coup d’éteignoir et de tribune, on ferait mieux de se solidariser pour mieux précisément permettre cette démocratisation effective.
Oui, nous avons besoin des " libertaires " pour nous permettre d’avancer. Leur répugnance à prendre à bras le corps les institutions pour les subvertir de l’intérieur peuvent se comprendre, mais elle ne me semble plus de mise à l’heure d’aujourd’hui.
C’est précisément parce que le néofascisme montre son museau neuf qu’ils nous faut appeler dorénavant à VOTER EN MASSE ! C’est la meilleure chose que l’on puisse faire pour l’instant à condition d’avoir le sens des priorités et de ne pas confondre dans un mauvais boubiboulga l’ensemble des problématiques en cours.

l’impureté révolutionnaire, oui, c’est d’aller et d’appeler à VOTER EN MASSE aux Régionales pour les nouveaux partis de l’ AUTRE GAUCHE : LA GAUCHE DE COMBAT.

S’abstenir, c’est laisser " le candidat victorieux " être élu par 1 électeur inscrit sur 4. Allons-nous laisser faire plus longtemps l’ UMPFN falsifier la République issue de 1948 et du CNR , "liquider" 1968 et revenir 200 ANS en arrière ?

Allons-nous regarder passer les trains ? La donne politique a changé, il y a plusieurs partis ou mouvements qui peuvent accueillir notre voix. Ne participons plus au carnaval des "faux culs" qui laisse élire un con par 1 électeur inscrit sur 4...

Arrêtons les dégâts. Nous le savons maintenant. L’idéalisme tue. Il sera toujours bien temps pour la grève générale. S’il elle doit advenir, elle adviendra. En attendant il faut se remettre à l’effort et à l’ouvrage. Oui, c’est épuisant, ingrat souvent, vivifiant toujours. Relever la tête c’est ça, reprendre la marche d’un pas sûre là où d’autres l’on laissé, où d’autres sont tombés, trahis ou courageux. Après les tempêtes de l’histoire, il est temps de nous retrouver. Plus que temps, camarades ! Libertaires, oui. Démissionnaires et attentistes, NON !

VOTE DE MASSE - VOTONS EN MASSE !

07/03/2010 00:00 par eric faget

Xavier Dark-os vient juste de m’appeler. Ca m’a fait super plaisir d’autant qu’Alain Roussette et Jean La sale me l’ont aussi pelé. Non, vraiment je suis super content de vivre en Aquitaine. Encore neuf coups de fil comme ça et manque plus que le petit jésus pour rejouer la cène... Je me demande bien qui va tenir le rôle de Judas.

Eric Faget clown candidat aux emmerdements

07/03/2010 13:02 par Stelios

Avant le départ du groupe communiste au parlement MmePapariga (secrétaire du parti communiste grec) a tenu ces termes (De mémoire) : Avec tout le respect que nous avons pour les membres de cet auditoire il n’est plus question de vote, ce que la majorité parlementaire veut le peuple le rejette et ce que le peuple veut, c’est ce parlement qui le rejette … Le droit, aujourd’hui se trouve dans la rue, il s’exprime et les vrais démocrates, les représentants du peuple grec n’ont plus rien à faire en ce lieu mais à leurs côtés en soutient à leur combat.

Parfois voter ne sert à rient mais ne pas voter ce 5 mars au parlement grec, c’est combattre la majorité parlementaire « démocratiquement élue », combattre la commission européenne et ses instances dirigeantes, avec la majorité du peuple grec, son soutient sans condition et … sans élection !

07/03/2010 14:15 par ppkalou

A tous

Pour moi qui, à 40 ans, n’a jamais voté ( Aà E ,OUà LLE pas sur la tète…).Ne manque t-il pas un leader charismatique, défait de toute ambition personnelle, humble, compétant et non corrompu ?

ppkalou

07/03/2010 17:12 par Anonyme

Les LIBERAUX des pays de Loire - Communiqué de Presse
Vendredi 5 mars 2010

Pourquoi nous nous abstiendrons le 14 mars prochain
A une semaine du 1er tour des élections régionales, aucune des listes en présence n’apporte de réponses concrètes et crédibles aux problématiques majeures pointées du doigt par les libéraux. Pire, face aux gabegies passées de l’exécutif sortant et à son programme promesse annoncée d’une véritable fuite en avant, la principale liste concurrente se dévoie dans la surenchère démagogique. C’est pourquoi, Alternative Libérale et Le Parti Libéral Démocrate appellent les sympathisants libéraux ligériens à l’abstention.
« En l’absence, dans les tous prochains jours, d’engagements fermes des têtes de liste sur le désendettement, la baisse de la fiscalité et le recentrage de la Région sur ses compétences clés, les libéraux n’auront d’autre choix que de s’abstenir ».
Les six années écoulées de gouvernance socialiste en Pays-de-la-Loire se sont traduites par une explosion de l’endettement de notre Région alimentée par une dépense publique incontrôlée ; et ce en dépit d’une importante hausse des impôts locaux :
-  1 milliards d’euros de dettes supplémentaires et une part de l’emprunt dans le budget annuel de la Région passant de 13 à 21% ;
-  Un budget en hausse de plus de 10% par an, avec des charges de fonctionnement dérapant de près de 150% sur six ans ;
-  Une hausse de 19,28% de la taxe sur le foncier bâti, de 19,01% sur le foncier non bâti, de 23,89% pour la taxe professionnelle.
Non content de ce bilan calamiteux qui laisse notre Région exsangue et obère l’avenir des Ligériens, l’équipe sortante nous propose aujourd’hui de se lancer à corps perdu dans de « grands chantiers », véritables éléphants blancs, sans valeur ajoutée pour les habitants de notre Région, ni justification économique :
-  l’aéroport Notre Dame des Landes et ses 3 milliards d’euros bien sûr (soit près de 1.000 € / Ligérien),
-  mais aussi le Tram-Train Nantes-Châteaubriant, dont les 240 millions d’euros de coût initial représentent 15 années d’entretien des routes de l’ensemble du Département de Loire-Atlantique.
Face à cette perte totale du sens des réalités de l’équipe sortante, la liste UMP n’apporte aucune réponse à la hauteur des enjeux. Elle joue au contraire la surenchère démagogique en proposant notamment la « gratuité » des transports scolaires.
Pas un mot, pas une proposition, en revanche, pour dénoncer la perte d’autonomie à venir de la Région face à l’Etat, conséquence inéluctable de la suppression de la taxe professionnelle au profit de la contribution économique territoriale. Mais une réelle absence de cohérence entre d’une part la promesse d’une meilleure coordination de l’action publique entre les différentes collectivités territoriales et d’autre part une liste, à la Prévert, de propositions allant bien au-delà des compétences clés de la Région.
La responsabilité et la sincérité, sont deux qualités nécessaires à la confiance. La liste PS, comme celle de l’UMP, n’ont pas démontré, jusqu’à présent dans cette campagne, qu’elles en étaient pourvues. L’abstention est donc le seul choix raisonnable pour les libéraux.

07/03/2010 21:11 par Anonyme

Libéraux, libertaires, même combat !

07/03/2010 22:21 par ppkalou

Aux libéraux ligériens,

Je viens de lire sur le site contrepoint, l’article intitulé « Grèce : aide-toi, l’Europe t’aidera. » de votre big-boss Aurélien Véron.
Alors, si les réponses concrètes et crédibles aux problématiques…blabla…blabla… que vous apportez sont celles que votre leader préconise pour la Grèce. Je vous dis merci.
Merci de vous abstenir dimanche et tout les dimanches jusqu’à la fin des temps.
Vous parlez de la démagogie de vos concurrents mais votre discours sur la responsabilité et la sincérité sent plus le billet vert pour une « élite » que le bonheur et la dignité pour tous.
De plus, petit retour à la Grèce et à Véron, pointer du doigt la corruption alors que votre « religion », vendant le pays aux américains, ne peut se passer de dessous de table, de pots de vin et autres petites sucreries idéologiques, lui aussi devrait s’abstenir…

NO PASARAN les libéraux

ppkalou

08/03/2010 05:02 par alexandre libr'

a anonyme de 21h11

c’est bien ! discours simple et facile à comprendre dans la droite ligne de LePen et Sarkozy.

Surtout ne crois pas être ce que tu n’es pas !

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