Auteur Emrah KAYNAK

Israël : le loup qui veut se faire passer pour un agneau

Emrah KAYNAK
Le "Rebranding" est un mot qui a actuellement la cote en Israël. Conscient de son image plus que discutable, Israël investit dans les champs culturel, touristique et sportif pour redorer son blason terni par des années d’oppression et de colonisation de la Palestine ainsi que par les incessantes manœuvres de déstabilisation contre ses voisins arabes. Une stratégie promotionnelle de marketing a été mise en place, à coup de millions de dollars, pour développer un complexe d’évocations (…)

Le Barça : messager de la paix ou agent du sionisme ?

Emrah KAYNAK
Dans le cadre de son "Peace Tour", le FC Barcelone s’est rendu en Israël. Le président Sandro Rosell et la délégation catalane ont été reçus par Shimon Peres et Benyamin Netanyahu, respectivement président et premier ministre de l’entité sioniste. Les plus ingénus ou les plus fourbes ne manqueront pas de saluer l’initiative au nom de la paix tandis que d’autres se demanderont pourquoi le prestigieux club catalan va se compromettre dans une telle entreprise de propagande. En dépit des (…)

Les cinq piliers du système Erdogan

Emrah KAYNAK
"Quand l’ordre est injustice, le désordre est déjà un commencement de justice." - Romain Rolland Sous l’ère de l’AKP (Parti de la Justice et du Développement) qui a débuté en 2002, la Turquie a connu une série d’importantes mutations très disputées tant quant à leur nature qu’à leur portée. La politique générale de Recep Tayipp Erdogan est bâtie sur cinq piliers qui après une dizaine d’années de pouvoir se dévoilent peu à peu : monopolisation du pouvoir, ultralibéralisme, conservatisme (…)
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La stupidité programmée

Emrah KAYNAK
Nous vivons à une époque où les nouvelles idoles, résonances de la vacuité, s’appellent Steve Jobs, Paris Hilton, Cristiano Ronaldo, Lady Gaga. Servie par une machinerie implacable, l’inculture de masse régie par l’interdit de penser hypnotise la jeunesse mondiale. Aucune contre-éducation formelle ne peut faire face à ce torrent d’images et de sons cumulatifs qui domine le quotidien de chacun. Sport, télévision, publicité sont devenus les piliers de la manipulation des consciences. Le (…)

Regis Debray : l’homme qui parlait trop

Emrah KAYNAK
Dans la mafia, il baccio della morte est pratiqué par un parrain mafieux sur les membres de la famille dont l’exécution a été décidée. La visite de Regis Debray (1) dans le maquis bolivien prend rétrospectivement les apparences d’un baiser de la mort qui se soldera quelque temps plus tard par la traque acharnée du Che et son infâme exécution. S’il plane une certaine incertitude quant aux déclarations exactes des uns et des autres dans cette sombre affaire, la trajectoire ultérieure de (…)
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Le culte de l’Amérique en Europe

Emrah KAYNAK
Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, (…)

Jay-Z en visite à Cuba : qui interdit de voyager à qui ?

Emrah KAYNAK
Le séjour du rappeur-producteur Jay-Z (Shawn Corey Carter à l’état civil) à La Havane en compagnie de son épouse Beyoncé, pour célébrer le cinquième anniversaire de leur mariage, a suscité une vague de critiques tout autant endiablées que consternantes dans les rangs de l’extrême-droite républicaine. Cette réaction intempestive révèle le maximalisme d’une certaine engeance haineuse incapable de réformer son approche vis-à -vis de la Révolution cubaine. Les congressistes cubano-américains (…)

La piraterie des marques cubaines par les Etats-Unis se poursuit

Emrah KAYNAK
Les Etats-Unis s’emploient avec obstination à piller, sous des prétextes d’une bassesse inqualifiable, les marques cubaines à écho international telles que Cohiba ou Havana Club. Imaginons un seul instant ce qu’il adviendrait si les Etats-Unis dupliquaient les appellations Roquefort ou le champagne Dom Perignon ou encore si Cuba lançait, après avoir décrété un embargo contre les Etats Unis, les copies des marques Apple, Mc Donald ou Coca-Cola. Il n’est pas loin le temps où pirates et (…)

Affaires des caricatures ou la liberté de stigmatisation collective

Emrah KAYNAK
Partons d’abord d’un constat. Comme le souligne André Tosel, les conflits identitaires ont tendance de plus en plus à surdéterminer les conflits sociaux. Le dipôle civilisation/barbarie ou Occident/Islam, qui pose deux principes irréductibles, acquiert un pouvoir explicatif du monde intangible. L’autre, c’est le musulman, celui dont les traits divergent le plus du modèle-type capitalisto-occidental. Ce modèle conceptuel dualiste se retrouve aux antipodes de la thèse marxiste de la lutte des (…)

Je rêve d’un monde

Emrah KAYNAK
Je rêve d’un monde où la note de Moody’s sera dégradé par Standard Poor’s et vice et versa ; Je rêve d’un monde où une coalition africaine et sud-américaine libérerait le peuple étasunien de son asservissement à la bêtise, de son aliénation à l’argent ; Je rêve d’un monde où le peuple élu serait déchu de son impunité ; Je rêve d’un monde où la presse parlerait plus de politique que des hommes politiques, plus des hommes politiques que de leurs épouses ; Je rêve d’un monde où Dieu se (…)

La dérive national-capitaliste en Europe

Emrah KAYNAK
Les partis d’extrême droite gagnent, avec la complicité des partis traditionnels, en respectabilité. Sous couvert de populisme, un processus de normalisation de l’extrême droite est engagé. Y a-t-il une différence de nature ou une simple différence d’ordre tactique entre les partis d’extrême droite et les partis populistes ? Le terme de populisme qui s’est imposé dans le discours politique contemporain se caractérise par son approximation sémantique. Il est employé dans des circonstances (…)
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Le mythe de la transformation individuelle

Emrah KAYNAK
Peut-on se changer soi sans changer le monde ? « Vouloir corriger les défauts du caractère d’un homme par des sermons de morale n’est pas moins chimérique que de forcer un chêne à donner des abricots ». Arthur Schopenhauer De Zénon à Epicure, du christianisme au bouddhisme, il n’est pas d’école éthique qui ne développe un art de vie prescriptif pour faire face à l’adversité du monde. Peut-on croire après Marx et Freud qu’il est possible de sculpter sa personnalité à sa guise par un (…)