Auteur Esther VIVAS

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Barcelone, épicentre du changement

Esther VIVAS
Ce « sí se puede » – « oui, c’est possible »,– qui, des mois durant, a résonné sur les places et dans les rues suite à l’inoubliable Printemps Indigné de 2011 arrive aujourd’hui comme un tremblement de terre dans les institutions, ce qui était inimaginable alors. La victoire de Barcelona en Comú – Barcelone en Commun – à Barcelone, avec Ada Colau en tête de liste, a fait voler en éclat l’échiquier politique. Si, des mois durant, nous avons dû subir des accusations de différents acabits (…)

TTIP, ôtez vos pattes de notre nourriture !

Esther VIVAS
Un nouveau tour de vis vient d’être donné aux politiques agroalimentaires en Europe. Il s’agit du Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (UE), plus connu sous le nom de TTIP (son sigle en anglais pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), l’ombre grandissante de l’agroalimentaire qui s’étend des champs à l’assiette. Comme des vampires assoiffés de sang, les multinationales du secteur attendent pour se sucrer, et ce beaucoup, grâce à ces nouvelles (…)

Etat espagnol : Après l’abdication du roi, mettre le régime en échec et mat.

Esther VIVAS
Le régime s’effondre, se meurt et, dans sa lutte agonisante pour survivre, le roi abdique. Jamais le régime issu de la Transition n’avait été autant remis en question qu’aujourd’hui. Les piliers sur lesquels il repose, la monarchie, le pouvoir judiciaire, le bipartisme, sont fortement délégitimé depuis un certain temps. Nous ne croyons plus en leurs mensonges, ceux là mêmes avec lesquelles ils tentent de consolider un régime qui tombe en morceaux. Ce qui semblait jusqu’à il y a peu de temps (…)

Une alimentation « accro » au pétrole

Esther VIVAS
Même si nous ne nous en rendons pas compte, nous mangeons du pétrole. Le mode actuel de production, de distribution et de consommation d’aliments est « accro » à l’ « or noir ». Sans pétrole, nous ne pourrions pas manger comme nous le faisons. Néanmoins, dans un contexte où il sera de plus en plus difficile d’exploiter un pétrole de plus en plus cher, comment ferons-nous pour nous alimenter ? L’agriculture industrielle nous a rendus dépendants du pétrole. Des semailles à la récolte et de (…)

Via Campesina : L’internationalisme paysan

Esther VIVAS
La terre, l’eau et les semences sont indispensables pour cultiver et pour se nourrir. De la nourriture pour tous ou de l’argent pour quelques uns, telle est la question. La Via Campesina, le plus grand mouvement international de petits agriculteurs, d’ouvriers agricoles et de paysans sans terre, le revendique quotidiennement. À l’occasion de la journée internationale de la lutte paysanne, nous retraçons son histoire. Combattre la mondialisation alimentaire La mondialisation alimentaire, (…)

Un régime alimentaire mondialisé

Esther VIVAS
Qu’ont en commun l’Inde, le Sénégal, les Etats-Unis, la Colombie, le Maroc, l’Etats espagnol et bien d’autres pays ? En dépit des différences importantes qui persistent encore, l’alimentation y est sans cesse plus semblable,. Au-delà de la « McDonaldisation » de nos sociétés et de la consommation globalisée de Coca-Cola, la consommation mondiale d’aliments dépend progressivement d’une poignée de variétés de cultures. Le riz, le soja, le blé et le maïs s’imposent au détriment d’autres (…)

Etat espagnol : La dignité indispensable

Esther VIVAS
La rage, le ras-le-bol, l’indignation, mais, aussi, la solidarité, le soutien mutuel et la dignité sont le combustible des « Marches de la Dignité » qui, depuis la fin mars et le début de février, parcourent tout l’Etat espagnol pour arriver demain à Madrid. Face à la spoliation de nos droits et à la soumission politique aux diktats de la « sainte » Troïka, les Marches exigent des emplois et des logements dignes, l’arrêt des coupes et qu’on cesse payer une dette illégitime. Il y a bien assez (…)

Coca-Cola est comme ça

Esther VIVAS
« Merci de partager du bonheur » nous dit la dernière publicité de Coca-Cola. Mais en regardant les choses de plus près, il semble bien que Coca-Cola ne partage que très peu ce bonheur. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter les travailleurs des usines que la multinationale veut fermer dans l’Etat espagnol, ou les syndicalistes persécutés – et y compris kidnappés et torturés – en Colombie, en Turquie, au Pakistan, en Russie, au Nicaragua ou les communautés de l’Inde qui sont restées sans (…)
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Combien de pauvreté pouvons-nous supporter ?

Esther VIVAS
« Les choses ne peuvent pas être pires ». Combien de fois avons-nous entendu cette phrase ? Nous pensons que plus de pauvreté, plus de précarité, plus de chômage, plus d’expulsions de logement, plus de faim sont impossibles. La réalité, cependant, contredit cette perception. Ces dernières années, les chiffres et les visages de la misère n’ont fait qu’augmenter dans l’État espagnol. Aujourd’hui, le nombre de personnes qui vivent en situation de pauvreté extrême se situe déjà à trois (…)

Une agriculture sans paysans

Esther VIVAS
L’Union européenne semble s’acharner à faire disparaître la petite paysannerie. C’est ce qu’on peut conclure de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) adopté avant-hier à Bruxelles. Des mesures qui bénéficient, une fois de plus, aux grands propriétaires terriens et à l’agro-industrie au détriment de ceux qui travaillent et protègent la terre. Un seul chiffre : malgré le fait que, dans l’Etat espagnol, seulement 350.000 personnes sont officiellement recensées comme ayant une (…)

Etat espagnol : Deux ans après- « Le Mouvement du 15-M nous a redonné confiance dans le ‘nous’ pour pouvoir changer les choses »

Esther VIVAS
Esther Vivas est une combattante infatigable de la résistance civique, membre du Conseil Scientifique d’ATTAC, activiste et chercheuse en mouvement sociaux et en politiques agricoles et alimentaires. Elle est en outre diplômée en journalisme et fait partie du Centre d’Etudes sur les Mouvements Sociaux de l’Université Pompeu Fabra de Barcelone. Elle est auteure de plusieurs livres, dont le plus récent est « Planeta Indignado. Ocupando el futuro » (Sequitur, 2012). Avec Josep Maria Antentas, (…)

Sans droit à manger

Esther VIVAS
Ils nous disent qu’ils veulent abolir la faim dans le monde, que si cela ne sera pas possible en 2015, alors ce sera pour plus tard. Aujourd’hui, quand les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) deviennent caducs sans avoir, bien entendu, rien obtenu, on invente de nouveaux concepts tels que l’ « Agenda pour le Développement Post-2015 » et ils nous disent de garder l’espoir et de leur faire confiance, de les laisser faire, parce que cette fois-ci, « c’est la bonne ». Et (…)