Zero Dark Thirty raconte la traque supposée d’Oussama Ben Laden par une cellule spéciale de la CIA. Rappelons que ce film est construit sur un scénario imaginaire à partir d’informations extraites d’un récit officiel subjectif et partisan, d’allégations sans preuves et de témoignages invérifiables. Et pourtant les médias célèbrent une oeuvre particulièrement documentée… Les critiques de cinéma seraient-ils en passe, au sein des rédactions, de prendre la place abandonnée par les journalistes d’investigation pour nous éclairer sur les zones d’ombre des événements contemporains ? Par ailleurs, cette production nous fait visiter la CIA en compagnie d’une toute jeune fille, l’agent Maya, dont la beauté et la pâleur fantomatique apposent un masque bien trompeur sur la somme terrifiante des crimes que cette agence aura pu commettre hors du territoire américain en moins de 66 ans d’existence, et ce pour soutenir avant tout les intérêts de sociétés privées ou pour assouvir les pulsions impérialistes de l’oligarchie dirigeant les États-Unis.