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Amimirou et Alililou dans la marmite de Sellal

Fini le port des boubous à l’envers au théâtre de Boutanha. La politique algérienne est trop vieille. Boutanha importe tout sauf les idées. La marmite réacteur en fonte, couverte de souille, ne peut plus faire concurrence dans le monde des idées. Un corps actif et un esprit jeune encadrent notre seule et unique solution pour sauver l’Algérie du grand désastre causé par Amimirou et Alililou.

Je suis un villageois qui connait le monde des paysans. Je dis Ramadhan kareem aux villageois des haut-plateaux et joyeux carême aux jeunes de val d’Hydra ! Je suis désolé de vous dire en ce mois Saint que depuis que notre marmite est marmite, la soupe est la même. Cette bouillie indigeste cause nausées et vomissements à la fin de chaque remaniement ministériel !

Sellal veut remuer la marmite pour avoir un bon morceau de viande. De sa marmite il récupère Baba Ami. Sellal oublie que sa marmite est trop vieille puisqu’il l’a héritée d’Abdelhamid Brahimi qui était premier ministre quand il était wali d’Adrar. Tout le monde sait que Baba Ami était Directeur de la planification, du développement industriel et des services au Ministère de la planification sous les ordres de Monsieur la Abdelhamid la science. C’est cette planification qui a causé Taff’ret dans le royaume d’Amimirou. On part et on revient ; c’est le jeu de la vieille marelle dans la politique.

Nous sommes dans le temps de la promptitude et de l’intelligence. Tout est bien au royaume du dernier Amar. La marmite bout et son fond est fuyard. Fuites des sujets aux épreuves du bac chez Benghebrit. Fuite de gaz chez Bentarfa. Fuite de cerveau chez Hadjar. Fuite d’eau chez Nouri. Fuite après fuite. Taff’ret ! C’est la fuite en avant dans le royaume du dernier Amar. Dans cette suite de fuites, Bessayeh sort de la marmite pour compléter la suite. Qui dit mieux... 86 ans dans la marmite n’est qu’une petite fuite dans le temps nous dit Abbibissou. Erika ! Ce baythaoui va nous faire des miracles historiques dans le royaume du dernier Amar.

Il connait bien Belkhadem, puisqu’il a pris sa place. Il le confond toujours avec Ouyahya quand il compte les fuites dans la marmite. Plus risible encore, il va prendre Ami Baba pour Ali Baba. C’est normal, la science nous démontre que les cellules nerveuses ne fonctionnent plus à cet âge ! A cet âge, on ne se rappelle plus de l’ordre alphabétique et on oublie souvent que le M de premier Baba vient après le L du deuxième Baba après une gorgée écossaise.

Après cette malheureuse introduction, je vais vous parler de l’origine du mot Taff’ret que j’utilise dans ce texte. Chaque jour, vous entendez ce mot dans la rue quand les algériens parlent de chargement politique. Ce mot résume le diagnostic de la maladie politique dans le royaume d’Amimirou. Amimirou est le diminutif d’Amar, comme Alililou est le diminutif d’Ali. Sur la même ligne d’étymologie, Hmimirou est le diminutif d’âne en langue arabe. Dans cette langue, connue par la richesse de son vocabulaire, l’utilisation du diminutif sert à prouver l’affection, à démontrer le dépréciatif ou tout simplement signifier le sens péjoratif quand ce mot est utilisé comme qualificatif. Dans ce texte le mot image la dépréciation de la politique chez nos élus. Amimirou, Alililou et Abibissou représentent le résultat du la démocratie chez nous.

Le peuple ne supporte plus le lourd fardeau du quotidien trop dur. Hélas ! Le verbiage médiocre des placards ne peut plus le nourrir. Il a besoin d’une force jeune pour cultiver sa terre et il a besoin d’un esprit jeune pour améliorer sa vie.

Quand un vieux paysan labour sa terre et oublie de jeter sa semence dans les sillons, le résultat est désastreux en période de moisson. Le vieillard a commis une faute et ne peut plus la justifier. Dans cette situation, il souffre profondément et prononce le mot Taff’ret. Il veut dire c’est trop tard. Il ne peut plus rectifier le tir et aller en arrière. Pour se rattraper, il demande à Abibissou, l’ami de Bouchnafa, de le représenter dans l’Union des fellahs chez le grand Bouariouiou. Taff’ret est très employé dans notre administration sans chercher ses origines. Ce mot a bien une origine dans la paysannerie algérienne.

Si Amimirou habitait un village non loin de la frontière tunisienne. Un beau jour, il décida d’acheter une sellette d’alfa pour son bourricot. Accompagné d’Abibissou, le grand manitou, il se dirige vers un sellier à Oued-Souf. Ce sellier, Alililou, est spécialisé en fabrication des bâts pour ânes. Cette personne fabrique des bâts de portage et des bâts de randonnée pour ânes. Alililou manufacture sur mesure les bâts pour ânes et mulets. Une fois achetés, les attelages ne peuvent plus être modifiés ou retournés. C’est le principe du commerce chez Alililou le copain de Saïdidou.
Le harnais terminé, Amimirou habilla son bel âne et fit un tour dans son village pour exposer son luxe de façade. Les habitants du village étaient très surpris par le luxe apparent sur le dos de l’âne d’Amimirou. Soudain, un autre Amimirou, ami de Hmimidou, connu comme un grand spécialiste dans le commerce des habillements pour ânes, demanda le prix de revient de ce chef-d’œuvre. Amimirou de Saïdidou annonça le prix ! Amimirou de Hmimidou, choqué par le prix du costume du Bourricot, s’exclama « On t’a eu, le costume est plus cher que ton bourricot ». Il faut vite retourner la sellette et récupérer ton argent. Avec le même argent tu peux acheter cinq harnais en cuir marocain chez Khlililou. Amimirou retourna chez le fabriquant Alililou pour récupérer son argent. Alililou lui réplique Taff’ret ! J’ai donné l’argent à Khliliou ! Si tu ne me croix pas demande à Saïdidou ! Taff’ret ! Ni Boutarfa ni Boutanha ne peut redresser la situation.

Le mot Taff’ret vient de « tarefa » qui veut dire corde en dialecte algérien. Ce mot sonne comme le nom Boutarfa. Pour faire un harnais, le spécialiste coupe des cordes pour confectionner le harnais sur-mesure pour l’âne qu’on lui ramène. Une fois cousu, le harnais ne pourra pas être porté par un autre bourricot. C’est trop tard ! Les ciseaux de Saïdidou ont coupé les cordes pour le harnais, les équilles d’Abibissous ont cousu les bords du harnais et les mains de Khlililou ont tissé l’alfa de l’habit sur-mesure pour vêtir l’âne, de Si Amimirou.

Histoire de l’âne d’Ammimirou nous apprend une bonne leçon. Les mauvaises idées viennent toujours des cerveaux de personnes dodues nous révèle un proverbe chinois. Dodues veut dire ventrues dans le langage de la mafia du sud Italien qui procure l’alfa à Khlililou. Normalement, le cerveau nous sert à penser, à réfléchir avant de fabriquer la chose chez Alililou, à mémoriser le nos fautes pour ne plus les répéter, à exprimer et ressentir notre émotion quand on oublie de jeter la semence dans les sillons. Le cerveau nous sert à faire des économies quand nos poches sont pleines... Le cerveau nous sert à faire nos prévisions pour les années dures. Par contre, le ventre nous sert à stoker les aliments et dormir dans le lieu de travail ou ronronner dans les négociations. Le ventre est la source des problèmes chez nous..... La bouche dévore le cerveau et le ventre le transforme en déchets. Le ventre plein fait la tête vide nous dit un adage italien.

En conclusion : En Afrique l’intelligence se mesure par le volume du ventre. Par contre, l’intelligence est inversement proportionnelle au volume du ventre chez les allemands. Plus le ventre est gros plus l’intelligence est faible nous dit guerrier redoutable de notre révolution nommé si Lakhdar. Fini le port des boubous à l’envers au théâtre de Boutanha. La politique algérienne est trop vieille. Boutanha importe tout sauf les idées. La marmite réacteur en fonte, couverte de souille, ne peut plus faire concurrence dans le monde des idées. Un corps actif et un esprit jeune encadrent notre seule et unique solution pour sauver l’Algérie du grand désastre causé par Amimirou et Alililou.

»» http://www.lematindz.net/news/21013-la-marmite-dabdelmalek-sellal.html
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