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Assez ! Assez ! Qui va arrêter le régime terroriste israélien dans cette hécatombe ?

A ce jour, 10 000 tués et disparus. 20 000 blessés. Au nombre desquels, une majorité d’enfants et de femmes.

Au moment d’écrire ces quelques lignes, le Ministère de la santé de la bande de Gaza confirme ces chiffres terrifiants. L’hécatombe des victimes palestiniennes continue. Dans l’impunité la plus totale. La plus scandaleuse. Malgré une Résolution onusienne il y a quelques jours, restée comme toutes les autres, sans effet sur le terrain. L’armée du régime colonial terroriste continue ses massacres, en toute impunité, grâce à la complicité de certains gouvernements.

A ce rythme infernal, cela représente 1 enfant tué toutes les 10 minutes. Soit, près de 150 enfants assassinés chaque jour !

Il y a quelques jours, après une rencontre du secrétaire d’État Antony Blinken avec les autorités coloniales d’apartheid, il s’est également entretenu avec les autorités qatariennes, leur demandant de réduire la couverture médiatique via la chaîne Al Jazeera des événements en Palestine et particulièrement de l’opération militaire de l’armée terroriste israélienne sur la bande de Gaza.

24 heures plus tard, la maison de la famille du journaliste arabe en chef de la chaîne Al Jazeera, Wahel Dahdouh, était bombardée et celui-ci perdait sa femme, son fils, sa fille et d’autres membres de sa famille qui se trouvaient dans la maison familiale située dans le camp de réfugiés de Nuseirat.

Ce drame à peine passé, c’est la journaliste anglophone Youmna El Sayed de la même chaîne Al Jazeera dont la famille a été menacée dans leur maison familiale, si elle ne la quittait pas. Mais pour aller où ?! Puisque aucun endroit n’est désormais sûr dans la bande de Gaza que l’aviation terroriste israélienne bombarde nuit et jour, sans arrêt ?! Pour rappel, la journaliste Shireen Abu Akleh de la même chaîne Al Jazeera avait déjà été assassinée par un tireur d’élite de l’armée terroriste israélienne l’an dernier, quand elle couvrait une brutale opération militaire à Jénine.

En parallèle, on apprend du responsable de la Croix-rouge de Gaza que des bombardements venaient de détruire le Quartier général de la Croix-rouge, détruisant par la même occasion plusieurs de ses entrepôts contenant des stocks de marchandises et de produits médicaux indispensables. Dans le même temps, voilà trois jours que les bombardements israéliens s’intensifient autour des hôpitaux al-Quds et al-Shifa, où environ 60 000 personnes ont trouvé abri, déracinées de leurs habitations dans le Nord. Les familles s’y sont entassées dans les couloirs, les salles d’attente, les coursives avec d’innombrables enfants à leurs côtés. Des témoignages de médecins expliquent que plusieurs fenêtres ont été soufflées par certaines bombes tombant à proximité des bâtiments. A ce capharnaüm indescriptible, il faut ajouter le ballet incessant des ambulances, toutes sirènes hurlantes, qui amènent l’une derrière l’autre leur lot de blessés, au milieu d’une foule perdue. L’OMS a annoncé que 46 des 72 cliniques offrant des services de santé ont déjà fermé, laissant des dizaines de milliers de personnes dans le besoin.

Devant tant d’horreurs, pourquoi en est-on encore à “ quémander ” ceci ou cela à ce régime terroriste ?! La “ Communauté internationale ” met-elle autant de gants quand il s’agit d’un autre gouvernement ? Il est temps de passer des paroles aux actes. Il est temps d’indiquer que toutes les limites ont été franchies. Il est temps de régler leurs comptes à tous les responsables qui ont délibérément ignoré les multiples mises en garde des militants et des associations internationales, depuis des décennies que le peuple palestinien encaisse et prend sur lui. Payant notre ardoise, au nom d’un “ Processus de paix ” qui n’aboutit à rien qu’au pire.

Assez de réunions inutiles au sommet. Assez de vaines conférences en hauts lieux. Assez d’injustices. Assez d’appels à la retenue d’une résistance qui ronge son frein. Assez de sacrifices et de crimes ignorés. Assez d’une population affamée et encagée dans un camp d’extermination. Assez de l’inversion accusatoire où l’occupant se fait passer pour la victime. Assez d’impunité ! Assez !

En ignorant les demandes de justice de l’ensemble du peuple palestinien, nos gouvernements n’ont laissé d’autre choix à la résistance que de s’organiser et de prendre l’initiative. Malgré des dissensions internes, les factions ont compris qu’elles ne devaient compter que sur elle-mêmes. Le temps du Droit a vécu. Le temps des armes est advenu. Et c’est de la faute écrasante de nos Etats. C’est le sentiment partagé par l’Occident global que les Palestiniens n’avaient qu’à accepter l’inacceptable. C’est cette indifférence à un peuple maintenu sous le joug d’un régime colonial terroriste qui, au nom d’un passé douloureux, n’avait de compte à rendre à personne et pouvait exercer sans entrave, son autorité fut-elle abjecte, sur une population qui n’avait qu’à baisser la tête ou s’expatrier dans l’un des pays voisins. La situation horrible à laquelle nous assistons est le résultat de nos calculs sordides et complices avec l’occupant. C’est de notre faute. Et plus l’intervention de l’armée du régime terroriste israélien multipliera ses crimes, plus le retour de bâton sur nos pays risque d’être violent. La poigne que d’aucuns veulent exercer sur les militants pro-palestiniens pour les faire taire et les punir de soutenir la résistance, est à la mesure de leur incapacité à exercer la justice là où elle aurait dû s’appliquer il y a longtemps : sur l’occupant. Non sur l’occupé.

La “ rue arabe ” comme la qualifient certains – alors que l’on y voit des populations mixtes – est en opposition totale avec les responsables politiques de la plupart des pays. Il suffit de voir les reportages télévisés des manifestations dans le monde pour en prendre la mesure. Des milliers, voire des millions de citoyens crient leur colère d’une justice qui bénéficie toujours aux plus forts. Nier ce fait, pourtant incontournable, conduira à une détérioration des rapports entre communautés d’un même pays, mais aussi entre pays voisins. Et penser qu’au bout d’un temps cette situation se calmera pour revenir une énième fois à celle qui prévalait avant le 7 octobre 2023 est un leurre, un aveuglement politique. Plus le temps passe et la situation de la population palestinienne se détériore, plus les lendemains seront tendus, exacerbés et difficiles dans nos relations avec d’autres pays.

Des avertissements émanent de quelques rares gouvernements arabes, ainsi que de l’Iran d’élargir la guerre en s’y impliquant directement, expliquant qu’ils ne pourront pas indéfiniment contenir la colère populaire qui grossit au fil des événements. Mais en ces moments dramatiques, cela n’est pas encore de nature à empêcher l’odieux régime d’occupation sioniste de poursuivre ses crimes. Se sentant toujours à l’abri de ses soutiens occidentaux. Pourtant, des échanges de plus en plus violents et meurtriers deviennent quotidien entre le Hezbollah libanais et les forces armées du criminel régime d’occupation. De son côté, la résistance irakienne multiplie les attaques des bases étasuniennes encore présentes dans le pays pour y pomper le pétrole, comme elles le font en Syrie où là aussi, les bases EU sont ciblées. Le Yémen situé à plus de 2000 kilomètres de la Palestine occupée commence à envoyer drones et missiles en direction du régime terroriste israélien. L’un après l’autre, des pays arabes commencent à réagir à cette situation intenable pour les Palestiniens martyrisés depuis tant d’années. Sans parler du sacrilège de la violation des lieux saints, puisque mal avisé, le régime sioniste a voulu porter le combat sur le terrain religieux – pourtant politique – heurtant ainsi de front les croyants musulmans du monde entier lors des profanations hebdomadaires sinon quotidiennes des sionistes sur l’Esplanade de la mosquée al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam.

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, doit prononcer vendredi 3 novembre un discours à la mémoire de ceux qui sont tombés en martyrs sur la voie de la libération de Jérusalem et de la défense de Gaza, du peuple palestinien et des valeurs sacrées. Il est à espérer que les chancelleries du monde seront à l’écoute. Notre avenir pourrait en être sérieusement affecté. Pour rappel, il y a quelques mois à peine, Hassan Nasrallah conseillait aux colons sionistes qui le pouvaient, de rentrer d’où ils étaient venus. Conseil qu’il eût fallu écouter avec la plus grande attention !

Daniel Vanhove -
30.10.23

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Daniel VANHOVE
D. Vanhove de formation en psycho-pédagogie, a été bénévole à l’ABP (Association Belgo-Palestinienne) de Bruxelles, où il a participé à la formation et à la coordination des candidats aux Missions Civiles d’Observation en Palestine. Il a encadré une soixantaine de Missions et en a accompagné huit sur le terrain, entre Novembre 2001 et Avril 2004. Auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos (…)
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