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Aux enfants de l’Europe

La princesse Europe, fille du roi phénicien Agénor, aperçoit au bord de la mer un magnifique taureau blanc, qui se couche à ses pieds et se laisse caresser. Séduite par sa douceur, elle monte sur le dos de l’animal, qui file au large en l’emportant jusqu’en Crète. Zeus, roi des dieux ainsi métamorphosé en taureau, s’accouple à la princesse, qui donnera naissance à trois fils : Minos, futur roi de l’île, Rhadamanthe le législateur, et Sarpédon, héros de la guerre de Troie. D’après les vers du poète Ovide, composés dans les premières années de notre ère, Europe devenue mère donne alors son nom à la « troisième partie du monde », la « terre d’en face », entre Asie et Afrique. C’est donc à une nymphe originaire du Moyen-Orient, enlevée et abusée par le tout-puissant Zeus, que notre continent devrait son nom !...

Quand j’étais collégien, au début des années 2000, je me souviens que le mythe de l’unité européenne occupait dans les enseignements une place centrale, quasi religieuse. Plus précisément, c’est le « couple franco-allemand » qui était systématiquement mis en avant dans un charmant idéal de paix et de coopération post-guerre froide auquel nous étions tenus d’adhérer. Ce qui, pour moi, avait une résonance d’autant plus forte que je baignais dans la double culture, étant né d’un père français et d’une mère allemande. Et il faut dire qu’à l’époque, le duo Chirac-Schröder avait malgré tout une certaine allure en comparaison de ce que nous subissons aujourd’hui...

Au-delà de cet héritage scolaire et personnel, malgré la corruption tous azimuts et l’exaspérant projet totalitaire de cette colonie étasunienne qu’est aujourd’hui l’Union européenne — remarquablement incarné par Ursula von der Leyen... —, je n’ai pas honte de dire que je crois en l’Europe. Que je suis européen avant d’être français ou allemand.

À vrai dire, le « nationalisme » m’est toujours apparu comme une posture assez grossière, un réflexe passablement maladroit à l’heure de la mondialisation — la mondialisation relevant d’un processus historique naturel en temps de paix (processus qu’il convient de réguler politiquement en fonction d’impératifs économiques et culturels), à la différence du mondialisme, qui peut se comprendre comme un projet idéologique totalitaire en faveur d’une caste néolibérale transnationale.

Je conçois cependant tout à fait ce besoin d’appartenance à une nation qu’ont, plus ou moins spontanément, beaucoup de gens, sans pour autant le ressentir comme une nécessité intime ou politique — un drapeau ou un hymne n’ayant jamais provoqué en moi quelque émotion supérieure... Et il me semble que les adultes de ma génération, qui ne connaissent pas (encore) la guerre, ont globalement le même rapport à la « nation », traînant un désintérêt plutôt légitime pour la question « identitaire ».

Néanmoins, à l’instar des héros du magnifique Citadelle d’Antoine de Saint-Exupéry et du poignant Désert des Tartares de Dino Buzzati, où l’homme se dévoue à l’édification des remparts universels de l’esprit et de l’engagement — contre les épidémies de paresse et de malhonnêteté intellectuelles de toutes origines —, je reste particulièrement sensible et attaché à la défense de l’identité humaniste, de la passion et de la loyauté comme nécessités humaines.

Je ne saurais dire ce qu’est un Français ni ce qu’est un Allemand en 2024, admettant par ailleurs volontiers certains clichés comportementaux sur l’un ou sur l’autre — par exemple l’arrogance assumée et la râlerie systématique pour le Français, la manie et la rigidité inquiétantes pour l’Allemand... —, mais il est certain qu’en lisant Sénèque, Jean-Jacques Rousseau ou Robert Musil je me sens profondément (et fièrement) européen.

Cet esprit critique et volontariste, formidablement inventif, résolument libre, tantôt romantique tantôt subversif — cette expression de la « profondeur sans lourdeur » —, nous a formés, nous a fait rêver et créer, et nous nous en servons à notre tour modestement, en tant que parents ou enseignants, pour former des jeunes gens que le système en perdition tente de séduire — en réalité sans grand succès, ce qui est plutôt encourageant — par la facilité des dogmes, le culte de l’ego et le prêt-à-penser.

Quoi qu’on en dise, malgré les diverses tentatives d’abêtissement de notre jeunesse à travers de nouvelles idéologies déshumanisantes, de nouvelles technologies asservissantes, celle-ci reste invariablement, naturellement, sensible à l’exigence de la langue et de l’esprit. Car c’est là une demande fondamentale de l’être : s’élever par son savoir et son savoir-faire, être en mesure de se distinguer par la culture, par l’éducation. En substance, rien ni personne n’est réellement susceptible de corrompre la jeunesse, car sa vivacité animale l’emporte toujours sur les mesquineries manipulatoires, plus ou moins morbides, des adultes. Pourvu que veillent les mères, les pères, et tous les protecteurs sincères de l’enfance.

Voilà sans doute mon côté germanique, mais il me semble qu’aimer l’autre, c’est aussi et avant tout être exigeant avec lui — c’est-à-dire, y déceler et en révéler le meilleur. L’enseignant qui aime ses élèves attend en principe le meilleur de chacun d’eux — étant entendu que « le meilleur » n’a rien de figé ni d’absolu mais relève d’une capacité de progression individuelle. Dans l’enseignement comme dans tous les rapports humains, l’on se figure l’exigence comme une attitude austère à la limite de l’intolérance ou même de la tyrannie, sans jamais comprendre qu’elle s’exerce d’abord, pour être réellement efficace, avec attention, souplesse et subtilité... Car un être justement formé à l’exigence formera à son tour des êtres justement exigeants. Ainsi fonctionne le progrès humain : par la transmission et le renouvellement des passions.

Dans nos milieux dits « complotistes » ou « dissidents » — qualificatifs hyperboliques dont abuse volontiers la meute politico-médiatique pour discréditer tout effort de réinformation face à une propagande de masse —, l’on a tendance à fustiger à tout-va l’« élite », et l’on aurait tort de s’en priver.

Or, s’il est tout à fait légitime, aujourd’hui en France, d’abhorrer l’élite culturelle qui nous est présentée — ou plutôt imposée — en tant que telle, vu la perversion et l’abêtissement généralisés qu’elle promeut éhontément, il n’en reste pas moins que l’élite d’un pays a, dans l’absolu, une fonction sociale et politique essentielle. C’est elle, en quelque sorte, qui montre la voie, qui propose. Sa responsabilité, devant un peuple spectateur, est a priori cardinale.

Au début du XXe siècle, l’écrivain allemand Thomas Mann fut peut-être l’un des premiers à décrire ce délitement de l’élite économique et culturelle en une caste capitaliste sybarite — la réflexion étant brillamment prolongée par Robert Musil dans son roman-fleuve L’Homme sans qualités (1930-1932) notamment —, faisant alors nécessairement la distinction entre bourgeoisie (Bürgertum) et « bourgeoisisme » (Bürgerlichkeit) ; der Bürger signifiant « le citoyen » en allemand, avec tout ce que cela comporte de responsabilité morale et collective.

Bien que Thomas Mann dépeignît en son temps un certain milieu régional, le phénomène peut aujourd’hui facilement s’étendre à l’Europe du globalisme, à l’Europe américanisée, qui a largement délaissé sa « noblesse de l’esprit » pour lui préférer une classe de nouveaux riches improductifs, déracinés et désengagés, au service d’intérêts tribaux et personnels, régnant sur les médias, le monde de la politique et du spectacle par les lois du favoritisme et de leurs humeurs mortifères.

Il me semble que nous sommes entrés, depuis quelque temps déjà, dans la phase terminale du « déclin » annoncé par Thomas Mann, ce qui s’avère paradoxalement aussi désespérant que stimulant : en effet, ce sinistre état de fait nous amène à redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour penser et faire advenir une Renaissance politique, intellectuelle et artistique, où les usurpateurs retrouveraient leur place et les hommes méritants la leur, où l’art et l’intelligence seraient à nouveau célébrés comme des victoires du progrès humain et de la paix.

Cette Europe moderne, cette Europe des peuples que nous voulons défendre, devra d’abord identifier et condamner ses saboteurs, et tirer les leçons de ses errements passés, pour pouvoir s’affirmer comme une puissance mondiale digne de considération et d’admiration. Aux hommes de courage et d’avant-garde de faire communier leurs volontés pour raviver, depuis le foyer de la résistance anti-impériale, la flamme de la civilisation européenne, porteuse de savoir, de justice et de liberté.

COMMENTAIRES  

29/12/2024 14:46 par Assimbonanga

Les héros, les hommes de courage et d’avant-garde, les Français et les Allemands de 2024, tout cet imaginaire chez cet ancien collégien, le féminin ne ressort qu’une fois : pour évoquer les mères. Pas d’héroïnes, pas de femmes combattantes, pas de femmes s’émancipant du joug des oppresseurs.

Je faisais juste cette petite remarque pour faire avancer le schmilblick de Rorik qui poursuit son introspection psychanalytique et partage avec nous ses souvenirs et ses questionnements personnels.

29/12/2024 17:33 par Rorik

Chère Madame, je crains que ce "schmilblick" ne soit pas seulement le mien...
Et si cela peut vous rassurer un peu, vous pourrez lire ici un texte où ma plume s’enthousiasme pour Sahra Wagenknecht, femme combattante : https://reseauinternational.net/geopolitique-de-survie
Bien à vous.

31/12/2024 11:02 par Assimbonanga

Cher monsieur, j’ai couru lire l’article chantant les louanges d’une héroïne féminine mais je dois bien l’avouer : je suis restée sur ma faim. La seule mention d’elle se résume à ceci : le succès du jeune parti de Sahra Wagenknecht. C’est vraiment court, non ? Cela ne dit rien d’elle et c’est plutôt son parti qui est salué, pas elle.
Mentionner l’existence charnelle des femmes ne serait pas devenu un tabou, au moins ?

A propos "d’un conservatisme raisonnable", est-ce que ce concept ne serait pas au politique ce que l’agriculture raisonnée est à l’écologie ? Une sorte de récupération par la corporation agricole pour enfumer le consommateur et les ramener vers leur production. C’est quoi un "conservatisme" raisonnable ? Un conservatisme mais avec politesse ?

Moi, j’ai bien l’impression, globalement, d’une résurgence de l’obscurantisme sur toute la planète sous l’effet des restaurations des religions que ce soit l’orthodoxie chez Poutine, ou les curés chez Macron, Wauquiez, Retailleau, ou les évangéliques et créationnistes chez Trump et au Moyen-Orient, c’est le tsunami religieux qui inonde les propos de bondieuseries à chaque fois que quelqu’un ouvre la bouche... C’est bien pratique les religions...

01/01/2025 11:04 par Rorik

En politique et dans le domaine des idées, les individus (hommes ou femmes) n’ont, en eux-mêmes, pas grand intérêt (bien que je trouve, il est vrai, un charme certain à Sahra Wagenknecht...). Ce qui est intéressant, c’est ce qu’ils proposent et sont capables de mettre en œuvre pour la collectivité, non ?
Concernant la politique de Sahra Wagenknecht, il me semble que plusieurs articles et analyses pertinentes ont été publiés ici, vous les retrouverez facilement je présume.
Quant à la religion (quelle qu’elle soit), je suis tout à fait d’accord pour dire qu’elle bride la pensée (surtout des moins instruits), mais le phénomène n’est malheureusement pas nouveau... Sans doute certains en ont-ils besoin. Et, malgré le poids d’un système religieux, avec ses dogmes plus ou moins absurdes, plus ou moins inégalitaires, ne sous-estimez pas la capacité intrinsèque d’émancipation des individus. Celle-ci n’est en effet pas toujours très visible, très spectaculaire, mais elle existe bel et bien et s’avère parfois des plus surprenantes.

01/01/2025 15:22 par act

De fait, votre "enthousiasme" (ou celui de votre plume ?) pour Sahra est bref et ne fait certainement pas le sujet de votre texte mais cela vous aura permis de placer un lien vers votre texte sur RI.

Assim voit juste quand elle écrit que vous poursuivez votre introspection psychanalytique et partagez avec nous vos souvenirs et questionnements personnels ; difficile de déterminer à quel point vous le faite consciemment ou pas ?

Les thèmes que vous abordez, les opinions que vous suggérez, comme les mots que vous choisissez, me semblent plutôt -ou aussi- indiquer un esprit réactionnaire qui ne s’assume pas encore pleinement
ou une personne qui cherche à (se) travestir ou manipuler. Ici aussi je ne peux déterminer si c’est fait totalement consciemment ou pas.

Ni dieu, ni maitre.
Assim tu oublies le fanatisme religieux de nombreux sionistes.
Toutefois les religions monothéistes, patriarcales et abrahamiques ne sont -heureusement- pas les seules formes de religions existantes. Dans les religions polythéistes il y a aussi des déesses, ce n’est pas un détail.

01/01/2025 17:29 par Assimbonanga

Faisons court ! Rorik, lorsque tu prétends que "ta plume s’enthousiasme pour Sahra Wagenknecht, femme combattante", c’est juste faux. Le plus marrant, c’est lorsque tu condescends à lui trouver "un charme certain". Tu fais exprès ou c’est totalement non conscientisé ?

PS à Act : oui, tu as raison, j’ai oublié la religion de ceux qui s’autoproclament "élus" ! Disons que je mets tout l’ensemble dans la catégorie des vieux grimoires du bassin méditerranéen, bible, torah, coran, insondable gisement de machos non conscientisés.

01/01/2025 18:59 par Chris

Après des dizaines, des centaines voire des milliers d’années il n’y a toujours pas de peuple européen à l’horizon de cette construction qu’elle soit unie ou non.
Nous sommes tous européens de sol mais avons nous tous la volonté de l’être dans un même projet de vie en commun ?
Avec l’UE en général, comme dans le fantasmagorique couple Franco-Allemand en particulier il n’est point d’unité, qu’elle soit démocratique, politique, économique, géo-stratéqique, sociale voire même culturelle.
Ce continent ne possède rien (ou si peu) de ce que constitue un état et ce ne sont certainement pas les traités qui régissent l’UE qui pourraient y remédier. Ils ont été établis au contraire pour favoriser la mondialisation ou le mondialisme (peu importe) au profit de ceux qui possèdent le pouvoir lié au capital. Et grand nombre de ces derniers ne sont pas européens...

02/01/2025 10:07 par Aquarius15

Si être "réactionnaire", c’est être attaché à l’identité de chaque nation européenne, identité culturelle ou linguistique par exemple, et à leur souveraineté politique nationale, alors nous sommes majoritaires en France sur la base du referendum de 2005.

Si être "réactionnaire", c’est refuser les délires communautaristes, alors une majorité des électeurs âgés + de 25 ans le sont, et c’est un plafond de verre pour LFI.

Les héros, les hommes de courage et d’avant-garde, les Français et les Allemands de 2024, tout cet imaginaire chez cet ancien collégien, le féminin ne ressort qu’une fois : pour évoquer les mères. Pas d’héroïnes, pas de femmes combattantes, pas de femmes s’émancipant du joug des oppresseurs.

Prisme de lecture étrangement sexiste. Hors sujet : il s’agit d’un billet d’humeur, pas de l’ébauche d’une série Netflix.
C’est progressiste maintenant de considérer la fonction maternelle comme subalterne, voire dégradante, et non valorisante ?

Ni dieu, ni maitre. [...] Toutefois les religions monothéistes, patriarcales et abrahamiques ne sont -heureusement- pas les seules formes de religions existantes. Dans les religions polythéistes il y a aussi des déesses, ce n’est pas un détail.

C’est oublier Marie, mère de Dieu, objet d’un culte important chez les catholiques et orthodoxes, dont témoignent de nombreux monuments.
La religion c’est ’moins pire’ avec des femmes, c’est ça ? Oh, c’est vrai que les SS, n’étaient pas si inhumains, avec des femmes dans leurs rangs... Et quelle chance d’avoir une femme à la tête de l’UE !

02/01/2025 15:18 par Assimbonanga

Bonjour @quarius ! Es-tu abonné à Netflix ? Moi non, donc je ne peux pas m’y référer... Ni à Canal ni à une chaîne de sports ou Disney ou Paramount. Mon esprit échappe ainsi au façonnage nord-américain.
Il faut que tu comprennes un truc : c’est Rorik qui a une vision du monde sexiste où l’on n’évoque les femmes que comme "charmantes" ou comme mère, ou - comme tu le fais - la vierge Marie, sainte+vierge+mère, un exceptionnel combo si on y réfléchit deux secondes.

Quant à tes raccourcis sur les SS ou les dignitaires féminines de l’UE, j’avoue que je décroche.

Rorik écrit un "billet d’humeur" ? C’est cela ! Des considérations personnelles avec une forte implication dans ses expériences de vie personnelle, que j’ai baptisé introspection psychanalytique mais j’aurais pu aussi nommer "voyage autour de mon nombril"... Du coup, vu qu’il écrit un billet d’humeur, les commentaires répondent dans la même tonalité. Si un jour Rorik ne contente d’écrire un rapport sur un sujet technique ou un fait social circonscrit dans le temps et l’espace, je pense que les commentaires s’y ajusteront.

02/01/2025 23:06 par xiao pignouf

Si être "réactionnaire", c’est refuser les délires communautaristes, alors une majorité des électeurs âgés + de 25 ans le sont, et c’est un plafond de verre pour LFI

Faux.

En ne prenant en compte que les intentions de vote pour le RN par tranches d’âge en 2024, on est loin de la « majorité » dont vous parlez :

18-24 ans = 33%
25-34 ans = 32%
35-49 ans = 36%
50-59 ans = 40%
60-69 ans = 32%
+ de 70 ans = 29%

Si on fait la moyenne de tout ça, on obtient les résultats aux législatives.

Les idées réactionnaires ne sont ni plus ni moins représentées que les idées progressistes. Les temps changent, que ça vous plaise ou non. Ce qui est progressiste aujourd’hui sera réactionnaire demain. Et les progressistes (les jeunes cons) d’aujourd’hui seront les réacs (les vieux cons) de demain. (Bon, j’admets que certains naissent vieux cons) En plus, beaucoup trop de gens ne s’expriment pas pour qu’une majorité se dessine clairement.

Et votre définition est beaucoup trop subjective.

Au plus simple, on dira que les réactionnaires prônent le retour à un passé idéalisé. Les réactionnaires, tout comme l’extrême-droite, sont des idéalistes.

Rien que l’idée de « défendre » la langue française prend tout son sens dans le conservatisme linguistique dont la pesanteur, la rigidité et la suffisance sont incarnés par l’institution cacochyme et patriarcale qu’est l’Académie française. Il n’y a qu’à voir la nullité effarante de leur dernier dictionnaire...

La neuvième édition tout juste imprimée contient 53000 entrées quand le Wiktionnaire comptait presque 425000 lemmes en 2023...

Si on écoutait les réacs, la langue française deviendrait une langue morte en moins d’un siècle...

03/01/2025 07:19 par jclaude

Je suis parmi les plus réacs des défenseurs de la langue française. Quant à l’Europe, puisque de toute façon elle ne comporte pas la Grande-Bretagne qui est une île et VEUT le rester, la langue anglaise doit en être bannie en tant que langue d’usage : tout au plus en tant que langue étrangère comme le hottentot ou le tamoul.

03/01/2025 10:33 par xiao pignouf

la langue anglaise doit en être bannie en tant que langue d’usage

Ne confondons pas, s’il vous plaît, anglicismes et « tout anglais ».

Le « tout anglais » envahit effectivement l’espace public au travers notamment de messages publicitaires ou de slogans à deux balles. C’est indéniable.

Les anglicismes, tout comme les arabismes, les germanismes, les italianismes et autres incursions des langues étrangères dans la langue française, l’enrichissent, font d’elles une langue vivante et absorbante. Si vous n’êtes quand même pas d’accord avec ça et que vous persistez à vouloir bannir l’anglais du français même dans ses plus subtiles manifestations, il va vous falloir être vigilant. Tenez, dans un de vos commentaires précédents, vous employez le mot « stock », d’origine anglaise. Ne vous reste plus qu’à lui trouver un remplaçant. Le français québécois peut vous aider.

Je taquine.

En réalité, beaucoup d’anglicismes pénètrent la langue française du fait de leur transparence linguistique avec elle. Et cette même transparence indique dans la plupart des cas une origine française. Les locuteurs anglais rejettent d’ailleurs souvent ces mots transparents dans leurs usages et leur préfèrent des versions saxonnes ou germaniques. Mais prenez par exemple le mot « stock », étymologiquement lié au français « estoc », ou le mot « mail » au français « malle », « budget » à « bougette », « challenge » à « chalonge », « sport » à « esport »... etc. La liste est tellement longue qu’en purger la langue française est littéralement... idéaliste.

03/01/2025 11:07 par Assimbonanga

@Aquarius, juste une petite question complémentaire pour être sûre de comprendre ce que tu nous dis : c’est quoi " les délires communautaristes" ? Peux-tu nous circonstancier de quoi tu parles ? (Car il est difficile de débattre sur une notion floue et imprécise que l’on ne comprend pas vraiment.)

C’est progressiste maintenant de considérer la fonction maternelle comme subalterne, voire dégradante, et non valorisante ?

Qui a dit cela ? Tu penses vraiment que la fonction maternelle est subalterne, voire dégradante, et non valorisante ? Quelle drôle d’idée !
En fait, une femme est juste un Homme comme les autres. Et tous les hommes n’ont pas forcément envie d’être limités à la fonction de père... Et les femmes, c’est pareil ! Il existe tant d’autres dimensions pour exister.

03/01/2025 12:03 par Aquarius15

Bonjour Assim, oui j’ai Netflix. Je te rassure, quand on est politiquement conscient de ce qu’on regarde, on résiste très bien à la propagande progressiste.

Mon esprit échappe ainsi au façonnage nord-américain.

Pour échapper à l’influence médiatique US, il ne faut pas avoir de télé du tout ni même Internet (à moins de restreindre sa navigation à la Chine ou la Russie, et encore...).

une vision du monde sexiste où l’on n’évoque les femmes que comme "charmantes" ou comme mère

Une vision masculine du monde. Quel genre d’hommes n’aime pas les femmes charmantes et les mères ?
Les femmes ne sont pas le sujet de l’article, souffre que leurs qualités ne soient pas toutes énumérées.

Quant à tes raccourcis sur les SS ou les dignitaires féminines de l’UE, j’avoue que je décroche.

Réponse par l’absurde à ton essentialisation positive des femmes.

Le féminisme, à la base, c’est l’égalité en droit entre les femmes et les hommes, pas la négation de nos différences. L’égalité en opportunités reviendrait à nier les différences et tordre le réel.

la vierge Marie, sainte+vierge+mère, un exceptionnel combo si on y réfléchit deux secondes.

Combo bien réfléchi, même si je n’ai pas écrit "Sainte", ni "Vierge".
D’un point de vue agnostique, soit Marie a singulièrement bien élevé son fils si Dieu n’existe pas, soit s’il existe, il ne la pas choisie au hasard en qualité de mère.
Si tant d’hommes admirent les mères, c’est que cette fonction est le monopole naturel des femmes, et nous sera à jamais inaccessible. Trouves-tu la maternité dégradante ?

Que ce soit clair, je ne suis pas non plus fanatique de définir une femme uniquement par son statut de mère, mais je trouve curieux le rejet de la qualité maternelle par les féministes actuelles.

03/01/2025 12:24 par Aquarius15

@Xiao,

Refuser les délires communautaristes, ce n’est pas nécéssairement être xénophobe, homophobe et sexiste, comme ce n’est pas nécéssairement voter RN.

les réactionnaires prônent le retour à un passé idéalisé.

Non, non, le modèle familial avec 2 parents de sexe différent et cisgenres, c’est bien le présent (ou les aspirations présentes) pour une écrasante majorité de Français, au-delà des intentions de vote RN. Une sorte de "conservatisme raisonnable" où les parents souhaitent un avenir simple et heureux à leurs enfants en bonne santé, donc de préférence une hétéro-sexualité, plutôt qu’un enfant homo qu’ils aimeraient tout autant… sans même parler de la dysphorie de genre, réelle ou induite, qu’aucun parent normalement constitué ne souhaite pour le bien-être de son enfant.

De toute façon, selon un argument bien connu sur le wokisme, les réactionnaires n’existent pas car aucun parti politique ne s’en réclame. (sic)

Si on écoutait les réacs, la langue française deviendrait une langue morte en moins d’un siècle...

Wesh, c’est vrai que le créole des banlieues, quelle belle langue : "J’suis pas ta catin, Djadja, genre, en catchana baby, tu dead ça". Trop le kiffe !
A leur décharge, le gang d’en haut n’est pas exemplaire, le langage macronien étant truffé de barbarismes empruntés de l’anglais.

Et votre définition est beaucoup trop subjective.

Pas plus subjective que qualifier l’auteur de réactionnaire.

03/01/2025 12:34 par Rorik

c’est Rorik qui a une vision du monde sexiste où l’on n’évoque les femmes que comme "charmantes" ou comme mère

Non, je vous rassure, chère Madame : les femmes, je les considère aussi (et surtout !) quand elles pensent, produisent et s’engagent pour la collectivité. D’où mon intérêt particulier pour Sahra Wagenknecht, politiquement charmante.

Si un jour Rorik ne contente d’écrire un rapport sur un sujet technique ou un fait social circonscrit dans le temps et l’espace, je pense que les commentaires s’y ajusteront.

Sujet de ma thèse à venir : "Le commentarisme numérique ou la manie de déverser gratuitement et anonymement son fiel".

03/01/2025 14:55 par CAZA

Ayant toujours été un élève archi nul en philo je lis en diagonale ce genre d’ article qui doit certainement être de la plus haute importance intellectuelle pour tous sauf moi .

<<<< Cette Europe moderne, cette Europe des peuples que nous voulons défendre, devra d’abord identifier et condamner ses saboteurs, et tirer les leçons de ses errements passés, pour pouvoir s’affirmer comme une puissance mondiale digne de considération et d’admiration. Aux hommes de courage et d’avant-garde de faire communier leurs volontés pour raviver, depuis le foyer de la résistance anti-impériale, la flamme de la civilisation européenne, porteuse de savoir, de justice et de liberté.///

Alors là je me gausse : "la flamme de la civilisation européenne " C’ est quoi ça ? comme dirait mon petit fils ? Et bé c’ est une couillonnade /
Défendre les peuples colonisés ,génocidés ,pillés oui .
Mais la civilisation européenne Quelle farce !!

A méditer sur la civilisation humaine générale :
La " civilisation européenne " qui assassine par procuration ou délégation , chacun des membres n’ est pas obligé de participer mais en est bénéficiaire .
La " civilisation victime collatérale " où chaque membre est obligé de verser le sang ou d’ avoir son sang versé .

Civilisation génocidaire européenne serait plus approprié qui instrumentalise les antagonismes plutôt que de les neutraliser pour en tirer profit .

Syrie aujourd’hui après tant d’ autres
A lire après "Petit Pays "
https://www.youtube.com/watch?v=ouxgllWgqxA

03/01/2025 15:38 par act

Aquarius15, double maléfique de Rorik ?

Plus sérieusement, même si vos propos ne le sont pas assez, l’Ave Marie de Shubert, interprété par Barbara Hendricks est probablement un des plus bel hommages à la "mère de dieu".
Pour les religions abrahamiques Marie est éventuellement une sainte, jamais une déesse. Enfanter le fils du père et non sa fille, à la limite, régner avec les pouvoirs divins : faut pas déconner ma petite dame.

Marie dégage une certaine aura c’est un fait... mais elle fait petite joueuse à coté des Yemaya, Kali, Freya, Isis, Aphrodite et autres déesses -à part entière- des religions polythéistes.

La religion n’est pas moins pire avec des femmes, elle est souvent moins patriarcale et machiste (pas toujours) mais c’est surtout quand elle est polythéiste qu’elle est généralement plus ouverte. A de rares exceptions, les religions polythéistes sont plus tolérantes et ne vont pas combattre une autre religion (ni l’athéisme) mais l’assimiler en ajoutant une ou plusieurs nouvelles divinités à son panthéon.

La question n’est pas et n’a jamais été de de "considérer la fonction maternelle comme subalterne, voire dégradante et non valorisante". Le problème c’est quand des religions (d’hommes et pour les hommes) et/ou des hommes veulent réduire les femmes à leur maternité ou à les y contraindre. Je suis certain que vous êtes capable de le comprendre.

Votre tirade sur les SS-qui-comptaient-des-femmes et la sinistre vdl place haut la barre, bravo et félicitations !

03/01/2025 22:10 par CAZA

RE
Pour ceux qui ne regardent pas les longues vidéos .
C’ est à la 7ème minute que Gaël Faye parle du Rwanda précolonial et de la fabrication du futur génocide par la civilisation catholique européenne .
Avec le génocide des Palestiniens une nouvelle cicatrice dans l’ histoire est à mettre à l’ actif de la barbarie européenne .
https://www.campdesmilles.org/rwanda/genocide.html

04/01/2025 00:37 par xiao pignouf

Vos pirouettes rhétoriques m’indiffèrent, Aquarius15, tout comme vos efforts pour faire dériver le débat. Seul m’importe de corriger pour ceux qui vous liront votre habituel boniment mensonger.

le modèle familial avec 2 parents de sexe différent et cisgenres c’est bien le présent (ou les aspirations présentes) pour une écrasante majorité de Français

Vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis.

En effet, le pourcentage de familles homoparentales se montaient en 2021 à moins de 1%. En 2024, ce taux doit se trouver au maximum entre 1 et 1,5%... La famille traditionnelle reste, comme vous le dites pourtant vous-même, de très loin le modèle majoritaire, et il est davantage menacé par l’augmentation du nombre de familles monoparentales ou recomposées.

Malgré tout, c’est le 1% qui vous effraie... Pauvre petite chose...

Vous et vos coreligionnaires vivez dans un monde imaginaire fait de psychoses et de peurs fantasmées, comme des enfants qui la nuit dans leur lit sont effrayés par la porte entrouverte du placard de leur chambre où ils s’imaginent que des monstres sont tapis...

En plus toutes les études montrent que les enfants élevés dans ces familles « décadentes » ne développent pas plus de tares ou de névroses que ceux élevés par un papa et une maman... Et vous savez quoi ? Le comble, c’est que ces enfants ne sont pas plus souvent homosexuels que ceux élevés dans les familles traditionnelles qui vous sont si chères. C’est fou, non ?

La triste ironie, c’est que vous en venez à conclure au détour d’une phrase que la vie d’un enfant hétérosexuel serait plus heureuse que celle d’un enfant homosexuel sans vous rendre compte que le malheur du second vient d’une société dominée par des gens comme vous et non de son homosexualité.

04/01/2025 04:46 par jclaude

Une fois de plus on me prête des termes qui ne sont pas de moi.
Quand je rejette l’anglais, je rejette le fait que dans certaines administrations j’ai lu quelque part que les communications se font en anglais. Ce qui est interdit par la loi depuis 1539. Mais aussi dans certains méandres des succursales françaises de grandes entreprises mondiales, tout est en anglais, ce qui n’est pas normal (ou alors, ces sociétés, et quelle que soit leur importance, on les vire).

D’autre part, NON l’Europe autre qu’au niveau de la géographie PHYSIQUE n’existe pas. Donc cette dame allemande, aussi "charmante" soit-elle, ne me concerne pas.

04/01/2025 09:52 par Rorik

Civilisation génocidaire européenne serait plus approprié

Hors sujet. À quel moment les auteurs que je cite ont-ils milité pour le génocide des peuples non européens ?... Vous insultez la mémoire de ces grands écrivains.
Fatigant, tous ces commentaires à côté de la plaque...
Merci Aquarius15 de votre soutien, je me sens un peu moins seul !

04/01/2025 10:55 par xiao pignouf

Une fois de plus on me prête des termes qui ne sont pas de moi.

Si si, il sont de toi mais j’admets les avoir tronqués.

Pour le reste, je suis d’accord avec toi.

04/01/2025 11:55 par xiao pignouf

Fatigant, tous ces commentaires à côté de la plaque...

Si j’admets que certains de mes camarades ont développé des réflexes pavloviens à votre encontre, je trouve dommage que vous balayiez d’un revers de la main, avec votre habituel mépris, l’un des seuls commentaires qui s’attaque au fond de votre texte.

À quel moment les auteurs que je cite ont-ils milité pour le génocide des peuples non européens ?

À quel moment le commentaire de CAZA porte cette accusation contre vos références littéraires ? Il me semble qu’il s’en prend davantage à l’image que vous vous faites de la civilisation européenne.

PS : comme quoi partager plusieurs points communs ne réunit pas forcément... Comme vous, j’ai été actif au sein de la faune musicale alternative française (à la même époque que Bégaudeau d’ailleurs), comme vous j’ai été longtemps enseignant du français à l’étranger, comme vous, je suis le fruit d’une union franco-allemande...

04/01/2025 12:18 par Assimbonanga

Avec Aquarius et Rorik, j’ai un sentiment de dialogue de sourd. Ca ripe, ça part sur autre chose, ça biaise, ça digresse. Parfois, c’est parce que les courriers se sont croisés mais peut-être qu’ ils se sentent agressés par les objections de la discussion.
En ce qui concerne Rorik, puisqu’il se met en position d’auteur et qu’il soumet ses textes à notre sagacité, il lui faut bien assurer le service après-vente et ne pas se sentir comme un individu assiégé mais comme un intellectuel débattant de concepts. Au lieu de cela, il se retranche dans un camp où Aquarius viendrait lui prêter main forte...
@Aquarius, c’est moi qui ai écrit que Marie était vierge+sainte+mère ! En fait, chacun le sait, c’est dans notre culture générale, jusque-là.
@Rorik, les commentaires ne sont pas "à côté de la plaque" : ils sont directement générés par votre article. Ensuite, il se passe ce qui se passe toujours sur LGS, les contributeurs échangent entre eux. Il faut donc relire les fils de conversation pour comprendre la logique de ces questions-réponses. Ça demande du temps et de la patience. Et une bonne dose de détachement.

04/01/2025 12:29 par Assimbonanga

Mon essentialisation positive des femmes ?
J’ai fait ça, @Aquarius ?
Ah bon ?
Où as-tu vu ça ?

Je crois plutôt que j’observe une invisibilisation des femmes dans la pensée de Rorik et la tienne. C’est toi et lui qui essentialisez les femmes comme personnes que l’on aime parce qu’elles sont soit charmantes soit mères. Dans vos réponses je ne les vois pas apparaître comme autre chose ! Rorik s’est persuadé qu’il a narré la vie et l’œuvre de Sahra Wagenknecht alors qu’en fait rien ! Il a juste cité son nom.

04/01/2025 15:04 par CAZA

<<< Fatigant, tous ces commentaires à côté de la plaque...
Du coup j’ ai lu et plusieurs fois et attentivement .
Perso j’ étais collégien pendant les années 60 .Les allemands c’ était les boches tout simplement .
Et les ouvriers communistes de ma famille et de mon village n’ avaient jamais lu Mr Thomas Mann et de l’ Europe ils ne voulaient pas en entendre parler .
Par contre j’ ai bien aimé la mythologie ça m’a rappellé l’ école primaire .

Sinon l’ Union Européenne et une "future mondialisation" sont à l’ évidence une machination du capitalisme sauvage sionisé visant à éloigner , à sanctifier , à déshumaniser et à rendre imprescriptible les centres d’ exploitation des masses .
Tout le contraire de la décentralisation .
Et l’ avènement de la dérèglementation sociale qui va nous ramener à la case départ du moins disant social universel et génocidaire j’ ai nommé le capitalisme américain

04/01/2025 20:39 par Aquarius15

Sinon l’ Union Européenne et une "future mondialisation" sont à l’ évidence une machination du capitalisme sauvage sionisé visant à éloigner , à sanctifier , à déshumaniser et à rendre imprescriptible les centres d’ exploitation des masses .

Amen, puissent les décideurs de LFI et du PCF vous entendre !

La religion n’est pas moins pire avec des femmes, elle est souvent moins patriarcale et machiste (pas toujours) mais c’est surtout quand elle est polythéiste qu’elle est généralement plus ouverte.

Nous sommes d’accord, c’est exactement là où je voulais en venir : si des religions polythéistes semblent plus pacifistes, c’est sans corrélation avec les déesses.

Votre tirade sur les SS-qui-comptaient-des-femmes et la sinistre vdl place haut la barre, bravo et félicitations !

Je vous remercie, je l’ajoute de ce pas à ma collection. Pourrais-je me permettre de réclamer un second point Godwin au titre des soupçons sur l’ascendence de Von Der Leyen ?
Sur le fond, nous eommes d’accord pour dire que la bonté n’est pas une vertu intrinsèque à toutes les femmes ?

C’est toi et lui qui essentialisez les femmes comme personnes que l’on aime parce qu’elles sont soit charmantes soit mères.

J’avais bien précisé " Les femmes ne sont pas le sujet de l’article, souffre que leurs qualités ne soient pas toutes énumérées." Mais non, ça ne suffit jamais, il faut sans arrêt se parer de vertu, sinon on est immédiatement disqualifié.

04/01/2025 23:06 par Assimbonanga

Sur le fond, nous sommes d’accord pour dire que la bonté n’est pas une vertu intrinsèque à toutes les femmes ?

Ben oui ! Si on disait que les femmes n’ont que des qualités et que la bonté est l’une d’elles, ce serait essentialiser les femmes. Or, il n’existe aucune d’essentialité féminine de naissance. On ne naît pas femme, on le devient, par un façonnage constant, éducatif, de conditionnement, depuis le berceau et tout le long des années d’enfance et de formation.

" Les femmes ne sont pas le sujet de l’article, souffre que leurs qualités ne soient pas toutes énumérées."
Personne ne demande d’énumérer les qualités des femmes, puisqu’il n’y a pas d’essentialité des femmes !!! Aquarius, tu as du chemin à faire.

Ce qui est remarquable dans les articles de Rorik, c’est que les femmes n’existent tout simplement pas. Voilà d’où la controverse est partie. Ce qui est appréciable au Venezuela de Maduro, en revanche, c’est le dynamisme des femmes et leur présence dans les comités de décision et leur action est reconnue. Leurs noms sont nommés.

05/01/2025 11:16 par Assimbonanga

J’aurais besoin de précisions de vocabulaire pour la compréhension de ce texte. C’est quoi le mondialisme ? C’est quoi la mondialisation ? C’est qui les élites ? C’est quoi les nouvelles idéologies déshumanisantes ?

J’aimerais aussi savoir de qui parle Rorik Dupuis-Valder lorsqu’il déclare Dans nos milieux dits « complotistes » ou « dissidents » . Perso, je ne me sens pas solidaire de l’auteur dans son article possessif "nos"... J’aimerai donc savoir de qui il peut bien s’agir : lui et qui d’autre ?

Toute manière, j’ai un peu horreur des articles possessifs dont Macron notre bon président fait un usage immodéré : nos enseignants, nos agriculteurs, nos soignants, nos pompiers et il va même jusqu’à s’approprier les enfants avec son " nos enfants"... On dirait un monarque évoquant ses possessions et sujets.

Si je me permets ces questions c’est parce que l’auteur m’y encourage, évidemment :

Il me semble qu’aimer l’autre, c’est aussi et avant tout être exigeant avec lui — c’est-à-dire, y déceler et en révéler le meilleur. L’enseignant qui aime ses élèves attend en principe le meilleur de chacun d’eux . Dans l’enseignement comme dans tous les rapports humains, l’on se figure l’exigence comme une attitude austère à la limite de l’intolérance ou même de la tyrannie, sans jamais comprendre qu’elle s’exerce d’abord, pour être réellement efficace, avec attention, souplesse et subtilité... Car un être justement formé à l’exigence formera à son tour des êtres justement exigeants.

05/01/2025 12:26 par Rorik

Ce qui est remarquable dans les articles de Rorik, c’est que les femmes n’existent tout simplement pas.

Petit rappel linguistique de niveau primaire quant à la définition du mot "homme", qui dans son sens générique désigne l’"individu en tant qu’il appartient à l’humanité, à l’espèce ou à la société humaine" (réf. Dictionnaire de l’Académie française : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9H0850). Désolé, l’écriture inclusive, c’est pas trop mon truc, ça casse un peu l’élan poétique de la plume...

J’en profite pour revenir sur cette accusation qui m’avait échappé :

Les thèmes que vous abordez, les opinions que vous suggérez, comme les mots que vous choisissez, me semblent plutôt -ou aussi- indiquer un esprit réactionnaire qui ne s’assume pas encore pleinement ou une personne qui cherche à (se) travestir ou manipuler.

Réactionnaire vis-à-vis de la connerie, ça oui. Quant à "travestir ou manipuler" : qui ? Quoi ? Comment ? Dans quel but ? Bien envie de savoir !

06/01/2025 23:00 par act

Si une différence de style entre les textes et les commentaires est compréhensive et légitime, chez vous elle est telle qu’elle continue de m’interroger sur votre personnalité et vos intentions.
"Qui ? Quoi ? Comment ? Dans quel but ? Bien envie de savoir !" moi aussi.
Comme Assim l’écrivais mieux que je ne vais le faire, vous écrivez vos introspections et billets d’humeur avec un certain style, plutôt posé et mesuré mais quand vous vous prêtez aux commentaires, vous réagissez de manière puérile et parfois vulgaire, vous n’êtes plus à la hauteur de votre prose.

Ensuite, la question n’est pas l’écriture inclusive, Assim écrivait au sujet de la place des femmes dans vos textes, ses propos restent pertinents malgré votre pirouette inclusive.

Paradoxalement, je pense que si nous nous rencontrions "irl", nous nous entendrions probablement, nous partageons tout aussi probablement plus que vous ne l’imaginez. Toutefois je maintient que votre prose est réactionnaire, ce sans l’assumer pleinement. A la manière d’auteurs tel que Mandeville (je peux être flatteur aussi), qui prennent prétexte de tout et milles détours pour, en conclusion, servir des concepts réactionnaires, assumés/consciemment ou non.

Meilleurs Vœux.

07/01/2025 08:57 par Rorik

Comme Assim l’écrivais mieux que je ne vais le faire, vous écrivez vos introspections et billets d’humeur avec un certain style, plutôt posé et mesuré mais quand vous vous prêtez aux commentaires, vous réagissez de manière puérile et parfois vulgaire, vous n’êtes plus à la hauteur de votre prose.

C’est-à-dire que j’en viens à manquer quelque peu de patience (sans doute est-ce là une tare masculine...) lorsqu’il me faut répondre à des inconnu(e)s qui, avec leur mauvaise foi et leur fiel suspicieux pour seuls arguments, ne cessent de dénigrer mes productions et se repaissent du petit spectacle pervers des conflits qu’ils auront provoqués en tentant d’entacher la réputation de l’autre et de le pousser à la faute. Compréhensible, ça aussi, non ?

08/01/2025 13:04 par xiao pignouf

Aquarius15,

J’allais rédiger à nouveau une réponse à votre définition aussi personnelle que réductrice de ce que c’est d’être réactionnaire, mais je vois que sa première version (datant du 4/01 à 00h37) a finalement été publiée.

Si selon vous, être réactionnaire c’est avoir à coeur la perpétuation du modèle majoritaire, contraint par l’évidence biologique de la reproduction (quelle lapalissade...) et qui par conséquent le restera toujours (quel truisme...), alors être réactionnaire, en plus d’être comme l’éléphant effrayé par une souris, c’est aussi perdre son temps, brasser de l’air, enfoncer des portes ouvertes, et j’en passe.

Il n’en reste pas moins cependant qu’il existera toujours, que vous le vouliez ou non, des modèles alternatifs et minoritaires (qui existent aussi dans la nature) que vous souhaitez pourtant voir disparaître ou à tout le moins renvoyer à leur invisibilité.

Être réactionnaire, c’est de facto vouloir régir jusqu’à la vie intime de tous et toutes selon des principes autoritaires et en conformité avec une morale chrétienne normative.

J’en déduis donc personnellement qu’être progressiste, c’est vivre et laisser vivre.

En réalité, votre angoisse devrait se situer davantage au niveau de l’institution du mariage et de la crise du couple que des unions homosexuelles qui n’ont rien à voir là-dedans. Leur avoir donné des droits (avec les devoirs qui vont avec) n’en a ôté aucun aux hétéros. L’amplification du modèle monoparental devrait être un questionnement bien plus important pour vous que l’anecdotique des familles homoparentales.

Le problème est que ça vous obligerait à examiner avec attention les rapports entre hommes et femmes autrement que sous votre prisme conservateur... ce qui risque d’être inconfortable pour vous.

Rorik Dupuis-Valder,

Est-il possible de faire une critique de vos textes ?

La réponse devrait être oui étant donné qu’il s’y trouve peu d’éléments factuels et qu’ils s’apparentent généralement à des billets d’humeur ou des professions de foi.

Mais apparemment, vous n’aimez pas être critiqué et vous préférez la brosse à reluire. Je ne vous en blâme pas. Ce n’est jamais agréable. Mais c’est pourtant ce que vos textes sont censés provoquer. Non pas l’unanimité mais le débat. C’est peut-être là leur seule vraie utilité.

Or vous vous y refusez. Nous serions donc supposés recevoir la parole de Rorik Dupuis-Valder et la méditer ?

Vous devriez déjà assumer votre posture conservatrice (ce n’est pas la chtouille) et votre amour du classicisme au lieu de traiter vos contradicteurs comme des débiles en leur rappelant la définition de termes basiques. Réflexe de prof, je suppose.

Oui, assumez.

Par exemple, quand vous écrivez « Aux hommes de courage et d’avant-garde de faire communier leurs volontés pour raviver, depuis le foyer de la résistance anti-impériale, la flamme de la civilisation européenne », je doute que vous ayez en tête des « femmes de courage » ou qu’elles aient la moindre forme d’importance. Ce n’est pas grave encore une fois, mais c’est critiquable en 2025. Si nous étions en 1830, pourquoi pas, mais aujourd’hui, c’est un peu passéiste. Et point n’est besoin non plus, sinon pour railler la critique, d’invoquer l’écriture inclusive car d’une part personne ne vous demande d’y avoir recours (je ne suis pas fan non plus), d’autre part, la langue française que vous aimez tant offre des alternatives.

Pas étonnant donc que derrière votre amour de la prose pompière, certains en concluent que pour vous les femmes sont avant tout des mères au foyer ou des génitrices... C’est même on-ne-peut-plus flagrant. Si sur Réseau International, le tapis rouge est déroulé devant vos idées conservatrices, souffrez qu’ici, sur un site de gauche où évoluent quelques féministes, celles-ci vous assènent des petits coups de griffe.

08/01/2025 15:29 par Assimbonanga

@Rorik DUPUIS VALDER,
C’est quoi le mondialisme ?
C’est quoi la mondialisation ?
C’est qui les élites ?
C’est quoi les nouvelles idéologies déshumanisantes ?
Dans nos milieux dits « complotistes » ou « dissidents » . C’est quels milieux ? C’est qui le "nous" de "nos milieux" ?

@Aquarius,
c’est quoi " les délires communautaristes" ? Peux-tu nous circonstancier de quoi tu parles ?

08/01/2025 17:28 par act

Bonjour Rorik,

Compréhensible, en effet (et merci pour la correction).

Toutefois, il me semble que vous sur-réagissez en écrivant "fiel suspicieux" ou en pensant que je (ou d’autres) chercherais à vous "pousser à la faute", etc.
C’est beaucoup plus simple, honnête et légitime : vous écrivez des textes dont j’estime que le propos est souvent réactionnaire ou "de droite", appelez-ça comme vous le voulez mais vous avancez souvent (mais pas que, nous sommes d’accord) des idées et concepts qui sont politiquement situés à droite de l’échiquier.
Donc je réagis, critique et commente en avançant des arguments mais vous n’y réagissez pas, par contre quand suite à votre silence, j’écris que cela m’interroge quant à vos intentions, vous prenez la mouche et c’est récurent.
Étant donné que vous écrivez beaucoup et que LGS semble apprécier votre plume au point de vous publier plus régulièrement que tout autre auteur, je réagis souvent.

Pour le reste, Xiao qui m’a précédé a mieux décris ce paradoxe :

Est-il possible de faire une critique de vos textes ?
La réponse devrait être oui étant donné qu’il s’y trouve peu d’éléments factuels et qu’ils s’apparentent généralement à des billets d’humeur ou des professions de foi.
Mais apparemment, vous n’aimez pas être critiqué et vous préférez la brosse à reluire. Je ne vous en blâme pas. Ce n’est jamais agréable. Mais c’est pourtant ce que vos textes sont censés provoquer. Non pas l’unanimité mais le débat. C’est peut-être là leur seule vraie utilité.

09/01/2025 12:25 par Aquarius15

J’en déduis donc personnellement qu’être progressiste, c’est vivre et laisser vivre.

J’adhère totalement à "vivre et laisser vivre".
Malheureusement, le progressisme actuel est aussi moralisateur, inquisiteur et censeur que les religions. Je ne tolère pas plus la police de la pensée progressiste que religieuse.

avoir donné des droits [aux homosexuels] (avec les devoirs qui vont avec) n’en a ôté aucun aux hétéros.

Complètement d’accord pour le mariage. Je suis plutôt opposé à la PMA et totalement à la GPA, y compris pour les couples hétéros, tant que de nombreux enfants attendent d’être adoptés. Favorable à notre législation IVG.

c’est quoi " les délires communautaristes" ?

L’écriture inclusive, la dicrimination positive, la promotion d’un trouble psychiatrique (dysphorie de genre), la ’théorie du genre’, la banalisation de la misandrie, l’appel fréquent à la censure, la notion de privilège (blanc, homme...), la cérémonie d’ouverture des JO etc. etc.

J’aspire à une société inclusive, sans discrimination, mais de cette façon là, ça divise au lieu de rassembler. Le capital social et financier d’une femme gay ou de couleur, à un poste de notoriété et/ou de pouvoir, est bien supérieur à celui d’un homme blanc-hétéro-cisgenre employé, ouvrier ou chômeur. Le communautarisme, particulièrement en France, est une psy-op de diversion de la lutte des classes. Seule une meilleure répartition des richesses peut faire advenir une société plus égalitaire !

09/01/2025 18:15 par Assimbonanga

@Aquarius, je doute que de nombreux enfants attendent d’être adoptés. As-tu des informations à ce sujet ? En général, les couples en désir d’adoption ont beaucoup de mal à trouver un enfant adoptable...

La PMA n’a rien de commun avec la GPA. Pourtant, systématiquement, quand on nous parle de l’un, on nous balance l’autre au visage... La PMA fait beaucoup de frères et sœurs qui s’ignorent, issus d’un même donneur de sperme. La GPA est interdite en France, autorisée lucrativement en Ukraine et Russie, autorisée à Cuba sous condition stricte que ce soit un don réel, pas un commerce.

Faut que j’archive quelque part ta réponse pour les "délires communautaristes" pour pas que j’oublie. Ce ne sont pas des choses qui me viennent spontanément à l’esprit. Je dois me familiariser. Merci de m’avoir répondu !

18/01/2025 15:40 par Assimbonanga

@Aquarius. Petit à petit, mon esprit se familiarise avec tes "phobies politiques", tes limites indépassables au-delà desquelles tu deviens allergique.
Pour ce qui est de l’écriture inclusive, je peux comprendre le rejet. Notre œil n’y est pas éduqué, c’est choquant, c’est fatiguant à décrypter, nous n’y sommes pas préparés.
Toutefois, en quoi est-ce un délire et en quoi est-ce communautariste ?

22/01/2025 10:26 par Assimbonanga

@Rorik DUPUIS VALDER,
C’est quoi le mondialisme ?
C’est quoi la mondialisation ?
C’est qui les élites ?
C’est quoi les nouvelles idéologies déshumanisantes ?
Dans nos milieux dits « complotistes » ou « dissidents » . C’est quels milieux ? C’est qui le "nous" de "nos milieux" ?

Rorik Dupuis-Valder a-t-il décidé de déserter le site ? Est-ce que poser des questions précises serait aux complotistes ce que la lumière du jour ou la gousse d’ail sont aux vampires ?

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