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Bush et les Médias : Normaliser l’Anormal, par Robert Parry - Consortiumnews.

(Dommage que Robert Parry n’ait pas assisté à la campagne sur le référendum en France... V.D)


Consortiumnews.com, 21 sept 2005.


Ce qui est surprenant dans le traitement par les médias étasuniens du
débâcle de Georges W. Bush dans la gestion de Katrina est que des
journalistes influents ont rompu avec des habitudes ancrées depuis cinq
ans et qui consistaient à protéger à la fois Bush et sa présidence.

Jusqu’à ce que l’Ouragan Katrina ravage la Nouvelle-Orléans - soulignant
la médiocrité de Bush dans la gestion des crises, ses priorités
budgétaires tordues et son clientélisme dans la nomination des
dirigeants des agences fédérales - les grands médias nationaux ont été
maintenus sous contrôle par une combinaison de manipulations de la part
de la Maison Blanche et de pressions exercées contre les éventuels
critiques.

De l’élection de 2000 aux attentats terroristes du 11 Septembre puis à 
l’invasion de l’Irak, toute la profession s’est souvent comportée comme
si son principal devoir envers la nation était de normaliser le
comportement souvent anormal de Bush, comme les parents d’un drogué qui
persisteraient à affirmer que tout va bien. Alors que les journalistes
ont l’habitude de souligner les faits inhabituels, dans le cas de Bush,
les médias ont fait le contraire.

Ce comportement peut être retracé à la campagne présidentiel de 2000
lorsque Al Gore est devenu la tête de turc préférée des médias nationaux
qui étaient apparemment toujours contrariés par le fait que Clinton ait
survécu aux tentatives de destitution menées contre lui en 1998-1999.

Dans un article publié par Consortiumnews.com daté du 16 octobre 2000,
il est noté que « les médias nationaux ont altéré le cours de la
campagne de 2000 - peut-être d’une manière décisive - en appliquant
deux-poids deux-mesures pour juger la véracité des dires du gouverneur
du Texas George W. Bush et son coéquipier, Dick Cheney, contre ceux du
Vice Président Al Gore.

« Bush et Cheney ont pratiquement obtenu carte blanche. Ils ont pu
prononcer des déclarations trompeuses et même des contre-vérités
flagrantes pratiquement sans attirer d’attention. Par contraste, les
commentaires de Gore ont été examinés à la loupe et chaque incohérence a
été étalée au grand jour pour confirmer la « thèse » des médias - avec
le soutien des Républicains - à savoir que Gore était un menteur
invétéré. » [ voir "Protecting Bush-Cheney."
www.consortiumnews.com/2000/101500a.html. ]


La bataille du recomptage

Cette dynamique des médias s’est poursuivie pendant les élections de
2000 et la bataille pour le recomptage de bulletins de vote lorsque les
médias ont présenté Bush comme le vainqueur légitime à la course à la
Maison Blanche malgré qu’il ait perdu le vote national par 500.000 voix
et qu’il n’ait pas gagné non plus dans l’état décisif de la Floride.

Pendant le recomptage des voix, il apparaissait que Bush pouvait
pratiquement faire n’importe quoi sans que les médias US demandent des
comptes. Même lorsque Bush fit venir des gros-bras de l’extérieur de
l’état pour intimider les personnes chargées du recomptage des bulletins
à Miami, il n’y a eu que très peu d’articles et très peu de
protestations.

Bush s’est montré si confiant sur son immunité médiatique qu’au cours
d’une soirée organisée pour fêter les émeutes provoquées pendant le
recomptage on a pu voir Wayne Newton chanter « Danke Schoen » et Bush et Cheney organiser une conférence pour remercier les émeutiers. [voir
"W’s Triumph of the Will"
www.consortiumnews.com/2000/112700a.html et "Bush’s Conspiracy to
Riot." www.consortiumnews.com/2002/080502a.html.]

Tandis que a bataille du recomptage continuait de faire rage, de
nombreux médias ont commencer à dire que l’idée que les bulletins soient
recomptés et que le candidat ayant reçu le plus grand nombre de voix
soit déclaré vainqueur n’était qu’une idée partisane des Démocrates.
Plusieurs journalistes influents ont ouvertement annoncé leur préférence
pour Bush sans considération pour le suffrage exprimé.

Un commentateur du Washington Post, Richard Cohen, s’exprimait au nom de
nombreux de ses collègues lorsqu’il déclara « eu égard à l’amertume
ambiante, étant donné les accusations irresponsables lancées par chacun
des deux camps, le pays a un besoin urgent d’un réconciliateur, d’une
personne qui pourrait améliorer les choses au lieu de les empirer. Et
cette personne n’est pas Al Gore. Cette personne est George W. Bush. »

Cohen est d’autres journalistes à Washington ont poussé un ouf de
soulagement collectif lorsque cinq juges républicains de la Cour Suprême
ont rendu un jugement sans précédent pour empêcher le recomptage des
voix en Floride, mettre fin à la longue attente et accorder la
présidence à Bush.

Plutôt que de reconnaître que la campagne de Bush portait tous les
signes d’un coup d’état politique (en allant contre la volonté du corps
électoral), l’idée dominante dans les médias était que le pays devait
désormais oublier ces élections et s’unir derrière son nouveau chef.

Les médias ont commencé à traiter la légitimité fragile de Bush comme
quelqu’un qui manipulerait une statuette délicate.

Par contraste avec les articles acerbes dirigées contre Bill Clinton en
décembre 1992 et janvier 1933 lors de la période précédente son
inauguration comme président élu - où il fût traité comme un intrus
rustre de l’Arkansas - l’élite des médias à Washington a débordé
d’enthousiasme sur le supposé « retour des adultes » avec l’arrivée de
George W. Bush en 2001.

La censure des informations désagréables sur Bush pendant la transition
fût si efficace que trois ans plus tard, lorsque les Américains ont
visionné le film « Fahrenheit 9/11 » de Michael Moore, nombreux ont été
abasourdis de découvrir la résistance du Groupe des Elus Noirs du
Congrès à l’élection de Bush ainsi que les scènes de manifestants en
colère durant la parade inaugurale de Bush.


L’héritage du Watergate

Une explication plus historique du traitement de faveur accordé par les
médias à George W. Bush peut être trouvée dans la stratégie développée
par les conservateurs après la démise de Richard Nixon suite au scandale
du Watergate et la défaite des Etats-Unis au Vietnam - dont la Droite
rejetait la faute à la présence de « gauchistes » dans les médias.

L’élément central de cette stratégie conservatrice vieille de 30 ans fut
de bâtir une infrastructure médiatique pro-Républicaine tout en
finançant des groupes d’attaque chargés de neutraliser les journalistes
des grands médias qui oseraient remettre en cause les prises de position
de la Droite. [voir Robert Parry « Secrecy & Privilege : Rise of the
Bush Dynasty from Watergate to Iraq »www.secrecyandprivilege.com/.]

En 2001, la machine médiatique Républicaine était devenue un amas géant
de magasines, de journaux, de commentateurs, de maisons d’édition,
d’émissions de radio, de réseaux de télévision et de sites Internet.
Elle concurrençait les grands médias et les médias industriels, et les
journalistes vedettes devenaient nerveux des risques encourus pour leur
carrière s’ils étaient qualifiés de « gauchistes ».

Alors, lorsque les Républicains ont regagné la Maison Blanche en 2001,
la tendance au sein des médias était de louer Bush pour avoir « dépassé
nos espérances » ou de moquer ses critiques pour « constamment
sous-estimer » le Président.

Il n’y avait guère qu’une poignée au sein des grands médias à maintenir
une ligne critique à l’égard de Bush et de sa politique, notamment
l’économiste Paul Krugman du New York Times.

La complaisance envers Bush s’est dramatiquement accentuée après les
attentats terroristes du 11 septembre 2001. Le massacre sur le sol
américain provoqua un consensus général de ralliement autour du
Président, les conservateurs hurlant à qui voulait l’entendre que les
rares critiques de Bush qui restaient étaient des traîtres qui ne
faisaient qu’aider et encourager l’ennemi.

Les médias nationaux participèrent à la mise sous emballage de Bush dans
un cocon protecteur, tout en censurant les informations qui auraient pu
semer le doute sur sa gouvernance dans le public.

C’est ainsi que des millions d’Américains ont été choqués par la scène
dans « Farenheit 9/11 » qui montre Bush pétrifié pendant sept minutes
dans une classe d’école primaire, jusqu’à ce que son chef de cabinet
Andrew Card lui annonce qu’un deuxième avion venait de frapper le World
Trade Center et que « le pays était attaqué ».

Selon une étique journalistique normale, le comportement étrange - pour
ne pas dire inadmissible - du commandant en Chef aurait du faire la « 
une » des journaux. A l’évidence, cette paralysie de sept minutes était
connue car il y avait des journalistes présents dans la salle de classe
en Floride lorsque Bush lisait un conte pour enfants.

Au lieu de cela, les sept minutes interminables, où Bush avait l’air
d’un daim aveuglé par les phares d’une voiture, furent cachés au public
américain. Les rodomontades soigneusement mises en scène qui suivirent -
où il jurait de venger les attentats et de prendre Osama Ben Laden « 
mort ou vif » - furent largement diffusées.

Aujourd’hui encore, le New York Times et d’autres grands médias
présentent comme l’image le plus représentative de Bush après le 11
Septembre celle où il est apparu trois jours plus tard sur les lieux de
l’attentat muni d’une porte-voix. Mais pour de nombreux américains,
l’image la plus représentative de Bush pendant cette tragédie fut la
scène où il est resté assis dans une salle de classe avec un livre
d’enfants sur les genoux.


Les résultats du recomptage

Une autre victime de la complaisance post-11 Septembre des médias pour
Bush fût le résultat du recomptage non officiel des bulletins de vote en
Floride que plusieurs grands médias avaient entrepris après le jugement
rendu par la Cour Suprême afin de connaître le choix des électeurs.

Les résultats furent publiés deux mois après le 11 septembre, mais
l’information la plus « évidente » - que Gore aurait gagné si tous les
bulletins valides avaient été comptés - fut cachée par les patrons des
médias qui insistèrent sur le fait que Bush aurait quand même gagné les
élections si, hypothétiquement, certains bulletins valides avaient été
exclus.

Plutôt que de présenter ces résultants surprenants - que le perdant
siégeait à la Maison Blanche - la plupart des médias choisirent de
normaliser l’anormalité en réaffirmant, de façon erronée, que Bush était
le vainqueur légitime. L’idée semblait être qu’on ne devait pas
affaiblir la position d’un président en exercice en période de crise.
[voir "Explaining the Bush Cocoon."
www.consortiumnews.com/2005/082405.html. ]

Tandis que les chefs pouvaient se féliciter pour leur prise de parti
patriotique par rapport aux résultats du scrutin, ils étaient, d’un
autre point de vue, en train de violer l’éthique journalistique, qui
voudrait que la vérité soit plus importante qu’un résultat politique
agréable.

Les articles biaisés sur le résultat du scrutin étaient plus que de
simples mensonges par omission sans grandes conséquences. En publiant
des articles qui déclaraient à tort Bush comme le vainqueur légitime des
élections de 2000, les patrons de presse ont renforcé l’idée de la
légitimité d’une candidature de Bush pour un deuxième mandat en 2004 et
affaiblit la position de Gore qui prétendait vouloir rejouer le match.

De fait, toujours poursuivi en 2003 par les partisans de Bush qui
hurlaient au « mauvais perdant », Gore décida de ne pas se présenter
contre Bush, éliminant ainsi la personne que de nombreux Démocrates
considéraient comme leur meilleur candidat pour 2004.


La guerre en Irak

La complaisance post-11 Septembre des médias pour Bush a aussi renforcé
son sentiment d’invulnérabilité tandis qu’il se préparait à une
confrontation militaire en Irak.

Pour la presse nationale, les louanges adressés à la gouvernance de Bush
en ce temps de guerre peuvent être vus comme des encouragements
dispensés au Président. Mais il est aussi possible que de nombreux
journalistes aux salaires confortables connaissaient les risques pour
leur carrière s’ils abordaient les points faibles de Bush.

Cependant, l’adulation médiatique a fait plus que renforcer la
détermination de Bush. Elle semble avoir alimenté un égotisme chez Bush
à un tel point qu’il n’avait plus la moindre doute.

Les grosse tête prise par Bush était évidente lors d’une interview par
Bob Woodword pour son livre « Bush at War » qui décrit en termes
largement flatteurs les décisions « courageuses » prises par Bush mais
qui décrit aussi quelques comportements troublants au sein de la Maison
Blanche.

«  Je suis le Commandant, voyez-vous, » déclara Bush à Woodward. « Je
n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi je dis certaines choses. C’est ça
qui est intéressant dans le fait d’être le Président. Parfois certains
ressentent la nécessité de m’expliquer pourquoi ils me disent certaines
choses, mais moi j’ai le sentiment que je ne dois des explications à 
personne. »

Dans son livre « The Right Man », l’ancien rédacteur des discours de la
Maison Blanche, David Frum, a présenté un tableau similaire. Tout en
chantant les louanges de la manière de gouverner de Bush, il
reconnaissait le comportement autocratique et anti-intellectuel de Bush.

Bush est « impatient et se met souvent en colère, parfois facile à 
vivre, ou même dogmatique ; rarement curieux et donc souvent mal informé
 ; plus conventionnel dans sa mode de pensée qu’un dirigeant devrait
l’être, »
écrivit Frum.

Bush décrit les écologistes comme des « haricots verts-verts » et
constitua une équipe à la Maison Blanche avec une « pénurie d’esprits
réellement brillants »
, écrivit Frum. « On entendait rarement une
réflexion inattendue à la Maison Blanche de Bush, pas plus qu’on ne
rencontrait quelqu’un en possession d’une information inattendue. »

En comparaison, le feuilleton de télévision « The West Wing »
[feuilleton télé qui se déroule à la Maison Blanche - NDT] , avec ses
dialogues imprégnés de pensées politiques sophistiquées, aurait pu être
tournée sur une autre planète tellement ce qu’il décrit est loin de la
réalité qui règne à l’intérieur de la Maison Blanche avec Bush, »
dit
Frum.

Mais tous ces signes ont été largement ignorés par les médias qui
poursuivaient leur complaisance envers Bush lorsqu’il se dirigea vers
une guerre en Irak.

De nombreux grands médias, dont le Washington Post et le New York Times,
ont publié des articles en première page entérinant - et même
soutenant - les affirmations de Bush selon lesquelles les Irakiens
possédaient des armes de destruction massive tout en enterrant dans les
pages intérieures les rares articles qui exprimaient un doute.

«  Nous étions tellement occupés à découvrir ce qui se passait au sein de
l’administration que nous n’avons pas accordé leur place à ceux qui
disaient que ce n’était pas une bonne idée d’entrer en guerre et qui
critiquaient le discours de l’administration. »
à déclaré le rédacteur
en Chef du Post en référence au controverse sur les armes de destruction
massive.

«  Nous n’avons pas accordé suffisamment de premières pages à ces
articles, »
a déclaré Downie. « c’était une erreur de ma part. » www.washingtonpost.com

Cependant, Downie et d’autres dirigeants des médias se défendent en
affirmant qu’une presse plus critique n’aurait pas empêché Bush d’entrer
en guerre. Mais le déséquilibre de la couverture de l’information était
tel qu’il y a eu des effets. L’acceptation par les grands médias d’une
menace d’ADM irakienne a contribué à marginaliser les critiques et les
anti-guerre.


La peur des journalistes

Il apparaît aussi que certains journalistes n’ont pas osé trop écrire
sur les failles dans le dossier des ADM de Bush, de peur que de telles
armes soient découvertes plus tard. Dans ce cas, tous ceux qui auraient
émis des doutes sur les déclarations de Bush auraient certainement eu à 
affronter une campagne intense de la part des médias conservateurs.

Il y avait donc certainement une certaine dose d’intérêt personnel en
jeu - ou instinct de conservation - dans l’acceptation par les médias
des raisons avancées pour faire une guerre à l’Irak.

Au cours des deux dernières années, l’absence d’ADM et l’émergence d’une
résistance Irakienne farouche à jeté un trouble dans de nombreuses
rédactions. Il y a aussi un sentiment de culpabilité qui croît avec le
nombre de morts provoquées par cette guerre.

Petit à petit, il apparaît à de plus en plus de journalistes qu’ils ont
failli à leur mission d’informer le peuple américain. En essayant de
paraître patriotiques et comme soutenant le Président, les journalistes
ont échoué à leur véritable test de patriotisme : dire la vérité aux
américains, la vérité la plus complète et la plus objective possible.


Alors, lorsque les vagues de l’ouragan Katrina ont frappé le côtes, il
n’y avait pas que les digues de la Nouvelle-Orléans qui étaient prêtes à 
céder. Il y a les digues qui protégent George W. Bush de toute critique
des médias qui sont en train de céder aussi.

De plus, cette fois-ci, alors que Bush hésitait encore une fois devant
une crise nationale, de grands présentateurs, tels que Brian Williams de
NBC et Anderson Cooper de CNN, se sont rendus sur place pour assister en
direct à la déroute.

Pour une fois, la Maison Blanche et ses alliés des médias conservateurs
n’ont pas pu nous cacher la vérité.

Robert Parry


Robert Parry broke many of the Iran-Contra stories in the 1980s for the
Associated Press and Newsweek. His new book, Secrecy & Privilege : Rise
of the Bush Dynasty from Watergate to Iraq
, can be ordered at
secrecyandprivilege.com. It’s also available at Amazon.com, as is his
1999 book, Lost History : Contras, Cocaine, the Press & ’Project Truth.’


- Source : www.consortiumnews.com/2005/092105.html

- Traduction : Viktor Dedaj pour Cuba Solidarity Project

Viktor Dedaj vient de publier avec Danielle Bleitrach et Maxime Vivas Les États-Unis
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Ces leçons de résistance qui nous viennent du Sud,
Atheles.



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