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Cette épuisante sensation de courir dans l’eau (plaidoyer pour rompre définitivement avec le PS)

Vous avez déjà essayé de courir dans l’eau ? Epuisant n’est-ce pas ? Au bout de quelques pas, je me dis que j’irai plus vite en marchant. Alors je marche. Comme je n’ai jamais pris la peine de me chronométrer, je ne sais ce qu’il en est réellement, mais la sensation d’aller plus vite et plus loin est bien là. Et quoi de plus subjectif que le temps ?

Préambule défoulant :

Socialistes, j’ai un aveu à vous faire : je ne vous supporte plus. Ni vos tronches, ni vos discours, ni vos écrits, ni vos déclarations, ni vos commentaires.

Je ne supporte plus vos promesses, vos analyses, vos décisions, votre éducation, votre culture, votre économie, votre politique, vos médias.

Socialistes, je ne vous supporte plus ni en peinture, ni en photo, ni en dessin.

Voilà, c’est écrit, c’est annoncé, c’est officiel. (P’tain, qu’est-ce que ça fait du bien.)

Le PS est-il encore fréquentable ?

Cela n’a pas toujours été le cas, croyez-moi. Je me souviens encore lorsque, membre du PCF, nous collions dans les rues les affiches de la section locale du PS qui n’avait - paraît-il - pas vraiment de militants pour ça. On se moquait d’eux, c’est vrai, mais c’était comme on se moque d’un copain qui vient à un week-end de randonnée avec des chaussures de ville. Ce côté décalé, légèrement à côté de la plaque, maladroit mais plein de bonne volonté. Sa souffrance à aller de l’avant finit par faire de la peine, et tout le monde ralentit pour l’attendre. On lui prêterait bien une paire de chaussures de marche, mais qui aurait pensé que... ? En tous cas, c’est comme ça que je voyais les choses.

C’est dire si je les connaissais mal.

Comprenez-moi bien : ce n’est pas leur positionnement politique stricto sensu que j’ai fini par haïr, après tout, il m’arrive de trouver des gens « sympas » de pratiquement tous les bords politiques. Engueulez-moi si vous voulez mais, dans le camp adverse, j’ai une petite affection pour Bayrou, par exemple. Je crois que c’est un type bien, comme on dit. Ah, on sera probablement jamais membres du même parti, mais j’aime les gens cultivés (il l’est), propres sur eux (il le paraît), aux véritables convictions (il me semble). C’est quelqu’un, divergences politiques mises à part, qui m’inspire confiance, avec qui j’aurais envie de discuter un brin. Oui, je sais, je peux me tromper, mais en attendant, c’est comme ça.

Eux par contre... plus jamais. Non, ce qui me débecte chez eux, c’est leur façon d’être, leurs façons de faire, ce sentiment, à l’origine diffus mais qui a pris corps, qu’ils ne sont jamais ce qu’ils prétendent être (qui n’est déjà en soi pas toujours reluisant). Ce sentiment que tous leurs propos (notamment pré-électoraux) sont contrôlés par une partie de leur cerveau qui a coupé tout contact avec la partie qui contrôle leurs faits et gestes.

Ils sont si peu regardants qu’ils n’ont même pas changé le nom de leur parti. Ou alors ils le gardent sciemment dans un objectif inavoué. Lequel ? Faire perdre un maximum de crédibilité au mot « socialiste » ? Attirer le gogo de passage ? Pour ratisser large ? Peut-être qu’ils n’y prêtent même plus attention. Peut-être ne l’ont-ils même pas remarqué. Peut-être se rachètent-ils une sorte de bonne conscience, comme un ivrogne qui prendrait sa carte à Alcooliques Anonymes ? Toujours est-il que « mystère ».

Les soupapes sociétales du Capitalisme

Il y a des années, j’ai lu une interview de Noam Chomsky où on lui demandait quelle était la différence entre le Parti Démocrate et le Parti Républicain. Sa réponse (de mémoire) fut laconique : « le sexe ». Il faisait le constat que sur pratiquement tous les domaines, les positions du Parti Démocrate et du Parti Républicain se recouvraient. Le seul domaine – à l’époque – où existait encore une véritable distinction était les questions de sexualité (homosexualité, notamment) et d’une manière générale, tout ce qui concernait la sphère de la vie privée. La position plus « progressiste » du Parti Démocrate faisait qu’il était plus ou moins soutenu par tout un aréopage de mouvements progressistes qui s’accrochaient à ces questions face à un Parti Républicain nettement plus conservateur. On trouvait donc dans le sillage du Parti Démocrate, des mouvements de libération divers et variés, les milieux culturels et médiatiques, ainsi que Hollywood, etc. Pour tout le reste, rien ne pouvait réellement distinguer le Parti Démocrate du Parti Républicain. Chomsky faisait même remarquer que, du point de vue historique, ce sont plutôt des Démocrates qui déclenchent les guerres et les Républicains qui les arrêtent (les choses ont changé depuis).

Toujours est-il que pour aboutir à une fusion idéologique totale, il suffisait que le Parti Républicain franchisse le Rubicon en quelque sorte, c’est-à-dire qu’il abandonne son homophobie, par exemple. Mais que les Républicains franchissent ou non le Rubicon importait peu en réalité dans la mesure où – encore une fois – les deux partis avaient la même politique. Mieux encore, la position sociétale réactionnaire du Parti Républicain pouvait même être utile au système en donnant l’impression d’une alternative, d’une véritable opposition entre deux camps qui s’étripaient avec d’autant de virulence que leur accord sur pratiquement tous les autres sujets était total.

Il s’ensuit que, puisque le parti au pouvoir et le parti dans l’opposition étaient d’accord sur la politique économique, sociale et internationale, le champ de discussion se trouvait de plus en plus rétréci, pour la plus grande satisfaction des pouvoirs économiques et politiques en place. A ma droite, un bon vieux parti bien « réac » (et encore), à ma gauche, un parti « progressiste » (et encore). Chez l’un et l’autre, la même servilité au système. A l’extérieur, réduits au silence et exclus des médias et du champ « réaliste » et « raisonnable » du débat, tout ce qui pouvait remettre en cause la distribution du pouvoir et des richesses.

La mainmise idéologue du capitalisme devenait ainsi totale, grâce aux questions sociétales qui opèrent comme une soupape de sécurité sans pour autant remettre en cause les rapports de pouvoirs. En France, selon moi, la dernière soupape en date fut le mariage pour tous, qui a permis le passage en toute discrétion de l’abominable ANI.

Notons au passage qu’il me semble qu’il ne reste plus beaucoup de « soupapes sociétales ». L’interdiction de quelques groupuscules d’extrême-droite ? Le vote des étrangers, peut-être ? Et après ? Pas grand chose. C’est pour vous dire que si vous ne pensez pas que l’heure est grave, le Capitalisme, lui, doit commencer à en être convaincu.

Ah si, il reste au Capitalisme une grosse soupape, son joker, son va-tout : le Front National. "Nan, jamais", pensez-vous. Alors réfléchissez à ceci en pensant à ce qui précède : le Front National est probablement plus proche du pouvoir qu’on ne le pense en général, car il lui suffirait de "franchir le Rubicon" sur quelques questions sociétales (nous avons vu que ça mangeait moins de pain que les étrangers) pour que sa fréquentabilité explose et que les appels incantatoires contre son racisme et sa xénophobie perdent leurs derniers pouvoirs de résistance. Gageons que s’ils organisaient un gay-pride à la fête bleu-blanc-rouge, Libération trouverait Marine Le Pen métamorphosée et très "in". Je sais, c’est triste, mais comme ça. En tous cas, si j’étais à la tête du Front National, c’est ce que je ferais, avec un petit clin d’oeil à la base pour leur faire comprendre que c’est "pour du faux".

La proximité idéologique entre le PS et la Droite n’empêche nullement la confrontation. On pourrait même dire que plus les idéologies se ressemblent, plus la confrontation se doit d’être exacerbée et « théâtralisée » pour justifier son appartenance à une des équipes tenants du système en place – sinon, à quoi bon avoir plusieurs partis ? Une confrontation qui relève plus de supporters de foot se bagarrant entre eux qu’à de véritables enjeux de société. La confrontation peut donc être virulente et sincère, tout en paraissant ridicule aux yeux des passants et des spectateurs non concernés. Deux camps de supporters qui se battant pour leurs équipes respectives, le tout au nom d’un même sport joué avec les mêmes règles. Et il n’est pas dit qu’ils ne s’unissent le temps de tabasser un fan de basket qui passerait par là.

Une dérive qui rétrécit le champ du débat

Observons à présent un phénomène : la dérive droitière du PS, à l’instar de son courroie de transmission la CFDT, s’opère au fur et à mesure que la crise du capitalisme et du libéralisme économique s’amplifie, ce qui constitue en soi un étrange paradoxe. Qui peut sérieusement croire que plus de droite résoudrait une crise fondamentalement de droite ? Les caciques, porte-voix, idéologues, etc, du PS ne sont ni des « pragmatiques » ni des « réalistes » mais des médecins de Molière. S’il fallait démontrer que le PS n’a jamais été (ou n’est plus, comme vous voulez) de gauche, ce simple constat suffit en lui-même, car qui rallierait l’idéologie adverse au moment même où cette dernière est malmenée ?

Pour ceux qui n’ont pas compris l’ampleur de la dérive, je les invite à interrompre leur lecture de ce texte et de (re)lire le Programme Commun de gouvernement, signé par le PCF, le PS et les Radicaux de gauche et qui date de 1972. http://bataillesocialiste.wordpress.com/documents-historiques/1972-06-le-programme-commun/ Un des partis signataires était un parti "de centre-gauche".

C’est ainsi que la dérive du PS provoque le même rétrécissement du champ de discussions, la même exclusion du champ du « raisonnable » et du « réaliste ». A tel point que la question des (re)nationalisations de certaines entreprises est devenue une question littéralement taboue, y compris (et surtout ?) au PS. C’est comme si la porte de discussion se refermait derrière le PS au fur et à mesure qu’il dérive de plus en plus à droite.

Et j’appelle à la barre des témoins l’actualité récente, qui vient de révéler comment la véritable gauche se faisait désormais étiqueter de « extrême ». Etre de gauche aujourd’hui, c’est être « extrême ». Le piège tendu depuis des années est donc en train de se refermer, et la caution politique et morale de ce piège n’est ni plus ni moins que le PS.

Alors partons d’un constat : le Parti Socialiste est aujourd’hui plus à droite que la droite que nous combattions jadis, et que nous traitions de « réactionnaires » même et, allez, pendant qu’on y est, de « facho ». Oui, on était jeunes, on était beaux, on sentait bon la lutte des classes.

Une dérive en forme de chantage

Cette dérive s’opère par une manœuvre relativement simple : plus la droite se droitise, et plus le PS peut se droitiser, tout en prétendant être plus « à gauche » (ou « moins à droite ») que la droite officielle... A tel point que c’est devenu apparemment sa seule raison d’être (Qui a oublié la mémorable campagne du PS en 1986 qui n’avait comme argument sur ses affiches que « Au secours ! La droite revient ». Tu parles.)

Cette dérive soulève évidemment la question suivante : jusqu’où ? Question qui s’adresse en réalité plutôt à nous qu’au PS. Après tout, si le PS a envie de dériver, qu’il dérive - et nous agiterons des mouchoirs sur le quai en proférant des « Adieu », des «  Farewell » et des « Vaya con Dios » (personnellement, j’opterai pour « crève charogne », mais vous n’êtes pas obligés de me suivre).

Parce que nous n’avons jamais tracé de ligne (celle que nous aurions tracée jadis si nous avions su), celle-ci se trouve déjà très loin derrière nous...

Cette question est d’autant plus importante pour nous que le PS entraîne dans cette débâcle tous ceux qui sont accrochés à lui par ces liens qu’on appelle la « discipline républicaine » et le « vote utile »... Accrochés, à l’instar d’un parachutiste qui tombe en vrille et qui n’arrive pas à décrocher le parachute défectueux... A moins de couper la lanière et de prier que le parachute de secours veuille bien s’ouvrir. Manœuvre qu’il faut évidemment effectuer avant qu’il ne soit trop tard.

Une élection après l’autre, la « discipline républicaine » et le « vote utile » auront été les passe-droits d’un Parti Socialiste qui n’aura même pas eu au passage la reconnaissance du ventre. Fort de son chantage systématique d’être « un moindre mal », fort de la véritable impunité dont il a bénéficié au cours de toutes ces années, il est devenu comme tous ceux qui estiment n’avoir de comptes à rendre à personne – ni à la population, ni aux militants qui se sont sacrifiés pour l’amener là où il est. Et s’il ne nous crache pas ouvertement à la figure, c’est uniquement parce qu’il sait qu’après une élection, il y en aura une autre, puis une autre... et à chaque fois rebelote.

Ce qui soulève une question brûlante : qu’allons-nous faire de ce parti ?

Cette pénible sensation de courir dans l’eau

Appeler à voter Hollande au second tour pour dégager Sarkozy, ça c’est une décision tactique. Les décisions tactiques valent ce qu’elles valent, elles sont prises ou pas et le cours des événements suit le plan, ou pas. Pas de quoi se crêper le chignon. Le vote utile et la discipline républicaine tactiques sont des outils parmi d’autres, qui ne sont ni à jeter ni à sacraliser. Mais lorsque la discipline républicaine et le vote utile deviennent systématiques, totalement prévisibles donc, et par conséquent inconditionnels, cela devient une stratégie. Et une stratégie, ça se discute. Et le cas échéant, ça se change. De préférence avant qu’il ne soit trop tard. Sinon, on finit par appliquer la discipline républicaine et surtout le vote utile pour apporter des voix à des candidats que appliquent une politique nettement plus à droite que la droite pour laquelle « jamais au grand jamais » nous n’aurions apporté la moindre voix... avant.

La droitisation du PS couplée à la discipline républicaine et le vote utile nous droitisent à notre tour – puisque nous apportons nos voix à un parti de plus en plus à droite. Se distancer verbalement du PS, tout en accompagnant électoralement sa dérive, ne fait qu’amplifier le grand écart entre nos discours et nos actes (un des reproches que nous faisons au PS, justement).

La première étape consisterait à arrêter de se raconter des histoires : non, le PS ne changera pas. Et pourquoi changerait-il ? S’il devait changer, ce serait parce qu’il estimerait qu’il n’aurait plus le choix et non pas parce qu’il en aurait envie ou qu’il y croirait ou qu’une lueur bleutée serait tombée du ciel pour l’envelopper d’un halo de béatitude progressiste. Et si malgré tout, il changeait, ce serait dans sa nature et fidèle à ses manœuvres de changer « juste ce qu’il faut » pour désamorcer la crise de confiance. Il changerait pour une question de survie d’appareil, pour pouvoir encore et encore profiter de la discipline républicaine, du vote utile, de son image de moindre mal, tout en préparant la Nième trahison, donc la Nième déception, donc la Nième fuite des électeurs vers quelque chose de « différent ».

Le PS ne changera pas pour une question de principes ou d’idées, parce que si ce parti était capable de principes ou d’idées, il ne serait pas le PS dont on parle et je ne serais pas en train d’écrire ceci.

Des générations entières de militants (y compris du PS, faut-il le préciser), les forces vives du changement, ont été épuisées et s’épuisent encore à tenter de faire gagner une "gauche" en compagnie d’un PS dont la nuisibilité et la nuisance sont établies.

Autant se battre pour une cause et contre un adversaire peut se révéler une activité stimulante, autant jouer à ce numéro de « je t’aime, moi non plus » avec un PS cocufieur est une activité épuisante et démotivante. Combien de temps encore allons-nous nous épuiser à tenter de courir dans l’eau ?

Et pour ceux qui ont encore des doutes sur les limites de cette dérive, rappelons au passage que lors des dernières élections au Venezuela, le « socialisme » a préféré se rallier derrière Capriles, le candidat d’extrême-droite - ce qui constitue une position assez récurrente des partis dits socialistes à travers le monde.

Avant qu’il ne soit trop tard

Ceux qui pensent ou espèrent que la gauche pourrait profiter du discrédit du PS sur-estiment la culture politique de la population – nourrie en majorité à du TF1. Car le PS est, aux yeux de la très grand majorité, un parti de gauche, point barre. Vous et moi sommes de gauche. Donc nous sommes « comme le PS ». Alors, à moins de bien faire comprendre que nous ne sommes en rien « comme le PS »... Comment ? D’abord en le faisant savoir et, surtout, en le faisant bien comprendre. A la France, et aussi au PS. De préférence avant qu’il ne soit trop tard.

Commençons par nous débarrasser définitivement de la « discipline républicaine » et du « vote utile » stratégiques. La discipline et le vote s’appliqueraient désormais au coup par coup, candidat par candidat, circonscription par circonscription, en considérant le bilan et les votes à l’Assemblée Nationale de chacun. Qu’avons-nous à perdre ?

C’est sûr, nous aurions dû réagir plus tôt, et plus vigoureusement, mais nous sommes comme celui qui souffre d’une rage de dent et qui ira « demain » chez le dentiste. Hier, c’eut été un plombage. Aujourd’hui, ce sera une couronne. Demain...

Avec un PS posé comme un verrou sur la porte menant à tout véritable changement, nous n’avons que trois options :

1) trouver la clé

2) faire sauter le verrou

3) défoncer la porte.

Du point de vue historique, il me semble que la première option est définitivement perdue et que nous sommes actuellement très précisément devant la deuxième. Quant à la troisième, que répondre, à part « en attendant le rapport de forces nécessaire » ? D’ailleurs, c’est pas moi qui le dit, c’est l’Histoire. Généralement, elle sait de quoi elle parle, même lorsqu’elle bégaie.

Viktor Dedaj
« marre de jouer à pierre-feuille-ciseaux avec le PS » 

COMMENTAIRES  

13/06/2013 13:49 par Dwaabala

. Hier, c’eut été un plombage. Aujourd’hui, ce sera une couronne. Demain... ce seront les fleurs.

Une hypothèse d’école.
Dans une situation où s’affronteraient pour la gagne d’un côté la droite alliée au FN, et une gauche contrainte, sous la pression populaire et selon tous les sondages, de s’engager à appliquer un vrai programme progressiste proposé par le Front de Gauche par exemple, quel serait le choix du PS ?
La discipline républicaine s’appliquerait-elle chez eux ?
Ne les verraient-on pas plutôt faire d’ultimes contorsions pour forger un Front républicain avec la droite, les convergences sur les programmes ne manquant pas, pour faire barrage aux extrêmes ?

13/06/2013 14:35 par zgill.f

Il me semble que l’hypothèse d’école est déjà dépassée et ce bien avant les élections puisqu’on les retrouve votant les mêmes lois au sénat et à l’assemblée, puisque qui s"abstient approuve.
Au PS, sont du genre à mettre Valls en chef, dans le genre droitier ça devrait plaire un peu plus que le trop pâle Désir.
Pis de Valls à Le Pen, la distance est faible...

13/06/2013 15:08 par Dwaabala

Ce n’est pas la même chose que de voter des lois au Parlement et de se présenter devant les électeurs.

13/06/2013 18:31 par Bernard Gensane

Cher Viktor,
J’espère que ton affection pour Bayrou n’est effectivement que "petite". Il est peut-être un peu plus honnête que d’autres (voir son rôle dans l’affaire Tapie), mais en tant qu’homme de droite il fut aussi malfaisant que ses congénères. Pour ne parler que de l’Éducation nationale, il a tenté de faire passer une réforme de la loi Falloux qui aurait permis aux collectivités locales de subventionner autant qu’elles le voulaient l’enseignement privé. De puissantes manifs ont empêché cela. Dans le supérieur, il a introduit la semestrialisation qui a débouché sur un alourdissement des charges (de manière perverse) et qui était l’équivalent, dans le privé, de l’annualisation chère à la Cfdt.

Bien à toi,
BG

13/06/2013 18:38 par triaire

Entièrement d’accord avec ce Monsieur .Il nous faut chasser ce parti entièrement de droite déjà en ne les nommant plus : socialistes, Solfériniens est beaucoup mieux .
Ils entonnent sans vergogne la chanson : à gauche, ce sont des extrémistes ! Apprenons sur l’air de : " ça ira, ça ira, ça ira.."les Solfériniens sont de droite .
En tous cas, mes amis et moi-même ne nous laissons plus avoir avec le vote utile, nous avions compris depuis 1983 que c’était un vote inutile .

13/06/2013 20:50 par Louna

D’accord avec tout sauf pour Bayrou. Un homme qui défend l’ANI ne peut pas être "un homme bien" pour moi.
Mais bon, "le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point"... ! ;-)

13/06/2013 21:50 par Romane

wow ! Merci pour ce plaidoyer que je partage. Pas pu m’empêcher de penser à Gérard Filoche tout au long de cette lecture, lui qui inlassablement rabâche sur twitter, notamment et inlassablement, unité, unité, unité. De toute la gooooooooche.
Vous lire déclarer que vous ne supporter plus la "culture" me rassure d’autant plus que c’est l’un des mots clés qu’utilise Filoche pour nous convaincre que c’est justement en restant fidèle à la culture du PS, son Histoire, etc. que se fonde l’unité de toute les gauches et que sans elle, point de victoire, bla, bla, bla.
Il est d’ailleurs assez méprisant, je trouve, envers ceux qui l’interpellent, le sollicitent, le questionnent ou l’invitent à rejoindre le FdG (toujours sur twitter - faut voir parfois les échanges ; bon moi il m’a bloquée bien que je ne lui ai jamais manqué de respect ou injurié, mais bon). Il oppose une étrange résistance à ses détracteurs qui lui pointent les fautes du PS (ANI, TSCG, amnistie sociale et j’en passe).
Le militantisme, quand il prend une telle proportion et empêche d’ouvrir les yeux ou provoque un blocage ou encore un tel refus, a quelque chose d’effrayant.

13/06/2013 23:03 par résistant

A quoi celà sert-il de passer encore du temps à parler des politicens professionnels, quel que soit leur partis ?
S’il sont présents dans le paysage politique, c’est qu’ils y ont été autorisés par les maitres.
Vous feriez mieux d’ignorer tout ce fatra stérile et de consacrer votre temps à decrire la réalité qui a été si soigneusement escamotée de la scène publique. Car ce n’est que celà, en fin de compte : une scène ou l’on joue une comédie pour détourner les naifs de la réalité.
Les partis qui recueillent leurs 500 signatures ou Hollywood, même fonction : Divertir. (divertir = faire diversion).
Enterre-donc le PS, camarade Viktor, et enterre-les tous en passant. Car nous n’avons pas besoin d’eux pour faire de la politique. La vraie, celle des citoyens pour les citoyens.
Ils sont là uniquement pour nous empêcher d’en faire.

14/06/2013 08:23 par CN46400

Viktor a du talent, et çà se voit, mais le talent ne peut exonérer les impasses, volontaires ou non. J’en note quelques-unes :

1- Pourquoi tant de prolos continuent, malgré tout ce qu’ils savent, à choisir, dans l’isoloir, le bulletin PS ?

2- Où sont les forces qui nous manquent pour renverser la table, sinon dans l’orbite du PS ?

3- Croit-on qu’ en insultant les arrivistes du PS on détachera, de lui, ceux qui viennent de voter pour ces "salopards...".?

4- Et puis l’histoire nous concerne aussi. L’accord Front Populaire de 34, et le succès électoral qui s’ensuivit n’est-il pour rien dans le déclenchement des grèves de mai-juin 36 ou dans le programme du CNR de 44 ?

Répondons à ces questions, et vous aurez fait un travail bien plus constructif qu’en soulignant, à l’excés, les énormes verrues du PS et de ses chefs !

14/06/2013 08:32 par ADSkippy

Je trouve que Viktor est même trop "gentil" avec le Parti "pas" Socialiste. Moi ce qui me viendrait a l’esprit c’est tous les noms de oiseaux et insultes possibles, mais ça prendrais du temps. Car, son ambiguïté, lâcheté, trahison, opportunisme et duplicité, nous fait du tort, a tous, l’alternance n’est que "UN pas en avant, DEUX pas en arrière". C’est parce-que le PS, N’EST PAS DE GAUCHE, qui le rends encore plus dangereux.
Les trahisons, calcules et délibérés, des "pas" socialistes et autres Partis Travaillistes a travers le monde sont trop nombreux pour leurs trouver des excuses et désavouent tout ce que ces partis représentent.
Partout ou le PS a collabores, cohabites au pouvoir avec les réactionnaires, conservateurs, les forces progressistes anti-capitalistes ont été décimés, ex ; Portugal, Espagne, France, Italie, Grèce, Allemagne, la Grande Bretagne (avec les travaillistes), Hollande, Belgique, Suède, Norvège , etc. Et a chaque fois, il nous faut tout reconstruire.
Il est temps de traiter le parti "PAS" socialiste pour ce qu’il est ; qu’un autre parti de "DROITE", (ou même pire).

14/06/2013 10:00 par Maxime Vivas

@ Résistant

Qui dit,

« Vous feriez mieux d’ignorer tout ce fatras stérile et de consacrer votre temps à décrire la réalité qui a été si soigneusement escamotée de la scène publique. »

J’ai fait une petite enquête dans la machine LGS. Depuis 2002, le site a publié 45 641 commentaires de lecteurs et 1233 auteurs différents qui ont écrit 16 149 articles et 1819 brèves.
Viktor a publié 76 articles, soit, en moyenne, un peu plus de 6 par an et moins de 0, 5 % du total. A comparer avec les responsables de journaux payants qui signent depuis des décennies un édito à chaque parution (avec parfois leur binette en vignette).
On en déduit que ce sont bien nos auteurs et nos lecteurs qui font LGS. Les administrateurs ont tracé la ligne éditoriale, assez large et assez accueillante pour les gens de cœur et de bonne volonté dotés d’un cerveau en état de marche.
Sur les 16 mille et des poussières articles que ni VD ni les autres administrateurs n’ont signé, il y a en a des brouettes que, de toutes façons, nous n’aurions pas signés. Il est impossible en effet de publier des milliers d’auteurs politiquement inclassables, plus ceux qui se réclament de partis de gauche et de divers syndicats et d’être d’accord avec tous.
L’autre particularité du GS est (roulement de tambour car l’exercice n’est pas sans danger) de laisser en archives libres tout ce qu’il a publié (jamais de retrait d’un texte, d’erreur 404). Cette pratique permet aussi (gonflement des chevilles) de vérifier que ce que nous avions donné à lire naguère et qui contredisait la vague dominante méritait d’être lu. Un seul exemple : ce que nous écrivions il y a presque 10 ans (en le répétant sans cesse depuis) sur Robert Ménard. L’article de Viktor : http://www.legrandsoir.info/Reporters-Sans-Frontieres-la-liberte-de-la-presse-et-mon.html et l’affiche de la couverture de mon livre sur RSF n’ont jamais quitté les colonnes du GS.
Sur l’Amérique latine, allez voir nos archives et comparez avec ce que d’autres écrivirent. Et sur la Yougoslavie…
Sur les « révolutions arabes » laissez mijoter un peu, la casserole est encore sur le feu…

Et tout ça grâce à qui ? A vous, pardi qui écrivez sans attendre un salaire d’un industriel, d’un marchand d’armes, d’un banquier et d’idéologues sans morale qui préfèrent Hitler au Front populaire.

14/06/2013 11:39 par V. Dedaj

@ CN46400

J’aurais peut-être du écrire un livre... Il me semble que la plupart des réponses sont en filigrane dans le texte.

1- Pourquoi tant de prolos continuent, malgré tout ce qu’ils savent, à choisir, dans l’isoloir, le bulletin PS ?

Pourquoi les prolos feraient-ils exception à l’idée que le vote est "utile" pour un "moindre mal" et qu’après tout, ce parti est "socialiste" puisque c’est écrit au-dessus de la porte ?

2- Où sont les forces qui nous manquent pour renverser la table, sinon dans l’orbite du PS ?

Avec le vote utile et la discipline républicaine nous sommes tous "dans l’orbite du PS". Pas dans nos têtes, bien sûr, mais stratégiquement, nous le sommes. Et c’est BIEN COMME CA que la majorité des gens le perçoivent. Le PS comme une sorte de "navire amiral" de la gauche, et tout le reste qui orbite autour, plus ou moins proche, plus ou moins critique. Abandonnons le navire pseudo-amiral à sa dérive et on verra bien qui sera dans l’orbite de qui.

3- Croit-on qu’ en insultant les arrivistes du PS on détachera, de lui, ceux qui viennent de voter pour ces "salopards...".?

Je n’en sais rien. Mais 1) ils l’ont largement mérité, 2) Ca fait du bien d’éclaircir les choses. Ces types sont mauvais, c’est au-delà d’un problème politique.

4- Et puis l’histoire nous concerne aussi. L’accord Front Populaire de 34, et le succès électoral qui s’ensuivit n’est-il pour rien dans le déclenchement des grèves de mai-juin 36 ou dans le programme du CNR de 44 ?

Le PS d’antan a même signé un programme commun. Ce que je me suis évertué à tenter d’expliquer, c’est que le PS d’aujourd’hui ne signerait ni un Programme Commun, ni formerait un Front (populaire ou pas). Au contraire, il bloque toute réévaluation de nos stratégies. Je pense même que, question d’alliance, il finira par tomber du côté où il penche... SAUF si nous avalons encore des couleuvres pour appliquer la "discipline républicaine", c’est-à-dire que nous fassions ENCORE un pas dans SA direction. Et la fameuse ligne à ne pas franchir s’éloignera encore, et encore, et encore. Jusqu’à conclure des accords politiques que nous aurions qualifié de "réactionnaire" il n’y a pas si longtemps. A chacun de ses pas à droite, nous suivons, en gueulant, mais nous suivons. Je propose qu’on arrête. Ou qu’au moins on en discute, parce que la question fondamentale me paraît : jusqu’où sommes-nous prêts à le suivre, et en échange de quoi exactement ?

14/06/2013 11:51 par calamejulia

De toute manière, il y a un moment où il faut appeler un chat, un chat avec toutes les conséquences
que cela implique pour avoir oublié (ou pas) de le faire auparavant.
Vote utile, réforme utile, et bientôt sur les ondes : arnaque utile !

14/06/2013 11:53 par calamejulia

La nouvelle navigation sur LGS est excellente et, d’après moi, une des meilleures si ce n’est
la meilleure. Merci à tous.

14/06/2013 12:36 par Cunégonde Godot

Vous ne voulez plus voter PS. A juste titre. C’est bien, ça part d’un bon sentiment...
Pour autant, qu’est-ce qui vous différencie vous, les mélenchoniens, SUR LE FOND, du PS ? Pas grand-chose, à vrai dire...
Vous savez très bien, européistes fervents que vous êtes (comme Bayrou), que le pouvoir, le vrai, ce n’est pas plus le PS que la droite qui l’exerce après élections.
Le pouvoir est là où le PS, les communistes depuis 1995, Mélenchon et ses suiveurs trotskystes de la gauche protestataire (donc pas du tout révolutionnaire), depuis le Traité de Maastricht et les traités suivants, l’a installé : à Bruxelles. L’ANI, qui réintroduit une forme d’esclavage en France, était déjà en filigrane dans Maastricht qui date de 1992. Faudrait assumer, les gars...
Le PS et ses alliés (y compris alliés le temps d’une élection) est une des antennes du pôle-emploi européo-mondialiste (ou capitaliste). C’est ce qui fait tout leur charme auprès des classes possédantes, et depuis longtemps...

14/06/2013 12:43 par legrandsoir

européistes fervents que vous êtes

Euh... vous sortez ça de quelle casquette ?

On va devoir inventer un nouveau "Point Godwin" là.

14/06/2013 14:36 par Cunégonde Godot

Vous êtes fervents d’une "autre Europe" (sic) chimérique - Bayrou aussi d’ailleurs -, mais qui, DANS LES FAITS, reviendrait au même : démantèlement des Etats-nations et de la souveraineté des peuples là où elle existe (existait)...

14/06/2013 15:20 par CN46400

@Viktor

Le vote PS repose dans un nombre important de cas sur le déficit de crédibilité des autres propositions de gauche soit dans leur contenu, soit dans l’attitude de ceux qui les portent ou dans la combinaison des deux. Le sectarisme est l’allié, souvent le plus efficace, des caciques du PS, et il justifie, automatiquement, tous les refus de débats.

Le PS peut signer, et signera, des accords encore plus "révolutionnaires" que ceux de 34 ou 72. Tout dépend du mouvement de ceux qui, à la base, le soutiennent. Si vous voulez voir la rue de Solférino en rouge plus que vif, il suffit de décrocher un petit tiers de l’électorat du PS. Alors les poings se lèveront et les discours anticapitalistes se multiplieront.

Par contre, si par dépit et refus de la gauche "de gauche" de défendre les positions, même du PS, la droite laminera TOUTE la gauche et sur le terrain des idées, c’est celles de droite qui avanceront encore plus. D’autant que ce n’est pas le PS qui s’y opposera efficacement, bien au contraire.

Certe, on peut trouver que cette perspective n’est pas exaltante mais c’est celle-ci qui est devant nous et pas une autre. Quand il m’arrive de voter PS (au 2°tour), je ne cultive aucune illusion, je colle simplement à cette cohorte de prolos qui ne sait même pas, qu’un jour, elle "renversera la table" !

14/06/2013 16:56 par Bourguignon

Hé bien c’est au grand soir que revient l’honneur de cette mise au point du vote utile par rapport au ps, et, ensuite, par capillarisation, tous les mouvements de gauche n’accepteront plus d’être cocufié par le ps au deuxième tour. J’ai l’impression que le vote blanc des deuxièmes tours va augmenter en attendant qu’un front de gauche soit suffisament fort pour remplacer le ps !

14/06/2013 17:17 par Anonyme

Il y aurait bien des manières de faire encore passer des lois scélérates de droite destinées à avoir une "main d’œuvre" plus mortelle, plus ignorante, et moins chère (acharnement sur le Code du Travail, allongement de la durée de cotisation pour les retraites et diminution des pensions, démantèlement de la Fonction Publique, comme prescrit par l’OCDE, abaissement de l’âge du travail des enfants, etc...) sous couvert de réformes de moeurs proposées par un gouvernement dit de gauche

Il s’agirait, par exemple, de faire voter un budget pour favoriser l’usage des préservatifs (exemple : davantage de distributeurs - conseils des pharmaciens et des médecins), après campagne alarmante sur le SIDA (Syndrôme Immuno-Dépresseur Acquis), bien entendu.

De cette façon :

. On récupèrerait l’homophobie de la droite puisqu’on pense que les homosexuels sont majoritairement victimes du SIDA.
. On retrouverait les querelles religieuses puisque le pape a interdit l’usage des préservatifs.
- On retrouverait la querelle fascistes-antifascistes qui a si bien réussi à occuper et détourner l’opinion du vote de l’ANI (à condition d’encourager les fascistes, de les faire manifester, d’être très indulgents avec eux en cas d’exactions)

Une sorte de rebelote du "mariage pour tous", quoi.

Et il y a aussi LA DROGUE, en général et toutes drogues confondues, mais dont le point d’appel se fera sur l’héroîne et les seringues qui traînent à la vue des enfants Grosse communication (publicité) sur les "méfaits de la drogue".(en fait, uniquement les points positifs recherchés)

Il devrait y avoir :

. Recrudescence de la consommation de TOUTES les drogues ; Donc une certaine diminution du militantisme, et des possibilités d’"achats" d’êtres humains accrues.
. Implication obligatoire de "la gauche" dans une mesure qui favorise la liberté ! Car la gauche comprendra cannabis (OGM mais chut on le dit pas)

Et puis, il y a aussi tous les pays du monde dont la gauche sera appelée à soutenir les "révolutions" (fausses) et les "peuples" (inventés) ... Car la gauche française est généreuse et soutient toujours la démocratie ... dans les autres pays. Surtout dans l’hémisphère sud car ces ignorants ne connaissent pas les beautés de notre civilisation, et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de les leur inculquer !

Ca occupe... ça fait "débat"... ça fait "controverse"... ça fait oublier l’austérité qui vient... ça fait oublier Lagarde et le FMI... ça fait oublier ce que votent nos parlementaires... ça fait oublier que s’ils ne vont pas au taf, c’est à dire à l’Assemblée Nationale ou au Sénat, ils n’ont pas de comptes à rendre à l’employeur qui les paie pourtant grassement, NOUS.

La gauche mordra-t-elle aux hameçons, ceux-là ou d’autres, qui lui seront tendus ?

14/06/2013 19:57 par hdm

Sur un point qui semble faire polémique, nous rejoignons Viktor ; comme nous l’avons déjà dit lors de l’une de nos excellentes émissions (l’heure de l’mettre, mercredi 18h30, radio campus lille 106,6, www.campuslille.com), il nous serait très agréable de boire un coup et discuter avec Bayrou. Cela n’a rien de politique. Il s’agit d’un tout : la gastronomie du sud-ouest, l’eau-de-vie du cru, et un bonhomme sympa et un peu nigaud, quoique disposant d’une culture sérieuse et de convictions vraies...

Des soirées comme celle-là sont mémorables...

On lui lance une invitation à nous inviter ?

Lorsqu’il sera sous la table, avec Viktor, on entonnera l’Internationale en marchant sur ses plates-bandes...

Donc nous on assume : à 100% d’accord avec l’article, digestif compris !

14/06/2013 20:51 par babelouest

Au risque de décontenancer zgill.f, je pense que le PS façon Valls, c’est une UMP... de droite, un renforcement de la Droite Forte en somme. Et des personnes comme Filoche ne sont là que pour servir de caution. Je ne l’ai rencontré qu’une fois, à l’occasion de son premier procès intenté par Guinot, et où j’avais contribué à payer un avocat. Qu’il ne s’y trompe pas : je soutenais, et je soutiens toujours, les inspecteurs du travail dans leur ensemble et pas lui en particulier. On ne peut pas dire qu’il ait été très aimable à cette occasion-là, je n’étais pas "de son monde" alors que j’étais venu exprès à Paris pour le soutenir. D’ailleurs j’ai apprécié la façon dont "lémédia" avaient rendu compte de la chose : ils avaient fait état d’une cinquantaine de présents pour le soutenir, alors qu’en prenant la peine de les compter presque un à un je dépassais 250. Ou peut-être ne prenaient-ils en compte que les VIP qui s’étaient déplacées pour l’occasion.

Le PS, ce n’est qu’une vaste fumisterie, c’est d’ailleurs pour cette raison que pour moi ce sigle dûment déposé sans doute signifie paillasson solférineux  : on ne peut mieux dire. Ce n’est pas pour rien qu’au mois de mars 2012 j’avais écrit à son candidat pour qu’il se désiste en faveur de Mélenchon qui était pour moi un pis-aller (lettre ouverte avec copie à une douzaine de journaux de l’hexagone). Ce n’est pas pour rien que j’ai cette fois écrit à un homme qui se considère comme plus puissant que lui. Cela suffit ! Cette fois la vraie gauche à mon avis ne tombera pas dans le piège du "vote utile".

Mais la Constitution est ainsi faite que cela n’aura aucune importance. Avec 10% des électeurs potentiels, voire moins, ceux qui ont accaparé le Pouvoir exulteront "Hosanna, on a gagné !" alors qu’ils n’auront gagné que notre mépris (au moins).

14/06/2013 21:03 par babelouest

(histoire de détendre l’atmosphère)
Je rebondis sur HDM, pour une anecdote. Guerre de 1914. Mon grand-père revient de permission, chargé de trucs divers comme il se doit. Avec ses copains du même coin il rencontre des Marseillais. Choc culturel entre le pastis (obligé) et le Pineau. Quelques heures plus tard (c’est long, le train) victoire par KO. Les Marseillais, sûrs de leur "tenue" au choc, en étaient arrivés à boire le Pineau au goulot. Résultat sans contestation. Le Pineau maison titrait au moins 18°.

14/06/2013 23:30 par Dwaabala

@ CN46400
Ce que vous pensez a le mérite de pouvoir être évalué et discuté.

Par contre, si par dépit et refus de la gauche "de gauche" de défendre les positions, même du PS, la droite laminera TOUTE la gauche et sur le terrain des idées, c’est celles de droite qui avanceront encore plus. D’autant que ce n’est pas le PS qui s’y opposera efficacement, bien au contraire.

C’est le PS qui est en train de laminer toute la gauche. Et laquelle de ses positions est-il aujourd’hui possible de défendre à part, pour ceux qu’elles convainquent, ses positions touchant aux moeurs ?

Inutile d’évoquer ceux qui approuvent encore sa ligne parce qu’il est « socialiste » ; ils se sont déjà perdus à droite avec lui et dans la conjoncture ne reviendront pas de ce marécage. Il faudra de grands bouleversements pour qu’il en reviennent, et encore...

Quant à la gauche de la « gauche », elle est catastrophée, et pour le pays et pour son propre avenir.
Les communistes ne savent plus comment faire face à une situation qu’ils ont depuis très, très longtemps assidûment contribué à installer. Ils en sont au coup forcé (zugzwang ?) du joueur d’échec acculé.

A vouloir « cette perspective qui n’est pas exaltante », d’abord le FdG démobiliserait entièrement son noyau militant, et ensuite elle enfourcherait un bourrin perdant à brève échéance.

La seule façon de tenir, face aux idées de droite qui avanceront encore plus, c’est de le savoir, de le dire et de continuer à les dénoncer en proposant un autre avenir. Il faut garder de la braise dans le foyer.
Nul ne sait en quelles circonstances ni avec quel combustible ni sous quelle forme inattendue repartira la flamme, mais il faut en préserver la possibilité de manière cohérente et offensive.

15/06/2013 08:31 par CN46400

@Dawalaa

Comme vous j’ai un entourage avec lequel il m’arrive de parler politique. J’entends assez de raisonnements pour affirmer qu’une bonne partie des électeurs socialistes sont très proches des thèses du FdG. D’autant que les plus anciens ont, dans le passé, souvent voté pour le PCF. Ces gens (camarades...) ne sont attachés au PS que par des fils tenus tricotés par une forte dose de subjectivité, essentiellement anti-droite.

Ce n’est pas par l’insulte qu’on peut les faire basculer, mais, plus prosaïquement, par la critique objective du PS et de la politique bourgeoise qu’il accompagne consciencieusement, quand il ne la promeut pas franchement. Par contre, les prolos qui soutiennent l’UMP ou le FN sont si loin d’une quelconque conscience de classe qu’il devront avaler bien des misères avant de comprendre où sont leurs véritables intérêts. Par parenthèse, pour Viktor, les pro Bayrou, mis à part un goût plus affirmé pour le bénitier, naviguent, pour l’essenrtiel, dans les même eaux que les autres. Pour eux, être de gauche c’est être jaloux du compteur bleu du voisin....

Voter socialiste, pour moi, c’est comparable au soutien bolcho d’aout 17 à Kérenski contre le putch du général Kornilov. C’est ma réponse au commandement de Marx "prolétaires unissez-vous" !

15/06/2013 11:20 par hdm

à CN46

bien sûr, "voter socialo c’est voter Kerenski", c’est-à-dire que c’est tactique

ce que Viktor dit (je pense) c’est que c’est cette tactique qui, du fait de la réalité politique, n’est plus "révolutionnaire"

15/06/2013 11:42 par Dwaabala

@ CN46400
Vous dites au fond :
Quant à s’imaginer que les travailleurs se lèveront un beau matin, las d’être constamment exploités par le patronat et trahis par leurs directions syndicales et politiques, et qu’ils se dirigeront en masse vers une minuscule organisation de "purs" qui, la veille, les méprisait, c’est "fonder une tactique sur le seul sentiment révolutionnaire".
Il faut au contraire "soutenir les dirigeants réformistes", oui, "exactement comme la corde soutient le pendu". C’est en mettant à l’épreuve les dirigeants qui ne sont pas réellement socialistes que le mouvement social finira pas s’émanciper de leur emprise.
C’est-à-dire soutenir Hollande "comme la corde soutient le pendu" et simultanément... débaucher au PS.

Encore faut-il que cette corde existe.
Le problème c’est que la mise à l’épreuve des dirigeants socialistes a eu lieu depuis très longtemps, mais que dans le même temps elle a complètement démoralisé les masses populaires, et que dans ces conditions une force d’opposition a les plus grandes difficultés à se former.
Que le PCF alors en perdition ait eu l’initiative de lancer l’idée du front de gauche, ne le rend pas plus sûr pour autant, chacun le sent.

La perspective est donc celle-ci : continuer à forger dans la lutte la force d’opposition encore si faible pour le moment et surtout veiller à bien marquer qu’elle n’a rien à voir avec le social-libéralisme, ou bien disparaître en se laissant absorber dans une sorte d’opposition de sa majesté le PS.

15/06/2013 12:31 par Cunégonde Godot

Dwaabala : Quant à la gauche de la « gauche », elle est catastrophée, et pour le pays et pour son propre avenir.
Les communistes ne savent plus comment faire face à une situation qu’ils ont depuis très, très longtemps assidûment contribué à installer. Ils en sont au coup forcé (zugzwang ?) du joueur d’échec acculé.

La gauche de la gauche, mélenchonienne, est catastrophée, mais elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez à l’image d’une partie du peuple français bombardé nuit et jour par la propagande. Quand (dans des sondages) il apparaît que les Français sont à la fois contre la poursuite des privatisations, la disparition des services publics, les délocalisations, etc. et qu’en même temps ils sont (comme les Grecs apparemment) pour l’"Europe" (pour le capitalisme lobbyiste et mafieux donc), la contradiction saute aux yeux (de ceux qui ne refusent pas de la voir). Ils sont à la fois contre les effets et pour la cause... Il y a du souci à se faire, non ?
Cette contradiction, aveuglante pourtant - et sur laquelle le FN prolifère en trompant son monde -, les militants mélenchoniens refusent de la voir. Ils préfèrent se demander pour qui ils voteront à la prochaine élection : ça passe le temps ça ne mange pas de pain...

15/06/2013 12:39 par legrandsoir

Allez : un point Godwin "Mélenchon/Europe" bien mérité pour Cunégonde Godot.

15/06/2013 12:43 par Dwaabala

@ Cunégonde Godot

Il y a quelque chose d’original et de progressiste, de progressant, dans le FdG.
Comme l’objectait il y a longtemps LGS à un pourfendeur de JL Mélenchon, on ne naît pas révolutionnaire, on le devient.

15/06/2013 12:47 par legrandsoir

De même qu’on recrute les militaires parmi les civils et que nous sommes tous d’anciens (et naïfs) bébés...

16/06/2013 00:06 par Transes

Je crois que nous avons la mémoire courte.
"Nous" (je parle de la gauche globalement, même si certains n’ont pas suivi ce parcours) avons voté Chirac parce qu’en face, il y avait Le Pen. Rappelons-nous les grandes manifs contre le FN. La droite devait bien se marrer.
Chirac, pour nous remercier de l’avoir élu mieux qu’un roitelet africain, et d’avoir fait, finalement, campagne pour la droite, qui, pour le coup n’avait rien à faire à part des moulinets, a fait venir tous les néocons qui existaient dans son parti : Raffarin, Fillon, sarkozy (à l’Intérieur !), et bien d’autres. Tous ces gens ont œuvré pour continuer de détruire la cohésion sociale et les services publics.
Exit Chirac, complètement dépassé par les événements, arrive sarkozy, qui, la main sur le cœur, jure de nous arranger tout ça, parce qu’avant, c’était le bocson (l’électeur, amnésique chronique, ayant vite oublié que ce type avait largement contribué à le mettre).
"Nous", qui n’y croyions pas une seconde, avons appelé à voter contre et mettre notre bulletin dans l’urne pour une Ségolène Royal au programme délibérément flou.
On sait ce que la présidence arrogante et grotesque de sarkozy a donné.
Et, dès le soir du premier tour, malgré une campagne résolument de gauche, la gauche la plus critique appelle à voter "contre sarkozy", cela sans condition.
On voit, une fois de plus, la reconnaissance débordante qu’on nous accorde.
Et j’ai bien peur que nous ne soyons dans la période "plus jamais ça", entre deux élections, mais si on nous met en face un tout pourri (genre Coppé ou Balkany), on craquera encore.
C’est comme ça qu’Obama a été réélu. Ils ont trouvé le truc qui marche à tous les coups pour qu’on choisisse le candidat qu’ils nous ont assigné.
Alors, ce sera ça ou un large soulèvement populaire hypothétique et peu vraisemblable actuellement.
C’est dire si l’avenir est sombre.

Pour ce qui est de Hollande, rien ne pouvait laisser croire qu’il mènerait une politique différente de celle de sarkozy. Ce qui a été aussitôt confirmé par les nominations aux grands ministères : Valls, Fabius, Moscovici. Et les autres.
Tous à leur place pour poursuivre la politique néolibérale et la casse des protections sociales à l’intérieur, et les guerres d’invasion à l’extérieur.

Quant à l’Europe (allons-y pour Godwin), il est clair qu’il n’y aura jamais d’"Europe des peuples" ; c’est juste ce qu’ils nous ont fait gober pendant des décennies.
Et ce n’est pas parce que certains siègent à l’occasion à un parlement européen sans pouvoirs, payé par les impôts des travailleurs européens, et représentent des gens de tous horizons qui leur sont parfaitement inconnus qu’on peut espérer une quelconque embellie.

D’ailleurs, qu’est-ce que ça veut dire l’"Europe" ?
Pourquoi donc l’Europe contre le reste du monde ? Il y a bien d’autres pays avec qui nous aurions une grande affinité.
Ensuite, l’Europe des peuples, ça se fait entre les … peuples, pas entre technocrates et lobbyistes.
Or, je n’ai pas vu beaucoup de manifestations massives et spontanées de solidarité avec les Grecs ou les Espagnols.
Ce qui laisse préjuger que nous n’avons pas vraiment la volonté de construire quelque chose tous ensemble.
Là aussi, nous sommes coincés dans un système dont on pourra difficilement sortir. Voire pas du tout.

16/06/2013 00:22 par CN46400

Moi j’ai voté Chirac en 2002 et, oh miracle, j’ai été bien remboursé en 2003 sur l’Irak. je regrette juste de ne pouvoir savoir ce qu’aurait fait Jospin (et Hollande secrétaire alors du PS) dans cette situation. L’autre jour en écoutant Fabius, j’ai cru revoir Colin Powel brandissant les éprouvettes...

16/06/2013 03:02 par Dwaabala

@ Transes

Puisqu’on y va des souvenirs, il y la sortie héroïque et pathétique de L. Fabius à la télévision, son appel (le premier du genre, et personnel, donc historique) à voter Chirac au second, alors que les résultats du premier tour venaient à peine de tomber. Certains se souviennent peut-être de cet évènement fugitif.
Qu’ils en tirent alors la leçon : les socialistes sont aussi capables d’appeler à voter utile, ils l’ont montré... quand il s’agit de faire élire la droite.

Imaginez maintenant que si, par impossible ce fût JL Mélenchon qui arrivât en seconde position en 2012, leur empressement à faire voter pour lui contre N. Sarkosy eût-il été aussi spontané et unanime ?

Pour le reste, votre pessimisme, Transes, ne manque pas de vérité ; mais il faut bien vivre et au moins tâcher de garder sa tête pour soi. Le FdG y aide, en ces temps pervers. Sans en citer d’autres, comme un journal militant d’information alternative, pour ne pas faire du lèche-bottes.

Il y a la volonté ou la lâcheté des hommes et des partis, il y a aussi le vent de l’Histoire qui, comme l’Esprit de Jean (3 ; 8), souffle où il veut et tu entends sa voix mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Histoire.

16/06/2013 09:59 par Transes

@dwabaala
Je ne doute pas un seul instant que les socialistes soient également capables d’appeler au vote utile. Ils sont même capables de bien pire que cela. Je n’attends absolument rien des socialistes et, cela, depuis longtemps.
Et, désormais, je n’en attends que du pire.
De toute façon, ils ont tous usé leurs pantalons (et leur jupes) sur les mêmes bancs d’école.
Et quelles écoles !

@CN46400
Oui, eh bien, moi je ne me suis pas du tout senti "remboursé" par le refus de Chirac de s’engager en Irak.
Parce que j’ai payé pour bien d’autres choses.

En vrac :
La reforme des retraites
Celle des décentralisations
Les expulsions d’immigrés
Le référendum sur l’Europe
La canicule 2003 qui se solde par la mort d’environ 15 000 personnes et qui fait porter la responsabilité aux salariés
Les fichages génétiques
les interdictions de manifester de fait contre le pouvoir ; en imposant des zones de "parcage" des contestataires
La casse de France Télécom et l’affaiblissement de tous les autres services publics, dont l’Education
La loi relative à la lutte contre le terrorisme
Le "karcher", la "racaille"
Les mensonges et le mépris à la mort de Zied et Bouna,
Le CPE
Le durcissement des conditions de régularisation des sans-papiers et du regroupement familial
Les centres de détention
La criminalisation des pauvres et des basanés
Les radars pompeurs de fric destinés aux sociétés privées
Sans compter toutes les "affaires", Woerth, sarkozy et les autres
Les voyages somptueux de toute une clique de parasites aux frais des travailleurs,
etc.

Peut-être que les autres auraient fait pareil, mais on ne peut que spéculer : ils n’étaient pas au pouvoir à ce moment-là.
Et c’est bien la droite qui a fait tout ça.
Du temps de Chirac.
Et c’est la droite qui a légitimé une oligarchie au mépris des revendications du peuple.

Alors, oui, l’Irak, c’était bien de la part de Chirac, mais, depuis, ils se sont tous, droite et droite, bien rattrapés. Ils sont même en première ligne pour partir à l’assaut de pays légitimes.

31/10/2013 16:29 par captp

Présenter le "vote utile" comme un simple piège dans lequel il ne faut plus tomber dorénavant me paraît un très léger.
Comme si l’on était en démocratie... comme si l’élection avait un sens de toute façon. Avec notre système de vote qui est déjà de base extrêmement primitif et biaisé, avec la propagande médiatique extrême, avec l’absence totale de culture politique de la population, l’élection n’est plus qu’une sorte de cérémonie, un peu comme une messe, un rituel. Pour ma part quand j’entends "vote utile" j’entends la traduction en novlangue de "vote forcé". Ce concept est une vaste blague pour désigner une totale manipulation. C’est une aberration. Ce qui fait de nous des humains c’est la capacité à se détacher d’un comportement de maximisation du gain, ou autre comportement totalement prévisible. En étant prévisible on est manipulable. Cette capacité de l’être humain c’est par exemple d’avoir un principe (exp : l’honneur) et de s’y soumettre quelles que soient les conséquences, même sa propre perte. Ce genre de façon de penser tend à disparaître et pour cause.
Même si tout ce que vous dîtes à propos du vote utile et de la dérive vers la droite par compromis successifs est tout à fait juste, il me semble que le vote utile c’est plus que ça. Cette notion même, par sa seule existence démontre la pourriture du système en place.

07/11/2013 20:21 par Hervé

L’article n’apporte pas grand chose, mais ça fait du bien :-). Moi aussi, le PS me fait vomir et tout est dit. Le problème c’est que l’UMP aussi me fait vomir pour presque les mêmes raisons...
Mais finalement, nous élimons à peine 50% des bulletins de vote et encore s’ils ne faisaient pas autant de pub...
Dommage que les politiciens français se cachent derrière des idéologies débiles et dépassées. Il suffirait d’un qui prenne la peine de lire 2 ou 3 bouquins d’économies (pas seulement ceux de la pensée dominante), 2 ou 3 bouquins d’histoire et qu’il construise un projet pour la France... quitte à quitter l’Europe si elle ne veut pas suivre...

11/11/2013 11:31 par chb

Merci V.D. ! Quelle volée au P$... et à ceux qui croient en cette gauche « puisqu’il n’y en a pas d’autre ».
Evidemment que « et le vote utile nous droitise à notre tour » : la funeste stratégie du PCF en est la preuve flagrante... depuis plusieurs années. La disparition du parti derrière le thaumaturge Mélanchon (transfuge du PS tout de même, rappellerai-je, tout en admirant certaines de ses sorties) a quand même servi à dilapider ce qui reste de forces à la vraie gauche, sous prétexte de les unifier encore.

Incidemment, à propos de N Chomsky : http://www.corbettreport.com/meet-noam-chomsky-academic-gatekeeper-video/ pour ceux qui comprennent l’anglais.

@ CN46 : j’acquiesce au Fafa l’éprouvette. Contre l’Iran et la Syrie, ce type nous fait jouer avec le feu tout en nous faisant perdre de sacrés contrats civils (Peugeot !). Mais pour qui travaille-t-il donc ??

15/12/2013 01:26 par Le Roquet

Oui ok sur le PS depuis 1983 plus d’illusion, mais le plus inquiétant dans tout ça c’est que le FdG (du moins ses dirigeants) ce sont encore et toujours des politiciens professionnels... et on sait ce que ça donne à l’épreuve du pouvoir. Pour faire sauter un verrou ce sera peut-être suffisant (encore que), mais pour défoncer la porte il faudra être bien plus à gauche avec des militants qui ne font pas de la politique leur métier... suivez mon regard.

03/01/2014 19:53 par Rakovski

Rompre avec le PS ? Beaucoup l’ont fait depuis 1914 pour créer le parti communiste. Puis, à son tour, le PC devient PCF, c’est ç’est dire patriotique et nationaliste, aux antipodes du combat internationaliste, réformistes et défendant les intérêts de la bourgeoisie française. Bref, un parti socialiste bis mais avec une base ouvrière beaucoup plus large et surtout beaucoup plus combative.

Alors aujourd’hui, le PS peut facilement tromper gràce aussi à ses alliés réformistes du PCF et du Front de gauche dont les alliances avec le PS s’expliquent par le souci d’occuper un poste d’élu, rémunéré, qui permette d’échapper au sort des classes laborieuses qui votent en partie pour eux. Ce faisant, le FdG comme l’avait fait le PCF, en échange de postes, finit par dégoûter ses propres électeurs, voire à les pousser dans les bras du PS, au nom du vote utile, surtout utile pour faire élire la liste du Ps sur laquelle on se trouve, PS qui s’en trouve renforcé au détriment de ses alliés, réduisant ces derniers à des partis de notables chevillés à leur mandats, et prêts pour cela à toutes les compromissions électorales.

Ensuite pour combattre la trahison des pc, des militants communistes dits trotskistes créèrent des organisations communistes mais échouèrent à créer des partis communistes ant-staliniens. Aujourd’hui ces trotskistes sont atteints par de nombreuses tares social-démocrates, comme LO qui en 2007 décida d’engager des accords électoraux y compris avec le PS pour avoir des postes de conseillers municipaux.

Dans ces conditions, où un parti remplace un autre pour nous trahir à son tour,quelle peut être la perspective ?

Elle ne peut pas être électorale car les élections nous demandent de croire en un homme providentiel, un parti providentiel, qui tout sonné, troublé par son nouveau mode de vie, de sa nouvelle image, de ses nouveaux pouvoirs ne manquera pas infailliblement de se rapprocher des classes possédantes.

La perspective ne peut qu’être l’action individuelle et journalière, collective et répétée. Je ne dis pas qu’il ne faut pas voter mais le système capitaliste a une telle force de corruption des partis que les élections sont un jeu truqué par lequel les partis qui s’y présentent, deviennent un leurre dès lors qu’ils sont élus. Mais comment continuer à voter dans ces conditions, sinon blanc, ce qui revient à ne pas voter ?

Le système nous a si bien pensé à ne croire qu’ au Grand soir électoral, qu’il a annihilé dans nos consciences toutes idées d’actions individuelles libératrices puis d’actions individuelles de groupes.

A tel point que même les trotskistes ne sont pas prêts à commettre des actions de désobéissances, encore moins des actions illégales par crainte de se retrouver en prison. Qu’est-ce que sait que ces communistes qui respectent les lois d’un sytème qu’ils prétendent renverser par crainte de se retrouver réprimer par le système. Il y a vraiment de quoi rire de ces petits-bourgeois apeurés, très respecteux des lois capitalistes faites pour préserver l’exploitation d’entreprise, par crainte de se trouver face à un juge, par crainte de se faire licencier, par crainte d’être traité d’antisémites, de complotistes par des journalistes-salariés pro-nazisioniste et pro-système.

Ah pardon, ! Leur actions anti-système consistent peut-être à oublier de déclarer au fisc les cotisations de leurs militants, ou encore editer des copies de livres sans autorisation, organiser des stages de lecture et "intedire" au militant d’appeler leur proches pour se préparer à la clandestinité, où encore s’appeler par des pseudos toujours pour se préparer à la clandestinité au cas où la police devant l’ampleur de nos actions clandestines viendraient nous arrêter.
Ca, c’est vrai, ils l’ont abandonné, tellement, c’ést ridicule quand on voit la gravité de leur actions clandestines.

Au lieu de ça, c’est ’extrême-droite qui organise des actions anti-système, comme par exemple lorqu’ils ont hué et pourri Hollande lors des cérémonies du 11 novembre. On voit des patrons saccager des portiques, attaquer des préfecures... Laisser le terrain de la contestation en action, c’est se couper des exploités qui ne peuvent que se réjouir du désordre ainsi provoqué et être attiré par leur pire ennemi, l’extrême-droite.

Pourtant, ces organisations pourraient organisé et pousser les exploités des banlieues à s’organiser pour commettre des actions illégales mais légitimes au nom de la défense de leur intérêt de classe exploitée. Au lieu de blâmer cette jeunesse et d’en appeler à rétablir l’ordre, comme Lo l’a fait en 2005.
De véritables communistes révolutionnaires organiseraient politiquement les habitants des banlieues pour par exemple, organiser des opérations "open-bar dans les supermarchés, hacker le site des impôts et diffuser les revenus des pleureuses du Medef qui demandent encore et toujours plus d’argent à l’Etat, mettre la main sur les noms des personnes qui sont derrière les sociétés d’HLM et s’enrichissent en louant des poubelles, organiser avec des jeunes exploités des opérations contre des sociétés israéliennes, diffuser à l’intérieur des centres commerciaux des tracts, des auto-collants appelant au boycottdes les produits israéliens, organiser des lever de ministres devant leur résidence, les arroser de peinture devant les caméras, lors de cérémonies officielles, monter des collectives dans les cités pour ne plus payer les impôts et renvoyer leur feuille d’imposition au Medef.

Bref les actions révolutionnaires ne manquent pas, seule manque la volonté politique de combattre le système captaliste. Et les jeunes, les exploités savent parfaitement ce qu’il faut faire, il suffit de leur demander, mais pour ça faut-il aller vers eux sans préjugés, sans crainte de petits-bourgeois attardés !

Les communsites révolutionnaires ont été phagocités par le système, leur orga appartiennent au folklore démocratique, elles servent de vitrine au discours démocratique qui sert à masquer l’exploitation et la gabegie capitaliste. Il n’y a rien à attendre de ces orgas et encore moins sinon des coups des réformistes du FdG.

Chaque individualité, où qu’elle soit peut rentrer en action, en commençant par des actes de désobéîssances civiles puis des actions clandestines. C’est à chacun de réfléchir à ce qu’il peut faire de nuisible du point de vue du système et libérateur de notre point de vue d’exploité !

Moi par exemple, j’ai confectionné des autocollants appelant au boycott des produits israéliens que je colle sur les ardoises des supermarchés.
J’ai rédigé un tract que j’ai collé dans les halls d’immeuble, qui révèle la collusion entre le nazisme et le sionisme, qui explique pourquoi cette colonie tente d’éradiquer le peuple palestinien avec la complicité des dirigeants occidentaux et des monarchies pétrolières.
Attention, tout le but du système est de vous faire croire que nous sommes impuissants, inutile d’essayer, de se battre. C’est faux, même des petits actions sont d’une grande efficacité et quand elles sont multiplié, sans aucun contrôle, le système n’y peut rien.

"Ne travaille jamais, sois un créateur" Nietzche, tel pourrait être ma conclusion.

30/05/2014 18:52 par tchoo

Ben voila, c’était écrit, il y a un an
Terriblement actuel, encore plus aujourd’hui

15/07/2014 17:35 par Bonneville

Bon Dieu que c’est bon de lire cet article même avec ses tous petits défauts !!!
L’autre soir dans une soirée familiale, je disais justement à celui qui invitait (NPA) que je ne suis pas souvent dans ses prises de positions un peu exagérées que je trouvais que le PS était maintenant définitivement l’équivalent du parti démocrate US. Un parti tout à fait libéral avec un verni sur les questions societales qui sont loin pour certaines (le mariage homo par exemple) d’être la priorité de nos jours. Et je suis gay...
Donc ce matin en lisant cet article, enfin l’analyse que j’attendais et qui donne de l’air frais. Merci. JiJi/

22/12/2014 09:44 par Le Joker

Je n’avais pas vu cet article lors de sa publication ce qui m’a permis de le decouvrir alors que le reste du monde attend le pere noel. En tous cas ça fait du bien. de lire cette belle diatribe a defaut de pendre hollande pour haute trahison et de raser la gayet pour avoir couché avec l’envahisseur. quand au parti saucisse je trouve qu’il porte plutot bien son nom. faut juste virer les deux lettres qui pretent à confusion....

29/03/2015 20:14 par DMc

C’est la première fois que je lis Le Grand Soir grace à je ne sais plus quelle suite de lien, et ce texte de Viktor Dedaj me ravit. Le préambule est un vrai bonheur défoulatoire, mais la suite est solide. Pour avoir surfé sur divers forums cette semaine, il semble que votutile a du plomb dans l’aile et je partage absolument cette tendance à ne plus voter socialiste (au deuxième tour seulement, au premier tour c’est de toute manière exclu !).
Finalement, c’est le paragraphe suivant qui fournit la bonne solution : "Commençons par nous débarrasser définitivement de la « discipline républicaine » et du « vote utile » stratégiques. La discipline et le vote s’appliqueraient désormais au coup par coup, candidat par candidat, circonscription par circonscription, en considérant le bilan et les votes à l’Assemblée Nationale de chacun. Qu’avons-nous à perdre ?".
On règle ainsi le cas général et on peut traiter l’exception.
Aujourd’hui, l’urgence pour la gauche est de ne plus être mise dans le même sac que les solfériniens et donc de ne plus voter pour eux, au risque même d’être injuste avec un des rares socialistes encore de gauche (par esprit rationnel, je ne peux pas totalement exclure cette hypothèse d’école que l’espèce ne soit pas entièrement disparue).
Cordialement

29/03/2015 21:16 par Dwaabala

@ DMc
Ce soir, c’est une grande victoire pour le nonvotutile : il restera au nouveaux administrés par la droite de profiter pleinement dans les départements de la chasse à l’assistanat , annoncée par N. Sarkozy ce soir même.

29/03/2015 22:19 par legrandsoir

le PS perd entre 26 et 30 départements. La gauche n’en perd qu’un.

30/03/2015 01:04 par DMc

@Dwaabala
votre dernier billet est en contradiction avec vos précédents commentaires.

30/03/2015 01:41 par Dwaabala

« À de rares exceptions près, la quasi-totalité de la gauche [il faut entendre ici : PS compris, dans l’idiome de l’Humanité] a misé sur la carte du rassemblement en soutenant dans chaque canton le binôme arrivé en tête au premier tour, choisissant même de retirer totalement ses candidats dans 21 cantons, quand le FN menaçait de l’emporter si elle se maintenait en triangulaire.
Un effort qui n’a visiblement pas suffi à mobiliser de nouveaux électeurs,  »etc.
C’est-à-dire que ces électeurs qui ont fait défaut n’ont pas appliqué la discipline républicaine : au deuxième tour on élimine.
Comme selon toute logique ils n’ont pas dû s’intéresser non plus aux résultats, ils n’ont pas entendu dès les résultats acquis à la droite, Sarkozy s’attaquer aux dépenses départementales pour les services publics et à l’ assistanat.
Il faut vraiment avoir avalé du Hollande pendant trois ans pour en arriver à oublier ce qu’a été Sarkozy, et ce qu’il sera en beaucoup mieux dans deux ans si le nonvotutile lui permet alors de déployer tout ses talents.

30/03/2015 08:20 par Dwaabala

@ Dmc
L’article que vous évoquez ne contenait aucune consigne. Il se concluait ainsi :
« Bon ! j’arrête de reufleuchir est j’verrai ben c’qu’en dira ma gonzesse qu’y n’me restera plus qu’à coller. »

Ce qui signifie :« J’arrête de réfléchir, pour attendre l’avis de ma femme qu’il ne me restera qu’à suivre. »

Il se trouve que, - disons ma compagne, m’a ensuite inspiré un autre billet qui, lui, n’est pas passé dans le grand soir :
Au deuxième tour on élimine

30/03/2015 08:45 par Dwaabala

@ Dmc
Faisiez-vous allusions à mes commentaires sous le présent article ?
Ils datent de juin 2013, vous m’avez conduit à me relire : dans aucun je n’évoque la conduite à adopter dans un 2e tour, sauf si vous en exhibez un.
Par contre, le premier d’entre eux disait :
« La discipline républicaine s’appliquerait-elle chez eux ? [les socialistes]
Ne les verrait-on pas plutôt faire d’ultimes contorsions pour forger un Front républicain avec la droite, les convergences sur les programmes ne manquant pas, pour faire barrage aux extrêmes  ? »

29/05/2015 09:14 par totor

Je dis à Hervé que cet article ,nous montre que nous ne sommes pas seuls à ne plus vouloir voter PS, quel que soit le cas de figure,cela est utile. Il est temps que le PS prenne une grosse claque électorale comme en 1965 où ils n’avaient que 5% de voix à la présidentielle.Les communistes et Mélenchon se cramponnent à l’Europe qui est l’instrument des exploiteurs et laissent le discours anti-européen au FN qui en fait son beurre.En effet la base électorale perdue pense en sortir si le FN quitte l’UE.Je n’ai pas voté Chirac en 2002, ni Ségolène et à la prochaine je ne voterai pas au 2nd tour en discipline républicaine, et surtout pas de vote utile au 1er tour.

13/08/2015 14:07 par pat

Ce que veut le PS c’est mettre la France à l’unisson des peuples anglo saxons. Un choix : le parti de droite dure et le parti de droite molle. Le mou faisant occasionnellement du dur et inversement. La mort de la politique, les citoyens traités comme du bétail, variable d’ajustement de leur système pourri par la finance dont ils sont les heureux bénéficiaires, tant qu’ils obéissent.
Ils se trompent de continent. Les prochaines élections vont leur coûter cher. Nous ne dirons plus jamais la Gauche en parlant du PS. Un suicide annoncé par le capitaine de pédalo et ses sbires qui ressemblent étrangement aux sbires du bonimenteur. Tel Aviv plage, tout un symbole de leurs dérives déconnectées de la réalité.

31/08/2015 22:54 par jppg

Il me vient à l’esprit un scénario catastrophe à l’allemande : un PS qui se droitise et Juppé qui monte dans les sondages : une union électorale UMP-LR/PS verrouillerait le paysage politique français pour longtemps. Et avec notre chère Europe conservatrice-néolibérale, et le GMT...
Qu’en pensez_vous ?

15/09/2015 11:40 par Non Aligné

Je lis le Grand Soir, comme d’autres sources, lesquelles j’imagine pourraient être qualifiées "de droite" par ici.

Et je tombe sur cet article sans me rendre compte de sa date de publication originelle (Juin 2013)...

Je vois qu’il est rédigé par un auteur auquel j’attache une sympathie, M. Dedaj, (probablement pour avoir lu un ou plusieurs articles siens ici-même).

Mais, je n’en reviens pas, vu son âge, qu’il m’excuse, a priori une cinquantaine d’années, qu’on en soit encore là... divorcer avec le PS...
Cela m’étonne pour un homme de la "vraie gauche"...
Je ne connais pas son cheminement politique / intellectuel… n’y voyez pas de remarque ad hominen.

Divorcer du PS… Dans le cœur de la vrai gauche, le divorce ne date-il pas au moins de 1983/1984 ?

Je partage tout à fait le point de vue d’un commentaire formulé par @Rakowski plus haut qui pointe la responsabilité de "la vraie gauche" quant à la confusion "des masses" (ceux que M. DEJAJ qualifie de "nourris à TF1") sur la réalité du PS : "Alors aujourd’hui, le PS peut facilement tromper gràce aussi à ses alliés réformistes du PCF et du Front de gauche dont les alliances avec le PS s’expliquent par le souci d’occuper un poste d’élu"...

Effectivement, Le FdG ne cesse de légitimer le S du PS en faisant systématiquement liste commune avec lui (oui j’exagère mais à peine)…

Non content d’avoir appelé à voter Hollande en 2012, M. Mélanchon a permis des alliances PS - Fdg aux municipales 2014, encore une fois...

Au nom de quoi ? Souvent au nom d’une même pseudo filiation "anti-raciste" ou d’"humanisme mondialiste", que ne possèderait pas la "droite", que la vraie gauche ne peut bien souvent se retenir d’injurier de "fasciste" (Encore une belle façon de conserver un fallacieux clivage gauche/droite).

Qui est donc celui qui entretient le flou ?

TF1 ? Cela m’attriste, qu’on en soit encore à stigmatiser TF1 comme modèle de désinformation / manipulation ?
C’est mieux chez le France 2 de M. Pujadas ? Ou chez le BFM de M. Mazerolles ?

Et à l’école de l’Education Nationale, on apprend à être critique ?

Je ne crois plus aux partis politiques.

D’ailleurs, sincèrement, après la trahison Tsipras, qui peut sérieusement y croire ?

Encore une fois : 100% d’accord avec @Rakowski : "La perspective ne peut qu’être l’action individuelle et journalière, collective et répétée".

Il faut accepter, que ce qu’il faut changer, c’est notre mode de vie.

Point de salut électoral dans nos démocraties capitalistes (qui ne sont pas du tout libérales, mais bien oligarchiques).

Dans notre monde de 2015, la démocratie, c’est le capitalisme : globalisée, dérégulée, captive des grands argentiers, la démocratie n’est qu’une monarchie déguisée.

Tous les partis sont corrompus par essence. Pas forcément dès la naissance, mais lorsqu’ils prennent de l’importance, ils sont tués, ou corrompus, car contrairement à ce que dit @CN46400, un parti n’est pas représentatif de sa base, mais de ses dirigeants (lire S. WEIL).

Comme dit plus haut, le "changement de l’intérieur" ne peut exister.

Je poursuis en faisan à nouveau mien un argument de @Rakowski : "Le système nous a si bien pensé à ne croire qu’au Grand soir électoral, qu’il a annihilé dans nos consciences toutes idées d’actions individuelles libératrices puis d’actions individuelles de groupes."

Exactement : c’est la logique hollywoodienne du Héros.
Nous ne sommes plus des humains mais des consommateurs, incapable de vivre sans supermarché et connexion wifi, ou dans l’attente d’une Révolution spontanée.

Notre Révolution chérie joue aussi pour moi un grand rôle dans l’apathie du peuple de France : on nous a tellement répété que nous sommes des citoyens libres grâces à nos valeureux aïeux de 1789, que dire en 2015 à quelqu’un peu/pas conscient de son sort qu’il est le prisonnier d’un système oppressant et meurtrier peut parfois vous confronter à un rejet spontanée très virulent.

J’avoue être très étonné de l’absence de toute réaction suite au commentaire de @Rakowski.

Le problème de la vraie gauche, c’est qu’elle ne voit son salut qu’à gauche, comme le fait très bien remarquer Alexandre Tzara dans sa réponse à F. Lordon, s’adressant lui-même à J. Sapir.

Je vous invite vraiment à lire l’ensemble des commentaires de M. Tzara, qui à mon sens, ouvre pertinemment le débat.

Mais au-delà de toutes ces considérations, qui ne sont que ce qu’elles sont : des idées, si l’on veut sortir de ce système il faudra bien faire autrement que d’aller voter une fois de temps en temps pour légitimer le régime politique en place (qui est capable de reconnaitre des élus comme tel, avec des taux de participation inférieurs à 50%, ce qui n’est même pas possible pour prendre des résolutions en Assemblées Générales de copropriétaires), après avoir dument rempli sa journée de travail salarié.

Pour conclure, comme j’envie Nietzche, et que j’aimerais pouvoir appliquer : "Ne travaille jamais, sois un créateur" !

17/11/2015 18:32 par daniel

J’arrive avec du retard, il y a tellement de bon articles à lire sur ce forum.
Donc très bel article.
Pour moi, pas de socialo, de coco et consorts, bulletin blanc en attendant des jours meilleurs.

25/06/2016 13:26 par ozerfil

« Au secours ! La droite revient »...

Elle n’est JAMAIS partie du pouvoir en France !!

16/11/2016 19:43 par Méc-créant

Il n’y a pas de culture politique parmi la population ? J’aurais plutôt tendance à dire "il n’y a plus". Je ne me souviens pas si c’est dans un commentaire sur Le grand soir que je l’ai signalé : j’ai connu des militants du PC, secrétaires de section ou de cellule (pas appointés par le parti, pas "permanents"...), simples ouvriers, qui savaient manier les "lois" de la "dialectique", n’hésitant pas mêler à la réflexion ou à la discussion : "la négation de la négation", "l’interpénétration des contraires",...(On peut se demander si les dirigeants du PC actuel savent de quoi il s’agit). Une époque où tout ouvrier, sans être fortement cultivé politiquement, savait avec certitude que les intérêts des patrons n’étaient pas ceux des travailleurs. Mais une époque où les militants du PC (et des syndicats) étaient présent dans la vie quotidienne et l’animait de diverses façons (des jeux pour les enfants à la solidarité pour les grévistes en passant par l’obtention de l’accès à l’eau potable pour ceux qui ne l’avaient pas, jusqu’à organiser des grèves de solidarité...). Il y a là tout un "fil rouge" qui a été rompu et des bases, autant théoriques que pratiques, qui ont été perdues. Quant au PS :...c’est le PS. Le vieux-con que je suis n’a pas oublié que Mitterrand (notamment dans ses rencontres avec les dirigeants des "démocraties occidentales" qui s’effarouchaient de la présence de ministres communistes) leur expliquait que cette union de la gauche était le meilleur moyen de réduire l’influence communiste. Il envisageait d’en ramener les votes à 10%. Il n’a pas tout raté...
Cela ne signifie pas que tous les membres ou électeurs du PS (et peut-être, localement, quelques élus) sont tous des pro-capitalistes fervents mais quand toute réflexion politique et philosophique sonne le creux de l’électoralisme carriériste, il y a peu de chance que la réflexion populaire progresse. J’ai fini par mettre sur un blog "Immondialisation:peuples en solde !", quelques vieux textes pouvant peut-être résonner différemment aujourd’hui. On pourra y trouver quelques éléments de réflexion expliquant pourquoi, à la différence de la plupart des "penseurs" (politiques ou intellectuels) de "gauche" (PC et Mélenchon compris) je n’ai jamais rien attendu de bénéfique et de socialement progressiste —pour les populations— de la part de Cette Europe. Construite pour imposer "le droit des actionnaires à disposer des peuples", elle est plutôt bien réussie (et CETA et TAFTA vont la couronner). Nous allons nous trouver de plus en plus face à cette question : souhaitons-nous encore être un peuple disposant d’une nation indépendante, s’appuyant sur la souveraineté populaire (et concevons-nous qu’il en aille de même pour les autres pays)...ou acceptons-nous de continuer à nous plier aux quatre volontés des puissances financières, industrielles, commerciales ? Selon l’évolution de la situation, il se pourrait bien que l’on soit conduit à entrer à nouveau en Résistance et à former un nouveau CNR...
Méc-créant

29/07/2017 06:35 par alain harrison

Bonjour.

« « Cette dérive s’opère par une manœuvre relativement simple : plus la droite se droitise, et plus le PS peut se droitiser, tout en prétendant être plus « à gauche » (ou « moins à droite ») que la droite officielle... A tel point que c’est devenu apparemment sa seule raison d’être » »
Comme c’est bien dit.
C’est exactement ce que le NPD (nouveau parti démocratique, Canada) a fait, et le PLC (parti libéral canadien), Trudeau a gagné le pouvoir par une feinte à gauche.
Mais que voulez-vous, dans mon fieffe il n’y a pas des gauche au sens noble du terme.
Pour moi la gauche, c’est ce qui offre une alternative radicale et claire. Pas une idéologie au sens classique du terme.
Je pense à Gramsci qui pour lui, c’est la conscience du peuple qui fera le véritable changement.
Jaurès dit clairement comment.
Marx nous a montré le problème.
Mais aujourd’hui, avec les divisions dans les divisions sociales économiques de classes et sous-classes, et les classe alternatives, tout cette embrouille, que nous voyons, ne mène nulle part., n’est-ce pas.
Il faut en sortir.
À chacun d’amener sa pierre.
Lisez l’article sur la Constituante, et faites en la promotion, il faut battre le fer quand il est chaud.

Les partis de gauche et les mouvements sociaux d’Amérique Latine appuient un peuple qui écrit sa constitution à la barbe de l’Empire.
LE POLITIQUE
Le pouvoir populaire, base de la nouvelle société !
Les niveaux d’organisation des gens se sont énormément élevés pendant les 18 dernières années (par exemple, les 46 813 conseils communaux et les 1 743 communes enregistrées, selon les données du MPP pour les communes 2017) et maintenant qu’il existe des formes concrètes d’organisation, participation et protagonisme direct du peuple, il est juste d’élever et de renforcer le Pouvoir Populaire organisé dans ses plus diverses expressions. L’originalité du projet de démocratie des gens réside dans ce qui émane depuis les bases et les appareils qui ne sont pas de l’État ; le Pouvoir Communal est une instance de pouvoir authentique qui non seulement gère des politiques publiques, il s’agit aussi d’un espace territorial où des citoyens conscients de leur rôle historique se rencontrent pour construire une nouvelle forme de pouvoir, de démocratie, de nouvelles formes de relations sociales, productives et éthiques.
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/21/les-partis-de-gauche-et-les-mouvements-sociaux-damerique-latine-appuient-un-peuple-qui-ecrit-sa-constitution-a-la-barbe-de-lempire/

Cet article montre les grandes lignes.
Nous ne partons pas de rien, plein de militants, de citoyennes et travailleurs, etc. font un remarquable travail de débroussaillage pour l’alternative.
CADTM et Attac font le travail du TITAN. Vous en doutez ! Qui sauve qui ?
La gauche pendant ce temps là ,s’enfarge dans les méandres des ÉGOS politiques et leur stratégie de pouvoir.
Les militants doivent destituer les oui mais et ça presse. Le J’aurais du, est passé. NON OUI.
JLM , la balle est dans son camp, c’est à lui de voir. Il est aux premières loges.
Tsipras-Hollande et ci., eux sont définitivement finis.
La FI, il faut donner la chance au coureur. Mais il faut qu’il fasse ses preuves, et pas au calendre Grecque..
Le PCF, à moins qu’il ne change.....KAPUT. Il y a un temps pour explorer, faire confiance, excuser....et puis le temps des conclusions.
Le PS est cuit, enfin j’espère.
Le PARDEM, le PRCF et le nouveau parti anticapitaliste, un potentiel ?!
Ici au Canada, le NPD (nouveau parti démocratique), il a fait l’erreur de glisser un peu plus au centre, et le parti de Trudeau par une légère feinte à gauche, et la question de l’habillement musulman des femmes (ha le labyrinthe de la religion*), a eu le pouvoir.
Hum ! Gramsci n’a pas tord en ce qui concerne la conscience du peuple. Il faut effectivement prendre conscience de la signification des choses, n’est-ce pas ?
* si vous avez une connaissance des corridors de la Bible, vous conviendrez avec moi que c’est un véritable labyrinthe, dont le fin mot est la foi pure et simple.
Tout un contraste, les deux dernières phrases.
Le discernement fait parti d’une base saine, et l’Éducation n’y échappe pas.

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