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Comment la science nous appelle tous à la révolte (New Statesman)

Est-ce que notre quête incessante de croissance économique est en train de tuer la planète ? Les climatologues ont observé les données - et leurs conclusions sont alarmantes.

En Décembre 2012, lors de la réunion d’automne de l’American Geophysical Union qui a lieu chaque année à San Francisco, un chercheur de systèmes complexes aux cheveux roses nommé Brad Werner a fendu la foule de 24,000 scientifiques de l’espace et de la terre. La conférence de cette année a vu passer quelques intervenants célèbres, d’Ed Stone du projet Voyager de la NASA, qui a expliqué une nouvelle étape sur le chemin de la conquête spaciale, au cinéaste James Cameron, qui a parlé de ses aventures dans des submersibles en eaux profondes.

Mais c’est la conférence de Werner qui fit le plus de bruit. Elle était intitulée « La Terre est-elle foutue ? » (« Is the Earth F**ked ? ») (Titre complet : « La Terre est-elle foutue ? La Futilité Dynamique de la Gestion Globale de l’Environnement et les Possibilités de Développement Durable via le Militantisme de l’Action Directe »).

Debout devant la salle de conférence, le géophysicien de l’Université de Californie, à San Diego, a présenté au public le modèle informatique de pointe qu’il utilisait pour répondre à cette question. Il a parlé de limites du système, de perturbations, de dissipation, d’attracteurs, de bifurcations et de tout un tas d’autres trucs en grande partie incompréhensibles pour tous les non-initiés à la théorie des systèmes complexes. Mais le fond du message était assez clair : le capitalisme mondial a provoqué un épuisement des ressources tellement rapide, facile et sans entraves qu’en retour « les systèmes humains-terre » deviennent dangereusement instables. Pressé par un journaliste pour répondre clairement à la question « Sommes-nous foutus ? », Werner a laissé tomber le jargon scientifique et a répondu : « Plus ou moins ».

Il y avait cependant une dynamique dans le modèle qui offrait un peu d’espoir. Werner l’a qualifiée de « résistance » - des mouvements de « personnes ou groupes de personnes » qui « adoptent un certain ensemble de dynamiques qui ne cadrent pas avec la culture capitaliste  ». Selon le résumé de sa présentation, ceci inclut « l’action directe pour l’environnement, la résistance en dehors de la culture dominante, comme des manifestations, des blocus et des sabotages par des peuples indigènes, des travailleurs, des anarchistes et autres groupes d’activistes ».

Les rencontres scientifiques sérieuses ne sont généralement pas émaillées d’appels à la résistance politique de masse, et encore moins d’appels à l’action directe et au sabotage. Werner n’appelait pas à ce genre d’actions. Il faisait simplement le constat que les soulèvements en masse de populations - à l’instar du mouvement pour l’abolition de l’esclavage, du mouvement pour les droits civiques ou d’Occupy Wall Street - représentent la source de « friction » la plus probable pour ralentir une machine économique partie en vrille. Nous savons que les mouvements sociaux du passé ont « eu une influence énorme sur . . . l’évolution de la culture dominante », a-t-il souligné. Donc, il va de soi que, « si nous pensons à l’avenir de la terre, et l’avenir de notre rapport à l’environnement, nous devons inclure le facteur résistance dans cette dynamique ». Et ceci, fait-il valoir, n’est pas une question d’opinion, mais « vraiment un problème d’ordre géophysique ».

Beaucoup de scientifiques ont été affectés par les résultats de leurs recherches au point de descendre dans les rues. Des physiciens, astronomes, médecins et biologistes ont été à l’avant-garde des mouvements contre les armes nucléaires, l’énergie nucléaire, la guerre, la contamination chimique et le créationnisme. Et en Novembre 2012, la revue Nature a publié un commentaire du financier et philanthrope environnemental Jeremy Grantham qui invitait les scientifiques à se joindre à cette tradition et « de se faire arrêter si nécessaire », car le changement climatique « n’est pas seulement la crise de nos vies - c’est aussi la crise de l’existence de notre espèce ».

Certains scientifiques en sont déjà convaincus. Le père de la science climatique moderne, James Hansen, est un militant formidable, qui a été arrêté une demi-douzaine de fois pour avoir résisté à des mines de charbon à ciel ouvert et des oléoducs de pétrole de sables bitumineux (il a même quitté son emploi à la NASA cette année, en partie pour avoir plus temps pour militer). Il y a deux ans, quand j’ai été arrêté devant la Maison Blanche lors d’une manifestation contre le pipeline Keystone XL de sables bitumineux, l’une des 166 personnes qui portaient des menottes ce jour-là était un glaciologue du nom de Jason Box, un expert de renommée mondiale sur la fonte des glaces au Groenland.

« Je me devais de le faire par amour-propre » a dit Box à l’époque, en ajoutant que « voter semble insuffisant dans ce cas. J’ai besoin d’être un citoyen aussi ».

C’est louable, mais ce que Werner fait avec sa modélisation est différent. Il ne dit pas que sa recherche l’a conduit à prendre des initiatives pour mettre fin à une politique particulière, il dit que sa recherche démontre que l’ensemble de notre modèle économique est une menace pour la stabilité écologique. Et en effet, contester ce paradigme économique - à travers des mouvements de masse - est la meilleure chance offerte à l’humanité pour éviter la catastrophe.

Werner envoie du lourd, mais il n’est pas seul. Il fait partie d’un petit, mais de plus en plus influent, groupe de scientifiques dont les recherches sur la déstabilisation des systèmes naturels - en particulier le système climatique - les conduisent à des conclusions tout aussi transformatrices, et même révolutionnaires. Et pour tout révolutionnaire en herbe qui un jour a rêvé de renverser l’ordre économique actuel en faveur d’un autre un peu moins susceptible de pousser les retraités italiens au suicide, ce travail devrait particulièrement les intéresser. Parce que le renversement de ce système cruel, pour quelque chose de nouveau (et peut-être, avec beaucoup de travail, de meilleur), n’est plus simplement une question de préférence idéologique, mais plutôt une nécessité existentielle pour l’espèce.

A la tête de ces nouveaux scientifiques révolutionnaires se trouve l’un des meilleurs experts du climat en Grande-Bretagne, Kevin Anderson, le directeur adjoint du Centre Tyndall pour la recherche sur le changement climatique, qui s’est rapidement imposé comme l’une des premières institutions de recherche sur le climat au Royaume-Uni. S’adressant à tous, du Département pour le Développement International jusqu’au Conseil Municipal de Manchester, Anderson a passé plus d’une décennie à expliquer patiemment les implications des dernières découvertes sur le climat aux politiciens, aux économistes et aux militants. Dans un langage clair et compréhensible, il établit une feuille de route rigoureuse sur la réduction des émissions qui offre une chance raisonnable de maintenir la hausse des températures en dessous de 2 degrés Celsius, un objectif que la plupart des gouvernements ont estimé permettrait de conjurer la catastrophe.

Mais ces dernières années, les articles et présentations d’Anderson sont devenus plus alarmants. Sous des titres tels que « Changement climatique : au-delà du dangereux. . . Chiffres bruts et espoirs ténus », il souligne que les chances de préserver des niveaux de températures acceptables s’épuisent rapidement.

Avec son collègue Alice Bows, un expert en atténuation des changements climatiques du Centre Tyndall, Anderson souligne que nous avons perdu tellement de temps avec les inerties politiques et des politiques climatiques timorées – tout en assistant à une explosion de la consommation mondiale (et des émissions) - que nous sommes désormais confrontés à des réductions si draconiennes qu’elles remettent en question la logique fondamentale de la priorité donnée à la croissance du PIB au-détriment de tout le reste.

Anderson et Bows nous informent que l’objectif de réduction à long terme souvent cité – un réduction des émissions de 80 % inférieure à celles de 1990, d’ici 2050 - a été choisi uniquement pour des raisons d’opportunisme politique et n’a « aucune base scientifique ». Parce que les impacts sur le changement climatique ne viennent pas seulement des émissions actuelles ou futures, mais aussi de la somme des émissions passées qui se sont accumulées dans l’atmosphère au cours du temps. Et ils préviennent qu’en se focalisant sur des objectifs sur les trente prochaines années - plutôt que sur ce que nous pouvons faire dés maintenant pour réduire fortement les émissions de carbone - il y a un sérieux risque que nous laissions les émissions poursuivre leur grimpée en flèche dans les années à venir, et dépasser ainsi largement nos 2 degrés « de réserve » et nous placer ainsi à terme dans une situation impossible.

C’est pourquoi Anderson et Bows font valoir que, si les gouvernements des pays développés sont sérieux quant à atteindre l’objectif convenu internationalement de maintenir le réchauffement en dessous de 2 ° Celsius, et si les réductions respectent un minimum d’équité (à savoir que les pays qui ont craché du carbone au cours de la majeure partie des deux siècles écoulés doivent réduire en priorité avant les pays où plus d’un milliard de personnes n’ont pas encore l’électricité), les réductions doivent être beaucoup plus fortes et réalisées beaucoup plus tôt.

Pour avoir ne serait-ce qu’une chance sur deux d’atteindre la cible de 2 ° (ce qui, préviennent-ils avec beaucoup d’autres, implique déjà qu’il faudra faire face à toute une série d’impacts climatiques extrêmement dommageables), les pays industrialisés doivent commencer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre par quelque chose comme 10 % par an - et ils doivent commencer dès maintenant. Mais Anderson et Bows vont plus loin, en soulignant que cet objectif ne peut être atteint avec des prix de carbone bas ou avec des solutions de technologie verte généralement prônées par les grands groupes écologistes. Ces mesures vont certainement aider, bien sûr, mais sont tout simplement insuffisantes : une baisse des émissions de 10 % par an est pratiquement sans précédent depuis que nous avons commencé à alimenter nos économies avec du charbon. En fait, les réductions supérieures à 1 % par an « ont été historiquement associées uniquement à des récessions économiques ou des crises », comme l’a souligné l’économiste Nicholas Stern dans son rapport de 2006 pour le gouvernement britannique.

Même après l’effondrement de l’URSS, des réductions de cette durée et de cette ampleur n’ont pas eu lieu (les anciens pays soviétiques ont connu une réduction annuelle moyenne d’environ 5 % sur ​​une période de dix ans). Elles n’ont pas eu lieu après l’effondrement de Wall Street en 2008 (les pays riches ont connu une chute de 7 % entre 2008 et 2009, mais leurs émissions de CO2 ont rebondi avec brio en 2010 et les émissions de la Chine et de l’Inde ont continué d’augmenter). Il n’y a qu’au lendemain du grand krach boursier de 1929 que les États-Unis, par exemple, ont vu leurs émissions baisser pendant plusieurs années consécutives de plus de 10 % par an, selon les données historiques du Centre d’analyse de l’information sur la dioxyde de carbone. Mais ce fut la pire crise économique des temps modernes.

Si nous voulons éviter ce genre de carnage, tout en répondant à nos objectifs de réductions fondés sur la science, la réduction du carbone doit être soigneusement gérée à travers ce que Anderson et Bows décrivent comme « des stratégies de croissance radicales et immédiates aux États-Unis, l’UE et d’autres pays riches ». Fort bien. Mais il se trouve que nous avons un système économique qui fétichise la croissance du PIB au détriment de tout le reste, quelles que soient les conséquences humaines ou écologiques, et dans lequel la classe politique néolibérale a totalement abdiqué sa responsabilité de gérer quoi que ce soit (car le marché est le génie invisible à qui tout doit être confié).

Alors ce que Anderson et Bows disent réellement, c’est qu’il y a encore du temps pour éviter un réchauffement catastrophique, mais pas dans les règles du capitalisme tels qu’elles sont actuellement appliquées. Ce qui constitue peut être le meilleur argument que nous ayons jamais eu pour changer de règles.

Dans un essai paru en 2012 dans la revue scientifique Nature Climate Change, Anderson et Bows ont en quelque sorte sorti l’artillerie lourde, accusant plusieurs de leurs collègues scientifiques de ne pas dire la vérité sur la nature des changements exigés à l’humanité par le changement climatique. Leur propos méritent d’être longuement cités :

. . . dans l’élaboration de scénarios d’émissions, les scientifiques ont à plusieurs reprises et gravement sous-estimé les implications de leurs analyses. Quand il s’agit d’éviter une augmentation de 2 ° C, « impossible » est traduit en « difficile mais faisable », tandis que « urgent et radical » devient « difficile » - tout ça pour apaiser le dieu de l’économie (ou, pour être plus précis, celui de la finance). Par exemple, pour éviter de dépasser le taux maximum de réduction des émissions dicté par les économistes, des premiers pics d’émissions sont présumés « impossibles », tout en présentant des notions naïves sur la « grande » ingénierie et les rythmes de déploiement d’infrastructures à faible émission de carbone. Plus inquiétant encore : tandis que les marges de manoeuvre diminuent, la géoingénierie est de plus en plus sollicitée pour faire en sorte que le diktat des économistes demeure incontestée.

En d’autres termes, pour paraître raisonnable dans les milieux économiques néolibéraux, les scientifiques ont considérablement arrondi les angles quand aux implications de leurs recherches. En Août 2013, Anderson fut encore plus direct, en écrivant qu’on avait surfé sur la vague d’un changement graduel. « Peut-être au moment du Sommet de la Terre de 1992, voire au tournant du millénaire, une limitation à 2 ° C aurait pu être obtenue grâce à des changements graduels importants à l’intérieur de l’hégémonie politique et économique. Mais le changement climatique est un problème cumulatif ! Maintenant, en 2013, les nations (post)industrielles à forts taux d’émission sont confrontées à toute autre chose. Notre débauche collective de carbone se poursuit et a gaspillé toute possibilité de « changement progressif » offerte auparavant par notre marge de 2 ° C (et plus). Aujourd’hui, après deux décennies de bluff et de mensonge, ce qui reste de notre marge de 2 ° C exige un changement révolutionnaire de l’hégémonie politique et économique elle-même » (c’est lui qui souligne).

Nous ne devrions probablement pas être surpris que certains spécialistes du climat sont un peu effrayés par les conséquences radicales de leurs propres recherches. La plupart d’entre eux ne faisaient que vaquer tranquillement à leur travail, en mesurant des carottes de glace, en faisant tourner des modèles climatiques mondiaux et en étudiant l’acidification des océans, pour finir par découvrir, selon l’expert sur le climat et auteur australien Clive Hamilton, qu’ils « étaient involontairement en train de déstabiliser l’ordre politique et social  ».

Mais il y a beaucoup de gens qui connaissent bien la nature révolutionnaire de la science du climat. C’est pourquoi certains gouvernements, qui ont décidé de jeter leurs engagements sur le climat aux orties en faveur d’encore plus d’extractions de carbone, ont dû trouver des moyens de plus en plus coercitifs pour réduire au silence et intimider les scientifiques. En Grande-Bretagne, cette stratégie est de plus en plus manifeste, où Ian Boyd, le conseiller scientifique en chef du ministère de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales, a écrit récemment que les scientifiques devraient éviter « de laisser entendre que des politiques peuvent être bonnes ou mauvaises » et devraient exprimer leurs points de vue « en travaillant avec les conseillers embarqués (comme moi), et en étant la voix de la raison, plutôt que celle de la dissidence, dans l’espace public ».

Si vous voulez savoir où cela mène, vérifiez ce qui se passe au Canada, où je vis. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a fait un travail si efficace pour bâillonner les scientifiques et arrêter des projets de recherche essentiels que, en Juillet 2012, quelques deux mille scientifiques et sympathisants ont organisé une veillée funèbre sur la Colline du Parlement à Ottawa en mémoire de « la mort de la preuve scientifique ». Leurs pancartes disaient : « Sans science, pas de preuves, pas de vérité ».

Mais la vérité est en train de surgir, malgré tout. Le fait que la poursuite de profits et de croissance, comme si de rien n’était, est en train de déstabiliser la vie sur terre n’est plus une information confinée dans les pages des revues scientifiques. Les premiers signes se déroulent sous nos yeux. Et de plus en plus de gens réagissent en conséquence : blocage des activités de fracturation hydraulique à Balcombe ; interférence avec les préparatifs de forage dans l’Arctique dans les eaux russes (avec un coût personnel énorme) ; plaintes déposées contre les exploitants de sables bitumineux pour violation de la souveraineté autochtone, et d’innombrables autres actes de résistance, petits et grands. Dans le modèle informatique de Brad Werner, c’est cela la « friction » nécessaire pour ralentir les forces de déstabilisation ; le grand militant climatique Bill McKibben les appelle les « anticorps » qui se dressent pour combattre la « fièvre galopante » de la planète.

Ce n’est pas une révolution, mais c’est un début. Et cela pourrait bien nous faire gagner suffisamment de temps pour trouver un moyen de vivre sur une planète qui serait nettement mois foutue.

Naomi Klein

http://www.newstatesman.com/2013/10/science-says-revolt

Traduction « je trouve que ça chauffe un peu partout, d’une manière ou d’une autre » par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

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Naomi Klein - Comment la science nous appelle tous à la révolte

COMMENTAIRES  

07/11/2013 12:12 par BQ

Bravo et Merci Viktor pour la traduction de cet article ! Merci à Naomi Klein !

Sondage : A combien les gens estiment-ils la proportion de scientifiques, ayant comme domaine les sciences du climat, qui soutient que le réchauffement climatique actuel est essentiellement d’origine anthropique ? Un peu plus de 50% en moyenne.
Les débats pendant un certain temps encore à la télévision, le nombre d’articles de presse rendant compte de cette question suivaient grosso modo cette proportion (avec presque toujours un climato-sceptique dans le lot, n’ayant jamais publié dans ce domaine - inutile de le souligner). Les médias étant friands des matchs de boxe et des grandes gueules incompétentes ! On se souvient des Claude Allègre, Vincent Courtillot et maintenant François Gervais incompétent sur ce domaine (voir ici : http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/10/28/les-contre-verites-du-dernier-pamphlet-climatosceptique_3504317_1650684.html) mais qui se permettent de la ramener à la télé.

Mais qu’en est-il en réalité ? Combien d’articles soutiennent cela avec des
méthodes sourcées, publiées, observations, modèles ? Réponse : 97%. (par exemple encore confirmé récemment : Cook et al 2013 ERL, Quantifying the consensus on AGW in scientific literature). Donc une asymétrie énormissime !

Pourtant si peu de ces scientifiques à remettre en cause la logique de profits et de croissance en pratique. Naomi Klein montre néanmoins une rupture dans la prise de conscience parmi eux tant les effets néfastes de l’industrie et de la logique économique deviennent encore plus évidents.

Mais bon après on vient nous chanter que l’ON devrait répondre à toutes les questions des climato-sceptiques, qu’ON serait sommés de se justifier sur n’importe quel gars qui ne fait que répéter et diffuser une contre-vérité sans s’en rendre compte (100 fois répondue dans tous les rapports de synthèse si peu lus) , que la charge de la preuve serait dans le camp des >97%. NON, cette charge est au moins 100 fois plus dans le camp des climato-sceptiques. Le scénario le plus hyper-méga probable est donc qu’on crée encore plus de faim dans le monde, de manque de ressources en eau potable, de sinistrés, de morts, avec ce système qu’on ne pourrait le croire et que ça mérite encore plus de résister comme dit N.Klein en prenant en compte tous ces paramètres dans l’alternative que nous proposerons.

07/11/2013 21:57 par Aodren

@ BQ

Je ne remets pas en cause votre autorité sur la charge de la preuve mais m’intéressant à l’histoire humaine, je me demande comment vous expliqueriez que le "Gröenland" soit recouvert de glace aujourd’hui, tout en admettant exclusivement l’origine essentiellement anthropique du réchauffement climatique ?

et quelle quantification peut être faite du "essentiellement" ? c’est à dire quelle proportion entre l’anthropique et le naturel selon vous ?

08/11/2013 01:20 par DeeJay

Une chose est certaine : Admettre que notre "mode de vie", bases sur un système économique de consommation et exploitation des ressource, toujours exponentielles, est responsable de la détérioration de la santé de la planète, vaudrait dire mettre en cause le "capitalisme", d’ou, malgré que 99,9% des climatologues, qui se basent sur la science, il est qu’on donnes la parole a 0,1% des sceptiques, ( d’aucuns climatologues) qui a priori "savent" mieux.
Comme pour le tabac qui ne contribuait pas au cancer des poumons.
Dans le doute, chercher la piste des intérêts et de l’argent.

08/11/2013 10:07 par BQ

@ Aodren

Quand vous augmentez la température dans votre frigo, toute la glace du congélo ne fond pas ? Car la température locale y est inférieure à 0°C bien que la tendance que vous imposez est croissante. Pareil pour le Gröenland qui voit néanmoins sa surface et son volume chuter sur les 50 dernières années : Figure SPM3.b du Résumé pour décideurs (résumé de 36 pages de 2500 pages elles-mêmes compilant des dizaines de milliers de publications : http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ONERC_SPM_V3b.pdf, en français).

Pour le rapport forçages anthropiques vs. naturels : la Figure SMP5 du même rapport de synthèse, compilant les différentes études avec différentes approches, indique par des barres avec incertitudes, l’importance de chaque facteur : Anthropique : 2 W/m² vs. Naturel : 0.05 W/m² (Quoiiiii mais le soleil est pris en compte par les climatologues ? Je ne peux pas le croire : incroyable !). Bref, Anthropique wins !

08/11/2013 13:15 par Lionel

Le titre est éloquent, ce passage est d’une clarté limpide :
« Il y avait cependant une dynamique dans le modèle qui offrait un peu d’espoir. Werner l’a qualifiée de « résistance » - des mouvements de « personnes ou groupes de personnes » qui « adoptent un certain ensemble de dynamiques qui ne cadrent pas avec la culture capitaliste ». Selon le résumé de sa présentation, ceci inclut « l’action directe pour l’environnement, la résistance en dehors de la culture dominante, comme des manifestations, des blocus et des sabotages par des peuples indigènes, des travailleurs, des anarchistes et autres groupes d’activistes ».
La question abordée n’est pas le changement climatique, anthropique ou pas.
La question est de savoir de quelle manière réagissent les peuples au capitalisme sauvage, quand ils sont mis devant une amoralité inégalée, devant une menace touchant à la survie !
Et c’est le sujet, Naomi Klein se penche sur les (dys)fonctionnements du néolibéralisme elle n’est pas une spécialiste du climat et sa préoccupation est bien de penser une sortie.
Or ils se trouvent des scientifiques pour constater des faits historiques, eux-mêmes comme d’autres personnes citoyennes du monde font acte de résistance en dehors de toute pensée idéologique, la radicalisation de la critique du système est flagrante et spontanée et l’attitude adoptée par de plus en plus de gens est efficace dans un sens de ralentissement du processus de destruction des milieux, des sociétés, des modes de vie...
Je crois que beaucoup sont passés "à côté" de cette réflexion en raison de ses implications.
En effet il semblerait que personne n’attend (plus) le "grand-soir" ( enfin si, mais non... ) et que l’heure soit aux initiatives de petite échelle, groupes de personnes informels exclusivement ( c’est moi qui l’affirme à la lumière de mon vécu de terrain ) qui, contre vents et marées, vont imposer leur vision de leur avenir sans se préoccuper plus des décisions politiques de l’oligarchie.
L’huile se fige et la machine/système doit ainsi fournir bien plus d’énergie pour un résultat toujours penchant vers le chaos et l’autodestruction.
La collaboration et le réformisme prennent fin parce que des gens anonymes disent "non", tranquillement et cultivent leurs semences anciennes ( ... ) eux-mêmes.

08/11/2013 14:23 par pschitt

Changement climatique , changement climatique ...... mais on s’en fout du changement climatique ! je veux dire : qu’il soit provoqué par l’homme ou non ! Ces changements ont tjrs eu lieu , plus ou moins rapidement , plus ou moins espacés , provoqués par l’irruption simultanée de quatre ou cinq volcans majeurs , ou par la chute d’une météorite ....et que sais je encore .... Alors , que nous , misérables humains , soyons un facteur supplémentaire à ce bordel ambiant , j’vois pas le problème !
LE PROBLEME , vous tenez vraiment à savoir c quoi le PROBLEME ? Ben j’vais vous dire moi c quoi LE PROBLEME : c’est cette MERDE de NUCLEAIRE !!!!!!! Qui ne laissera aucune chance sur cette planete aux qques centaines de millions de rescapés qui auraient pu s’en sortir après une quelconque catastrophe majeure....
NO FUTUR , POUR SUR !

08/11/2013 19:44 par Feufollet

Voilà peut-être quelques évidences propres à repousser
Les geigneries des climato-sceptiques indécrottables
(l’industrie polluante cultive l’ignorance dans les sciences,
l’expertise publique et les esprits) Stéphane Foucart dixit
Voilà bien un fond de questionnement
Sur les scientifiques incorruptibles et les scientifiques corrompus
Vous avez dit anthropocène ? Non j’ai dit anthop-obsène

09/11/2013 00:43 par Alexis

Merci à Viktor pour la traduction. Il y a un endroit sur cette planète où l’éducation, la santé, la culture, et le sport sont abordables pour tout le monde et où les ressources ne sont pas gaspillées. C’est Cuba.

09/11/2013 14:28 par Aodren

Donc si je comprend bien, vu que 97% des climatologues (anglo-saxons pour la plupart) explique le réchauffement climatique par l’activité humaine, alors ceux qui conteste leur méthodologie et leurs résultats sont forcement des vendus aux lobbies pétroliers ou autres. Pratique cette vision dans laquelle la vérité scientifique n’es plus établie par la réalité de l’expérience mais par un sondage parmi les experts autorisés par l’autorité (".gouv.fr" ^^).
Ainsi grâce aux contributeurs j’ai appris bien plus que durant mes études en master d’environnement, J’ai appris par ailleurs, suivant le même raisonnement, que le libéralisme (en réalité libre-échangisme) est la vérité puisque 99% des experts autorisés sont formels. En plus relisant des textes plus anciens je viens de comprendre que Copernic et Galiléo étaient 2 charlots méritant le bûcher.

Au fait le mythe de la destruction de la couche d’ozone, il tient toujours ? parce que ça matraque plus trop ces temps ci par rapport aux années 90.... il a du se reboucher...
Bon je peux aller aux maldives tranquille alors, cela fait 15 ans que les même experts "scientifiques" ont affirmés (surement à 97% aussi) que la montée du niveau de l’eau allait engloutir cet archipel dans 5 à 10 ans.

Dernière chose, depuis que les multinationales touchent du pognon (beaucoup) via la revente des droits à polluer (protocole de kyoto) elles ont arrêté de financer des études "scientifiques" visant à contester le réchauffement climatique, désormais elles financent des études "scientifiques" visant à démontrer l’origine exclusivement anthropique du réchauffement (sauf celles qui ne touchent pas la manne de kyoto).
Ce que je retiens surtout de 5 ans d’études dans le domaine c’est que les très très nombreuses autres pollutions découlant de la propriété privé des moyens de production peuvent être cachées bien soigneusement derrière cette fumisterie.

Merci @ pschittt d’évoquer un truc bizarre comme les volcans dont l’activité représente plus de rejet de gaz à effet de serre que l’activité humaine...

09/11/2013 16:42 par Diviser pour règner

C’est vrai qu’aux "changements climatiques", qu’ils soient dus à la "nature" seule ou amplifiés (dans quelle mesure ? Ce ne sont en tout cas pas les "experts", "scientifiques ou non, payés par les USA et consorts qui nous le diront) par une exploitation éhontée des ressources "environnementales", comme ils disent, humains compris, était-il vraiment nécessaire d’ajouter les dangers du nucléaire ?

Etait-il vraiment nécessaire de rendre cette invention, purement et totalement humaine cette fois, universelle - ment dangereuse pour l’humanité et le milieu naturel dont celle-ci fait partie ? De l’agrémenter d’uranium que l’on dira "appauvri" ? (Peut-être parce qu’il tue aussi bien qu’une bombe atomique, mais plus lentement et plus discrètement)

La grande presse ne parle plus du "trou" de la couche d’ozone...? Tiens, donc ! Est-ce parce-que les idiots utiles trient scrupuleusement leurs ordures, se passent de sacs en plastique gratuits (mais ne voient rien à redire aux nombreux "blistaires" qui enveloppent les "produits" qu’ils "consomment"... et dont ils remplissent leurs poubelles, etc.), achètent du BIO en grandes surfaces, se chauffent, font rouler leur voiture ou prennent les "transports en commun" grâce à une électricité qui est en grande partie nucléaire ?

09/11/2013 16:58 par Alexis

A Aodren : tu utilises Galilée. Pour information, ce n’est pas avec les scientifiques que Galilée a eu un problème c’est avec l’Eglise catholique. Les scientifiques de l’époque, des gens comme Kepler ou Descartes, étaient avec Galilée et contre l’église. Aujourd’hui, la science du climat est confronté à une religion qui a déjà fait beaucoup de mal : le fondamentalisme du marché. Ces gens ne peuvent pas accepter le réchauffement anthropique parce que c’est un exemple de ce qu’on appelle en économie une externalité négative. Dans la religion libérale, les externalités négatives sont toujours compensées par des externalités positives. Ce n’est pas possible avec le changement climatique. Ce sont les ultralibéraux qui constituent le gros des forces sceptiques au Etats-Unis (voir le livre Les marchands de doute, de Naomi Oreskes et Erik Conway) et ils commencent à arriver en Europe, par exemple en Belgique où j’habite, regardez ce blog :

http://www.objectifliberte.fr/climat/

Ces gens sont prêts à toutes les manipulations pour essayer de sauver leur secte qui a déja fait beaucoup trop de mal à l’espèce. Si tu n’es pas un troll libertarien, je te conseille de te renseigner un peu.

09/11/2013 19:27 par BQ

@Aodren

Donc si je comprend bien, vu que 97% des climatologues (anglo-saxons pour la plupart) explique le réchauffement climatique par l’activité humaine, alors ceux qui conteste leur méthodologie et leurs résultats sont forcement des vendus aux lobbies pétroliers ou autres.

Non tu fais semblant de ne pas comprendre, légère Nuance : 97% des publications dans le domaine du climat (et 97% des climatologues). C’est autre chose qu’un micro-trottoir. Au fait ton explication sur le Groenland qui ne fond pas, rien à ajouter ? Tu t’en satisfait ?
De qui parles-tu concernant "ceux qui conteste leur méthodologie..." ? Ont-ils publié dans des revues comme le fait la communauté scientifique, des pairs ont-ils pu lire, vérifier, reproduire éventuellement ce qu’ils ont fait, que pensez des 97% on les oublie parce qu’ils sont ultra-majoritaires sur des faits techniques (n’impliquant pas leur avis sur le libéralisme par exemple) ? Cela permet surtout de ne pas consulter les publications des 97% ou leur synthèse (que tu ne liras pas).

Pratique cette vision dans laquelle la vérité scientifique n’es plus établie par la réalité de l’expérience mais par un sondage parmi les experts autorisés par l’autorité (".gouv.fr" ^^).

Tu mens et tu le sais. Tu n’as pas lu le rapport synthétisant les publications des climatologues. Ce n’est que de la réalité de l’expérience mais je ne doute pas que tu as mieux à proposer en matière d’expériences. Ah oui et .gouv c’est pour la traduction en français (je cite quand même la source du rapport en anglais : http://www.climatechange2013.org/report/review-drafts/), c’est cependant visiblement inutile, tu veux absolument croire à tes idées préconçues plutôt que lire des faits techniques établis par des chercheurs (que tu ne liras pas)

(...) les multinationales (...) ont arrêté de financer des études "scientifiques" visant à contester le réchauffement climatique, désormais elles financent des études "scientifiques" visant à démontrer l’origine exclusivement anthropique du réchauffement (sauf celles qui ne touchent pas la manne de kyoto).

Sans rapport et sans preuves. Par contre, des tas dans l’autre sens : multinationales (Exxon, Bayer, BASF, Lafarge, GDF) payant des "scientifiques" pour contester le réchauffement climatique -> Alexis cite à bon escient les travaux de Naomi Oreskes (que tu ne liras pas)...

Merci @ pschittt d’évoquer un truc bizarre comme les volcans dont l’activité représente plus de rejet de gaz à effet de serre que l’activité humaine...

Oui, c’est vrai que c’est un truc bizarre ça les volcans ! Est-ce que les climatologues l’ont pris en compte ? Et le fait que la Terre tourne et n’est pas plate ? Merci vraiment de faire progresser la science. Les émissions de CO2 des volcans sont inférieures à 1% des émissions humaines : Volcans : < 300 MT/an, Capitalisme : 30 000 MT/an. Capitalisme Wins ! (une citation de publications de chercheurs que tu dénigres allégrement : Moerner and Ethiope, 2002 - "it seems realistic to assume 300 Mt/year as lower limit of the global CO2 emission from subaerial volcanoes.”). Au fait t’as déjà vu la courbe d’augmentation de CO2 de Mauna Loa(ouais le volcan en plus !), elle est jolie l’augmentation bien nette avec quelques oscillations bien régulières intra-annuelles, mais c’est bizarre quand même parce qu’on ne voit pas du tout de perturbation créée par les éruptions : El Chichon (1982), le Pinatubo (1991), La Soufrière (1976), Mont Saint-Helens (1980)...ce qui montre rapidement que l’impact est minime.

Mais bon on peut se demander à quoi ça sert d’avancer des faits vu que tu ne liras pas les publications des chercheurs que tu considères vendus aux multinationales. Vu que tu parles de Galilée, à l’époque, pendant qu’on le brûlait, tu te serais demandé pourquoi il n’avait pas réfléchi à ce qu’il disait, sans lire ses écrits...

09/11/2013 20:45 par Aodren

@alexis

http://www.pensee-unique.fr/theses.html

ceci est un début. Mais pour info concernant Galileo ou autres la religion ou la science n’est pas définit par un titre arbitraire mais par une méthode pour parvenir à la vérité. Ainsi le GIEC est une secte religieuse composé de pseudo-scientifiques payés par l’ONU et qui perdront tout financement quand leur supercherie aura été démontée.
Je croyais moins aussi au réchauffement anthropogénique parce qu’on me l’a enseigné à l’école et à la télé mais depuis j’ai fait des études.... la corrélation entre CO2 et T° est infirmée par les 15 dernières années au moins et le GIEC comme les religieux ne sont pas intéressés par la vérité mais par leur opinion, ainsi la corrélation entre T° et activité solaire ou l’influence des oscillations océaniques ne sont même pas envisagé mais exclu a priori.
La raison de leur (votre ?) acharnement dans l’erreur est que nos chers oligarques prévoient la décroissance de la consommation des pauvres conséquence de la crise de surproduction capitaliste et que présenté comme un sacrifice pour sauver la planète, ils pourront compter sur les idiots utiles n’ayant aucune notion de méthodologie scientifique voir même de matérialisme dialectique, et l’apathie de la population comme ils font pour leurs guerres d’agression coloniales en présentant ça de manière droit de l’hommiste pour que des idiots utiles de "gauche" leur servent gratuitement de caution morale et de soutien.
D’ailleurs LGS a eu des soucis je crois avec les inquisiteurs de "gauche" concernant leur position sur les affaires internationales. Les médias capitalistes mentent continuellement mais là selon vous ils disent la vérité ?
Donc si vous n’êtes pas un troll du capitalisme vert, renseignez vous

09/11/2013 23:56 par Alexis

A adroen : Je connais le site que tu mentionnes et c est un gloubi goulba de tout et de n’importe quoi. Peux tu me donner ton adresse mail pour qu’on discute en privé ? Eventuellement donne la au grand soir pour qu’il me la passe. Je suis chercheur, je travaille sur l’environnement, pas directement sur le climat et je ne fais pas partie du méchant GIEC. Tu peux me dire quelles sont tes compétences dans ce domaine ? Qu’as tu lu à part quelques blogs sceptiques ? Je préfererais que le réchauffement climatique anthropique soient une invention du capitalisme. Celui-ci récupère tout c est vrai. Mais pour changer le monde dans le bon sens, on a besoin d’une vision réaliste et scientifique de la situation. Les libertariens accusent sans arrêt les climatologues d etre des pasteques, vert dedans et rouge à l’extérieur. Moi je suis une tomate parfaitement déclarée.

10/11/2013 09:11 par Pschitt

OOhhh , grand BQ , tu m’as l’air d’avoir la mémoire courte .........
...Tu connais l’islande !!??? Tu te souviens de la révolution française ? Et tu sais ce qui a poussés à bout la populace ? Non , c’est pas les rois , c’est pas les seigneurs , c’est la famine qui a résulté de l’irruption volcanique d’un volcan en islande et qui a provoqué une "mini" ére glacière sur la planète et principalement en europe ....
et puis je ne vois pas la "simultanéitude" de tes dates annoncées quant à tes "mini" volcans !
Bon dimanche et sachez que notre avenir ne dépend pour l’instant que d’une "piscine" branlante , bourrée de centaine de tonnes d’uranium et de plutonium , et des piscines comme ça , y’en a pour tout l’monde dissiminées aux qua’t coins d’la planète !

10/11/2013 12:02 par Alexis

A pshhiit : Sur le mythe du déterminisme climatique, tu pourras lire Histoire du Climat, de Pascal Acot, auteur qui a été récemment publié par LGS sur un tout autres sujet.

A Aodren qui suggère que le trou de la couche d’ozone a disparu parce que les médias n’en parlent plus, je conseille de lire les rapports de l’organisation météorologique mondiale sur la question :

http://www.wmo.int/pages/prog/arep/gaw/ozone/

11/11/2013 01:20 par Dominique

Aodren dit une chose intéressante : « c’est que les très très nombreuses autres pollutions découlant de la propriété privé des moyens de production peuvent être cachées bien soigneusement derrière cette fumisterie. »

Je ne partage pas son avis que le réchauffement climatique est une fumisterie, il a différentes causes dont certaines aujourd’hui sont humaines. Si l’on regarde l’histoire de la Terre, il ne fait aucun doute qu’il y a eu une diminution des gaz à effet de serre au cours du temps, ce qui a permit à de nouvelles formes de vie d’apparaître. Il est aussi vrai qu’avec la révolution industrielle et son usage immodéré de l’énergie, cette tendance à la diminution s’est inversée et est devenue une tendance à l’augmentation. Ce qui implique qu’aujourd’hui les facteurs humains sont prépondérants.

Par contre il y a un point sur lequel je suis bien d’accord, et il n’y a qu’à lire les commentaires précédents pour s’apercevoir que cela marche à tous les coups : le réchauffement climatique fonctionne comme l’arbre qui cache la forêt, comme le doigt que l’idiot du village regarde à la place de regarder ce que montre le doigt.

Que l’on considère la part d’origine humaine ou sa part d’origine naturelle, le réchauffement climatique ne sera jamais qu’un effet et en aucun cas une cause. De plus, le réel problème n’est pas le réchauffement climatique mais notre propension schizophrénique à transformer toutes les ressources naturelles que nous touchons en autant de sources de pollution.

Le réchauffement climatique ne tue pas, il réchauffe le climat ce qui, l’atmosphère étant un gaz, augmente le nombre et la puissance des tempêtes. Il fait aussi fondre les glaces, et pas qu’au pôle nord. Toutes les chaînes de montagnes sont touchées, le permafrost dégèle, on le constate très bien en Suisse avec l’augmentation de la fréquence et de l’importance des glissements de terrain en montagne, et ce sont les mêmes problèmes dans l’Himalaya et dans les Andes, etc.

Par contre la pollution tue. Des océans où les micro-polluants s’en prennent à la base de la chaîne alimentaire, le plancton, à nos voisins qui reçoivent sur la tête le pire de nos déchets, l’uranium, quand ils vient à l’idée aux fous qui nous servent de chefs d’aller faire un tour chez eux, la pollution tue. Et comme nous sommes le sommet de la chaîne alimentaire, nous n’avons aucune illusion à nous faire sur notre sort si cela continue : Ce sera comme les punks l’ont très bien dit en 76 : No Future !

Et là, il n’y a pas qu’une série de multi-nationales qui sont prêtes à tout pour cacher la merde au chat, elles le sont toutes. Qu’elles soient contre ou pour, elles utilisent le débat sur le réchauffement climatique pour nous éloigner du vrai débat : leur rôle dans la pollution massive et généralisée introduite par notre mode de vie.

Il ne faut pas non plus être hypocrite. Les multinationales ne sont pas les seules responsables de cette gabegie environnemental qui est en train de tourner au suicide de tout l’écosystème de la planète. Nous sommes tous responsables car nous utilisons tous les produits de ces multinationales. Et comme le dit très bien cet article, la seule force de changement est si nous nous levons tous pour dire stop ! Enfin, l’urgence est telle que discuter d’autre chose que de ce que nous pouvons faire pour que cela change n’est que de la perte de temps futile et coupable.

11/11/2013 09:38 par rouge de honte

Dominique, je pense que votre analyse est parfaitement juste.
Vous pouvez ajouter à ce tableau la perte d’une diversité génétique nécessaire à notre survie quand le pétrole et la chimie auront disparu.
Nous sommes tous des punks...
Mais Lionel a donné plus haut ce qui me semble être la solution de lutte la plus efficace : cesser de nourrir le monstre.
Arriver à faire ceci est plus difficile que de se sortir d’une addiction. Comme pour les alcooliques anonymes, il faudrait les consommateurs anonymes... :-)

11/11/2013 11:29 par BQ

Biensûr le réchauffement climatique n’est qu’un effet du système capitaliste et productiviste. Tout comme la pollution. Tout comme les morts créés par la propriété privée des moyens de productions. Tout cela provient de la même cause.

Mais le réchauffement climatique tue et tuera, Dominique, tout comme la pollution. Ce n’est pas seulement avoir un peu plus chaud aux fesses. C’est également faire monter le niveau des mers, changer les régimes de précipitations, bouleverser la fragile existence d’écosystèmes nourriciers, mettre à rude épreuve les populations avec plus d’événements extrêmes. Les impacts sont nombreux sur la santé, l’agriculture et l’environnement : centaines de millions de migrants (climatiques) supplémentaires, diminution globale des rendements agricoles, extensions des déserts et des sécheresses, intensification des moussons, augmentation de l’activité des feux, migration des moustiques et environnement plus propice à leur développement (Dengue et Malaria), diminution globale du phytoplancton, diminution du stock de ressources halieutiques, réduction des ressources en eau potable, etc.... Tout cela est amplement documenté.

Par ailleurs, le réchauffement va aggraver la situation qui est déjà fortement mise à mal par le système actuel. Dire que tel ou tel événement climatique a provoqué la famine, la révolution, les coups d’état, c’est justement faire le jeu des "idiots utiles" comme aime à appeler les commentaires ci-dessus. C’est pêcher par déterminisme comme le dit Alexis. C’est nier l’existant, les causes amenant à cet état de fait, ce qui a amené les sociétés à ce degré d’indigence qui les fait vulnérables à un coup de vent. Ca arrange énormément le système de dire que c’est telle catastrophe naturelle a tué ou mis des gens à la rue (ex : La sécheresse responsable de la famine en Somalie titrait un journal) alors que ce qu’a fait le système capitaliste c’est justement d’avoir rendu extrêmement fragiles ces sociétés, de les avoir spoliées, exploitées, rendues vulnérables à tout aléa. Le réchauffement n’est qu’une goutte d’eau qui fait et va faire déborder le vase par moment...

On pourrait d’ailleurs s’interroger pourquoi à Cuba les cyclones tropicaux pourtant très intenses font très peu de morts : car justement l’Etat socialiste est présent pour diminuer l’exposition et la vulnérabilité ce que ne fait aucun système capitaliste...Ou s’interroger sur le fait que Cuba est le seul pays à réunir les conditions du développement durable sur la planète...Stopper le capitalisme et l’accumulation, c’est entre autres choses stopper le réchauffement.

12/11/2013 19:24 par Dominique

BQ, dire comme tu le dis « Le réchauffement n’est qu’une goutte d’eau qui fait et va faire déborder le vase par moment » est effectivement plus juste que de dire qu’il ne va tuer personne. Ces effets ne font que se rajouter à d’autres facteurs comme le capitalisme ou toutes les formes de destruction et de pollution de l’environnement pour donner un monde invivable dans tous les sens du terme.

De plus, je suis bien d’accord sur Cuba, l’étude approfondie de ce pays devrait être un sujet d’étude obligatoire. Je viens de faire mes courses. En sortant du magasin, je vois un vieux de la génération de ma mère, entre 70 et 80 ans, donc un génération où à part des alcooliques, il n’y a pas de cas sociaux. Et visiblement, cette personne n’était alcoolique, chichement habillée, mais soignée et encore bien alerte pour son âge. Il se baisse et ramasse un paquet de clope vide et écrasé de nombreuses fois. Il me regarde avec un grand sourire. Son sourire n’avait plus qu’une dent en bas. Voilà l’état de certains vieux dans un pays aussi riche que la Suisse. J’ai vu des cas sociaux et de vieux à Cuba, mais je n’en ait vu aucun qui était édenté. Ceci juste pour dire que tous les problèmes de notre société sont liés et qu’ils peuvent tous être ramenés au capitalisme, lequel ne consiste pas seulement à accumuler les richesses, mais aussi en une exploitation massive par les plus riches de toute la société et de toutes les ressources de la planète.

De plus, le capitalisme n’est pas le fond du problème car ce qui a permis le capitalisme existait déjà avant, et que sans se débarrasser aussi de ce qui a permis le capitalisme, nous ne ferons que remplacer un système injuste d’exploitation généralisée par un autre. Toutes les civilisations qui se sont développées depuis l’antiquité ont toutes présentées les mêmes caractéristiques de base que le capitalisme, à savoir une exploitation de l’autre et de ses ressources basée sur une idéologie raciste d’exclusion. Ce qui fait que les problèmes de notre société sont également des problèmes théologiques pour les croyants et philosophiques pour les non-croyants. Toutes les religions organisée établissent une hiérarchie entre leurs dieux, les hommes et le reste de la création, ainsi qu’une deuxième hiérarchie entre les hommes, certains se retrouvant plus près des dieux que les autres. En version démocratique cela devient, comme le disait si bien Coluche, certains sont plus égaux que les autres, et en version capitalistes c’est certains sont plus riches que les autres.

Quand aux solutions, je ne crois pas à la solution miracle ni à la solution unique. Je ne crois pas non plus que nous avons besoin de tout pour faire un monde, mais bien plutôt que nous avons besoin de tous pour pouvoir appeler cela un monde. Chacun détient une parcelle de la solution, et ce n’est que si tous et chacun développent cette parcelle que nous y arriverons. Pour certains, cela peut être de développer une association de troc, troquer un service contre un autre service ou un bien. Cela se fait déjà à petite échelle et doit être développé et encouragé. Pour un autre cela peut être la lutte politique, et nous avons besoin de cette lutte à tous les niveaux, que ce soit celui d’une association de voisins, de sauvegarde des papillons ou des chauve-souris, ou d’entraide avec un autre pays, ou de squatters, etc, etc. C’est la somme de toutes les actions de tous et de chacun qui changent le monde pour le meilleur ou pour le pire, et plus il y aura de gens qui s’investiront pour le meilleur, plus cela fera un effet boule de neige et entraînant pour ceux qui hésitent ou qui regardent ailleurs.

Faire de la théorie est nécessaire, mais sans pratique, cela ne sert à rien. Et même s’il y en a encore beaucoup trop qui vont voter pour élire des salauds, de plus en plus de gens sont juste dégoutté de la politique politicienne, ce qui implique que le seul moyen de les amener à s’impliquer est par l’exemple de la pratique, par des actions et des réalisations concrètes de résistance au monde actuel et de construction d’un monde meilleur.

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