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COMMUNIQUÉ : Tout est bien qui finit mal

Alors que, pour des raisons d’hygiène, le règlement intérieur des piscines municipales interdit le port du « burkini », un collectif de femmes musulmanes couvertes de la tête aux pieds et soutenues par l’association Alliance citoyenne a investi la piscine Jean-Bron de Grenoble et piqué une tête dans l’eau le 23 juin. Cet acte a déclenché une intense polémique en France, en Arabie saoudite, au Vatican (et à Saint-Tropez) : toujours interdits de petit et de grand bain, les naturistes ont pour leur part revendiqué le droit « de se baigner à poil » et envisagent de porter plainte pour discrimination.

Si comme des dizaines de milliers une poignée de lecteurs vous aviez dévoré Tout est bien qui finit mal, le roman (le plus diiiiiiingue) de l’été, vous sauriez que L’info, « l’hebdomadaire qui paraît toutes les semaines », a depuis longtemps anticipé cette actualité et en a analysé, avec une étonnante pertinence, très largement avant tout le monde (nous insistons), TOUTES les dimensions.

Si (tout à fait par hasard) vous n’aviez pas encore lu ce remarquable ouvrage vous permettant, dans les soirées en ville ou à l’apéro, de briller par votre érudition sur (entre autres !) ce grand thème de société, ou si, l’ayant comme nous adoré, vous ne l’avez pas encore offert à vos amis, il n’est pas trop tard pour le faire. Mais hâtez-vous. « Il n’y en aura pas pour tout le monde », ont déjà averti le magazine 60 millions de consommateurs et le Syndicat des libraires, très alarmés.

L’histoire se déroule à l’époque lointaine où le Premier ministre Manuvalse et son ministre des Finances Manu Micron traumatisent la France à grands coups de « 49-3 ». Marcelin Martin, est écrivain, journaliste (et il fait du vélo). Travailler à L’Info, « l’hebdomadaire qui paraît toutes les semaines », ne lui apporte pas que des satisfactions. Primo, on ne lui publie pas ses articles, pourtant excellents. Secundo, quand l’équipe ne passe pas son temps à s’étriper pour des questions liées au « tout à l’ego », elle se déchire à propos des grands débats du moment. Par exemple : alors que le rédacteur en chef et son adjoint rêvent d’une Saint Barthélémy des laïcs, d’autres vouent aux gémonies la montée en puissance des barbus, de la burqa et de la Shari’a dans les banlieues.

Amoureux de Samia, la Kabyle téléphonique, Marcelin a, en ce qui le concerne, une ou deux idées bien à lui sur la question. Mais il doit également compter avec Débarah, sa régulière, qui commence à lui courir sérieusement sur l’haricot. Si l’on rajoute à ça que les Editions du Pilon ne font aucun effort pour diffuser ses livres, pourtant excellents, on comprendra que Marcelin finit par déprimer sérieux.

Comment sortir de l’anonymat quand on a un tel talent ? Marcelin a peut-être trouvé la solution. Si, lors d’un grand reportage en Colombie, il se faisait enlever par la guérilla des FRAC, il deviendrait aussi célèbre qu’Ingrid Barbancourt, tous les médias s’intéresseraient à lui. Il n’y aurait plus, ensuite, qu’à écrire un best-seller que les foules s’arracheraient…

C’est donc dans ce pays sauvage et exotique qu’on retrouve notre grand reporter. Et même dans une île ténébreuse de la Caraïbe où il va mettre à jour une épouvantable « banana war » jusque-là passée totalement inaperçue. Le scoop du siècle, mes amis…

Ecrit dans un style loufoque, ce roman ne l’est sans doute pas autant qu’il y paraît. Plus proche de San Antonio que du Monde diplomatique, l’auteur, qui connaît bien le monde des médias, croque férocement ceux-ci de l’intérieur et, souvent très « mal pensant », ni Charlie ni Edwy Plenel, cogne joyeusement sur tout le monde, amis et ennemis, décrivant en filigrane une société – la nôtre – qui a perdu tous ses repères et navigue à vue.

A commander (de préférence) chez votre libraire habituel... ou (si malheureusement vous n’en avez pas) par correspondance :

Vous avez reçu ce message parce que, dans le cadre d’une campagne de promotion reposant sur deux principes – « On n’est jamais si bien servi que par soi-même » et « Quand on n’a pas tout essayé, on n’a rien essayé » –, vous êtes considéré comme faisant partie de la fraction de la population française la plus ouverte, curieuse, tolérante, distinguée, cultivée (et pleine d’humour, par-dessus le marché). N’ayez néanmoins aucune inquiétude : dès que, comme pour Houellebecq, les ventes de cet ouvrage auront dépassé 200 000 exemplaires, vous ne serez plus importuné.

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