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Des gredins casqués, armés et baraqués…(ou comment la gauche prépare les élections européennes)

Minuit. Des cris de détresse s’élèvent dans la ruelle sombre. Un enfant, un adolescent, une mémé, un adulte malade se font tabasser par des gredins casqués, armés et remarquablement baraqués.

Dix voisins accourent ensemble, également horrifiés, mais divisés sur les modes d’intervention et de gestion future de la ruelle.

Palabres :

- Le nombre faisant la force, doit-on intervenir ou installer une table pliante au bout de la ruelle pour une concertation préalable.

- Faut-il d’abord reprocher aux agressés de n’avoir pas tenu compte de plusieurs mises en garde à l’encontre des agresseurs ?

- Ne serait-il pas plus judicieux de laisser faire ? (La leçon sera profitable aux victimes).

- Pourquoi ne pas élaborer un système d’autodéfense ?

- Faut-il secourir d’abord et parler de tout cela ensuite ?

- Décider d’en débattre après, n’est-ce pas repousser les discussions aux calendes grecques ?

- Quelques-uns des dix voisins n’ont-ils pas une part de responsabilité dans les circonstances qui ont permis l’agression ?

- Ne va-t-on pas voir un des dix recueillir le bénéfice de l’intervention au détriment des autres ?

- Certains des voisins ne vont-ils pas perdre leur âme à s’unir avec d’autres dont ils désapprouvent des comportements passés et leur vision de l’avenir ?

- A quoi sert-il d’intervenir si la mairie refuse l’installation de réverbères sans lesquels les attaques sont facilitées ?

- A la place du maire, que ferions-nous, demain, dans l’unité ? Accordons-nous sur un programme.

- Peut-on prôner l’installation d’un éclairage public sans discuter de l’électricité nucléaire ?

- En définitive, chacun ne devrait-il pas s’interposer à sa manière, sans les neuf autres ?

La rose et le réséda.

Finalement, les cris redoublant d’intensité jusqu’à glacer les os, les voisins décident de régler ces questions plus tard et de foncer comme un seul homme en déclamant des vers d’Aragon : « Quand les blés sont sous la grêle/Fou qui fait le délicat… ».

Les assaillants ayant été mis en fuite, les dix décident de refaire le coup de « l’unité agissante immédiate pour les cas d’urgence » en s’engageant dans la journée interprofessionnelle de grèves et manifestations du 29 janvier. Ils se retrouvent donc ensemble dans de grandes avenues éclairées car, disent-ils :

« CE N’EST PAS A LA POPULATION DE PAYER LA CRISE.

Les classes populaires sont durement touchées par la crise. L’inquiétude pour l’avenir grandit. La politique du pouvoir est plus que jamais au service des privilégiés. L’heure est à la riposte. Les organisations signataires de cet appel défendent des propositions pour une autre politique, et s’engagent dans le soutien et la participation aux mobilisations… ».

Et ils signent : AlterEkolo (AE), Alternative démocratie Socialisme (ADS), Alternative Libertaire, Association des communistes unitaires (ACU), Coordination nationale des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), Les Alternatifs, Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG).

Et le 29 janvier 2009 fut un succès par son taux de participation et par la gifle donnée ensemble au Pouvoir (« Et là , tu la vois, la grève, pauv’ con ? »).

La population qui n’a pas « à payer la crise », autrement dit tous les habitants de ruelles obscures, voulait que cette coalition, qui ne saurait gommer ses divergences, mais qui a déjà fait reculer les assaillants dans le passé, préfigure celle qui devrait naître à l’occasion des élections européennes de juin 2009, dernière grande consultation électorale avant les prochaines présidentielles, caisse de résonance providentielle des mécontentements, possible tremplin pour d’autres luttes dynamisées par les succès récents.

Le 19 mars, fut encore plus réussi. Un immense espoir d’unité pérenne parcourut la foule. Les dix n’avaient-ils pas proclamé : « Nous sommes parties prenantes de toutes ces résistances et nous nous inscrivons dans les prochaines mobilisations » ?

« Renverser la table ».

Il est donc possible, pensait la population, de les retrouver ensemble pour « renverser la table », pour fesser les joues de la fausse gauche et de la droite, c’est-à -dire pour leur faire connaître que la dérive centriste de l’une, la prosternation atlantiste de l’autre, leur accord tacite pour gérer la cité à tour de rôle (avec des nuances dans la mise en pratique) sont majoritairement désapprouvés.

Le terrain ainsi déblayé, les malandrins qui prennent aux pauvres pour donner aux riches étant désavoués, les éléphants et les dinosaures étant rétrécis à la taille de chiens-chiens à leur mémère (Madame FMI), pourquoi ne pas installer une table pliante au bout de la ruelle pour une discussion indispensable, joyeuse (« Qu’est-ce qu’on leur a mis ! ») et néanmoins sérieuse malgré l’ivresse de la victoire ?

Le 5 février 2009 se tenait à Frontignan, dans l’Hérault, un meeting du « Front de Gauche ». Parmi les intervenants on remarquait : Janie Arneguy (Alternatifs), Boris Chenaud (NPA) Corinne Escaffit (comités antilibéraux pour une alternative au libéralisme CUAL), Jean-Luc Mélenchon (PG), Béatrice Négrier (MRC), Jacques Nikonoff (Mouvement populaire d’éducation politique, M’PEP), Denis Sieffert (Appel de Politis), Francis Wurtz (PCF).

Tout en rapportant les réserves exprimées par l’orateur du NPA, l’Humanité du 7 février 2009 écrit : « La salle de l’Aire à Frontignan s’est même avérée exiguë face à l’afflux de participants. Un bon millier de personnes, selon les organisateurs, dans une ambiance des bons jours. Pour la première fois depuis l’échec d’une candidature unitaire à l’élection présidentielle, militants communistes, du Parti de gauche, du Mouvement républicain et citoyen, des Alternatifs, des membres des comités antilibéraux pour une alternative au libéralisme (CUAL) et tant d’autres se sont retrouvés ensemble dans ce sentiment d’unité qui avait prévalu lors de la campagne référendaire de 2005. Notre moyen, l’unité, l’unité, l’unité ».

Chacun remarquera que dans les deux appels unitaires pour que ça change vraiment, le PS n’était pas convié à apporter sa signature ou à monter à la tribune. Il n’en résulta aucun vide. Le meilleur moyen pour se passer durablement de lui est de réduire l’espace qu’il occupe indûment. Pour cela, il faut créer une coalition crédible à gauche. Sans attendre une osmose complète ni la fusion des partis et des organisations dissemblables. En soutien aux luttes de la Guadeloupe, plusieurs milliers de personnes n’avaient-elles pas manifesté à Paris lundi 16 février, aux côtés des leaders du NPA, de LO, du PCF et du Parti de Gauche qui avaient choisi l’union pour l’occasion ? On serait surpris que ces partis soient tous d’accord sur le statut de l’île, sur sa gestion présente et à venir, sur la nature de ses sources d’énergie, sur les futures alliances électorales locales.

Le premier mai 2009 a été historique. Pour la première fois, les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, UNSA, FSU et Solidaires ont manifesté ensemble dans tout le pays, sans qu’aucun demande aux autres un accord préalable sur des sujets qui les séparent. Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PS, La Gauche Unitaire, Le Parti de Gauche, le MRC, le PCOF, la Fédération, Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU) s’étaient également rassemblés, sans avoir pour autant gommé leurs différences. En ce long week-end, les défilés ont rassemblé moins « que lors des deux mobilisations du début de l’année, mais cinq à dix fois plus qu’un 1er Mai normal » (Le Figaro).

Fou qui songe à ses querelles/Au coeur du commun combat.

Qui ne comprend pas que le meilleur moyen (le seul peut-être) d’arracher le PCF à l’emprise du PS est de créer les conditions pour qu’il puisse se passer de lui sans y perdre ses dizaines de députés et sénateurs, ses milliers d’élus municipaux, départementaux, régionaux sans lesquels la droite agirait commodément et dans le secret ? Dans une ruelle plus obscure que jamais.

Est-ce que quelqu’un a dit, lors de la campagne contre le traité constitutionnel européen (TCE) : « On y va mais à condition d’être d’accord sur la suite » ? Ou : « Réglons d’abord le désaccord du nucléaire » ? Certes pas et le non l’a emporté, coup de tonnerre national et international. Certes, la victoire nous a été ensuite volée, mais avons-nous été unis pour la défendre ?

Quelqu’un, à gauche (le PS étant au centre) approuve-t-il le traité de Lisbonne, le caractère antidémocratique de l’Union européenne, le jeu des partis pro-système, la trahison des caciques qui passent chez Sarkozy après l’avoir combattu ? Non, rien de tout cela. Tous rejettent, pour aujourd’hui et pour demain, la fausse gauche parlementaire. Nous voyons là des raisons déjà suffisantes pour ne pas se disperser, ne pas se la jouer perso, ne pas privilégier sa boutique, ne pas diaboliser à la vue de l’isoloir ceux que l’on trouve fréquentable dans les manifestations.

La cinquième édition du Sommet des Amériques qui s’est déroulée le 18 et le 19 avril à Port of Spain, capitale de Trinité-et-Tobago a réuni 34 pays latino-américains. Il a été marqué par la demande de la levée du blocus contre Cuba. Malgré la grande diversité de ces pays, l’un d’eux a-t-il exigé au préalable que l’île des Caraïbes change de politique ? Non. Seul Obama l’a fait. Comment peut-on se réjouir de ce dépassement des différences, face au président des USA, et professer qu’il serait nocif chez nous, face à Sarkozy ?

S’inspirant de la pensée de Benoît XVI pour qui l’usage du préservatif propage indirectement le sida, des idéologues soutiennent que l’union contre la droite renforce la droite. Or, dans les deux cas, si les solutions rejetées par ces papes-là ne résolvent pas les fléaux susnommés, au moins elles les réduisent sans que chacun y perde sa singularité. La survie est le préalable du sursaut.

Assemblées, les pièces du puzzle gardent leur configuration propre en participant à l’émergence d’un ensemble cohérent et fort.

Intérêt général et intérêt des partis.

Lors du congrès constitutif du NPA, un texte « pour un accord durable avec toutes les forces qui se réclament de l’anticapitalisme » a été voté par 76% des 600 délégués. Il posait en vérité des conditions que le NPA sait bloquantes pour un « Front de Gauche ». Près d’un quart des militants présents n’a pas voté ce texte. A l’issue d’une âpre discussion au sein de la « Commission Europe », une motion favorable au « Front de Gauche », soutenue par des militants dont 13 sont membres de la direction du NPA (qui en compte 192), a recueilli 16% des voix.

La direction du NPA sait que le peuple veut l’unité et la minorité de la direction du NPA souhaite la rendre possible. Christian Piquet, un des dirigeants de la LCR où il a milité pendant 40 ans, a alors quitté le NPA et a créé son propre mouvement « Gauche unitaire » qui a rejoint le Front de Gauche en estimant qu’il est « inenvisageable d’accepter que des intérêts de parti prévalent sur l’intérêt général du peuple de gauche ».

Il faut, pour la clarté, que le NPA dise ce que chacun pressent : « On veut se compter. Seuls. Les autres explications sont prétextes ». Le peuple de gauche en sera désolé, les électeurs accros au PS y resteront (vote utile), mais le NPA y gagnerait l’image d’un parti qui dit la vérité, comme il se doit quand on est un jeune mouvement en rupture avec les anciennes méthodes.

Parfois, les sondages sont des discours électoraux.

Alors que le Front de Gauche n’existait pas encore, un premier sondage commandé à l’Ifop par le PG a crédité une alliance PCF-PG-NPA-Lutte ouvrière de 14,5% des voix (UMP 25,5% et PS 22,5%). S’agissant des forces de gauche, les chiffres des sondages concordent ici avec une aspiration populaire que chacun peut pressentir. On évalue à 30% la part des voix de la vraie gauche dans le non au référendum sur le traité constitutionnel européen. Une alliance unitaire disposait donc de réserves importantes d’électeurs potentiels à gagner, dont une partie chez les électeurs habituels du PS.

Le NPA, très médiatisé (Olivier Besancenot est « un bon client » des télés où il se comporte en invité poli qui ne critique pas la maison) se voyait alors crédité de 10 % d’intentions de votes avant même qu’il ne lance sa campagne. De quoi donner des ailes à un cavalier seul galopant vers le royaume enchanté des 15 %. Ce n’est pas un secret, l’Elysée veut user d’Olivier Besancenot comme François Mitterrand usa de Jean-Marie le Pen. Je compare ici l’instrumentalisation, pas les hommes.

Les sondages nous disent aujourd’hui que le PS risque d’obtenir dans les 23 % des voix. Le NPA est crédité d’un score à un chiffre, devant le Front de Gauche qui obtiendrait 6 % des voix.

On a souvent dit que les sondages, faits par des instituts qui appartiennent pour la plupart à des hommes proches du Pouvoir, sont manipulatoires. Jusqu’au dernier moment, ils participent à la création de l’opinion. En 2007, pour une élection présidentielle que la droite ne pouvait gagner, ils ont imposé la candidate Ségolène Royal. La loi interdit leur publication la veille du vote. Si les derniers pourcentages annoncés sont alors trop éloignés de la réalité connue par les sondeurs, on assiste à des fuites qui donnent sous le manteau des chiffres assez proches de ceux qui sortiront des urnes. Ainsi nous assure-t-on que les sondeurs ne se sont pas « trompés » pendant la campagne électorale, mais que les électeurs ont infléchi leurs choix dans les dernières heures.

Quoi qu’il en soit, pour que le pourcentage additionné de voix que recueilleront en juin 2009 les organisations qui avaient appelé à voter non au TCE, et qui avaient rallié une majorité de Français soit si nettement inférieur à 30 %, et même à 20 %, il faut que l’électorat, naguère mobilisé, vote avec ses pieds, ce qui est une manière d’exprimer un désarroi né de la division.

Les sondages de proximité.

Je regarde autour de moi. Il y a quelques jours, une amie professeur de collège avec qui je parlais peu de politique, en tout cas, prudemment en raison de son engagement au PS s’exclame : « Plus jamais je ne voterai pour eux ! ». A l’issue d’un meeting du Front de Gauche, deux quadragénaires amis, dont l’un était tenté par le NPA et l’autre était indécis ont choisi de voter Front de Gauche. Le lendemain, j’évoque ma présence à ce meeting devant un couple de chercheurs et j’ai la surprise de les entendre souhaiter le succès du Front de Gauche (le mari avait adhéré au PS pour 20 euros en 2006). Dans les cas que je viens de citer, j’ai eu la sagesse de garder pour moi mon « Ah ! Vous y venez enfin ! ». Je leur fais simplement parvenir de temps à autre des documents utiles « Pour qu’à la saison nouvelle/Mûrisse un raisin muscat. »

Qui sème le vent…

Le soir du 7 juin, les électeurs partisans du Front de Gauche ne seront pas les plus déçus. D’autres, qui sont aussi de la France qui souffre, demanderont des comptes à ceux qui ont étouffé dans l’oeuf une dynamique unitaire et brisé une forte aspiration populaire plusieurs fois exprimée sur le pavé à l’intention du Pouvoir et de ceux dont la mission affichée est de l’empêcher d’agir en toute impunité.

Mais il n’est pas interdit de penser que ce peuple qui a dit non au référendum sur l’Europe en dépit du matraquage de mille Saint-Jean Bouche d’Or, réitère le 7 juin dans les urnes l’expression de sa clairvoyance et d’une volonté qu’il s’égosille à clamer dans la rue, celle de l’unité, du rejet du sectarisme hautain et tout-ou-rieniste, d’une Europe faite pour les riches, d’un gouvernement prédateur des libertés et des acquis sociaux.

Vladimir Marciac

COMMENTAIRES  

03/05/2009 20:18 par Anonyme

je ne comprends pas que le PC et le PG ne coupent pas les liens avec le PS ; ou plutot je comprends tres bien pour eux c’est la lutte des places et pas deq classes !!!

03/05/2009 23:33 par José Roset

Pourquoi le PCF et le PG ne rompent-ils pas avec le PS ?

La réponse est dans l’article :

"Qui ne comprend pas que le meilleur moyen (le seul peut-être) d’arracher le PCF à l’emprise du PS est de créer les conditions pour qu’il puisse se passer de lui sans y perdre ses dizaines de députés et sénateurs, ses milliers d’élus municipaux, départementaux, régionaux sans lesquels la droite agirait commodément et dans le secret ? "

Politiquement, il n’est pas condamnable de faire des alliances électorales de second tour pour empêcher la droite de rafler tous les sièges et de gagner toutes les présidentielles. La question posée est : s’allier avec qui ? La réponse est : avec les forces de la vraie gauche si elle le veut. Sinon, avec le PS. Pas le choix.

Le PS aurait pu être relativement marginalisé si toutes les forces de gauche étaient parties unies pour les européennes, créant un événement et suscitant l’enthousiasme. Alors, la possibilité d’alliances A L’INTERIEUR de la gauche serait devenue réalité.

Les européennes passées,le prochaine scrutin est l’élection présidentielle qui verra deux grandes formations s’affronter : UMP, PS.

Qui a voulu qu’il n’en soit pas autrement ?

03/05/2009 23:39 par Touz Zensemble

je ne comprends pas que le PC et le PG ne coupent pas les liens avec le PS ; ou plutot je comprends tres bien pour eux c’est la lutte des places et pas des classes !!!

En proposant à toute la gauche un Front de Gauche, c’est exactement ce qu’ils ont voulu faire : créer une force capable de se passer du PS.

Qui a refusé, laissant au PS l’occasion de conserver la place de premier parti à la gauche de l’UMP ?

04/05/2009 00:09 par Anonyme

Le commentaire précédent, en deux lignes, illustre bien ce que décrit Monsieur MARCIAC :
à l’heure ou le débouché politique des mouvement sociaux est plus que nécessaire, à l’heure où comme en Amérique du sud, nous pouvons nous aussi dire "STOP" à l’idéologie et aux politiques néo libérales, il n’est pas temps de s’accuser d’arrières pensées.

Le Front de Gauche est un outil.
Il est imparfait, jeune, mais il existe.
Il est ouvert à tous pour nous unir contre nos ennemis communs.
Il veut expliquer au peuple l’impasse pour le le plus grand nombre dans laquelle nous entrainent ces politiques.

Alors à l’aune de ce défi, je demande amicalement à l’auteur de ces pensées de quels liens il s’agit. L’unité c’est déjà d’écouter ceux qui ne voient pas les choses comme nous mais qui sont du même bord.
Alors j’anticipe un peu et je leur pose, tout aussi amicalement ces questions :
Le Front de Gauche ne veut pas siéger dans le même groupe parlementaire. N’est ce pas déjà une rupture à consolider ?
Le Front de Gauche doit il refuser de discuter avec les gens du PS ?
Dis autrement, doit on laisser à leur détresse les nombreuses personnes, électeurs,militants et élus locaux qui ne se reconnaissent plus dans les orientations de ces partis moins à gauche ?

L’unité est un long chemin et un long combat. Mais si l’on veut peser il faut savoir s’unir !
Et si ça peut en rassurer, bq de sympathisants du Front de Gauche viennent pour défendre des convictions et non pour aider des parvenus à avoir un bâton de maréchal électoral. Ils seront les premier à s’occuper des cas de ce genre d’arrivistes.

Un sympathisant du Front de Gauche.

04/05/2009 12:18 par Quentin

C’est entendu, Mélenchon/Buffet tirent un bilan globalement positif du ministère Jospin. c’est entendu, Mélenchon/Buffet n’ont jamais vu dans la politique de la gauche plurielle un motif à démission : ni dans les privatisations de services publics (France Télécom…), ni dans la défiscalisations des stocks-option (Strauss-Khan), ni dans la baisse des impôts des plus nantis (Fabius). Et les vilains méchants du NPA, qui ne font pas du bilan de la gauche plurielle un préalable à l’unité, ni même du départ des exécutifs régionaux gauche plurielle, demandent quelques garanties pour la suite. Par exemple un front pour les régionales garantissant l’indépendance vis-à -vis du PS. Indépendance ne voulant pas dire refus systématique de discuter du programme populaire à mettre en oeuvre dans les régions. Et que répond le Front de gauche : "Vous êtes sectaires !" Quel culot que de considérer que les travailleurs et militants doivent sombrer dans l’amnésie sur le bilan de la gauche plurielle, celle qui s’est conclue en farce tragique avec Le Pen au deuxième tour. Eh oui, M. Marciac, nous demandons des comptes sur ce bilan et voulons à tout prix éviter la récidive que de fait vous nous promettez. C’est pourquoi nous ne dissocions pas les Européennes des régionales. Et c’est pourquoi nous estimons que l’unité se forge d’abord dans les luttes, la mobilisation, les convergences... C’est ainsi que se bâtissent les victoires revendicatives, condition nécessaire (même si non suffisante) aux victoires politiques à venir. Eh oui, le LKP ou le Front de gauche, ce n’est pas la même méthode, les mêmes logiques, les mêmes objectifs. Et au fait, une alliance avec le Modem à Perpignan pour les municipales à venir, vous nous rendrez des comptes ?

04/05/2009 16:05 par Vladimir Marciac

A Quentin, dont les aspirations sont probablement proches des miennes, mais avec qui je diverge sur la stratégie.

Vous avez raison, le PCF et le PG (ah non, il n’existait pas) ont commis des erreurs et de fautes dans la passé, contrairement à la LCR dont les dirigeants sont sans tache à l’exception des minoritaires qui vous ont quitté pour rejoindre le Front de Gauche, nostalgiques qu’ils sont (pas vrai ?) de la gauche plurielle et de Jospin.

Opportun aussi de reprocher au Front de Gauche « les stocks-option (Strauss-Khan) et la baisse des impôts des plus nantis (Fabius) ».

Vous estimez « que l’unité se forge d’abord dans les luttes, la mobilisation, les convergences. » Exact, cela a été fait à plusieurs reprises depuis le début de l’année, notamment dans les grandes manifestations. Vous y étiez au côté du Front de Gauche. Et maintenant ? Plus rien ? Sauf si chacun fait son autocritique (excepté la LCR/NPA) et si chacun adopte votre programme ?

Vous demandez « un front pour les régionales garantissant l’indépendance vis-à -vis du PS » mais, auparavant, vous choisissez une division de la vraie gauche qui garantira au PS son rôle prépondérant et qui le rendra incontournable, à moins d’abandonner à l’UMPS toutes les instances décisionnelles, jusqu’à la gestion des petites communes.

Vous affirmez : « Mélenchon/Buffet tirent un bilan globalement positif du ministère Jospin » alors que c’est précisément pour ne plus voir ça que le Front de Gauche a été créé et vous a tendu la main.

Vous dites encore : « C’est pourquoi nous ne dissocions pas les Européennes des régionales ». Vous auriez pu ajouter « et présidentielles », élections que nous aborderons assez désunis, donc assez faibles, pour que le PS apparaisse comme le seul « grand parti de gauche (sic) anti-UMP et que le seul candidat crédible pour remplacer Sarkozy soit hélas un PS. Pas impossible que le NPA appelle à voter pour lui au second tour.

Mais vous ne dites rien de l’exemple que je donnais de l’Amérique latine. Pourtant ! Entre un Lula qui ne distribue pas les terres aux paysans à la mesure de ce qu’il avait promis, un Daniel Ortega dont le programme interdit l’avortement, un Raul Castro qui dirige un pays sans pluralisme politique, un Hugo Chavez qui termine ses discours par « Dieu vous bénisse », une Michelle Bachelet social-démocrate, etc, les ingrédients de la division existent. Or, ils opposent un front uni, face aux USA. S’ils se rangeaient à vos raisonnements, l’impérialisme yankee se frotterait les mains. L’idée de « socialisme du XXIème siécle » qui s’empare des populations de cette région n’aurait jamais vu le jour. Seule subsisterait dans les langes dont elle ne se défait pas depuis le XIXème en Europe la petite Vertu Raide que vous nous proposez et dont le léger défaut est qu’elle empêche le moindre pas en avant vers un autre monde, ce qui prouve que vous avez eu raison d’abandonner le terme de Révolutionnaire dans votre formation politique.

J’ajoute que je ne suis ni du PCF, ni du PG, mais de la patrie de Descartes. Et pas moins révolutionnaire que vous, je crois.

05/05/2009 01:18 par jean pierre

Bonjour , l’article est bien fait mais c’est avec de la grosse ficelle voyante et un grand parti pris pour le front de gauche et tout cela ne me parait pas tres objectif ni tres honnête et trés sérieux et ne parle quie trés peu des responsabilitéés de l’échec de l’unité des divers partis par le non-choix du PC et du PG de continuer l’alliance à d’autres elections prochaine avec le PS et c’est cela le fond du problème et là presque rien !!! jean pierre.

Mon site : http://npatroyesaube.canalblog.com/

05/05/2009 08:24 par P. Deverand

Jean-Pierre trouve que l’article de Marciac est de parti pris. Exact : pour l’union, si je sais lire. Il le répète sur tous les tons et en cela l’article est honnête. C’est même un cri de douleur provoqué par l’amputation d’un membre de la gauche qui court tout seul, sur un pied.

L’article ne fait pas le bilan des erreurs passées ? Ce bilan peut se faire, a été fait, se fera encore. Mais ce n’est pas une bonne idée dans un article qui appelle à l’unité. Les scènes de ménage avant d’aller affronter le patron....

Jean-Pierre regrette que l’article parle peu du "non-choix du PC et du PG de continuer l’alliance à d’autres élections prochaine avec le PS". Il me semble qu’il en parle au contraire.
Il démontre que, sans la création d’une force unie à la gauche du PS, celui-ci restera le passage obligé pour que la vraie gauche ait des élus, c’est-à -dire soit présente dans les lieux où se prennent les décisions anti-sociales, pour les combattre, éventuellement les faire capoter, informer les citoyens de ce qui se trame.

En gros, ce que dit l’article, c’est que le NPA reproche au PCF de ne pas refuser pour toujours et partout des alliances électorales (pas programmatiques) avec le PS, tout en mettant ce même PCF dans l’obligation de s’allier avec le PS, puisque le NPA se dérobe. A supposer que la question de ces alliances futures soit résolue, on sait que le NPA a en poche une autre exigence bloquante : le nucléaire.

Ce qui nous manque aujourd’hui, ce n’est pas le détail de l’inventaire des erreurs passées ou des différence des programmes, c’est l’unité politique dans un premier combat a mi-parcours du mandat de Sarkozy.

Les prétextes (voire les bonnes raisons) pour se disperser peuvent être admirables, le résultat est désastreux. Historiquement c’est une faute.

Je ne suis encarté nulle part. J’ai déjà voté pour la LCR. Mais là ....

05/05/2009 19:02 par quentin

Le parti de gauche n’existait pas sous Jospin dit M. Marciac. C’est vrai, Mélenchon n’a jamais trouvé la moindre raison de rendre son tablier sous GT Jospin et saisir la main (petite) que lui tendait la LCR. LCR qui ne se contentait pas de dénoncer les forfaits de la gauche plurielle (innombrables) mais proposait l’unité pour se mobiliser sur le terrain. Et que dire des militants du PCF, entraînés en journée par les luttes contre les privatisations : EDF/GDF (ah, le sommet de Barcelone !), transport aérien (ah, ce Gayssot !)… et soumis le soir à l’esprit de parti qui leur susurrait que "quand même, la droite ferait pire" . Sommes-nous à l’abri de la récidive comme le suggèrent les afficionados des deux ex-ministres de Jospin ? Rien n’est moins sûr. Les municipalités, les départements, les régions "gauche plurielle" sont-ils des territoires "vaccinés" contre les aides aux entreprises sans contreparties ou les privatisations de services publics territoriaux ? Que nenni ! Et que dit Mélenchon sur son propre blog : "le congrès du NPA nous a reproché, à Marie-Georges et à moi, d’avoir été ministres de Jospin. Comme si c’était une infamie !" Au-delà des mots, comment les fondateurs du Front de gauche ont-ils pu supporter les premières privatisations de services publics tels France Télécom ? Ces privatisations touchant le coeur de la pensée socialiste n’ont-ils pas puissamment contribué à l’hégémonie idéologique de la pensée libérale et de la marchandisation des pratiques sociales ? Dès lors, comment reprocher au NPA d’être demandeur d’un accord sur un programme de rupture avec le capitalisme se traduisant par une démarche politique commune et ancrée dans la rue comme dans les élections. Les municipales à venir de Perpignan, où des composantes du Front de gauche s’allient dès le premier tour avec le PS, la droite catalaniste, demain avec le Modem, démontrent à l’envi que la posture consistant à d’abord garantir sa présence institutionnelle avant toute délimitation programmatique reste la posture de survie du PCF. Le Parti de gauche se réservant lui aussi la capacité de négocier avec le PS pour les régionales sur la base des résultats espérés du Front de gauche aux européennes. Les Caraïbes (pas si loin du Venezuela) ont donné aux partis dits de "gauche" une sacrée leçon. LKP : débats approfondis sur une plate-forme plurielle de revendications partant des besoins sociaux de la population et pas de la "tolérance" supposée des institutions et du patronat. Démocratie dans l’action et la négociation avec une capacité d’intervention renforcée de la "base", et j’en passe.
La gauche politique et syndicale française a fui cet exemple (pas modèle) comme la peste. Le NPA le cite comme une expérience à méditer et à faire fructifier en fonction des paramètres métropolitains. Ce doit être une de nos "petites raideurs" comme le dit avec une arrogance bien "Front de gauche" M. Marciac. Je préfère ma petite raideur aux exécrables reniements et trahisons d’hier et de demain.

05/05/2009 22:06 par Lisa

A Quentin
Communiste, j’ai critiqué avec véhémence la participation au gouvernement de la gauche plurielle ; je me sens donc d’autant plus à l’aise pour vous dire que cet argument que vous ramenez sans cesse commence à être éculé .Les erreurs commises sont-elles indélébiles ?Il faut maintenant préparer l’avenir. Or comme l’explique de façon très claire l’auteur de l’article ,la seule solution était dans un rassemblement de l’extrême gauche qui forte de 14% dans les sondages alors que la campagne n’était pas commencée, pouvait peser après les européennes pour les futures élections ,quant aux rapports avec le Ps.Pourquoi pas des candidats d’extrême gauche en tête au premier tour dans certains endroits ? Avoir des élus parlementaires et locaux me semble fondamental, on ne peut rester dans sa tour d’ivoire et laisser l’UMPS occuper le terrain
En refusant d’entrer dans le front de gauche, en avançant des prétextes, que j’appelle fallacieux,car ils cachent le désir de domination sur l’extrême gauche, le NPA a pris la responsabilité historique d’émietter la vraie gauche et donc de l’affaiblir à jamais. Le paysage politique français dans l’avenir sera définitivement celui du bipartisme à l’américaine ou à celui de nombreux pays européens où l’extrême gauche est entrain de s’éteindre petit à petit( à l’exception du petit espoir que représente Die Linke). Même s’il double son score des présidentielles, que fera le petit facteur avec ses 8% ? Au fait l’appel à la grève générale qu’il a lancé aujourd’hui ,sera -t-il suivi de succès ?Dans ce cas je serais ravie de m’être trompée dans tout ce que je viens d’écrire....

06/05/2009 01:05 par Anonyme

Après avoir tendu la main dans mon post précédent en demandant où sont nos divergences, je me permets de répondre.

Non je ne viens pas du PS. Oui je suis sympathisant du Front de Gauche et je ne suis pas proche du PC.

La reproche du ministre qui n’a pas démissionné, c’est facile à tenir avec le recul.
J’ai vertement critiqué le Ps d’il y a 10 ans pour cet alignement idéologique. Mélenchon en faisait parti. Il a cru pouvoir changer les choses de l’intérieur. Il a au moins le mérite d’avoir essayer.
l’Histoire à tranché, il avait tord , mais il y a 10 ans, personne ne le savait.

Et en cherchant bien on trouve facilement des critiques aussi coté LCR.
Pourquoi la LCR ne s’est jamais contenté que d’avoir des élus européens ?
Si des micro pari de droite arrivent, en campagne notamment à avoir des élus, pourquoi la LCR n’a jamais essayé d’en avoir ?
C’est simple de parler quand on a jamais eu de responsabilités.
C’est simple de parler quand on participe au cirque médiatique sans jamais critiquer frontalement la 5ieme république et ses institutions anti démocratiques.
Mm le candidat du centre a été plus virulent que les candidats de la gauche du ps la dessus(média et institution) en 2007.
En d’autres termes, on peut toujours trouver de quoi se critiquer mutuellement, des raisons de pas vouloir s’entendre.
Mais ce genre de discordes sont sérielles et on sait bien à qui elle profitent.

Mais le Front de gauche et même le PG, c’est pas réductible à des icones.
Autour de moi ce sont des gens déterminés et armés de convictions que je vois. Des gens voulant l’unité. Et nombreux étaient comme moi, très loin de la gauche plurielle. Et pour nous, pas question de revivre cela.

Si l’unité c’est prendre le programme du NPA, de LO ou d’autres et bien c’est pas la vision que j’ai de l’unité.
L’unité c’est poursuivre un but commun, c’est savoir qu’on défend les intérêts des mm classes, en dépit des divergences.
La droite a toujours été championne des divergences. Elle a jamais rompu l’unité.
Alors pourquoi la gauche devrait elle se tirer une balle dans le pied ?

Quentin, tu sais, on est nombreux à pas vouloir appeler au vote PS automatique, à le refuser et nous nous feront entendre.
Ce qu n’exclut pas le fait de s’entendre localement. Une telle approche serait dogmatique et stupide.
Certains élus locaux PS, ruraux notamment, ne sont pas des gens infréquentables. Pourquoi devrait on exclure toute alliance avec eux ?

Mais au delà du ps, ce qui compte c’est ce qu’on poursuit comme but.
Plus je cherche, plus je crois que le NPA et le Front de gauche défendent les intérêts des mm groupes.
Et si nous défendons les mm composantes du peuple, alors l’unité n’est pas un choix mais un devoir.
Quelle serait la dynamique si nous étions ensemble, sur le terrain ? Elle serait redoutable certainement.
Elle serait porteuse d’avenir et mm, elle ferait apparaitre que la gauche n’est pas réductible au PS, ni la vie politique à l’UMPS.
Nous le devons à notre peuple.

La révolution par les urnes, vla la méthode du Front de Gauche.
C’est clair et sans ambigüité.
Et voici , pris sur le site du NPA, un déclaration du PG à ce dernier :
"Hors la question du suffrage universel, tout le reste se discute. Si le NPA dit son accord pour le Front à telle ou telle condition, on regarde. Si le NPA conditionne le Front aux européennes d’un Front permanent, on dit OK, on peut même proposer même un Front permanent sur un programme commun. "

La porte reste ouverte.

06/05/2009 12:22 par Quentin

"Pour l’après-Sarkozy, Olivier Besancenot a un candidat : Nicolas Sarkozy. Et si d’aventure la « gauche molle » sur un axe PS-Modem venait à l’emporter en 2012, ce serait quasiment kif-kif."
OB, agent de la droite propulsé par le Medef en quelque sorte !
Voici comment les partisans du Front de gauche (Picquet/Ecoffier) évoque le NPA dans Libération du 4 mai.
Voilà qui doit enchanter les admirateurs de l’Aragon de "Vive le Guépéou".
Décidément, les idéologues du grand Orient de France manquent d’imagination.
C’est quand même rassurant. La stabilisation d’un courant révolutionnaire insensible aux sirènes des futurs Gauche plurielle et reconnu par la génération combattive des entreprises effraie les caciques.
Vivement les régionales qu’on rigole et pleure à la fois.
Eh oui, militants du Front de gauche, nous serons nombreux à préférer le "petit facteur" gréviste au gros sénateur vivant depuis des lustres des institutions antidémocratiques de la Ve République.

06/05/2009 16:10 par Anonyme

Désolé de rentrer dans une polémique mais si pour vous, citer un article de Libération (ca vous avance à quoi de lire et de participer au PPA de Rotschild ?) c’est une réponse à tous les éléments précédent, alors c’est vraiment le niveau 0 qu’on atteint.

Faut il vous rappeler la malveillance de ce genre d’articles ? En quoi ils engagent les dirigeant du Front de Gauche ?
Et vous réponses sur le fond, évoqués dans plusieurs contributions ?
Encore le spectre des régionales, encore la gauche plurielle.
Et si on parlait du traité de Lisbonne, ici et maintenant !
Alors vous êtes pour ou contre ?
Vous êtes pour ou contre rejoindre un mouvement contre cette europe ?
On vous demande pas de vous "marier" pour la vie, juste s’unir pour cette élection.
Et si la présences de personnes comme Mélenchon, Buffet (alors au PS et PC), du MRC , d’ATTAC, tous coupables d’avoir de près ou de loin d’avoir des liens avec le ps et la gauche plurielle, pq la LCR a t elle participé aux mouvements communs à gauche contre le traité de constitution européen en 2005 ?
Pour beaucoup ces moments là sont synonymes de forts, unitaires.
Bq appellent à en revivre de semblables.
Et vous ?

07/05/2009 10:34 par Quentin

Dans le sud-est, la tête de liste du Front de gauche est Marie-Christine Vergiat. Voici son CV trouvé sur le site Politique.info :

Mme Marie-Christine Vergiat
Née le 23 septembre 1956

Maîtrise de droit public
DEA d’histoire du droit
Secrétaire générale adjointe puis secrétaire générale du Groupe PS à l’Assemblée nationale (1989-1997)
Conseillère technique au cabinet de la ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry (1997-1999)
Chargée de mission auprès du délégué interministériel à l’innovation sociale et l’économie sociale (1999-2001)
Déléguée adjointe de la délégation interministérielle à l’innovation sociale et l’économie sociale au ministère de l’Emploi et de la Solidarité (2001-2004)

On peut remarquer qu’elle n’a pas eu besoin d’interrompre ses activités au coeur de l’Etat lorsque la droite est revenue au pouvoir, ce qui lui a valu des délégations de signatures de la part de Raffarin et Fillon (source : Journal Officiel du 23 novembre 2002).

Je ne suis pas bien sûr que cette sympathique bureaucrate est vécue la gauche plurielle comme nous l’avons vécu, nous militants syndicaux et politiques en entreprise.
Je ne suis pas sûr qu’elle soit "désintoxiquée" de son addiction aux ors de la Ve République ;
je doute qu’elle soit une fervente partisane de l’interdiction des licenciements, de la fin des délégations de service public au privé dans tous les territoires gérés par l’union PS/PdG/PCF.
Je crains que la mobilisation militante pour favoriser la convergence des luttes à EDF/GDF, dans l’automobile… pour construire les conditions d’un mouvement d’ensemble ne soit pas sa tasse de thé.
Je suspecte que la lecture des textes et interventions d’Elie Domota sur la construction du LKP, de sa plate-forme et de sa grève générale ne l’occupe pas jusqu’au petit matin.
Procès d’intention ?
Il aurait suffi que le Front de gauche accepte de construire un front commun y compris aux régionales, sur un programme d’urgence sociale et démocratique à la hauteur de la crise du capital et de ses ravages pour faire tomber mes préventions. Préventions fondées sur l’expérience du passé (la gauche plurielle) et les réalités présentes (la politique concrète des régions de "gauche").
Pour des raisons que nous connaissons tous, le Front de gauche a décliné cette offre politique.
Nous le regrettons mais n’abandonnons pas l’idée de construire une unité politique, ferment et support de l’unité des travailleurs dans nos luttes toujours plus âpres.

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