28 

Enfants de la démocratie : est-ce l’histoire qui se répète ?

Nous sommes des enfants de la démocratie, nous n’avons rien connu d’autre. C’est au travers de nos modes de vie que nous pouvons comprendre les fondements de nos démocraties, en les comparant aux systèmes politiques passé et présent nous voyons que nous basons nos sociétés sur des principes que nous n’avons pas choisis. Le fait de pouvoir voter ne permet pas de sortir de l’autocratie de croyances qui ont déjà conduit à des guerres et des révolutions. Notre bien-être et notre avenir ne reposent pas sur nos démocraties mais sur notre intelligence, notre capacité à imaginer des choses que nous ne connaissons pas et à nous adapter aux évolutions de notre environnement.

Nous sommes en démocratie, nous sommes donc censés pouvoir décider par nous-mêmes de nos lois et de notre avenir. Pourtant, nous n’avons pas choisi notre constitution, ni les principes séculaires inscrits dans notre code civil, les droits de la personne, l’appartenance à une nation, la propriété privée, l’héritage, la famille... Nous n’avons pas non plus choisi les principes pour les faire respecter qui s’appuient principalement sur la répression. Nous ajoutons bien quelques règles de temps en temps, comme le mariage pour tous, mais nous empilons simplement des règles sans jamais remettre en cause les grands principes. Nous faisons comme s’ils nous étaient tombés du ciel et qu’il s’agissait de lois immuables qui devaient fonctionner de tout temps. Pourtant, les crises ne proviennent-elles pas de la capacité de certains privilégiés à accaparer au fil des générations des biens au-delà du pensable, les guerres ne sont-elles pas provoquées par le besoin d’acquérir des biens ou des territoires qui appartiennent à d’autres ? En dehors de la propagande pour promouvoir les droits de l’homme, c’est-à-dire les fondements de nos démocraties, les guerres sont principalement présentes sur des territoires clés pour notre approvisionnement en énergie : pétrole, gaz, uranium...

Dans nos démocraties, notre bien-être est calculé par ordinateur, il est synonyme de croissance économique. Tout est bon pour accroître ainsi notre bonheur, intégrer dans le calcul les drogues illicites, les taux d’intérêt des emprunts, l’énergie consommée pour produire des tomates en hiver ou les transporter sur des milliers de kilomètres... La maison que vous avez achetée il y a 20 ans ne concourt pas à votre bien-être, contrairement à celle que vous allez acheter à crédit plus grande, plus belle... Nous ne savons plus rien faire sans consommer, même lorsque nous allons à la pêche nous continuons à consommer de l’énergie pour notre frigo, pour notre voiture qui va nous mener près de la rivière, pour notre téléphone portable dont nous ne savons plus nous séparer... En rentrant, nous allumerons la télévision, nous chaufferons au micro-ondes le dernier plat préparé à la mode...

Les résultats des calculs de nos modèles économiques nous indiquent que nous sommes heureux, donc notre démocratie semble fonctionner, nos élus peuvent ainsi nous en vanter les bienfaits. Bien sûr, nous sommes satisfaits de pouvoir manger à notre faim, partir en vacances à l’autre bout du monde, nous faire soigner lorsque nous sommes malades et espérer vivre sans travailler lorsque nous serons vieux... mais même pour tout cela, nous surconsommons pour améliorer les résultats de nos modèles, nous mangeons trop et mal, nous ne prenons plus le temps d’apprécier notre environnement immédiat, nous nous gavons inutilement de médicaments...

Ces modèles nous contraignent à un travail subordonné pour pourvoir acquérir tout ce que l’homme peut inventer comme services et produits, ainsi pour éviter de fausser les calculs, tout doit passer par une entreprise multinationale. Au travers de ces modèles, malgré les progrès technologiques, nous n’avons plus le droit de consommer moins pour travailler moins, nous risquerions de détruire le système, de spolier les privilégiés qui nous puniraient du manque à gagner d’une façon ou d’une autre.

Nous avons cherché à déterminer les fondements de nos démocraties, ne devons-nous pas nous poser la question de la justesse des calculs mesurant notre bien-être ? Lorsque nous parlons de nos démocraties, nous ne parlons pas d’un système politique, nous parlons du bien-fondé des croyances qui guident notre vie, des bienfaits d’empiler des biens à l’infini, du travail subordonné, de la surconsommation, du pillage des ressources de la planète... Nous parlons de promouvoir nos croyances dans d’autres pays au travers de guerres ou de menaces économiques.

Qu’en était-il dans le passé, pouvons-nous le savoir ? Sommes-nous heureux, plus heureux qu’il y a quelques siècles ou que dans d’autres pays, par exemple ceux que nos élus appellent des dictatures, qu’ils veulent détruire en finançant des guérillas ou en les inondant de bombes ?

Il est difficile d’imaginer la vie que nous pouvions avoir il y a quelques siècles. La principale différence à laquelle nous pouvons penser est issue des progrès technologiques : l’agriculture qui nous permet de manger à notre faim, la médecine, la construction, l’eau courante, l’énergie, l’électronique... Nous pouvons imaginer qu’il est aisé d’être heureux sans téléphone, sans télévision, sans voiture, mais il est probable que la vie était plus difficile sans une nourriture abondante, sans l’eau courante... Pourtant, nous n’en savons rien, le fait que nous ne sachions pas nous en passer ne signifie pas que les gens de cette époque ne pouvaient pas être heureux. Est-ce qu’à cette époque il était impossible d’entendre des rires, des cris de joies, de voir des sourires, des yeux brillants ? Le bonheur n’est pas quantifiable, comment pourrions-nous savoir si nous sommes plus heureux ? Il est ainsi probable que la vie était, tout au moins nous pourrions le penser, plus difficile qu’aujourd’hui. Mais en réalité, si l’abondance de la nourriture dépendait beaucoup plus des saisons, que nous mourions plus facilement de maladies, ce sont probablement, comme aujourd’hui, les guerres, les crises économiques et les disparités sociales qui pesaient le plus sur le bien-être des gens.

Il y a seulement quelques siècles, les français étaient sujets du roi, la démocratie était alors un système politique depuis longtemps oublié, les français ne savaient même pas ce que le mot signifiait. Nous saurions justifier d’une amélioration de notre bien-être au travers des progrès technologiques, mais quel est le rapport avec notre système politique ? L’échec de la royauté française est probablement lié aux disparités entre quelques privilégiés, ceux qui profitaient du système, et le reste de la population. Ce système politique fut un échec comme le fut en son temps la république Romaine, la démocratie Athénienne ou plus récemment la Russie des tsars puis l’URSS...

Qu’en est-il des autres pays ? Comment se contenter de ce que nous en disent ceux qui sont venus vivre dans nos démocraties parce qu’ils se sont enfuis pour éviter la pauvreté, des guerres qu’ils n’avaient pas choisies ou parce qu’ils se sont fait voler leurs biens ? Ou bien de ce que peuvent en dire les journalistes qui ont la même culture que nous, enfants comme nous de la démocratie, qui ne voient que ce qui peut nous sembler choquant ? Que dirions-nous par exemple si quelques journalistes nous présentaient la France en nous montrant uniquement les clochards, les gens qui ont du mal à se loger ou à se nourrir, les malades, les chômeurs, les révoltes dans les banlieues, la fabrication des armes, les populations massacrées dans les guerres que nous faisons ? En réalité, nous ne pouvons savoir si les gens qui vivent dans ces pays sont plus ou moins heureux que nous. Nous ne pouvons le décider à leur place simplement parce que ne saurions pas, pour caricaturer notre mode de vie, nous passer d’une voiture, d’un téléphone portable ou du dernier plat cuisiné dont on nous fait la publicité à la télévision. Et le fait que nous ne sachions plus nous adapter ne signifie pas que nous sommes plus heureux.

La France est un pays riche, les terres sont fertiles, l’eau abondante, le climat tempéré, les côtes maritimes étendues. C’est depuis des siècles le pays du Gevrey Chambertin, de la poularde de Bresse, des pâtés de faisan... Pouvons-nous comparer la France à des pays desséchés par le soleil ou enneigés 6 mois par an ? Saurions-nous imaginer la vie dans des pays dont nous ne connaissons pas la culture tout aussi riche que la nôtre ? Pouvons-nous comparer des pays en paix à des pays en guerre, des pays frappés par la pauvreté à des pays d’abondance ? Cela parait difficile, pourtant c’est ce que nous faisons lorsque nous parlons de l’Inde, de l’Iran, de la Syrie, de la Corée du nord...

La différence entre notre démocratie et les pays d’aujourd’hui ou d’hier n’est pas liée aux systèmes politiques mais bien aux progrès technologiques, à la géographie, aux capacités à éviter les guerres, les disparités entre la population et les privilégiés, donc les révolutions.

Aujourd’hui, nous pouvons être conscients de notre bonheur de vivre en France ou en Italie ou en Allemagne, mais quel est le rapport avec la démocratie ? Lorsque nos hommes politiques nous parlent de notre chance de vivre en démocratie, eux comme nous, ne savent pas réellement de quoi ils parlent. Nous ne savons pas comparer et nous ne pouvons pas le savoir. La seule chose que nous pourrions comptabiliser c’est le nombre de guerres que nous avons provoquées ou financées, et le nombre de morts qui en a résulté... Alors, sur ce simple calcul, il n’y a pas de quoi être fier.

Ces lois que nous respectons sont séculaires, ce sont les mêmes qui permettaient déjà aux patriciens Romains d’empiler des richesses de génération en génération, à la noblesse française de profiter de propriétés acquises par le droit du sang... La différence est qu’aujourd’hui nous ne connaissons plus nos patriciens, ils se cachent derrière ces mêmes modèles qui calculent notre bien-être. Ceux que nous appelons les milliardaires sont ceux qui possèdent le plus d’actions de sociétés cotées en bourse, ce ne sont pas eux qui empilent des richesses de génération en génération. Croyez-vous par exemple que la personne désignée comme la plus riche du monde est plus riche qu’un émir Saoudien possédant 5 ou 10% des ressources pétrolières mondiales ? Et croyez-vous que cet émir soit plus riche que certaines familles de nos démocraties ?

Nous sommes tous coupables de ce conservatisme car nous manquons d’imagination, nous ne comprenons pas que pour survivre il faut s’adapter. Dans tous, nous avons nos élus qui cherchent à préserver à tout prix les acquis de ceux qui les conseillent. Nous n’avons le droit que d’élire des gens qui ont montré patte blanche dans des partis politiques dont nous ne maîtrisons pas les rouages. Comment se fait-il qu’ils soient amis des plus grandes fortunes et pas des gens du peuple ? Comment se fait-il qu’ils soient influencés par des centres de réflexion financés par des milliardaires ? Croyez-vous que quelqu’un pour qui l’argent est une puissance de 10, qui n’a jamais mangé des pâtes trop cuites, qui n’a jamais bu un verre de blanc dans une guinguette à Joinville le Pont, qui n’a jamais passé quelques heures assis à un café pour regarder passer les gens... sache ce qui peut faire votre bonheur ?

Aujourd’hui, pas plus qu’hier, nous n’avons appris à nous adapter aux changements qui conduisent aux révolutions ou aux guerres, comme par exemple les trop grandes disparités de richesse entre les pays ou entre les communautés d’un pays. Mais en plus, nous ne prenons plus aucun risque, c’est ainsi que nous assurons même notre vie. Peut-être, il y a quelques siècles, nous pouvions admettre de mourir jeunes de maladie, de devoir sauter un repas, aujourd’hui nous n’envisageons même pas une coupure d’électricité de quelques minutes ou 3 cm de neige sur une route... Pourtant, comme certains d’entre vous, je sais que c’était un plaisir ce privilège d’allumer la lampe à pétrole lorsqu’étant enfant il y avait une coupure électrique, ou d’aller jouer dans la neige parce que je ne pouvais aller à l’école pour cause de route verglacée ! Quant à mourir, nous finirons tous par mourir, autant que ce ne soit pas dans une révolution ou une guerre ! Sans prendre de risque pour notre vie, nous pourrions prendre quelques risques pour notre soi-disant bien-être, que nous ne savons pas mesurer, pour tenter d’autres choses inconnues, que nous ne savons pas et que nous ne connaissons pas. Que risquons-nous ?

Dans nos démocraties, c’est-à-dire, dans nos dictatures de croyances où nous n’acceptons aucun changement, nos hommes politiques sont comme nous, ils n’envisagent pas d’autres choses. Ils se préoccupent de leurs problèmes à eux, leur vision s’arrête à la prochaine élection dans l’espoir qu’ils pourront encore profiter un peu du système. Ils se laissent conseiller dans l’espoir que cela sera suffisant pour nous faire croire que tout va bien. Ils nous proposent des réformes « profondes » qui doivent permettre à nos modèles économiques d’améliorer ou de retrouver notre bien-être, mais ils ne proposent aucun changement comme de jeter à la poubelle le modèle économique, d’inventer un système qui évite ou limite les disparités, de nous donner la possibilité de choisir...

Nous votons pour élire nos élus et nous sommes censés ainsi déterminer notre avenir, mais notre avenir est tout tracé, il nous mène à ce que nous avons déjà constaté dans le passé. Tout semble écrit d’avance et nous nous plaignons contre des élus qui semblent trop stupides pour changer la marche des évènements, voire qui les précipitent, mais nos élus sont comme nous des enfants de la démocratie. Sommes-nous incapables de comprendre que Candide est intemporel ? Enfant de la démocratie, je n’ai fait que jeter une bouteille à l’intelligence humaine... Mais, en comprenant de quoi nous parlons [1], nous pourrions peut-être apprendre à gérer notre avenir.

Hervé BOURGOIS

[1] Ouvrage de l’auteur : « De quoi parlons-nous ? »
(http://phylogenese.blogspot.fr/p/list.html)

 http://phylogenese.blogspot.fr/

COMMENTAIRES  

14/09/2014 00:48 par JC

Ben déjà comprendre que nous ne sommes pas en démocratie et que donc il faut mettre des gros guillemets, c’est un bon début. Nous sommes en ploutocratie où nous avons pour unique tache de choisir le visage de leur marionnette. En réalité le suffrage universel a éliminé et cadenassé toute trace de démocratie en nous faisons faire une action complètement contrôlée et inoffensive massivement, très médiatisée et soutenue, pour que les gens se déchargent de leur responsabilité politique sur un "représentant".

Tout l’aspect consommation est certainement dû à cette course au confort et au bien être promis (et apporté) par tout un tas de modernités (mais à quel prix !). Le grand confort est rendu nécessaire pour compenser le grand inconfort de notre vie effrénée avec notre emploi... Pour moi c’est un château de cartes, on chipote sur la carte à retirer mais toutes se tiennent plus ou moins. Si on découvre la démocratie (la vraie) un jour, on pourrait bien décider de travailler beaucoup moins, donc de polluer beaucoup moins, d’avoir plus de temps pour soi, donc moins besoin de consommer...

14/09/2014 06:28 par babelouest

Le bonheur.... Je me souviens du surlendemain du triomphe de Mélenchon au Capitole (je n’étais pas encore reparti) : je m’étais assis à une minuscule terrasse de café rue du Tau, et je me contentais de regarder passer les gens. Il y avait un bonheur palpable dans l’air. Un gamin d’un groupe agglutiné au fast-food en face - il devait avoir une dizaine d’années - avait entrepris de faire le baratin à une étudiante catalane venue déguster une glace à côté avec ses copines. Ah les cascades de rires ! J’étais là, comme un chat lové au soleil, et la vie était formidable, tout simplement.

14/09/2014 10:08 par Beyer Michel

La "Démocratie" qu’est-ce que c’est ? Par exemple le droit de vote qui est considéré comme une liberté fondamentale, chèrement acquise par la classe ouvrière, chèrement acquise par les femmes en 1946, que l’on vante dans les pays à dictature, ce droit de vote est devenu un piège dans nos "démocraties". Il sert à mieux asseoir le capitalisme que ce soit avec la gauche ou la droite. En France, changer de Constitution pourrait apporter un peu d’air, mais tant qu’elle ne sera pas l’émanation du Peuple, le piège se refermera à nouveau.

14/09/2014 10:40 par Clocel

Allez, une petite piqûre de rappel...
http://www.youtube.com/watch?v=T77UyD9EqME

14/09/2014 11:35 par Hervé BOURGOIS

@Clocel

Merci, j’avais perdu ce lien. Mais manifestement, d’élire des souris cela ne marche pas non plus !
Il faut donc trouver une autre idée. Nous avons deux sujets de réflexions : 1/ le système politique 2/ les croyances que nous voulons gérer. Ce sont les croyances qui nous amènent dans le mur pas le système politique. Pour le système politique, il faut trouver un moyen d’éviter le conservatisme et de se protéger du pouvoir. Est-ce qu’une forme de démocratie, le permettrait ? Pour les croyances, il faut vérifier en permanence qu’elles ne génèrent pas trop de sacrifiés. Mais, il faut aussi une conscience politique, sinon ce sont les souris qui votent pour les croyances des chats. Et là, pour la conscience politique ce n’est pas gagné. C’est ce que j’essaye d’amener au travers de cet article.

14/09/2014 12:19 par Altau

33 fois l’auteur tient à nous rappeler, nous rabâcher que nous vivons en "démocratie". Certes, il nous explique que tout cela est un ersatz mais il serait plus éloquent de souligner que ce mot est une duperie, tout comme Badiou le disait récemment dans l’Humanité du mot "gauche".

Et cette propension à mettre sur le même plan "guerre" et "révolution" n’est pas plus à mon goût. Autant il convient de s’opposer de toutes ses forces aux guerres décidées par le Capital, autant on ne saurait s’interdire de provoquer une révolution, fût-elle violente en raison de la réaction de ceux contre qui elle se fait.

Oui, ceux qui veulent se débarrasser du capitalisme n’ont pas à utiliser ces termes balancés autant que faire se peut par tous les trompeurs qui nous dirigent. Alain Badiou a raison : le seul choix à faire c’est entre le capitalisme et le communisme. Tout autre discours ne peut que conduire à des désillusions, étant entendu qu’on parle d’un communisme authentique, celui qui est tenu et conduit par ceux qui n’ont aucune attente d’un enrichissement, de capital quel qu’il soit.

14/09/2014 13:30 par Dwaabala

Remarques.
notre bien-être est calculé par ordinateur, il est synonyme de croissance économique. Sauf erreur, la croissance économique est calculée sur la base du PIB, c’est-à-dire de la valeur ajoutée aux produits, c’est-à-dire encore : du travail exploité. La croissance économique signifie donc d’abord, et avant celle de notre bien-être éventuel, la croissance de l’exploitation du travail. La quantité, ou la qualité, produites sont des effets seconds, agités pour la propagande.
L’informatique n’a pas à être vitupérée en tant que telle, elle serait l’outil du communisme, s’il est mis au service de l’organisation du travail coopératif au sein de la Nation et entre les Nations ; elle est déshumanisée quand elle est mise au service de la recherche du profit.
Ces modèles nous contraignent à un travail subordonné Du fait de son organisation technique, le travail est nécessairement subordonné, quel que soit le modèle, et même ceux qui l’initient et le dirigent sont subordonnés à des contraintes d’ordre pratique.
Ce qui est cuisant, c’est que le travail lui-même est subordonné au profit, c’est-à-dire : exploité.
ils ne proposent aucun changement comme de jeter à la poubelle le modèle économique, d’inventer un système qui évite ou limite les disparités, de nous donner la possibilité de choisir...
Le modèle économique étant non pas de produire du bien-être, mais de la plus-value, ce n’est pas du côté de nos hommes politiques, qu’il faut attendre des solutions, mais du côté des exploités et de leurs théoriciens, et cela depuis plus d’un siècle et demi de luttes et de drames.

15/09/2014 06:22 par Hervé BOURGOIS

@Altau

OK, pourquoi pas :-).

Pour ce qui concerne les révolutions, ce qui me gêne c’est que je ne suis pas convaincu qu’elles soient destinées à autre chose qu’à faire passer les richesses d’un groupe de personne à un autre. Par ailleurs, elles arrivent trop tard, quand cela devient insupportable, et elles changent des croyances par d’autres qui peuvent être pires.

Le communisme n’existe pas plus que la démocratie. Nous avons besoin de définir de ce que c’est et de le tester intelligemment. L’URSS fut un mauvais exemple. Je pense que le mieux est d’éviter la révolution, de chercher ce qui ne marche pas et d’essayer de le changer. Ce n’est pas en soi la propriété privée qui ne marche pas, c’est l’empilement des richesses.

Mais, la discussion est ouverte.

15/09/2014 06:46 par Hervé BOURGOIS

@Dwaabala

La croissance est la variation du PIB et le PIB mesure le niveau de vie et le niveau de vie mesure le bien-être. Quand nous disons, il faut de la croissance, cela sous-entend que nous voulons augmenter notre bien-être. Les modèles économiques permettent donc de calculer notre bien-être. Si vous achetez des produits sous-vides, vous augmentez votre bien-être, ce n’est pas le cas en mangeant les tomates de votre jardin.

Cf. par exemple la définition http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique.

Donc, il est facile de justifier que c’est pour notre bien qu’il faut que les entreprises continuent à faire des profits et que le capital s’empile entre quelques mains !!! A chaque fois que nous consommons, nous contribuons à faire vivre le système.

Je ne parle pas de l’informatique dans cet article.

Le travail est un paramètre des modèles économiques. Le travail n’est pas nécessairement subordonné et avec l’automatisation, il pourrait l’être de moins en moins. Le modèle économique est celui du capitalisme, il calcule bien des profits et sur ce point, les résultats sont peut-être justes, mais sa justification est de calculer le bien-être, et sur ce point rien n’est calculable.

Pour changer, il faut une conscience politique, nous ne l’avons pas, car nous ne comprenons pas de quoi nous parlons...

15/09/2014 07:01 par Hervé BOURGOIS

@Dwaabala

La croissance est la variation du PIB, le PIB mesure le niveau de vie et le niveau de vie mesure le bien-être. Quand nous disons, il faut de la croissance, cela sous-entend plus bien-être. Les modèles économiques permettent donc de calculer notre bien-être. Si vous achetez des produits sous-vides, vous augmentez votre bien-être, ce n’est pas le cas en mangeant les tomates de votre jardin.

Cf. par exemple la définition http://fr.wikipedia.org/wiki/Croissance_%C3%A9conomique.

Donc, il est facile de justifier que c’est pour notre bien qu’il faut que les entreprises continuent à faire des profits et que le capital s’empile entre quelques mains !!! A chaque fois que nous consommons, nous contribuons à faire vivre le système. Comme nous ne savons pas ne pas consommer, c’est nous qui sommes la principale résistance au changement.

Je ne parle pas de l’informatique dans cet article.

Le travail est un paramètre des modèles économiques. Le travail n’est pas forcément subordonné et avec l’automatisation, il pourrait l’être de moins en moins. Le modèle économique est celui du capitalisme, il calcule bien des profits et sur ce point, les résultats sont peut-être juste, mais sa justification est de calculer le bien-être des gens.

Pour changer, il faut une conscience politique, nous ne l’avons pas, car nous ne comprenons pas de quoi nous parlons...

15/09/2014 09:15 par gérard

@ Dwaabala
« notre bien-être est calculé par ordinateur, il est synonyme de croissance économique. »
Vous répondez : « L’informatique n’a pas à être vitupérée en tant que telle, elle serait l’outil du communisme, s’il est mis au service de l’organisation du travail coopératif au sein de la Nation et entre les Nations »
Si je peux me permettre, ce n’est pas faux d’un côté, mais ce n’est pas le propos de l’Auteur et de son article de juger l’outil en tant que tel. Ce n’est pas savoir si utilisé par tel ou tel groupe social qui est en cause, mais du concept de base de calculer le "bien être". Peut-il être défini par ordinateur et est-il indissociable de l’acquisition de biens matériels ?
« nous parlons du bien-fondé des croyances qui guident notre vie, des bienfaits d’empiler des biens à l’infini, du travail subordonné, de la surconsommation, du pillage des ressources de la planète... »(...)« Qu’en était-il dans le passé, pouvons-nous le savoir ? Sommes-nous heureux, plus heureux qu’il y a quelques siècles ou que dans d’autres pays, par exemple ceux que nos élus appellent des dictatures, qu’ils veulent détruire en finançant des guérillas ou en les inondant de bombes ? »
....Et beaucoup d’autres questions qui vont toutes vers une seule et même direction, la décroissance.
C’est un mot extrêmement grossier pour une importante partie de la Gauche qui ne prend pas conscience des dangers... de la "smart-faune" par exemple.
C’est une lutte commune (contre le Système) qu’il faudrait, de ceux qui, sinon d’être des privilégiés du Système en sont du moins de bons consommateurs, mais qui ont pris conscience de sa démence, et des autres, qui malheureusement d’un côté mais compréhensible de l’autre, ne rêvent que d’en faire partie...
Pas du tout évident, mais oserai-je dire la balle est surtout dans le camp de la "Gauche"...

15/09/2014 11:14 par Altau

Pour ce qui concerne les révolutions, ce qui me gêne c’est que je ne suis pas convaincu qu’elles soient destinées à autre chose qu’à faire passer les richesses d’un groupe de personne à un autre. Par ailleurs, elles arrivent trop tard, quand cela devient insupportable, et elles changent des croyances par d’autres qui peuvent être pires.

Mais on n’a pas le choix !! Ceux qui tirent les ficelles, qui déclenchent les guerres, ne vont pas s’incliner sans être contraints par une force formidable ! Faire croire le contraire c’est berner ses auditeurs, non ? Le problème c’est que ceux qui doivent être au cœur de l’action sont abrutis par des médias aux ordres, que ceux qui ont à proposer de véritables buts de libération sont rares, inaudibles et censurés au point que si un soulèvement survenait, il ne serait porté par rien de solide et irait se fracasser contre les forces ô combien structurées de nos adversaires. Et ne parlons pas de l’idéologie de la propriété où chacun pensera plus à préserver son petit pavillon que les intérêts de sa classe et donc de lui-même.

Le communisme n’existe pas plus que la démocratie. Nous avons besoin de définir de ce que c’est et de le tester intelligemment

Certains, bien trop rares, s’y emploient. D’autres, les plus nombreux, nous proposent des pseudo-solutions qui ont toutes échoué. Tant qu’on appellera à voter pour des "réformateurs" aux seconds tours des élections, donc tant qu’on laissera accroire que des élections peuvent changer quelque chose à notre vie, les possédants se frotteront les mains. Cela fait des décennies qu’on traîne dans cette voie sans issue.

L’URSS fut un mauvais exemple. Je pense que le mieux est d’éviter la révolution

Messieurs Lagardère, Dassault, Arnaud, Bolloré peuvent alors dormir tranquilles.

15/09/2014 18:01 par Hervé BOURGOIS

@Dwaabala

Mon commentaire n’est pas passé peut-être à cause du lien vers Wikipedia.

Le PIB c’est la somme des niveaux de vie, le niveau de vie mesure le bien-être, c’est-à-dire la capacité à consommer. Les profits ne sont qu’une partie du PIB. Donc, selon les modèles économiques, il faut consommer pour être heureux (j’extrapole un peu). En soi, ce n’est pas complétement idiot, si tu ne peux pas t’acheter à manger, ton bien-être est proche de zéro. Mais, lorsque l’on cherche la croissance, c’est à dire l’augmentation du PIB avec une population qui stagne, cela signifie que le bien-être c’est de consommer chaque année un peu plus...

Ou cela devient absurde, c’est que des plats sous-vide (qui coûtent plus chers) augmentent la croissance alors que ce n’est pas le cas des tomates de ton jardin. De même, le niveau de vie c’est la capacité à consommer, cela ne tient pas compte du patrimoine... Et enfin, bien-sûr, le niveau de vie n’est pas équitablement répartie, c’est un autre sujet.

Je ne parle donc pas d’informatique.

Le travail est un paramètre des modèles économiques. Le travail n’est pas forcément subordonné et avec l’automatisation, il pourrait l’être de moins en moins.

Pour changer, il faut une conscience politique, nous ne l’avons pas, car nous ne comprenons pas de quoi nous parlons...

15/09/2014 18:58 par Dwaabala

@ Hervé BOURGOIS
Je respecte la réflexion de votre article, mais dans mes remarques je me suis fié, au sujet du PIB, à ce que j’ai entendu chez un économiste. Voici l’exemple : un croissant revient au boulanger 50 cent, il me le vend 1,5O €. Ce qui entrera dans le calcul du PIB, c’est l’euro de différence, et tout à l’avenant. Cette énorme comptabilité à l’échelle du pays ne peut évidemment être tenue qu’au moyen des ordinateurs du ministère de l’économie.

16/09/2014 07:46 par Hervé BOURGOIS

@Dwaabala

OK, nous ne parlons pas de la même chose. La justification des modèles économiques est que l’accroissement des niveaux de vie, donc du PIB, permet d’augmenter notre bien-être. Ce que peut mesurer un modèle, ce sont des chiffres et les économistes travaillent sur des chiffres, ce que vous dites est sans doute juste. Mais, un modèle est déconnecté de la réalité car le bien-être, le bonheur, l’égalité, la fraternité, la liberté.... cela ne se mesure pas. Que ce soit dans un pays communiste, dans un royaume, dans une démocratie, le résultat est le même, cela ne se mesure pas...
L’important n’est pas tant le système dans lequel on vit mais de comprendre les fondements de nos sociétés et de les changer s’ils ne fonctionnent pas. Or, si nous ne comprenons même pas qu’en achetant un i-phone ou un plat surgelé ou des oranges sud-africaines, si nous ne savons pas ou plus nous en passer, non seulement nous ne faisons pas notre bonheur mais en plus nous nous ancrons dans des croyances qui ne fonctionnent pas, et cela sera la même chose dans n’importe quel système... Or, ce n’est pas les autres (les privilégiés, les hommes politiques...) qui nous forcent, nous le faisons naturellement...
Il en sera de même que nous soyons dans un royaume, une démocratie, un système capitaliste ou un système communiste. Ce qui ne fonctionne pas dans nos croyances, c’est que nous associons effectivement la consommation à notre bien-être comme le disent les modèles économiques, que nous mélangeons croyances et règles, le problème n’est pas tant la propriété privée, mais l’empilement des propriétés privées... Que nous mélangeons croyances et système politique, l’important n’est pas de changer de système politique mais de se protéger du pouvoir et pour cela il faut inventer un nouveau système, sans doute démocratique...
D’après @Gérard je prône la décroissance, ce n’est pas tout à fait cela. C’est plutôt l’élimination du modèle qui mesure croissance ou décroissance et qui ne sert à rien, pour nous êtres-humains. Évidemment, il a raison, à l’arrivée, si nous continuions à faire des mesures, le résultat serait de la décroissance...

16/09/2014 12:08 par eric

bonjour,
Mr Bourgeois, votre article décrit bien la symptomatique de notre temps,mais bien entendu il est totalement subjectif.
Vous le savez bien que la réalité "perceptible" est différentiée selon les individus,certes chacun conçoit que la manière dont fonctionne le monde n’est pas à notre avantage.
Ainsi la relation que les gens ont avec la réalité que vous décrivez,s’adapte en quelque sorte par des démarches très court-termiste,c’est à dire qu’une simple consommation pour les enfants par exemple,permet de sentir un petit moment de bonheur et pire de se sentir exister en sachant qu’il y a peut être dans plus grande détresse que soi ; il choisissent le "déni", ne pas voir,ne pas vouloir comprendre,ne pas accepter une alternative...
Ce que je remarque dans cet article est que vous avez très bien compris l’aliénation économique que le capitalisme nous apportent,cependant vous pensez que ce système peut être réduit de l’intérieur,vous risquez de beaucoup y laisser de l’énergie.
Remarquez une chose:l’on parle de déflation...ça leur fait peur (au capitalistes) car une fonction presque naturelle s’opère,imperceptiblement l’usager change sa manière de consommer,du fait même de la perception sensible de la réalité,chose que même les plus grand théoricien ne maîtrise pas,les choses inutiles et autres gadgets sont de plus en plus laissés,revenant à des choses plus alimentaire.
La décroissance de fait existe sans mot d’ordre,parce qu’il n’y a pas de science économique,ceci est un leurre parce qu’aucun prévisionniste n’est à même d’appréhender la compréhension de forces sociale s’affrontant dans un système donné.

Il faut sans doute revenir à certains fondamentaux et il faut admettre que des personnes n’ont que la force de leurs bras pour vivre tandis que d’autres possèdent,par héritage,donnation,cooptation,les moyens de production de ce pays ;les moyens de production incluant bien entendu aussi les moyens d’information,de redistribution(l’état)et politique.
L’ascension sociale est un mirage car elle permet de diviser, de faire fonctionner tout ça par la méritocratie où les gogos de tout niveau social s’engouffrent pensant ainsi avoir gagnés le droit au bonheur mais tels des insectes, s’approchant d’un peu trop près de la lueur d’une lampe,se retrouvent carbonisés sur l’autel de la croissance.
A ce moment un semblant de lucidité commence à se faire jour ; prenons l’exemple de Kerviel:si dans le cadre de son boulot,il n’y aurais eu aucun incidents,que croyez vous ? il y serai encore dans sa propre réalité,sa propre perception du monde et soudain cette réalité que je définis comme "sensible" se rappelle à lui,c’est à dire que le fonctionnement du capitalisme capte sa propre réalité,il induit (le capitalisme) une réalité tout autre qui n’est pas la vie ; ainsi Kerviel constate que les hommes peuvent être solidaires sans un but spécialement lucratif,constate enfin l’indigence du capitalisme.

Il faut donc un rapport fort,peu importe que untel consomme ceci ou cela,il faut mettre fin au court terme,dessiner des perspectives d’avenir,il y aura toujours des suiveurs,des pertubateurs mais une ligne de force peut se construire et une idée force : nous pouvons sortir du productivisme par une bifurcation ecologique nous permettant de créer de l’activité.
Nous devons donc pour cela changer les institutions et nous le pouvons car si pour une raison ou une autre des déclenchements d’insurrection arrivais maintenant,nous ne serions pas en mesure de proposer un relai adéquate afin de "canaliser" les revendications, il faut donc, après avoir compris le fonctionnement du capitalisme, parvenir à la mise en place d’une constituante définissant un mode de fonctionnement en adéquation avec les défis de notre temps que nous allons rencontrer.
Par conséquent,il est temps de faire des propositions,d’apporter des éléments qui permettent de "fignoler" des actes inscrits dans la constitution.
Finis on en avec les constats d’échecs,certes je comprend un certain "egocentrisme" en disant : "hein...vous avez vu...j’ai tout compris...alors...alors vous avez quoi à répondre à ça ?" ben la plupart du temps pas grand chose du fait bien souvent de l’absence d’ouverture vers une réflexion plus ouverte.

J’aimerai pouvoir lire des projections argumentées qui déboucheraient vers des propositions plus concrètes.

16/09/2014 15:06 par gérard

@ Hervé BOURGOIS
J’ai beaucoup aimé votre article.
De la relativité du bonheur et du taux d’accroissement du PIB...
Effectivement on ne parle pas du tout, mais pas du tout, tous de la même chose.
Quant à la décroissance moi je l’appellerai plutôt la croissance intelligente, enfin, quelque chose de ce style...
L’an 01, pour ainsi dire, on arrête tout, on fait le tri dans ce qui nous est vraiment utile, et on repart...
De toute façon le tarissement des ressources de la planète et la Pollution nous forceront un jour ou l’autre à prendre des décisions, si entre temps le nucléaire n’a pas mis tout le monde d’accord...
Et plus on attend, plus le réveil risquera d’être extrêmement brutal...

16/09/2014 22:58 par Hervé BOURGOIS

@Eric et @Gérard

Cela m’a fait très plaisir de lire vos commentaires, je me sens un peu moins seul :-).

En réalité, j’ai décidé d’écrire une série d’articles pour promouvoir un livre et pour l’instant c’est le seul article que je considère "intelligent", c’est naturellement celui qui a eu le moins de succès :-(. Je remercie en plus de vous deux, LGS qui a mis cet article en première ligne. J’en prépare deux autres du même style, l’un plus philosophique et l’autre sur la théorie du complot.

Il est difficile de résumer mon livre au travers d’un article mais je vais quand même essayer d’éclaircir un peu ce que je veux dire. Je dis éclaircir, car globalement je suis d’accord avec vous mais je pense que nous prenons (tous) le problème selon un angle qui est déformé par notre incapacité à sortir de notre mode de pensée (ce que Eric appelle la réalité de chacun).

Tout d’abord, cet article n’est pas subjectif (enfin pas totalement). Ce qu’il sous-entend, c’est que nous véhiculons des croyances depuis des siècles et que nous bâtissons nos systèmes politiques sur ces croyances sans jamais en changer. A nos croyances nous associons des lois et des règles et c’est en lisant ces lois et ces règles que nous constatons que nous faisons du sur-place. Nous ne pouvons pas bâtir une société sur autre chose que des croyances, mais nous pouvons les choisir. A ces croyances, peuvent correspondre ce que vous appelez des projections ou ce que j’appellerais une stratégie.

Pour moi, il est donc important de dissocier les croyances et le système politique.

Le problème du système politique est double : le premier c’est qu’il n’est pas destiné à gérer des croyances (c’est la raison pour laquelle nous n’en changeons jamais et que nous allons dans le mur à chaque fois toujours pour les mêmes raisons), le deuxième est que si nous devons avoir des gens pour gérer nos croyances nous devons nous protéger d’eux car nous leurs donnons du pouvoir et ils peuvent en abuser. C’est à mon sens le rôle d’une constitution. Je n’ai pas de solution, je n’y ai pas encore réfléchi disons que nous devons nous protéger des forces extérieures (par exemple, les USA), de ceux qui ont le pouvoir (mais c’est facile, il faut définir les règles pour récuser les élus) et d’une prise de pouvoir par un tiers, ce qui est plus délicat. Pour gérer les croyances, nous avons les instances, mais nous gérons mal ceux qui ne les respectent pas, nous ne savons pas les remettre en cause et nous empilons les règles ce qui est inefficace.

Le deuxième problème ce sont les croyances, celle qui semble-t-il pose le plus de problème est que la propriété privée est un droit fondamental. C’est la base du capitalisme et du libéralisme. En soi, je ne pense pas que la propriété privée soit une croyance néfaste pour la majorité. Ce qui provoque les crises c’est que nous autorisons l’empilement des propriétés privées à l’infini, ce qui amène des disparités insupportables au bout d’un certain temps. Il faut à mon avis limiter les possessions d’une façon raisonnable. Une idée serait de limiter les possessions a, par exemple, une entreprise de 1000 personnes, de permettre de donner le surplus à qui l’on veut et de ne pas abolir l’héritage (et de supprimer les taxes sur l’héritage, sauf la règle précédente). Cela éviterait l’accumulation de capital au fil des générations tout en permettant aux gens qui veulent être riches de le devenir, nous restons dans un cadre humain. Ce changement n’est pas anodin, car les privilégiés de cette croyance qui ont un pouvoir de nuisance conséquent, ont une perception du monde (pour utiliser vos termes) qui ne leur permet pas de comprendre qu’ils n’y perdent pas grand chose... Par ailleurs, nous ne savons pas bien qui sont les privilégiés car ils se cachent derrière des multinationales et des banques. Nous avons un second soucis ce sont les banques qui vont naturellement s’effondrer et permettre un "reset" pour tous sauf les privilégiés. Nous sommes quelque peu piégés et le piège va bientôt se refermer sur nous.

Pour ce qui concerne la croissance, j’ai juste voulu montrer que nous vivions dans la croyance que c’est bien et qu’elle nous mène également dans le mur pour d’autres raisons. Mais elle est lié au capitalisme, donc en limitant la puissance de l’argent, nous limitons le croissance, ce qui est une première réponse.
Nous ne pouvons dissocier nos croyances de nos comportements - c’est que vous appelez la réalité de chacun, mais sur ce point 99% des gens ont cette même réalité - et vous avez raison, la clé est la décroissance ou une certaine forme d’écologie - qui consiste à définir d’autres modes de vie -. L’intérêt de la décroissance est que si elle consiste à ne plus mettre au cœur de la société le travail - si nous consommons moins, théoriquement dans un monde non capitaliste, nous pourrions travailler moins pour le capital -, nous pourrions prendre le temps de vivre et découvrir des moyens de consommer moins - prendre son vélo, faire son jardin -...

Malgré ces idées, je n’ai pas vraiment de solutions concrètes car à la base je pense qu’il faudrait que la majorité adhère aux croyances - je suis pour une vraie démocratie où les lois passent quand elles ont 80% d’adhésion pour faciliter la gestion des croyances et limiter la répression -. Pour cela, il faut une conscience politique, c’est-à-dire de ces croyances et là, je pense que je rêve totalement.
Donc, en dehors du rêve d’un monde où tout le monde lirait mon livre (et les suivants) et prendrait la peine de réfléchir à sa vie, je n’ai malheureusement pas de solution. Je crois plutôt que nous allons vers une catastrophe et si ce n’est pas la dernière, nous repartirons encore une fois sur les mêmes croyances avec un nouveau système politique.

17/09/2014 01:46 par Dwaabala

En conclusion, notre seul bien-être avant la catastrophe, est de nous dire que ce n’est sans doute pas nous, enfants de la démocratie qui repartirons encore une fois sur les mêmes croyances, mais d’autres.

17/09/2014 15:41 par JOHN

Des solutions je ne sais pas mais des pistes concrètes sont déjà nombreuses. Perso :
Je travaille à résister et faire résister au conditionnement d’un système technologique pervers (lire J.Ellul) et de ses principaux sbires intéressé que sont les riches. Comment ?
Lectures d’auteurs et d’articles éclairants (tel le G.S ;), petit blog comme bouteille à la mer (de ?) du net, pour passer les pilules de désintoxe, simplicité volontaire par une consommation réduite au stric nécessaire vitale (factures réglés, assiettes remplies et livres) recherche d’autonomie (petit potager que j’aimerais agrandir), réduction du temps de travail mortifère pour vivre vraiment. Du temps libre pour s’occuper des siens, s’investir en tant que citoyen politique (ce que je fais en ce momment) développé ma créativité (musique) etc...
Disparaître au maximum du radar économique. Je connais même un ami qui va faire installer une éolienne chez lui pour arrêter son abonnement à EDF ainsi que faire un puits être autonome en eau. Et je vous laisse imaginer son potager !
En attendant soit un effondrement de notre système "démoniocratique" soit un réveil général (utopique ?) je pense que de plus en plus de citoyens commencent à se prendre en main et ça c’est pas bon pour les banksters... Un seul mot d’ordre : faites passer l’info pour le début du travail : décoloniser les imaginaires ( serge Latouche).
Pas de chômage pour nous !
Résister c’est exister :
http://jcjeveritas.canalblog.com/archives/2014/09/15/30589917.htmlhttp://jcjeveritas.canalblog.com/ar...

17/09/2014 17:46 par eric

Bonjour,
@ Mauris
Pas de conclusion hâtive s’il vous plaît.
@ Hervé
Tout d’abord permettez moi de vous féliciter pour l’écriture de votre livre qui doit être une chose ardue,et de vous préciser que j’en serai certainement incapable.
Mais,pardon Hervé,je m’inscrit en faux concernant la dénomination "croyance".
Refaisons vite fait un petit parcours historique,lorsque a émergé ce que l’on a appelé le siècle des lumières,quand pour sortir de l’obscurantisme de la religion, nous traçant la voie dans une vérité avéré,nous indiquant qu’il n’y avait pas d’autres alternatives(très actuel n’est-ce-pas ?)des hommes,grâce au progrès scientifique,ont déterminé un nouveau rapport au monde,l’exemple le plus marquant étant les écrits de JJ Rousseau.
De ce fait nous en sommes sorti-es de ces croyances justement et de plus nous a permis d’identifier comme rapport politique l’église totalement partie prenante du pouvoir.
Sans vouloir faire de métaphysique(je maitrise pas trop)les connaissances ont permis d’affirmer la présence de l’univers comme étant des forces s’attirant et se repoussant à la fois,c’est à dire d’un équilibre universel permettant la vie par conséquent les croyances de l’humain deviennent beaucoup plus intimes,c’est dans son "moi" qu’il engage ses actes et ses paroles.
Cette étape de l’émergence de l’obscurantisme est d’une importance primordiale,elle a tout bouleversée,notre rapport à la conscience de ce que nous sommes,la découverte des rapports sociaux et l’imagination d’une alternative.
En passant la métaphysique est le support principal de la thèse de Jaurès,d’autres comme Marx s’oriente plus vers le matérialisme ainsi diverses thèses ont vu le jour,l’utopisme,l’anarchisme...etc...
Ce n’est donc pas des "croyances" mais des démonstrations argumentées qui apporte une ou plusieurs réflexions sur le monde qui nous entoure,pour le peu que l’on veuille s’y intéresser,ainsi ce ne sont pas des vérités avérées,elles sont totalement amendables ou critiquables.

Donc je parlerai plus de convictions,quelqu’un peut être convaincu,d’autre dans la négation totale et ces deux personnes peuvent se trouver exactement dans le même environnement,exactement dans le même temps et pourtant leurs divergences ne se basent pas sur des problèmes de croyances mais sur la compréhension de ce qui est juste ou pas,la synthèse des valeurs qu’ils ont acquis,leurs positionnements dans la réalité qu’ils conçoivent à ce moment donné.
Je suis convaincu qu’une autre alternative est possible,arguments contre arguments ; ainsi lors d’une discussion qui tourne autour du coût de travail,avec mes convictions,je demande que l’on me démontre le fait qu’un ouvrier n’apporte pas de valeur ajoutée,que l’on me démontre qu’il serai une "charge".
Beaucoup de courants de pensée agissent,beaucoup d’idées émergent car le peuple a un cerveau et l’on ne peut me dire que les choses seraient inéluctables,je ne nie pas l’ampleur de la tache mais parfois les gens ont besoin d’être un peu secoué et pour ceux qui ont la capacité à restituer la réalité historique,il est presque un devoir de convaincre,d’apporter le savoir et la connaissance à ceux qu’il l’on abandonné.

L’optimisme et le pessimisme c’est à dire "tout va bien" et "c’est la cata" sont synonyme de immobilisme et lorsque l’on constate la prédation décomplexée du capitalisme,l’on se doit de réagir.

17/09/2014 20:20 par Dwaabala

La conclusion, qui n’est guère la mienne, n’a rien de hâtif.
En ce qui concerne l’auteur, voici ce que je pense.
Il a ce que certains ont la chance de posséder dans d’autres domaines : la voix, la poésie, l’esprit mathématique, l’esprit physique, la politique, etc ; de manière spontanée. Ce qu’on appelle le naturel. Et cela en philosophie. On dirait du Heiddeger, le caractère abscons mis à part. Et c’est sans doute pour cette raison que LGS l’a sélectionné.
À mon avis, mais je me trompe peut-être si cela fait déjà partie de son bagage, il gagnerait cependant à prendre connaissance des classiques de la philosophie afin de se mettre au courant de ce que d’autres ont déjà pensé avant lui. Pour m’en tenir aux modernes : Thomas More, Hobbes, Locke, Rousseau, Saint-Simon, Fourier, Comte.
Cela lui permettrait de se tenir sur des rails, et ne stériliserait pas sa pensée.

17/09/2014 21:10 par Hervé BOURGOIS

@eric

Je voulais arrêter là les commentaires, mais... disons que c’est une discussion intéressante. Et je suis au cœur du sujet de mon livre... La croyance ce n’est pas uniquement croire en Dieu, cela peut être aussi de croire aux extra-terrestres ou de croire que la terre est plate... Est-ce que vous savez si des extra-terrestres existent ? Non, donc c’est une croyance, pourtant ils existent peut-être. Est-ce que vous savez si la terre est ronde, oui, ce n’est pas une croyance. Pourtant, nous crûmes qu’elle était plate parce que que nous ne pouvions pas le vérifier, comme pour les extra-terrestres... A cette époque, si nous avions décidé de faire le tour de la terre, parce que nous pensions qu’elle était ronde, nous prenions des risques car nous n’en savions rien, juste des suppositions, des calculs sur un bout de papier...

Tout ce qui concerne l’être-humain repose sur des croyances. Nous pourrions croire que non parce que nous construisons des outils sophistiqués et fiables, mais nous ne sommes pas des outils. Nous ne savons pas prédire notre avenir, nous n’avons jamais testé un système politique qui ne s’est pas effondré, n’a pas provoqué des guerres ou des révolutions. Cela pour ceux que nous avons testé, alors ceux sur le papier... Pourtant, tous les systèmes semblent s’effondrer pour les mêmes raisons, l’empilement de richesses par une poignée de gens... Nous rebattons les cartes et nous repartons. La croyance que la propriété privée est fondamental, ce n’est pas une croyance, comment le démontrer ? La croissance économique nous rend plus heureux, comment le démontrer ? La médecine augmente la durée de vie moyenne, comment le démontrer ? Si nous détruisons les récoltes 3 ans de suite, la moyenne va sérieusement baisser et la médecine n’y sera pour rien...

Peut-être le terme croyance vous choque, peut-être je pourrais dire incertitude ? Mais, cela ne change rien au film. Nous devons apprendre à vivre avec l’incertitude et nous avons oublié comment faire. La religion nous a appris des choses que nous avons oublié, par exemple, que l’être-humain est orgueilleux... Nous détruisons nos sociétés par simple orgueil, celui de croire que nous savons, que nous sommes suffisamment intelligents pour tout prévoir... Là comme dit @Dwaabala, je ne dis pas qui est nous. Car je pourrais parler de paresse intellectuel, celle des individus lambda, comme M. Hollande ou n’importe qui, qui croient sans vérifier ce que racontent les économistes ou les scientifiques... Pourtant, ces gens ne parlent jamais de nous, être-humain, mais de leurs outils ou de leurs propres croyances !

Prenons vos arguments sur le coût du travail... Bien sûr que l’ouvrier est une charge puisqu’il coûte quelque chose à son employeur et que moins il coûte plus son employeur peut faire de bénéfice ou vendre à bas prix. Mais, c’est une charge dans la croyance actuelle que nous devons faire de la croissance et donc vendre à tout prix des choses qui sont ou seraient trop chères pour que les gens les achètent... jamais nous nous demandons si ce n’est pas le modèle qui est erroné. Marx a fait une grave erreur dans son raisonnement, il l’a bâtit sur le fait que l’industrie nécessitait de la main d’œuvre. Il a donc placé le travail au centre de son raisonnement et il n’a donc fait qu’alimenter les autres modèles économiques. Et si nous changions de croyance, si nous cherchions plutôt à ne pas travailler plutôt qu’a travailler plus et pour moins cher ? A partir de quelle époque oubliée avons nous décidé que l’homme était fait pour travailler ? Le XVème siécle ? Avant nous faisions travailler des esclaves et nous gardions pour nous les travaux nobles, l’ingénierie, la guerre (bon, on a le droit de changer cela aussi), la philosophie, la science... Aujourd’hui, les 3/4 de nos besoins sont produits par des robots et nous nous inventons des travaux subordonnés pour faire ce que nous faisions avant gratuitement, comme s’occuper de nos parents âgés par exemple... Ce n’est absurde ? Si, mais c’est pourtant cela que nous appelons la croissance économique, qui doit créer des emplois subordonnés et permettre de continuer à certains d’empiler des richesses...

Ce ne sont pas des croyances, tout cela ? Tant que nous n’en aurons pas conscience, nous ne chercherons pas à en changer... Tant que nous n’en aurons pas conscience, nous n’aurons pas les bons arguments : puisque cela ne marche pas et que ce n’est pas démontrable que cela marchera, pourquoi ne pas changer de direction ? Et si nous changeons de direction, pourquoi ne pas choisir nous mêmes en conscience, plutôt que de nous appuyer sur des modèles d’un autre temps, temps avec des croyances qui ne marcheraient pas aujourd’hui ou qui n’auraient jamais marché !

Je vous conseille (outre mon livre), de regarder à nouveau l’un des mes films préférés : Docteur Folamour.
Et pour finir, une citation que j’adore du livre de Boulgakov :

Puis il reprit :
– Mais voici la question qui me préoccupe : si Dieu n’existe pas, qui donc gouverne la vie humaine, et, en général, l’ordre des choses sur la terre ?
– C’est l’homme qui gouverne ! Se hâta de répondre le poète courroucé, bien que la question, il faut l’avouer, ne fût pas très claire.
– Pardonnez-moi, dit doucement l’inconnu, mais pour gouverner, encore faut-il être capable de prévoir l’avenir avec plus ou moins de précision, et pour un délai tant soit peu acceptable. Or - permettez-moi de vous le demander -, comment l’homme peut-il gouverner quoi que ce soit, si non seulement il est incapable de la moindre prévision, ne fût-ce que pour un délai aussi ridiculement bref que, disons, un millier d’années, mais si, en outre, il ne peut même pas se porter garant de son propre lendemain ?
« Tenez, imaginons ceci, reprit-il en se tournant vers Berlioz. Vous, par exemple. Vous vous mettez à gouverner, vous commencez à disposer des autres et de vous-même, bref, comme on dit, vous y prenez goût, et soudain… hé, hé… vous attrapez un sarcome au poumon… (En disant ces mots, l’étranger sourit avec gourmandise, comme si l’idée du sarcome lui paraissait des plus agréables.) Oui, un sarcome… (répéta-t-il en fermant les yeux et en ronronnant comme un chat) et c’est la fin de votre gouvernement !
« Dès lors, vous vous moquez éperdument du sort des autres. Seul le vôtre vous intéresse. Vos parents et vos amis commencent à vous mentir. Pressentant un malheur, vous courez voir les médecins les plus éminents, puis vous vous adressez à des charlatans, et vous finissez, évidemment, chez les voyantes. Tout cela, ai-je besoin de vous le dire, en pure perte. Et les choses se terminent tragiquement celui qui, naguère encore, croyait gouverner, se retrouve allongé, raide, dans une boîte en bois, et son entourage, comprenant qu’on ne peut plus rien faire de lui, le réduit en cendres.
« Mais il peut y avoir pis encore : on se propose, par exemple - quoi de plus insignifiant ! - d’aller faire une cure à Kislovodsk (l’étranger lança un clin d’œil à Berlioz), et voilà, nul ne sait pourquoi, qu’on glisse et qu’on tombe sous un tramway ! Allez-vous me dire que celui à qui cela arrive l’a voulu ? N’est-il pas plus raisonnable de penser que celui qui a voulu cela est quelqu’un d’autre, de tout à fait neutre ? Et l’inconnu éclata d’un rire étrange.

17/09/2014 21:33 par Hervé BOURGOIS

@Dwaabala

Ma réponse d’ici quelques jours dans mon prochain article qui est une introduction à celui plus philosophique :-)... Je l’ai appelé "Imaginez : comment sortir d’une impasse !" (je donne le titre au cas où LGS publierait un truc entre les deux, il y en a pour tous les gouts)... Le seul philosophe que j’ai apprécié c’est Ludwig Wittgenstein...

Ma pensée n’est pas stérile, c’est juste que je m’amuse à répondre à vos commentaires déjà pas bien structurés (ce n’est pas une critique, ce sont des commentaires pas des thèses), et parfois quand j’ai des interlocuteurs intéressants, je fais comme tout le monde, je me lâche... Je ne suis qu’un être-humain. Ensuite, mes articles ce ne sont pas des extraits de mon essai, ce sont de simples sujets de réflexions qui sont venus par la suite... en suivant le même raisonnement.

18/09/2014 11:40 par Utile

Stop avec vos pseudos réalités... vous le voyez bien qu’ils nous on divisé jusqu’à la pensée de la réalité...

Arrêtez de "percevoir" des choses, arrêtez de soi-disant "parlementer", de trouver des pseudos-idées. J’ai l’impression de voir les politiques de tous les coins du monde. Pas qu’elles soient mauvaises, mais elles en sont nuisibles.

Il n’y a que le REEL qui compte, ce que vous ressentez, ce que vous toucher, ce que vous pouvez améliorer pour votre quotidien. Le reste n’est qu’une construction, un asile de réalités fait pour ceux qui la font, pas étonnant que la masse ne s’y reflète pas...

Arrêtez de dire que la société de conso n’est pas bonne etc ; il faut être profondément débile pour penser que c’est un bon modèle à tous les niveaux. Changez d’optique, faites les choses, et non les discuter.

L’âme profond de chaque être humain et la véritable intelligence au profit de notre société/planète, est la seule voie à prendre.

Le "malin" n’est pas intelligent, il peut y ressembler mais ne le sera jamais, l’intelligent lui ne jouera jamais le "malin" ;).

18/09/2014 13:05 par Dwaabala

@ Utile
C’est un peu comme si vous disiez à un peintre (artiste) d’arrêter pour se consacrer à la peinture en bâtiment.
Ou à un forestier de garder la route au lieu de prendre le chemin des chemins qui ne mènent nulle part.
Contrairement à la plupart des articles du Grand Soir, celui-ci n’est ni politique, ni économique, ni sociologique.
Bon chemin (ohne auf dem Holzweg sein !) à son auteur.

18/09/2014 14:45 par D. Vanhove

@John : ...euh, merci pour votre intervention qui remet qq peu les choses à plat... dans un article qui aborde quantité de sujets, intéressants parfois, mais me donne qq peu le tournis tant cela me paraît partir dans tous les sens, ainsi que certains commentaires d’ailleurs...

pcq s’il suffisait d’avoir des "convictions" pour penser juste, je renvoie à ceux qui pdt la dernière guerre étaient "convaincus" qu’Hitler avait raison au point de tout lui sacrifier, ou plus proches de nous, aux djihadistes "convaincus" eux aussi de la justesse de leur combat... à mon sens, rien de plus dangereux que les gens "convaincus"... vive le doute !!

Par ailleurs, je fais pareil que vous semble-t-il... j’apprends à vivre avec peu... réponse à cette étrange qstion de l’article de savoir si l’on peut être heureux en vivant avec moins... ben oui, sans le moindre doute...
mais faudrait p-ê apprendre aussi à ne pas tout ramener à cette vision occidentalo-centrée de nos manières de voir et de penser... et à se rappeler que le "bonheur" est une notion qui ne veut rien dire en soi... tant il renferme des notions différentes pour chacun...
en revanche, il arrive parfois de croiser des gens heureux... qui ont compris que leur "bonheur" n’arriverait pas de l’extérieur, d’un système ceci ou d’une organisation sociétale cela... mais qu’ils en étaient les premiers artisans...

21/09/2014 12:18 par Christian Angogna

Les taux d’abstention sont révélateurs :
de 56 % aux cantonales et aux européennes à 20% aux présidentielles !

(Commentaires désactivés)