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Erratum ; chercher l'erreur au delà de la Recherche.

Comme la science est la nouvelle religion, elle a ses rituels ; parmi ceux-ci le rituel préféré semble être le « Chercher Midi à Quatorze heure ».
Beaucoup trop de scientifiques sont trop absorbés par leur offices et en oublient les sacrifices des animaux dans les laboratoires sur l’autel de cette science toute puissante, au lieu de remonter à l’origine d’un problème posé dans sa globalité.

« L’homme est la nature prenant conscience d’elle-même »[...]p46 « il y a de cela un siècle, Reclus émit des idées très fécondes sur la façon dont un point de vue holistique exhaustif devrait englober une sérieuse considération de nos responsabilités morales envers les autres espèces. Reclus observe que toutes les autorités sociales, en plus de l’opinion publique en général, « s’allient pour endurcir la sensibilité de l’enfant » envers les animaux utilisés pour la nourriture. Ce conditionnement, dit-il, détruit notre sens de parenté avec un être qui « aime comme nous, ressent comme nous et, sous notre influence, progresse ou régresse comme nous »[...]p47 « si la violence envers les animaux est moralement répugnante, elle est également répugnante pour notre sensibilité. »[...]« Il pense que notre attitude envers les autres espèces n’est pas seulement une question de traitement moral des autres individus, mais également un bon indice de la conscience que nous avons de notre connexion avec l’ensemble de la nature. De plus, une compréhension de notre relation aux autres animaux est d’importance dans le processus d’auto-réalisation humaine ».
John P.Clark « La pensée sociale d’Élisée Reclus »

Il est intéressant de tenter de se mettre à la place de l’animal pour imaginer sa réaction sur cette situation générale ubuesque même si cela restera inévitablement un tantinet anthropocentrique. Le pavé dans la marre qu’a lancé l’équipe du Pr Séralini, aussitôt suivi d’une levée de boucliers des chiens de garde de Monsanto permet d’attirer l’attention sur la perpétuation d’un massacre étouffé. Et comme on se voudrait souvent petite souris, le rat Sprague Dawley aurait des choses à dire. Cet albinos sélectionné pour servir de cobaye de laboratoire mérite cette attention aujourd’hui que nous prenons conscience que nous sommes «  tous cobayes » et qu’en définitive, dans les deux sens du termes, nous sommes nous aussi «  fait comme des rats ».
http://cdurable.info/Tous-Cobayes-Effets-toxiques-graves-OGM-Herbicide...

L’attention ici a été porté sur les OGM mais c’est bien toute la recherche qui est à remettre en question dans tous les domaines et bien en amont.
Nucléaire (Les Pr Goncharova et Bandajevski et d’autres avaient déjà eux aussi expérimenté sur des rongeurs et leurs études sont encore passées sous silence après Tchernobyl.), agent orange, pesticide, bisphénol, PCB, hormones etc c’est le même problème, c’est le rat de laboratoire qui trinque et il en a marre, ras le bol !
Non seulement on les étripe mais les accoyer et les gérard pascal les font passer pour des souffreteux qui se prennent un cancer au moindre courant d’air...
Pourquoi s’évertuer à les massacrer comme bouc émissaire alors que tout a déjà été prouvé de longue date, c’est de l’hypocrisie et de la lâcheté. Chaque année ce sont des millions de ces petits mammifères qui disparaissent sous les scalpels en silence, dans ces laboratoires de la mort, on ne fait que toujours remonter ce rocher de Sisyphe alors que l’on doit aller au fond des choses ; à la source du problème, c’est nous, le problème est en nous. L’homme est artefact tant qu’il se ment à lui même. Le scientisme est cet artefact.

Alors qu’il naît, grandi dans son milieu socioculturel et il meurt. C’est son seul chemin.

Pourquoi alors continuer ce jeu du chat et de la souris ?
Pourquoi jouer le jeu du «  lobbying » au parlement européens ou ailleurs sur le terrain juridique puisque les dés sont biaisés à cause de la démesure des moyens financiers et médiatiques ?
Parce que petit à petit l’oiseau fait son nid ; ce jeu de patience ne laisse pas la population dans l’indifférence et il faut dire que l’ambulance est pleine.

« p47 « La conscience est le trait de feu qui délimite en l’homme la part de sa liberté_ donc de ses déterminations. » [...]
p48 « Le maximum de conscience est le maximum d’expérience. » [...] p49« Une conscience totale serait celle qui embrasserait toute la sphère d’une existence. Elle est par exemple la capacité à s’affirmer et à se mettre dans la peau d’autrui »... « L’intellect aurait tendance à abstraire les liens contradictoire que la vie noue trop serré pour notre étroite raison : selle la saisit dans sa véritable unité la conscience qui accepte_au bout du compte _de ne pas avoir tout compris. Elle tend au tout, c’est pourquoi elle refuse de systématiser la partie. Un monde où la connaissance se spécialise risque d’aboutir à la décomposition sinon au gel des consciences »
[...] p50 « Toute conscience est sentiment d’un manque. Nous découvrons la nature quand la société l’a détruit, nous parlons de fait social quand celle ci se décompose. » [...]
p51 « En toutes choses elle nous avertit que le temps de l’innocence est fini et que nous ne saurions sans péril persister dans le sommeil. Elle nous alerte_ et c’est en ceci qu’elle nous déplaît. Désormais, il n’est de chance qu’au delà , dans un acte de liberté dont elle est le premier signe. Si dans une société qui se détruit nous prenons conscience de la nature au moment où nous l’avons vaincue, c’est pour rétablir librement un lien qui jusque là existait et s’est détruit de lui-même. » [...] p59 « Et c’est la conscience du passé, notamment du notre, qui fournit les armes qui permettent au présent de se donner un futur. »
Bernard Charbonneau (Je fus - Essai sur la liberté)

En 2005 , Warren Buffet aurait dit : « Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. »

Buffet a peut-être de la haine pour la jeunesse et a aussi dit cela pour la provoquer. Il se trompe, il est un homme du siècle passé, il est en fin de vie et a sans doute du ressentiment...de la jalousie...peur de la mort ? Etc. Mais c’est vrai qu’il y a une guerre, c’est un fait, mais c’est une guerre contre la conscience que Buffet et d’autres avant lui mènent depuis si longtemps, mais voilà que Buffet et ceux qui "pensent" comme lui sont en train de la perdre. Le buffet est froid. La résistance est chaude et fertile.

Ce monsieur Séralini est particulièrement courageux pour s’opposer aux lobby des agro-industriels, mais ils devrait les découper en rondelles après leur avoir fait ingurgiter du NK603 ou du roundup, quand on dit «  tous cobayes », on doit le prendre au mot...
De ce dont on «  l’assassine » ce n’est pas le dixième qui a été demandé aux études pour autoriser des autres produits OGM. De plus ce sont les firmes elles-mêmes qui fournissent les études aux résultats unilatéraux comme par hasard aux «  organismes de contrôle » et personne ne s’en choque face à des firmes qui se réfugient derrière un «  secret industriel », un brevet, c’est à dire un racket sur le vivant.(JP Berlan 1998).
Tout cela est encore la confirmation de la collusion, quelque fois la corruption mais en tout cas la prévarication dans ce pays et dans cette «  Europe des peuples » contre les peuples.

Il était aussi appelé à se défendre seul le 19 Novembre 2012 à l’Assemblée où était organisé une audition publique, en fait une séance de lapidation contre lui par des parle-ment-aires accoquinés avec le lobby. Le Pr Séralini conscient de mettre les pieds dans cette souricière ne s’est pas démonté.
Tous à l’intérieur de cette salle avaient le même pedigree très à propos, incompris les organisateurs ; des chiens de garde. Il y avait aussi Mr Masson ancien directeur de L’INRA Colmar qui n’a pas moufté quand un faucheur volontaire l’a interpellé et a affirmé haut et fort que les brevets concernant la vigne OGM en question étaient déjà déposé aux USA, par un ancien collègue à lui.

Il faut remettre au devant de la sellette le procès de l’INRA et l’État français contre les faucheurs volontaire de Colmar. http://www.legrandsoir.info/je-vous-demande-de-desobeir.html

L’INRA a été crée au lendemain de la guerre pour industrialiser l’agriculture qui avait commencé dès 1920. Or l’industrialisation, la standardisation sont le contraire de la biologie, de la vie même. Ce n’est pas avec un faible pourcentage de recherche dédié à la «  recherche verte » que l’INRA sera crédible, c’est avec la prise en compte «  des répercutions sur le milieu naturel, sur la santé, sur les rapports sociaux de leur travaux » ( http://www.non-fides.fr/?Arretons-la-recherche). C’est en fait l’approche holistique dont parle les bio-dynamistes et toute personne respectant le vivant, les cycles etc dont a reparlé la vigneronne bourguignonne Mme Leflaive témoin du procès de première instance. L’agroécologie, la permaculture, l’agro-foresterie etc et l’agriculture naturelle de Masanobu Fukuoka sont des leçons et des sources de plus en plus poursuivies par des personnes soucieuses de la pérennité des sols.

Lors du deuxième procès, en appel qui a tourné court, les faucheurs ont eu l’honneur d’enfin converser un peu avec Mme Guillou directrice de l’INRA (actuellement retraitée...) qui était venue soutenir ses poulains sur les marches du tribunal. Trop de monde était autour d’elle mais cela aurait été l’occasion de lui montrer le bouquin écrit par l’un de ses collègues polytechnicien. Puisque dans ce pays, ceux qui n’ont pas de diplôme sont quasiment considérés comme des sous-hommes. Alors que si c’est un X qui le dit alors, peut-être ouvrerait-elle les yeux.
(«  La biodynamie en 35 questions » Antoine Lepetit Éditions La Pierre Ronde 2012).

Elle qui a écrit «  9 milliards d’hommes à nourrir » mais quel sorte d’homme ?, vu que la plupart sont empêchés de se nourrir. Et toujours cette contradiction entre le discours et les actes : "Pour autant, les pays du sud doivent remettre l’accent sur le développement de l’agriculture paysanne et investir dans les cultures vivrières et des céréales, c’est capital pour s’en sortir", déclare Gérard Matheron. "Vous ne sortirez pas les populations rurales de la pauvreté si vous ne redéveloppez pas l’agriculture locale", confirme Marion Guillou.( source :http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3211 voir aussi sur le même site les controverses de Marciac http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2778)
Contradiction entre le discours et les actes aussi du ministre de l’agriculture LeFol :
«  18 décembre 2012 Lettre ouverte à Stéphane Le Foll, La France, modèle mondial de l’agroécologie ? » http://www.bastamag.net/article2849.html

Et toujours cette propension-prétention-arrogance occidentale à vouloir «  nourrir le monde », alors que les peuples savent se nourrir comme tout être vivant depuis les millénaires. Cette fable humanitaire a été aussi évoqué par un témoin de l’INRA lors du premier procès, Mme CFDT ancienne directrice de recherche à l’INRA se justifiait en évoquant le riz OGM pour l’Asie : « ce riz est capable si il est inondé de se hausser un peu du tuyau pour que les grains ne soient pas noyés et il a une architecture racinaire qui n’exige pas que dans les zones type Indonésie, Vietnam et autres, on ait à repiquer. Quand on arrive à faire un riz transgénique comme ça qui va éviter aux femmes et aux petites filles de s’attraper la bilharziose, d’avoir le dos courbé, de passer leur temps courbées au-dessus des grains de riz ou des pieds de riz, et que en plus ça a été fait par un institut public australien qu’il a été donné gratuitement au gouvernement vietnamien en dédommagement, si on peut dire, de la contribution des australiens à l’épandage de défoliant avec les américains pendant la guerre, donc vous connaissez encore les conséquences, je dis qu’il faut peut-être aussi expliquer que les Ogm, c’est ça. Et puis quand vous regardez dans les médicaments, bon... »

Mais «  si on peut dire », cela fait plus de 4000 ans que les asiatiques cultivent le riz, est-ce vraiment aux autres pays à leur montrer comment il faut faire ? Et concernant le «  dédommagement à l’épandage » de l’agent orange «  si on peut dire », il vaudrait mieux consulter Mr Bouny à ce sujet :(http://bellaciao.org/fr/spip.php?article129399)
et pour les médicaments, c’est en milieu confiné, non ? «  Bon... »
et les OGM pour l’insuline, c’est pour le diabète non ? Mais quelles sont les origines du diabète ? «  Bon... ».

Et au sujet du riz OGM dans la rubrique «  il ne se passe pas une semaine sans que l’on reçoive des informations montrant l’imposture du brevetage » encore récemment :
http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-le-monde-intoxique-par-...
et ce n’est pas mieux pour le coton :
http://blogs.mediapart.fr/edition/ogm/article/061212/inde-la-cata-du-c...

Rien ne tenait debout dans les arguments de l’INRA, cela était visible pour tout ceux qui y ont assisté. Avec toute la richesse, la justesse et la jeunesse d’esprit qu’on apporté les témoins des faucheurs, on voyait bien deux mondes, deux sols l’un en face de l’autre, l’un stérile, en face d’un autre vivant, simplement ouvert, sur la même longueur d’onde car tout est vibration, Électricité autour de nous et en nous, cela pullule de vie, cela pisse l’amour, cela déborde, cela dégueule même, et on voudrait nous faire croire que l’on peut contenir cela par une simple bâche ?.

Il fallait voir cela pour le croire ; tout a été démonté pièce par pièce et nous avons été condamnés.
Ce procès nous a été volé. C’est une preuve élémentaire de la prévarication dans ce pays.

Ces actes «  délictuels » continuent et continueront tant que tous les chemins démocratiques ne seront pas déverrouillés.
Les lanceurs d’alerte ont correctement fait leur travail sans illusion et des sentinelles comme les abeilles ont largement été utilisé pour symboliser cette ferveur populaire. Il reste juste à faire le dernier pas hors du rang des meurtriers.
Car les firmes et les banques comme hier sont complètement imbriquées dans les États, elles les contrôlent. Comme hier ils disaient «  plutôt Hitler que le front populaire » les oligarques l’interprètent maintenant «  Plutôt Bayer que les vers de terre ».

C’est très simple mais trop simple pour un polytechnicien, un normalien formaté depuis l’enfance, alors il faut peut-être remonter à l’origine de la formule et faire des jeux de mot à la Feuerbach pour titiller l’oreille puis le cerveau :
"Der Mensch ist was er isst"L’homme devient ce qu’il mange. S’il mange des clones il devient clone. S’il mange de la merde il devient de la merde. Et comme ailleurs et sur d’autres champs : s’il fabrique des armes il devient un meurtrier.

A ce procès de l’INRA Colmar, si l’affaire se poursuit...il faudra demander officiellement la réhabilitation du biologiste P. Azelvandre et sa nomination au poste de directeur de l’INRA Colmar avec pour orientation l’agro-ecologie.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?page=imprimer&id...

Avec toutes les exigences de la société civile dont l’Appel de Poitiers http://www.semonslabiodiversite.com/wp-content/uploads/APPEL-DE-POITIE...
(www.appeldepoitiers.org)
et pas d’Artefact comme les mesurettes d’interdiction de quelques pesticides : Cruiser...etc.

On peut voir aussi un remarquable inventaire à la Prévert de cette prévarication dans l’excellent article du journaliste indépendant Benjamin Sourice (Sic) dans la revue Nature&Progrès N°90 de Novembre2012 : il démonte enfin en pièce « les snipers de Monsanto » « les experts du pantouflage » « Les réac’ anti-écologie » « les ayatollahs de la biotech ».http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-sourice/280912/polemique-sur-l... (1)

Et les faucheurs semblent en avoir ras le béret :

- ici en Angleterre, le 27 Mai 2012 http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/article-le-27-mai-2012-a-st-alb...
http://www.stalbansreview.co.uk/news/9729617.Hundreds_of_protesters_de... et http://taketheflourback.org/

- et là à Lorient le 23 Novembre 2012, ils montrent l’incohérence des gouvernements qui autorisent les OGM pour la nourriture animale. Mieux qu’en novembre 2009 où ils avaient répandu du brou de noix comme colorant naturel pour faire office de traceur sur du soja OGM.

Cette fois-ci, c’est de la macération de plantes toxiques (Ricin +If etc. que du naturel...) qu’ils ont répandu dans les silos, prouvant ainsi la détermination du ras le bol face au raz de marée OGM et du brevetage.
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/lorient-des-militants-anti-og...
http://www.soutienfaucheursbretagne.fr/album-2126088.html
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/ogm-les-fa...

Les serviteurs de Monsanto et son monde ne vont pas apprécier. Ce sera l’occasion de voir si les mesures de rétorsion vont aller jusqu’au boycott de fromage habituel...C’est sûrement de cela qu’a peur le gouvernement français ; devoir s’allonger en public devant l’OMC, le FMI et son monde, et leur manger dans la main, comme ils le font devant les banques. Il faut encore que les français voient cela pour définitivement l’imprimer : le dégoût.

- ici le 26 novembre 2012, au procès de Tours (Tournesol muté), la justice a fait un bide...http://antiogm37.free.fr/
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Faits-dive...
et le bilan est :
« Suspension de séance à la demande de nos avocats : tout le monde sort [.. ]Il est décidé d’appliquer la décision entérinée la veille. Retour dans la salle d’audience, les avocats annoncent que leurs clients les ont démis du dossier, qu’ils refusent d’être jugés seuls alors que 73 autres demandent à être jugés à leur côté. Les 3 prévenus s’expriment avec une très grande dignité, et répondent à la vindicte du président qui les accusent de fuir la justice et qu’ils s’exposent à des sanctions beaucoup plus fortes, en expliquant qu’ils mesurent le risque, qu’ils l’assument , au même titre que lorsqu’ils ont accompli l’acte de fauchage. Colère du Président déstabilisé ! en silence les prévenus, les avocats et les Comparants Volontaires présents se retirent de la salle.
Le procès continue sans prévenus, sans défense.
Les témoins sont appelés à venir témoigner les uns après les autres. Chacun exprime que leur témoignage n’a pas de sens s’ils ne peuvent répondre aux questions de la défense, qu’ils ont été cités par les prévenus et en leur absence, ils refusent de témoigner. Pour chacun, le Président leur signifie qu’ils s’exposent à une amende de …3700,00€ pour refus de témoigner, le procureur réclame pour chacun : 350,00€ d’amende ! (les avocats nous précisent ensuite que les témoins n’ont pas été cités à la demande du tribunal, ainsi la réquisition ne tient pas , à suivre …. !).
Verdict à l’issue de l’audience : le procureur requiert 3 mois de prison avec sursis !!
DECISION LE 7 FEVRIER 2013 !!!
Conclusion : organisons concerts de soutien, vente etc … pour payer les amendes … de nos témoins !! »

- et là le 15 janvier 2013 a lieu la suite du procès de Wetteren de l’arrachage de pommes de terre OGM du 29 Mai 2011. (http://www.legrandsoir.info/arrachages-a-l-appel.html)
http://vimeo.com/55050052 et sur http://fieldliberation.wordpress.com/

- Ici le 20 Novembre 2012 au Mexique
Communiqué de presse de la Via Campesina

« OGM au Mexique : Un crime contre le maïs paysan et indigène, un crime contre l’humanité

(Mexico, 20 novembre 2012) Les multinationales Monsanto, DuPont et Dow attendent l’aval du gouvernement mexicain au cours des prochains jours pour semer 2,4 millions d’hectares de maïs transgénique au Mexique, une surface équivalente à la superficie du Salvador. La situation est des plus préoccupantes, le Mexique étant au coeur de la diversité du maïs dans le monde. Des milliers de variétés y sont cultivées dans les campagnes par les communautés paysannes et indigènes. De nos jours, le maïs est l’un des trois aliments les plus consommés au niveau mondial. Par conséquent, la contamination des maïs au Mexique par de dangereux OGM constitue une menace pour le monde entier.

Des milliers de variétés locales de maïs sont cultivées par les communautés paysannes du Mexique, chacune d’elles étant le produit de climats, sols, écosystèmes et cultures différents. C’est depuis le Mexique que le maïs fut exporté à travers le monde, devenant un aliment crucial pour nombre d’autres peuples, notamment au sud de l’Afrique, en Asie et dans toute l’Amérique Latine. Néanmoins, ces dernières décennies, le maïs a également attisé les convoitises de l’industrie et des multinationales. Ces dernières ont créé des variétés de maïs hybride dépendant d’agrotoxiques et autres intrants que les paysans et paysannes doivent acheter. Elles ont également créé des variétés de maïs transgénique qui à ce jour (2011) couvrent une superficie de 51 millions d’hectares dans le monde.

« La situation est alarmante, car le gouvernement mexicain privilégie les multinationales au détriment du bien-être des paysans et de notre santé » a déclaré Alberto Gómez, de la Via Campesina au Mexique. « Cela fait vingt ans que le gouvernement mexicain met en péril notre souveraineté alimentaire en ouvrant l’agriculture au libre-échange, nous inondant de maïs bon marché de piètre qualité, et faisant sombrer dans la pauvreté des milliers de paysannes et paysans. Maintenant ils veulent nous empoisonner avec du maïs transgénique. Nous ne les laisserons pas faire. »

- et là à Fukushima, La mutation «  non dirigée » sur tous les êtres vivants hommes plantes animaux, partout dans le monde sur les sites contaminés «  chimiquement, radioactivement, OGM »
Les Pr Goncharova et Bandajevski et d’autres avaient déjà eux aussi expérimenté sur des rongeurs et leurs études sont encore passées sous silence après Tchernobyl. La «  conspiration du silence » décrite par Tolstoï il y a plus d’un siècle est toujours d’actualité.
(Source :http://www.enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=base_documentair...)

Tout est pourtant déjà écrit depuis l’origine , «  Maktub », et quand on cherche on trouve les écrits et les preuves, on doit aussi s’en remettre aux «  rats de bibliothèque » pour faire des recherches en humanité :
« Il n’y a plus, à la différence des sociétés primitives, de correspondance entre le champ des connaissances et le champ de l’action : nous sommes en situation d’interdépendance mais sans en connaître les conséquences : il y a complète rupture entre l’acte et la conscience des
résultats de l’acte. » [...]
« Les pays du Tiers Monde ne doivent donc surtout pas se considérer comme des « pays en voie de développement », puisque calqués sur notre modèle technico-économique, mais comme à reconstruire en fonction de leurs spécificités : reconstruire un appareil de production adapté à leurs ressources, à leur force de travail, au marché qu’ils peuvent devenir si la totalité de la population a accès aux moyens de production, à leur culture. Mais ce choix implique la disparition de l’actuel système de pouvoir. Car jamais l’État ne le fera... François Partant est on ne peut plus explicite :
« La solution ne peut être recherchée que dans une organisation de l’anarchie. C’est-à -dire comment, concrètement, concevoir une organisation sociale pour qu’une économie puisse fonctionner sans pouvoir d’État. » » JJ Gandini (Réfractions N°9)
http://www.plusloin.org/refractions/refractions9/13GandiniPartant.pdf

Le fond des choses, c’est que l’on doit renverser ces gouvernements factices à la solde des firmes et banques. Cela semble peut-être trop «  rat-dical », autant radicaux pourtant que les mots de cette vieille souris qui a dit : «  Il n’y a pas d’alternative », mais on n’a pas d’autre choix que d’é-rat-diquer Monsanto et son monde. Et le monde s’en portera d’autant mieux. Sachant que Monsanto n’est qu’un symbole, le symbole de l’impunité des neveux d’IG Farben depuis soixante dix ans et toutes ces institutions illégitimes OMC FMI etc.

Les lois sont faites par les bureaucrates, c’est tout à fait normal qu’elles privilégient les bureaucrates, mais si les lois étaient faites par des paysans et ouvriers on ne doute pas qu’elles privilégieraient que les paysans et ouvriers parce que la base est saine.
Enfin, on voit bien que la moyenne d’âge au Sénat et à l’Assemblée Nationale se situe vers 60ans. Il ne s’y trouve pratiquement aucun ouvrier ou paysan, tous sont issus de l’industrie, des banques, cadres etc. Ils siègent pour la plupart, avant, pendant ou après leur mandat dans les conseils d’administration de ces firmes ou banques etc. Ils se gaussent d’être des représentants élus du peuple et on les voit défiler à longueur de journée dans les médias aux ordres et aux mains de leurs amis.

La même crapulerie doublée d’oeillères (http://bellaciao.org/fr/spip.php?article109888) tente de soigner avec la médecine nucléaire ce qu’elle a détruit avec le nucléaire, elle tente de soigner avec la chimiothérapie ce qu’elle a détruit avec la chimie, elle se donne du travail comme les marchands d’armes, banquiers, politiciens, industriels qui provoquent des conflits et font des guerres contre les peuples pour détruire et s’accaparer les matières premières et placer des entreprises et des hommes de paille aux postes clef. Sans parler des projets inutiles, inutile d’en parler donc...
A chacun de voir, mais le système des partis, et de la représentation actuels ont montré leur faillite, la déliquescence de L’UMP, nid de coqs aveuglés par l’ambition, le pouvoir et l’argent, financés par des banques et firmes est symptomatique. http://www.mediapart.fr/journal/france/240912/argent-de-lump-la-liste-secrete
https://bellaciao.org/fr/spip.php?article130355

Donc à la question «  Tous cobayes ? » le rat répondrait sans doute «  cobayes vous mêmes . »

- Et on reprend les mots splendides de Bernard Ronot dans le documentaire «  les blés d’or » :
« Il faut accepter que les gens ne pensent pas comme soi, mais l’agriculture est l’art de savoir cultiver la terre pour nourrir les hommes et non pas de "l’exploitation agricole".

« L’homme devient ce qu’il mange, et ce qu’il mange c’est la terre qui le produit, et la résolution de notre monde devra passer par l’équilibre du sol, de notre terre, et tant que l’humanité ne l’aura pas compris, on ira chercher bien loin ce qui est tout près ; la terre est basse et il faut plier le genoux, l’homme doit acquérir une certaine humilité pour comprendre cela.
On croit maîtriser la connaissance, alors que l’homme doit accepter à chaque instant de se remettre en cause : et savoir si ce que l’on fait le jour même, est ce que cela va faire évoluer ou involuer les générations futures ? , les dominer ou les faire grandir ?, c’est là qu’est la clef. Car la terre est la meilleure nourricière des hommes, des plantes, des animaux, c’est très simple. »

Voilà , les preuves s’amoncellent toujours, nous avons donc
le choix entre Kropotkine ou George ou Gandhi ou les trois à la fois

- p120 « Ce n’est pas des cris et des bruyantes manifestations, ce n’est pas par des plaintes et des dénonciations, ce n’est pas en formant des partis ou en faisant des révolutions , que l’on arrive à réaliser des réformes sociales, écrit Henry George, c’est en éveillant les esprits et en faisant progresser les idées . Tant que l’esprit ne pensera pas juste, il ne pourra y avoir d’actions justes, et les actes justes suivront les pensées justes. » Léon Tolstoï (Le grand crime)

- « Dans l’Esprit de Révolte, Kropotkine s’interroge sur le moyen de faire passer un peuple d’une situation d’indignation générale à celle d’une insurrection. En effet, même si le recul historique donne le sentiment d’un soulèvement déterminé à partir de causes évidentes (pauvreté, rejet du système politique en place...), l’élan général est déclenché par un acte solitaire et incertain. Il nomme leurs auteurs les Sentinelles perdues :
« Au milieu des plaintes, des causeries, des discussions théoriques, un acte de révolte, individuel ou collectif, se produit, résumant les aspirations dominantes. » » (source wiki)

- « Un individu conscient, éveillé et debout est plus dangereux pour le pouvoir en place que 10.000 individus endormis et apeurés. »Gandhi.

ERRATUM : Et-Rat-Homme, ère-atome ; chercher l’erreur au delà de la recherche.

Il y a bien ralliement des rats de laboratoire avec les rats de bibliothèque, rats des champs et rats des villes, rat-de-cave, rats d’opéra, Ras le bol, radical, Les rats sont partout...
On a même vu un Gérard Leras au rassemblement de NDDL... : http://www.librinfo74.fr/2012/11/notre-dame-des-landes-la-longue-marche/

(1) - voir gérard Pascal l’autre Allègre http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=43759
et ce qu’en dit l’AFIS Pseudo-science, rue de l’école polytechnique, nid de scientistes...
http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/11/12/les-ogm-des-poisons-letu...
http://www.liberation.fr/terre/2012/11/28/bruxelles-rejette-definitive...

Mais les démonstrations pleuvent :
http://www.sud-recherche.org/EPST/INRA/mailSudINRA54.html

« On modifie le code génétique des espèces vivantes sans avoir compris l’ADN dans sa globalité, et sans rien savoir de certaines de ses fonctions essentielles »...dissémination... « les OGM représentent un danger de dégradation de l’information génétique de la biosphère. »https://kokopelli-semences.fr/actualites/?page_id=108

Alors que la toxicité des OGM était prouvé dès le début par des chercheurs indépendants :
(« OGM, sécurité, santé, ce que la science révèle et. qu’on ne nous dit pas » Lilian Ceballos et Guy Kastler, Éditions Nature&Progrès 2004 ) et là la répression des chercheurs intègres : Pr Pusztaï
http://combat-monsanto.org/spip.php?article113 et autre Manuela Malatesta sur le même site.

« Étude bidonnée par Monsanto »
http://www.bastamag.net/article2712.html


http://www.legrandsoir.info/alerte-aux-conflits-d-interets.html
http://blogs.rue89.com/de-interet-conflit/2012/10/12/quatre-agences-eu...
- « Deux multinationales condamnées pour corruption de fonctionnaire européen »
http://www.bastamag.net/article2525.html

- OGM : comment Monsanto a échappé à l’audition de l’ANSES
http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5934

- OGM : le Conseil d’Etat dénie aux maires toute compétence pour édicter une réglementation locale
http://www.monde-solidaire.org/spip/spip.php?article5923

- MONSANTO pourrait bénéficier d’une garantie de 40 millions de US dollars d’argent public européen.
Lire : http://bankwatch.org/news-media/blog/european-public-development-money...

- Lire à propos de la garantie de Monsanto sur la page BERD :
http://www.ebrd.com/pages/project/psd/2012/43925.shtml

- Lire plus d’arguments contre cette facilité de partage des risques et le profil de Monsanto :
http://bankwatch.org/news-media/blog/european-public-development-money...

- Toxicologie incontestable
http://www.infogm.org/spip.php?article5294

- Débat avec P.H. Guillon http://www.universcience.tv/video-ogm-vers-une-crise-de-confiance--5402.html
- Débat avec Patrick de Kochko Paysan bio RSP
http://www.universcience.tv/video-semences-une-guerre-oubliee--4898.html

Tout cela juste pour confirmer la prévarication généralisée.
Ces messieurs ont beaucoup de moyen pas seulement dans les médias et utilisent les mêmes tactiques pour justifier des guerres «  humanistes » en Irak Afghanistan Libye etc car ce sont les mêmes intérêts ; l’éradication de la pensée.

PS : Ceci est un deuxième Appel aux sentinelles perdues, le premier étant ici :
http://rebellyon.info/Appel-aux-Sentinelles-perdues.html
mais récemment en faisant des recherches sur cette superbe expression de Kropotkine que j’avais trouvé initialement sur Wiki, je suis tombé sur celle-ci :
http://www.ldh-ulis.fr/article-mohamed-bouazizi-sentinelle-perdue-66349878.html
Erratum, Et-Rat-Homme, ère-atome ; c’est dans l’air du temps...

Pour aller plus loin avec les « rats de bibliothèque » :

- « Si l’idée de droit de la nature existe depuis longtemps dans les sociétés andines (et dans d’autres) c’est probablement parce que contrairement aux nôtres, ce ne sont pas des sociétés humanistes et anthropocentriques (deux faces d’une même monnaie ?). Lorsque Mchoquenhunea ministre des affaires étrangères de la Bolivie et indigène aymara s’exprime au sujet de la cosmovision de son peuple, il signale que l’être humain n’en est pas le centre, qu’il n’est qu’un élément du cosmos parmi d’autre, ne possédant pas une valeur supérieure. Les êtres humains semblent,pour ces communautés, s’inscrivent dans un réseau de réciprocité avec les autres êtres animé ou pas ... et avec lesquels la communauté humaine entretient des relations que l’on pourrait qualifier en nos termes, de droits et de devoirs » [...] « En Bolivie, au contact des peuples indigènes, il m’a semblé comprendre que c’est le groupe qui est premier et non pas l’individu. Les devoirs de l’individu envers le groupe semblent primer sur ses « droit », qui découlent de l’accomplissement des devoirs envers le groupe. En somme, ce n’est pas, comme dans nos sociétés, l’individu qui doit être protégé des abus de la société (par des droits), mais bien le groupe qui doit-être protégé contre les abus « individualistes » de ses membres (par des devoirs). [...] Dans son texte intitulé en français « Leur civilisation et notre délivrance », parlant de la société indienne traditionnelle, Gandhi signale également que les droits n’existent pas en eux-mêmes, mais découlent des devoirs assumés envers la collectivité. La notion de devoirs n’est donc peut-être pas intrinsèquement seconde par rapport à celle de droits, mais elle l’est bien dans notre manière de voir les choses. Et ce point cardinal me semble déterminer des types de société très différentes , avec chacune ses avantages et ses inconvénients. » Mathieu Glayre « droit de la nature »
p10 « l’évolution de l’humanité suit celle de l’univers. Elle obéit aux lois de la thermodynamique »[...] notion de « structures dissipatives s’auto-organisent par alternance entre l’ordre et le Chaos. » François Rodier « Où va l’humanité » La Décroissance N°88.

Cette reconnexion avec le vivant est fondamentale ; soit nous changeons soit nous mourrons .
Est-il nécessaire de diviniser à nouveau la nature ; Gaïa, Pachamama etc ? ou opposer matriarcat contre patriarcat et cetera ? Alors que c’est simplement nous dans la biosphère ; pas de dieux, que des hommes qui ont besoin de croire..., à un avenir.

« Inlassablement, il faudrait répéter que l’on est "vraiment libre que lorsque tous les êtres [...] qui [nous] entourent [...] sont également libres" (Bakounine), et que "tant qu’il y aura des abattoirs, il y aura des guerres" (Tolstoï). » http://nantes.indymedia.org/article/25187

- « Une des questions centrales concerne la façon dont les êtres humains peuvent réorganiser la société de sorte que son impacte sur de vastes étendues sur la Terre soit réduit et finalement minimisé. »[...] p62« Ces deux points de vue avancent que la société humaine a, tout au long de l’histoire, substitué des formes de hiérarchie sociale à d’autres, et a peu à peu adopté une logique d’exploitation et de destruction à l’égard du monde naturel. Ils voient une contradiction croissante entre les possibilités créées par le progrès social et le prix à payer par l’humanité et par la nature. Par conséquent, il est nécessaire de dépasser cette contradiction par la destruction du système de domination qui divise les êtres humains et les sépare de la nature. » John P.Clark (La pensée sociale d’Élisée Reclus).

- p79 « Pourtant, chers parent , ne perdez pas votre temps à faire des procès aux géants de l’alimentation en les traitant d’assassins. Même si vous avez sur le fond raison, vous perdrez vos procès car les experts que nommeront les tribunaux seront les mêmes spécialistes de la diététique qui siègent dans les conseils d’administration de l’industrie agroalimentaire ! Que voulez vous, la diététique quantitative correspond à un monopole absolu, une véritable dictature qui est d’autant plus puissante qu’elle passe totalement inaperçue aux yeux du grand public. La plupart des gens ne peuvent tout simplement pas imaginer que, depuis le début du 20ème siècle, leurs enfants ont été peu à peu colonisés par des industries qui sont devenues tellement prospères qu’elles contrôlent les milieux médicaux et politiques d’une manière remarquablement efficace. »[...] p83 de nombreuses études ont montré la valeur, pour vivre sans maladie jusqu’à un âge avancé, des graines germées et des jeunes pousses et l’observation des peuples où abondent les centenaires donne les mêmes résultats. Pourquoi ces études ne sont-elles pas connues du public des pays occidentaux ? Tout simplement parce que la pression publicitaire des géants de l’industrie alimentaire s’exerce en permanence sur les médias et les consommateurs pour inciter d’acheter à acheter des produits manufacturés. » [...] « notre aliment est notre médicament » (Hippocrate).[...]
p136 cite E.Bordeaux-Székély : « Le grain de blé répond à l’un de vos soucis : il vous enseigne que tout est en mouvement, tout change et se transforme ; que la vie est le résultat de la lutte entre deux forces qui s’opposent » ». Dr Christan Tall-Schaller ( Les graines germées).

- « Le changement qualitatif ne peut se faire qu’en retrouvant la relation humaine vraie, sans arrière pensée, sans moralisation, en acceptant l’autre sans jugement. Cette amitié est l’attaque la plus radicale qui puisse être portée soit à une société technicienne vouée à l’efficacité soit à une société « communiste » fondée sur le conformisme et la délation » (Ellul « A temps et à contre temps »). [...] 3ème leçon d’Ellul : se lancer dans la bagarre. Car une éthique de non puissance et de liberté est forcément « créatrice de tensions et de conflits », lesquels ont justement tendance à être aboli par la technique, qui présente leur disparition comme un bienfait. Nous vivons dans une société riche en faux débats mais de moins en moins conflictuelle. Or note Ellul « On sait que les groupes humains dans lesquels les tensions et les conflits disparaissent sont des groupes qui se sclérosent, perdent leur faculté de changer et de résister aux agressions, ainsi que celle d’évoluer » (« Recherche pour une éthique... ») Il ne s’agit donc pas de multiplier pour le plaisir des combats tendant à la destruction pure et simple du groupe, mais de produire « des tensions calculées dans les groupes humains pour que ceux-ci ne puissent pas se fermer, se clore, s’achever (toute société achevée est morte) mais retrouve une aptitude à évoluer par eux-mêmes et sans référer l’évolution à la technique »[...] « penser global, agir local », dans de bons combats[...] « Une bonne vie, c’est un bon combat avec de bons compagnons »[...] Ellul a montré en quoi les vrais enjeux échappent à l’homme politique, et pourquoi la conquête de l’appareil d’État n’est qu’un leurre. »[...] « On ne peut pas créer une société juste avec des moyens injustes. On ne peut pas créer une société libre avec des moyens d’esclaves. »[...] Dernière leçon agir en sentinelle . Se battre pour que soient établie des limites : « La fixation de limites est toujours constitutive de la société comme de la culture. L’illimité est la négation de l’humain comme de la culture ». Et les limites ne sont en rien contraires à la liberté : « C’est quand l’homme a appris à être libre qu’il est capable de se limiter ». Bien avant que soit posé le principe de précaution, il affirmait : « Chaque fois que le scientifique et le technicien sont incapables de déterminer avec la plus grande précision et certitude les effets globaux et à longue échéance d’une certaine technique possible, il faut immanquablement refuser d’engager le processus de cette technique » (Jacques Ellul Recherche pour une éthique... Repris dans Silence N°410 p38 )

- « Pourquoi vivons-nous dans un monde absurde ? Parce que la question du sens ne peut pas être posé par la science. Les dimensions morale, intellectuelle, politique et culturelle lui échappent complètement. On le voit avec les OGM par exemple. »[...] « Alors comment sortir de la technocratie ? Il faudrait que celle-ci soit considérée comme une véritable réflexion politique. Or cela a toujours été soigneusement été évité. La question du contrôle démocratique de la technocratie n’est jamais posé. »[...] « Les ministres ne connaissent généralement rien au domaines qu’on leur confie...cela les rend entièrement dépendants du savoir des technocrates. L’illusion politique dont parlait Ellul est ici parfaitement illustrée. »[...] « l’oligarchie se trouve donc dans le désarroi aujourd’hui. Elle ne sait pas quoi faire car elle n’a rien anticipé. Elle se cantonne à des réponses de court terme, à de la communication. Mais elle est incapable de faire face aux vraies questions. C’est peut-être une opportunité. N’oublions pas que les initiatives inventives et innovantes ne viennent pas du corps politique mais des mouvements sociaux et associatifs »
Simon Charbonneau « comment repousser la technocratie verte ? »(La décroissance N°92)
[...] « Depuis le début des années 80, il y a de 150000 à 380000 nouveau cas de cancer par an. »[...] « Aujourd’hui encore, la collusion entre l’Etat et les industriels rend difficile la condamnation. »[...] « La reconnaissance que j’appelle de mes voeux serait de voir la justice française condamner les crimes industriels à la mesure de leur conséquences pour qu’enfin la prévention devienne réalité ». Annie Thébaud-Mony (Ibid- La Décroissance N°92)

- "Elinor Ostrom s’est, au contraire, efforcée de montrer que, depuis longtemps et presque partout dans le monde, des collectivités ont pu et peuvent encore gérer - de manière économiquement optimale - des biens communs, à travers la création d’« arrangements institutionnels ». A côté de la gestion par des droits de propriété individuels ou par l’État, il peut ainsi exister un troisième cadre institutionnel efficace dans lesquels des communautés gèrent collectivement des biens communs. Elle a ainsi montré que ces arrangements institutionnels avaient permis la gestion collective de nombreux écosystèmes sans conduire à leur effondrement."https://fr.wikipedia.org/wiki/Elinor_Ostrom

- p84 « L’individu physique peut alors connaître la peur de la mort , et le fidèle appréhender le châtiment, l’esprit ignore le vertige du néant. Dans la mesure où la société paysanne participe encore de l’ordre primitif, elle n’éprouve ni angoisse ni désarroi devant la mort.

Pour l’Orient traditionnel celle-ci est la délivrance qui met fin à la nausée de l’éternel retour ; le nirvana sauve l’homme de la survie : promesse inconcevable pour nous [(Christ vie éternelle etc)]. Aussi ne faut-il pas s’étonner que le Japon ait pu recruter des unités entières de volontaires de la mort ; en eux Nippon vivait plus que l’individu japonais. Ni l’Allemagne d’Hitler, ni même l’URSS, à plus forte raison la France ou les USA n’ont pu compter sur des escadrilles de kamikazes. Et s’il y eu malgré tout quelques aviateurs pour s’écraser volontairement sur l’objectif, c’est parce que l’individu des sociétés libérales l’est moins qu’il ne semble."[...]
p85« La difficulté de mourir est à la mesure de la conscience de soi ; la plupart ne se la donnent que parce qu’ils ont renoncé à leur condition individuelle »[...] « Le suicide progresse, paradoxalement semble-t-il, avec la gravité de la mort. Ayant tout ramené à soi-même, l’individu n’a plus rien d’autre à espérer. Si par hasard son existence individuelle ne répond pas à son exigence _et désormais il lui demande tout _ il ne lui reste plus que le néant c’est-à -dire la mort : Elle était pour lui l’Amour, la Vérité faite chair, mais Elle ne l’aimait pas, alors il s’est tué. Tandis que l’ordre d’hier s’écroulait en émancipant l’individu, celui de demain se constituait en le niant.
Plus il devenait seul, plus il se sentait absurde, et plus les suicides se multipliaient : les derniers coups de revolver retentissent quand se ferment les portes du silence totalitaire. Le suicide, tant sur le plan individuel que social, est à la fois le signe de la présence et de la fin de l’individu, l’acte limite de celui qui se sent à la fois exclu de l’univers et incapable d’accepter cette exclusion. Chaque homme est libre...de se tuer _ Les statistiques des sociétés libérales en témoignent. »[...]
« La société libérale la fuit à chaque instant dans chacun de ses membres, mais elle ne peut nier la mort qu’en niant l’individu : en sacrifiant chaque homme de chair à l’Homme qui ne meurt pas, à l ’Espèce, ou mieux encore car l’espèce est périssable, à la matière éternelle. Mais si l’homme ne meurt pas, on ne peu pas le tuer ; si la mort n’est rien, assassiner n’est pas grand chose : le respect de la vie humaine est fonction de la gravité reconnue à la mort. Supprimer un homme n’est qu’effacer une apparence pour assurer la seule vie qui existe : le devenir collectif ; et chaque meurtre en consacrant son existence, nous assure que nous ne mourrons point. »[...]
« ainsi la peur de mourir conduit au meurtre, et le refus de la mort n’empêche pas le siècle de la philanthropie de s’acheminer vers les guerres les plus sanglantes que l’humanité ait connues. »

p89 « Le refoulement de la mort est encore plus fondamental que celui du sexe ; et dans ce cas aussi la négation de la réalité nourrit un monde de névroses individuelles et collectives. Ainsi quand elle ne détruit pas notre corps, la mort détruit notre esprit. »[...]
p90 « Tandis que se perdre dans le métier ou dans l’État comble le désir individuel par excellence : échapper à soi-même pour échapper à la mort. L’individu se sauve dans une pseudo-éternité de nature sociale : ainsi les « Immortels » de l’académie française... » [...]
« Mais le siècle de la liberté portait en lui à son insu, la puissance qui devait le détruire en même temps que ses contradictions : le culte du fait matériel, de l’utile. »[...]
« L’obsession politique de ce temps, le culte d’un pouvoir qui résume en lui toutes les forces matérielles : l’État totalitaire, est un sous-produit de notre refus de la mort. La passion de l’argent des entreprises économiques qui se justifient par le service matériel de l’humanité sert en réalité un désir de puissance qui traduit notre impuissance devant la mort. »[...]
p94 « La conscience de la mort féconde la vie, en situant le réel face au vrai. Qui l’accepte dépasse toujours sa subjectivité, et qui rejette une aussi grande évidence est prêt à bien d’autres mensonges. »[...]
p98« Que nous le voulions ou non, tout homme même le plus médiocre, même le plus préservé, vit un destin inouï, et non cette comédie bourgeoise qu’un décor chaque jour rapiécé protège du vide et du ciel. Ceci, c’est le bon sens le plus élémentaire qui nous l’enseigne. » [...]

p105 « Comment faire de la liberté le principe de la vie sociale ? »[...] « Nous tenons notre liberté pour naturelle et rationnelle, quand tout homme libre s’étonne d’en être un et sait qu’au fond du coeur il souhaite être débarrassé de ce fardeau. La liberté n’apporte pas la paix mais l’épée, non la certitude mais l’inquiétude, non l’accord avec soi-même et autrui mais le débat et la lutte. Elle mène exactement par le doute à la bataille, alors qu’en la niant nous obtenons la paix avec les hommes et l’univers par celle du coeur. Qui hésiterait ? La liberté n’est pas à la taille de l’imagination, de la volonté ou de l’amour d’un homme, il faudrait sans doute être un dieu pour être pleinement libre en soutenant l’épreuve jusqu’au bout.
La liberté est un drame dont l’agent est la contradiction et le conflit, la conclusion finale la mort et la folie : il est normal que l’acteur ne soit pas à la hauteur de son rôle. Et pourtant il faut bien qu’un homme le joue, car il n’y a pas de plus grand, ni de plus lourd de sens. » [...]

« Tout individu honnête sait bien que sa pente est de ne pas penser pour ne pas agir » [...]
p123« pour nous défendre du vide cosmique, nous bâtissons des murs qui enferment un microcosme où la loi humaine se substitue à celle de la jungle. Sur l’enfer de nos instincts, notre volonté, et surtout le Droit édifient la scène lumineuse nécessaire à notre vie. Mais plutôt qu’ils ne les suppriment, ils les refoulent et les dissimulent : du violent ils font le perfide et de la brute l’hypocrite. La société n’introduit un minimum d’ordre dans le chaos qu’au nom d’un idéal moral ou politique qui a pour fonction de camoufler le mal autant que de l’abolir. Parce qu’il est trop évident que la condition humaine est dominée par l’argent, le sexe et la mort, toute société se fonde officiellement sur un homme moral qui n’aurait pas plus de portefeuille que de couilles, et qui naturellement ne meurt pas. » [...]
p124 « Le fragile décor de la civilisation recouvre l’enfer de la force ; et impossible de savoir si c’est pour sauver l’homme de la force ou la force de la révolte de l’esprit humain. Quand l’ordre social s’effondre comme en juin 40, le masque est arraché ; et nous assistons stupéfaits à la révélation de ce que peut être l’individu moyen quand il n’est plus tenu à défaut d’une foi personnelle, par un cadre social ; une brute prête à s’avilir ou à tuer plus faible que soi pour un verre d’eau. Mais dès que nous le pouvons, nous nous hâtons d’oublier ce mauvais rêve. Et l’On nous y aide ; ce n’est pas pour rien que le temps de guerre est celui des héros, et que la France de la débâcle devînt celle de la Résistance. La civilisation et la morale c’est la contrainte intériorisée en hypocrisie ; et quand Dionysos se révèle, c’est barbouillé de merde et de sang . On ne sort pas du cercle, n’en déplaise aux moralistes ou aux immoralistes. Mais à tout instant quelqu’un peu le rompre.
Même en temps normal, pas besoin de creuser très profond pour découvrir que les rapports humains sont des rapports de force, d’ailleurs aussitôt mués en rapport d’autorité. Là où l’obstacle est trop lourd le courant se détourne ; là où une pression s’exerce nous cédons, là où elle cède nous avançons. »[...]
p125 « Encore plus que les rapports entre individus, ceux du groupe sont de l’ordre de la guerre_ même camouflée sous les fleurs de la politesse ou de la diplomatie. Quand une classe est vraiment dominante, elle ne s’interroge pas sur ses droits et en use jusqu’au bout. Mais si l’évolution ébranle sa domination, elle sera prise de scrupules et découvrira la Justice en même temps que sa faiblesse. » [...]
« Aussi la politique comme l’économie, quand elle se veut humaine, est-elle seulement l’art du moindre mal : on sacrifie quelques soldats pour sauver un régiment.
Et le choix politique est en général douteux, car dans bien des cas il immole des richesses et des personnes existantes à un intérêt forcément abstrait dans la mesure où il est général et futur. Le domaine de tout gouvernement est celui de la réalité _ du mal : un Himalaya de cadavres est là pour nous en avertir. Mais comme il faut bien mettre un peu d’ordre dans le désordre, il ne s’agit pas de fuir avec la politique le constat de ce mal inévitable, seulement de le reconnaître afin d’en limiter les dégâts. Il n’y a pas d’autre moyen de maintenir la politique ou l’économie à hauteur d’homme, à mi-chemin de la meilleure des théories et de la pire des pratiques.
Dans notre effort même pour vaincre le mal et la mort nous ne saurions leur échapper. Car si l’esprit est d’en haut, le corps ne peut subsister sur terre qu’avec la participation des puissances d’en bas. Si la force est évidemment suspecte, il n’est cependant de bien que réalisé _ donc par l’empli d’une force plus ou moins dominée. En ce sens le glaive matériel est celui de l’esprit, et il nous faut chercher notre chemin entre un mépris idéaliste du pouvoir et un réalisme qui l’adore pour lui-même. En outre comme le bien n’est pas simplement de l’ordre de la nature, l’action humaine ne peut incarner l’un dans l’autre qu’en usant de violence : sa mesure est toujours celle de spirituel. L’homme est ainsi pris dans le dilemme d’un esprit de paix qui est capitulation devant l’état de fait ou d’une violence révolutionnaire, policière ou militaire, perpétuellement tentée d’identifier la Justice à son glaive. C’est le drame des révolutions politiques ou religieuses, qui, engendrées par la passion du Bien, dégénèrent en exercice sadique et sanglant du pouvoir sur la nature et les hommes. Ici bas le meilleur est inextricablement lié au pire. Qui l’oublie déchaîne l’enfer en voulant construire un paradis. Le progrès des sociétés n’y change pas grand chose, elles troquent seulement les vertus et les vices de la jeunesse pour ceux de la vieillesse. L’histoire des peuples comme celle des individus est prise entre deux écueils qu’il est difficile d’éviter. » [...]
« Puis quand les nations se civilisent ou plutôt quand leurs forces déclinent, elles réussissent à enchaîner leurs vieux démons mais en éliminant du même coup les dieux et la nature.
D’où chez les individus les plus forts, la nostalgie d’un passé où la vie n’avait pas perdu son sel, l’espérance d’une fête libératrice qui briserait les cadres d’une société trop rationalisée et moralisée. Ainsi révolutions et guerres font un jour éclater la mince enveloppe qui contient les fureurs primitives, nous replongeant un instant dans un univers en fusion où s’affrontent les puissances sacrées. Mais les horreurs du délire guerrier n’aboutissent qu’à revaloriser la paix et la morale. Comment l’homme réunirait-il en lui Dionysos et Athéna ?
Le mal est le fond même de la vie social aussi toutes les sociétés s’efforcent-elles de le nier. Jusqu’ici, elles le faisaient en l’opposant au Bien comme le noir au blanc. L’Église ou l’État réalisant la vertu, le vice était projeté dans un Adversaire parfaitement affreux : ainsi Satan, dont nous retrouvons les traits épouvantables dans le juif, le bolcheviste ou le capitaliste. Mais l’exorcisme religieux ou idéologique ne suffit plus dans une société où la science succède à Dieu et à la Morale, elle se doit de nier le mal en soi en proclamant que cette catégorie n’a plus de sens du point de vu de la science. Mais s’il n’y a plus de mal, y-a-t-il encore un bien ? En niant qu’il y ait un bien et un mal, sommes-nous au-delà ou en-deçà  ? »[...]
p127 « Ainsi partout et jusque dans l’homme la conscience et la raison ne trouvent tout d’abord que la nécessité _ du mal. A s’en tenir là le choix de la liberté est folie : acte de foi, pari.
Pourquoi quelqu’un le fait-il ? Parce qu’il ne peut autrement : parce que sans liberté, vivre est impensable. Elle n’est pas dans les objets [...] bien mieux elle est dans le sujet. Elle n’est pas dans les choses parce qu’elle est un pur impératif spirituel : c’est son immatérialité qui l’enracine dans l’esprit personnel.[...] L’homme n’est pas libre ; il le devient. »
p129 « Dans ces structures physiques ou sociales nous ne pouvons rien, mais contre elles, nous pouvons tout par le moyen d’une imagination et d’une action révolutionnaire. Ainsi la conscience de la détermination est l’acte originel et décisif. L’esclave qui prend conscience de ses fers les a aux trois-quarts rompus ; déjà il sonde les murs de sa prison pour trouver la fissure. Mais s’il désespère, ou pire, s’il se croit libre... Et il en est de même du mal. C’est quand on se refuse à le reconnaître qu’il se déchaîne. Il nous est aussi dur d’en prendre conscience et de le dire qu’il nous est naturel de le refouler et de le taire ; notre penchant serait de l’identifier à son expression. Alors que celle-ci libère ; qui le refoule le porte désormais en lui. »
p133 « Pas plus qu’il n’est nécessité ou liberté l’homme n’est nature ou liberté, mais nature et liberté. » [...]
« L’homme est fils de la terre, nous sommes en train de le réapprendre aujourd’hui que nos moyens sont devenus si puissants qu’ils menacent de la détruire, donc nous sommes avec elle. »[...]
p140 « Au moment où nos moyens nous donnent l’illusion de pouvoir rompre avec la nature, sa passion nous rappelle que l’homme participe d’elle et qu’il se détruira s’il la détruit. Mais ce n’est pas en reniant sa liberté, en retournant à la jungle originelle qu’il évitera de la faire, c’est au contraire en la poussant jusqu’au bout : en décidant de pratiquer un respect que lui imposait jusque là sa faiblesse. Depuis Hiroshima en quelque sorte, le mal est fait, les moyens sont là , que nous le voulions ou non. Ce qui tenait à la nature tient à notre décision, en premier lieu celle de déposer nos armes. L’homme est acculé à la liberté. Il n’a plus le choix qu’entre celle de se détruire ou de sauver la terre par ce surplus de pensée qui, après l’univers, mène à se maîtriser soi-même ; c’est-à -dire après la nature cette seconde nature sociale qui lui a permis de dominer la planète. »[...]
p162 « La lutte politique et sociale et celle de la pensée ne sont que deux faces d’une même bataille. »

p167 « La justification de l’univers »
« L’homme libre est celui qui cherche une raison de vivre...Et qui l’a trouvé ne l’est plus. »[...]
« L’homme est possédé par le démon de la justification, la nostalgie d’une pensée et d’une vie conformes à quelque Justice parfaite. Seules les bêtes ne se justifient pas, il leur suffit d’être. Étant sans conscience, elles sont sans hypocrisie. »[...]
p174 « Rien de plus courant dans les discours de nos Machiavel que la substitution aux hommes réels d’un citoyen idéal parfaitement lucide et altruiste. Si vous vous avisez à ce moment de mettre en doute son existence, ils se scandaliseront comme de petits enfants d’un tel pessimisme, et le public fera chorus. »[...] « Le monde est ainsi mené par de soi-disant réalistes ou de soi-disant idéalistes toujours prêts à couvrir la viande avariée de la misère humaine du miel de leur discours. »[...]

p185 « La justification de l’individu »
« Nous ne nous contentons pas de vivre, nous prétendons penser et tenir des discours : cette vie a un sens, le moindre de nos gestes dessine la figure de la Vérité qui l’éclaire. Pas un de nos instants qui ne sous-entende cette prétention d’être le reflet d’un esprit universel, et surtout d’avoir choisi de l’être. Pas besoin de le dire, cela va de soi ; même s’il y est contraint le paysan le plus inculte fournira les raisons de son acte et ne supportera jamais d’entendre ces deux mots : « tu mens », même s’ils sont murmurés par sa conscience. Notre esprit ne tolère pas la contradiction surtout avec soi-même. » [...] « L’individu devant se justifier, les contradictions subsistent dans sa vie, qu’il doit s’efforcer de résoudre ; cet effort, il tend toujours à le réduire au minimum par des rites ou bien des oeuvres, mais le plus commode est encore le discours. » [...] « Violents par nature, nous justifierons la violence comme étant la vrai douceur ; malades nous prêcherons la valeur de la souffrance, et menacés de mort le détachement à la vie. »[...] « A la différence des pierres l’homme parle, et quand il parle sérieusement c’est en général pour se justifier. » [...]
p188 « Même pris sur le fait le coupable se justifie. Il n’a pas cédé à sa pente, il a choisi d’agir selon la loi. Et tout homme est ce coupable, pris sur le fait de sa vie par le regard de sa conscience. En paix avec lui-même et avec autrui il ne se serait pas justifié. » [...]
p189 « Le discours est le négatif de l’être ; comme dans ces États qui parlent trop de paix, ...ce qui est pleinement vécu se passe du langage. Quand serons-nous vêtu de silence et de vérité comme la fleur sauvage ? La toute puissance de l’esprit pousse l’individu à se proclamer conforme au moment où il se contredit, et jamais il n’est aussi sincère, car la sincérité est indispensable à une bonne justification. Si vous l’incriminez de mensonge, il vous considérera avec l’oeil bleu de la vertu outragée. »... « Quelle que soit sa subtilité, le propre de la justification est d’être purement intellectuelle : contre le vrai et le réel elle joue des mots. Son ennemi c’est l’expérience, le constat du fait, matériel ou spirituel. Elle refuse de remonter aux sources. Elle part de la vérité, et le langage est le chemin qui l’en éloigne. »[...] p190 « Elle n’est pas libre, elle sert. Talonnée par la nécessité, elle n’a pas le temps de la conscience : vous étonnerez toujours quelqu’un en lui montrant qu’il se justifie. »[...]
p197 « La justification naît de la liberté pour la détruire. »[...] « L’homme est libre en esprit parce que la nécessité ne peut le posséder qu’avec la complicité de sa liberté. Qui se voit acculé au meurtre de son prochain en dépit de la révolte de la conscience, n’a plus qu’à transformer le meurtre en devoir. « Je suis forcé de tuer » devient « je dois tuer ». C’est au niveau de l’esprit que se décide le meurtre, celui qui n’est pas instant de folie, mais tuerie préméditée. La justification est la faute décisive et irrémissible qui, d’exception , fait du mal la règle qui gouverne toute une vie d’homme ou une société. La conscience déchirée est encore libre dans son impuissance ; elle est lucidité, chance, qui peut toujours dévier le geste et provoquer la rédemption. Tandis que la justification ferme les portes de l’enfer. »[...]

p199 « Le mensonge de la liberté »
« ...qui donne son nom à la nécessité[...] le seul fait de penser pousse à imprimer la structure de l’esprit sur l’univers. Déjà les anciens païens exorcisaient ce qu’il y a de brutalement élémentaire dans le cosmos et de transcendant dans le divin en faisant des forces de la nature des personnes divines. Nous personnifions encore les puissances naturelles qui nous échappent en donnant des prénoms aux cyclones. [...] Nous baptisons nos machines. » [...]
p201 « La liberté dont On parle n’est qu’un libéralisme qui l’identifie aux mécanisme du langage ou des choses. L’idéaliste libéral dissimule un réaliste qui serait bien près d’en douter si elle n’était démontrée par les « faits ». Mais il y a cet autre fait, encore plus proche de nous ; l’exigence humaine. Aussi pour la satisfaire la détermination et la contrainte irréductibles doivent se camoufler en liberté. Un minimum d’ordre social en est la condition paradoxale : les sociétés les plus libres comme celles du Nord ne le sont que parce que les disciplines de la morale y dispensent de celles de la police. Mais la contrainte sociale ne peut s’imposer à l’individu que si elle lui laisse l’illusion de l’autonomie, au moins d’avoir choisi d’obéir. Alors, une fois de plus l’identification de la nécessité _ ici de la discipline sociale_ à la liberté permet de résoudre la contradiction. Le libéralisme confond la liberté avec la loi : l’obligation et la sanction. Et toutes les sociétés participent du mensonge libéral, d’autant plus qu’elles sont tyranniques. Elles fondent le pouvoir de l’État sur quelque contrat social plus ou moins mythique, seule en varie la forme_ et encore ! _ puisque de nos jours tous les régimes ont recours au vote pour se fonder. L’abdication de la liberté se fait toujours en son nom. »[...] « Le régime qui nie la liberté doit s’en réclamer plus qu’un autre. » [...] p202 « Le mensonge de la liberté est le ciment des sociétés. Comme il en faut toujours, il faudra toujours le dénoncer. » [...]

p204 « Le choix de la liberté »
« Choisir la liberté, c’est accepter la contradiction avec l’univers et soi-même, c’est refuser la justification, surtout celle qui s’opère au nom de la liberté. Au lieu de se fabriquer un univers anthropocentrique dans un système philosophique ou religieux, c’est seulement chercher la vérité. Mais alors la vérité _ absolue et transcendante_ et non quelque idole ou idées valorisant le monde et mon individu. La vérité non ce fantasme de nos médiocres désirs : le Rationnel, ou l’Utile. » [...]
« L’esprit humain se meut vers l’absolu, mais c’est à travers le relatif. Penser signifie vivre, et la conformité de la vie à la pensée comme celle de la pensée à la vérité n’est pas l’état mais le but d’un homme. » [...]

p215 « L’erreur centrale du libéralisme, la cause de tous ses échecs, c’est la confusion verbale de la liberté et de ses contraires : la logique, la nature et l’État.

Bernard Charbonneau (Je fus - Essai sur la liberté)

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2% de la population réfléchit.
3% croit qu’elle réfléchit.
Et 95% préférerait mourir plutôt que de réfléchir.

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