RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Fonds vautours : la condamnation de l’Argentine confirmée par la justice

C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel argentin. Buenos Aires, qui avait fondé tous ses espoirs sur la Cour Suprême américaine, vient de voir sa condamnation confirmée dans le procès qui l’oppose à des fonds spéculatifs. La Cour a refusé de s’impliquer dans cette affaire, qui a pris des allures de psychodrame planétaire. L’Argentine doit donc rembourser 1,3 milliard de dollars à des fonds surnommés fonds « vautours », car ils font leur apparition quand un Etat est aux abois.

Le fonds Elliott du milliardaire Paul Singer

Elliott est le plus célèbre d’entre eux. Il a été fondé par le milliardaire américain Paul Singer. Son coup de maître ? Avoir mis la main sur des titres obligataires argentins lorsque ceux-ci ne valaient quasiment rien, du fait de la faillite du pays en 2001, et obtenu de la justice américaine une décision favorable. Les juges de New York ont ordonné à Buenos Aires de rembourser le fonds à 100 %, et non à hauteur du prix que celui-ci a réellement payé.

Plus rocambolesque encore, les juges ont déclaré que la seule façon légale d’échapper à cette injonction était, pour l’Argentine, de ne plus payer aucun de ses autres créanciers. En somme, de se déclarer en défaut de paiement. Un comble pour un pays qui est passé par deux accords de restructurations de dette, en 2005 et 2010, et qui vient, après des années de négociations de conclure un accord pour apurer sa dette envers le Club de Paris (qui réunit la France, l’Allemagne, le Japon..).

Spectre du défaut de l’Argentine

C’est donc le spectre du défaut qui refait surface. Dans quelques semaines, lorsque le gouvernement devra honorer sa prochaine échéance, il pourrait décider de ne rien verser, pour éviter de rembourser Elliott, devenu la bête noire de la présidente Cristina Kirchner. Une perspective qui a fait plonger la Bourse de Buenos Aires en début de séance.

Le refus de la Cour suprême américaine de se saisir du dossier est aussi un camouflet pour tous ceux qui avaient publiquement défendu la cause de l’Argentine ces derniers mois : la France (François Hollande avait d’ailleurs reçu Cristina Kirchner), le Brésil, le Mexique et même le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. Tous arguaient du risque que ferait peser la condamnation de l’Argentine sur les autres dettes d’Etat. La plus haute juridiction américaine n’a manifestement pas été sensible à ces arguments. Pour ceux qui voient dans l’Argentine un Etat « voyou », c’est à l’inverse une grande victoire.

Cristina Kirchner devait s’exprimer hier soir. L’Argentine, dont les réserves de changes fondent, craint de devoir rembourser beaucoup plus que 1,3 milliard de dollars si d’autres investisseurs s’engouffrent dans la brèche.

Isabelle Couet

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/020356974160...

URL de cet article 26005
  

Éric Laurent. Le scandale des délocalisations.
Bernard GENSANE
Ce livre remarquable est bien la preuve que, pour l’hyperbourgeoisie, la crise n’est pas le problème, c’est la solution. Éric Laurent n’appartient pas à la gauche. Il est parfois complaisant (voir ses livres sur Hassan II ou Konan Bédié). Mais dans le métier, on dit de lui qu’il est un " journaliste d’investigation " , c’est-à -dire … un journaliste. Un vrai. Sa dénonciation des délocalisations, par les patronats étatsunien et français en particulier, est puissamment documentée et offre une (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.

Stokely Carmichael

Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.