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Grèves et manifestations : l’Algérie et le Maroc dans le collimateur du Canvas

Le symbole du Canvas dans une manifestation en Egypte.

Plusieurs organisations syndicales marocaines ont appelé à une grève nationale dans la fonction publique le 28 février prochain. Une action de protestation qui sera appuyée par une marche, le jour même, à Rabat. A l’initiative l’Union syndicale des fonctionnaires (USF-UMT), cette action de protestation a reçu l’adhésion d’autres organisations syndicales à l’instar de la Fédération nationale des ouvriers et fonctionnaires des Collectivités locales (FNOFCL) et la Fédération nationale de l’enseignement (FNE). L’USF justifie cet appel à la grève par la montée de la répression contre les syndicalistes, notamment en retranchant de leurs traitements les jours non travaillés à cause de la grève. Ce mouvement de grève vise également, d’après les organisateurs, à neutraliser les organisations syndicales pour les préparer à accueillir les réformes de la compensation du système des retraites et des textes de lois régissant l’activité syndicale et la grève, sans trop de résistance. Ces organisations syndicales veulent, par leur action, faire une démonstration de force et lancer un message aux autorités marocaines selon lequel rien ne sera fait sans elles.

Le symbole subliminal du Canvas

Ce mouvement de protestation au Maroc intervient quelques jours après le forum maghrébin organisé par le Snapap et empêché par les services de sécurité pour des raisons vraisemblablement liées aux activités extra-syndicales de certains participants. Les représentants de syndicats marocains, tunisiens et mauritaniens ont été renvoyés manu militari dans leurs pays respectifs après avoir été interpellés et interrogés par la police. Le lien entre les deux actions n’est pas clairement établi. Mais le Snapap, version Rachid Malaoui, entretient des relations étroites avec les syndicats marocains dont la FNE, marquée par son symbole du poing fermé de la fameuse ONG Canvas, une déclinaison du mouvement Optor, organisation politique, considérée comme l’un des acteurs majeurs de la chute du régime de Slobodan Milosevic. Canvas, financée par la CIA, s’est spécialisée dans l’exportation vers des pays du tiers-monde des nouvelles techniques de subversion basées sur des actions subtiles qui recourent à la manipulation et à la provocation. Elle est financée par des organisations occidentales dites de « soutien à la démocratie », à l’instar de National Endowment for Democracy, l’Open Society Institute du milliardaire américain George Soros ou encore Freedom House, ONG également proche de la CIA. Son rôle dans la révolution des Roses en Géorgie est avéré. En Ukraine aussi, elle a assisté l’organisation Pora durant la révolution orange de 2004. Présente dans tous les pays de l’ex-URSS, CANVAS a même tenté, en aidant l’opposition vénézuélienne à déposer Hugo Chavez. En vain. En janvier et février 2011, le symbole d’Optor devenu désormais celui de Canvas fait son apparition dans les rues du Caire, brandi par les membres du célèbre mouvement étudiant égyptien, le Mouvement du 6 avril, qui avaient été formés en Serbie pour organiser cette révolution. Son apparition au Maroc, à travers la FNE et en Algérie via des organisations caritatives, dont Nass El-Khir, qui l’adoptent (nous y reviendrons), suscite des interrogations. Ces actions de protestation de grande envergure sont-elles téléguidées de Belgrade ? Après l’Egypte et la Tunisie, le Canvas ne perd pas espoir d’étendre son action subversive au Maroc et à l’Algérie, deux pays épargnés par le pseudo-printemps arabe. Des soupçons pèsent déjà sur le Canvas qui aurait pris en charge les initiateurs du fameux Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC) qui a tenté de 2011 à 2012 plusieurs actions à Alger. Sans éclat. Ces soupçons ont été alimentés par le contenu de la plateforme de revendications du MJIC qui correspondait, au détail près, à un document de travail élaboré par cette ONG serbe pour former des « révolutionnaires » et les préparer à des actions subtiles visant à renverser des régimes dans le tiers-monde.

Sonia Baker

http://www.algeriepatriotique.com/article/greves-et-manifestations-lalgerie-et-le-maroc-dans-le-collimateur-du-canvas

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Michael PARENTI
Analyste politique progressiste de tout premier plan aux États-Unis, Michael PARENTI, docteur en Sciences Politiques de l’Université de Yale, est un auteur et conférencier de renommée internationale. Il a publié plus de 250 articles et 17 livres. Ses écrits sont diffusés dans des périodiques populaires aussi bien que dans des revues savantes, et ses textes engagés l’ont été dans des journaux tels que le New York Times et le Los Angeles Times. Ses livres et ses conférences, informatives et (…)
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"Avec une bonne dose de peur et de violence, et beaucoup d’argent pour les projets, je pense que nous arriverons à convaincre ces gens que nous sommes là pour les aider."

Un commandant a expliqué la logique derrière les mesures extrêmement répressives
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[New York Times, Dec. 7, 2003]

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