RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Ignorance des lois, abus d’autorité : alarmante banalisation des vigiles.

En quelques années, l’insécurité est devenue l’un des thèmes-phares du discours politique, tous partis confondus. Mobilisant police et gendarmerie, le plan Vigipirate a été lancé dès 1978 pour lutter contre toute menace de déstabilisation intérieure venue d’une puissance étrangère. Jamais abrogé, réactualisé après les attentats du 11-Septembre, cette fois pour lutter contre le terrorisme, il est devenu Vigipirate renforcé, auquel participe également l’armée.

Le Monde Diplomatique, Janvier 2008.


Portée par le climat d’inquiétude, la participation d’entreprises privées à des missions de sécurité publique va crescendo : gardiens de parking ou de supermarché, maîtres-chiens, intervenants sur alarme, vigiles… Grâce aux sociétés de surveillance, l’ordre règne sans que la police ait besoin de se montrer. Car, bien que les fonctions de ces agents de prévention et de sécurité (APS) soient avant tout d’ordre « économique », leur banalisation et les pouvoirs de contrôle qu’ils s’arrogent, aux frontières de la légalité, font peser un risque sur les libertés publiques. D’autant plus sérieux que les citoyens semblent s’en accommoder. (...)

Pas de plan d’ensemble qui en fixerait les modalités d’application, pas d’agent particulier qui en serait l’instigateur, pas de texte fondateur qui en énoncerait la doctrine générale, pas de complot. Rien d’autre qu’un ensemble de volontés particulières qui se rejoignent, s’additionnent, se renforcent pour constituer finalement un régime autoritaire diffus, dont le centre est partout et la circonférence nulle part ; régime qui offre par là même bien peu de prises à qui souhaiterait le renverser.

- Lire l’ article www.monde-diplomatique.fr

URL de cet article 6036
   
Même Thème
Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’affaire Julian Assange aurait été réglée en quelques mois si nous avions une presse agressive et indépendante qui aurait mis une claque aux autorités américaines et britanniques pour leur persécution criminelle d’un journaliste qui a révélé des crimes de guerre.

Stefania Maurizi

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.