RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Fissures. Le bloc occidental n’est plus ce qu’il était.

Il était une fois, le bloc occidental

Chaque jour, il s’effrite un peu plus. Des petits blocs se forment sur des dossiers différents mais toujours avec le même point commun. Le dernier dossier qui fait apparaître au grand jour les divergences occidentales est celui de la Syrie.

John Kerry, le secrétaire d’Etat étasunien, a pris de court tout le monde, dimanche dernier, en annonçant l’intention de son pays de négocier avec le président syrien, Bachar al Assad. Il n’en fallait pas plus pour que, le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et son Premier ministre, Manuel Valls, sortent de leurs gonds et crient presque à la trahison. Pour un peu, ils gronderaient Kerry. Enfin, si les Etats-Unis n’étaient pas cette puissance bien plus supérieure que les Etats d’Europe réunis. Ils ont tout de même marmonné qu’il était hors de question d’envisager « une solution politique tant que Bachar al Assad restera et John Kerry le sait (sic) » a déclaré, lundi dernier, Valls sur le plateau de Canal +. Il n’a pas pu se retenir comme après la visite, il y a quelques jours, d’un groupe de parlementaires français en Syrie, où ils ont été reçus par Bachar al Assad. L’initiative a été vivement critiquée par d’autres milieux français.

Avec moins de gesticulations, le Premier ministre britannique, David Cameron, rejoint son homologue français dans son « opposition » aux États-Unis. Et pour cause. En août 2012 et alors que l’adoption d’une résolution « à la libyenne » sur la Syrie par le Conseil de sécurité était définitivement bloquée par la Russie et la Chine, l’alliance franco-britannique, sur ce dossier, menaçait, malgré tout d’intervenir militairement contre la Syrie. Sans l’aval de personne. Le jeu « à se faire peur » aura duré, tout de même, une année, soit jusqu’en août 2013 où le Parlement britannique a refusé à Cameron l’autorisation d’intervenir militairement en Syrie. Suivi, peu de temps après, par le Congrès étasunien. Restée seule, la France a baissé le ton.

C’est toute cette « frustration » qui vient d’exploser après les propos de Kerry sur la légitimité du chef de l’Etat syrien. L’argumentaire français est biscornu. Fabius déclare ne pas remettre en cause les institutions syriennes mais il ne veut pas de Bachar al Assad comme chef de l’Etat. La démocratie et la volonté du peuple syrien ne sont pas ses soucis. Même son de cloche à Londres, pour qui « Assad n’a pas sa place dans l’avenir de la Syrie ». Réponse étasunienne très subtile. John Kerry précise sa pensée après la levée de boucliers franco-britanniques : « Bachar al-Assad ne ferait jamais partie des négociations », a-t-il rassuré. Comme pour l’Iran, ce ne sont jamais les chefs d’Etat qui s’assoient à la table des négociations. Ils envoient leurs représentants. C’est-à-dire leurs institutions. Ainsi, tout le monde trouve son compte.

Mais au-delà de cette forme de répliques à fleurets mouchetés, le fond du problème est la dislocation du front occidental sur la gestion des grands conflits qui agitent la planète. On le constate, notamment dans le conflit israélo-palestinien avec l’existence de deux Etats (palestinien et israélien) prônée par les Etats-Unis et une majorité des Etats européens. Jusqu’au Congrès étasunien dont une partie, parmi les républicains, s’oppose à la Maison-Blanche. On le voit dans le nucléaire iranien où les négociations qui avaient démarré en multilatéral se déroulent entre les Etats-Unis et l’Iran uniquement. L’Europe n’est plus à la table.

L’autre grande fissure est le refus de Washington de participer dorénavant à des opérations militaires terrestres à l’étranger. Ajouté au verrouillage russo-chinois du Conseil de sécurité, le tout a déjà fait sauter en éclats le bloc occidental. Un nouvel échiquier mondial se met en place. Il ne manque que l’accord sur le nucléaire iranien.
A la fin de ce mois !

Zouhir MEBARKI

»» http://www.lexpressiondz.com/edito/212721-il-etait-une-fois-le-bloc-oc...
URL de cet article 28248
  

Autopsie des terrorismes - Les attentats du 11-septembre & l’ordre mondial
Noam CHOMSKY
Les États-Unis mènent ce qu’on appelle une « guerre de faible intensité ». C’est la doctrine officielle. Mais les définitions du conflit de faible intensité et celles du terrorisme sont presque semblables. Le terrorisme est l’utilisation de moyens coercitifs dirigés contre des populations civiles dans l’intention d’atteindre des visées politiques, religieuses ou autres. Le terrorisme n’est donc qu’une composante de l’action des États, c’est la doctrine officielle, et pas seulement celle des États-Unis. (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. [...]

Aimé Césaire

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.