Je ne veux plus rentrer chez moi.

"Les mots nous divisent, les actes nous unissent"
Tupamaros (Uruguay)

Le 29 janvier, nous étions des millions, le 19 mars, 500 000 de plus et, si on écoute certains, il faudrait attendre le 1er mai ?

Pourquoi pas la Saint Glinglin ?

Et que fait-on d’ici là  ?

Des grèves, des grèves administratives, des désobéissances civiles qui durent dans l’université, l’industrie, le commerce, l’enseignement, chez les sans papiers depuis des mois et il faudrait rentrer chez soi avec la gueule de bois, nos revendications, nos espoirs, nos projets de société remisés jusqu’au 1er mai ?

Et pourquoi pas la Saint Glinglin ?!

Vous savez bien que la cause de nos malheurs, c’est le système capitaliste ?

Le Capitalisme, nous n’en voulons plus mais nous faisons comme si on devrait faire obligatoirement avec. Croyons-nous vraiment comme certains voudraient nous le faire croire qu’il est indépassable, juste "moralisable" ?

Le capitalisme, on en connaît les conséquences catastrophiques pour les femmes, les hommes, les corps et les esprits, l’humanité, les civilisations et la planète mais nous n’osons pas dire « NON » et ne plus rentrer à la maison, au travail car tout se passe comme si nous avions besoin d’attendre un ordre, un signal venu d’on ne sait quel « en haut » pour nous mettre à la révolution permanente.

Cela nous rassure-t-il vraiment de rentrer à la maison, au travail alors que nous savons que ces lieux sont de plus en plus menacés en France, en Europe, en Afrique, dans le Monde ?

Avons-nous peur de ne pas savoir penser, construire un autre modèle de société ? Est-ce pour cela que nous rentrons chez nous, au travail ? Pourtant, les résistants dans le Conseil National de la Résistance, les communards et bien d’autres ont pensé et élaboré un projet de nouvelle société dans la lutte ! Et leurs propositions sont encore pertinentes aujourd’hui !

Ou pensons-nous peut-être ne pas avoir le choix ?

Pourtant, aujourd’hui même en Amérique du sud, des peuples inventent chaque jour un autre avenir pour eux-mêmes et leurs enfants !

Pourtant, en Guadeloupe et ailleurs, des luttes tenaces se sont construites à partir de milliers de gouttes d’eau qui ont su et voulu se rassembler !

Nous le savons bien, comme tant de fois dans l’histoire, nous n’avons rien à attendre « d’en haut ». Le changement ne peut venir que de nous !

Les organisations, les associations, les syndicats, les partis, bref en un mot : le mouvement social c’est nous !

Alors assumons nos responsabilités devant l’histoire !

Prenons nos revendications en main !

Donnons sans attendre de la force au mouvement !

Il faut bien commencer, je me lance. Reprenons la balle avec des modes d’organisation inspirés de la Commune, par exemple :

- organisons-nous en Commune autour des mairies de village, de ville, de quartier et d’arrondissement

- diffusons dès aujourd’hui ce message de rendez-vous dans les entreprises, aux portes des commerçants, à la sortie des écoles, devant les pôles emplois, les associations de quartier, les PMI, les foyers de travailleurs immigrés, dans les transports en commun, les jardins publics…

Il suffit d’écrire sur une feuille le rendez-vous :

« Pour faire suite aux manifestations et aux grèves, Lundi soir à 18h30 devant la mairie, on discutera de la suite, amenez un gâteau ou un sandwich à partager on ne sait jamais…Signé : « Je ne veux pas rentrer chez moi ! »

- désignons nos délégués pour faire le lien avec les entreprises en lutte et les autres !

La coordination est à construire avec des délégués aux mandats impératifs et révocables par l’assemblée.

- organisons des gardes pour les enfants, des repas froids etc...

- faisons passer ce message partout autour de nous en imprimant un petit texte, en parlant du rendez-vous à nos proches, voisins, collègues, amis…..

- diffusons ce message pour ceux qui ont des contacts en Europe ou ailleurs dans le monde

Commençons lundi soir à partir de 18h30 et, pour l’instant, donnons-nous rendez-vous tous les lundis et/ou tous les soirs à la même heure au même lieu. Des mairies, il y en a même sur les lieux de vacances !

Commençons à collecter les communiqués, bilans etc sur un site pour savoir vraiment où on en est. Je propose, par exemple le site "Je ne veux plus rentrer chez moi" qui s’est créé dans la foulée de « l’Appel des Appels » : www.21mars2009.fr et faisons-le vivre.
Je vais également proposer ce texte-appel sur le site : http://www.rougemidi.org/
Ce n’est qu’un début...

La grève générale ne se décrète pas, mais elle s’organise et se construit !

NOUS NE VOULONS PLUS RENTRER CHEZ NOUS !

RENDEZ-VOUS CHAQUE LUNDI DEVANT LA MAIRIE LA PLUS PROCHE DàˆS 18H30 !

ORGANISONS LA GRàˆVE GÉNÉRALE A NOTRE RYTHME !

Aline Pailler


Le Grand Soir : on nous signale un tel RDV à PARIS devant la mairie du 2ème, le Lundi 30 mars (à 18h30 comme suggéré)

COMMENTAIRES  

25/03/2009 08:14 par vladimir

Toutes les initiatives locales ne doivent plus etre censurées au nom d’interets "superieurs" :

Merci CGT Radio France,vous pouvez beaucoup aujourd’hui.

Les Continentals seront a Paris a manifester tous seuls ?

les medias se sont par miracle faits correctement echo de leur lutte, la perspective de la coordination doit devenir reelle .

Merci a tous...

censuré mercredi 7h.30 sur les commentaires de :

SOLIDAIRES avec les bureaucrates ???
mardi 24 mars 2009 (22h16)

4 commentaires

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article82915

26/03/2009 11:42 par LERCOUL

Vive les soviets et la révolution. La nationalisation de tous les biens des capitalistes et en premier lieu des banques.

26/03/2009 22:50 par G.

Je suis actif dans le mouvement des sans papiers bruxellois. Les choses ne sont pas si faciles, mais elles sont possibles. Tous les jours ici, dans la lutte, nous le prouvent. Nous appelons ça des "comités". Dans chaque établissement de l’enseignement supérieur occupé, il y a un comité d’action. Cela s’est étendu dans les "non-occupés".

Au jour où je lis cet article, je reviens de la première réunion inter-comités. C’est un début, mais nous nous organisons. Nous partageons les activités. Nous prévoyons des actions. Nous ne proposons pas encore un autre modèle de société, mais les débats s’alimentent.

Autour des occupations, des collectifs d’habitants se sont créés pour les soutenir. Autour des centres fermés, des groupes de "visiteurs" se sont formés pour apporter un soutien moral, et ramener les informations de ce-qu’il-se-passe-à -l’intérieur.

Il doit y en avoir dans d’autres pays.

L’étape ultime, l’espoir de plus, serait un contact européen. Un contact entre ces "réseaux" de manière internationale.

COMMENT SE RETROUVER ?

27/03/2009 09:36 par vladimir

bonjour,

Comment se retrouver ,d’abord sans illusions en ne comptant que sur nous...

Le renvoi de toute initiative syndicale unitaire audela du 30 mars est du en partie a la conjoncture des elections professionnelles a la SNCF et autres concurrences autour des futures elections europeennes,

Les Conti comme d’autres font partie des sacrifiés....

L’ENFUMAGE EST PARTOUT :

Ton vieux copain Michel dit :
26 mars 2009 à 23:29

Ce n’est pas le sujet du fil, mais on apprend tous les jours du nouveau à propos d’AIG.

1. Cuomo a diligenté une enquête à propos des versements d’AIG à 20 banques dont Goldman Sachs, la Société Générale et Deutsche Bank. Il suspecte une escroquerie. Il paraîtrait que ces banques ont été payées trop généreusement par AIG, avec l’argent du contribuable.

"AIG sold swaps to more than 20 U.S. and foreign banks. After the company was rescued by the U.S. from collapse last year, banks that bought credit-default swaps got $22.4 billion in collateral and $27.1 billion in payments to retire the contracts, the insurer said earlier this month. Goldman Sachs, Deutsche Bank and Societe Generale were among the largest recipients.

The letter from Cummings and 26 other members of Congress to Neil Barofsky, inspector general for the Troubled Asset Relief Program, asked whether holders received 100 cents on the dollar for their securities, a sum they wouldn’t be entitled to get unless their bonds actually defaulted."

http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aY7f0OgihLiQ&refer=home

Il y a aussi, bien sûr, la nouvelle ubuesque concernant la filiale française d’AIG. IL parait que le départ de deux de ses dirigeants serait considéré contractuellement comme une situation de défaut et obligerait théoriquement à dénouer les contrats CDS pour une valeur de 234 milliards USD.

http://www.lesechos.fr/info/finance/300339054-aig-234-milliards-de-produits-derives-en-risque-apres-le-depart-de-deux-dirigeants-a-paris.htm

commentaire sur le fil :

http://www.pauljorion.com/blog/?p=2512#comments

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