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La vie est à nous - Le Sarkophage - 15 janvier 2013

L’École handicapée ou l’impuissance publique à faire oeuvre d’une sereine humanité

«  L’impossible, nous ne l’atteignons pas mais il nous sert de lanterne » - René Char

«  Voir ce qui ne paraît aux yeux de personne, c’est la seconde vue. » - Jules Michelet

On ne tournera pas autour du pot : « l’École de la République » est défaillante quant à l’intégration « normale » des professeurs - et des élèves - handicapés. Les exemples sont si nombreux de ce défaut d’attention minimale que l’on ne saurait invoquer en la matière de bénins dysfonctionnements à corriger ou le fatal manque de moyens des temps de crise budgétaire. Nous ne transigerons pas non plus : la question du handicap à l’École doit être un combat de portée universelle. Lorsque les avancées techniques permettent de compenser de mieux en mieux les handicaps physiques, le quasi-immobilisme politico-administratif se confond au mieux avec une indifférence pesante, au pire avec une douce barbarie. On se rassure à bons comptes en constatant ici ou là qu’il existe des hommes et des femmes de bonne volonté dans les rouages de l’Administration ou en saluant la ténacité des intéressés les plus volontaires, à qui rien n’est pourtant définitivement acquis. Quid de tous ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un caractère bien trempé et ont la malchance de se heurter le plus souvent à la froideur indifférente de leur hiérarchie ? Le désarroi vécu au quotidien laissera chez eux la place au désespoir. Épuisés, des professeurs abandonnent ainsi le métier, parfois avant même d’y être entrés. Alors dénonçons une fois encore l’inhumaine attitude d’une Institution que l’on voudrait exemplaire en un tel domaine.

Il était probablement inscrit dans la marche des choses que l’École ne parviendrait pas à résister à la rigueur néolibérale lancée sur les rails voilà trente ans déjà . Dès 1999, dans un livre percutant intitulé « la barbarie douce » et sous-titré « la modernisation aveugle de l’entreprise et de l’école », le sociologue Jean-Pierre Le Goff constatait la lente déshumanisation de la « gestion » de ces deux lieux aux logiques en principe difficilement conciliables, la logique entrepreneuriale grignotant inlassablement les valeurs dites éducatives. Progressivement, à l’école l’entreprise fait son marché, l’élève y devient consommateur. On objectera à cet endroit que toute la société étant ainsi devenue, son École ne saurait déroger désormais à la règle commune. Résistons fermement à cette apparente évidence : précisément l’École, parce qu’elle a une mission éducative, se doit de soustraire à l’appétit des marchands et aux réflexes consommationnistes un certain nombre de valeurs humaines et morales. La reconnaissance du droit à l’hétéronomie, en particulier pour les handicapés, doit appartenir à cette volonté non négociable. Le droit à l’hétéronomie et tout ce que suppose l’exercice serein de ce droit.

La loi et ses arrangements…

La loi de février 2005 stipule que tout enfant atteint d’une déficience physique a droit, dans la mesure du possible, à une intégration au sein d’une école non spécialisée. Toute l’ambiguïté de cette disposition légale réside dans l’évaluation à géométrie variable de « la mesure du possible ». L’État s’est par avance couvert contre le reproche de ne pas respecter une volonté formellement énoncée mais pratiquement mal concrétisée. L’intégration des élèves handicapés en milieu scolaire dit conventionnel suppose bien sûr un certain nombre d’aménagements techniques et humains que le législateur n’a en rien prévu en appui de la loi de 2005. Les enseignants sont supposés accueillir ces élèves sans n’avoir jamais été sensibilisés à la question du handicap. Il est permis du reste de s’étonner que huit ans après l’adoption de ladite loi aucun ministre de l’Éducation Nationale n’ait songé à banaliser ne serait-ce qu’une demie journée dans l’année afin de familiariser la communauté scolaire, dans ses divers niveaux, aux multiples aspects de l’intégration sociale des handicapés. Quand de tells initiatives existent, elles sont le fait de démarches individuelles soumises au pouvoir discrétionnaire des supérieurs immédiats. Les élèves atteints d’un handicap se voient reconnaître sur le papier le droit à l’accompagnement d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS). Ces auxiliaires sont en nombre trop limité, ne reçoivent aucune formation spécifique, sont soumis à des contrats de travail précaires ne pouvant excéder six ans. Cette activité n’est pas reconnue comme un métier - donc rémunérée au SMIC - et ainsi s’apparente souvent à un bricolage improvisé indigne des intentions proclamées par la loi et de l’attention véritable à porter au problème soulevé.

Pas de place pour les timides !

L’emploi des assistants de professeurs handicapés - statut non reconnu officiellement - est soumis aux mêmes règles de précarité et de rémunération que les AVS. Nombre de professeurs ont perdu leur assistant(e) au bout de six ans de « bons et loyaux services » et ont dû repartir de zéro dans la relation délicate du binôme professeur/assistant. Les assistants sont littéralement jetés dehors et ne se voient reconnaître aucune validation d’acquis professionnels. L’on ne s’étonnera donc pas que les assistants ne souhaitent pas, le plus souvent, aller jusqu’au terme des six années autorisées. Dans ce contexte instable, les professeurs peu enclins à quémander ou à faire simplement reconnaître leur droit à travailler dans de bonnes conditions se découragent vite. Ce système où seuls les « battants » obtiennent gain de cause correspond tellement au credo néolibéral ! Le métier de professeur n’est-il pas suffisamment difficile qu’il faille encore en augmenter les contraintes pesant sur ceux d’entre eux qui ont appris à vivre plutôt sereinement leur handicap ? Les ministres passent, le scandale demeure. Voici ce qu’écrivait le 25 juillet 2011 à une assistante terminant sa sixième année auprès d’un professeur handicapé - et prête à garder son emploi - le député... François Hollande : « Madame, j’entends vos préoccupations et je sais la légitimité de vos inquiétudes liées à la précarité de votre statut. En dépit de votre implication et de vos fonctions auprès de Monsieur F., vous occupez un poste d’assistante d’éducation dont le statut ne permet pas d’offrir aujourd’hui de perspectives professionnelles. Cette situation que vous rencontrez n’est pas isolée alors même que vos collègues et vous-même êtes particulièrement opérationnels du fait des acquis de l’expérience. Votre situation tend à montrer la nécessité d’examiner le dispositif spécifique des assistants d’éducation et à réfléchir sur le statut et l’avenir des personnes ayant consacré de nombreuses années à l’Éducation nationale. » A la rentrée de septembre 2012 rien n’a changé et rien de sérieusement tangible ne semble envisagé dans les plans du nouveau ministre de l’Éducation Nationale. Voilà pour la question purement humaine.

Éreintantes défaillances techniques

Au chapitre de l’usage des techniques « modernes » nous ne sommes guère mieux lotis. De plus en plus souvent l’Éducation Nationale sous-traite à des entreprises privées le soin ( !) de réaliser des systèmes informatisés de gestion de l’activité des établissements scolaires fonctionnant désormais en réseau. Il en va ainsi du système Pronote, inaccessible aux professeurs déficients visuels, en raison du fait que la société conceptrice du « produit » ne respecte pas les normes d’accessibilité W3C, normes déjà anciennes et connues pourtant de tout informaticien digne de ce nom. Pronote est le système adopté par nombre de collèges ou lycées permettant la tenue du cahier de textes électronique par discipline enseignée, la saisie des notes obtenues par chaque élève et la réalisation, en vue des conseils de classe, des bulletins électroniques trimestriels. Des parties de Pronote sont ouvertes aux élèves et à leurs parents mais encore faut-il qu’ils ne soient pas eux-mêmes déficients visuels. Ce problème est régulièrement soulevé par les professeurs directement concernés, malheureusement trop peu nombreux et dispersés. A l’évidence, le ministère de l’Éducation Nationale n’est pas en mesure de demander au concepteur du programme Pronote qu’il le rende accessible à tous. Un comble ! Jamais ces sociétés qui ont pognon sur rue ne s’enquièrent auprès des professeurs les mieux placés pour corriger les défauts d’accessibilité. Ils ne sont pourtant que déficients visuels ; pour le reste, ça marche ! Il semble que cette tenue à l’écart soit une spécialité toute française. Laissons donc faire les spécialistes de la communication. Ils nous l’assurent : tous leurs sens sont en éveil, au service de tous.

Vous entrerez dans la carrière…

Les professeurs déficients visuels ont aujourd’hui à leur disposition des outils informatiques de plus en plus efficaces pour communiquer, faire des recherches, préparer leurs cours. Ces outils coûteux leur sont en principe financés par le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) créé précisément à cet effet. Le renouvellement tous les trois ans est possible afin de pallier l’obsolescence relativement rapide de ces outils, tant matériels que logiciels. Cependant, de nombreux dossiers sont actuellement en souffrance dans certains rectorats d’académie faute du versement en 2012 de la subvention du FIPHFP. C’est en particulier le cas dans l’académie de Versailles, la plus importante de France par le nombre de ses professeurs, où la situation sera au mieux débloquée en février prochain. En attendant, chaque professeur espère que ses outils actuels ne le laisseront pas tomber avant leur renouvellement différé.

D’une manière générale, l’Institution peine à adapter ses procédures aux contraintes vécues par les professeurs handicapés physiques. L’exemple des concours de recrutement, Capes et agrégation, est édifiant. Récemment, une candidate au Capes de Lettres modernes s’est vu refuser la possibilité d’utiliser son ordinateur à synthèse vocale le jour des épreuves alors qu’elle les soutient dans une salle voisine du lieu accueillant les autres candidats. Lorsqu’elle étudiait à la Sorbonne, on lui fournissait le sujet des examens sur une clef USB, son ordinateur étant contrôlé préalablement par un appariteur. Le service des concours a répondu que « cette manière de faire n’existe pas ici ». Cet exemple n’est pas un cas isolé et a de quoi décourager les meilleures volontés.

Au-delà des effets d’annonce si chers à la société de communication dans laquelle nous nous engluons au quotidien, il reste donc de gros efforts à consentir pour l’intégration pleine et entière des professeurs et élèves handicapés au sein de « la communauté éducative ». Depuis le site Internet du Ministère de l’Éducation Nationale on peut télécharger un document de 36 pages intitulé « Mon handicap j’en ai parlé et j’ai bien fait ». Il s’agit d’une série de témoignages - au demeurant tous intéressants - de personnes handicapées toutes bien (ré)intégrées dans diverses structures relevant de l’Education Nationale. Un document en trompe-l’oeil laissant supposer que tout va bien dans la meilleure des institutions possibles !

En vérité, le combat sera gagné lorsque à l’école le handicap, au lieu d’être considéré comme un moins, sera vraiment perçu comme un plus à partir duquel tant de choses peuvent se construire. Alors, jamais plus un membre du jury de l’agrégation - d’italien en l’occurrence - ne pourra dire à un candidat handicapé et recalé à l’oral : « Vous savez, vous auriez souffert face aux élèves. » Quel ignoble lot de consolation ! Non, nous ne souffrons pas devant nos élèves, du moins pas de ce que l’on semble parfois imaginer. Nous avons appris au fil de nos embûches vaillamment surmontées que les vrais handicapés ne sont pas toujours ceux que l’on voit comme tels. Que progresse l’éducation !

Yann Fiévet

Professeur de Sciences Économiques et Sociales au lycée Jean-Jacques Rousseau de Sarcelles

COMMENTAIRES  

04/01/2013 15:24 par calame julia

Le handicap considéré comme un plus ?
Pas d’échelle de valeurs concernant le physique Monsieur le Professeur parce que "les chefs
d’escadrilles" (vous connaissez sans doute la suite) même en agrég d’Italien yaka les envoyer
faire un stage dans une de ces institutions spécialisées pour prendre -non pas la température-
mais la mesure de l’importance d’un handicap chez un humain.
Mais je suppose que pour ces pontes et/ou pontesses rémunéré-é-s par tous ce serait "se
rabaisser". La course au "battant" que René Char met en exergue est plausible s’il ne s’agit
pas d’une porte ! bon d’accord, je m’en vais rejoindre l’escadrille !

05/01/2013 11:25 par Spartacus

Avant de s’inquiéter de l’intégration des handicapés voici une réflexion sur l’école :
l’exploitant-patron organise la société afin de garantir un vol en toute quiétude et de pérenniser son affaire sur des générations. Pour cela, il a organisé une société où l’individu se sent suffisamment libre d’après les ressentis que l’on va lui inoculer à l’école et au travers de tous les artifices culturels pendant sa phase d’élevage.
A partir du moment où l’on cadre le ressenti de liberté, il suffit juste de jouer sur quelques leviers pour que les peuples se sentent plus ou moins libres. On s’assure ainsi qu’ils resteront dans un cadre bien défini et qui, évidemment, permet leur asservissement.
Une simple récréation d’école répétée des centaines de fois permet d’inculquer la pause du travail et un ressenti que l’enfant va se définir comme un moment de liberté défait de l’autorité du maître. Pourtant il reste confiné dans un espace géographique délimité et prend pour habitude que cet instant va prendre fin lorsque l’autorité du maître en aura décidé. Toute désobéissance à ce schéma se voit sanctionnée. Ce mode est parfaitement calqué pour le fonctionnement que l’enfant devra avoir lorsqu’il devra intégrer le « monde du travail », monde créé de toutes pièces pour son asservissement et le vol de la richesse que ses efforts auront produits. Il a acquis la discipline nécessaire pour cela à l’école.

Autre exemple, il est admis que l’école est socialisante, ce qui serait bénéfique pour nos enfants. Ils apprennent à vivre ensemble, à réagir aux faits et gestes de leurs camarades, à leurs dires, à communiquer etc.
En réalité, ils ne font qu’apprendre la manière dont ils devront se comporter ensemble dans la société organisée.
Ils apprennent à se soumettre ensemble et surtout à obéir ensemble ce qui n’est que le résultat attendu par la caste patronale. Ils apprennent quelles réactions de masse seront légitimes et quelles autres seront admises comme exagérées et donc réprimées lorsqu’ils seront face à l’autorité. Autorité qui n’est que la gardienne de la société des adultes exploités. Ce qui permet d’éviter toute révolte qui remettrait en cause le dogme établi. Si révolte il y a, elle change la société en la calquant toujours sur le même modèle. Rien ne change en profondeur.

Personne n’imagine une société ou l’enfant apprendrait autre chose que le conditionnement.
Du fait de l’organisation de la société, les parents n’en ont de toute façon pas le temps. Le temps nécessaire à cette tâche est confié à une organisation sociale, l’école. Les parents perdent ainsi toute liberté de décision.
Confier nos enfants à une organisation est devenu une norme établie et il ne viendrait pas à l’idée de qui que ce soit de remettre cela en cause. C’est tout à fait normal puisqu’il en découle tout le restant d’organisation de la société.
L’enfant grandit dans des normes et subit une pression qui s’accroît pour qu’il choisisse sa place au sein de la caste qui lui est désignée. Désignée par son parcours et ses origines sociales car il n’est indéniable qu’un enfant de pauvres à moins de chance qu’un enfant de riches d’intégrer une haute caste. Ses chances sont moindres du fait qu’il n’aura pas eu les formations extra-scolaires ou scolaires telles qu’apprendre le chinois, des cours particuliers etc . qui deviennent nécessaires du fait de l’appauvrissement voulu par les hautes castes du contenu éducatif scolaire.

Une fois son parcours scolaire terminé, on demande à l’enfant devenu adulte de s’imposer son asservissement : Il va devoir choisir dans quel domaine et par quel patron il acceptera de se faire voler le fruit de son travail et le temps de sa vie.
On lui a appris qu’il va devoir travailler, hors, dans nos sociétés actuelles, travaillées c’est se résigner à se faire voler (la vie, la santé et l’argent) sans rien dire ou si peu.
On lui aura fait croire que le monde peut être à lui, on lui a fait ressentir qu’il est fort et que rien ne peut lui résister. Le jeune loup ou plutôt le jeune poulet citoyen est prêt à intégrer sa place sociale. Quelle tristesse existentielle !
Ainsi, on ne vivrait que pour l’asservissement .! Très vite, viendra s’ajouter la mainmise du banquier lorsque l’individu voudra « réussir » sa vie conformément au modèle en vigueur et qu’il devinera comme le « bon choix » dans les yeux et les dires de ses parents, qui veulent qu’il achète une maison, une voiture, qu’il est des enfants et qu’il perpétue sur eux le même schéma, la boucle de l’asservissement sera bouclée.
C’est inouï de trouver la chose normale comme quoi on ne propose rien d’autre à nos enfants. La peur de rater sa vie s’il n’adhère pas à ce dogme le contraint à accepter le deal. Le voilà prit dans le piège de la domination des castes. Prisonnier de sa propre existence, il n’aura plus le temps de se rendre compte qu’il s’est attaché lui-même, mais en avait-il le choix ? Bien sûr que non. On ne peut parler de choix lorsque toute la machine d’élevage pousse au résultat attendu.
Moulé aux normes, le voilà intégré dans la société qui lui est pré-destinée. Il va devoir consommer le plus possible, perdre son temps à travailler, se résigner au vol quotidien du produit de son travail, se résigner à accepter les panthéons suivants : « tu ne peux te nourrir de par toi-même », « tu ne peux construire ton logement » ainsi il est pieds et poings liés au système de consommation effrénée en vigueur. Tout est planifié, on lui fera croire ou on lui fera ressentir qu’il est libre par les vacances, qu’il peut se défendre par le syndicalisme, qu’il est important et qu’il peut choisir ses chefs par le vote. On lui servira ainsi les opiums du peuple que sont les spectacles sportifs, et les élections. Mais il passera sa vie asservi, à se goinfrer de nourriture-poison et à se soigner de médicaments dangereux qui le maintiendront suffisamment vivant pour qu’il continue à servir le système qui détruit son environnement autant que son être. On le persuadera que rien ne vaut le système actuel qui est le seul à lui garantir une existence confortable.
Vive l’école !

05/01/2013 14:17 par calame julia

Spartacus,
oui ! tous les enfants de "pauvres" veulent intégrer une caste !
Quel mépris ! Mais dites-moi voyez-vous une différence entre "pauvre" et "misérable" ?
ou plus précisément entre "pauvreté" et "misérabilisme" ?

05/01/2013 15:23 par Spartacus

Je ne comprends pas la réaction de calame julia. !!??? Tu veux dire quoi ?

05/01/2013 15:48 par legrandsoir

@ spartacus

Je ne comprends pas la réaction de calame julia. !!???

ouf, je ne suis pas seul.

05/01/2013 18:53 par calame julia

Quel succès !
J’ai pas du comprendre le texte du Monsieur le Professeur !
Les fils de pauvres ne sont pas tous des boulimiques de consommation et autres
constantes de la société que nous apprendrait l’école laàŽque (que malheureusement je n’ai
pas connue en tant qu’élève).
On t’apprend à nager ! maintenant si tu veux te noyer libre à toi ! mais tu peux aussi aller
plus loin que d’autres avec le courant ou bien à contre-courant !
Je répondais à Spartacus !

05/01/2013 22:01 par pascal beaugeard

@ Spartacus

«  Le Capital mourrait si, tous les matins, on ne graissait pas les rouages de ses machines avec de l’huile d’homme. » Jules Vallès - L’insurgé -

Sinon

Confier nos enfants à une organisation est devenu une norme établie...

D’accord

...et il ne viendrait pas à l’idée de qui que ce soit de remettre cela en cause.

Pas d’accord

http://www.lesenfantsdabord.org/ - association la plus ancienne

nous ne sommes pas nombreux mais régulièrement attaqués des gouvernements bourgeois.

« tu ne peux construire ton logement »

Juste pour le kif :http://www.grumo.fr/divers/une-vrai-maison-de-hobbits

Pascal, anticipateur de retraite (ou chômeur volontaire suivant l’humeur) et père de deux enfants non-scolarisés

05/01/2013 22:47 par patrice sanchez

Par delà le handicap il y en a un autrement plus grand, celui du coeur et des sentiments qui est la plaie de notre monde inhumain !

06/01/2013 07:33 par Spartacus

à Calame Julia,

je ne comprends pas ton entêtement sur les fils de pauvres, j’ai juste brossé un tableau de ce qui arrive à la grande masse de gens. Hors c’est la grande masse dont se sert le capital génocidaire pour faire son monde dans lequel nous vivons.
Par contre absolument d’accord avec "On t’apprend à nager ! maintenant si tu veux te noyer libre à toi ! mais tu peux aussi aller plus loin que d’autres avec le courant ou bien à contre-courant !", mais le problème c’est qu’ils sont peu à s’apercevoir qu’ils savent nager donc beaucoup sont noyés.

à pascal beaugeard,

"il ne viendrait pas à l’idée de qui que ce soit de remettre cela en cause." concerne toujours la grande masse, le reste est tellement minoritaire !

07/01/2013 09:54 par calame julia

Bon !
Les enfants de pauvres (familles défavorisées) ne font pas partie des handicapés de
l’école publique ? d’après ce que j’entends même aux infos ?

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