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La flèche au curare est dans « l’arc patriotique »

Union nationale (et pourquoi pas « sacrée »  ?), abolition des notions de gauche et de droite, arc patriotique, enjambement du concept de lutte des classes, oubli même que les classes sociales existent, réconciliation « nationale » dans un magma de chez Bisounours, théorisations ignorant la réalité de ce qui définit le capitalisme (la propriété privée des grands moyens de production et d’échanges), références mensongères à ce que fut la Résistance (qui n’agrégea pas communistes et fascistes mais colla ces derniers au poteau) invocation abusive du Conseil National de la Résistance (d’où furent exclus les collabos, pro-nazis, antisémites et xénophobes…), la machine à décerveler est en marche pour nous fabriquer un peuple hébété, désossé, mou et malléable à loisir.

En plaçant le curseur de la gauche dans le camp de la droite, le parti solférinien a armé le FN, accrédité ses « UMPS », « tous les mêmes », « tous pourris » et il a déboussolé le peuple de gauche.

Or, la lutte des classes existe, explicitée (et non « inventée ») par Karl Marx. La place du curseur est en haut de la barricade, dont Elsa Triolet disait qu’elle n’a que deux côtés.

Théophraste R.

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Commentaires
24/05/2015 à 15:16 par Francine Legrand
#116078 
24/05/2015 à 16:36 par triaire

Théophraste, j’adore vous lire ; ceci étant dit les 70 000 adhérents ( parait-il, ça m’étonne qu’ils soient autant ! ) du parti des Solfériniens se pensent à gauche, les malheureux ! Surtout la classe moyenne, petite moyenne...je m’engueule chaque jour avec un prof d’économie à la retraite qui vote UMPS et qui se dit de gauche ! Il est actionnaire, heureux de l’etre et comprend quasi parfaitement ce que font les maffieux au pouvoir avec le fils Gattaz..Il parait que c’est le destin !
Il faut le beugler, le fachisme s’installera bientôt mais n’est-il pas déjà en place sous des airs mignons ?
Quant à ceux de la gauche de la gauche..oû sont-ils ? que font-ils ?Ils ergotent sur des machins en isme que personne ne comprend dans la rue !
Nous ne possédons pas de Chavez, à part Mélenchon mais ses 30 ans de PS ennuient...Pourtant, j’aime Mélenchon pour son talent, son intelligence, sa culture immense qui manque à tant de nos gens et la Belkacem, aussi mignonne soit-elle, ne va rien arranger, sans parler de la Fleur de la culture qui ne lit pas !
Nous sommes mal barrés, personne ne bouge, nous consommons et nous abrutissons devant TF1..Nous le paierons cher .

#116081 
25/05/2015 à 06:23 par babelouest

Le CNR ? Comment ne pourrions-nous pas nous en prévaloir ? Avec ses imperfections, ce fut une superbe réussite. Il a réussi, certes, parce qu’alors le capitalisme lié aux vaincus s’est trouvé bien rabaissé. Il a repris des couleurs, le bougre ! Ce qui signifie que le combat sera d’autant plus difficile. Difficile, parce que " l’européisme " aujourd’hui c’est moderne, c’est à la mode, c’est porteur. Certes, c’est porteur, de mort, d’écrasement de tout ce qui n’est pas l’anglais de Wall Street et de la publicité supranationale. Un jargon incompréhensible, la plupart du temps, mais qui osera l’avouer ? Certes, c’est porteur, de lutte des classes exacerbée à la Warren Buffet, celle où les moins nombreux (et de loin) gagnent.

Pour renverser la tendance, il s’agit de remettre au jour l’Internationale CONTRE le mondialisme. On ne saurait oublier ce qui faillit être mis en place en 1948, et que seul le capitalisme washingtonien fit capoter : je veux parler de la Charte de La Havane. Certes, des conditions ont changé, et dépoussiérer le texte est nécessaire. Mais déraciner les fondements mêmes du capitalisme est indispensable, et cette Charte en était le moyen.

Oui, pour en sortir, l’appui des communistes sincères et refusant le dogmatisme est un préalable comme l’est celui des patriotes fatigués de voir les banquiers internationaux briser l’esprit de la Révolution.Le combat sera rude, il l’est déjà tant les forces paraissent actuellement inégales. Mais cela peut changer vite, il suffit d’une prise de conscience collective, qui peut être aussi brutale que l’a été "l’esprit Charlie" basé sur un malentendu (au moins), ou une manipulation. Cette prise de conscience doit cependant tenir dans la durée, malgré les soubresauts de la Bête.

#116093 
25/05/2015 à 13:27 par Dwaabala

La poussée d’en bas n’est pas trop forte non plus, au moins pour le moment, et sur l’évolution possible je suis d’accord avec @ babelouest.

#116107 
26/05/2015 à 15:25 par Christophe

Même L’OBS titre en première de couv : « L’esprit de Résistance – Hier comme aujourdhui’. Pour les actes on attendra leur retour d’exil volontaire.
Ou comment livrer la France au FN en faisant semblant de s’y opposer.
Pendant que le capitalisme continue à faire rage et à produire des flics de supérettes (référence au Dindon du Festival de Qu’ANAL+).

#116132 
27/05/2015 à 11:14 par Arthurin

En parfait accord avec presque tout, à un léger détail près :

Pour ce qui est du capitalisme, on abandonne définitivement l’idée d’un accroissement du capital humain dans le cadre de l’humanisme afin de nous émanciper de notre condition ontologique première (d’ignares chroniques, cf. Platon/Socrate "je sais que je sais que je ne sais rien") (à moins que le savoir et la culture ne fasse plus partie de l’humanisme, bien entendu) (ou de dénier notre condition ontologique) ?

Notre gauche a un problème avec le capitalisme, c’est clair, un problème sémantique et moral.

Le capitalisme (c’est à dire l’idée d’un système visant à accroitre un capital quelconque) ne pose pas de problème en soi, c’est bien la domination du capitalisme financier le problème, et c’est avant tout un problème moral.

Pour ce qui est de la propriété privée, elle est inscrite dans les droits de l’homme (depuis les premiers, pour des motifs libéraux légitimes a la base) et dans la constitution ; le problème dépasse donc le cadre strict du capitalisme pour s’étendre à l’organisation de toute la société.

Rassurez-moi, depuis deux siècles de lutte des classes, vu les enjeux, on s’est bâti une structure démocratique pour définir nos objectifs vis-à-vis de la lutte, n’est-ce pas ?

#116150 
27/05/2015 à 14:08 par Oscar DIAZ MELSIO

Monsieur, j’approuve totalement ce que vous dites. Je dois cependant dire que l’article d’Esther Vivas qui commente va dans le sens du décervelage de la population en présentant podemos comme un parti "hors de la barricade" comme vous dites.Je viens de voir ce soir à la télé un film sur Pierre Brossolette dans lequel les relents de l’anticommunisme le plus primaire se font sentir. Et j’ai aussi appris par la télé que Hollande va mettre au Panthéon 4 résistants dont 2 socialistes bien sûr. La France se serait honorée d’y mettre l’un des guerrileros espagnols arrivés les premiers de la colonne Leclerc à Paris en 1944 et aussi la dépouille du juif arménien Manouchian.Après l’hypocrite mise en scène de Mitterand le collabo décoré par Vichy avec sa rose au Panthéon en 1981, nous aurons droit à la comédie de Hollande avec ces 4 résistants. Ce président qui est pire qu’un président de droite.

#116155 
27/05/2015 à 17:43 par placide

"la machine à décerveler est en marche"

Elle ne peut fonctionner qu’en raison de la liquidation des organisations de la classe des travailleurs, dont les directions se sont alignées sur le PS, cette droite décomplexée. Se sont faites les chantres de l’UE et de l’impossible europe sociale, ont abandonné le combat internationaliste (donc patriotique et réciproquement) pour l’émancipation des travailleurs, contre l’exploitation capitalistes. C’est effectivement ces renoncements du PCF désormais à la remorque d’un PS pilier du système capitaliste, de nos directions syndicales refusant le syndicalisme de classe et de masse qui permettent à la machine médiatique du Capital d’installer la confusion. De promouvoir leurs gardes chiourmes qui peuvent adopter les accents d’une rhétorique populaire depuis trop longtemps abandonnée.

Mais cela n’est pas inéluctable. Il est possible pour nous gens de gauche de renverser la vapeur. A commencer par traduire de façon conséquence le slogan place au peuple !. Place au peuple c’est sortir de ces dictatures du capital que sont l’UE, l’euro et l’Otan. Place au peuple, c’est faire front tous ensemble, un front du peuple antifasciste, patriotique et populaire pour la paix, le progrès social, la démocratie, pour un nouveau CNR mettant au centre les travailleurs qui seuls produisent les richesses.

Oui, il faut battre en brèche cette prétendue Union Nationale qui n’est en fait que l’alliance capitaliste pour supprimer la souveraineté nationale et instituer la dictature absolu du Capital et liquider les quelques conqêtes sociales arrachées de dures lutte. Oui, il faut refuser l’union sacrée derrière les casseurs du CNR !

#116158 
27/05/2015 à 19:09 par Dwaabala

@ Oscar DIAZ MELSIO
Un communiste n’aurait pas été de trop non plus (et les postulants ne manquent pas), mais pas aux yeux de l’actuel Président.

#116160 
28/05/2015 à 05:49 par Beyer Michel

C’est quoi le "Peuple de Gauche" ?

#116172 
28/05/2015 à 13:26 par Arthurin

@ Beyer Michel

Gauche : raccourci sémantique qui regroupe des faits historiques (convention nationale, commune de paris, etc.) et un ensemble de concepts (ainsi que leurs applications politiques) tels que le communisme (a fortiori le socialisme), l’anarchisme, l’idéologie libertaire, la démocratie, l’anti-fascisme et l’humanisme (liste non exhaustive).

Il englobe aussi des corollaires importants comme la lutte des classes.

Le peuple de gauche est donc la fraction du peuple, militante ou non, qui se sent appartenir à tout ça.

De rien.

#116184 
28/05/2015 à 22:32 par Beyer Michel

@ merci quand même Arthurin, je pense que vous avez un explication pour le "Peuple de droite".
C’est marrant, parce que j’ai le sentiment que la formule "Peuple de gauche" est apparue depuis que certaines formations ont abandonné celle de la "Lutte de Classe"....mais je dois me tromper et suis prêt à lire un de vos cours.

#116194 
29/05/2015 à 02:43 par Arthurin

@ Beyer Michel

La lutte des classes étant une réalité, elle implique le prolétariat ; mais le prolétariat ne saurait être seulement la classe opposée au capitalisme, ça n’aurait pas de sens (cf. mon commentaire précédent).

A mon sens le prolétariat est la classe qui a conscience des enjeux moraux qui sous-tendent l’organisation de la société (j’en ai pas dit plus, mais pas moins) ; le prolétariat est donc opposé au capitalisme financier néo-libéral pour ce qu’il a de foncièrement immoral (et qui n’est pas dû tant au capitalisme qu’à la validation des rapports de domination issus de l’état de nature par les néo-libéraux, donc) (à contrario des libéraux par exemple) (oui, je sais, je radote).

Pour digresser, il se peut être conçu un contrat de travail où le travailleur vende sa force de travail librement, mais pour cela il faut un contexte sociétal qui accorde cette liberté au travailleur (...), ainsi ce ne serait plus de l’emploi stricto sensu mais du travail libre exercé éventuellement au profit d’un accroissement de capitaux financiers pour le compte d’un propriétaire lucratif (le travailleur y voyant un intérêt, cela va sans dire).

Pour continuer la digression, une allocation de base paraît aller en ce sens (je n’ai pas dit "revenu", ni "salaire"), mais dans un système purement capitaliste cela ne manquera pas de générer une inflation titanesque. (plus de détails sur les enjeux autour des cotisations qui permettent les allocations ici)

Ce qui nous mène, tout en digression, au fait que le contrôle des prix s’impose de lui même, à travers les prix, la gestion des ressources, à travers les ressources les outils de production (et l’environnement...) ; conséquemment le communisme s’impose de lui même (et nous sommes toujours dans le cadre d’un hypothétique contrat de travail avec un propriétaire lucratif, hein) (ce qui veut dire que pour qu’il existe un capitalisme financier sain, un État-providence communiste est nécessaire) (ce pour satisfaire l’accroissement de capital humain exigé par l’humanisme) (humanisme qui ne saurait exclure une partie des rapports sociaux si ils ne présentent rien d’immoral, d’autant moins s’ils sont potentiellement source de dynamiques pour la communauté) (il faut tenir compte de la dichotomie ontologique altruisme/égoïsme de l’humain pour saisir mon propos, mais j’ai assez digressé pour le moment).

Bref, si une gauche existe, elle existe par le prolétariat, sans digressions aucune.

"Toutes choses sont dites déjà ; mais comme personne n’écoute, il faut toujours recommencer." (André Gide, Traité du narcisse, 1891)

#116200 
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