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La gauche n’apprend pas la terrible leçon des accointances passées avec l’extrême droite !

Pourquoi republier ce texte écrit et publié en 2018 ? Mais parce que, malheureusement, il est, aujourd’hui, encore plus pertinent qu’alors. Parce qu’en six ans, la dérive d’une partie de la gauche grecque, mais aussi européenne, vers l’extrême droite s’est accélérée, intensifiée et approfondie, la rapprochant toujours plus de sa mutation finale en l’exact opposé de ce qu’elle avait voulu devenir.

Exagérations ? Plutôt non si l’on se souvient que cette gauche non seulement ne semble pas indignée, et encore moins révoltée, par les violations systématiques des droits et libertés démocratiques les plus élémentaires dans les pays dont les régimes lui plaisent, voire qu’elle soutient (par exemple, la Russie, la Chine, la Syrie, l’Inde, la Hongrie, l’Iran), mais tend dernièrement à "théoriser" cette attitude en traitant ces droits et libertés démocratiques comme des "luxes" occidentaux d’importance secondaire dont son cher "monde émergent multipolaire" n’a pas besoin. C’est ainsi, qu’au lieu de prôner l’élargissement des droits et libertés que le régime bourgeois est contraint de concéder sous la pression des luttes populaires et ouvrières, cette gauche prône la réduction, voire l’abolition de ces droits, tels que la liberté de parler et d’écrire son opinion, de créer et d’organiser des partis politiques, des syndicats ouvriers et des mouvements sociaux. Quant à tous ceux qui se battent, souvent dans les conditions les plus difficiles et souvent au péril de leur vie, pour défendre ces droits démocratiques fondamentaux, non seulement cette gauche ne leur témoigne pas la moindre solidarité et leur tourne le dos, mais elle va même jusqu’à reproduire les ignobles calomnies par lesquelles les bourreaux salissent l’honneur des victimes !

Alors, tout en continuant à clamer haut et fort son antifascisme, cette gauche est en train d’emprunter des pans entiers du programme traditionnel des courants et organisations d’extrême droite, voire néofascistes : dédain, voire hostilité, à l’égard des mouvements féministes et LGBT ; climato-scepticisme conduisant souvent à dénoncer le changement climatique comme une " escroquerie de l’impérialisme" ; attribution de vertus anti-systémiques à des régimes autoritaires, policiers, voire dictatoriaux, idéalisés au nom d’un anti-impérialisme qui choisit de soutenir un impérialisme contre un autre, et sympathie affichée, voire soutien à peine voilé, à des dictateurs ou aspirants dictateurs comme Trump, présenté comme victime des complots de l’establishment. Et "bien sûr", toujours moins des références à la lutte des classes remplacée par des références toujours plus nombreuses et insistantes à la patrie, au patriotisme et à "l’Europe des nations", ce qui conduit presque inévitablement à faire l’éloge même de la famille traditionnelle (“grecque orthodoxe" dans le cas de la gauche grecque !) et d’autres "valeurs" conservatrices, réactionnaires et patriarcales, qui sont censées être menacées par les ennemis de la nation prétendument assiégée.

Alors, puisqu’on a déjà fait l’expérience de ce genre d‘apprentis sorciers dans l’entre-deux-guerres et on se souvient des conséquences catastrophiques de leurs politiques, et puisque notre époque ressemble de plus en plus à cet entre-deux-guerres, nous choisissons de republier le texte suivant, même si nous le faisons sans la moindre illusion que cela puisse changer quoi que ce soit à notre avenir immédiat, qui s’annonce de plus en plus sombre, d’autant plus que l’extrême droite internationale élargit toujours plus son influence. Mais, nous le faisons sûrs que personne n’a jamais perdu en tirant des erreurs du passé les enseignements nécessaires pour le présent et l’avenir...

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Quand la gauche grecque n’apprend pas la leçon des jeux dangereux du passé avec l’extrême droite !

Point de départ et en même temps motivation du bref récit de « l’affaire Radek-Schlageter » qui suit est la situation critique créée par le comportement des dirigeants d’une partie importante de la de la gauche radicale grecque à l’égard du rassemblement d’extrême droite (contre la reconnaissance de la République de Macédoine) qui s’est déroulé à Thessalonique le 20 janvier 2018. Alors attention, car les similitudes, les coïncidences et les analogies avec la tragédie européenne de l’entre-deux-guerres sont plus qu’évidentes.

Printemps 1923. La Ruhr, le cœur industriel de l’Allemagne, vit sous l’occupation militaire française en guise de réparation de guerre mais aussi de vengeance de la France victorieuse de la Première Boucherie mondiale, sur l’Allemagne vaincue. Comme on pouvait s’y attendre, le peuple allemand humilié, appauvri et sans emploi, résiste à l’étranger qui pille son pays et réprime à la force des baïonnettes les protestations populaires. C’est donc une vague d’émotion et d’indignation qui déferle sur l’Allemagne lorsque les autorités militaires françaises d’occupation jugent, condamnent et exécutent l’ancien combattant, dirigeant des Freikorps (corps francs) d’extrême droite et nazi Albert Leo Schlageter, arrêté alors qu’il effectuait l’un de ses nombreux sabotages.

Quelques jours plus tard, à l’occasion de l’exécution de Schlageter, le dirigeant bolchevique Karl Radek prononce devant le Comité Exécutif de la IIIe Internationale, un discours qui allait marquer l’histoire du siècle passé de manière décisive mais aussi catastrophique. Voici donc tout de suite un extrait caractéristique de ce discours, tel qu’il est reproduit dans son livre Moscou sous Lénine (1) par le révolutionnaire français Alfred Rosmer, présent à cette réunion en tant que cadre dirigeant de la III Internationale.

"Durant tout le discours de la camarade Clara Zetkin, j’étais obsédé par le nom de Schlageter et par son sort tragique. Le destin de ce martyr du nationalisme allemand ne doit pas être tu ni être seulement honoré d’un mot dit en passant. Il a beaucoup à nous apprendre, à nous et au peuple allemand. Nous ne sommes pas des romantiques sentimentaux qui oublient la haine devant un cadavre, ou des diplomates qui disent : devant une tombe il faut louer ou se taire. Schlageter, le vaillant soldat de la contre-révolution, mérite de nous, soldats de la révolution, un hommage sincère. Son camarade d’idées, Freks, a publié en 1920 un roman dans lequel il décrit la vie d’un officier tombé dans la lutte contre les spartakistes intitulé Le pèlerin du néant. Si ceux des fascistes allemands qui veulent loyalement servir leur peuple ne comprennent pas le sens de la destinée de Schlageter, celui-ci est bien mort en vain et ils peuvent écrire sur sa tombe Le Pèlerin du Néant .

Et Rosmer se souvient et raconte ce qui s’est passé immédiatement après : "Les délégués étaient interloqués. Que signifiait cet étrange préambule ? Ce qui suivit ne l’expliquait pas ; au contraire, venait renforcer l’impression première. Poursuivant son discours, Radek évoqua une Allemagne abattue, écrasée par le vainqueur. “ Seuls des fous, dit-il, pouvaient s’imaginer que l’Entente traiterait l’Allemagne autrement que l’Allemagne a traité la Russie. Schlageter est mort. Sur sa tombe, ses compagnons d’armes ont juré de continuer : contre qui ? avec qui ? ”". Et Rosmer de conclure : "Seule la conclusion (de Radek) était plausible : " Nous croyons que la grande majorité des masses secouées actuellement par des sentiments nationalistes appartient non pas au camp des capitalistes mais au camp du travail. ”

Quand la direction du parti met enfin un frein à la catastrophe de la "ligne Radek" et abandonne les actions communes, le mal est déjà fait, du moins en grande partie. Au lieu d’avoir été plumés, les nazis sont sortis de leur isolement et sont devenus une force politique montante presque respectable, prouvant ainsi combien clairvoyant a été non pas le communiste Karl Radek, mais plutôt le nazi Joseph Goebbels. Pourquoi ? Parce que Goebbels s’était empressé d’encenser (!) le discours honteux de l’apprenti sorcier de la Troisième Internationale car il avait immédiatement compris que ses conséquences pratiques seraient désastreuses pour le KPD (le Parti communiste d’Allemagne) alors qu’il serait une véritable aubaine pour son parti nazi. (2)

Malheureusement, c’est presque une tradition du mouvement ouvrier et surtout communiste et socialiste de ne pas apprendre de ses erreurs. Et ce, non seulement à cette époque-là, mais aussi aujourd’hui, presque un siècle plus tard ! Et si dans l’Allemagne d’avant-guerre, le KPD qui appliquait aveuglement les diktats de la bureaucratie stalinienne, et qui a répété plus tard - bien qu’occasionnellement - des actions communes et ses accointances avec les nazis, pourrait profiter de la circonstance atténuante que le fascisme et le nazisme étaient un "phénomène" nouveau et jusqu’alors inconnu, que dire des apprentis sorciers de la gauche grecque d’aujourd’hui qui semblent n’avoir rien appris des expériences tragiques de l’entre-deux-guerres européen - jusqu’à présent inégalées dans leur sauvagerie et leurs conséquences catastrophiques ?

C’est ainsi que les uns, c’est-à-dire ceux du parti au pouvoir Syriza, déclarent combattre le fascisme tout en appliquant avec excès de zèle les politiques néolibérales qui le nourrissent, tandis que les autres, ceux du KKE (PC grec), se vantent de faire face à la menace nazie en suivant fidèlement l’exemple notoirement failli du parti communiste allemand et de son dirigeant d’alors, Ernst Thaelmann, rendu tristement célèbre pour sa malheureuse prédiction : "Les nazis ne resteront que six mois, puis ce sera notre tour” ! Enfin, ceux qui nous préoccupent le plus aujourd’hui, à savoir les dirigeants d’une grande partie - mais heureusement pas de la totalité - de la gauche radicale, combattent le fascisme en découvrant et en louant les "vertus" cachées - totalement inexistantes - de son public social profondément barbare et raciste ! Tant les uns que les autres commettent un veritable crime ! Et s’ils continuent sur la voie sans issue qu’ils ont choisie, il est presque certain que l’avenir s’annonce sombre, malheureusement, pour les injustes mais aussi pour les justes, c’est-à-dire pour nous tous.

Ainsi, au lieu de rivaliser avec l’extrême droite - fasciste ou non - pour savoir qui est le plus "patriote", le plus authentiquement grec et le plus "combattant pour la Macédoine", il serait bien mieux, même pour eux, d’unir d’urgence leurs forces dans un front antifasciste uni. Un front antifasciste uni qui dissipera la confusion actuelle, inspirera la jeunesse, redonnera confiance aux démocrates, ressuscitera les bonnes vieilles valeurs de solidarité et d’internationalisme, et enfin passera à la contre-offensive dont nous avons si désespérément besoin.

Notes

1. Alfred Rosmer, Moscou sous Lénine, 1923 - I : Poincaré fait occuper la Ruhr : https://www.marxists.org/francais/rosmer/works/msl/msl2301.htm

2. Le régime nazi a donné le nom de Schlageter à des rues et à des places, à des navires et à des casernes, à des villes et à des unités militaires, tandis qu’une pièce de théâtre (Schlageter, 1933) a été écrite à son sujet, à laquelle on attribue d’ailleurs la phrase tristement célèbre « Quand j’entends parler de culture, j’arme mon Browning ! » (« Wenn ich Kultur höre... entsichere ich meinen Browning ! »). Le dénonciateur présumé de Schlageter auprès des autorités françaises a été assassiné par Rudolf Hoess, futur commandant du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, et Martin Borman, bras droit et confident d’Hitler.

LGS : Ici, la célèbre phrase reprise par Baldur von Schirach

26 Janvier 2018

COMMENTAIRES  

22/03/2024 10:07 par cunégonde godot

Un article qui aurait pu être écrit par Macron, Attali, BHL, Cohn-Bendit, etc.

Le féminisme – communautarisme matriarcal petit-bourgeois – , les "éclairés" (woke), les écolos sauveurs de planète, les mafias, les religions et leurs clercs, les peuplades régionalistes, ethnies européo-marchandisées (les basques, les chouans, les bretons, etc.) pour Français devenus les touristes des musées-villages de leur propre pays, etc., bref ces progressiss’ à la petite semaine sont les authentiques auxiliaires de la Réaction proliférant à l’ombre du Manche.

Que M. Poutine soit de droite ou de gauche, le peuple russe ne s’y trompe pas. Ce "viril" despote capitaliste a sauvé la Russie de la découpe, au moins provisoirement – une découpe que subit la France p.ex. depuis cinq décennies.
Xi Jinping et le Parti communiste chinois révolutionnaire ont sauvé la Chine. Le peuple chinois ne s’y trompe pas.

Ces deux nations sont le socle des BRICS et du basculement géopolitique en cours contre le capitalisme hégémonique occidental.
Pourvu que ça dure.

Voilà les faits...

22/03/2024 12:53 par burlesque

Le plus dur c’est d’être au milieu du gai, entre les délires occidentalistes et totalement condescendantes d’un Mitralias (pourquoi ne répond il jamais d’ailleurs ? Ce n’est pas lui qui publie ses propres textes ?) et le vomi crypto réactionnaire, sous prétexte de lutte anti-impérialiste, des néo doriotistes français, difficile de devoir argumenter sur tout et tout le temps.
Les uns nous insulteront de "rouge brun" et de "poutinolatrie" les autres d’être des "petits bourgeois wokistes à la solde de l’oncle sam" et j’ose espérer qu’au sein de la mouvance militante qui se réclame de la gauche radicale anti-impérialiste, ces deux profils extrêmement toxiques sont minoritaires.

22/03/2024 14:01 par Geb.

Finalement il a pas toujours tort Mitralias.

Quand il parle de "Gauche".

Vu que pour mon compte la "gauche" ça n’existe pas mais que le clivage se situe entre "impérialisme et capitalisme" et leurs antithèses et que je suis Marxiste et Révolutionnaire prolétarien, j’imagine que sa "gauche" c’est la nouvelle appellation de la Social Démocratie ou du Gauchisme dénoncé par Lénine ?

Comme le disait Politzer des Soc’dem : "ceux qui s’imaginent pouvoir réformer un système capitaliste irréformable", car toxique pour eux-mêmes et les autres.

Tout connement j’en suis resté à Lénine et à son "Gauchisme maladie infantile du Communisme" et le paradigme se vérifie tous les jours autour de moi.

Pour le reste ses histoires de "famille", de climatosceptique", de "LGBT", et de "démocratie", (occidentale bourgeoise dois-je le préciser), et tous ses gloubi-boulga, ça ne me concerne pas. D’ailleurs il aurait du ajouter les covidistes" et les "antivaxx", mais vu son âge sa mémoire a dû le trahir. Ou celui qui lui a écrit le script s’est endormi en route.

Bon, pour conforter mon Climatosceptisme mis à mal par la propagande éhontée de Georges, je m’en vais revoir les photos de la "Grotte Cosquer", et "Taxi Un", avec Samy Naceri.

Afin de bien vérifier qu’il y a 21 0000 ans les glaciers alpins s’arrêtaient bien à Aix en Provence, (Donc que l’invention du Calisson d’Aix est bien postérieure à cette date), que la Méditerranée était bien 130 m plus bas qu’aujourd’hui. (Plonger du plongeoir des Catalans était alors une performance mortelle), et qu’on pouvait aller à pied de Marseille à Calvi, (Ca, j’avoue que, quand même, c’est mieux en bateau ou en avion)...

... et surtout, surtout, que c’est pas les vapeurs du mazout fascisant du Taxi de Naceri qui les ont fait fondre en rehaussant le niveau de la Mer dans l’intérêt capitalo-petit-bourgeois de Corsica Ferry et de Exxon-Mobil..

22/03/2024 14:29 par Aquarius15

Petit résumé de l’article pour ceux qui n’ont pas envie de reprendre une tranche de Mitralias :
- bien : le progresssisme (LGBT, féminisme, réchauffement climatique), l’impérialisme US, les régimes autoritaires amis des US (absents de l’article)
- pas bien : la critique du progressisme et des causes du réchauffement climatique, la famille, la patrie, l’impérialisme non US (lequel ?), Trump, la Russie, la Chine, la Syrie, l’Inde, la Hongrie, l’Iran.

cette gauche prône la réduction, voire l’abolition de ces droits, tels que la liberté de parler et d’écrire son opinion, de créer et d’organiser des partis politiques, des syndicats ouvriers et des mouvements sociaux.

Concernant l’organisation de partis, syndicats ou mouvements sociaux, je ne vois pas en quoi : affabulations ? Sur la liberté d’opinion, c’est l’inverse : c’est clairement la gauche progressiste qui porte la censure et la cancel culture, voire la mort sociale des critiques les plus virulents.

22/03/2024 15:37 par Tardieu Jean-Claude

Enfin, on peut se détendre ou se marrer un peu !

Quelle confusion de fond en comble ! Dites, ce n’est pas la gauche que vous incarnez, mais la droite sociale, au mieux. Vous ne confondez pas Lénine et Poutine, mais Marx et Soros, à ce niveau-là il faut craindre que ce soit incurable !

Je ne comprends pas ce que vous reprochez à ce que vous appelez la gauche qui soutient l’OTAN et Netanyahu, qui vote les crédits de guerre en 2024 comme en 1914, vous n’êtes pas cohérent, à moins que vous lui reprochiez de ne pas être suffisamment réactionnaire, c’est ce que j’ai cru comprendre, et apparemment je ne suis pas le seul.

À vous entendre "des courants et organisations d’extrême droite, voire néofascistes" seraient moins réactionnaires que votre pseudo-gauche, vous pouvez ajouter la pseudo extrême gauche, masquées et piquousées (ARN et CO2) et qui se sont alignées sur l’orientation politique conçue par les idéologues du Forum économique mondial, eh bien, sachez qu’il existe des militants qui n’ont jamais adhéré à toutes ces mystifications ou escroqueries politiques, qui ne sont ni d’extrême droite, ni néofascistes, amalgame infâme, diffamation ou accusation dignes des médias mainstream et des officines liées à l’oligarchie financière anglo-saxonne, par exemple Conspiracy Watch.

22/03/2024 18:10 par xiao pignouf

M. Mitralias,

C’est quand même l’hôpital qui se fout de la charité !

Car en matière de contradiction, vous n’avez aucune leçon à donner à personne : en tant qu’homme de gauche, vous soutenez l’Ukraine et vous vous arrangez bien de l’infiltration dans les plus hautes sphères du gouvernement de Kiev d’éléments provenant de groupuscules néo-nazis. Ça, vous vivez avec !

Homme de gauche ? Peut-être, mais tendance PS, europhile, droit-de-l’hommiste, russophobe et sinophobe. Et surtout copain comme cochon avec le fascisme ukrainien.

Votre texte ci-dessus résume l’indigence et l’hypocrisie de votre pensée dépourvue de la moindre nuance.

Vous nous reprochez de « soutenir » la Russie, la Chine ou la Syrie. Déjà, le constat de départ est erroné. Il ne s’agit pas d’un « soutien ». Ni la Chine ni la Russie n’ont besoin qu’on les soutienne. Elles se soutiennent toutes seules. Par contre, je soutiens Cuba, le Vénézuela, la Palestine, le Yémen... tous ces pays victimes de l’impérialisme américain et atlantiste.

Maintenant, je vais parler en mon nom : il n’y a selon moi aucune contradiction à défendre certaines causes ou certaines valeurs progressistes ici dans mon espace culturel et simultanément défendre des pays où ses mêmes causes/valeurs sont malmenées. La raison est très simple à comprendre bien qu’elle vous est inaccessible : premièrement, ces causes, à l’instar de la démocratie, de la liberté, des droits de l’homme, et plus récemment encore du féminisme et des droits LGBTQ, depuis que l’éclatement de l’URSS a laissé aux EU et au bloc atlantiste les mains libres pour agir où et comme bon leur semblait, ont toujours servi de véhicule aux ingérences génératrices de destruction et de chaos. Les Irakiens sont les mieux placés pour en parler. Les Libyens aussi. De même que les Afghans. Pour résumer, je préfère qu’un peuple continue de vivre en paix plutôt que de sacrifier cette paix au bénéfice d’une partie d’entre eux. Deuxièmement, le progressisme peut être délétère lorsqu’il est amené de l’extérieur et il convient d’accepter une bonne fois pour toute qu’une société doit évoluer à son propre rythme au lieu que celui-ci soit imposé par la force.

Enfin, en ce qui concerne le nationalisme, je fais une distinction essentielle que vous ne faites certainement pas.

Au coeur de l’empire, le nationalisme cible l’étranger, le migrant, le métèque, celui qui nous vole le pain de la bouche, celui qui est plus miséreux que nous.

En Chine, en Russie, à Cuba et ailleurs, dans tous les pays qui s’opposent à l’empire ou au colonialisme, le nationalisme, c’est faire nation. C’est lutter pour sa survie.

Être si prolixe de mots et si avare d’idées, est-ce la raison pour laquelle vous vous abstenez de défendre le peu que vous avez ?

23/03/2024 07:54 par robess73

Je ne lis plus ce personnage dont je me demande si les deux compères administrateurs du site ne distillent pas habilement les torchons pour faire réagir les habituels commentateurs du grand soir en se marrant sous cape !!!

23/03/2024 08:40 par Auguste Vannier

Je ne perd plus mon temps à lire YM, mais comme j’étais étonné qu’il y ait 6 commentaires, j’ai les ai lus. Ce qui m’a confirmé que je gagnerai du temps en ne lisant pas l’article.

23/03/2024 10:48 par cinto

Merci à Aquarius 15 : je renonce en effet à lire ce Mitralias dont on sait bien ce qu’on peut en attendre. Mais on se demande pourquoi LGS publie et republie cet agent de la 5e colonne (agent certes bien mal camouflé).

23/03/2024 15:48 par Vania

Idem pour moi, je renonce à lire/commenter les salades indigestes et malveillantes de ce monsieur mitraillas. Ce monsieur se considère de gauche car il défend seulement les problèmes sociétaux , tout comme le système néo libéral qui a eu cette idée pour se présenter comme" progressiste". Je crois également qu’il est plutôt une 5è colonne, "pitiyanky", "vende patria" , "escualido" (mots utilisés par Hugo Chavez ) déguisé en homme de gauche. Je considère aussi que proposer la lecture de ce monsieur nous fait perdre du temps, car il y a d’autres sujets qui méritent notre attention et notre solidarité comme la recrudescence des attaques de l’empire étasunien contre le Venezuela, Cuba et le Nicaragua.

23/03/2024 17:27 par Tardieu Jean-Claude

Moi non plus je n’ai pas lu cet article, je l’avais parcouru en diagonale en allant directement à la fin.

Certains se demandent pourquoi LGS a publié cet article. Excellente question. Je proposerai une explication, qui apparemment a échappé apparemment aux lecteurs, peut-être parce qu’elle est embarrassante, qui sait ?

Ce que dit ce monsieur, c’est malheureusement ce que pense l’immense majorité des militants des partis et syndicats ou associatifs, qui sont pratiquement tous antifas, Black Lives Matter, antiracistes, Charlie, féministes, LGBT, pro vaccin, pro OMS, pro ukrainien, pro transition énergétique, acquis à la thèse frauduleuse du réchauffement climatique de nature anthropique, etc. un jour ils ont mis le doigt dans l’engrenage, et depuis tout le reste y est passé, ils sont conditionnés, sous influence, idéologiquement corrompus depuis des années ou des décennies, Yorgos Mitralias est leur porte-parole. Quel rapport ont-ils avec le socialisme ? Absolument aucun, alors pourquoi faudrait-il leur en trouver ? Quelle conclusion faut-il en tirer ?

24/03/2024 09:17 par cunégonde godot

M. Vannier :
Je ne perd plus mon temps à lire YM, mais comme j’étais étonné qu’il y ait 6 commentaires, j’ai les ai lus. Ce qui m’a confirmé que je gagnerai du temps en ne lisant pas l’article.

Je ne crois pas. La "ligne" idéologique de M. Mitralias est celle du Grand Soir...

24/03/2024 11:54 par cunégonde godot

Erreur...

Ce n’est pas à M. Vannier que je voulais répondre, mais à Robess 73.

Avec mes excuses...

24/03/2024 16:00 par Geb.

@ cunégonde godot...

"Je ne crois pas. La "ligne" idéologique de M. Mitralias est celle du Grand Soir."..

Ca serait bien de préciser avec des exemples plutôt qu’avec des appréciations personnelles très subjectives.

Je ne met pas en cause vos convictions mais, me semble-t-il, si vos analyses politiques sont au niveau de votre assertion formelle il vaut mieux éviter de compter sur vous pour changer les choses.

Ca ne vous rend pas plus crédible qu’un Mitralias.

On risquerait de l’attendre longtemps...Godot.

24/03/2024 19:09 par Iosy

C’est bien ! après avoir commencé à lire l’article j’ai pensé qu’après en avoir lu une partie , les commentaires m’instruiraient plus agréablement.C’est chose faite merci aux commentateurs avisés .

28/03/2024 18:29 par GC45

Tardieu a raison mais la dérive est bien plus ancienne.

Je m’étais accroché avec des proches au sujet des attentats du 11/9/2001 et lors de la discussion (ces deux andouilles "vertes" vomissant T Meyssan) il est apparu qu’ils ne savaient même pas qu’il y avait une tour numéro 7.
Quand on regarde la télé et lit le Monde et le Nouvel Obs, plus d’autres producteurs d’intox "de gauche" ou "écolo", au lieu de fréquenter ne serait-ce que Mondialisation.ca on ne peut que se faire couillonner et répéter des conneries de bonne foi (ce fut mon cas avant d’avoir le temps d’accéder à autre chose).

Le problème vient souvent du fait que les gens sont nuls en math et en sciences (ou/et en travaux manuels) et sont donc incapables de sentir instinctivement que certains arguments sont foireux. Il y a aussi ceux qui ont un beau diplôme de "science économique" et qui n’ont strictement rien pigé aux ressorts de la vie. Plus ceux qui ont une licence de lettre mais qui ne savent pas lire.
Et puis il y a aussi les lysenkoistes, équivalents "marxistes" des grenouilles de bénitier.

Quand j’étais gamin on faisait un exercice abhorré par tous les élèves : l’explication de texte. C’était encore plus mal vu que le thème et la version.
Je suppose que cela a disparu des écoles car un rapport de l’ENA mentionné il y a quelques années par Le Figaro avait établi que nombre de candidats ne savaient pas lire.
La plupart des "débats" se font sur cette base : on ne lit pas et on n’écoute pas l’autre et on lui répond sur la base de préjugés, sans même lui laisser finir ses phrases. Et on ne lis pas les dossiers censés avoir exploré le sujet (il suffit de chronométrer la rapidité de la réponse pour le savoir).

En plus on mélange tout. Par exemple on confond LGB avec LGBTQxxx, or le transvestisme n’a rien à voir avec l’homosexualité (une mauvaise caricature de femme est en fait passablement misogyne) et le malaise identitaire est un problème psychiatrique une fois passé l’adolescence. Quand on va dans un bar cuir ce n’est pas pour y trouver des chattes, et les filles ont parfaitement raison de refuser l’accès à leurs vestiaires et à leurs compétitions à des fausses femmes.
(Le problème des hermaphrodites de naissance est une toute autre chose et il suffirait d’ajouter une case pour eux sur les documents d’identité. Il y en a si peu que ce n’est pas un problème.)

Lors de l’agression contre l’Irak et lors du référendum au sujet de Maastricht Le Pen et le PCF étaient dans le même camp, partiellement pour des raisons différentes. Moi aussi, bien que je n’ai jamais été membre de l’une ou de l’autre de ces mouvances.

Quand je vois des gens soit-disant de gauche soutenir le Bandérastan je me pince pour m’assurer que je suis éveillé.

29/03/2024 06:57 par xiao pignouf

le transvestisme n’a rien à voir avec l’homosexualité

Visiblement, vous non plus ne savez pas vraiment de quoi vous parlez : le T de LGBT n’est pas pour « transvestisme » mais pour « transidentité ». Ces deux concepts n’ont rien à voir non plus d’ailleurs.

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