RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La sénatrice UDI Goy-Chavent menacée de mort et accusée d’antisémitisme : elle porte plainte

Un site israélien accuse d’antisémitisme la rapporteure de la mission sénatoriale sur la filière viande, Sylvie Goy-Chavent. La cause : la proposition de la mission d’informer le consommateur sur l’abattage rituel des animaux, qu’il soit halal ou casher.

La question de l’abattage rituel est sensible. La sénatrice UDI Sylvie Goy-Chavent en fait l’expérience. La rapporteure de la mission d’information du Sénat sur la filière viande, composée de 27 sénateurs de toutes tendances, fait l’objet d’accusation d’antisémitisme et de menaces de mort. La cause ? La proposition de la mission d’imposer un étiquetage non stigmatisant sur le mode d’abattage des animaux. Il s’agit de savoir si l’animal a été abattu avec étourdissement ou sans. L’abattage sans étourdissement répond aux besoins des rituels religieux, qu’il s’agisse de viande halal ou casher.

A titre personnel, Sylvie Goy-Chavent avait déposé une proposition de loi afin de rendre obligatoire l’étourdissement des animaux avant tout abattage, notamment en raison de la souffrance animal. La position de la mission est plus mesurée : une simple indication à destination du consommateur.

De l’insulte aux menaces de mort

Une position que n’accepte pas le webzine israélien JSSnews.com. Ce site est « modéré » par Jonathan-Simon Sellem, ancien candidat centriste indépendant proche de l’UDI aux élections législatives dans la 8e circonscription des Français de l’étranger, qui inclut Israël. Dans un article titré « abattage rituel : interdit en Pologne, une sénatrice antisémite (?) tente de l’interdire en France », le site pose (à peine) la question de l’antisémitisme de la sénatrice. Les commentaires qui suivent vont encore plus loin : pour nombre d’entre eux, ils vont de l’insulte aux menaces de mort. Extraits : « Goy, elle porte bien son nom. Ces gens sont pathétiques par leur acharnement antijuif », « propos « typiquement antisémites »…. », « QI d’autruche ».

Et les menaces de mort : « Moi je propose que l’on égorge Sylvie Goy-Chavent pour « voir » combien de temps elle va rester consciente… Mais c’est pour l’étude après tout… – l’amour de la science ! Faut pas nous mettre au défi ou nous tester… »

« Je suis abasourdie »

Sylvie Goy-Chavent dénonce aujourd’hui « des menaces très graves, des menaces de mort, des menaces sur ma personne et des insultes grave sur mes origines, des insultes raciales, de tout ordre. C’est l’incompréhension. Je suis abasourdie de voir ça », affirme la sénatrice UDI, interrogée par Public Sénat. Elle ajoute : « Finalement, je me retrouve être la victime d’une cabale. Je trouve ça dramatique ». Elle a porté plainte.

Les accusations d’antisémitisme la « choque terriblement ». « Je suis issue d’une famille de résistants, je me rends aux commémorations pour le souvenir du peuple juif qui a souffert pendant la guerre », souligne-t-elle. Elle précise n’avoir « subi aucune menace au niveau du culte musulman ».

Assurant que « ce n’est pas du tout la volonté de la mission de stigmatiser qui que ce soit », elle met en avant « la liberté de conscience du consommateur, savoir ce qu’il achète » pour justifier la position sur l’étiquetage. Elle souligne qu’« il y a énormément d’animaux qui sont déclassés, qui ne sont pas jugés compatibles avec le casher, mais qui pourtant sont abattus rituellement. Tous ces animaux, qui peuvent atteindre 70%, sont donc envoyés dans le circuit traditionnel. Nous avons estimé normal que le consommateur soit conscient de ce fait ».

« Il y a des histoires d’argent derrière ça »

Sylvie Goy-Chavent pointe également le rôle de l’aspect financier dans ce débat sur l’abattage rituel. « Il nous a été dit pendant l’audition que les sacrificateurs religieux étaient payés par les cultes, en l’occurrence par le culte juif », affirme la sénatrice de l’Ain. Elle ajoute : « Il y a des histoires d’argent derrière ça, puisqu’on nous a annoncé jusqu’à 1 euro par kilo équivalent carcasse d’animaux sortant des abattoirs, somme reversée au culte. En effet il y a beaucoup d’argent en jeu. Et c’est peut-être ça qui éveille la haine. Mais c’est quand même très grave ».

Sur ce point, la présidente PS de la mission, la sénatrice Bernadette Bourzai, ne rejoint pas sa collègue : « Les enjeux financiers, on ne nous les a pas démontrés, et je n’irai pas sur ce terrain-là », affirme-t-elle. Elle juge en revanche « complètement scandaleuses » les menaces de morts contre sa collègue. « Je n’accepte pas cela. Si on est sensible à la question de la souffrance animale, il est normal de savoir » le mode d’abattage, affirme la sénatrice de Corrèze. Pour Bernadette Bourzai, la position retenue par la mission sénatoriale est une « proposition raisonnable ».

»» http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/s-natrice-udi-goy-chavent-mena...
URL de cet article 21640
  

L’affaire WikiLeaks - Médias indépendants, censure et crime d’État
Stefania MAURIZI
Dès 2008, deux ans après le lancement de la plateforme WikiLeaks, Stefania Maurizi commence à s’intéresser au travail de l’équipe qui entoure Julian Assange. Elle a passé plus d’une décennie à enquêter les crimes d’État, sur la répression journalistique, sur les bavures militaires, et sur la destruction méthodique d’une organisation qui se bat pour la transparence et la liberté de l’information. Une liberté mise à mal après la diffusion de centaines de milliers de documents classifiés. Les "Wars logs", ces (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je n’ai aucune idée à quoi pourrait ressembler une information de masse et de qualité, plus ou moins objective, plus ou moins professionnelle, plus ou moins intelligente. Je n’en ai jamais connue, sinon à de très faibles doses. D’ailleurs, je pense que nous en avons tellement perdu l’habitude que nous réagirions comme un aveugle qui retrouverait soudainement la vue : notre premier réflexe serait probablement de fermer les yeux de douleur, tant cela nous paraîtrait insupportable.

Viktor Dedaj

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.