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La victoire sera plus certaine et durable si vous prenez la mesure du temps long

Gabriela BALKEY

Connaissez-vous Pepe Mujica ? Comment est il arrivé au pouvoir ? Voici un petit récit qui pourrais vous aider en ce moment complexe de joie et désenchantement.

L’Uruguay est un petit pays, mais qui a des des similitudes à la France : Un État très fort et organisé, des acquis sociaux importants, un niveau de vie plus haut que nos voisins, etc.

Malheureusement on n’a pas d’indiens, et les noirs sont moins de 10% plutôt bien intégrés.

Comme notre niveau de vie est plutôt bon par rapport à l’Amérique Latine, on est en train de recevoir beaucoup d’immigration andine et centro-américaine, mais l’énorme majorité de la population sont des petits fils d’européens. Il fait chaud en été et très froid en hiver.

Le néolibéralisme a commencé aux environs de 1970, les énormes protestations empêchaient le pouvoir de mettre en œuvre son projet. Les "Tupamaros" (du nom de Tupac Amaru, le mythique chef Inca qui se rebella en 1780 face aux colons espagnols, au Pérou) sont nés dans cette circonstance, une guérilla urbaine sans vraiment trop de support populaire. Nous sommes un peuple pacifique.

En 1971 est né le "Frente Amplio", un truc bizarre qui était à la fois une coalition de partis de gauche et un mouvement.

En 1971 on a perdu les élections. Mais la protestation continuait. Une dictature militaire a été la seule façon de nous imposer le néolibéralisme à cette époque, et les états-unis d’Amérique ont soutenu le pouvoir local pour ensemble réussir le coup. Comme quoi le fascisme et le néolibéralisme vont toujours ensemble.

La dictature a proscrit les partis politiques et emprisonné ou tué leurs leaders. La longue nuit durera jusqu’à 1984 quand le néolibéralisme était déjà bien enraciné.

Première élection après la dictature, le "Frente Amplio" était toujours la. On avait survécu, mais les gens avaient peur et ont voté à droite pensant qu’un changement moins radical serait plus calme. On a aussi 2 partis de droite, l’un plus ancré dans les villes l’autre a la campagne, mais tous les deux néo-libéraux. Après l’expérience dictatoriale les secteurs fascistes dans ces partis ont disparu.

Donc, la première élection on a montré qu’on existait.

Cinq ans après, on a réussi à gagner Montevideo, la capitale et quelques autres villes dans le pays, mais pas la présidence.

Les deux partis de droite se partageaient le pouvoir au gouvernement, mais nous étions en train de gagner petit à petit la bataille culturelle.

Par exemple, ils ont voulu privatiser presque tout. Nous avons organisé un référendum pour révoquer la loi de privatisation, avons collecté 25% des signatures des citoyens et de ce fait on a pu faire le référendum qu’on a gagné.

Cela a été notre première grande victoire. L’électricité, la téléphonie, l’eau, le pétrole (que nous achetons parce que pas de pétrole chez nous), tout est resté dans les mains de l’État.

On avait un espoir fou pour les élections qui suivaient, mais non, on est resté presque a égalité entre les 3 partis, (exactement comme vous maintenant entre quatre partis), l’écart entre le premier et le troisième était de 3 points. La droite a fait cause commune au second tour et ils ont gagné a nouveau. Désespoir complet.

Cinq ans plus tard on a gagné dès le premier tour. C’était Tabaré Vazquez notre candidat.

Cinq ans plus tard on a gagné a nouveau c’était Pepe Mujica (les "tupamaros" après la dictature ont abandonné les armes et sont rentrées au "Frente Amplio").

Cinq ans plus tard, on vient de gagner avec Vazquez à nouveau (je ne l’aime pas trop, mais c’est un autre sujet)

Depuis 1984 on a perdu 3 fois, mais après la première victoire, on n’a pas encore perdu, on fera 15 ans de gouvernement "Frente Amplio" et on a des bonnes perspectives pour gagner notre quatrième mandat.

Entre temps, l’un des partis de droite a disparu. Le pouvoir a du se concentrer en un seul parti pour pouvoir s’imposer et ils ont toujours la propriété des médias.

En Argentine et Brésil, nos énormes voisins, vous savez que c’est la pagaille maintenant, alors je voudrais vous raconter pourquoi ça ne se passe comme ça ici et comment on a fait pour arriver au pouvoir et le garder.

Pour qu’un changement dure il ne faut pas qu’il soit vertigineux, il faut qu’il soit profond, et la profondeur prend un peu plus de temps.

Le secret c’est
1. L’éducation politique populaire.
2. Le militantisme permanent, pas que dans les épisodes électoraux et
3. L´existence du mouvement (à la fois une coalition des partis de gauche et un mouvement indépendant de ces partis)

On a crée des organes de presse indépendant, pas d’internet a l’époque (un journal et une radio). Ils étaient si bien faits que les grand public les achetaient et les écoutaient. Un jour par mois chacun d’entre nous allait aux marchés avec une petite table et du matériel pour parler de politique avec les gens (on était 3 ou 4 ensemble). D’autres allaient faire de même mais dans les petites villes rurales. Comme nous étions des milliers, on pouvait assurer notre présence dans un endroit une fois pas semaine, pas toujours les mêmes bien sur. Une fois par mois ce n’est pas trop pour chacun.

L’éducation politique va de paire avec le militantisme permanent. Ce ne sera pas la télé qui éduquera le peuple mais bien nous.

On a ouvert dans chaque quartier un petit endroit ou nous allons nous retrouver une fois par semaine. Nous les appelons "comité de base", la même chose que vos groupes d’appui, sauf que nos comités étaient ouverts au public, visibles dans la rue. Là bas on était tous du "Frente Amplio", sans étiquette de partis, même s’il y avait des communistes des socialistes, etc, mais cela ne comptait pas. On parlait de politique et on prenait des décisions sur la position du "Frente Amplio" devant une situation et aussi on imaginait des trucs locaux pour nous rapprocher des gens.

Je vous la fais courte, mais on a gagné comme ça.

Un long travail de fourmis, beaucoup de présence sur le terrain, des quartiers aux petites villes, en éduquant le peuple, et en étant visibles tout le temps.

Un mouvement puissant et profond.

En termes militaires, pendant les élections on faisait une guerre éclair, fulgurante, et on gagnait des positions, ensuite on continuait notre avancée dans une sorte de guerre de baisse intensité, et à l’élection suivante, à nouveau le mouvement fut vertigineux et c’est comme cela qu’à la troisième fois on a gagné.

Donc, s’il vous plait, ne vous plaignez pas. Vous avez fait la campagne la plus fulgurante de tous les temps, vous avez gagné d’un seul coup presque le double des voix que Mélenchon a eu en 2012. On n’a jamais autant progressé entre deux élections !

Si vous continuez comme ça vous gagnerez peut être même avant 5 ans (cela dépendra des législatives si Macron tiendra ou pas tout son mandat).

Votre victoire sera plus certaine, plus sure, et le changement plus réussi et plus durable si vous prenez la mesure du temps long, parce qu’on n’éduque pas un peuple en 3 mois, on ne change pas le paradigme de pensée en 3 mois, on ne dégage pas la peur au ventre des gens en 3 mois. Cela prend du temps et beaucoup d’implication militante.

Mais militer c’est déjà en soi une joie : être avec des copains, partager le bonheur de faire un monde meilleur, (la moitié d’entre nous a fondé son couple au comité de base) et surtout se préparer à gouverner, parce que il n’y a aucun changement qui tienne si nos gouvernement n’ont pas le peuple derrière, et pas que dans des manifs, mais un peuple vraiment organisé. Tisser des liens forts entre notre mouvement et le peuple c’est la clé de la victoire, et cela prend du temps, comme toute construction.

Cinq ans ce n’est rien du tout dans la vie politique d’un pays. Mélenchon sera en 2022 plus jeune que Mujica l’était quand il a été élu, aussi plus jeune que Sanders lorsqu’il était candidat, il aura l’âge qu’a Juppé maintenant. Gardez bien soin de lui. Parce qu’en fait, on a besoin aussi des leaders, des catalyseurs. Vous avez une chance énorme d’avoir un homme comme lui qui soit à la fois le penseur et le bâtisseur, le stratège et le leader charismatique. Je suis certaine qu’il est appelé pour l’histoire à jouer un rôle décisif dans la destinée du monde.

Une vague puissante de changement parcourt le monde, Mélenchon, Iglesias, Corbyn, Sanders (strict ordre de parution) catalysent ce mouvement. On n’a gagné nulle part du premier coup, mais on s’est suffisamment rapproché du pouvoir pour faire trembler tout le système. On continue parce que la planète toute entière nous crie à l’aide !

Depuis mon petit coin perdu du monde, ici à Montevideo, je crois que notre chéri Pepe a joué aussi son rôle lorsqu’il a eu l’opportunité de parler au monde, comme une minuscule avant-garde du changement que se dessine.

Je vous aime. La bataille ne fait que commencer et elle est joyeuse. La victoire nous attend.

Gabriela BALKEY

 https://www.facebook.com/notes/gabriela-b-ciudadana/la-victoire-sera-plus-certaine-et-durable-si-vous-prenez-la-mesure-d

COMMENTAIRES  

26/04/2017 22:51 par vagabond

Article raffraichissant et si éloigné devl’arrogance française.

27/04/2017 08:09 par Toff de Aix

Merci, ça fait du bien tout ça ! MILLE MERCIS, on se sent moins seuls, ce magnifique témoignage de soutien nous prouve qu’il est temps de reconstruire une nouvelle internationale des peuples, il est plus que temps !

27/04/2017 11:46 par zedde

Le temps long,bien sûr !
Mais il y a aussi des accélérations:l’histoire n’est pas linéaire !
Quid de l’urgence sociale,écologique,etc...et surtout de la menace de guerre qui s’amplifie chaque jour ?
Qui peut jurer de l’état du monde dans 5 ans ?
Quid du"moindre mal qui est encore le mal" ?
Quid de l’espoir soulevé ici et maintenant ?
En n’investissant pas la rue pour crier ni Le pen ni Macron ne rate-t-on pas un rendez-vous de l’histoire ?

27/04/2017 13:08 par triaire

Tout à fait d’accord avec M Zedde .Le silence de la FI devient génant .Les jeunes sont désespérés et dans la rue, ils ne veulent ni la Le Pen ni le Macron, et moi non plus .

27/04/2017 13:35 par legrandsoir

Le silence de la FI devient génant

Quel silence ? J’ai visionné les conférences de presse, lus les déclarations, suivi la campagne. La FI fait exactement ce qu’elle avait annoncé qu’elle ferait.

27/04/2017 18:03 par triaire

Les jeunes dans les rues des villes, ça n’est pas rien...ils y sont, maintenant sans attendre le 1 Mai ni les législatives..Sur JLM2017, je n’ai rien vu..Je pense qu’ils souhaiteraient entendre avec plus de force encore : Ni Macron, Ni Le Pen .

27/04/2017 19:30 par Assimbonanga

Euh... Peut-être nos jeunes n’ont-ils pas encore fait connaissance avec la patience ? L’article relate des choses plus difficiles que simplement une semaine de silence.... 1971, 1984... Et puis, cette attente leur permet de se déterminer par eux-même.

28/04/2017 17:37 par Autrement

Il y a décidément les meilleurs enseignements à tirer de cet exemple de l’Uruguay, et la parenté du Frente Amplio avec la démarche de la FI est frappante (je cite pour ceux qui n’ont pas le temps de tout lire) :

Le secret c’est
1. L’éducation politique populaire.
2. Le militantisme permanent, pas que dans les épisodes électoraux et
3. L´existence du mouvement (à la fois une coalition des partis de gauche et un mouvement indépendant de ces partis)
On a crée des organes de presse indépendant, pas d’internet a l’époque (un journal et une radio). Ils étaient si bien faits que les grand public les achetaient et les écoutaient. Un jour par mois chacun d’entre nous allait aux marchés avec une petite table et du matériel pour parler de politique avec les gens (on était 3 ou 4 ensemble). D’autres allaient faire de même mais dans les petites villes rurales. Comme nous étions des milliers, on pouvait assurer notre présence dans un endroit une fois pas semaine, pas toujours les mêmes bien sur. Une fois par mois ce n’est pas trop pour chacun.
L’éducation politique va de paire avec le militantisme permanent. Ce ne sera pas la télé qui éduquera le peuple mais bien nous.
On a ouvert dans chaque quartier un petit endroit ou nous allons nous retrouver une fois par semaine. Nous les appelons "comité de base", la même chose que vos groupes d’appui, sauf que nos comités étaient ouverts au public, visibles dans la rue. Là bas on était tous du "Frente Amplio", sans étiquette de partis, même s’il y avait des communistes des socialistes, etc, mais cela ne comptait pas. On parlait de politique et on prenait des décisions sur la position du "Frente Amplio" devant une situation et aussi on imaginait des trucs locaux pour nous rapprocher des gens.

28/04/2017 20:07 par Professeur Chitour

Article tout en finesse et ne humilité !
Il nous faut avoir la patience d’attendre et la fougue de la jeunesse le moment venu !
Monsieur Melenchon a fait une compagne remarquable. Nous qui le suivons de l’autre côté de mare nostrum avons prié pour qu’il passe au second tour . En vain ! Pourtant c’est un combat des forces vives contre la régression !
Monsieur Melenchon devrait s’exprimer et dire qu’il prèfère le choléra de Macron à la peste brune de Le Pen
Le combat continue venceremos !

Pr ;C.E. Chitour

29/04/2017 06:53 par babelouest

Avec tout le respect que j’ai pour vous, professeur Chitour, je pense que Jean-Luc Mélenchon ne doit pas prendre parti publiquement sur ce choix. Sans doute parce que je considère Macron comme une alliance de la peste, du choléra et de la fièvre jaune. Donc, que Jean-Luc ne se mouille pas dans ce débat.

30/04/2017 01:57 par alain harrison

Bonjour.

Oui, malgré les échecs cuisants, le mouvement citoyenne travailleur va son petit train de conscience.
Laissez l’ opprobre à ceux qui rejouent Vichy.
Le VOTE BLANC, de la dignité Humaine.
Bonne nouvelle.

1)Venezuela : Notification du Président Nicolas Maduro à Luis Almagro Secrétaire Général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) du départ du Venezuela, la lettre du Président du 27 avril 2017 traduite par Françoise Lopez. Avec en prime, un lien pour écouter la chanson de Carlos Puebla :"La O.E.A. es cosa de risa » ("L’OEA nous fait marrer ») Un vrai régal, ne vous en privez pas !

2)Venezuela : Le départ du Venezuela de l’OEA ne portera pas préjudice à l’économie du pays, un article du Courrier de l’Orénoque du 27 avril 2017 traduit par Françoise Lopez. Quelques explications bien utiles...

3)Venezuela : L’ALBA-TCP exprime son soutien au Venezuela dans sa lutte pour la défense de sa souveraineté et de son indépendance., un communiqué du 27 avril 2017 traduit par Françoise Lopez. 

4)Venezuela : Evo Morales soutient le départ du Venezuela de l’OEA, un article de Telesur du 28 avril 2017 traduit par Françoise Lopez. 

5)Venezuela : Les Caraïbes soutiennent le départ du Venezuela de l’OEA,un article de Telesur du 28 avril 2017 traduit par Françoise Lopez. 

6)Amérique Latine : Guerre sournoise en Equateur, guerre totale au Venezuela,un article de Maurice Lemoine du 27 avril 2017 publié par Mémoire des Luttes. Une excellente analyse des événements en Equateur et au Venezuela et aussi dans le reste de l’Amérique Latine. 

7)Venezuela : Le défenseur du peuple rejette l’ultimatum de l’Assemblée Nationale,un article de RHC du 28 avril 2017.

30/04/2017 07:15 par morvan

Un simple, mais très grand merci à vous, madame Balkey. Des mots qui nourrissent et étanchent la soif.

01/05/2017 00:29 par Vania

Merci M Harrison pour vos articles sur le Venezuela. Celui de M Lemoine est très important.
Voici le programme de la journaliste Larisa Acosta et son "ultimo tango en la OEA".
https://www.youtube.com/watch?v=HrJI__l1_JE

01/05/2017 06:52 par Mehdi T

Merci pour ce message d’amour. Il y a, en Uruguay, une densité remarquable de gentillesse. Ce que je dis ressemble à de l’essentialisme mais c’est purement empirique.

01/05/2017 16:47 par Arnaud

Merci pour ce message d’espoirs,

Il dit ce que nous croyons. Mais vous vous ne croyez plus, vous savez.

02/05/2017 21:14 par laurent Wiart

Il me semble que ce texte donne à ceux qui se retrouve dans la FI un espoir certain pour les années qui viennent. Surtout n’attendons plus, soyons dans l’action pas la réaction, jetons ce rôle de spectateur qu’on nous "impose" devenons acteurs. Il n’y a pas d’angélisme ni de naïveté juste beaucoup d’espoir....et de travail.
Merci pour ces mots de soutien et d’encouragement venus de l’autre côté de l’atlantique. On nous promet de grands changements et un "Nouvel Ordre Mondial", à nous de le créer avant de nous le voir imposer. Une oeuvre internationale et sociale, l’ Alternationale Socialiste ;)

04/05/2017 11:05 par Assimbonanga

A partir de dorénavant, je dirai Pépé Mélenchon. A 66 ans, ce n’est pas lui faire offense. J’espère simplement que la conjoncture, la chance et les chausse-trapes, lui permettront de trouver la fenêtre de tir pour devenir un tel personnage et que ses mots pourront un jour se concrétiser à une condition : que 30%, puis 51% puis 80% de citoyens français connaissent, apprécient et soutiennent sa refondation socialiste ( au sens bolivarien). Ce qui n’est pas évident. L’époque s’est vouée à l’entrepreneuriat, aux start-up et à la course au pognon avec un retour de l’obscurantisme via le retour des religions. Voir des gens remercier dieu quand c’est à la sécu et à la recherche scientifique qu’ils doivent leur opération chirurgicale, ça me fait monter la moutarde au nez.

04/05/2017 13:56 par legrandsoir

A partir de dorénavant, je dirai Pépé Mélenchon. A 66 ans, ce n’est pas lui faire offense

Ce passage indique littéralement que vous avez 66 ans. Je suppose que vous avez plutôt voulu dire que c’est JLM qui les a.
Si c’est bien le cas et si ça vous paraît vieux pour se mêler de politique, souffrirez-vous qu’on vous appelle dorénavant Bébé Assimbonanga ?
Ne répondez pas, c’est pour vous taquiner en souffletant discrètement le jeunisme.

05/05/2017 09:42 par Bébé Bonanga

Ne répondez pas ?

Mince alors. Je me serais vautrée dans une horrible erreur de français ? Oui, c’est lui qui a 66 ans. Moi, je suis beaucoup plus jeune !!!! Bébé Assimbonanga n’est pas déplaisant, je prends ! Quant à Jean-Luc Mélenchon, ne disait-il pas "le vieux" pour nommer Tonton ? Les grands hommes ne peuvent pas refuser les surnoms affectueux que le populaire leur décerne, toute façon.
Si vous ne voulez pas afficher (pour économiser de la place et préserver le sérieux du forum) ce bavardage , n’affichez pas !

 ;-)

06/05/2017 07:29 par alain harrison

Bonjour,

Belle cohérence dans les commentaires, l’article sonne tellement le vrai que les sbires ne s’y frottent pas. Bravo et merci Mme.Balkey.

Juste une objection dans le commentaire qui dit que JLM fait bien de ne pas se prononcer ouvertement.
Je suis d’accord, c’est tellement évident. Il s’agit ici d’une situation de double bind caractérisée et il n’y a qu’une porte de sortie.

Aux dernières nouvelles Macron remportent 60% des votes et le Pen 30 quelque chose. Il y a déjà plus de 20% d’abstention bon an mal an électorale. La gauche a presque 20%. 20% d’abstention assuré plus les 20% de la gauche de vote blanc égal 40%
Alors Macron avec 60% de quoi, de 60%....faites le calcul. À vue de nez, il aura à tout casser 36%, objectivement il n’a pas de mandat, puisque seulement les lepenistes veulent le Frexit tant promis (promesse bidon, mais aux yeux des naïfs lepeniste, promesse quand même). Sans parler que la FI présente ses candidats. De grâce, ne reproduisez pas Hamon.
Plus besoin d’avoir peur M. Laurent. Rappelez vos troupes à l’ordre de la dignité humaine. Vichy c’est dans l’autre siècle.
Le PCF, vraiment.........vous allez disparaître à force de refaire......vous savez quoi.
La FI, réveillez-vous, les 30% et quelque qui vont faire une grosse bêtise.
Le FN, les attentes des promesses.... le Frexit.
Un président de droite qui risque gros, mais bon, la gauche a une belle marge de manoeuvre maintenant, plus de précipitation, mais sereinement la préparation de marches pacifiques à point nommé (grosse la manif avec famille en toute convivialité, gare au dérapage des escouades de frappe, la gauche aura ses journalistes de marque (pourquoi pas, une manif ça s’organise, non !) Et puis d’autres événements importants dans l’année, dont la Fête de l’Humanité, les législatives..........

Alors la gauche, c’est évident le vote blanc. Ne pas avaliser le second tour.

08/05/2017 02:41 par alain harrison

Bon.

25,3% d’abstentions.

Macron : 65,8%
Le Pen : 34,2%
Sur 75% qui ont voté.

Donc

Macron : 49,5% des votes.
Mais comme on dit qui ne dit mot consent.

N’oublions pas Le Pen:25,5%

Ici l’amalgame des votes est facile, des votes de droite. Et puis les votes de la gauche aussi.

Donc, il y a 75%, grosso mode, du Peuple Français qui sont pour l’UE-financière.

Il y a 25% qui n’en veulent pas ? Il faut penser que sur ce chiffre, il y a un pourcentage qui ne veulent rien dire.

Bien venu dans la réalité !

Il y a un méchant travail de fond à faire. Mais la gauche a un potentiel réel.
Maintenant tout dépend de la cohésion et de la cohérence. Et du ménage : les solutions, le programme (consensus oblige ?!) comme balise et pare feux !? )

Donc, quand Macron parlera du Peuple français, ce sera la bonne vieille récupération.

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