RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les 130.000 otages de Bush. Pourquoi les Etats-Unis n’attaqueront probablement pas l’Iran, par Andrew Cockburn - CounterPunch.


Une Troisième Guerre Mondiale, sinon rien : les implications d’une attaque US contre l’Iran, par Heather Wokusch.




CounterPunch,Washington DC, 31 janvier 2006.


Jimmy Carter avait offert 52 otages à l’Iran. George Bush a fait beaucoup mieux, en envoyant 130 000 étasuniens par delà l’océan en guise de garantie du bon comportement de son gouvernement envers la République Islamique. La semaine dernière, Téhéran a rappelé sa capacité à pourrir la vie des forces US stationnées en Irak en accueillant en grande pompe Moqtada al Sadr qui, lors de sa visite, a juré que sa milice, l’armée Mahdi, riposterait à toute attaque étasunienne contre l’Iran. Son porte-parole a répété les propos prononcés devant ses hôtes : « si un état islamique, particulièrement la République Islamique d’Iran, était attaqué, l’armée Mahdi livrerait un combat à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak. »

Cet avertissement doit être pris au sérieux. La Jaish al Mahdi, la milice de Sadr, est devenue une formidable force depuis sa création en 2003. Il y a quinze mois, en novembre 2004, alors qu’elle était moins bien entraînée et moins bien équipée qu’aujourd’hui, cette armée avait réussi à contenir pendant trois semaine un assaut féroce de Marines US à Nadjaf.

Mais l’intérêt et l’influence iranien ne se limitent pas au religieux Chiite et à ses combattants. Il faut se souvenir que le SCIRI (acronyme anglais - ndt), le principal parti dominant de la coalition chiite qui a triomphé aux élections irakiennes, fut à l’origine fondé et basé en Iran. Son premier dirigeant était l’ayatollah Mohammed Shahroodi, actuellement à la tête de la justice Iranienne. Le bras armé du SCIRI, l’armée Badr, a combattu aux côtés de l’Iran dans la guerre Iran-Irak, et fût longtemps considéré comme l’instrument des services de renseignement iraniens. Ailleurs, les services iraniens peuvent compter sur des éléments tels qu’ Abu Mehdi al-Mohandis - alias « l’ingénieur » - installé à Nadjaf et qui y dirige la milice de Sadr.

Au nord, à l’intérieur et autour de l’enclave Kurde, des sources dignes de foi affirment que les services de renseignement iraniens fournissent un certain soutien aux insurgés Sunnites, y compris au groupe militant islamique sunnite Ansar al Islam. Et une dizaine de hauts commandants de la Garde Révolutionnaire Iranienne tués dans la chute de leur avion il y a deux semaines, dont Mohammed Sulaimani faisait probablement partie et qui était le principal officiel des Gardes responsable des affaires Irakiennes, se rendaient à Oroumieh dans le nord-ouest de l’Iran, base principale des opérations iraniennes dans le nord irakien.

A première vue, il peut paraître paradoxal de voir des iraniens chiites soutenir des groupes militants aux objectifs anti-chiites, mais ce même gouvernement avait donné l’asile pendant de longues années au dirigeant intégriste sunnite afghan Gulbeddin Hekmatyar, malgré une antipathie profonde et réciproque.

De plus, le pouvoir en Iran est diffus. L’Irak est un enjeu énorme et son contrôle, si complaisamment offert à l’Iran lorsque George Bush a renversé Saddam Hussein, est inévitablement une source de frictions entre factions rivales au sein du régime. Les commandants de la Garde Révolutionnaire n’ont peut-être pas les mêmes objectifs que l’Etalaat - les services de renseignement, ou que le Dirigeant Suprême Khamanei, encore moins que le président élu Amahdinejad. Entre autres impératifs, ces différents groupes ont des enjeux financiers en Irak. De nombreux commandants de la Garde, par exemple, sont « moawedun », ce qui signifient qu’ils sont de descendance iranienne mais sont nés en Irak où ils ont des intérêts.

Après l’invasion US, le voix la plus influente de la politique iranienne à l’égard de l’Irak était le président Hashemi Rafsanjani, qui avait choisi une coopération limitée avec les occupants. Malgré les rumeurs alarmistes qui circulaient à Bagdad et selon lesquelles « un million d’iraniens avaient infiltré l’Irak avec de faux papiers irakiens », la plupart des iraniens en vue étaient de simples pèlerins se rendant dans les villes saintes de Nadjaf et Karbala. Le consensus à Téhéran semblait être que l’Irak devait être maintenu dans ce que les officiels appellent un « chaos sous contrôle », à la fois pour maintenir le pays dans un état de faiblesse et pour décourager une occupation prolongée des Etats-Unis tout en évitant une désintégration totale de l’Irak et le voir sombrer dans l’anarchie.

Cependant, la défaite de Rafsanjani face à Mahmoud Ahmadinejad dans la course à la présidence et l’escalade des tensions avec les Etats-Unis autour du programme nucléaire iranien ont modifié la donne. Ahmadinejad est proche de certains des dirigeants plus radicaux de la Garde, et il semble insensible devant les états d’âme étasuniens. Sa position de défi ouvert face à l’occident sur la question nucléaire, pour ne pas parler de ses remarques sur Israël, n’ont fait que conforter sa position en interne, tandis que sa capacité de jouer la carte irakienne devrait certainement donner à réfléchir à Washington. Comme me l’a récemment confié un collaborateur proche d’un des dirigeants du parti SCIRI, qui est généralement considéré comme moins radical que le groupe de Moqtada Sadr, « Si l’Amérique attaque l’Iran, tout est possible » [1]. Avec une telle dissuasion à portée de main, qui aurait besoin d’une arme nucléaire ?

Andrew Cockburn est co-auteur, avec Patrick Cockburn, de Out of the Ashes : the Resurrection of Saddam Hussein ]


- Source : www.counterpunch.org/andrew01312006.html

- Traduction Viktor Dedaj pour Cuba Solidarity Project<BR>
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/html/

- Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.


Iran : Les vrais hommes vont à Téhéran, par M. Shahid Alam.


Le projet d’une bourse iranienne du pétrole, par Krassimir Petrov.


[Mais, par une bizarrerie qui n’est qu’apparente, les plus contents à l’heure actuelle sont probablement à Washington. Le Financial Times, insoupçonnable d’anti-américanisme, n’a-t-il pas écrit que les plus durs dans l’administration Bush -les Cheney, les Rumsfeld, les néo et les théo-cons- espéraient une victoire de Ahmadinejab ? ] Le cri de l’Iran, par Maurizio Matteuzzi.



Iran : les USA achèvent les préparatifs en vue d’ une attaque, par Wayne Madsen.


Désagréger la Russie et l’Iran : un objectif pour les Etats-Unis ? par Jean-Marie Chauvier.

Géopolitique et « révolutions des couleurs » contre la tyrannie : L’importance stratégique du pipeline de Bakou.




[1"If America attacks Iran, then all bets are off." NDT


URL de cet article 3237
  

Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, qu’elle baisse ses (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"La science permet de savoir comment faire fonctionner un train, l’histoire de savoir qu’il peut parfois aller à Auschwitz."

Jean-Christophe Defraigne, professeur, Université de Louvain

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.