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Les deux visages de Jésus au coeur de la crise institutionnelle de l’Eglise

Vicente López : El Cristo revolucionario

Lorsqu’en 451, le Concile de Chalcédoine proclame que « Jésus-Christ est parfait dans la divinité et parfait dans l’humanité, vrai Dieu et vrai homme, en raison de quoi ses deux natures, la divine et l’humaine, sont unies sans se confondre » il est loin de se douter qu’un jour ces deux « Jésus » se disputeraient la direction institutionnelle de l’Église.

LE JÉSUS DE LA NATURE DIVINE, LE CHRIST

Ce Concile, réalisé 126 ans après celui de Nicée qui avait scellé la grande alliance entre le pouvoir temporel des rois et le pouvoir spirituel de l’Église, assurait par cette proclamation les bases théologiques et dogmatiques sur lesquelles les représentants de "Jésus ressuscité, le CHRIST", roi du ciel et juge suprême du monde, pouvaient se considérer comme de véritables rois disposant de la toute puissance divine. C’est ce Jésus, de la nature divine, qui inspirera et dominera le développement de la doctrine de l’Église pendant les siècles qui suivirent et qui justifiera en grande partie les allures royales de ceux qui en assureront la direction. Pas surprenant que, confrontés au modernisme et à d’autres calamités, les pères conciliaires de Vatican I, aient déclaré l’infaillibilité du Pape et de la collégialité des évêques, unis au Pape, les plaçant ainsi à l’abri de tout questionnement. Ainsi, investis de la plénitude des pouvoirs divins, ils ne peuvent errer sur des questions de doctrine et de morale. Que les théologiens, les prophètes et les docteurs de la loi en prennent bonne note. Jésus, le Christ, a mis entre leurs mains, Papes et évêques, la plénitude de sa puissance divine.

La doctrine qui repose sur ce Jésus de la divinité, le Christ, est celle qui le proclame Fils de Dieu, envoyé du Père dans le monde pour prendre sur lui ses péchés en s’offrant en sacrifice sur la croix pour leur rémission. En le ressuscitant d’entre les morts, Dieu l’a établi, maître et souverain, avec plein pouvoir pour juger le monde. L’Église a donc pour mission de prolonger dans le temps ces pouvoirs du Ressuscité et d’inviter le monde au repentir et à la conversion, rendant ainsi grâce à Dieu pour toutes les merveilles réalisées en son nom au ciel et sur la terre. Les liturgies et les sacrements deviennent ainsi le prolongement de l’action du Tout Puissant. Les pasteurs, Pape, évêques, prêtres en sont les représentants officiels dotés des pouvoirs divins, alors que les fidèles témoignent, par leur vie, leur reconnaissance et soumission à l’Église et au Dieu qui les libèrent de leurs péchés et leur assurent la vie éternelle. La spiritualité et la mystique de ces siècles vont en ce sens.

LE JÉSUS DE LA NATURE HUMAINE, JÉSUS DE NAZARETH

Bien que ce Jésus de l’Histoire n’ait jamais été complètement oublié dans l’Église, il n’en a jamais été une figure dominante dans ses institutions, sa doctrine et sa spiritualité. Pour cause. Autant le premier trône au plus haut des cieux, autant le second est au plus bas sur la terre. Donc, deux Jésus qui n’habitent pas la même terre, qui n’ont pas la même présence au monde et qui se disputent la direction de l’Église.

Si de nombreux livres nous ont fait connaître le Jésus de la nature divine, devenu, par sa mort et résurrection, sauveur du monde, Roi du ciel et de la terre, d’autres plus récents et toujours plus nombreux nous font connaître le Jésus de la nature humaine, celui-là même que nous présentent les Évangiles, les Écrits du Nouveau Testament ainsi que la vie des premières communautés chrétiennes. Un Jésus qui n’a rien d’un roi ni d’un juge, un Jésus qui se fait proche des pauvres, des humbles, des malades, des gens de bonne foi comme Zachée et Nicodème. Un Jésus qui est aussi capable de colère en chassant les vendeurs du temple, en apostrophant ces scribes, ces pharisiens et ces docteurs dont l’hypocrisie les transforme en de véritables sépulcres blanchis, remplis d’ossements de morts et de toute pourriture. En somme, un Jésus avec les pieds bien ancrés dans l’histoire humaine, un Jésus qui interpelle les apôtres aux grandes ambitions, les disciples inquiets du lendemain, qui transforme l’autorité en serviteur, qui fait du plus grand le plus petit et du plus petit le plus grand. Ce Jésus est celui qui plaît le plus aux pauvres, aux assoiffés de justice, aux laissés pour compte. Il plait beaucoup moins à ceux qui détiennent actuellement l’autorité et se retrouvent quelque peu dans la peau des grands prêtres du temps de Jésus.

Plus de 1000 théologiens, réunis dernièrement dans le cadre du 30ième congrès de l’Association Jean XXIII, ont lancé, au terme de leurs délibérations sur ce Jésus de Nazareth, ce mot d’ordre :

« Le temps des silences est terminé. C’est le temps du témoignage, de l’engagement, c’est le temps de raviver la foi en Jésus, de marcher sur ses pas, de faire nôtres les demandes de service et de solidarité avec les plus délaissés et d’aider à implanter le règne de Dieu au milieu de nous comme un règne de justice, de paix, de liberté, d’égalité et de fraternité solidaire. »

Présent à ce Congrès, John Sobrino, jésuite profondément engagée dans la proclamation des Évangiles et récemment interpellé par la Congrégation de la Foi pour son livre sur Jésus de Nazareth, considéré comme trop humain et pas assez divin, a eu ces paroles :

« L’Église a trahi Jésus. Cette Église n’est pas celle qu’a voulue Jésus. C’est l’idée que j’ai maintenant, alors que je suis vieux et à moitié aveugle, dans l’attente de la mort. »

Effectivement, il avait pris congé de l’hôpital, connecté à un sérum de vie, pour se rendre à ce Congrès. Ancien conseiller de Mgr Romero, cet évêque du Salvador assassiné par des militaires, il avait lui-même échappé par miracle à la tuerie de l’Université des Amériques au Salvador qui avait fait 9 morts dont 7 jésuites et deux laïcs. Cette journée-là il était à l’extérieur pour donner une conférence.

Il est curieux de noter que plusieurs théologiens qui ont écrit, ces dernières années, des ouvrages sur Jésus de Nazareth aient fait l’objet de réprimandes et parfois mis au silence de la part de la Congrégation de la foi. Les reproches sont pour la plupart liés à l’insistance que mettent les auteurs sur le caractère humain de Jésus au détriment de son caractère divin comme si l’un n’éclairait pas l’autre. Jésus n’a-t-il pas dit « Qui me voit, voit le Père. »

Hans Küng, dans le deuxième tome de ses Mémoires, met bien en évidence la source principale de ces divergences. Certains abordent les problèmes, les situations, les personnes en partant de principes, de doctrines, c’est-à -dire en partant d’en haut pour aller progressivement vers le bas. D’autres font le contraire. Ils partent d’en bas et s’avancent progressivement vers le haut. A la question de savoir qui est ce Jésus de Nazareth, les premiers commenceront en disant qu’il est le fils de Dieu, née de la Vierge Marie, qu’il est le sauveur du monde… . Les seconds commenceront à raconter tout simplement son histoire au milieu des siens, parleront de ses attitudes et comportements avec les divers composantes de la société : les malades, les pauvres, les étrangers, les grands prêtres, les docteurs de la loi, les femmes, les pécheurs. Finalement il sera mis à mort pour les propos qu’il aura tenus et les comportements qu’il aura adoptés. (p.54)

Dans une conférence récente à l’Université des Amériques au Salvador, Jose Comblin (87 ans), un autre de ces prêtres et théologiens engagés auprès des pauvres dans les zones les plus défavorisées du Brésil, a brossé le portrait d’un Jésus bien présent dans son milieu, n’ayant rien de ces allures de Seigneur et de Roi de l’univers. Dans cette conférence, en espagnol, il invite les théologiens à dégager toujours plus et toujours mieux ce qui se rattache vraiment à Jésus lui-même, ce qu’il a dit et ce qu’il a vraiment fait, de manière à mieux comprendre et à mieux distinguer ce que les traditions et coutumes lui ont attribués tout au long des 20 siècles qui nous en séparent. La religion qu’est devenue l’Église doit trouver ses origines dans ces traditions. Pour lui, les Évangiles ne se rattachent à aucune religion et ne sont pas elles-mêmes une autre religion.

« L’évangile vient de Jésus-Christ. La religion ne vient pas de Jésus-Christ. L’évangile n’est pas religieux. Jésus n’a fondé aucune religion. Il n’a pas fondé des rites ; n’a pas enseigné de doctrines : il n’a pas organisé un système de gouvernement… rien de cela. Il s’est dédié à annoncer, à promouvoir le règne de Dieu. Ou soit, un changement radical de toute l’humanité dans tous ses aspects. Un changement, et un changement dont les auteurs seront les pauvres. Il s’adresse aux pauvres pensant qu’ils sont les seuls à pouvoir agir avec cette sincérité, avec cette authenticité pour promouvoir un monde nouveau. Serait-ce là un message politique ? Non pas dans le sens qu’il proposerait un plan, une manière… non, pour cela l’intelligence humaine est suffisante ; mais comme objectif politique, parce qu’il s’agit d’une orientation donnée à toute l’humanité. »

CONCLUSION

Pour comprendre ce qui se passe dans l’Église catholique et pour l’ensemble des Églises chrétiennes, il faut être conscients que le Jésus qui nous vient des doctrines n’est pas le même que celui qui nous vient directement de l’histoire. Les premiers partent de doctrines alimentées de références bibliques. Les seconds partent de Jésus de Nazareth, de son histoire sur les terres de la Palestine, il y a plus de 2000 ans. Ces derniers ne nient pas la divinité de Jésus qui se laisse découvrir non plus par des doctrines mais par son humanité. « Qui me voit, voit le Père » et « si on ne croit pas en ma parole, que l’on croit à tout le moins en mes oeuvres ». La seule voie donnée aux humains pour saisir le véritable visage de Dieu n’est-elle pas celle qui conduit à saisir le véritable visage de l’homme Jésus ? N’est-il pas, dans l’histoire de l’humanité, la manifestation et la révélation la plus parfaite du visage de Dieu ?

Oscar Fortin
http://humanisme.blogspot.com

COMMENTAIRES  

25/09/2010 12:04 par peintre

Problème essentiel , l’alienation de l’oeuvre de Jésus .
On peu comprendre mieux Jésus en écoutant le Dalai Lama , que en écoutant le Vatican .
Jésus as fait un révolution , et cette révolution était effacé par l’église . C’est les prètres qui devais se révolter en premier

25/09/2010 13:54 par Maxime Vivas

Comprendre Jésus en écoutant le dalaï-lama !!!
Je rentre du Tibet, je me suis documenté avant, pendant et après sur ce lascar et si Jésus revenait (à supposer qu’il ait existé) il chasserait le moine safran comme il le fit avec les marchands du temple.

A suivre.

25/09/2010 18:24 par Peintre

"S’il existait" , "ce lascar" ,vous avez des doutes de tous les cotés cher "vivas" valait mieux bouquiner un peu

25/09/2010 19:20 par Maxime Vivas

Je doute de l’existence de Jésus, comme environ 5 milliards de terriens. Mais n’allez pas le répéter : il importe de laisser croire que je suis original et solitaire.

Cela dit, je vous en prie monsieur Peintre, si vous nous disiez votre nom au lieu de me harceler ici et là dans l’anonymat et dans des termes qui n’ajoutent rien au débat.

On fait comme ça ? C’est plus loyal pour les attaques ad hominem.

25/09/2010 22:19 par eric faget

un homme à deux visages a forcement plusieurs personnalités s’il revenait aujourd’hui il finirait sous solian...Et si on l’appelait par son vrai nom pour changer Yehoshua qui signifie : « Dieu sauve ». En ce moment, franchement, d’où que vienne les secours, on en a bien besoin. Mais si c’est pour voir dans la foulée l’ensemble des médias récupérer le message, autant qu’il attende un peu ou mieux qu’il soit indétectable aux grands et puissants de ce monde à l’agonie.

eric faget clown miss tick

26/09/2010 10:52 par Richard Ligeti

Eric Faget as bien raison , on as besoin de l’aide , car l’égoïsme , et l’aveuglement as atteint des pic rarement vu dans l’histoire de l’humanité . On as très fortement besoin des bon exemples , et ca peut venir de l’Islam , de Bouddhisme , de Christianisme , de la Philosophie , et de l’Art .
L’obscurantisme officiel avec son cavalerie lourdement armé s’en prends de tous ses valeurs porteurs d’espoir , et trouve de l’aide in ou attendu chez des intellectuels "original , et solitaire ", comme vous , cher " Vivas "

Richard Ligeti

26/09/2010 19:30 par Charles

Que voilà un article intéressant parce qu’anachronique quasiment...

Qui s’intéresse encore à Jésus de Nazareth ? Le vrai Jésus, je veux dire, celui qui doit avoir existé car son existence est attestée par deux sources autres que l’Evangile, si je ne me trompe, l’historien Flavius Joseph et le Talmud (On m’a raconté -mais je ne sais pas si c’est vrai ou si c’est une blague colportée en Israël où Jésus n’est pas en odeur de saintété- qu’il y était cité sous le nom de rabbi Yehoshua de Nazareth à propos d’un débat sur l’opportunité d’accepter pour le temple d’argent des prostituées et qu’il aurait dit : "Oui pour les latrines").

Seulement qui était-il, le vrai Jésus, c’est à mon sens impossible de le savoir car les Evangiles ont été écrits pour prouver que Jésus était le Messie en reprenant les signes que donnait la bible pour le reconnaître et sans aucun rapport avec la vie réelle de Jésus et pour prouver que les autres Juifs (car à peu près tout ce petit monde était juif) avaient tort de ne pas le reconnaître comme tel, ce qui explique les amabilités qu’ils s’échangeaient et dont les Evangiles portent les stigmates.

J’ai réfléchi sur la question et je crois qu’il est quasiment impossible de démêler le vrai du faux comme Jésus le dit lui-même de la vie en général : "On ne peut séparer le bon grain de l’ivraie". Donc c’est à nous de faire notre marché en somme : qu’est-ce qui nous aide à vivre et à mieux nous comprendre dans ce qu’on nous rapporte de lui ?

En fait c’est le même problème avec Bouddha qui n’a rien écrit non plus.

Quant à l’utilisation que les pouvoirs écclésiastiques ont fait de Jésus, ça n’a rien à voir avec lui mais avec le désir très humain de se donner les moyens de prendre le pouvoir et de justifier des privilèges injustifiables.

Aujourd’hui le pape est remplacé par Wall Street et la religion néo-libérale qui ne fait pas moins de dégats... Ou je me trompe ?

27/09/2010 09:44 par Amparito

Tout à fait d’accord avec Maxime Vivas sur le fait que, si Jésus avait existé, il donnerait une bonne raclée au p’tit Safran (bref, il distribuerait des pains comme dans le sketch des inconnus).
Bien que chrétienne, je doute également du fait que Jésus ait existé, en vrai on n’en sait rien, mais cela ne me parait pas important, pour moi l’important c’est l’exemple que constitue cet homme, ce qu’il a fait, ce qu’il a montré. Après, si c’est purement fictif, ça m’est égal, c’est le message qui m’importe.
Effectivement, cette religion a deux visages. L’un est odieux : je suis née en Espagne, dans un coin trèèèèès catho, et n’ayant pas été baptisée, je peux dire que j’en ai souffert et que le visage que m’a offert cette Eglise était celui de la discrimination, de la soif du pouvoir, de l’incompréhension en j’en passe.
Il y a aussi cet autre visage, celui qui vise à libérer et à relier l’humanité, à lutter contre l’injustice, à faire don de soi pour les autres, et c’est ce visage-là qui me plait, ce visage-là qui me parle et que je suis prête à défendre, un message de tolérance qui peut tout aussi bien être laïque.
Il me fait penser à la Théologie de la Libération, qui pour moi est une bonne interprétation, justement, de la vie de Jésus, de ses actes, puisque c’est ça l’important.
Une partie de l’Eglise suit "le bon message", nombreux sont les religieux qui, dès le départ, n’ont pas été d’accord avec la politique du p’tit Nicolas. C’est malheureux qu’une autre partie de l’Eglise ne pense qu’à s’assoir sur l’or arraché aux hommes.
Je suis contente de voir un article différencier, justement, ces deux courants au sein d’une même religion (ou philosophie).

27/09/2010 20:22 par Richard Ligeti

Tout a fait d’accord que l’existence de Jésus est secondaire , c’est son enseignement qui emporte . En même temps il fallait se débarrasser de racisme religieux , et essayer d’écouter "le petit safran" qui raconte le même chose , il faut pas d’être sourd à ce point .

28/09/2010 15:19 par C. Loty MALEBRANCHE

Pour ma part, Jésus, l’homme en qui le Christ ou Verbe de Yavhé s’est incarné, est la preuve mystique de la fin transcendante de l’homme accompli. L’humanisme divin par excellence où l’homme atteint la transfiguration et l’ascention de sa vérité en tant qu’Esprit. Jésus est le seul à avoir libéré la foi des ornières diaboliques des institutions religieuses et des curies où le hiératisme use des hommes comme des choses dans la folie religieuse, Lui qui nous dit "ce n’est ni sur la montagne ni dans le temple, mais en Esprit et en Vérité que les vrais adorateurs adoreront le Père". Chez Jésus l’homme est le Temple vivant, le royaume de Dieu sur terre, royaume de chair et de sang qui vit dans l’union avec un Père qui le conduit en sûreté vers les inconnus de la destinée humaine ici-bas et au-delà : "le royaume de Dieu, dit Jésus, ne vient pas de manière à attirer les regards mais le royaume de Dieu est en vous". Sauf que pour aboutir à cet accomplissement, il faut être sensible à l’intuition spirituelle. Quant à moi, la preuve intérieure de Jésus est faite, car d’innombrables fois, j’ai reçu le secours divin par la foi en Jésus. Ma conviction est là . Car en vérité, je ne saurais énumérer la somme de tracas annoncés qui n’ont jamais eu lieu ou dont je suis sorti sans perdre un seul poil, alors que d’autres y succombent !

Dieu merci, je sors toujours plus fort des problèmes et des pièges du mauvais !

Alors, moi, j’affirme - sans craindre les quolibets des savants et des intelligents - que je crois en ce Dieu-Père que Jésus m’apporte et qui opère en Esprit en faveur des siens. Je sais que là , c’est le surrationnel qui l’emporte sur les choses objectivables et tangibles, démontrables pour tous ! Ce n’est même pas défendable !

Je profite néanmoins ici, pour dénoncer la lâcheté de certaines crapules lâches qui s’amusent à salir grossièrement le Christianisme à cause de son pacifisme et blesser tous les chrétiens en amalgamant stupidement églises insitutionnelles, occidentalisme et spiritualité chrétienne, alors qu’ils chient dans leur froc devant les religions plus pugnaces dont ils savent qu’ils ne sortiraient pas indemnes s’ils les attaquaient.

28/09/2010 20:18 par Richard Ligeti

Cher Malebranche , votre témoignage est touchant , et un bon exemple de l’aide spirituel apporté par le foi . Je suis tout as fait d’accord sur l’apport spirituel que Jésus vous as donné .
L’exemple , que vous as été aidé plusieurs fois dans votre vie , pendant que des autres succombai est moins fort , car Jésus
as perdu sa vie lui même, pendant que des non croyants ont continué à exister , "sans perdre un poil" .
Je suis tout as fait d’accord , que le surrationnel emporte ,
mais je mets un petit b mol à rapport de pacifisme , car le bouddhisme est aussi pacifiste , que le christianisme , même l’église bouddhiste est plus pacifiste , que l’église chrétienne , car ils n’ont jamais mené des guerres pour prospérer leurs idées , sans faire de championnat dans ce domaine , car à mon insu tout les grand religions ont le pouvoir de libérer l’individu , et de l’emmener dans un sorte de paradis .

01/10/2010 21:34 par nassardine rachide

Très bonne observation de votre part cher frère. Pour le reste, demeurons en prière pour ramener l’homme et l’eglise à Christ notre Roi et sauveur. Sois béni.

Rachide Nassardine

02/10/2010 01:23 par Fethi GHARBI

Eh bien !!!.....

Excusez-moi, mais il faut que je reprenne mon souffle...

10/10/2011 20:38 par De la Panouse Vivien

Oscar Fortin écrit :

"Lorsqu’en 451, le Concile de Chalcédoine proclame que « Jésus-Christ est parfait dans la divinité et parfait dans l’humanité, vrai Dieu et vrai homme, en raison de quoi ses deux natures, la divine et l’humaine, sont unies sans se confondre » il est loin de se douter qu’un jour ces deux « Jésus » se disputeraient la direction institutionnelle de l’Église."

Deux "Jésus" ? Non. Le Concile de Chalcédoine enseigne à confesser « un seul et même Fils, Notre Seigneur Jésus Christ, parfait en divinité et parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme, composé d’une âme rationnelle et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité, ’semblable à nous en tout, à l’exception du péché’ (He 4, 15) ; engendré du Père avant tous les siècles selon la divinité et, en ces derniers jours, pour nous et notre salut, né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité » ( http://cursillos.ca/formation/documents/compendium-quest-foi/catquest087-088.htm) .

"Le même vraiment Dieu et vraiment homme" ! Autrement dit : le même qui trône au plus haut des cieux et qui est au plus bas sur la terre. Le Concile de Chalcédoine dit d’ailleurs en effet : "consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité". Mais il ne parle pas de deux Jésus dont le premier serait ceci et le second cela. Il enseigne à confesser "un seul et même Fils...le même vraiment Dieu et vraiment homme".

Mais si le Concile de Chalcédoine nous enseigne à confesser "un seul et même Fils...le même vraiment Dieu et vraiment homme", alors il nous enseigne à confesser une seule et même personne. Il en résulte ce qui suit :

Comme vrai Dieu, c’est Lui qui a inspiré et dominé le développement de la doctrine de l’Église pendant les siècles qui ont suivi. Et Il a mis entre les mains du Pape ,des évêques et des prêtres la plénitude de sa puissance divine, car ils sont censés être Ses représentants officiels sur terre, parce qu’ils assurent la direction de l’Eglise, qui a pour mission de prolonger dans le temps les pouvoirs de "Jésus ressuscité, le CHRIST", roi du ciel et juge suprême du monde.

Mais la proclamation de Chalcédoine assure-t-elle vraiment les bases théologiques et dogmatiques sur lesquelles ces gens pourraient se considérer comme de véritables rois, ce qui fait également dire à Oscar Fortin que "le Jésus de la nature divine" aurait justifié en grande partie leurs allures royales ?

Il faut croire que ce n’est pas vraiment le cas ! Car le concile de Chalcédoine enseigne, donc, que c’est le même que M.Fortin soupçonne de justifier en grande partie les allures royales de ceux qui assurent la direction de l’Eglise , donc, et dont il affirme qu’il interpelle les apôtres aux grandes ambitions, qu’il transforme l’autorité en serviteur, qu’il fait du plus grand le plus petit et du plus petit le plus grand, qu’il déplaît à ceux qui détiennent actuellement l’autorité et se retrouvent quelque peu dans la peau des grands prêtres du "temps de Jésus".

Ce qui m’inspire en outre la réflexion suivante. Dans un autre article , Oscar Fortin déclare : "Entre Jésus et le Sanhédrin, je choisis Jésus. Entre l’Église militante au service de la justice et la Hiérarchie au service de privilégiés, je choisis l’Église militante au service de la justice.". Pourtant, dans cet article , ce qu’il expose, c’est le différend entre le cardinal Rosario Laria et un prêtre nommé Ernesto Cardinal, théologien de la libération.
M. Fortin affirme qu’Hugo Chavez , attaqué par ce cardinal , l’a accusé d’utiliser sa fonction et son statut d’Évêque pour inciter injustement à la désobéissance civile et à la violence, devenant ainsi un allié de ceux qui se sont enrichis à même l’État et au dépend du peuple. Et il situe Ernesto Cardinal clairement du côté de Jésus, dont ce prêtre est selon lui un authentique disciple ( http://humanisme.blogspot.com/search?updated-max=2005-11-20T13%3A45%3A00-05%3A00&max-results=2) . Nous avons donc d’un côté un cardinal qui de par sa fonction et son statut d’Évêque, devrait être dans la situation décrite par Oscar Fortin dans l’article sur les deux natures du Christ , que je commente en ce moment, et de l’autre, un prêtre qui est un authentique disciple de Jésus, travailler dans deux directions opposées, au point que cet affrontement ressemble à celui entre Jésus lui-même et le Sanhédrin. Où se trouvent donc la puissance et les pouvoirs que le Christ a donnés à ce cardinal par
sa fonction et son statut d’Évêque ? Car si Jésus vrai Dieu et Jésus vrai homme sont la même personne, il est impossible que ces pouvoirs et cette puissance soient récupérés par les tenants du pouvoir néo-libéral et utilisés par ce cardinal pour inciter injustement à la désobéissance civile et à la violence pour le profit de ceux qui se sont enrichis à même l’État et au dépend du peuple. D’autant plus que le vêtement de pourpre que portent les cardinaux, j’ai lu ça une fois, symbolisent la perspective de défendre sa foi jusqu’au sang !

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