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Les trois sources et les trois parties constitutives du marxisme

Cet article fut écrit en 1913 à l'occasion du 30° anniversaire de la mort de K. Marx. Il sera publié dans le n°3 de la revue théorique bolchévique "Prosvéchtchénié" ("L'Education"). Cette revue, dont le tirage atteindra jusqu'à 5000 exemplaires, était dirigée par Lénine de l'étranger. Elle parut de décembre 1911 à juin 1914, data à laquelle le gouvernement tsariste l'interdit. Sa parution reprit à l'automne 1917 pour un seul numéro.

La doctrine de Marx suscite, dans l’ensemble du monde civilisé, la plus grande hostilité et la haine de toute la science bourgeoise (officielle comme libérale), qui voit dans le marxisme quelque chose comme une "secte malfaisante". On ne peut pas s’attendre à une autre attitude, car dans une société fondée sur la lutte des classes, il ne saurait y avoir de science sociale "impartiale". Toute la science officielle et libérale défend, d’une façon ou de l’autre, l’esclavage salarié, cependant que le marxisme a déclaré une guerre implacable à cet esclavage. Demander une science impartiale dans une société fondée sur l’esclavage salarié, est d’une naïveté aussi puérile que de demander aux fabricants de se montrer impartiaux dans la question de savoir s’il convient de diminuer les profits du Capital pour augmenter le salaire des ouvriers.

Mais ce n’est pas tout. L’histoire de la philosophie et l’histoire de la science sociale montrent en toute clarté que le marxisme n’a rien qui ressemble à du "sectarisme" dans le sens d’une doctrine repliée sur elle-même et ossifiée, surgie à l’écart de la grande route du développement de la civilisation universelle. Au contraire, Marx a ceci de génial qu’il a répondu aux questions que l’humanité avancée avait déjà soulevées. Sa doctrine naquit comme la continuation directe et immédiate des doctrines des représentants les plus éminents de la philosophie, de l’économie politique et du socialisme.

La doctrine de Marx est toute-puissante, parce qu’elle est juste. Elle est harmonieuse et complète ; elle donne aux hommes une conception cohérente du monde, inconciliable avec toute superstition, avec toute réaction, avec toute défense de l’oppression bourgeoise, Elle est le successeur légitime de tout ce que l’humanité a créé de meilleur au XIX° siècle : la philosophie allemande, l’économie politique anglaise et le socialisme français. C’est à ces trois sources, à ces trois parties constitutives du marxisme, que nous nous arrêterons brièvement.

1

Le matérialisme est la philosophie du marxisme, Au cours de toute l’histoire moderne de l’Europe et surtout à la fin du XVIII° siècle, en France, où se déroulait une lutte décisive contre tout le fatras du Moyen-Age, contre la féodalité dans les institutions et dans les idées, le matérialisme fut l’unique philosophie conséquente, fidèle à tous les enseignements des sciences naturelles, hostile aux superstitions, au cagotisme, etc. Aussi les ennemis de la démocratie s’appliquèrent-ils de toutes leurs forces à "réfuter" le matérialisme, à le discréditer, à le calomnier ; ils défendaient les diverses formes de l’idéalisme philosophique qui de toute façon se réduit toujours à la défense ou au soutien de la religion. Marx et Engels défendirent résolument le matérialisme philosophique, et ils montrèrent maintes fois ce qu’il y avait de profondément erroné dans toutes les déviations à l’égard de cette doctrine fondamentale. Leurs vues sont exposées avec le plus de clarté et de détails dans les ouvrages d’Engels : Ludwig Feuerbach et l’Anti-Dühring, qui, comme le Manifeste du Parti communiste, sont les livres de chevet de tout ouvrier conscient.

Mais Marx ne s’arrêta pas au matérialisme du XVIIIe siècle, il poussa la philosophie plus avant. Il l’enrichit des acquisitions de la philosophie classique allemande, surtout du système de Hegel, lequel avait conduit à son tour au matérialisme de Feuerbach. La principale de ces acquisitions est la dialectique, c’est-à-dire la théorie de l’évolution, dans son aspect le plus complet, le plus profond et le plus exempt d’étroitesse, théorie de la relativité des connaissances humaines qui nous donnent l’image de la matière en perpétuel développement. Les récentes découvertes des sciences naturelles - le radium, les électrons, la transformation des éléments - ont admirablement confirmé le matérialisme dialectique de Marx, en dépit des doctrines des philosophes bourgeois et de leurs "nouveaux" retours à l’ancien idéalisme pourri.

Approfondissant et développant le matérialisme philosophique, Marx le fit aboutir à son terme logique, et il l’étendit de la connaissance de la nature à la connaissance de la société humaine. Le matérialisme historique de Marx fut la plus grande conquête de la pensée scientifique. Au chaos et à l’arbitraire qui régnaient jusque-là dans les conceptions de l’histoire et de la politique, succéda une théorie scientifique remarquablement cohérente et harmonieuse, qui montre comment, d’une forme d’organisation sociale, surgit et se développe, par suite de la croissance des forces productives, une autre forme, plus élevée, - comment par exemple le capitalisme naît du féodalisme.

De même que la connaissance de l’homme reflète la nature qui existe indépendamment de lui, c’est-à-dire la matière en voie de développement, de même la connaissance sociale de l’homme (c’est-à-dire les différentes opinions et doctrines philosophiques, religieuses, politiques, etc.), reflète le régime économique de la société. Les institutions politiques s’érigent en superstructure sur une base économique. Nous voyons, par exemple, comment les différentes formes politiques des Etats européens modernes servent à renforcer la domination de la bourgeoisie sur le prolétariat.

La philosophie de Marx est un matérialisme philosophique achevé, qui a donné de puissants instruments de connaissance à l’humanité et à la classe ouvrière surtout.

2

Après avoir constaté que le régime économique constitue la base sur laquelle s’érige la superstructure politique, Marx réserve son attention surtout à l’étude de ce régime économique. L’oeuvre principale de Marx, le Capital, est consacrée à l’étude du régime ëéconomique de la société moderne, c’est-à-dire capitaliste.

L’économie politique classique antérieure à Marx naquit en Angleterre, pays capitaliste le plus évolué. Adam Smith et David Ricardo, en étudiant le régime économique, marquèrent le début de la théorie de la valeur-travail. Marx continua leur oeuvre. II donna un fondement strictement scientifique à cette théorie et la développa de façon conséquente. Il montra que la valeur de toute marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à la production de cette marchandise.

Là où les économistes bourgeois voyaient des rapports entre objets (échange d’une marchandise contre une autre), Marx découvrit des rapports entre hommes. L’échange de marchandises exprime le lien établi par l’intermédiaire du marché entre les producteurs isolés. L’argent signifie que ce lien devient de plus en plus étroit, unissant en un tout indissoluble toute la vie économique des producteurs isolés. Le capital signifie le développement continu de ce lien : la force de travail de l’homme devient une marchandise. Le salarié vend sa force de travail au propriétaire de la terre, des usines, des instruments de production. L’ouvrier emploie une partie de la journée de travail à couvrir les frais de son entretien et de celui de sa famille (le salaire) ; l’autre partie, à travailler gratuitement, en créant pour le capitaliste la plus-value, source de profit, source de richesse pour la classe capitaliste.

La théorie de la plus-value constitue la pierre angulaire de la théorie économique de Marx. Le capital créé par le travail de l’ouvrier pèse sur l’ouvrier, ruine les petits patrons et crée une armée de chômeurs. Dans l’industrie, la victoire de la grosse production est visible d’emblée ; nous observons d’ailleurs un phénomène analogue dans l’agriculture : la supériorité de la grosse exploitation agricole capitaliste augmente, l’emploi des machines se généralise, les exploitations paysannes voient se resserrer autour d’elles le noeud coulant du capital financier, elles déclinent et se ruinent sous le joug de leur technique arriérée. Dans l’agriculture les formes de ce déclin de la petite production sont autres, mais le déclin lui-même est un fait incontestable.

Le capital qui bat la petite production, conduit à augmenter la productivité du travail et à créer la prépondérance des associations de gros capitalistes. La production elle-même devient de plus en plus sociale, - des centaines de milliers et des millions d’ouvriers sont réunis dans un organisme économique coordonné, tandis qu’une poignée de capitalistes s’approprient le produit du travail commun. L’anarchie de la production grandit, crises, course folle à la recherche de débouchés, existence non assurée pour la masse de la population.

Tout en augmentant la dépendance des ouvriers envers le capital, le régime capitaliste crée la grande puissance du travail unifié.

Marx a suivi le développement du capitalisme depuis les premiers rudiments de l’économie marchande, l’échange simple, jusqu’à ses formes supérieures, la grande production. Et l’expérience de tous les pays capitalistes, vieux et neufs, montre nettement d’année en année, à un nombre de plus en plus grand d’ouvriers, la justesse de cette doctrine de Marx. Le capitalisme a vaincu dans le monde entier, mais cette victoire n’est que le prélude de la victoire du Travail sur le Capital.

3

Lorsque le régime féodal fut renversé et que la "libre" société capitaliste vit le jour, il apparut tout de suite que cette liberté signifiait un nouveau système d’oppression et d’exploitation des travailleurs, Aussitôt diverses doctrines socialistes commencèrent à surgir, reflet de cette oppression et protestation contre elle. Mais le socialisme primitif était un socialisme utopique. Il critiquait la société capitaliste, la condamnait, la maudissait ; il rêvait de l’abolir, il imaginait un régime meilleur ; il cherchait à persuader les riches de l’immoralité de l’exploitation.

Mais le socialisme utopique ne pouvait indiquer une véritable issue. Il ne savait ni expliquer la nature de l’esclavage salarié en régime capitaliste, ni découvrir les lois de son développement, ni trouver la force sociale capable de devenir le créateur de la société nouvelle.

Cependant les révolutions orageuses qui accompagnèrent partout en Europe et principalement en France la chute de la féodalité, du servage, montraient avec toujours plus d’évidence que la lutte des classes est la base et la force motrice du développement.

Pas une seule liberté politique n’a été conquise sur la classe des féodaux sans une résistance acharnée. Pas un seul pays capitaliste ne s’est constitué sur une base plus ou moins libre, démocratique, sans qu’une lutte à mort n’ait mis aux prises les différentes classes de la société capitaliste. Marx a ceci de génial qu’il fut le premier à dégager et à appliquer de façon conséquente l’enseignement que comporte l’histoire universelle. Cet enseignement, c’est la doctrine de la lutte de classes.

Les hommes ont toujours été et seront toujours en politique les dupes naïves des autres et d’eux-mêmes, tant qu’ils n’auront pas appris, derrière les phrases, les déclarations et les promesses morales, religieuses, politiques et sociales, à discerner les intérêts de telles ou telles classes. Les partisans des réformes et améliorations seront dupés par les défenseurs du vieil ordre de choses, aussi longtemps qu’ils n’auront pas compris que toute vieille institution, si barbare et pourrie qu’elle paraisse, est soutenue par les forces de telles ou telles classes dominantes. Et pour briser la résistance de ces classes, il n’y a qu’un moyen : trouver dans la société même qui nous entoure, puis éduquer et organiser pour la lutte, les forces qui peuvent - et doivent de par leur situation sociale - devenir la force capable de balayer le vieux et de créer le nouveau.

Seul le matérialisme philosophique de Marx a montré au prolétariat la voie à suivre pour sortir de l’esclavage spirituel où végétaient jusque-là toutes les classes opprimées. Seule la théorie économique de Marx a expliqué la situation véritable du prolétariat dans l’ensemble du régime capitaliste.

Les organisations prolétariennes indépendantes se multiplient dans le monde entier, de l’Amérique au Japon, de la Suède à l’Afrique du Sud. Le prolétariat s’instruit et s’éduque en menant sa lutte de classe ; il s’affranchit des préjugés de la société bourgeoise, il acquiert une cohésion de plus en plus grande, il apprend à apprécier ses succès à leur juste valeur, il retrempe ses forces et grandit irrésistiblement.

Lénine

 http://https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1913/03/19130300.htm

COMMENTAIRES  

11/04/2015 19:12 par Dwaabala

Dans cet article, qui renvoie à la lecture de l’Anti-Dühring (qui n’est pas proscrite pour ceux que cela intéresse, même s’ils ne sont pas ouvriers), Lénine reprend les subdivisions de l’ouvrage d’Engels : Philosophie, Économie politique, Socialisme.
De façon si géniale, qu’on peut ajouter son article à la (brève) liste des ouvrages de chevet qu’il recommande.

12/04/2015 10:26 par christophe

Comme il est rappelé dans cet article les ouvriers ne sont pas les seules victimes du capitaliste marchand. Mais même au-delà des artisans et des petits commerçants (souvent réacs certes mais dont les ouvriers devraient essayer de se faire des alliés), des chômeurs, etc, ce sont tous les individus qui sont victimes. C’est pour cela que la théorie marxiste doit évoluer, qu’il ne faut pas la considérer comme un dogme mais reprendre la méthode, continuer Marx, en étant pas seulement marxiste donc, mais aussi marxien.
Les idées situationnistes développées aujourd’hui par la wertkritik (critique de la valeur) apporte un début de complément indispensable, susceptible d’aider à mieux nuire au capitaliste. Ces idées principales sont la ’séparation’ (séparation d’avec soi-même dans l’activité salariale auto aliénation qui nous dépossède de nous-même), et la notion de "spectacle", très intéressante pour analyser tous les aspects de la vie. L’exploitation capitaliste et la lutte de classe peuvent alors être plus intimement ressenties par des travailleurs pour qui ces concepts n’ont souvent plus beaucoup de réalité.

12/04/2015 22:17 par Dominique

C’est vrai que certains agriculteurs sont des réactionnaires, mais certains travailleurs le sont aussi. Il faut lire Reich pour comprendre pourquoi : notre société est une fabrique de frustrés et quelqu’un de frustré est incapable de penser de façon rationnelle. Dés lors, il préfère croire les promesses quasi-religieuses de capitalistes comme Hitler, Merkel, Poutine ou Obama que les idées rationnelles des marxistes. La montée de l’extrême droite en Europe illustre hier comme aujourd’hui ce fait.

Pour lutter contre cela, après avoir essayer vainement d’éduquer les travailleurs, Reich a conclu que le seul moyen de leurs faire comprendre où est leur intérêt est par l’exemple. Les capitalistes l’ont très bien compris, leur journaux n’arrêtent pas de nous parler de la réussite des peoples, mais presque jamais de celle de la commune communiste de Marinela, et absolument jamais des avancées sociales au Venezuela bolivarien.

13/04/2015 13:11 par patrice

Ah cette idéologie matérialiste dont Nietzsche, Jung et Guénon nous avaient mis en garde en leurs temps, cette panacée effroyable dont nous assistons à l’épilogue apocalyptique et apopléctique !
N’en déplaise à certains, Marx n’aura été que le supplétif du capitalisme pour aboutir au nouveau désordre mondial,
ce goulag démocratique orwellien que nous voyons se mettre en place sidérés et lobotomisés par cette immonde société du spectacle...
Pendant que les physiciens quantiques parlent d’un principe créateur et remettent en cause leurs vieilles lunes, les Marxiens s’accrochent encore aux branches de la lutte des classes, avant que de devenir la lutte de l’hyper classe contre l’humanité miséreuse et unie...
Mais il ne fait aucun doute que les transhumanistes prendront la relève,
un robot Marxiste, ça aurait de l’allure,
Marxiste et Stakhanoviste à la fois...

13/04/2015 20:16 par Dwaabala

@ patrice

idéologie matérialiste dont Nietzsche, Jung et Guénon nous avaient mis en garde en leurs temps, cette panacée effroyable

Ah ! bon parce que pour vous, et de manière très générale, la matière ne précède pas la pensée ? la pensée a existé sans cerveau ? et l’existence sociale ne précède pas la pensée théorique qui la reflète ?
La pensée existait avant les dinosaures, et les dinosaures avant la formation de la terre ?
Et le matérialisme,« cette effroyable « panacée » » existait avant Démocrite, Épicure et Lucrèce ?

14/04/2015 01:52 par patrice

@ Dwaabala
Ajoutez à votre réponse la pensée pétrolifère et fumeuse de Sartre, l’existence précéde le mazout et je pense que l’on a fait le tour du néant et du non être actuels !

14/04/2015 15:52 par Le Fou d'ubu

Pardonnez-moi d’intervenir dans un petit débat " Marxiste " ... Mais je n’ai pas pu me retenir ...

@ Dwaabala

" Ah bon ! Parce que pour vous et de manière très générale, la matière ne précède pas la pensée ? "

Non ! Ni pour Patrice ni pour vous-même. En aucun cas la matière ne précède la pensée ...

" La pensée à existé sans cerveau ? "

Oui ! La pensée à existé sans votre cerveau ni celui d’un dinosaure ... En premier était le verbe ( c’est une allégorie) ...

" L’ existence sociale ne précède pas la pensée théorique qui la reflète ?

Autant répondre à qui de la poule et l’œuf

" La pensée existait avant les dinosaures ? ..."

Bien évidement. Avant les dinosaures et avant même la formation de la terre. Il y a des lois physiques et chimiques qu’il eu bien fallu penser pour qu’elles s’appliquent ...

" ...et les dinosaures avant la formation de la terre ? "

Ici, il y a petit égarement ...

" Et le matérialisme cette effroyable panacée existait avant Démocrite, Epicure et Lucrèce ? "

Sans aucun doute. Même s’il n’était pas nommé ainsi,le matérialisme existe depuis qu’existe la matière ... et la pensée ...

Pardonnez-moi à nouveau de m’être immiscé dans un débat qui ne me concernait pas nommément. Mais tant de fausses vérités ne pouvaient être diffusées à l’aide de tautologies, sans contradictions ...
Pardon particulier à patrice ...

14/04/2015 20:34 par Dwaabala

@ patrice @ Le Fou d’ubu
Ce n’est pas vous que l’article ci-dessus de Lénine concerne.

15/04/2015 10:51 par babelouest

"Il montra que la valeur de toute marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à la production de cette marchandise."

C’est là-dessus que Marx se trompe, à mon avis, et Lénine encore plus parce qu’il part de cette constatation pour établir toute sa politique. Pour moi la valeur d’une chose, marchandise ou pas, est à la mesure de son utilité, et non du temps nécessaire à la mettre en forme. Cette valeur d’usage n’est pas quantifiable. Cela implique que la monnayer est profondément aberrant. Il faut raisonner en être, non en avoir. Si une personne est grandie de l’usage de quelque chose, c’est son être qui s’étend, pas ses avoirs. Notre seule richesse personnelle (celle que le capitalisme s’efforce précisément de détruire), c’est nous-mêmes . C’est une autre forme de matérialisme, non pas anti-religieuse, mais a-religieuse selon les critères admis actuellement. En même temps la richesse progresse en tant que relation entre les êtres, humains, animaux, végétaux... Ce n’est que de la matière, mais d’une façon à la fois plus globale et plus riche. C’est aussi ce que ne relève pas Lénine, obnubilé par l’opposition au système capitaliste.

Et si l’on veut ne pas sortir du marxisme-léninisme, qu’on me dise où l’on peut trouver un kilo de pensée, et à quel prix.

15/04/2015 14:18 par Le Fou d'ubu

@Dwaabala

Il y a même fort a parier que la lutte des classes précédait Marx ... et que votre venue au monde ai été précédemment pensée .... Mais pas par vous ni Marx...

16/04/2015 01:24 par Dwaabala

@ babelouest

Pour moi la valeur d’une chose, marchandise ou pas, est à la mesure de son utilité, et non du temps nécessaire à la mettre en forme.

Savez-vous que ce n’est pas seulement pour vous ?
Par ma foi ! il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien...
Et que la théorie de la valeur travail n’est pas seulement pour Marx ?
... Ces choses-là sont rudes.
Il faut pour les comprendre avoir fait ses études

http://pise.info/eco/valeur.htm

16/04/2015 03:22 par Dwaabala

Il est peut-être nécessaire de rappeler que la valeur utilité est à la racine de la théorie bourgeoise de l’économie politique depuis un siècle et demi, que c’est de la théorie de gestionnaire, celle qui reçoit des prix Nobel, et que rien en elle ne permet de seulement envisager une fin au système capitaliste de production et d’échange, cela va de soi.

Qu’à l’inverse la valeur travail traîne avec elle le cortège de la valeur de cette marchandise particulière qu’est la force de travail, de la plus-value etc. et qu’elle ne conduit absolument pas à la gestion, mais à la perspective du renversement du capitalisme, du passage au mode supérieur de production et d’échange qu’est le socialisme ; ce qui fait qu’elle n’est absolument pas recevable dans notre monde, sauf par les classes laborieuses et en premier lieu par la classe ouvrière et leurs dirigeants qui ont saisi le mouvement de l’histoire, et qu’elle n’a aucun espoir d’autre récompense que celle du succès de notre lutte des classes ?

16/04/2015 12:26 par Dominique

Au Fou D’Ubu :

Bien évidement. Avant les dinosaures et avant même la formation de la terre. Il y a des lois physiques et chimiques qu’il eu bien fallu penser pour qu’elles s’appliquent ...

Ma pensée critique me dit qu’avec un tel raisonnement, on n’est pas loin du créationnisme. Je suis bien conscient qu’il y a une création, son nom scientifique est l’univers, et que nous sommes des créatures. Et que par conséquent il y a quelque chose qui rend l’univers et toutes ses créatures possibles. Les physiciens appelle cela les 4 forces fondamentales, et certains d’entre eux travaillent à leur unification. Le jour où ils auront réussit, ils auront prouvé du même coup que dieu n’est pas une superstition, qu’il ne peut pas être personnifié ni doté des pouvoirs de Superman. Mais ne m’en demandez pas plus. Marx l’avait bien compris car dans L’idéologie allemande il explique que le rapport borné des hommes avec la nature conditionne les rapports bornés des hommes entre eux, et que ceux-ci à leur tour conditionnent le rapport borné de l’homme envers la nature. Il s’agit donc d’un cercle vicieux qui a son origine dans la rapport de l’homme avec la nature. Wilhelm Reich l’avait bien compris, lui qui nous fait remarquer que depuis que l’homme a inventé la civilisation, celles.ci se sont succédées et les nouvelles ont toujours été pires que les précédentes.

La seule bonne nouvelle aujourd’hui est que, en raison de l’ampleur du massacre de l’environnement et des conditions nécessaires à la vie supérieure, nous sommes obligés de régler une fois pour toute ce problème et donc de revenir à des rapports humains basés sur le respect, seul antidote connu au massacre de l’environnement comme aux racismes et leurs conséquences, les massacres de nos semblables. L’alternative est la disparition de la vie supérieure sur Terre, et donc de la race humaine.

Le problème du marxisme est que beaucoup s’arrêtent à la vision de Plekhanov, montrant ainsi qu’ils n’ont rien compris à Marx sur ce point au combien fondamental. Plekhanov fait un dogme en ne considérant le rapport de l’homme avec la nature que comme une lutte. On se retrouve donc face à un dogme pseudo-biblique, lutte de l’homme avec la nature ou conflit du bien ou du mal, choisis ton maux ! Et c’est justement Plekhanov qui a introduit le marxisme auprès de Lénie. Pas étonnant dés lors que celui-ci ait donné dans l’opportunisme de parti (stalinisme) en privant les soviets de tout pouvoir et en armant la seule armée rouge, laquelle a massacré non seulement les Blancs réactionnaires, mais aussi tous ceux qui étaient plus révolutionnaires que le parti.

Pour moi, le succés du communisme passe par l’anarchie bien comprise. Anarchie individuelle = capitalisme, anarchie solidaire et autogérée = communisme de conseils ouvriers et populaires.

16/04/2015 16:56 par depassage

Ces derniers temps, je suis secoué par des impressions qui me font plus de tort que de bien. C’est peut-être à cause du verbiage qui va cul par-dessus tête que je ne cesse d’avaler sans pouvoir le digérer. J’ai toujours espéré que l’humain n’est pas seulement une bête, mais une continuité et un prolongement d’une intelligence qui le soude à ses semblables et à la vie dans son ensemble. Une intelligence matérielle dans le sens où c’est la seule forme sous laquelle se manifestent les existences des êtres comme des choses, au-delà c’est le néant imperceptible que nous ramenons au-devant de la scène par des tours de passe-passe pour combler ce qu’on n’arrive pas à combler par nos efforts de tous ordres, efforts de réflexion ou efforts d’action.
Il n’est pas facile de distinguer entre le comment et le pourquoi. Le comment est notre égérie qui se satisfait de peu de chose du moment qu’elle s’attelle à une prémisse et que cette prémisse nous donne les résultats qu’on attend d’elle quitte à la soutenir par un fort édifice de logique, de généralités et d’unanimités plus acquises dans le confort d’un cocon quelconque que par un savoir tangible et universel.
Le pourquoi, par contre, tente d’aller au-delà de la prémisse pour l’interroger et la contenir dans un contenu tangible, évaluable et rémanent. Il n’a de réponses que sur les manifestations et les conséquences des choses et jamais sur leur immanence première qui reste du domaine de la pire spéculation comme celle qui consiste à distinguer la matière de l’esprit. Le comble, c’est que tous les spiritualistes ne peuvent soutenir leur spiritualité que par un renfort de matière extravagant qui leur sert plus à marquer des territoires comme n’importe quel animal à territoire, à monter et à sacraliser des médias (une église ou une mosquée est un média) leur servant à créer ou à maintenir des rapports de domination et de hiérarchisation, etc.
@) Babelouest

Et si l’on veut ne pas sortir du marxisme- léninisme, qu’on me dise ou l’on peut trouver un kilo de pensée, et quel prix

.
Votre affirmation- question, est loufoque (je dis cela pour plaisanter et ne vous vous sentez pas vexer, c’est un imbécile qui vous le dis). Vous cherchez à sortir de quelque chose dans laquelle personne n’est rentré, vous y compris. D’abord, on ne rentre pas dans le marxisme-léninisme, et on n’en sort pas non plus. C’est une explication du monde qui se veut scientifique et qui est appelé à évoluer sur la même base par des apports critiques et fondés si on tient à trouver des solutions aux problèmes qui se posent à notre humanité. Ce n’est pas une panacée, et s’il y a d’autres explications, qu’elles soient les bienvenues !
La pensée se vend et se vend même très bien. Mais vous vous trompez d’unité de mesure. Je reviendrai sur ce sujet dans un autre commentaire.

16/04/2015 19:00 par Dwaabala

La souris ne connaît pas d’animal plus fort que le chat.
@ Le Fou d’ubu ne connaît pas de matérialiste plus fort que Dwaabala.

17/04/2015 13:34 par Le Fou d'ubu

" ...Le Fou d’ubu ne connait pas de materialiste plus fort que Dwaabala "

Effectivement ! Pour essayer d’enfoncer des clous avec le crâne faut en vouloir à la réflexion et faire confiance au materialisme. Je languis la photo du front ( pas celui de JLM mais de l’intéressé ) ...
Quand aux souris, elle croient le chat plus fort tant qu’elles ne rencontrent pas de lions ... C’est bien connu ...

17/04/2015 17:02 par Dwaabala

Pour certain, faut surtout bien s’enfoncer dans le crâne que sans cerveau (c’est-à-dire sans matière) il n’y a pas de pensée, aussi douloureux que cela soit.

17/04/2015 17:36 par Dominique

Le marxisme n’est rien de plus qu’une méthode scientifique pour identifier et comprendre les problèmes de la société. Il ne dit rien de ce qu’est la bonne solution. Ce qui implique que la seule chose que nous pouvons dire sur notre futur est qu’il ne sera jamais que ce que nous en ferons, ceci avec ou sans le marxisme.

Pouvoir identifier et comprendre les problèmes de la société n’est pas rien. Cela permet de pouvoir penser des solutions en toutes connaissances de cause et ainsi fixer des buts de façon consciente. Après il ne reste plus qu’à se mettre au travail. Le tout ici et maintenant. Cette caractéristique de l’être humain a un nom : la transcendance, et c’est bien pour nous avoir démontrer cela que les bourgeois détestent autant Marx. Le dogme pour Marx n’est pas une superstition mais le travail, à condition que le but de ce travail ait été fixé de façon consciente.

Après on peut discuter sur ce que signifie en toutes connaissances de cause, nos connaissances étant toujours relatives à l’époque et à l’endroit où nous nous trouvons. C’est ce que l’on appelle les circonstances historiques. Aujourd’hui, nous ne sommes pas en face d’une simple crise du capitalisme, mais face à une crise de la civilisation. C’est notre concept de civilisation qui a rendu possible le capitalisme, et avant lui toutes les civilisations qui l’on précédé. Leur point commun est leur universalité qui consiste à placer l’homme sur un piédestal par rapport à la nature et à ses semblables, détestable justification morale à la fois de l’exploitation aveugle de la nature et de l’exploitation de l’homme par l’homme. Le massacre environnemental est d’ors et déjà tellement généralisé et important que tout l’enjeu d’aujourd’hui, si nous voulons que la race humaine ait une chance de survie, est de revenir à un rapport de l’homme avec la nature et à des rapports humains basés sur le respect inconditionnel. Seul cela peut éventuellement nous permettre de nous mettre à réparer les dégats catastrophiques que nous avons déjà causé à l’environnement, et ainsi de pouvoir espérer inverser l’extinction massive d’espèces animales et végétales sur terre et dans les mers et océans qui a déjà commencé. Pour mémoire, cette extinction d’espèces est la plus rapide et la plus globale que la Terre ait connue de toute son histoire.

Je ne sais pas s’il est encore temps d’inverser cette tendance, deux choses sont sures : si nous ne faisons rien, l’espèce humaine va disparaître de même que toutes les formes de vie supérieure, et le débat sur le réchauffement climatique est l’arbre qui cache la forêt. C’est bien pour cela que la presse système nous en parle, et que même bien des médias alternatifs se laissent avoir par ce faux débat. Les plus pessimistes des scientifiques conscients des problèmes posés par la pollution globale de la Terre disent que le point de non retour a été dépassé dans les années 60-70. Cela fait depuis le début de la révolution industrielle que toute critique écologique s’entend répondre "On n’arrête pas le progrès !", progrès qui a toujours caché des brevets et de fantastiques enjeux financiers, donc capitalistes.

Cependant, nous savons aujourd’hui grâce à Cuba, qu’il est possible de relocaliser l’économie ainsi que de développer une agriculture biodynamique de proximité qui produit plus que l’agriculture industrielle, qui produit des produis locaux de meilleur qualité, et ceci tout en contribuant à la biodiversité à la place de contribuer à son anéantissement. Cela devrait donc être possible, mais encore faut-il que nous nous y mettions tous et sur toute la planète.

L’enjeu d’aujourd’hui n’est donc pas communisme ou barbarie mais respect de la nature, de ses ressources et de nos semblables, ou disparition pure et simple de la race humaine.

17/04/2015 18:49 par Dwaabala

... de plus, comme Ignorantia non est argumentum (Spinoza),

" ...Le Fou d’ubu ne connait pas de materialiste plus fort que Dwaabala "
Effectivement !

outre les matérialistes de l’Antiquité plus haut cités, Démocrite, Épicure, Lucrèce, voici :
le curé Meslier, la Mettrie, Diderot, d’Holbach, Helvétius, Feuerbach, Marx, Engels, Plekhanov, Lénine (l’auteur de l’article de 1913 ci-dessus).
J’arrête ici le « dialogue » avec celui qui a pu prétendre plus haut qu’il a bien fallu une intelligence pour concevoir les dinosaures, que les souris craignent le lion et que Dwaabala est le matérialiste le plus fort qu’il ait jamais rencontré.

17/04/2015 19:34 par depassage

@ Babelouest
Chose promise, chose due, je reviens donc sur votre affirmation-question :

Et si l’on veut ne pas sortir du marxisme- léninisme, qu’on me dise ou l’on peut trouver un kilo de pensée, et quel prix.

En fait la réflexion est intéressante, même si dans mon commentaire précédent, j’ai fait la fine bouche comme un gâté. Tout le monde n’est pas scientifique et tout le monde s’interroge et apporte sa contribution du mieux qui le peut.

Il montra que la valeur de toute marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire à la production de cette marchandise.

La compréhension de cette assertion est dans le terme « socialement nécessaire » qui introduit le social comme élément régulateur issu fatalement d’un compromis tacitement accepté, résultat en fait des rapports des forces agissant au sein d’une société donnée ou se définissant comme telle, comme c’est le cas d’une nation. Il est vrai que le nombre de facteurs subjectifs et objectifs qui interviennent dans l’appréciation ou la détermination de la valeur d’une marchandise, est grand et déroute quiconque veut les saisir de par leur nature variable et leur conditionnement par le marché qui fait intervenir les desiderata, les besoins, les convoitises et les capacités de se la procurer des uns et des autres .
Mais le schéma est simple dans une logique formelle, toute marchandise nécessite un temps de travail pour la produire et un temps de travail équivalent pour se la procurer. À la fin ces deux temps vont s’annuler avec la consommation de la marchandise. Mais la mesure de ces temps de travail est problématique parce qu’on n’a pas seulement à mesurer le temps mais aussi le travail qui diffère d’un travail à un autre.
Oui, nous avons créé toute une pléiade de mesures pour mesurer les choses, mais tout compte fait cela nous ne serre pas à mesurer les choses, car aucune chose n’a besoin d’être mesuré, mais à nous mesurer nous-mêmes. Et la mesure suprême est la mesure argent quel que soit à quoi on l’endosse, argent métal, or, pétrole ou datte. Et c’est elle qui sert à déterminer les valeurs des marchandises dans tous leurs cycles ou processus jusqu’à leur destruction, et par conséquent détermine la valeur du travail par unité de temps. Le temps n’est pas de l’argent, le temps est notre vie.

17/04/2015 20:46 par Dwaabala

@ depassage
Les marchandises, comme leur nom l’indique, vont au marché sur lequel se déterminent leurs prix.
Grosso modo, il n’y a pas besoin d’un chronomètre pour déterminer le temps de travail qu’a nécessité leur fabrication car de l’égalité de leurs prix résulte (en fait statistiquement) l’égalité des temps de travail.
Si une marchandise a un prix double, elle a nécessité deux fois plus de temps de travail social moyen.
Grosso modo, car en fait le prix ne s’identifie pas parfaitement à la valeur, mais c’est une autre affaire.

17/04/2015 23:17 par Dwaabala

@ depassage
... J’aurais dû ajouter que c’est aussi sur le marché que se différencient et s’apprécient les « valeurs des différents types de travaux », mais cette fois sur le soi-disant « marché du travail », qui est en fait le marché des forces de travail.
Car la force de travail (et non pas le travail) est la marchandise clé du système capitaliste.
Le travail en lui-même n’a pas de valeur, c’est l’usage de la force de travail pendant un temps donné qui incorpore de la valeur au produit.
Une heure de force de travail qualifié peut produire par exemple 2 fois la valeur de celle de la force de travail la plus simple, ce qui veut dire qu’en une heure son usage incorpore à la marchandise 2 fois plus de valeur que le travail le plus simple..
Et derechef ceci s’apprécie sur le marché où les marchandises une fois fabriquées s’affrontent.

17/04/2015 23:26 par Le Fou d'ubu

@ " Pour certain faut bien s’enfoncer dans le crâne sans cerveau ..."

Justement Dwaabala, nous revoilà au début du débat qui vous agace tant ! Un cerveau sert à se poser des questions. Non à avaler toute prose officielle. Ce que votre "cerveau" cherche à imposer sur ce forum ...
Quand à votre ènième com "amalgamique" (celui qui confond (sic)), refermez le livre de Schopenhauer ouvert à vos côtés ... L’art d’avoir toujours raison donne toujours tort à celui qui l’applique à la lettre près (c’est grotesque) ... Vous n’enfoncez pas le clou Dwaabala. Regardez-mieux votre front ....
Maintenant je suis d’accord, on arrête-là ... Jusqu’au prochain article sur les "complots", vrais ou faux ...

Amitiés néanmoins

18/04/2015 00:29 par depassage

@ Dwaabala
Babelouest a posé un vrai problème avant d’arriver à une conclusion fausse. Le temps de travail ne se mesure pas à l’aide d’un chronomètre, c’est vrai. Mais c’est plus complexe que cela, la valeur du travail ne compte pas pour du beur. C’est elle la vraie richesse et le temps n’intervient que comme mesure du temps consacrée à fournir ce travail. D’ailleurs, c’est pour cette raison que l’économie fait plus partie des sciences dites sociales que des sciences exactes. Quant aux statistiques, elles cachent plus qu’elles ne dévoilent, sinon le système capitaliste ne connaitra pas de crise. C’est un débat bien pernicieux et pose des problèmes de paradigmes dont Dominique, à travers ses interventions, a donné un très bon aperçu.
Salut à vous et à tous les intervenants.

18/04/2015 10:42 par rouge de honte

Le temps de travail ne compte que peu dans la valeur d’une marchandise face aux taxe, à la valeur des matières premières et surtout à la spéculation.
Le temps de travail ne sert qu’à diviser nos vies en fragments qui seront loués ou vendus selon que nos corps récupèrent ou s’usent à la mort.
Tout est spéculation car celui qui se loue, selon qu’il soit considéré ou non par les consommateurs, vivra dans la richesse ou dans la pauvreté.
Tout est spéculation car celui qui se vend, qu’il soit considéré ou non, n’aura jamais les moyen de sa liberté.
Ne nous perdons pas en théories.

18/04/2015 12:23 par Dwaabala

La doctrine de Marx suscite, dans l’ensemble du monde civilisé, la plus grande hostilité et la haine de toute la science bourgeoise

Ainsi commence cet article, avec lequel je suis en plein accord, ainsi qu’avec le Ludwig Feuerbach et l’Anti-Dürhing de F. Engels .
Et je commencerais par me poser des questions sur « la source » de mes idées si ce n’était pas le cas.

18/04/2015 14:56 par depassage

@ rouge de honte
Vous avez entièrement raison, mais la montagne de la spéculation est tellement gigantesque qu’il est difficile de la remodeler sans risque de la voir s’effondre d’une manière catastrophique et en l’abandonnant à son sort, c’est la même chose.

19/04/2015 02:10 par Dwaabala

La spéculation est un commentaire abstrait, arbitraire et invérifiable, c’est-à-dire qui prend le contre-pied de l’article, une fois sur le matérialisme philosophique, une autre fois sur la valeur de la force de travail, tiens ! pas encore sur la lutte des classes, la dictature du prolétariat , ni le socialisme ; mais sur ce point l’article avait rétrospectivement (!) anticipé :

le socialisme utopique critiquait la société capitaliste, la condamnait, la maudissait ; il rêvait de l’abolir, il imaginait un régime meilleur ; il cherchait à persuader les riches de l’immoralité de l’exploitation.

Rappelons que Cuba est une république socialiste.

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