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Lettre à une journaliste

Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille) m’a posé une question à propos de mon «  soutien aux dictateurs » (en particulier Assad), de l’ingérence dans les affaires intérieures de pays comme la Syrie que ce soutien représenterait, de mes liens avec l’extrême droite ainsi qu’avec des sites «  conspirationnistes » et de la «  caution » rationaliste et progressiste que je leur apporterais.

Voici ma réponse :

Vous soulevez deux questions importantes : mon «  soutien aux dictateurs » et mes «  liens avec l’extrême droite ». Ces questions sont importantes, non parce qu’elle seraient pertinentes (elles ne le sont pas), mais parce qu’elles sont au coeur de la stratégie de diabolisation des modestes formes de résistance à la guerre et à l’impérialisme qui existent en France. C’est grâce à ce genre d’amalgames que mon ami Michel Collon a été interdit de parole à la Bourse du travail à Paris, suite à une campagne menée par de soi-disant anarchistes.

Tout d’abord, puisque vous parlez de rationalisme, pensons au plus grand philosophe rationaliste du 20ème siècle : Bertrand Russell. Que lui est-il arrivé lors de la Première Guerre mondiale, à laquelle il était opposé : on lui a reproché de soutenir le Kaiser évidemment. L’astuce qui consiste à dénoncer les opposants aux guerres comme soutenant la partie à laquelle on fait la guerre est vieille comme la propagande de guerre. Dans les dernières décennies, j’ai ainsi «  soutenu » Milosevic, Saddam Hussein, les talibans, Kadhafi, Assad et peut-être demain Ahmadinedjad.

En réalité, je ne soutiens aucun régime-je soutiens une politique de non ingérence, c’est-à -dire que non seulement je rejette les guerres humanitaires, mais aussi les élections achetées, les révolutions colorées, les coups d’état organisés par l’Occident etc. ; je propose que l’Occident fasse sienne la politique du mouvement des pays non alignés, qui, en 2003, peu avant l’invasion de l’Irak, souhaitait «  renforcer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes internationaux ayant un caractère humanitaire en respectant pleinement la Charte des Nations Unies » et réitéraient «  le rejet par le mouvement des non alignés du soi-disant droit d’intervention humanitaire qui n’a aucune base dans la Charte des Nations Unies ou dans le droit international. » C’est la position constante de la majorité de l’humanité, de la Chine, de la Russie, de l’Inde, de l’Amérique Latine, de l’Union africaine. Quoi que vous en pensiez, cette position n’est pas d’extrême droite.

Comme j’ai écrit un livre sur ce sujet (Impérialisme humanitaire Aden, Bruxelles), je ne vais pas expliquer en détail mes raisons ; je noterai simplement que si les Occidentaux sont tellement capables de résoudre les problèmes de la Syrie, pourquoi ne résolvent-ils pas d’abord ceux de l’Irak, de l’Afghanistan ou de la Somalie ? Je ferai également remarquer qu’il y a un principe moral élémentaire qu’il faudrait respecter quand on s’ingère dans les affaires intérieures des autres pays-en subir les conséquences soi-même. Les Occidentaux évidemment pensent qu’ils font le bien partout, mais les millions de victimes causées par les guerres d’Indochine, d’Afrique australe, d’Amérique centrale et du Moyen-Orient voient sans doute les choses différemment.

Pour ce qui est de mes liens avec l’extrême droite, il y a deux questions distinctes : que veut-on dire par liens et que veut dire extrême droite ? Je ne demanderais pas mieux que de manifester avec toute la gauche contre la politique d’ingérence, comme je pense qu’elle devrait le faire. Mais la gauche occidentale a été complètement convaincue par les arguments en faveur de l’ingérence humanitaire et, en fait, critique très souvent les gouvernements occidentaux parce qu’ils ne s’ingèrent pas assez à leur goût. Donc, les rares fois où je manifeste, je le fais avec ceux qui sont d’accord pour le faire, qui ne sont pas tous d’extrême droite, loin de là (à moins évidemment de définir comme étant d’extrême droite le fait de s’opposer aux guerres humanitaires), mais qui ne sont pas non plus de gauche au sens usuel du terme, vu que le gros de la gauche appuie la politique d’ingérence. Au mieux, une partie de la gauche se réfugie dans le «  ni-ni » : ni l’Otan, ni le pays attaqué au moment donné. Personnellement, je considère que notre devoir est de lutter contre le militarisme et l’impérialisme de nos propres pays, pas de critiquer ceux qui se défendent par rapport à eux, et que notre position n’a rien de neutre ni de symétrique, contrairement à ce que suggère le slogan «  ni-ni ».

Par ailleurs, j’estime avoir le droit de rencontrer et de parler avec qui je veux : il m’arrive de parler avec des gens que vous qualifieriez comme étant d’extrême droite (même si je ne suis, dans la plupart des cas, pas d’accord avec cette qualification), mais bien plus souvent avec des gens d’extrême gauche et plus souvent encore avec des gens qui ne sont ni l’un ni l’autre. Je m’intéresse aux Syriens qui sont opposés à la politique d’ingérence, parce qu’ils peuvent me fournir éventuellement des informations sur leur pays allant à l’encontre du discours dominant, alors que je connais évidemment, à travers les médias, le discours des Syriens pro-ingérence.

Pour ce qui est des sites, je m’exprime là où je peux — de nouveau, si le NPA, le Front de gauche ou le PCF veulent m’écouter ou même débattre de façon contradictoire avec moi sur la politique d’ingérence, je suis prêt à le faire. Mais ce n’est pas le cas. Je note que les sites «  conspirationnistes » comme vous dites, sont bien plus ouverts puisqu’ils savent en général que je ne partage pas leurs analyses, en particulier sur le 11 septembre, et m’acceptent quand même. Par ailleurs, les individus que je connais et qui publient sur ces sites ne sont nullement d’extrême droite et le simple fait d’être sceptique par rapport au récit officiel sur le 11 septembre n’a rien, en soi, d’extrême droite.

Le monde est bien trop compliqué pour garder une attitude «  pure », où l’on ne rencontre et parle qu’avec des gens de «  notre bord ». N’oublions pas qu’en France c’est la Chambre élue lors du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain (après l’exclusion des députés communistes, et avec le concours des sénateurs). Et l’opposition à la collaboration réunissait les staliniens (à l’époque les communistes l’étaient vraiment) et les gaullistes, dont beaucoup étaient, avant guerre, très à droite. La même chose se produisait pendant la guerre d’Algérie ou du Vietnam, l’opposition à celles-ci rassemblant, entre autres, communistes, trotskistes, maoïstes, chrétiens de gauche, pacifistes-à propos, est-ce que Staline, le FLN algérien et Ho Chi Minh étaient démocrates ? Avait-on tort de les «  soutenir », c’est-à -dire de s’opposer avec eux au nazisme ou au colonialisme ? Et dans les campagnes anticommunistes des années 80, la gauche des droits-de-l’homme ne faisait-elle pas cause commune avec toute une série de nationalistes extrêmes ou d’antisémites (Soljenitsyne par exemple) ? Et aujourd’hui, les partisans de l’ingérence en Libye et en Syrie ne font-ils pas cause commune avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et une série de mouvements salafistes ?

Ensuite, j’ai un problème avec la définition «  d’extrême droite ». Je sais bien ce que vous entendez par là , mais pour moi ce qui compte, ce sont les idées, pas les étiquettes. Agresser des pays qui ne vous menacent pas (ce qui est l’essence du droit d’ingérence) pour moi c’est une idée d’extrême droite. Punir des gens à cause de leurs opinions (comme le fait la loi Gayssot), pour moi c’est une idée d’extrême droite. Enlever à des pays leur souveraineté et par conséquent le fondement de la démocratie, comme le fait de plus en plus la «  construction européenne », pour moi c’est une idée d’extrême droite. Dire «  qu’Israël est très critiqué parce que c’est une grande démocratie », comme s’il n’y avait pas d’autre raison de critiquer Israël, pour citer celui pour qui presque toute la gauche votera au 2ème tour (François Hollande), pour moi c’est une idée d’extrême droite. Opposer de façon simpliste l’Occident au reste du monde, en particulier à la Russie et à la Chine (comme une bonne partie de la gauche le fait aujourd’hui au nom de la démocratie et des droits de l’homme), pour moi c’est une idée d’extrême droite.

Si vous voulez trouver un endroit où je serais sans hésitation en accord avec la «  gauche », voyagez un peu, et allez en Amérique latine. Là vous verrez toute une gauche qui est anti-impérialiste, populaire, souverainiste et démocratique : des dirigeants comme Chavez, Ortega et Kirchner sont élus et réélus avec des scores impensables ici, y compris pour la «  gauche démocratique », et ils font face à une opposition médiatique bien plus dangereuse qu’un simple Faurisson (cette opposition va jusqu’à appuyer des coups d’état), mais qu’ils ne penseraient jamais interdire.

Malheureusement, en Europe et surtout en France, la gauche a capitulé sur beaucoup de choses, la paix, le droit international, la souveraineté, la liberté d’expression, le peuple, et le contrôle social de l’économie. Cette gauche a remplacé la politique par la morale : elle décide, dans le monde entier, qui est démocrate et qui ne l’est pas, qui est d’extrême droite et qui est fréquentable ou non. Elle passe son temps à bomber le torse en «  dénonçant » les dictateurs, leurs complices, les phrases politiquement incorrectes, ou les antisémites, mais elle n’a en réalité aucune proposition concrète à faire qui puisse rencontrer les préoccupations des populations qu’elle prétend représenter.

Ces abandons multiples de causes progressistes ouvrent effectivement un boulevard à une certaine extrême droite, mais la faute en incombe à ceux qui ont accompli et accepté ces changements, pas à ceux qui tentent modestement de résister à l’ordre du monde.

Jean Bricmont

COMMENTAIRES  

21/02/2012 14:32 par BONBOF

Il est étonnant de constater l’amalgame ou les raccourcis opérés par certains. Si vous critiquez les moines tibétains ou le Dalaï-Lama c’est que vous êtes pro-chinois. Si vous prenez position contre l’intervention de l’Otan en Libye, c’est que vous soutenez Kadhafi. Si vous vous posez des questions sur la situation en Syrie, c’est que vous êtes pour le régime de Bachar Al Asad. Et si vous ne critiquez pas Castro ou Chavez, c’est que vous êtes communiste ou populiste ! Le débat est clos et vous êtes catalogué ....
Voir le lien ci-dessous :
http://2ccr.unblog.fr/2012/02/09/attention-aux-amalgames/

21/02/2012 16:45 par JAR

Très bonne réponse, j’espère que la journaliste a compris, je n’en suis pas certain.

Merci pour la diffusion.

21/02/2012 18:23 par MOHSEN

Peut-on encore s’en étonner de ces pratiques malhonnêtes de diabolisation, récurrentes, empreintes de balourdise et qui caractérise si bien ces troupes régulières de journalistes alimentaires aux ordres de la finance ?

An revanche, je le suis bien plus de lire que Soljenitsyne serait, selon Mr Bricmont, "antisémite" ! Ce géant de la littérature russe, tour à tour "refuznik" et " anti-américain" pour finir profondément patriote, ne mérite pas, à mes yeux, qu’on le traitât d’ "antisémite". A moins que l’on veuille bien nous en donner les preuves de ce "crime des crimes" qu’est l’antisémitisme .

21/02/2012 19:21 par BM

Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille)

C’est bien dommage... Mais point n’est besoin de beaucoup d’imagination pour se douter de quel côté cela vient.

Plus sérieusement, je suis impressionné par la définition de l’extrême droite qui est donnée dans le texte. C’est impressionnant, mais pas surprenant quand on y réfléchit deux secondes : quatre décennies de régression sociale et idéologique ont eu des conséquences...

21/02/2012 19:25 par BM

@ Mohsen

Ce qui est farce dans cette histoire de Soljénitsyne, c’est comment il a été voué aux gémonies dans les années 1990 (pour avoir dénoncé l’ultra-capitalisme des années Eltsine) par ceux-là mêmes qui l’encensaient dans les années 1970. On aime bien les "dissidents" en Occident, mais à condition qu’ils servent la soupe... à l’Occident.

21/02/2012 21:18 par Serge Charbonneau

Ce que j’aime bien dans l’approche de cette journaliste inconnue, mais représentante incontestable du grand bien, c’est l’allusion du « soutien aux dictateurs ».

Oui, tous ceux qui rejettent l’intervention armée et les massacres comme celui qu’il y a eu en Libye (ou encore en Côte d’Ivoire) soutiennent, parait-il, des "dictateurs" !

Aussi, son allusion à « l’extrême » droite !

Mais qu’est-ce donc que cette « extrême » droite ?

Nous sommes dans la caricature la plus totale.
On nous sort même le « conspirationnisme » !
Vous savez ce fameux classement, cette fameuse catégorie « conspirationniste » !
Cette merveilleuse invention qui permet de couper court à tout débat et qui permet d’éviter de devoir regarder avec sérieux toutes observations pertinentes.

« L’extrême » droite !

Moi aussi, M. Bricmont, j’ai un gros problème avec la définition « d’extrême droite ».

On devrait obliger ceux qui se servent de ce qualificatif de bien nous le définir. C’est-à -dire de clairement nous dire ce qu’ils entendent par ce terme en nous indiquant des exemples d’idées ou de gestes politiquement « extrêmes » (en excluant les gestes isolés de folie personnelle comme celle de Breivik).

Pour moi aussi, ce qui compte, ce sont les idées et non pas les étiquettes.

Les étiquettes c’est bien trop facile pour classer sans avoir à débattre intelligemment.

Bravo pour cette mise au point, Monsieur Bricmont.
Je partage entièrement votre point de vue.

Salutations,

Serge Charbonneau
Québec

21/02/2012 23:40 par el hassane akarkab

Tout d’abord ,je salue GS ,et je le soutiens contre toutes les agressions qu’il subi .
JE partage entierement , l’analyse et l’opinion de Monsieur bricmont et j’ajoute que la gauche arabe est divisée sur ce qui se passe en syrie meme au Maroc ou j’habite .
Pour moi le regime syrien et le seul qui defend la cause palestinenne , et le seul qui accepté d’abriter les derigeants des groupes palestiniens , c’est pour cela qu’on lui fait payé ses atitudes !!.
el hassane akarkab
ouarzazate

22/02/2012 00:47 par Michail

@21/02/2012 à 21:18, par Serge Charbonneau

C’est dommage que vous évitiez le cas d’Anders Behring Breivik, à supposer que vous vouliez réellement comprendre ce que cela signifie que "d’être d’extrême droite", car figurez-vous que ce sombre individu s’est donné la peine d’écrire une définition de 1518 pages....

A se donner la peine - au sens littéral du terme - de la lire, je suis sûr que cela va vous sembler tout à fait clair.

"Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement", disait Nicolas Boileau, non ?

22/02/2012 08:23 par gabrielle15

LICIDITE ET SAGESSE DE JEAN BRICMONT
Votre lettre est d’une honnêteté morale, intellectuelle que nul (l)e ne peut nier sauf à participer, en effet, à la bien pensance dictatoriale du moment qui nous conduit à la catastrophe au sens large. Nous sommes quelques un(e)s à partager votre analyse, exposés aux mêmes foudres aussi imbéciles qu’aveugles. L’étiquette extrême droite se colle immédiatement sur le citoyen qui réfléchit différemment et en toute indépendance ; j’attends avec une certaine impatience ! les commentaires, les comportements des aboyeurs lorsque la France, déjà noyée, sera submergée par une république religieuse ; la France ne s’appartient plus quoi qu’il en soit, elle est une annexe du Quatar ; l’Otan a porté des GUERRES CIVILES et non des révolutions humanistes dans les pays arabes dont les médias nous ont intoxiqué les oreilles, refrains repris par des intellectuels dont Guy HOCQUENGHEM nous a donné description percutante dans son dernier livre "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col mao au Rotary", par bonheur ce livre est réédité par AGONE, hélas l’auteur est décédé trop jeune...le 28 août 1988. Lire l’hommage tout aussi percutant du 6 septembre 1988 dans Lettres Françaises de Gabriel MATZNEFF à cet Honnête Homme.
Il est à noter qu’un certain vocabulaire, qu’une démagogie paroxystique, pourraient s’avérer les ferments d’une guerre civile sur le territoire...DIVISER POUR REGNER...mais qui va s’indigner du referendum proposé sur les chômeurs ?? et par là même de la spoliation de la formation professionnelle pour un objectif non avoué !! enrichir des boîtes privées dont je vous laisse supposer les appartenances...La manipulation est telle que les Français voteront oui à ce référendum hostile car ni démocratique, ni républicain. Vos propos Monsieur sont ceux d’un Républicain lucide et d’un démocrate conscient. Cordialement.

22/02/2012 09:27 par Michail

@22/02/2012 à 08:23, par gabrielle15

(...) L’étiquette extrême droite se colle immédiatement sur le citoyen qui réfléchit différemment et en toute indépendance ; j’attends avec une certaine impatience ! les commentaires, les comportements des aboyeurs lorsque la France, déjà noyée, sera submergée par une république religieuse ; la France ne s’appartient plus quoi qu’il en soit, elle est une annexe du Quatar (...)

Quelle république religieuse ? Les innombrables églises en France sont vides tous les dimanches ! Si vous en doutiez interroger votre curé local, si toutefois vous arrivez à en trouver un !

En outre si le Qatar est aujourd’hui le symbole de quelque chose, c’est celui de l’argent et certainement pas de la religion ! Vous trouverez plus de ferveur religieuse au Brésil, au Venezuela ou dans d’autres pays progressistes sud-américains que dans la péninsule arabique, ouvrez les yeux !

Je trouve cela pour le moins étrange que l’on tienne ce type de raisonnements - si l’on peut dire - je peux vous garantir que de ma vie, personne ne m’a jamais taxé de cette étiquette grotesque, il faut dire que si l’on est clairement marxiste-léniniste, pacifiste, internationaliste, antiraciste, etc. ça semble difficile !!!!

(...) qui va s’indigner du referendum proposé sur les chômeurs ?? et par là même de la spoliation de la formation professionnelle pour un objectif non avoué !! enrichir des boîtes privées dont je vous laisse supposer les appartenances...La manipulation est telle que les Français voteront oui à ce référendum hostile car ni démocratique, ni républicain. (...)

Les rares médias français de gauche - l’Humanité par exemple, mais pas seulement - se sont clairement insurgés (& non seulement indignés) contre cette proposition démagogique ignoble, nombre d’intellectuels français également !

J’ose espérer que vous ne dites pas vrai et que les Français n’en sont pas au point d’abrutissement où il approuveraient une telle ignominie, sinon il serait grand temps de ressortir ’la veuve’ et de remettre de toute urgence en marche les méthodes ultra radicales de 1793-1794 !!!! Aux grands maux, les grands remèdes !

22/02/2012 09:46 par Serge Charbonneau

@ Michail 00h47

Lorsque l’on parcourt les 1518 pages de Breivik, on constate que l’individu, bien qu’il semble structuré, est atteint d’une grave psychose.
Il démontre qu’il travaille à une sorte de mission mystique qui dépasse la simple politique.

Racisme, sexisme, anticommunisme maladif, valeurs religieuses chrétiennes exacerbées, etc. etc.
Ouf ! Un méchant malade !

Oui, ce document est on ne peut plus clair.
Mais définit-il ce que l’on entend ici et là lorsque l’on utilise le qualificatif "massue" « d’extrême droite » ?

Est-ce que Marine Le Pen, souvent étiquetée comme étant « d’extrême » droite utiliserait un seul paragraphe de ces 1518 pages dans un de ses discours ?

Je crois que non.
Et pourtant, Marine Le Pen est clairement identifiée comme étant « d’extrême » droite.

Je maintiens qu’il faut clairement définir ce que l’on entend par « extrême » droite.
Je conviens avec vous que les pages de Breivik décrivent d’une excellente façon ce qu’est « l’extrême » droite. Difficile d’être plus « extrême ».
Pour moi, je considère que Breivik est un puissant malade « d’extrême » droite.

Je considère aussi que l’extrême droite est une puissante maladie mentale.

Par contre, je considère que cette étiquette « extrême droite » est nettement trop facilement employée pour classer rapidement certains individus ou certains mouvements politique nationaliste.

Je crois qu’on associe le nationalisme à l’extrême droite.

Je crois que le nationalisme n’a rien à voir avec l’extrême droite.
Le nationalisme est une simple protection contre ce libre-échange et cette gouvernance mondiale (FMI, BM, OMC) qui mettent au pas les gouvernements des Pays jadis souverains.

Je crois que Mugabe, Chávez, Castro, Poutine, Assad, feu-Kadhafi, Gbagbo sont tous des nationalistes et ne sont pas du tout d’extrême droite.
Je crois même que Sarkozy est plus d’extrême droite que Marine Le Pen.

On peut définir longuement ce qu’est « l’extrême droite », mais je crois comme M. Bricmont le dit, qu’il faille plutôt s’attarder aux idées plutôt qu’aux étiquettes.

Salutations,

Serge Charbonneau
Québec

22/02/2012 10:55 par Michail

@22/02/2012 à 09:46, par Serge Charbonneau

- 1) Bien sûr que le nationalisme est une idéologie d’extrême droite ! Il faut appeler une chaise une chaise ou un chat un chat comme l’on préfèrera. Peut-on sérieusement penser que les conflits européens qui ont donné lieu aux deux guerres mondiales du XXème siècle et à la boucherie qui en a résulté n’ont pas suffit à le démontré ?

Qu’est-ce donc qui a généré ces deux conflits meurtriers si ce n’est le nationalisme ? Personne n’oserait sérieusement prétendre l’inverse, allons !

Qui oserait prétendre par exemple que le ’national’ du ’national-socialisme’ serait un ’détail’ un concept creux et fortuit, une fioriture dans cette idéologie prédatrice qui n’avait bien évidemment rien à voir avec le socialisme - la collectivisation des moyens de production, pour mémoire - personne, non ? Rassurez-moi !

- 2) Bien sûr que le dit ’Front National’ - on notera le ’national’ au passage, hein - est un parti indéniablement d’extrême droite, et tous ses dirigeants sans exception également ! Auriez-vous la naïveté de vous limiter à l’image proprette qu’ils tentent de monter à l’extérieur ? C’est blague !

Claire Checcaglini, une journaliste, s’est immergée dans cette formation glauque et en a fait un livre : Bienvenue Au Front, journal d’une infiltrée (Je n’ai pas lu le livre) Voir par exemple des vidéos de l’auteur sur Dailymotion....

- 3) Taxer Chavez ou Fidel Castro Ruiz de nationalisme serait tout bonnement grotesque, ils ont très amplement prouvé qu’ils étaient tout au contraire attachés à l’internationalisme ! Il ne me semble même pas utile d’étayer cette affirmation....

22/02/2012 11:24 par legrandsoir

"Taxer Chavez ou Fidel Castro Ruiz de nationalisme serait tout bonnement grotesque, ils ont très amplement prouvé qu’ils étaient tout au contraire attachés à l’internationalisme !"

Ah la définition des mots.

Allez : c’est pourtant bien le "nationalisme" cubain (Patria o Muerte, quelqu’un ?) qui a servi de socle à la résistance... Cuba n’aurait pas pu être aussi "internationaliste" si elle n’avait pas été "nationaliste". Conclusion : il doit exister plusieurs définitions/conceptions du "nationalisme"...

22/02/2012 11:07 par V. Dedaj

Je crains que Jean Bricmont ait employé des mots bien trop compliqués et des phrases trop longues.

La journaliste anti-fa (areu-areu) voulait juste savoir si J. Bricmont était :

- un conspi,
- un conspi-fa,
- un conspi-fa fou,
- un conspi-fa fou net.

Je constate avec regret que M. Bricmont élude encore une fois cette question cruciale posée par une journaliste "professionnelle".

22/02/2012 11:41 par Michail

@22/02/2012 à 11:24, legrandsoir

Soit ! Mais vous savez très certainement aussi bien - sinon mieux - que moi ce que dans le contexte historique cubain ’Patria o Muerte !’ signifiait et ce qu’il y aurait de caricatural à le réduire à du nationalisme... On ne va pas jouer sur les mots j’imagine !

22/02/2012 12:06 par legrandsoir

Sans jouer sur les mots :

dans le contexte historique (cubain)

Le terme clé, probablement. Ce qui signifie que d’autres contextes historiques peuvent s’appliquer. Les cubains revendiquent assez facilement leur "nationalisme". Le leur a servi à pratiquer un internationalisme sans équivalent dans le monde.

Il me semble que la véritable ligne de partage sur cette question est, justement, la définition des mots et l’analyse du contexte historique (ici et maintenant, en l’occurrence). Peut-être faudrait-il inventer un nouveau mot pour échapper à toutes ces confusions et a priori...

22/02/2012 12:50 par Michail

22/02/2012 à 12:06, legrandsoir

Il me semble que la véritable ligne de partage sur cette question est, justement, la définition des mots et l’analyse du contexte historique (ici et maintenant, en l’occurrence). Peut-être faudrait-il inventer un nouveau mot pour échapper à toutes ces confusions et a priori...

J’ai la faiblesse de penser que l’on peut tout aussi bien inverser la proposition de Boileau, non ? "Ce que l’on énonce bien se conçoit bien !"

Pour ce qu’il s’agit d’inventer des mots, je vous avoue ne pas en être un chaud partisan, ne s’agit-il pas d’une pratique ’barbare’ après tout ? Une pratique ’moderne’ diront certains me dira-t-on... Barbarisme ou néologisme ? That is the question ! Le langage est peut-être le seul truc où je sois un peu conservateur, ah, ah !

22/02/2012 13:30 par Martin F

Concernant Soljénitsyne : il était tout ausi anti sémite que favorables aux guerres du Vietnam et de Tchétchénie. La preuve dans cet article

http://www.bibnumcermtri.fr/spip.php?rubrique24

Par ailleurs, je suis étonné que l’on puisse qualifier de "géant" un auteur dont TOUS les livres contiennent de très nombreuses falsifications historiques

Soljénitsyne n’a jamais été démocrate, il n’était que anti marxiste et anti sémite (il soutenait d’ailleurs le mensonge historique du judéo-blochévisme)

Pas la peine de pleurer pour ce menteur

22/02/2012 15:21 par Maxime Vivas

Patria o muerte !

On peut compendre : "Prêts à mourir pour défendre la patrie !"

ou

"Si l’on n’arrive pas à défendre la patrie, on est morts ! "

On peut comprendre les deux, si l’on veut.

J’ai entendu Chavez dire que si la gauche est vaincue au Venezuela, ce n’est pas la droite qui reviendra, mais la droite revancharde, celle qui a eu peur et qui se vengera.
"Revolucion bolivariana o meurte !"

Les anticubains de Miami ont demandé à l’US Army, quand elle débarquera à Cuba, de leur "laisser trois jours pour tuer".
Slogan cubain : Patria o muerte !

MV

22/02/2012 16:34 par noborder

A propos du Cuba, du "nationalisme" et de l’internationalisme.

Cuba est éminemment internationaliste, cela ne fait aucun doute.

Mais parler de "nationalisme" à Cuba me parait hasardeux.
Il me semble même qu’il s’agirait plus de projection de notre concept occidental du "nationalisme" sur un autre concept qui à pour nom "patriotisme" façon caraïbe..

Le fameux slogan (loin d’être mon préféré et à replacer absolument dans son contexte original, la lutte armée) cité par LGS confirme cette nuance "PATRIA o muerte !".

Le nationalisme a en effet plutôt tendance à être agressif, raciste, xénophobe, réactionnaire.
Illustrons-le par le très franchouillard "la France aux Français, retourne dans ton pays, etc."

Le "patriotisme latino" a quant à lui plutôt tendance à être hospitalier, chaleureux, accueillant.
Genre :" Mon île est merveilleuse viens donc le vérifier par toi même !"

J’ai beau réfléchir je ne me rappelle pas avoir entendu un seul Cubain ou Cubaine parler en bien de "nationalisme", ou de ferveur "nationaliste", pas un !
Par contre j’ai régulièrement entendu parler de patriotisme.

nationalisme
Nom masculin singulier (politique) doctrine considérant que l’intérêt national passe avant celui des particuliers qui composent la nation / doctrine qui affirme la souveraineté et la prédominance d’une nation

patriotisme
Nom masculin singulier (histoire) attachement et dévouement à la patrie

La nuance est subtile mais elle pourrait éventuellement permettre de prendre ses distances avec le nationalisme qui fait indiscutablement partie des parures de l’extrême droite, du fameux oxymore national-socialiste au front-national en passant par nation et autres clubs de bingo pour dégénérés consanguins.

Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

23/02/2012 10:35 par dan

C’est très bien dit, Monsieur Bricmont. Merci de remettre un peu d’ordre dans nos idées souvent bien embrouillées par les discours des faiseurs de morale, et de remettre à plat des principes démocratiques et de bon sens.

23/02/2012 23:24 par Eric

Bravo Mr Bricmont pour votre réponse
faut pas se laisser intimider par l’argumentaire à deux balles des toutous
Eric Colonna

25/02/2012 13:01 par Pierre Porrot

Les sionistes et les séditieux Iraniens adeptes des "révolutions colorées "a la solde de la Cia semblent déchainés ces derniers temps

On en trouve des traces sur ce genre de sites sionistes prétendument "socialistes"

http://www.iran-echo.com/

http://iranenlutte.wordpress.com/2012/02/23/diffusion-en-direct-du-huitieme-congres-du-pcoi/

Qui publient de prétendue listes de prisonniers politiques bidonnées qui n’ont bien sur rien a voir avec ce qu’on peu lire sur les sites Iraniens comme L’ILNA

Greek parties condemn Iran oil ban

http://ilna.ir/fullStory.aspx?ID=238057

Un grand Merci à monsieur Bricmont à  George Stanechy et à  LGS pour leur clairvoyances contre l’empire et les coupeurs de tête "antifas" de pacotilles qui trainent sur de prétentieux sites de fausses informations qui osent encore se prétendre "alternatifs".

28/02/2012 14:00 par Johnatan

Nouvelles attaques perfides contre le grand soir et l’un de ses rédacteurs Guy Delorme ou l’on essaye de vous faire passer pour des complices du Front National

"InfoSyrie : Pourquoi et comment le Front National veut réécrire l’histoire de la Syrie" il fallait oser

http://reflets.info/syrie-front-national/

Site ou sur cet article manifestement partisan j’ai été censuré plus de deux fois par ces coupeur de têtes de la pensée unique. Parce que je prenait votre défense et celle de monsieur Bricmont

28/02/2012 17:30 par Michail

@28/02/2012 à 14:00, par Johnatan

Faire de la publicité à des affirmations, que vous jugez si j’ai bien compris diffamatoires, relève d’une logique qui m’échappe......................................

02/03/2012 17:26 par Alexandra

Au début, je suis tombée sur les discussions de InfoSyrie et quelque chose qui s’appelle histoireetsociete.wordpress.com, lesquelles j’ai trouvé assez étranges, parce qu’on a vraiment essayé de « faire passer pour des complices du Front National » le grand soir, Monsieur Bricmont et d’autres, et même Thierry Meyssan comme « un agent du CIA ».

Cela me laisse toujours penser au Ministre pour propagande du 3ème « Reich » fasciste - Goebbels. Bien mélanger les bons et les mensonges, remuer fortement - gouter. Ensuite, tout un peuple est empoissonné.

C’est pourquoi que je remercie Jean Bricmont , enfin trouver dans « le grand soir », pour cette lettre concernant quelques questions fondamentales de l’humanisme, de l’internationalisme, voir même du marxisme-léninisme.

Oui, je voudrais ajouter les derniers mots, car le poisson grandit sur un sol français comme sur les autres sols européens, parce que trop de gens ont oublié les classes qui existent et les luttes parmi elles.

Comme les mensonges qui mélangent le fascisme et le communisme, et tout le monde est communiste qui ne hurlent pas avec les loups, sont mélangé le nationalisme, le patriotisme. Ils existent vraiment, sont une source de la force dans la lutte contre les ennemis d’un pays (us-américains p.ex. en Cuba), mais pour les pays aux voies progressives toujours unies avec l’internationalisme.

Cela veut dire : Il ne faut pas se laisser trainer sur le chemin des ennemis d’un peuple, pour lesquels est le nationalisme etc. … un moyen de se mettre ensemble dans un bateau, les uns qui le pilotent, les autres (la plupart) comme esclaves aux rames. Le patrimoine d’un peuple n’appartient pas à un pourcent, mais aux grandes masses qui l’on fait travailler. Lutter au nom du patriotisme et du soi-disant humanisme contre un peuple étranger, à qui est-il bon ?

31/10/2014 09:37 par marchand

LETTRE D’INFORMATION
le 28/10/2014

Suite à l’appel téléphonique de l’école St Nicholas College Secondary School à Naxxar (Malte) du 21/09/2014 au matin, nous tenons à relater par écrit ce qu’il s’est passé de façon orale, tout le temps.
L’appel que vous avons reçu le 21/09/2014 au matin, annonçant que notre fils que nous appelerons volontairement « l’enfant » pour lui assurer son anonymat dans le cadre journalistique (11 ans ½, nationalité Française) était totalement et définitivement refusé, dorénavant et dès le lendemain, des transports en bus scolaire de la place de l’Eglise de Mgarr jusqu’à votre établissement scolaire St Nicholas College Secondary School à Naxxar, nous vous avons demandé un rendez-vous.
Celui-ci a été fixé au 22/09/2014 à 09h15.

C’est à 10h30, le 22/09/2014, que monsieur le Directeur de l’établissement nous a reçu accompagné de 2 femmes, qui ne nous ont pas été présentées et ne se sont pas présentées. Elles prenaient des notes et intervenaient régulièrement sur un ton péremptoire, hautain et vagissant.

Lors de la réunion, ces personnes nous ont confirmé ne plus accepter définitivement l’enfant dans le bus.
Nous leur avons demandé ce qu’il s’était passé et ils nous ont répondu « vous n’étiez pas dans le bus, mais le chauffeur de l’après midi leur avait rapporté le fait que l’enfant s’était mis une fois debout pendant le trajet ».

Nous avons donc demandé à l’enfant de nous indiquer si cela était exact et pour quelle raison il avait fait cela. L’enfant a expliqué en montrant ses jambes et ses bras pleins d’hématomes, qu’il s’était assis devant, derrière le chauffeur, comme d’habitude, car il a le mal des transports.
Il s’est levé pour changer de place, car un dénommé Nil, âgé de 16 ans et scolarisé dans le même établissement, lui donnait régulièrement des coups de pied, lui faisait des signes de « majeur levé », lui chuchotait fièrement des propos salaces, alors qu’il se tenait debout, à côté du chauffeur, et changeait la musique du poste de radio du bus, au gré de son humeur, quant il ne passait pas son temps à insulter les autres véhicules sur la route, accompagné du chauffeur lui-même.

Pendant l’attente de notre rendez-vous (1h15), nous avions en effet fait connaissance de l’adolescent Nil, qui a fait le même geste déplacé à mon conjoint, après s’être jeté et laissé glissé sur la table posée dans le couloir pour un autre jeune homme apparemment entrain de réaliser du recopiage, puis à l’aide d’une boite hermétique en plastique, il a tapé nerveusement sur l’interrupteur situé au dessus de la table en question.
La professeur de sport qui passait par là, lui a dit quelques mots en Maltais puis est venu nous voir en nous disant qu’elle s’était fâchée hier avec l’enfant, car il avait attrapé des insectes, mais « que le reste du temps – cela n’était arrivée qu’une seule fois -, elle en était très satisfaite, car il travaille très dur en sport et que cet incident n’était pas très grave ».
Nil a ensuite réalisé un doigt d’honneur dans notre direction assorti d’un sourire arrogant.
Le Papa s’est donc levé et est allé dire à Nil qu’il n’acceptait pas son manque de respect et a attendu, exigeant des excuses, ce qu’il n’a jamais eu, une femme intervenant et s’interférant et demandant au papa de revenir s’asseoir à sa place.

Nous avons demandé à l’enfant de s’excuser de s’être levé dans le bus, ce qu’il a fait, et au Directeur de lui laisser une deuxième chance, puisqu’il s’agissait de la première fois et qu’il n’avait pas eu d’avertissement, mais une expulsion définitive du bus immédiate, sans préavis.
Le Directeur a refusé, prétextant que les décisions qu’il prenait étaient « son business, pas le notre ».

Nous sommes donc revenus sur les différents points soulevés avec le Directeur qui n’a retenu que « cela n’est pas normal d’attraper des insectes » sans encourager notre enfant au sujet des compliments de sa professeur sur tout le reste de l’année, « que nous n’avions pas de témoin au sujet de Nil et de ce qu’il faisait endurer à notre enfant, ni de témoins sur l’origine des hématomes sur les jambes de notre enfant et qu’il s’agit de son business, dans son établissement, pas du nôtre ».

Suite à quoi nous avons essayé de rappeler au Directeur « qu’à partir du moment où nous lui laissons la responsabilité de notre enfant, c’est à lui en effet, que revient la responsabilité de s’assurer que notre enfant est en sécurité, qu’il ne subit pas de violences ni physiques, ni psychologiques, ce qui n’est absolument pas le cas ».
En effet, l’enfant a pleuré à chaudes larmes pendant la réunion, implorant le directeur de le protéger de Nil, et lui rappelant qu’il venait quasi quotidiennement dans son bureau ou celui des secrétaires depuis la rentrée scolaire (1 mois) pour leur dire ce qu’il se passait, car l’enfant se faisait rouer de coups par Nil dans le bus, à l’école, que Nil, lui écrasait son lunch dans le bus, à coups de pieds, lorsqu’il arrivait à arracher le sac du dos de l’enfant, lui avait volé l’argent des photocopies, il l’insultait en Anglais et en Maltais, multipliant les menaces et les propos salaces et vulgaires à son encontre et le terrorisant de rejoindre l’école.

Le Directeur d’un ton péremptoire lui répondit : « tu veux que je trouve des parents qui portent plainte contre toi ? » et les femmes présentes d’ajouter « je ne sais pas de quel pays tu viens, mais ici, tu n’es pas chez toi et je peux te faire dire ce que je veux, tu n’auras qu’à répondre par oui ou par non ».

Sur ces propos plein de haine, de colére et odieux, devant le bébé sur les genoux de la maman qui apeuré et choqué de tant de cris, nous avons rappelé aux adultes que nous n’étions pas de animaux, que nous pouvions discuter calmement, entre personnes civilisées. Puis nous avons demandé confirmation aux 3 personnes de l’école, si elles étaient bien Européennes comme nous. Elles n’ont pas souhaité répondre.
Nous leur avons dit que nous étions blonds aux yeux bleux et qu’elles étaient brunes aux yeux bruns, mais Européens comme nous et qu’il ne pouvait pas y avoir de différence de traitement entre les enfants, que les règles devaient s’appliquer de la même manière à tout le monde, d’où qu’ils soient.

Suite à quoi le Directeur nous a indiqué qu’il ne voulait pas de nous dans son établissement « gratuit pour les Maltais ».
l’enfant est donc allé récupérer ses affaires dans son casier, y laissant les livres scolaires, gardé et surveillé par le Directeur de l’école et accompagné par le papa.

Les amis d’école de l’enfant présents dans le couloir étaient choqués et attristés du départ de l’enfant, car il s’était parfaitement intégré aux jeunes, mieux il avait déjà été invité à un anniversaire d’un camarade, à l’extérieur de l’école.

L’enfant est donc déscolarisé de l’école de Naxxar, suite à l’expulsion lapidaire qu’il a subit.
Il aimait ce qu’on lui enseignait, avait même pour objectif d’apprendre le Maltais aussi bien que l’Anglais qu’il a appris en 6 mois et s’y attelait. Pour lui, apprendre le Maltais était un moyen supplémentaire de s’intégrer et de pouvoir rester dans ce pays qu’il aime.

L’enfant est dorénavant scolarisé à la maison, suit le programme en ligne sur le web de l’Education Nationale Française, avec pour chance, que sa maman soit une ancienne professeure et qu’elle soit actuellement mère au foyer, suite à une nouvelle naissance.

Depuis lundi 27/10/14, certainement pour se dédouaner, la maman reçoit un SMS par jour, en langue Maltaise, précisant l’absence de l’enfant :
Or et bizarrement, l’absence de l’enfant n’a pas été indiquée à la Maman le lendemain (23/10/14) de l’éviction de l’enfant de l’école par son directeur, ni le surlendemain (24/10/14), ni le sur-surlendemain (25/10/14), alors que le 22/10/14, date de la réunion, la maman recevait un SMS précisant que l’enfant était absent et pour cause, il était dans le bureau du directeur avec ses parents, avant de se faire définitivement renvoyer de l’école.

Ce courrier se veut explicatif et être un report de ce qui s’est dit et passé lors de la réunion du 22/09/2014 et chaque lecteur pourra apprécier avec sa propre analyse, ce qu’il s’est passé ce jour là, car les parents restent dubitatifs dans cette affaire.

Nous pensons aussi que ce nationalisme est inquiétant, quant à la justice de ce pays.

A titre personnel, nous pensons qu’au vu du nombre de sites archéologiques, parcs de jeux, stations d’épuration, routes, décharges, restaurants même, etc. situés sur le territoire Maltais, financés entre 75% et 85% par l’Union Européenne, donc par nos deniers également, confirment que oui les Maltais sont bien des Européens, en tout cas, ils profitent tout à fait des subventions Européennes et oui, l’enfant avait tout à fait le droit d’accéder à l’enseignement Maltais, son transport jusqu’à/depuis l’école et au respect/la protection de sa personne.

C’est aussi le pays où il y a le plus de travail dissimulé, et donc le moins d’impôts qui rentrent dans les caisses de l’Etat (et donc dans les caisses de l’Europe). Tous les Maltais ont un field (un champs) qui leur permet de vendre en direct leur propre production depuis leur garage, ou un garage qu’ils transforment la nuit tombée en carrosserie, en ateliers de mécaniques ou en menuiserie, lorsque ce n’est pas en plein jour, qu’une partie de leur maison est transformée en salon de coiffure ou en institut de beauté, en atelier de couture, en garderie d’enfant, connu du « bouche à oreille » Maltais.

De par la superficie de son territoire, Malte est certainement le pays qui reçoit le plus d’aides de l’Europe au kilomètre carré.
A ce stade du niveau de subvention, on peut ne plus parler d’aides, mais de vie sous perfusion à volonté au détriment des autres habitants des teritoires Européens.
On peut donc tout à fait expliquer Malte soit le pays qui ait enregistré le plus fort taux de croissance de tous les pays Européens, l’année dernière.
Resteront-ils dans l’Union Européenne une fois que cette dernière leur aura financé la remise à neuf de leur pays et qu’il n’y aura plus de deniers à en récupérer ?

Pour plus d’informations, vous pouvez nous contacter à l’adresse email suivante marchandjeanluc@yahoo.fr

Pièces jointes : photos annotées – Note : tous les sites subventionnés par l’Europe n’ont pas été répertoriés et photographiés, car il y en a une multitude d’autres sites.

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