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Oberstleutnant Jochen Scholz a. D. à Vladimir Poutine Président de la Fédération de Russie

Lettre de +300 Allemands à Vladimir Poutine (Neue Rheinischer Zeitung)

Le Lieutenant-colonel à la retraite de l’Armée de l’Air allemande, Jochen Scholz
Jochen Scholz

Cher Monsieur le Président,
 
Dans votre discours devant la Douma, vous avez demandé au peuple allemand de vous comprendre. Nous sommes des citoyens allemands qui avons, pour la plupart, vécu l’époque d’après-guerre dans la moitié ouest de l’Allemagne. En 1990, quand la guerre froide a pris fin et que notre pays a été réunifié, le monde a poussé un soupir de soulagement, parce que le danger toujours menaçant d’un conflit nucléaire qui aurait affecté la terre entière semblait écarté. Dans un tel conflit, l’Allemagne aurait disparu.

L’Union Soviétique a joué un rôle décisif dans la libération de l’Europe du nazisme, au prix d’un nombre incomparable de victimes. Néanmoins, elle a été, en 1990, d’accord pour soutenir la réunification de l’Allemagne, pour dissoudre le Pacte de Varsovie et même pour admettre l’entrée de l’Allemagne réunifiée dans l’OTAN. L’Occident ne lui en a su aucun gré.

L’ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou (de 1987 à 1991) Jack Matlock, a confirmé il y a quelques jours dans le Washington Post que le président Bush Sr avait formellement promis de ne pas tirer abusivement parti de la générosité du président Gorbatchev.

L’expansion de l’OTAN jusque dans les anciennes républiques soviétiques, l’implantation de bases militaires dans les pays qui avaient jadis signé le Pacte de Varsovie et la construction d’un « Bouclier Anti Missiles » en Europe de l’Est, coïncidant avec le désengagement unilatéral des États-Unis du traité ABM (pour Anti-Ballistic Missile, signé à Moscou le 26 mai 1972 dans le cadre des négociations pour la limitation des armes stratégiques. NdT), sont autant de ruptures d’engagements criantes. Ces mesures, nous les prenons pour ce qu’elles sont : une claire et nette volonté de puissance hégémonique de la part des gouvernements occidentaux, dirigée contre la consolidation économique de votre pays, que vous poursuivez depuis votre accession à la présidence en 2000.

En outre, Keir A. Lieber et Daryl G. Press avaient déjà reconnu sans ambages, dans un article de 2006 intitulé « L’essor de la primauté nucléaire des États-Unis », que le Bouclier (« de défense ») Anti-Missiles n’avait d’autre but que de permettre une première frappe destinée à neutraliser la Russie.

Ce contexte est, sous forme condensée, celui dans lequel nous évaluons les événements qui se déroulent en Ukraine depuis novembre 2013. Il est abondamment prouvé que les États-Unis ont exploité les revendications légitimes des Ukrainiens à leurs propres fins. D’autres pays nous ont, de manière répétitive, familiarisés avec ce schéma : la Serbie, la Géorgie, l’Ukraine en 2004, l’Égypte, la Syrie, la Libye, le Venezuela…

L’ingérence de l’Union Européenne et de l’OSCE s’est déployée avec célérité dans les douze heures qui ont suivi le rejet de l’accord pris par les ministres des Affaires Étrangères en vue d’un règlement pacifique ; avec le concours de forces fascistes.

Le site web de la Fondation Ukraine Ouverte du Premier ministre en exercice montre qui est derrière le gouvernement de coup d’état actuellement au pouvoir à Kiev.

Des questions de lois nationales et internationales sont diversement en cours d’interprétation à propos de la sécession de la Crimée. Nous voulons les évaluer ici non pas légalement mais d’un point de vue politique.

Compte tenu des développements survenus en Europe depuis 1990, du déploiement de quelque 1.000 bases militaires U.S. dans le monde, du contrôle exercé par les États-Unis sur tous les détroits et des dangers que font courir les auteurs du crime de Maïdan à la flotte russe de la Mer Noire, nous voyons, dans la sécession de la Crimée, une mesure défensive assortie d’un message : jusqu’ici et pas plus loin !

La différence cruciale entre cet événement et la déclaration d’indépendance du Kosovo réside dans le fait que cette dernière n’a été rendue possible que par les bombardements massifs illégaux de l’OTAN, avec, malheureusement, la participation de l’Allemagne, qui ont créé les conditions de l’indépendance.

Cher Monsieur le Président, il y a près de quatre ans que vous en appelez à une communauté économique de Lisbonne à Vladivostok. Cette communauté pourrait être la base économique d’une « maison européenne commune ».

L’Ukraine pourrait remplir la fonction de pont idéal pour cette future coopération entre l’Union Eurasienne dirigée par vous et l’Union Européenne, dont l’aspect culturel ne devrait surtout pas être absent. Nous sommes persuadés que la tentative de prise de contrôle par les États-Unis n’a pas d’autre but que d’empêcher l’Ukraine de jouer ce rôle.

Les forces qui ont prévalu au sein de la Commission Européenne soutiennent la politique des États-Unis contre la Russie. Le discours du secrétaire général exécutif du Service européen pour l’action extérieure, Pierre Vimont, le 14 mars dernier est si unique (EurActiv : « L’Union Européenne écartée de la rencontre USA-Russie sur l’Ukraine »). 

Cher Monsieur le Président, nous sommes sûrs que votre discours historique de 2001 continuera à constituer la base de vos actions à l’égard de l’Union Européenne et de l’Allemagne. Les derniers sondages montrent que la majorité des Allemands ne veut pas d’une confrontation avec la Fédération de Russie et, au contraire, comprend parfaitement l’action de la Russie à l’égard de l’Ukraine.

Nous ne sous-estimons pas les difficultés auxquelles doit faire face la République Fédérale d’Allemagne, en tant que membre de l’Union Européenne et de l’OTAN, dans ses rapports avec la Russie. Vous ne les ignorez pas non plus. Cependant, nous comptons que le Gouvernement Fédéral ne fera pas fi du vieux principe de droit romain audiatur et altera pars (« toujours écouter aussi l’autre partie »). Ce principe a été ignoré par la politique extérieure de l’Union Européenne, dans l’affaire ukrainienne.

Même pendant la guerre froide, la Russie ne s’est jamais prévalue du fait que 27 millions de ses citoyens étaient morts pendant la IIe Guerre Mondiale, pour en tirer un avantage politique contre l’Allemagne. Ce chiffre seul donne une qualité spéciale aux relations entre nos deux pays.

Le peuple allemand en a vivement conscience. Ainsi, quand les troupes d’occupation soviétiques en Allemagne se sont retirées, en 1994, leur Corps de Musique a participé à une cérémonie qui s’est déroulée sur la place du Bundeskunsthalle, à Bonn. Elle a donné lieu à des scènes d’émotion communes entre les musiciens et les spectateurs.

Sachant tout cela, les informations et les commentaires des médias allemands nous dégoûtent profondément.

Cher Monsieur le Président, avec nos modestes moyens de simples citoyens, nous avons l’intention de faire tout notre possible pour que la division programmée de l’Europe n’ait pas lieu, et pour qu’au contraire, les idées de Gottfried Wilhelm Leibniz retrouvent une vie et une vigueur nouvelles.

Nous en sommes convaincus : si seulement les états et les peuples du double continent eurasien pouvaient régler leurs affaires en paix les uns avec les autres, respectueusement, coopérativement, sur la base du droit et sans ingérence extérieure, leur entente ne pourrait que se communiquer au reste de la planète. Nous voyons en vous, de ce point de vue, un allié. Pour votre mandat présent et, nous l’espérons, pour le suivant, nous vous souhaitons force, endurance et sagesse.

Avec notre profond respect,

Jochen Scholz
Oberstleutnant a. D.

Volker Bräutigan, journaliste
Neue Rheinischer Zeitung

Et co-signataires
Lettre originale, liste des signataires et liste des personnalités auxquelles copie de la lettre a été envoyée : http://www.nrhz.de/flyer/beitrag.php?id=20163

Traduction C.L. pour Les Grosses Orchades http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs.be/archive/2014/04/19/blog-le-debut-du-debut-de-la-fin-8166445.html

COMMENTAIRES  

21/04/2014 05:00 par DAC

Là, "chers" camarades la publication de ce courrier aurait pu susciter une note d’introduction de votre part, ne serait ce qu’à cause du ton.
Que les vélites impérialistes des États-Unis et de la majeur partie de leurs alliés occidentaux soient un fait avéré ne fait plus aucun doute depuis longtemps ; que le processus se soit amplifié depuis les années Reagan et qu’il prenne ces dernières années des proportions tout à fait inquiétantes à court terme est tout aussi évident ; mais cela ne justifie par de cautionner aussi grossièrement la réaction de Putin.
Même en tenant compte des liens historiques de l’Ukraine et la Russie depuis leurs fondations et de l’habitude séculaire des Russes (peut être à cause de la fluctuation quasi permanente de leurs frontières au cours des siècles), de veiller à leur pourtour comme les Romains veillaient sur leur lime, Putin reste un autocrate ultra autoritaire et sans pitié pour ses opposants ou à l’encontre de quiconque se dresse devant lui.
Jochen Scholz aurait donné beaucoup plus de poids à ce courrier, à mes yeux, s’il en avait simultanément adressé un aux dirigeants Européens pour leur demander combien de temps ils mettraient encore à nous faire lâcher les États-Unis et l’OTAN, où s’ils attendraient patiemment qu’ils nous entraînent à leur suite dans un cataclysme aux propositions encore inédites avec occasionnellement l’idée de nous faire participer aux dégâts et aux frais.
Je retiens tout de même l’idée de l’Ukraine (peut être en fédération) comme "un pont" entre l’Europe occidentale et la Russie ; mais cela supposerait une entente russo-européenne qui pour le coup déplairait beaucoup aux USA ; entre autre à cause de l’effet possible de passerelle d’échange et de création à terme d’un ensemble d’intérêts communs de "l’Atlantique à l’Oural" et au delà.
Il semblerait que ce ne soit pas dans la nature des empires même en déclin de concéder de leur influence.
Encore que les Romains sur la fin cédèrent à des "rois barbares" des concessions sur le lime, à condition qu’ils y veillent à leur place, en commençant par les Wisigoths à la fin du IV ème, ce ne fut pas une bonne idée, Aleric 1er fonça sur Rome quelques décennies plus tard et mit la ville à sac. Nos empereurs contemporains ont l’air d’avoir retenu la leçon.
Tant que les États-Unis ne seront pas privés des sommes colossales nécessaires à l’entretien de leurs centaines de bases réparties dans le monde, ils continueront.

21/04/2014 14:14 par mandrin

pour le com du dessus..."Que les vélites impérialistes des États-Unis et de la majeur partie de leurs alliés occidentaux soient un fait avéré ne fait plus aucun doute depuis longtemps ; que le processus se soit amplifié depuis les années Reagan et qu’il prenne ces dernières années des proportions tout à fait inquiétantes à court terme est tout aussi évident ; mais cela ne justifie par de cautionner aussi grossièrement la réaction de Putin.
Même en tenant compte des liens historiques de l’Ukraine et la Russie depuis leurs fondations et de l’habitude séculaire des Russes (peut être à cause de la fluctuation quasi permanente de leurs frontières au cours des siècles), de veiller à leur pourtour comme les Romains veillaient sur leur lime, Putin reste un autocrate ultra autoritaire et sans pitié pour ses opposants ou à l’encontre de quiconque se dresse devant lui"
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les reportages qui passent en boucle ses dernier temps sur les chaines tv grand média qui vise à diaboliser Poutin et non "Putin" sont du même acabit de haine et de violence qu’on retrouve dans se com pour servir leur propagande d’un style "story telling" comme il l’appel outre atlantique.

Après la conclusion de cette lettre conclue en formule de politesse et de respect pour Vladimir Poutin et de surcroit en l’espoir d’un après mandat présidentielle comme le laisse supposer plus de 70% des Russes qui sans doute pour eux, est une garantie de sécurité et de stabilité.

Il y en a qui confonde collabo et opposant ce qui est l’essence et le propre du Larbin de servir sournoisement une propagande et d’ajouter que Poutin et son gouvernement sont en mesure de mettre en échec la bande de criminelle qui a failli inondée le territoire Syrien régenté par un "tyran autocrate dis le boucher de Damas décrit en ses termes par cette même propagande"... il a peut de bombe a l’uranium munition classé comme crime de guerre par la convention de Genève sur les armes, dont ces gens là n’hésite pas a utiliser en abondance sur les populations...L’Irak, la Serbie, la Libye...etc.

21/04/2014 20:00 par babelouest

Je ne connais pas DAC....

En tout cas, je sais que Vladimir Poutine est l’élément modérateur du monde, face aux ignobles et irresponsables va-t-en-guerres de Washington. Ils étaient plusieurs. Mahmoud Ahmadinejad a passé la main. Il en reste encore en Amérique du Sud, heureusement, malgré l’assassinat de Hugo Chavéz. Ailleurs.... j’ai des doutes.

21/04/2014 21:32 par DAC

Que nous nous trouvions dans une situation où Vladimir Poutin est en position de régulateur, n’a absolument rien de rassurant, quelque soit le crédit que l’on puisse accorder à l’effet régulateur de sa politique extérieure ou à la nécessité qu’il a de défendre son pays .
On est pas forcé d’aimer un dictateur par le fait qu’il est attaqué par une autre puissance hégémonique. Je me sens libre de condamner l’une et l’autre sans avoir à choisir entre le pire des deux.
J’ai quelques amis en Russie ainsi que la grand-mère de mes enfants et leurs cousins , ils pourraient vous entretenir des heures sur les avantages de vivre dans cette belle démocratie, en particulier sur les conditions des dernières élections présidentielles, le verrouillage des médias où le racket continuel des oligarques sur la richesse publique.
Je ne vois en tout cas aucune raison d’accorder plus de confiance aux uns qu’aux autres.
http://dacj.over-blog.com

22/04/2014 00:40 par legrandsoir

Aaah, le fameux "ni-ni". Et pourtant, en matière de guerres et d’ingérences (et d’agressivité en général) , il n’y a pas vraiment photo. Et c’est bien de cela dont il s’agit, ici.

22/04/2014 09:51 par gérard

@ DAC
Je viens tout récemment de discuter avec une "exilée" de Leningrad, pardon, Saint Saint-Pétersbourg (ça m’a étonné mais elle préférait Leningrad !), et apparemment je n’ai pas eu du tout le même écho que vous sur Poutine, sur "l’ambiance" qui règne actuellement en Russie, mais ce n’est certes pas un critère suffisant de jugement...
Pour la situer, c’est une Mère de Famille "classique" et apparemment francophile , qui a trouvé une autre âme sœur ici, et qui vient s’y installer.
Mais il faut me croire sur parole, ça...
Que la "démocratie" ait encore du chemin à parcourir en Russie, c’est certain, mais il faut voir dans quel état elle est en occident, si tant est qu’on puisse qualifier la nôtre autrement qu’en terme de monarchie présidentielle par exemple. Compte tenu de l’état lamentable (je pèse mes mots) de nos médias, le terme de dictature me brûlerait presque les lèvres. Quand tout dernièrement "notre" Fabius Nationale dans une déclaration associe les Djihadistes à Bachar el Assad, il y a de quoi s’inquiéter, soit sur l’état de santé de sa raison, soit sur celle de notre "belle" démocratie !
Quant aux États Unis depuis le 11.9 (minimum), leur Constitution tant érigée en modèle de Liberté Démocratique de par le Monde, a été mise à sac par les néoconservateurs, et aux guerres qu’ils ont fomentées, ont succédé les guerres qu’ils ont incitées.
Doit on en faire la liste ?
Il est bien évidemment pas question de "faire confiance" à Poutine, comme à aucun dirigeant d’ailleurs, mais de porter un regard lucide sur la géopolitique actuelle, et là il n’y a pas photo entre l’Est et l’Ouest.
Je rejoins bien évidemment le Grand Soir sur le "ni-ni", qui est soit une paresse de l’esprit, soit une manière déguisée et un peu sournoise de prendre parti par celui qui ne veut surtout pas apparaître comme étant...le conformiste de service (et de qui d’ailleurs ?).

22/04/2014 10:20 par gérard

Je viens de trouver ce texte qui date de 1999, qui vaudrait peut-être le coup d’être publié tant il est lucide et prémonitoire :
« Quand Alexandre Zinoviev dénonçait la tyrannie mondialiste et le totalitarisme démocratique »
http://www.toupie.org/Textes/Zinoviev_2.htm

22/04/2014 13:23 par DAC

Chacun voit le verre à moitié plein ou vide selon sa sensibilité.
Pour ce qui est du "ni-ni", c’est juste pour moi un choix et un engagement ; cela ne m’empêche pas de lutter contre le capital aux côtés de communistes parmi (lesquels je compte pas mal d’amis), mais nous savons déjà les limites de notre marche commune , je n’oublie pas Kronstadt, la Makhnovstchina, Barcelone...
Je suis partisan des "conseils" les vrais et ennemi de toute forme d’état centralisateur.
Pour Leningrad effectivement beaucoup de vieux Russes n’arrivent pas à se faire au retour à Saint-Peterbourg ou au "Peterbourg" des nouveaux Russes. Pour ce que j’ai pu constater, ceci n’a rien à voir avec Lenine mais avec le souvenir des souffrances du siège.

22/04/2014 22:13 par gérard

@ DAC,
Il ne s’agit pas de nostalgie communiste, ni de l’avis d’une personne âgée (mais quelqu’un de la "petite" quarantaine) ; je n’ai pas approfondi le sujet avec elle, mais ce que j’ai compris c’était déjà que cette femme était outrée par les mensonges de nos médias sur la Russie et que Poutine était toujours très populaire au moins à...Leningrad (moi aussi je préfère dire Leningrad !).
Je suis plutôt sympathisant Makhno, mais je pense que l’instant est trop grave pour ne pas se mettre du côté des communistes. Le système politique actuel de la Russie il est ce qu’il est, c’est à dire pas terrible, mais il a surtout fort à faire pour réparer les dégâts consécutifs à la chute de l’URSS et la suite due au triste personnage Eltsine, chute qui fut provoquée par l’Occident, il ne faut pas l’oublier (voir précédemment Alexandre Zinoviev) et les dégâts sont très loin d’être réparés.
Il ne s’agit donc pas d’encenser Poutine mais tout simplement d’avoir un certain réalisme politique et géopolitique. Le PNAC :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Project_for_the_New_American_Century ,
car c’est de cela qu’il s’agit, aurait gagné sur tous les fronts...économique, politique et militaire...
Est ce vraiment à souhaiter ?
Avec bien évidemment tout ce qui aurait suivi, le chaos en Syrie, en Iran etc..., et un Nouvel Ordre Mondial (qui comme chacun sait n’existe pas...) unipolaire triomphant !
Un monstre a été enfanté au lendemain de la dernière guerre Mondiale, il ne s’agit plus de faire la fine bouche sur ceux qui veulent le combattre. Le premier a l’avoir dénoncé, paradoxe parmi les paradoxes, ce fut un militaire et pas n’importe lequel, Eisenhower :
http://www.youtube.com/watch?v=IUsXFf2v4j4

28/04/2014 19:11 par mumen

@gérard

Je ne prends la plume que pour te dire ça : merci pour le lien repris ensuite par legrandsoir "Quand Alexandre Zinoviev dénonçait la tyrannie mondialiste et le totalitarisme démocratique"

Zinoviev n’anticipe certes pas la déstabilisation actuelle de la force étasunienne qui était encore proche de son apogée, ni la restructuration de la Russie par Poutine et la montée des BRICS, mais tout est décrit d’une façon extra-lucide. C’est une des meilleures synthèse que j’ai lue sur ce sujet, avec un interviewer qui pose vraiment les bonnes questions, même les plus convenues, vu le niveau de préparation de Zinoviev. Du recul, du grand art.

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