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Libye : l’ambassadeur étasunien tué à la suite d’émeutes avait soutenu les rebelles

« L’enthousiasme pour la révolution libyenne » n’est pas le même selon le côté où l’on se trouve. Encore une fois, les tentatives de manipulation maladroites et cyniques de l’intégrisme islamique djihadiste se retournent contre les tentatives de contrôle et de balkanisation de la région voulues par les États-Unis. Un jour à peine après l’anniversaire du 11 Septembre, Washington pleure de nouveau « ses hommes ».

Hier, des manifestations et des attaques contre le siège de l’ambassade des États-Unis ont éclaté en Egypte et en Libye. Au Caire, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues et certains d’entre eux sont également grimpés sur les murs du bâtiment officiel, arrachant la bannière étoilée et la jetant aux flammes.

A Benghazi, le bureau consulaire a été attaqué dans la nuit à coups de roquettes avant que des coups de feu ne s’échangent pendant plus d’une heure. Le bâtiment a finalement été évacué.

C’est à la suite à de cette attaque qu’ont été tués l’ambassadeur Stevens, deux Marines et un responsable américain. Les circonstances exactes de la mort de M. Stevens restent à éclaircir car on ne sait toujours pas s’il a été tué pendant qu’il tentait de fuir en voiture ou si la mort est imputable aux fumées de l’incendie qui s’est emparé de l’édifice.

Selon le Wall Street Journal, le film à l’origine des violences s’intitule « Innocence of Muslims » (L’Innocence des musulmans) et a été réalisé par un Israélo-Américain, Sam Bacile. Ce promoteur immobilier de 54 ans n’a pas démenti en être à l’origine, soulignant au passage avoir levé cinq millions de dollars auprès d’une centaine de donateurs juifs, qu’il n’a pas identifiés, pour le financer. Le long métrage a reçu le soutien du controversé pasteur américain Terry Jones, qui avait créé la polémique en brûlant des exemplaires du Coran en avril.

Un film qui aura indirectement coûté la vie à trois membres de l’ambassade américaine en Libye et à l’ambassadeur en personne. Feu John Christopher Stevens était déjà actif en juin 2007 en tant que diplomate en Libye. Jusqu’à 2009, il était chargé d’affaires à l’ambassade américaine à Tripoli.

Stevens était retourné en Libye pour la deuxième fois en avril 2011. Ironiquement, son gouvernement l’avait envoyé à Benghazi, fief des rebelles contre Kadhafi, en tant que représentant spécial auprès du Conseil national de transition libyen. Il aura finalement servi quatre ans du temps de Kadhafi et seize mois sous les nouvelles autorités locales. Avant d’y laisser sa peau.

Les États-Unis ont encore une fois perdu des leurs. Mais faut-il pleurer avec ceux qui alimentent ces guerres, les utilisent et les instrumentalisent ? Forcément non ! Ni fleurs, ni couronnes donc pour les valets de l’Empire, qui ne fait que récupérer en Libye ce qu’il a semé en menant une politique impérialiste. Mal en point et finalement engagé sur la voie d’un inexorable déclin, l’Oncle Sam ne serait-il finalement qu’un tigre de papier ?

Capitaine Martin

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