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"Nature Humaine" et animalité.

Ce texte est constitué de larges extraits du chapitre 12, § 2 de « Psychologie de Masse du Fascisme », intitulé « Rigidité biologique, inaptitude à la liberté, conception mécanique et autoritaire de la vie » ( Payot, 1974 ). Il est nécessaire de rappeler le point de vue de Reich concernant l’invention d’une nature humaine qui serait distincte de celle de l’animal, surtout à l’heure où ressurgit avec force la mouture 2.0 du vieux débat nature versus culture.

L’Homme est au fond un animal

À la différence de l’homme, les animaux ne sont pas des robots, ne sont pas sadiques, leurs sociétés ( à l’intérieur de la même espèce ) sont infiniment plus pacifiques que celles des hommes.

La question fondamentale qui se pose est la suivante : qu’est ce qui a poussé l’homme à dégénérer en robot ?

Quand je parle de l’animal, je ne songe à rien de méchant, de cruel ou « d’inférieur », mais à un fait biologique. L’homme a développé une curieuse conception, aux termes de laquelle il ne serait pas un animal, mais précisément un « homme » s’étant débarrassé de tous les attributs « méchants » et « bestiaux ».

L’homme se distancie par tous les moyens du méchant animal et se réclame, pour justifier sa « supériorité », de la culture et de la civilisation qui le distinguent de l’animal. Il prouve par son attitude, par ses « théories des valeurs, ses philosophies morales, son « éthique » , etc., qu’il veut oublier le fait qu’il est au fond un animal qui a bien plus en commun avec « l’animal » qu’avec ce qu’il croit être et dont il rêve.

Le « surhomme » germanique tire son origine de cet effort de l’homme pour se distancier de l’animal. Il atteste par sa méchanceté, par son incapacité de vivre en paix avec ses congénères, par des guerres incessantes, qu’il se distingue des autres animaux seulement par son sadisme démesuré ainsi que par la trinité mécanicienne qui a pour nom : conception autoritaire de la vie, science mécaniste et machine.

Lorsqu’on jette un coup d’œil sur les résultats de la civilisation à travers les âges, on constate que les affirmations des hommes ne sont pas seulement fausses, mais qu’elles semblent faites exprès pour faire oublier aux hommes qu’ils sont des animaux. D’où viennent les illusions des hommes sur leur propre compte et comment de telles illusions ont-elles pu naître ?

La vie de l’homme est scindée en deux

Une partie de sa vie obéit aux lois biologiques ( satisfaction sexuelle, alimentation, attachement à la nature ), une autre est déterminée par la civilisation mécanicienne (idées mécanistes sur sa propre organisation, sur sa prédominance par rapport au royaume des « bêtes », son comportement envers d’autres groupes humains, fondé sur des considérations de race et de classe, concepts de valeurs en matière de propriété, de non-propriété, de science et de religion, etc. ).

L’être et la pensée de l’homme se déroulent sur deux plans à la fois : il est animal et il n’est pas animal ; à l’enracinement biologique d’un côté s’oppose son évolution technique de l’autre. TOUS les concepts que l’homme a élaborés sur sa propre nature s’appuient sur l’exemple des machines qu’il a créées. La construction des machines et le maniement des machines ont fait croire à l’homme qu’il s’est développé lui-même avec sa machine et par sa machine pour aboutir à quelque chose de plus « élevé ».

D’autre part, l’homme a conféré à la machine un aspect et une mécanique rappelant l’animal. (...)

Les produits de sa technique mécanique constituent donc une extension du domaine de l’homme. Les machines prolongent efficacement son organisation biologique. Elles lui donnent la possibilité de dominer bien mieux la nature qu’il ne pourrait le faire avec ses seules mains. Elles lui assurent la maîtrise de l’espace et du temps ; ainsi la machine est devenue une part de l’homme, une réalité fragmentaire aimée et vénérée.

L’homme rêve que ses machines lui facilitent la vie, qu’elle le rendent plus sensible au plaisir.

Et comment se présente la réalité ? En réalité la machine a toujours été et sera toujours l’ennemi le plus dangereux de l’homme, le menaçant de destruction s’il ne parvient pas à se distancer d’elle.

Le progrès civilisateur conditionné par le développement de la machine allait de pair avec une interprétation aussi fausse que néfaste de l’organisation biologique de l’homme. En construisant des machines, l’homme obéissait aux lois de la mécanique et de l’énergie inanimée. Cette technique avait fait des progrès remarquables avant que l’homme se soit posé la question de sa propre structure et de sa propre organisation.

Lorsqu’il osa peu à peu, d’une démarche prudente et souvent sous la menace de mort de ses semblables, découvrir ses propres organes, il interpréta ses fonctions selon les principes mis en œuvre durant des siècles pour la construction de ses machines : sont interprétation fut mécanicienne, inanimée, rigide.

La conception mécaniste de la vie est une réplique de la civilisation mécaniste

Mais les fonctions de la vie sont fondamentalement différentes, elles ne relèvent pas de la mécanique... L’énergie biologique spécifique, l’orgone, obéit à des lois qui ne sont ni mécaniques, ni électriques. Prisonnier de sa conception mécaniste du monde, l’homme était incapable de saisir l’aspect typiquement vivant, non mécanique, de la fonction vitale. Il rêve de créer un jour un homoncule à la Frankenstein, ou d’élaborer au moins un cœur artificiel ou une protéine artificielle. L’idée que l’homme se fait dans son imagination de l’homoncule mis au point par lui, associe ce dernier à un monstre brutal, ayant quelque ressemblance extérieure avec l’homme, mais se signalant par son allure mécanique et stupide : il est doté de forces gigantesques qui, une fois lâchées, ne sauraient être freinées ou retenues dans leur folie meurtrière. Walt Disney a fort bien concrétisé ce concept dans son film « L’Apprenti Sorcier ». Tous les produits de l’imagination mettant en scène l’homme et son organisation nous frappent par l’absence de toute expression vivante, de toute bonté, de toute sociabilité, de tout attachement à la nature. Il est en revanche significatif que l’homme confère aux animaux qu’il met en scène précisément les traits qui lui font défaut et dont il ne dote pas ses homoncules. Les films d’animaux de Walt Disney nous en fournissent la preuve.

Dans sa propre imagination, l’« homme » apparaît donc comme un monstre mécanique, cruel, doué de forces supra-naturelles, dépourvu de sentiments et de vie, l’animal comme un être vivant possédant toutes les qualités et toutes les faiblesses de l’homme...

Il s’agit de savoir si l’homme reproduit dans ses fantasmes une réalité. La réponse est : « oui, parfaitement ! ». Il nous décrit d’une manière expressive sa contradiction biologique interne :

  • a ) Dans l’idéologie : animal méchant – homme sublime
  • b ) Dans la réalité : animal libre et bienveillant – homme-robot brutal.

Ainsi la machine donne, par contrecoup, à l’homme une idée mécaniste, automatique, inanimée, rigide de son organisation interne.

L’homme voit sa propre organisation de la manière suivante : le cerveau est le « produit le plus parfait » de l’évolution. Il constitue pour l’homme une « centrale », qui donne des « impulsions » aux différents organes comme le « souverain » d’un « État » donne des directives à ses « sujets ». Les organes du corps sont reliés au cerveau par des fils télégraphiques appelés « nerfs ». (...). Les nourrissons doivent prendre toutes les trois heures tant de grammes de lait et dormir tant d’heures. La nourriture doit comporter X grammes de lipides, Y grammes de protéines, Z grammes d’hydrates de carbone. (...) Les enfants font X heures de mathématiques, Y heures de chimie, Z heures de zoologie, tous de la même manière, tous doivent absorber la même quantité de savoir. Une intelligence supérieure correspond à 100 points, une intelligence moyenne à 80 points, la stupidité complète à 40 points. À 90 points, on devient docteur, à 89, on ne le devient pas.

Le domaine psychologique est pour l’homme moderne une donnée fumeuse, mystique, ou dans la meilleure hypothèse, une sécrétion de son cerveau conservée soigneusement dans différents tiroirs. La pensée est un excrément comme les matières fécales sont les excréments des intestins. L’homme n’a pas seulement nié pendant des siècles l’existence de l’âme, il a même rejeté toute tentative visant à expliquer ses sensations et expériences psychiques. En même temps, il a élaboré un système mystique où il a casé l’univers de ses émotions. (...)

L’homme a renoncé à se comprendre lui-même

C’est ainsi que l’homme a développé une conception de son organisation interne qui est, à la fois mécaniste, automatique et mystique. Sa compréhension biologique est restée en arrière par rapport à son habileté à construire des machines. Il a renoncé à se comprendre lui-même. La machine créée par ses soins lui a suffi pour expliquer le fonctionnement de son organisme. (...)

Ce fossé entre l’habileté industrielle de l’homme et sa compréhension biologique est-il dû uniquement à un manque d’information ? Ou pouvons-nous supposer qu’il s’agit là d’une intention inconsciente, d’une sorte de rejet volontaire bien qu’inconscient de la compréhension de son propre organisme ? ( Quand je me livre à des expériences sur l’orgone, je m’étonne toujours que des dizaines de milliers de chercheurs remarquables n’aient jamais aperçu l’orgone atmosphérique ! )

La réponse est nette : le manque de compréhension de la vie, son interprétation mécaniste, la surévaluation de la machine, obéissent à des intentions inconscientes. L’homme aurait fort bien pu construire, par des procédés mécaniques, des machines et comprendre en même temps la vie non-mécanique, la vie vivante. Quand on observe l’homme attentivement dans les situations importantes de son existence, on accède à la nature intime de cette intention.

La civilisation mécanicienne n’a pas seulement amélioré l’existence animale de l’homme, elle était investie, en outre, d’une fonction subjective infiniment plus importante mais irrationnelle : elle devait faire croire à l’homme qu’il n’est pas un animal, qu’il se distingue essentiellement de l’animal.

Quel intérêt a l’homme – et c’est là la deuxième question – à proclamer sans cesse, dans le domaine de la science, de la religion, de l’art et dans toutes sortes de manifestations de la vie, qu’il est un homme et non un animal ? Que la tâche suprême de l’homme consiste à supprimer la partie animale de son être, à entretenir des valeurs supérieures, que le « petit animal sauvage » qu’est l’enfant doit être éduqué et transformé en être humain « supérieur » ?

Le reniement de sa nature animale

Comment se fait-il que l’homme mette autant de zèle à couper la branche biologique sur laquelle il est assis, de laquelle il est issu, et à laquelle il est indissolublement lié ? Comment se fait-il qu’il n’aperçoive pas les dommages ( maladies mentales, biopathies, sadisme, guerres ) que son reniement de sa nature biologique lui cause dans le domaine de la santé, de la culture, de l’idéologie ?

L’intelligence humaine est-elle capable d’admettre que la misère humaine ne peut être vaincue QUE si l’homme reconnaît totalement sa nature animale ?

L’homme ne comprendra-t-il jamais que ce qui le distingue des autres animaux n’est rien d’autre que l’amélioration de sa sécurité vitale, et qu’il doit mettre un terme au reniement irrationnel de sa vraie nature ?

« Éloignons-nous de l’animal, éloignons-nous de la sexualité ! ».

Voilà la devise de toutes les formations d’idéologies humaines. Peu importe le travesti choisi par telle ou telle idéologie : ainsi le fasciste parlera du « surhomme », le communiste de « l’honneur du prolétariat », le chrétien de la « nature spirituelle et morale de l’homme », le libéral des « valeurs humaines supérieures ». Au fond de tout cela, on entend toujours la même chanson monotone : « Je ne suis pas un animal ; j’ai inventé des machines ! Je n’ai pas d’organes génitaux comme l’animal ! « 

C’est là la source de la surévaluation de l’intellect, de la raison « pure », mécaniste, logique, par rapport à la « pulsion », l’opposition de la culture à la nature, de l’esprit au corps, du travail à la sexualité, de l’État à l’individu, du « surhomme » au « sous-homme ». (...) L’homme a été assez vaniteux pour s’imaginer que la terre est le centre du monde, la seule planète habitée de l’univers ; tout aussi néfaste est sa philosophie selon laquelle l’animal serait un être sans âme et « sans morale ».

Cette attitude, qui n’est pas naturelle, a débuté quand l’ordre patriarcal a entrepris la restructuration de l’homme dans le sens autoritaire, par la régression et le refoulement de la génitalité des petits enfants et des adolescents. La répression de la nature, de l’animal dans l’enfant a été et est encore l’instrument essentiel de la transformation de l’homme en sujet et en robot. Simultanément, se poursuivait et se ramifiait la note dominante de toute idéologie et de toute formation culturelle : « Éloignons-nous de la génitalité », « éloignons-nous de l’animal ! ». L’homme a eu recours à ces deux processus concomitants, le processus social et le processus psychologique, pour réaliser son fantasme de prendre ses distances vis-à-vis de ses origines biologiques. En même temps se précisaient et s’aggravaient ses tendances sadiques et cruelles dans le domaine des « affaires » et de la guerre, ses allures de robot, la raideur de masque de son faciès, sa cuirasse contre les émotions, ses penchants pervers et criminels. (...)

Un engourdissement biologique

Au cours des millénaires d’évolution mécaniste, la vision mécanicienne de la vie s’est enracinée, de génération en génération, profondément dans le système biologique de l’homme. Ce faisant, elle a effectivement modifié ses fonctions dans un sens mécaniste. Le processus de la destruction de la fonction génitale de l’homme a entraîné son engourdissement plasmatique. L’homme s’est cuirassé contre tout ce qu’il y avait de naturel, de spontané en lui, il a perdu le contact avec la fonction d’autorégulation biologique, il ressent une vive angoisse devant tout ce qui est vivant et libre.

Cet engourdissement biologique se manifeste essentiellement par un raidissement général de l’organisme et une réduction démontrable de la mobilité plasmatique : l’intelligence est amoindrie, le sens social naturel bloqué, la psychose généralisée.

L’homme dit « civilisé » prit une allure raide, mécanique, il perdit sa spontanéité, càd qu’il tourna à l’automate, à la machine cérébrale. Il ne croit pas seulement qu’il fonctionne comme une machine mais il fonctionne effectivement comme un robot, d’une manière mécanique. Il vit, il aime, il hait, il pense comme une machine. En s’engourdissant biologiquement, et en perdant sa fonction d’autorégulation dispensée par la nature, il adopta une série d’attitudes caractérielles dont l’aboutissement le plus extrême est la peste dictatoriale : conception hiérarchique de l’état, administration mécaniste de la société, peur des responsabilités, désir ardent d’un « leader » [1] et nostalgie d’autoritarisme, manie de recevoir des ordres, pensée mécaniste en matière de science naturelles, meurtre mécanisé en temps de guerre.(...)

Or, ses fonctions corporelles, naturelles, la procréation, la naissance, la mort, le besoin sexuel, sa dépendance de la nature, lui rappellent tous les jours sa vraie origine. L’ancienne haine contre toute véritable science de la nature, qui ne se limite pas à la construction de machines, provient de cette source. Il a fallu plusieurs millénaires pour que Darwin établît l’origine animale de l’homme d’une manière irréfutable. Il a fallu autant de temps pour que Freud découvrît que l’enfant est avant tout, et d’un bout à l’autre, un être sexuel. Et quel vacarme fit l’animal humain en le découvrant !

Il existe une corrélation étroite entre le « sentiment de supériorité » que l’homme éprouve par rapport à l’animal et le « sentiment de supériorité » qui le distancie des « Nègres », des « Juifs », des « Musulmans », des « Français », etc...Il est plus « agréable » d’être « seigneur » plutôt qu’animal.

Pour se dissocier du règne animal, l’animal humain a rejeté, par le processus du raidissement biologique, les sensation d’organes qu’il a fini par ne plus percevoir. C’est encore aujourd’hui un dogme de la science naturelle mécaniste que les fonctions autonomes ne sont pas ressenties comme telles et que les nerfs vitaux autonomes sont inertes, alors que chaque enfant sait à l’âge de trois ans déjà que le plaisir, l’angoisse, la colère, la nostalgie ont leur siège dans le ventre, alors que la sensation du Moi n’est que la somme des sensations d’organes. En perdant ses sensations, l’homme n’a pas seulement perdu la réactivité et l’intelligence naturelles de l’animal, mais il s’est enlevé la possibilité de résoudre ses problèmes vitaux ; il a remplacé l’intelligence naturelle autorégulatrice du plasma corporel par un lutin résidant dans le cerveau, auquel il attribue par un raisonnement mystique des propriétés à la fois métaphysiques et mécaniques. De fait, les sensations somatiques de l’homme se sont effectivement engourdies et automatisées.

L’homme ne cesse de reproduire l’organisme-robot

Par l’éducation, la science et la philosophie de la vie, l’homme ne cesse de reproduire l’organisme-robot. Cette mutilation biologique fête ses triomphes les plus insensés dans le mot d’ordre : « Éloignons-nous de l’animal par la lutte du « surhomme » contre le sous-homme ( qui s’identifie à « l’homme du ventre » ), et l’assassinat scientifique, mécanique, rigoureux sur le plan mathématique ».

Or, il est impossible de tuer avec les seules philosophies mécanistes et les seules machines. C’est pourquoi on a recours au sadisme, pulsion secondaire née de la répression de la nature, seul caractère de poids distinguant, au plan structurel, l’homme de l’animal.

Cette tragique déviation vers le mécanisme automatique n’a toutefois pas complètement effacé l’antagonisme naturel : dans le fond de son être l’homme raidi est resté un être animal. Son pelvis et ses reins ont beau être immobiles, sa nuque et ses épaules raidies, sa musculature du ventre tendue, son thorax dressé dans un geste de fierté timide, il sent néanmoins au tréfonds de son être qu’il est une partie vivante et organisée de la nature.

Les « aspirations supérieures » de l’homme ne représentent que l’évolution biologique des énergies vitales. Elles ne peuvent être concevables que dans le cadre des lois de l’évolution naturelle, jamais contre elle. (...)

L’appel à la liberté est un signe d’oppression. Il retentira tant que l’homme ne se sentira pas libre. Il peut prendre des aspects variés, dans le fond il ne signifie qu’une chose : la protestation contre le raidissement insupportable de l’organisme et la mécanisation des institutions vitales qui s’opposent violemment aux sensations de vie naturelles. Si l’on assiste un jour à l’instauration d’une société où ne retentit plus l’appel à la liberté, on pourra dire que l’homme a vaincu sa mutilation biologique et sociale et conquis la liberté authentique.

Quand l’homme reconnaîtra de nouveau sa nature animale au plein sens du terme, il pourra créer une culture authentique.

Wilhelm Reich

[1NDC : Dans la société du spectacle, identification aux « vedettes »


COMMENTAIRES  

17/11/2013 13:00 par Scual

La conception Homme=Robot, alors que animal=libre, voulant nous amener à croire que Homme libre = animal, est un concept... fascisant en plus d’être totalement faux. Il a pour but de légitimer la théorie de nos classes dirigeantes comme quoi nous devons être traités comme du bétail. N’agissant que de manière impulsive et instinctive, sans compter que bien sur cela est dans nos gènes, on ne peut rien y faire, nous devons être contrôles par la force car nous ne pouvons pas obéir. Par opposition le robot qui obéit bien, lui est humain et n’a pas besoin d’être contrôlé. Je ne crois pas avoir besoin de développer plus pour montrer ce qu’est en réalité cette théorie...

Cette incursion des théorie d’extrême-droite dans la culture de gauche est extrêmement dangereuse et philosophiquement absurde.

Nous ne sommes pas des animaux au sens philosophique du terme, mais ce qui nous différencie de l’animal n’est PAS DU TOUT dans les élucubrations de cette théorie fumeuse d’extrême-droite. La différence est que nous sommes des êtres de raison et de culture. L’animal est instinctif et son comportement inné. Voila pour la théorie.

Ainsi contrairement à l’animal nous avons le choix, le "libre arbitre". En réalité nous somme plus libre que l’animal, même quand nous choisissons d’être esclaves alors que l’animal n’a pas d’autre choix que de suivre son instinct. Il ne "choisi" pas d’être "libre". Il n’a pas d’autre choix que de suivre son instinct, ce qui est l’inverse de la liberté. Il est d’ailleurs absurde d’interpréter le comportement inné d’un animal comme de la "liberté", conception purement humaine n’existant pas sans libre arbitre.

Voila pourquoi l’homme peut être mauvais, voila aussi pourquoi il peut être bon. Voila pourquoi les concepts même de bon ou mauvais existent : notre conscience nous a permis de les inventer. L’homme n’agit absolument JAMAIS comme un robot. Son comportement est absolument TOUJOURS le résultat d’un choix. Même sous la contrainte, il met en balance les avantages et inconvénients de l’obéissance et de la désobéissance dans la balance de son libre arbitre.

L’Homme n’est pas un animal. Nous avons le choix. Nous pouvons faire le bien. Nous pouvons lutter contre le mal qui est en nous. Nous le pouvons justement car nous ne sommes pas des animaux. Le bien et le mal sont d’ailleurs nos créations. Rien ne justifierait que nous soyons traités comme du bétail. Ce qui fait de nous des hommes n’est pas naturel mais culturel, avec les immenses avantages mais aussi les immenses inconvénients que cela implique. Puisque nous pouvons être convaincus et donc changer notre comportement de plein gré, rien ne justifie que l’on nous contraigne.

A vrai dire, c’est en réalité génétiquement que nous sommes des êtres culturels car c’est la génétique qui nous fourni un cerveau qui nous oblige a être ainsi. Par conséquent c’est en réalité nier la génétique que de dire que nous sommes comme les autres animaux. Oui nous sommes des êtres biologiques et appartenons au règne animal, oui nous avons encore des besoins primaires, mais nous ne sommes pas des être d’instinct, nous sommes des êtres de culture, ce que nous sommes n’est pas inné mais acquis, par conséquent au sens philosophique du terme, nous ne sommes pas des animaux.

Nous faire croire que nous sommes des animaux fait partie des déviations culturelles que les médias veulent nous faire gober. Il veulent nous faire croire et admettre, voir même revendiquer que nous sommes des animaux ce qui est le premier pas pour nous faire accepter d’être traités comme tel. Il ne faut pas nous faire avoir.

En France la situation n’est pas désespérée mais aux USA, la plupart des gens sont déjà convertis. Ils croient que c’est la loi de la jungle, le darwinisme, que seul le plus fort gagne et que c’est forcément mérité, que c’est dans nos gênes. Faire tout ce qui leur passe par la tête est instinctif et justifié par la lutte dictée génétiquement pour être au sommet de la chaine alimentaire ou sociale. Les héritiers "méritent" ce qu’ils reçoivent de leur parent car ils possèdent les mêmes gènes que ceux-ci... ils sont donc génétiquement leur digne successeur. Le mérite devient transmissible. Au bout d’un certain nombre de générations ils sont même supérieurs etc...

Vraiment ne vous laissez pas avoir. Nous sommes des hommes et nous naissons libres et égaux. Nous ne sommes pas des animaux naissant inégaux et à la vie prédestinée par ce que contiennent nos gènes ou ce qu’on fait nos parents.

17/11/2013 14:10 par Dwaabala

@ Scual ouvre le feu et c’est très bien.

Il vit, il aime, il hait, il pense comme une machine.

Est-ce qu’une machine aime ? est-ce qu’une machine hait ? Est-ce qu’une machine pense ?
Est-ce que cette phrase a été écrite par une machine ? On le dirait bien tellement elle est inepte ; comme à peu près tout le reste du propos.
L’homme est avant tout un être social, qui produit socialement son existence, ce qui le fait entrer dans des rapports de production qu’il vit de façon subjective immédiate sans en connaître les tenants et aboutissants objectifs.
Cette sociabilité l’a fait entrer dans l’histoire. De même que les lois de la chimie sont à l’œuvre dans celles de la biologie, sans qu’il soit raisonnable de réduire celles-ci à celles-là, de même les lois de la nature sont sous-jacentes à celles de la culture.
Si le machinisme, l’asservissement des lois de la nature aux besoins de la production peut être ramené à la condition humaine, c’est seulement dans le sens où l’entendait K. Marx ; qui voyait que dans l’asservissement du prolétaire aux conditions de la production capitaliste, le travailleur devenait un appendice de la machine, un de ses organes. Que les conditions de la production tendaient par conséquent à le réduire à une chose.
Dans l’atelier. Parce que, sorti de la production immédiate il retrouve avec ses camarades opprimés la faculté de s’organiser et de contester les conditions de son exploitation.
À condition qu’il ne laisse pas son cerveau s’embrumer par les vapeurs de l’alcool ou de de textes destinés à l’abrutir.

17/11/2013 17:16 par Sheynat

Tout d’abord, merci à la personne qui a proposé ce texte de Willem Reich, il n’avait pas toujours raison, mais son analyse à propos des animaux et des automatismes qui ont éloigné l’homme de ses magnifiques fonctions biologiques ne manquent pas de pertinence, à mon avis.

@ Scual

« Il a pour but de légitimer la théorie de nos classes dirigeantes comme quoi nous devons être traités comme du bétail. »

Ce serait vrai si l’on considère le vivant et les êtres vivants qui le composent, -dont les animaux- comme du bétail, c’est à dire voué à l’esclavage, la consommation, l’abattage.
Autrement dit : "l’un des traits centraux de la philosophie « moderne » occidentale est que l’homme est, en droit, « maître et possesseur de la nature ». C’est une organisation des êtres, une ontologie, qui accorde à notre espèce un statut qui la met à part du reste du vivant, un statut d’hégémonie de droit fondé sur l’idée que la différence qui sépare l’humain des autres animaux n’est pas de même nature que les différences qui séparent les espèces animales entre elles."( Roland Schaer)

Or, rien de concret n’a jamais prédéterminé les animaux au destin de bétail si ce n’est dans les croyances de l’esprit des humains, sous prétexte d’une supériorité que rien de concret n’a prouvé.

Le spécisme est forme de discrimination, elle fait partie de celles qui confortent l’idée que, si on détermine l’autre, l’étranger, l’autre nature, l’autre culture, l’autre sexualité, l’autre croyance, l’autre espèce, comme inférieur et esclave de ses pulsions ou de ses illusions, on y gagnerait automatiquement un ticket de supériorité et de liberté : ce genre de préjugé est le meilleur moyen, à mon avis, de tracer les barreaux de notre propre prison.

Si l’être humain a créé les robots, et si, selon une croyance lointaine à laquelle il reste attaché, il s’imagine dominer les animaux et avoir droit de vie et de mort sur eux, il ne les a pas pour autant créés. Donc la seule position qui lui permettrait de tirer quelque savoir sur leur fonctionnement serait celle de l’observateur le plus objectif qui soit.
Et plus on les observe, plus les moyens d’observations s’affinent et évitent de mettre l’animal en situation exceptionnelle de stress, plus on découvre que la frontière présupposée entre l’homme et l’animal s’atténue au point de devenir infime, et plus on s’éloigne de la théorie qui limite l’animal à ne réagir que par instincts et impulsions, de manière innée et sans apports culturels.

Ainsi, les animaux ont une culture, un système de transmission, d’apprentissage et de connaissance, des dialectes différents. Par ailleurs, ils ont également inventé des outils, des prolongements de leurs membres biologiques pour mieux atteindre leurs objectifs. Leurs comportements se modifient en fonction du contexte dans lequel ils évoluent, des rencontres qu’ils font, des êtres différents qu’ils côtoient, et des époques : rien à voir avec l’inné irréversible.
On a également découvert pour certains d’entre eux, qu’ils savent faire la différence entre leur image projetée par un miroir, et leur être réel.
Ils usent de subterfuges, de ruses, de tromperies, de calculs, ils font preuve d’humour (encore quelque chose qui n’est pas le « propre de l’homme »), d’empathie, de solidarité parfois même inter-espèce, ils pleurent leurs morts, ils rêvent, et aussi ils anticipent, emmagasinent, élèvent et même adoptent d’autres espèces parmi leurs proies favorites, certains se sacrifient pour sauver la vie de leurs groupes ou d’autres espèces : rien ne permet d’avancer qu’ils ne choisissent pas.
De nombreuses communautés animales évitent les combats mortels par un système sophistiqué de rituels de prévention, de dissuasion et d’apaisement, contrairement aux impulsifs va-en-guerre (voir nos chefs humains).

Ces aspects culturels et sociaux d’adaptation et de prises de conscience ont été observés entre autre (je dis ça de mémoire à propos des différents documents lus au fil des années passées) chez les rats, les chats, les dauphins, certaines espèces d’oiseaux, les singes, les orques, les buffles, les lions, les éléphants... et cela ne fait que commencer.

Aussi, la différence entre « culture » et nature n’est pas à considérer de manière antagoniste, mais complémentaire, et non pas à appréhender de façon binaire et par exclusion.
Quant au « choix » et « libre arbitre » dont l’homme s’octroie l’exclusivité, ce serait à définir pour savoir de quoi on parle vraiment et à partir de quels critères précis on peut décréter que les animaux en sont définitivement dépourvus.

« On n’a pas l’choix » est certes une maxime de droite, mais en faire une caractéristique animale me semble particulièrement irrationnel et prétentieux.

17/11/2013 17:20 par Sheynat

@ Dwaabala

Il vit, il aime, il hait, il pense comme une machine.

Est-ce qu’une machine aime ? est-ce qu’une machine hait ? Est-ce qu’une machine pense ?
Est-ce que cette phrase a été écrite par une machine ? On le dirait bien tellement elle est inepte ; comme à peu près tout le reste du propos.

« Phrase inepte », c’est vite dit.
« Comme une machine » a son équivalent avec « machinalement » ou « de façon machinale ». Ainsi : « il vit, il hait, il pense machinalement » tient la route et signifie « sans conscience », « par automatisme ».
De la même manière que lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il conduit comme un manche ou une patate, cela ne stipule pas pour autant qu’un manche ou une patate sache conduire.

Ceci dit, « conduire comme une patate » n’est plus vraiment conduire, et aimer comme une machine n’est plus tout à fait aimer, c’est peut-être ce que cette phrase « inepte » peut aussi suggérer, qui sait...

17/11/2013 17:41 par Prune

"Le bien et le mal sont d’ailleurs nos créations. Rien ne justifierait que nous soyons traités comme du bétail."

L’incroyable arrogance humaine, non nous n’avons rien créer, les animaux ne sont pas ces petites machines programmées et téléguidées par l’inné tel que vous le concevez.
Les animaux font preuve d’empathie ( http://www.youtube.com/watch?v=nyolz2Qf1ms ) les animaux ont le sens de ce qui est juste ou injuste (http://www.youtube.com/watch?v=gOtlN4pNArk ) ; des comportements pro sociaux mais aussi des comportements que l’on qualifierait de "sadique", les dauphins par exemple pratiquent le viol...
Les vaches ont inventées la démocratie, lorsque le troupeau doit choisir dans quelle direction aller, toutes les vaches regardent dans la direction qu’elles souhaitent prendre et c’est la majorité qui l’emporte. Le bétail n’est pas plus bête (!) que les humains.
Il est absurde de faire une différence essentielle entre l’humain et l’animal, il n’existe qu’une différence de degré. Les gorilles peuvent apprendre le langage des signes et réinventer le concept de l’insulte. Sans parler du mensonge que beaucoup d’espèces pratiques couramment et sciemment.
L’être humain n’est pas d’une essence différente de celle des animaux, l’être humain est un animal.

Les hommes font preuve du même mépris pour les animaux que pour les femmes. Ils les rangent dans une sous catégorie qui ne sent, pense, et n’est pas, "comme" eux et qu’ils peuvent donc en toute bonne conscience exploité tant qu’ils peuvent sans remords ni cas de conscience.
On a dit pendant longtemps que les bébés ne ressentaient pas la douleur, ainsi on ne prenait pas la peine de les anesthésier...

17/11/2013 20:32 par Dwaabala

Pour faire le cuistre, il faut rappeler que la question se trouve traitée dans l’histoire de la philosophie.
Comme les machines, les animaux seraient des assemblages de pièces et rouages, dénués de conscience ou de pensée. Cette conception naît chez René Descartes au XVIIe siècle, et s’intègre dans une vision mécaniste du réel.
Descartes affirme donc que l’on pourra un jour créer une machine qu’il ne sera pas possible de différencier d’un animal.
Ensuite, pour La Mettrie (1709-1751), l’esprit doit être considéré comme une suite de l’organisation sophistiquée de la matière dans le cerveau humain : l’homme n’est donc qu’un animal supérieur, ce qui l’amène à aller plus loin que Descartes. Dans« L’Homme-machine », il étend à l’homme le principe de l’animal-machine de Descartes et rejette par là toute forme de dualisme au profit du monisme.
Voir Descartes et La Mettrie dans Wikipédia.
Plus proche de nous il y a aussi les élucubrations de Deleuze et Guattari in « L’Anti-Œdipe » (en 1972), sur "les machines-désirantes" : dans la nature et dans tout corps il n’y a que des agencements "machiniques", une multiplicité de machines, machine "désirante", mais aussi machine-organe, machine-énergie, et des couples, accouplements de machines, etc.
La seule originalité de W. Reich par rapport à La Mettrie est que l’homme n’est pas une machine déjà-là, donnée, ni construite sur le modèle de l’automate de Vaucanson, mais le devient sous l’effet de la civilisation. .

17/11/2013 20:39 par Scual

@Sheynat :
Je me doutais que les fanatiques de l’animalité des hommes et de l’humanité des animaux viendraient comme d’habitude avec leurs exemples qui confirment la règle dénoncer le discours philosophique comme s’il s’agissait d’un discours biologique, tout ça pour dire des trucs avec lesquels je suis bien évidement d’accord, et en s’appuyant sur des exemples que je connais...

Je maintiens à la virgule près ce que j’ai écrit.

Le jour où les hommes seront capables d’être tellement humain (au sens philosophique) qu’il pourront cesser de se nourrir, ça sera le plus beau jour de ma vie et moi qui suis incapable de supporter la souffrance animale comme humaine, je me lancerais dans le combat de la reconnaissance des droits des animaux. Mais en attendant de manifester pour le droit de vote des chimpanzés, ou de rejoindre la lutte pour l’interdiction des abattoirs hallal, reconnaissons que l’homme est tout simplement MORT sans l’utilisation de l’animal... tout comme l’immense majorité des animaux d’ailleurs. Et les racines des plantes fonctionneraient selon certaines études comme un réseau neuronal, alors elles aussi devraient peut-être être épargnées. Alors si on commence comme ça de toute façon, humains ou animaux, on le sera pas très longtemps avec juste du sel pour se nourrir !

Ainsi la question du droit que s’arroge l’homme d’utiliser la nature comme si la nature dans son ensemble n’était pas justement l’histoire de créatures s’arrogeant des droits sur les autres, c’est une contradiction flagrante. Il faudrait savoir. En réalité vous piochez chez l’homme et l’animal ce qui vous arrange pour que ça corresponde à votre jugement... moral qui est totalement un fruit de la culture. Demander à l’homme de cesser de faire comme les animaux vis à vis des autres animaux, c’est en réalité lui demander de prouver que vous avez tort et qu’hommes et animaux sont en réalité dissemblables... Désolé mais vous devriez reprendre vote truc depuis le début, ça tient pas debout.

Vous savez il ne faut pas être fanatique sur ce genre de sujet : je suis bien conscient que malgré la théorie philosophique, l’homme est encore beaucoup trop animal pour s’affranchir entre autres de son caractère prédateur vis à vis de la nature. Il ne peut au mieux que le faire de la manière la plus responsable possible. Utiliser la nature n’est pas censé être un "droit" que l’homme se donne, s’il est lui aussi animal c’est sa nature, ce qui serait logique puisque c’est en réalité aussi celle de toutes les autres espèces animales. En faire un "droit" et donc le fruit de la culture revient à admettre qu’il est plus qu’un simple animal, et cela est en contradiction avec votre présupposé.

Vous voyez ce n’est pas si simple. Pour réussir à avoir une idée solide sur la question il est extrêmement important de bien différencier la question philosophique de la question biologique. En philosophie le bien absolu et le mal absolu existent, pas dans la réalité... c’est la même chose pour l’humain absolu et l’animal absolu et pourtant cela n’empêche pas leur concept d’être en opposition.

A vrai dire chercher des preuves d’humanité chez les autres espèce valide complètement le clivage entre culture et nature, entre inné et acquis. Nous ne sommes pas isolés. L’évolution a amené d’autres espèces dans cette voie. Si on parlait biologie un seul exemple contraire invaliderait effectivement la théorie, mais puisqu’on parle de concept philosophiques au contraire chaque exemple donne une profondeur scientifique au concept philosophique et nous amène à travers l’étude d’exemples à considérer que... les animaux aussi peuvent être dans une certaine mesure humains et que puisque c’est le fruit d’une évolution, nous même ne le sommes pas et ne le seront jamais totalement.

Bref je suis en réalité d’accord avec ce que vous dites, mais vous n’avez pas saisi que cela n’a de sens que si cela s’appuie sur la base philosophique que j’ai décris.

@Prune :
Pareil que Sheynat, un concept philosophique ne doit pas être jugé comme une vérité scientifique.

Au fond la manière dont on appréhendera le problème nous fera soit admettre que nous sommes comme les animaux nous amenant à stagner voir régresser et à nier le concept même de progrès, soit à nous amener à nous dépasser et à nous élever en acceptant notre humanité, et donc à agir comme tel, que ce soit envers nos semblables, les femmes les animaux ou handicapés ou n’importe quoi d’autre.

Je le répète, ne vous faites pas avoir ! Si l’Homme n’est pas capable de dépasser son animalité, tout ses comportement sont justifiés et légitimés par le fait que c’est sa nature, que c’est inné ? Cela vaut aussi pour les comportements que vous dénoncez et que vous adoptez vous même comme le prouve votre commentaire vis à vis des hommes...

Par conséquent il est très important de garder à l’esprit que si on abandonne le concept culturel/naturel, inné/acquis, nous seront traités comme des bêtes. Les femmes aussi, et j’ai envie de dire surtout elles, puisqu’elle sont généralement plus faible. Les plus fort règneront sur les plus faibles car c’est la nature des choses, et c’est la nature des chose parce que c’est comme ça donc c’est pas autrement...

La base même de l’idéologie de gauche est la lutte contre le caractère "naturel" d’un ordre ou les puissants règnent sur les faibles. Le dépassement de la "nature de l’homme" est le but même de la gauche politique... alors franchement c’est pas là-dessus qu’il faut lâcher.

17/11/2013 20:53 par Zarathoustra

Sujet fort intéressant, mais traitée par ce genre d’olibrius c’est dommage...

17/11/2013 22:01 par Sheynat

@ Scual :

« l’homme est encore beaucoup trop animal pour s’affranchir entre autres de son caractère prédateur vis à vis de la nature. »

Non, ce n’est pas cela. C’est plutôt :
L’homme est encore beaucoup trop machinal pour s’affranchir entre autre de son caractère destructeur vis à vis de la nature, de l’animal et donc aussi, vis à vis de lui-même.

« Les femmes aussi, et j’ai envie de dire surtout elles, puisqu’elle sont généralement plus faible. Les plus fort règneront sur les plus faibles car c’est la nature des choses, et c’est la nature des chose parce que c’est comme ça donc c’est pas autrement... »

Non plus. La force ne se résume pas à de la masse musculaire mais inclut la manière d’entretenir et d’utiliser sa vitalité, l’habileté, l’adaptation, la solidarité, la résistance...
La « loi de la jungle » dans la nature n’a rien à voir avec la loi de la jungle telle qu’elle est conçue par les humains dans leurs sociétés capitalistes, ne vous faites pas avoir ^^.

« les animaux aussi peuvent être dans une certaine mesure humains »

 : c’est à dire ?

Pour ce qui est de faire une différence entre aborder le sujet de manière philosophique ou biologique, je ne comprends pas en effet : j’ai le vague souvenir que mon prof de philo (avec lequel je discutais durant des heures tant cette matière me passionnait) nous avait défini la philosophie comme l’étude de l’ensemble des connaissances (et non celle des clichés et affirmations gratuites au mépris des avancées et recherches scientifiques) ce qui pouvait aboutir à la sagesse... mais ce concept a peut-être changé depuis ? Je vais m’informer et essaierai de mieux vous répondre plus tard (si j’ai le temps).

17/11/2013 23:53 par Dwaabala

Au fond de tout cela, on entend toujours la même chanson monotone. Je ne suis pas un animal ; j’ai inventé des machines ! Je n’ai pas d’organes génitaux comme l’animal !

Oh là là !

Quand l’homme reconnaîtra de nouveau sa nature animale au plein sens du terme, il pourra créer une culture authentique.

Par l’abolition de l’interdiction de l’inceste par exemple ? Qui est cependant l’élément fondateur de la culture pour l’un des penseurs auxquels l’auteur se raccroche et auquel

Il a fallu plusieurs millénaires...

18/11/2013 09:14 par rouge de honte

Si j’ose dire quelque chose, ce serai ceci :
Je ne sais pas si l’homme est un animal et peu m’importe car je suis convaincu qu’il est la conscience de toute chose. Si l’être humain venait à disparaitre, c’est l’univers qui s’effacerai avec lui.
Par contre une forme d’intelligence permet la communication entre l’homme et l’animal. C’est celle que l’on nomme intuition, celle-ci nous permet de communiquer sans mots et sans images.
L’animal y est très sensible au contraire de l’homme moderne qui a réprimé tout ce qu’il ne peut expliquer avec des mots ou des scénarios. De plus, l’intuition ne souffre ni de l’espace ni du temps ce que l’humain ne sait concevoir. L’humain qui souffre de ses intuitions sans l’avoir compris se tournera vers les drogues ou les troubles obsessionnels.
J’ai pas mal d’animaux et il m’est arrivé des histoire incroyables. En exemple, comme je suis très intuitif, je ne dois pas amener des animaux à l’abatoir...

Voilà, ce n’est rien de très scientifique.

18/11/2013 09:47 par legrandsoir

Si l’être humain venait à disparaitre, c’est l’univers qui s’effacerai avec lui.

Ca m’étonnerait que l’univers se suicide de chagrin. Même pas sûr qu’il s’en rende compte. "L’espèce humaine, vous dites ? Non, ça ne me dit rien. C’est une photo récente ? Hmmm. Sur quelle planète ? ... C’est dans quelle galaxie, ça ? ... Non, désolé ... Oui, laissez-moi votre carte, je vous appellerai si j’ai des nouvelles".

18/11/2013 09:59 par Scual

@Sheynat :

Vous vous rendez compte que vous niez complètement l’irresponsabilité des animaux vis à vis de la nature et leur caractère prédateur ? C’est gonflé de la part de quelqu’un qui ose prétendre que ce qu’il dit s’appuie sur la science et l’étude du concret...

La prédation de la nature est la nature de l’animal. Il survit uniquement sur la base de la prédation de la nature et il le fait pratiquement dans tout les cas de manière totalement irresponsable et en suivant uniquement son instinct ou par jeu comme entre autres innombrables exemples le montre le renard qui va tuer toutes les poules au lieu d’en laisser pour le lendemain... etc, etc, etc...

L’animal se sert pour se nourrir, pour jouer et selon ses humeurs et plus il est "animal" au sens philosophique du terme, plus il le fait en obéissant à sa "programmation" génétique. Contrairement à l’Homme (philosophique) il le fait toujours sans réfléchir et sans la conscience de ses actes. Bref c’est bien que l’homme est trop animal dans son caractère à la nature qui fait qu’il détruit tout, il se comporte trop souvent comme un prédateur et non comme un être conscient et donc responsable et planificateur.

Le fait que vous niez ça et que vous parliez de "machine" pour définir ce comportement, comme si une machine pouvait avoir le moindre besoin, je suis obligé de dire que c’est ridicule. Vous semblez avoir pris des discours insensés pour parole d’évangile, mais l’animal et l’Homme ont DANS LES FAITS le comportement inverse de ce que vous dites. A part une haine irrationnelle de l’homme et l’idéalisation irrationnelle des animaux et de la nature, rien de scientifique ou de philosophique ne peut justifier une telle théorie.

De plus la nature de l’homme ne se trouve pas dans la création d’outil. L’invention de la machine qui n’est qu’un outil de plus, par l’homme n’a eu quasiment aucune influence d’un point de vue philosophique par rapport à l’invention de l’outil. La seule incidence est dans l’augmentation de la productivité mais il n’y a eu aucune influence dans le rapport de l’Homme à la nature ou à l’animal : il continue de se servir sans réfléchir comme les animaux... L’homme pratiquait la surexploitation des ressources et l’élevage bien avant d’avoir inventé la machine uniquement grâce à des outils rudimentaires, et la science a depuis longtemps démontré que son caractère prédateur l’a plusieurs fois amené à décimer des espèces et des écosystèmes tout entier avant d’avoir inventé la machine.

La création de l’outil est un caractère singulier qui permet aux anthropologues de rechercher l’espèce humaine, au même titre que les fossiles de terriers vont permettre aux paléontologues d’identifier d’autres espèces. C’est un signe comportemental distinctif... mais ça n’est pas l’outil qui défini l’Homme mais l’Homme qui défini l’outil... voila pourquoi la philosophie s’est penché sur la question, qu’est ce que l’homme ? Nous ne nous définissons pas par les machines ou les outils, ceux-ci ne sont que la conséquence logique de ce que nous sommes. Ce sont nos créations et pas l’inverse.

Sinon en ce qui concerne la loi de la jungle, désolé mais là aussi ce que vous dites est faux... c’est la loi du plus fort et rien d’autre. Il n’existe à ma connaissance qu’un seul exemple contraire dans tout le règne animal : certaines communautés... humaines. Sinon à chaque foi c’est le plus fort qui commande, même dans les organisations sociales les plus complexes, le dominant est le plus fort physiquement. Il n’y a que chez les hommes où cet état de fait est différent, mais c’est malheureusement uniquement parce que la force de l’homme ne vient plus uniquement du muscle depuis longtemps et on parle de "pouvoir" plutôt que de muscle... mais dans les foyer c’est une autre paire de manche et le muscle règnerait encore en maitre sans les avancées culturelles récentes. Une fois de plus la culture a permis à l’homme de changer son comportement prouvant qu’il est le fruit d’une culture plutôt que d’une programmation génétique. Vous prenez vos désirs pour des réalités et idéalisez l’animal de manière contradictoire avec son comportement réel. Vous êtes sur que c’est vraiment la science qui anime votre pensée ? Parce que vous semblez plutôt vouloir vous convaincre que votre pensée est scientifique qu’autre chose., en occultation tout les faits scientifiques qui vous déplaisent et en érigeant les exemples en généralités.

En réalité le fait que vous feignez d’être incapable de faire une différence entre un concept philosophique et l’étude du concret montre que vous n’avez pas envie de réfléchir sur le sujet. Les concepts philosophiques sont le résultat des connaissances apportées par la science desquels on tire des généralités et des absolus théoriques et utopiques. Votre cheminement est l’inverse d’un cheminement scientifique : l’exemple est érigé en règle, et les généralités sont démenties par un seul exemple contre tout les autres.

Je ne crois pas que votre prof de philo ait pu vous faire gober à un caractère scientifiquement concret de concepts philosophiques comme le bien, le mal, la liberté, l’égalité et autres... l’Humanité aussi est un de ces concepts. Pourtant malgré leur caractère non concret et utopiques, ils existent bel et bien puisque nous sommes concrètement capables d’identifier leur présence ou leur absence à des degrés divers, même si ce n’est pas manière absolue. Bref je vous soupçonne donc également d’être de mauvaise foi sur le sujet...

En tout cas cette conversation était intéressante et à défaut de pouvoir vous convaincre puisque vous semblez être dans la foi et l’irrationnel, j’espère que mes arguments ont pu convaincre d’autres lecteurs.

18/11/2013 12:30 par rouge de honte

Legrandsoir,
Je pensais bien avoir droit à une rigolade :-)
Il n’empêche que si nous nesommes plus là, qui fera de la poésie ou dira des âneries devant cette immensité ?
Je suis pour dire que si tous les humains ferment les yeux en même temps il fera nuit :-)
Si tous pensent le bonheur, nous serons heureux.
Bon, c’est facile de dire des bêtises alors à bientôt !

18/11/2013 13:16 par rouge de honte

Scual,
Vous dites :
La prédation de la nature est la nature de l’animal. Il survit uniquement sur la base de la prédation de la nature et il le fait pratiquement dans tout les cas de manière totalement irresponsable et en suivant uniquement son instinct ou par jeu comme entre autres innombrables exemples le montre le renard qui va tuer toutes les poules au lieu d’en laisser pour le lendemain... etc, etc, etc...

J’ai des poules et des renards en forêt et je peux vous garantir que si les poules ne sont pas prisonnières de leur poulailler, le renard n’en prendrait qu’une.
1 le poulailler est une construction humaine.
2 les poules sont une importation et des croisements pratiqués par les humains.
3 les renards subissent une forte pression sur leurs habitats et leur alimentation.

La nature est survie et équilibre, il n’y a pas de place pour les psychopathes fussent-il renard.
D’ailleur, maître renard va soigneusement cacher toutes les proies que son instinct pris entre des grillages lui a fait tuer afin de se nourrir les jours suivants...

18/11/2013 13:28 par Ervine d' Hase

C’est une bonne journée qui commence avec, enfin, Reich sur l’écran. Cet homme a tout dit de ce qu’il est fondamental de savoir ; oublié me semble-t-il !
Il apparaît que depuis son époque les choses ont empiré ! Les " reichiens" doivent être une poignée, dispersée de par le monde, et c’est bien dommage. Pour ma part, je lui dois à peu près tout de ma tournure d’esprit et de la ligne de ma vie, aussi je suis contentée aujourd’hui de voir qu’il n’a pas complétement disparu.
Merci

18/11/2013 14:55 par Prune

"Je le répète, ne vous faites pas avoir ! Si l’Homme n’est pas capable de dépasser son animalité, tout ses comportement sont justifiés et légitimés par le fait que c’est sa nature, que c’est inné ? Cela vaut aussi pour les comportements que vous dénoncez et que vous adoptez vous même comme le prouve votre commentaire vis à vis des hommes..."

Je vous le répète vous ne savez pas ce que je pense vous projetez à mort, vous m’imaginez végétarienne, en train de réclamer le droit de vote pour les babouins et autres élucubrations, tout se passe pour l’instant dans votre tête. Je n’ai fait que contrer une affirmation péremptoire qui était une grosse ÂNERIE, à savoir que le bien est le mal, la moralité sont des inventions proprement humaines inaccessibles au animaux. Ce qui permet agréablement de les ranger dans une catégorie à part en les différenciant des êtres humains. Mécanisme qui permet à peu de frais, gratuitement si j’ose dire de se considérer comme supérieur et donc de tout se permettre.
Ma remarque sur les hommes ne fait que refléter un mécanisme psychologique de base qui est la catégorisation en groupes, suivi de la hiérarchisation de ses groupes, avec mon groupe en haut et les autres en dessous, puis la justification de cette hiérarchie sous des prétextes quelconques (genre les hommes sont plus forts physiquement, il est donc normal qu’ils dominent les femmes, où, les blancs sont plus intelligents, plus évolués que les personnes de couleurs, il est donc normal qu’ils dominent le monde, les humains sont plus moraux que les animaux, il est donc normal que les humains utilisent les animaux etc. )
Sachez que l’on va automatiquement de manière très subtile et inconsciente déshumaniser les personnes des groupes différents du notre. Par exemple, on va considérer que les membres de notre groupe ont des sentiments plus élaborés comme la frustration devant l’injustice, alors que l’on attribuera aux membres de l’autre groupe pour les mêmes réactions des émotions plutôt que des sentiments, on dira qu’ils ressentent de la colère. Très subtilement donc on en fait des humains un peu moins humains, un peu plus rustre, un peu plus brut de décoffrage on les animalise un petit peu et comme cela, il devient moins choquant de les traiter de manière injuste.
Ma remarque sur les hommes devrait vous interpeller, peut-être que vous ne le voyez pas car vous êtes un homme, cela vous rend donc certainement borgne à la condition féminine (c’est très courant rassurez-vous) mais les femmes sont TRES souvent animaliser par les hommes, elles ne font pas partie de la même catégorie d’humanité, on peut plaisanter sur leur spécificités féminines (infériorité) et les métaphores utilisées sont souvent animales, les poules, pintades, cochonnes, chiennes, et autres petits mots d’amour que le genre masculin adresse au genre féminin ne sont que des réactualisation de la différenciation que les hommes font entre eux et les animaux, entre eux et les femmes...

Par conséquent il est très important de garder à l’esprit que si on abandonne le concept culturel/naturel, inné/acquis, nous seront traités comme des bêtes. Les femmes aussi, et j’ai envie de dire surtout elles, puisqu’elle sont généralement plus faible.
Félicitations, les femmes sont plus faibles => à quel point de vue, moral, physique, psychique, intellectuel, émotionnel ? Tous ?
Il existe des protocultures chez les primates, vous confondez la distinction culturel/naturel avec humain/animal, comme si l’humain était tout culturel tandis que l’animal était tout naturel. En cela vous faîtes une erreur, ces concepts ne sont pas superposables. Il y a chez les primates qui sont des animaux (non humains) des bribes de cultures et il y a évidement chez les humains du "naturel" mâtiné de culturel.

"Les plus fort règneront sur les plus faibles car c’est la nature des choses, et c’est la nature des chose parce que c’est comme ça donc c’est pas autrement..." => Sachez qu’il n’y a pas de "nature des choses" telle que vous la concevez, vous êtes noyé sous les stéréotypes.
Justement les sociétés animales ou humaines obéissent aux règles de leur survie qui font que non ce ne sont pas les plus forts qui commandent. Par exemple, chez les éléphants, c’est la plus vieille femelle, qui connaît les emplacements des points d’eau et tout ce qui est nécessaire à la survie du groupe qui le guide et non pas le mâle qui serait le plus fort physiquement. Chez les bonobos, les femelles forment des alliances et dominent les mâles pourtant plus forts physiquement grâce à l’effet de groupe et à ce que l’on pourrait appeler une "solidarité féminine". Chez les humains, ne sont pas élus au pouvoir les armoires à glaces.

Enfin, ouvrez vos petites mirettes et voyez dans les couples ou dans les familles si c’est toujours le plus fort (le papa dans votre esprit je suppose) qui commande. Quelques fois ce sont les femmes, et quelques fois même, ce sont les enfants de trois ans qui font la loi.

Voilà ce que je n’aime pas chez les philosophes, il produisent un raisonnement puis façonne la réalité à son image (en omettant tous les détails gênant), au lieu de partir de la réalité pour essayer de la comprendre et d’en dégager des règles. On arrive donc avec des concepts philosophiques figés dans le marbre, résistant à toutes les preuves de leur faillite. Un peu comme la psychanalyse, un système qui s’entretient dans l’ignorance des faits réels pour privilégier l’esthétique d’un château de carte intellectuel.

18/11/2013 15:00 par Prune

"Vous voyez ce n’est pas si simple. Pour réussir à avoir une idée solide sur la question il est extrêmement important de bien différencier la question philosophique de la question biologique. En philosophie le bien absolu et le mal absolu existent, pas dans la réalité... c’est la même chose pour l’humain absolu et l’animal absolu et pourtant cela n’empêche pas leur concept d’être en opposition."

Je vois en lisant la réponse adressé à Sheynat que vous pouvez faire un effort intellectuel conséquent et sortir du "les femmes sont faibles et les plus forts commandent c’est la nature des choses c’est comme ça et pas autrement".

Trop tard en ce qui me concerne j’ai déjà rédigé ma réponse pour un gars un peu limité intellectuellement. Il aurait fallu faire un effort en s’adressant à moi, et je me serais adaptée. Maintenant j’ai la flemme et plus le temps.

Ciao

18/11/2013 18:21 par legrandsoir

(Note pour les modérateurs)

Sujets ultra-sensibles : féminisme, mariage pour tous, nature humaine.

(OK, c’est noté.)

18/11/2013 16:16 par Dominique

Si l’homme exploite la nature, ce n’est pas à cause de son animalité mais à cause de son rapport avec la nature. Comme nous le fait très bien remarquer Marx, "Le rapport borné de l’homme avec la nature conditionne les rapports bornés des hommes entre eux." Reich a enfoncé le clou, et s’il nous invite à retrouver notre animalité, c’est justement pour retrouver un rapport normal avec la nature, retrouver notre place dans la nature, et ainsi nous retrouver nous-mêmes.

Pour Reich, un des premiers psychiatres, il n’y a pas que les bourgeois que soignaient son maître qui sont aliénés, les prolos le sont aussi et ils sont plus nombreux. Il a d’abord considéré qu’il était possible de soigner les gens, mais avec le temps il s’est rendu compte qu’il est beaucoup plus efficace de faire de la prévention, ce qui passe par l’éducation.

Un autre apport important de Reich est qu’il est allé plus loin que Nietzsche. Ce dernier nous montre que c’est en forgeant que l’on devient forgeron, et en militant que l’on devient révolutionnaire. Reich nous fait remarquer que la démocratie implique une responsabilité, celle de s’investir dans la vie politique, et que nous sommes nos propres argousiers car la peur de l’inconnu, à commencer par la peur de nous-mêmes, nous fait préférer des pensées auxquelles nous ne comprenons rien à notre propre pensée. Il continue en nous invitant à cesser de crier viva, viva ou heil, heil, à prendre nos responsabilité et à être ainsi nos propres libérateurs. Il n’est dés lors pas étonnant que certaines personnes, à gauche comme à droite, le catégorisent comme ceci ou cela, lui attribuant ainsi une sorte de point Goldwin, ce qui ne fait que démontrer leur propre faiblesse argumentaire, et surtout qu’elles n’ont pas envies que les gens s’assument et deviennent ainsi leurs propres libérateurs.

Ce qui est frappant chez Reich est que tout comme chez Marx, sa pensée donne une part prépondérante à la place de l’homme dans la nature. Marx insiste sur le rapport de l’homme avec la nature, et à l’instar de Plekhanov qui réduit ce rapport à un dogme pseudo-biblique d’une lutte de l’homme avec la nature (lutte ou conflit éternel, choisi ton con !), il est trop souvent encore totalement incompris sur ce point pourtant fondamental (sans but autre que la lutte, c’est à dire sans projet social clair, lutter devient du fétichisme). Reich lui insiste sur le rapport de l’homme avec sa vraie nature, celle d’un être sociable et empathique, mais dont l’intelligence est frustrée par une cuirasse caractérielle, ce qui le rend irrationnel et peureux, et donc enclin à toutes les violences et à toutes les lâchetés. Dans ce sens, Reich va plus loin que Marx car il montre non seulement la contradiction entre exploiteurs et exploités, mais il nous montre également que souvent, par peur et frustration, nous sommes nos propres exploiteurs.

Pour libérer cette peur et ces frustrations, un des moyens qu’il envisage est de permettre à l’homme de retrouver son animalité, c’est à dire avant tout d’avoir une vie sexuelle libre et qui ne soit pas encombrée par les tabous de la société. Dans les années 60-70, un neuropsychologue, W. Prescott lui a donné raison en démontrant que les causes de la violence chez l’adulte sont au nombre de trois : 1) la privation sensorielle des nouveaux-nés ; 2) le manque de tolérance vus-à-vis de la sexualité de nos ados ; 3) les tabous véhiculés par les religions organisées, lesquels sont l’origine directe des deux premières causes qui transforment un être rationnel en un créature frustrée et incapable de maîtriser l’usage qu’elle fait de sa violence.

De plus, les anthropologues du XX siècle, comme Philippe Descola, vont encore plus loin que Marx pour ce qui est du rapport de l’homme avec la nature. Ou plutôt ils donnerait raison à la fois à Marx quand il considère que le rapport de l’homme avec la nature conditionne tous les autres rapports humains, et au Che quand il dit qu’il n’y a pas de voie unique pour faire une révolution. En effet, ils ont démontré que le rapport de l’homme avec la nature est ce qui conditionne toute l’ontologie d’une société (sa vision du monde, son mode de vie et son évolution historique), et qu’il y a autant de formes de rapport de l’homme avec la nature que de formes de société. Ils ont classés ces formes de sociétés en 4 grandes familles, et il est remarquable de voir que les deux visions du monde qui dominent toute la pensée de notre société, la vision occidentale telle qu’elle s’est développée depuis la renaissance, et la vision asiatique (qui était aussi la vision occidentale avant la renaissance), séparent toutes deux l’homme de la nature. Ce que Descola ne dit pas, il est américaniste, il ne faut donc pas trop lui en demander, c’est qu’une des conséquences de la séparation des hommes et de la nature est de pouvoir établir une deuxième hiérarchie, celle-là entre les hommes. Nous avons donc dans ces deux ontologies basées sur une séparation par un conflit biblique pour l’une, par une lutte plekhnovienne pour sa variante marxiste dégénérée, et par une complémentarité confucéenne plus subtile mais néanmoins superstitieuse pour l’autre, la base morale et intellectuelle d’une vision du monde qui permet de détruire notre seule source de vie, ainsi qu’à une toute petite minorité de prendre le pouvoir en divisant pour régner.

Le racisme et la destruction de la nature ne sont donc que les deux faces du même problème, l’être humain, en se séparant de la nature, est devenu un homme frustré qui ne respecte plus rien, ni sa seule source de vie (qui lui donne l’air, sa nourriture, l’eau, et tous les matériaux pour s’habiller, se loger et travailler), ni ses semblables.

Vu la course au suicide environnemental que suit notre société, suicide environnemental inséparable de notre vision du monde et donc de notre rapport avec la nature, nous voyons qu’une des tâches prioritaires de la révolution sera de réconcilier l’homme et la nature. En fait nous n’avons plus le choix tant les dégâts environnementaux sont déjà grands. Et là, à part subordonner l’économie à la satisfaction des besoins de la Nature et à ceux de l’être-humain an tant que partie intégrante de la Nature, je ne vois pas de solution viable. Ceci est une des raisons principales de pourquoi les gauchistes qui nous promettent le plein emploi sont à côté de la plaque. Nous avons besoin du plein emploi car nous travaillons contre la nature, et contre notre propre nature, ce qui représente un gâchis monstrueux. Le jour où nous travaillerons avec la nature et avec notre propre nature, nous travaillerons bien moins et serons beaucoup plus heureux et épanouis.

Et là encore, Cuba nous montre la voie avec son système d’agriculture biodynamique intensive de proximité. Beaucoup de travail au départ pour rétablir les cycles naturels, mais après, à part planter et récolter, il n’y a presque plus rien à faire. Où comment travailler peu tout en augmentant la bio-diversité au lieu de la détruire.

18/11/2013 18:55 par Le fou d'ubu

"Originellement, nous ne sommes pas des "entités physiques" qui "chercheraient" à avoir une expérience spirituelle...Nous sommes des entités spirituelles qui "expérimentons" une expérience physique..."

La mécanique quantique rejoint ce concept...Tout n’est qu’énergie vibratoire et fréquences (principe de matérialisation)...
Votre dispute n’aurait pas lieu d’être...Nous expérimentons un processus évolutif double...
En plus d’une évolution purement physique due à l’adaptation avec notre environnement, notre boite crânienne protège non un mais TROIS cerveaux, (reptilien, mammalien, et néo cortex) indications de notre processus évolutif "dans" la matière...Cela ne s’arrête pas là, nous sommes appelés inconsciemment vers l’application pleine et entière du "libre arbitre", (concept très dur à appréhender sans conscience réelle de sa mise en œuvre et l’évaluation de ses conséquences), par ailleurs indication du processus évolutif "spirituel"...Ce qui nous éloigne définitivement de l’animal est "le sens moral" que l’on peut apporter à tout acte...Ce qui nous rapproche inexorablement de l’animal est toujours le danger, et parfois l’acte sexuel (je dis bien PARFOIS)...Cet aller retour permanent entre "état" d’humain et "condition" animale n’est pas prêt de cesser fort heureusement, car sinon nous n’aurions plus aucunes capacités à nous défendre face à un danger quelconque que le "processus physique" implique...Cela peut paraitre compliqué mais ne l’est pas réellement, il suffit "d’élargir" son champ du possible en pensant aux découvertes du passé...Elles ont souvent déchiré "l’impossible"...
Notre époque peut paraitre "biblique" mais en fait le "processus" physique et en train de nous contraindre au "processus" spirituel...car nous l’avons oublié...
Bon j’arrête ici pour le modérateur...et les quelques lecteurs qui sont arrivés jusque là...

Le fou d’ubu

Ps ; Pas de post-scriptum...

18/11/2013 22:11 par Lionel

Je ne comprends pas ces inepties à propos d’animalité, cette humaine "loi de la jungle" où la force seule fait loi...
Parce que oui !!! Prune a cent fois raison, il n’y a pas de "nature humaine" et je crois qu’il s’agit de malentendus par manque de culture générale.
Alors prenez au moins la peine de savoir de quoi vous parlez et la discussion n’en sera que plus positive.
Cette vision d’un monde sauvage cruel où la lutte entre les chefs est constante est de plus pur type anthropocentrique, il y a déjà pas mal d’années que l’on a pris la peine d’observer les animaux dans d’autres conditions que dans des cages alors forcément on a fini par découvrir ce que l’on soupçonnait, des colonies de singes bonobos en particulier pour l’usage socialisant de leur sexualité ( que l’on s’était empressés de comprendre que les guenons bonobos n’étaient que des cochonnes... enfin vous me suivez. ) mais pas que !
On a découvert également des colonies végétales ( arbres particulièrement ) au "comportement" étonnamment solidaire tant vis-à-vis de leurs congénères mais aussi de certaines faunes présentes dans leur environnement qu’ils utilisent véritablement pour leur bien-être.
Voici plus de vingt ans que des chercheurs canadiens ont constaté que suite à un abattage certains arbres meurent, d’autres font des rejets et d’autres aussi ne font aucun rejet et ne meurent pas...
Ce sont les arbres de la même espèce qui se sont approprié le système racinaire de l’arbre abattu pour se renforcer !
Et les chimpanzés ne font pas que baiser, ils connaissent les plantes médicinales et quand ils prospectent à certaines époques, ils apprennent à leurs petits à les reconnaître.
Quand à parler des "élucubrations de Deleuze et Guattari", j’en suis sans voix, il vaut mieux en sourire.

18/11/2013 22:52 par gérard

@ Dominique
Je suis en parfait accord avec toi, sur Reich que je connais depuis longtemps, mais beaucoup moins bien que toi ; j’étais un peu désespéré qu’on entende plus parler de lui, bien que je ne n’avais fait que l’aborder avant de fuir la Capitale, de faire ma "décroissance" vers la nature, j’avais trouvé ses idées tellement tout simplement...évidentes.
Quand tu dis :
(le)« système d’agriculture biodynamique intensive de proximité. Beaucoup de travail au départ pour rétablir les cycles naturels, mais après, à part planter et récolter, il n’y a presque plus rien à faire. Où comment travailler peu tout en augmentant la bio-diversité au lieu de la détruire. »
Mouais, "presque plus rien à faire"...dans des sols alluvionnaires oui, sinon ça dépend fortement des qualités physiques, chimiques, biologiques & climatiques du lieu...Pour équilibrer un sol il faut des années et des années de durs "labours" ; "labour" c’est pour jouer sur les mots, car je sais que le labour "traditionnel" est la plus mauvaise des méthodes pour travailler la terre. Ce n’est pas du tout évident partout, notamment où je me trouve en sud Gironde, terres limoneuses, couche arable faible, enfin je passe sur les détails.
Bon, d’accord sur tout le reste, mais on oublie un point essentiel : c’est un bouleversement des cités, des villes, des mégapoles, et c’est pour ainsi dire leur éclatement qu’il faudrait opérer pour sortir de cette "civilisation mécaniste", mais là, il y a un sacré boulot !
Trop de choses à dire, laissons simplement la parole à Pierre Fournier (l’hebdo des années 70 "la Gueule Ouverte") :
« où on va, j’en sais rien, mais on y va. »

19/11/2013 00:01 par Dominique

A cela, on peut encore rajouter qu’avec le libre arbitre, il y a la faculté de comprendre le monde. Ce qui nous permet de prendre des décisions en toute connaissance de cause et dans les limites de cette connaissance. A partir de ces décisions, nous nous mettons au travail et sommes même capables de fabriquer nos propres outils, que ce soit des pointes en silex ou des bombes atomiques. La différence entre l’époque des pointes en silex et celle des bombes atomiques est que dans la première, la violence humaine est mise au service de la communauté pour chasser et ramener de la nourriture, alors que dans notre époque, l’être humain utilise sa violence pour détruire la société et ses semblables.

D’autres sociétés comme les sociétés chamaniques ne font pas la séparation entre nature et culture, entre la nature et l’homme. Il est aussi remarquable de constater que pour eux, le temps n’est pas linéaire mais fait des zigzags entre le monde physique et le monde de l’esprit. Ce qui est aussi une notion très physique quantique. Comme ils ne séparent pas la nature et la culture, ni le corps de l’esprit, une notion comme l’enfer leur est totalement étrangère. Pour eux, les profondeurs de la terre sont le lieu où suite à un traumatisme, des morceaux d’âmes vont se réfugier pour être en paix. Il peut s’en suivre toutes sortes de maladies, et une partie de l’art du chamane consiste à faire voyager son patient pour qu’il retrouve et récupère ses morceaux d’âme perdus. Un fois ses morceaux d’âmes récupérés, le patient peut selon les cas, soit guérir de sa maladie physique, soit accéder au monde spirituel supérieur. Pour eux, l’âme n’est rien d’autre que la partie supérieure de l’esprit, et les deux mondes de l’esprit sont tout autant réel que le monde physique. Pas difficile dans ces conditions d’imaginer le clash culturel entre ces gens et les 3 mamelles du capitalisme, le marchand, le prêtre puritain et le soldat.

Cela pour dire qu’il y a autant de visions du monde que de formes de société, et qu’il est impossible de savoir aujourd’hui à quoi ressemblera l’après capitalisme. Tout au plus pouvons-nous affirmer que sans réconcilier l’homme et la nature, les jours de l’humanité sont comptés.

19/11/2013 01:17 par Sheynat

@ Scual

« vous niez complètement l’irresponsabilité des animaux vis à vis de la nature et leur caractère prédateur »

Non. Je n’ai nié nulle part le caractère prédateur de l’animal. Ou alors, montrez-moi.
J’ai remplacé ce qui vous semble être un problème : animal-prédateur, par ce qui me semble un problème : machinal-destructeur, c’est peut-être ça qui vous fait mal interpréter ce que j’ai écrit. Mais je suspecterais, comme l’a déjà signalé Prune, sur un fort penchant à la projection de votre part.

« Il survit uniquement sur la base de la prédation de la nature »

Comme l’humain, à l’exception près que l’humain détruit massivement par ses exploitations outrancières et sans conscience, donc de manière machinale. Il vous faut des exemples concrets ?
Dans un article de Sciences et Avenir en 2010 on pouvait lire que « La surface consacrée à l’élevage intensif aurait même augmenté de 186% entre 1961 et 2001, le plus souvent aux dépens de la forêt dense amazonienne mais aussi de la forêt de transition et de la savane. « L’élevage est en train de transformer l’Amazonie en viande hachée », dénonçait, en 2004, David Kaimowitz, directeur du Cifor ».
Il y s’y ajoute l’énorme gaspillage alimentaire.

« et il le fait pratiquement dans tout les cas de manière totalement irresponsable » (,,,) « il continue de se servir sans réfléchir comme les animaux »

Non plus. Pour les prédateurs animaux, l’attaque d’une proie n’est jamais " gratuite " : elle coûte de l’énergie, et elle n’est pas sans danger (risque de blessures lors de la poursuite, ou par la proie qui se défend.) Un prédateur est donc obligé de rechercher une rentabilité maximum de ses attaques : un renard ne dépensera pas 1000 calories pour courir après une libellule qui lui en rapportera 50.
Vous pouvez vous informer sur les études à propos de la « stratégie optimale de recherche de la nourriture », qui traite du choix des proies selon des critères précis et complexes. En gros, les prédateurs choisissent les proies les plus profitables qui pré­sentent le meilleur rapport énergie récoltée/énergie de capture et d’ingestion ; les prédateurs tendent à concentrer leur effort de chasse là où les proies sont les plus abondantes (réponse d’agrégation du prédateur).
 Pour une certaine gamme de densité des proies, le taux de prédation tend à augmenter avec la densité des proies. Ce qui aboutit à une régulation des populations de proies (régulation densité-dépendante), sauf quand l’humain fait disparaître les prédateurs, cela crée un déséquilibre (déforestation et conséquences climatiques). Les scientifiques plaident donc pour la préservation ou la réintroduction des grands prédateurs, qui permettrait selon eux une régulation des populations d’herbivores et contribuerait ainsi au maintien de la biodiversité.

Donc la prédation animale n’a rien à voir avec les abus d’exploitation destructrice humaine, par le fait qu’elle n’a jamais atteint les ravages de la prédation humaine, qu’elle est stratégiquement choisie et reste un moteur d’équilibre écologique, contrairement à la prédation humaine :
« La notion d’avoir tout pris de cette Terre, de n’avoir rien ménagé pour demain, devrait nous abasourdir, nous affliger, nous consterner, nous terrasser. Si la prédation naturelle est un des moteurs de l’écologie, celle que nous exerçons, vu la manière et l’ampleur de la demande, n’est que pure démolition. » Notre invention de la destruction (Michel Tarrier ).
Cependant de plus en plus d’initiatives (humaines) se mettent en place pour contrer ces actions irresponsables, il y a un festival de films en ce moment avec AlimenTerre :
Cultures en transition
Synopsis : A Cuba, en Angleterre, en France, la transition culturelle est en cours vers un futur dépassant l’insécurité alimentaire et les désastres écologiques. Le film donne à voir des alternatives répondant à la triple menace du changement climatique, de la raréfaction du pétrole et des crises économiques. Les solutions sont simples, modiques et écologiques. Du balcon-potager à l’agriculture nationale, elles favorisent les économies locales, les liens de voisinage, la résistance aux chocs extérieurs et la libre diffusion des savoirs. La transition n’est pas une révolution mais une évolution, inspirée de notre histoire. C’est un projet convivial à l’opposé de l’exploitation industrielle. L’agriculture y devient la clé de voûte de la culture.

« Vous prenez vos désirs pour des réalités et idéalisez l’animal de manière contradictoire avec son comportement réel. Vous êtes sur que c’est vraiment la science qui anime votre pensée ? Parce que vous semblez plutôt vouloir vous convaincre que votre pensée est scientifique qu’autre chose., en occultation tout les faits scientifiques qui vous déplaisent et en érigeant les exemples en généralités. »

J’attends les sources scientifiques qui attesteraient vos dires.
Pour ma part ça fait presque une dizaine d’années que je les stocke, tenez, pour commencer, une vidéodoc de Frans de Waal (qui est loin d’être un hurluberlu fanatique) sur l’altruisme, l’empathie, la réciprocité, la consolation et le sens de l’équité observés scientifiquement chez les animaux

19/11/2013 01:24 par Sheynat

@ Prune : les abeilles aussi votent pour choisir leur nouveau nid, elles utilisent la danse pour marquer leur préférence et c’est la majorité qui l’emporte : http://webinet.cafe-sciences.org/articles/les-abeilles-ca-demenage-12/

26/03/2014 17:55 par Nevoltris thierry

Une machine ne peut avoir le désir de donner la vie. Les animaux le font car ils agissent par instinct pur. En période de reproduction , ils le font sans aucune liberté de dire non, je ne le fais pas pour X raisons. S’ils ne le font pas c’est que soit biologiquement ils ne peuvent plus ou qu’un "plus fort" ou une régle "sociale" les en empêche. Nous, nous donnons la vie quand nous le décidons avec raison, volonté, liberté et amour ( en principe). Et pourtant, quels sont les seules certitudes rationnalistes mais certaines que nous offrons à nos enfants : qu’ils vont mourrir, et que durant leurs vies ils vont par moment souffrir. Comprenons le pourquoi de la mort, de la souffrance, car rien n’est inutile dans "ce monde". Ce qui nous dérange et que l’on explique pas par expérience, soit on le nie, ou on tache de l’éliminer. Seule la vérité est libératrice, mais elle ne peut être en nous, simplement y venir. On ne peut être juge et partie. on ne peut être l’observateur et l’observé, on ne peut se comprendre soit même mais si nous pouvons comprendre, il suffit d’écouter.

Nous n’avons rien créé en vérité de tout ce qui nous entoure, simplement transformer. Tout est créé avec intelligence, soyons humble au lieu de nos prendre pour des dieux. Seule un créateur peut expliquer sa création.Posons les questions à qui de droit et tous nous aurons la réponse d’une vérité universelle, mais propre au "langage" de chacun.

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