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Pas de place pour le doute !

Nous voulons cultiver l’optimisme et vaincre le doute qui s’installe même chez certains d’entre nous. Nous sommes actuellement à une étape cruciale de la lutte des classes, un moment politique nous attend et nous devons le saisir.

Pourtant, il n’y a pas de place pour le doute !

Dans sa « Lettre aux membres du parti Bolchévique » du 31 octobre 1917, Lénine finit comme ceci : «  Temps durs. Problème difficile. Trahison grave. Et pourtant le problème sera résolu, les ouvriers serreront les rangs, le soulèvement paysan et l’impatience extrême des soldats au front feront leur oeuvre ! Serrons encore les rangs, le prolétariat doit vaincre !  »

Quant à Antonio Gramsci, il disait ceci : «  Le pessimisme est d’humeur, l’optimisme est de volonté  »

Voilà deux références historiques qui permettent de nous faire comprendre que tant qu’il y a volonté, il y a espoir, donc possibilité de victoire s’il y a volonté.

Et comme «  La confiance n’exclut pas le contrôle  » et «  Là ou il y a une volonté il y a un chemin  », nous devons nous organiser collectivement et dans la discipline pour combattre et vaincre ce système qui nous oppresse, nous opprime, nous saigne, et qui un jour tombera par la force des travailleurs en lutte pour eux-mêmes.

Si on reste enfermé dans sa propre bulle à écouter la télévision ou ceux qui la regardent pour répéter ce qu’ils ont entendu et qui n’a rien de réconfortant pour l’avenir, il est normal de tomber dans un sentiment d’impuissance et un fatalisme dévastateur.

Par contre, si les militants se rencontrent, qu’ils débattent et analysent collectivement les situations… pour trouver des solutions politiques et prendre des décisions politiques dans l’intérêt des masses populaires et laborieuses, l’émulation collective fait son chemin et fait sortir du sentiment d’impuissance et du fatalisme dévastateur.

Aussi on peut : admirer le socialisme cubain ou soutenir le bolivarisme vénézuélien ; s’appuyer sur les révolutions socialistes ou relire dix fois Karl Marx ; être au côté des résistances palestiniennes ou des indignés espagnols ; militer au côté des sans-papiers, des antifascistes et des anticolonialistes… notre tâche pour apporter le plus grand soutien à toutes ces causes incroyablement justes est de commencer par le commencement et d’être incroyablement optimiste.

Pour cela il faut comprendre politiquement les raisons qui nous amènent à lutter politiquement pour notre classe sociale opprimée par le capitalisme et sa politique de plus en plus ultralibérale et impérialiste.

Les militants syndicalistes de classe ont ces tâches ingrates de revendiquer face à plusieurs adversaires dedans et dehors, et dans un moment où le pessimisme est diffusé à toutes les sauces et dans tous les plats servis par les réformistes et les ultralibéraux. Certes, les militants sincères sont tenaces mais ils commencent à sentir que nombreux de leurs combats vont dans l’échec, même si revendiquer le remplacement d’un carreau d’atelier cassé est nécessaire pour paraphraser Karl Marx.

Le pire est que la misère reste relativement cachée, pourtant elle est là , ne surgissant que par moment, comme pour nous dire « attention si vous ne voulez pas finir comme eux » et nous entraîner dans une forme de culpabilité.

Quand on fait ses courses au supermarché, l’impression n’est pas à la paupérisation des masses… mais quand les factures d’électricité, de gaz ou d’eau tombent, que les impôts sur l’habitation arrivent dans les boîtes aux lettres, n’avons-nous pas l’impression de devenir pauvres ?

Beaucoup vivent sur deux mois, jonglant avec le paiement des factures, et même si certains arrivent encore à mettre quelques sous de côté au prix de sacrifices, la vie est bien dure pour les salariés. Mais alors que dire pour ceux qui vivent des minima sociaux et qui sont cloués au pilori par ceux qui travaillent et qui les considèrent comme des profiteurs assistés voire des voleurs de poules ou des trafiquants… qui n’a pas entendu de telles railleries et de telles sottises autour de soi ?

Notre tâche révolutionnaire est d’unir, d’informer, d’amener un autre discours à cette population qui ne croit plus à la politique alors que la solution pour eux est la politique.

Notre tâche suprême et révolutionnaire est d’être dans cette masse, afin qu’elle comprenne où est son intérêt, afin qu’elle s’empare des luttes pour elle-même.

«  Nous ne pourrons faire la révolution en gants blancs  » disait Lénine et «  chaque cuisinière doit être capable de gouverner un Etat  »

Ainsi, partout des luttes devraient surgir de cette colère [à la fois visible et invisible] du peuple, la colère des ménagères comme dans le Germinal de Claude Berry, avant même que la bourgeoisie n’emploie d’autres moyens beaucoup moins démocratiques ou pacifiques, pour maintenir son autorité et son pouvoir.

L’histoire n’est pas figée au capitalisme comme elle n’était pas figée à la monarchie ou avant à la féodalité. L’histoire poursuit son chemin et la chute du capitalisme est certaine, aussi il est donc important de l’accélérer, ce qui ne peut être que par un affrontement avec la classe qui nous opprime. Ce qui passe par l’unité de ceux qui veulent lutter et qui ont compris combien il est important de dépasser les sectarismes et les tactiques politicardes de compromis et de réformisme.

Le premier peut-être problème est de connaître celles et ceux qui veulent réellement lutter politiquement contre cette barbarie en marche qui finira par une boucherie guerrière si nous n’intervenons pas immédiatement dans une réelle opposition à nos ennemis de classe. Les autres problèmes à régler par les discussions collectives et l’éducation politique, sont l’opportunisme, l’entrisme, l’égocentrisme, l’intellectualisme professoral.

Depuis des mois, nous envoyons des textes/analyse, textes/critique, textes/soutien, des brèves, des articles et des informations jugées importantes dans la lutte des classes… tout ceci est parfois relayés dans les blogs… mais la seule question qui nous a été posée est : « pourquoi restez-vous masqués derrière une adresse mail, donnez-nous un nom »… comme si la Cellule créée en septembre dernier était une illusion ou un fantasme.

Ces envois sont ciblés vers des militants [environ 700], les textes/analyse, textes/critique…malgré qu’ils soient rédigés suite à des réflexions collectives, parfois longs d’autres fois courts, ne sont pas des [tracts] destinés aux masses, mais destinés à celles et ceux qui peut-être comprennent que c’est vers ces masses qu’il faut impérativement aller, vers ce point dur le plus difficile à mettre en confiance.

Aussi, soit nous inquiétons, mais alors pourquoi, soit notre Cellule Ouvrière n’est pas prise au sérieux [sauf par des petits groupes] malgré les débats nourris qui alimentent nos envois et les retours qui encouragent… quelques contacts mais dans l’esprit des camarades, il faut toujours un nom et un numéro de téléphone pour convoquer une personne choisie ou plus connue qu’une autre.

Nous avons décidé qu’il n’y aura pas une tête pour en dépasser une autre, car notre cellule n’est pas un parti mais un groupe de camarades unis dans les luttes, une union de prolétaires avancés dans la compréhension politique, des militants internationalistes et antifascistes, des ouvriers de terrain qui entendent rester sur le pont malgré les tempêtes et les creux, pour tenir le cap et ne plus naviguer à vue ou selon le vent.

Mais des camarades parmi nous doutent, même s’ils restent convaincus de la justesse de cet engagement dans cette cellule ouvrière du bassin minier ouest du pas de calais.

Notre volonté première, est d’être présents au côté des masses populaires laborieuses et avec les habitants des quartiers populaires, afin de proposer de nouvelles méthodes dans l’action politique pour sortir du marasme politicien et des griffes des fascistes qui ne cessent de les montrer.

«  Temps durs. Problème difficile. Trahison grave. Et pourtant le problème sera résolu, les ouvriers serreront les rangs, […] ! Serrons encore les rangs, le prolétariat doit vaincre !  » Que Lénine avait 1000 fois raison !

Les Cahiers communistes : comibase@gmail.com

n°40/

21/03/2013

Cellule ouvrière du bassin minier ouest du Pas-de-Calais.

URL de cet article 19852
  

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