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Présidentielles 2022 : ce grand désir d’abstention....

Je sens monter un grand désir d'abstention au sein du peuple des gauches, désir que je comprends mais qui m'effraie. Les gauches risquent de ne pas disparaitre seulement du second tour des présidentielles, mais presque totalement de l'Assemblée nationale. Le trou de souris qu'évoque Jean-Luc Mélenchon ressemble toujours plus à une souricière. Ce texte ne prétend pas apporter des solutions clefs en main mais des éléments de réflexion. A suivre !

Les spécialistes attitrés des grands médias pérorent sur la montée des extrêmes en comparant la situation à gauche et à l’extrême-droite de l’échiquier politique. Nous ne comprendrons pourtant rien aux temps maudits actuels si nous ne voyons pas que la division des gauches n’est en rien comparable à l’éclatement des (extrêmes)droites.

La candidature Zemmour créé les conditions de la constitution d’un bloc hégémonique de droite auquel travaille, depuis des décennies, le Carrefour (ex-club) de l’horloge. Il suffit d’y ajouter un zeste de Nouvelle-droite à la sauce Alain de Benoist pour obtenir un bloc de droite dépassant les (vieux) enfants de Pétain. L’éclatement de la droite a l’efficacité d’un râteau qui permet de ratisser très large autour d’un projet fondé sur l’identité, un projet capable d’é-mouvoir, de faire bouger...

La division de la gauche, loin de permettre une telle addition finale, est une soustraction. Elle ne conduit pas à un élargissement de sa base électorale mais à sa dilution, elle n’est pas fondée sur un imaginaire fécond (l’égalité versus l’identité) mais sur un confusionnisme des valeurs comme l’a montré Philippe Corcuff. La gauche crève de l’absence d’un grand projet à la hauteur de celui des droites (qu’est devenu l’éco-socialisme que chacun dans les gauches pouvait décliner à sa façon ?), ce que le philosophe marxiste Ernst Bloch nommait avec raison un principe-espérance. Qu’on ne se méprenne pas sur mes propos : les programmes des divers partis des gauches et de l’écologie sont très riches, qu’il s’agisse de celui d’EELV, du PCF, de Montebourg, de l’UP (LFI) et même parfois du PS... Inutile de me cacher derrière mon poing levé, je préfère L’Avenir en commun, mais un programme, aussi bon soit-il, ne fait pas un projet, il y manque un souffle.

Je sais bien que les gauches souffrent plus que les droites de la situation actuelle : elles ont besoin d’une politique du corps-à-corps que ne permettent plus les mesures sanitaires, elles ne peuvent jamais gagner sans grandes mobilisations sociales notamment syndicales. Les gauches souffrent aussi beaucoup plus que l’extrême-droite de la dégradation du débat politique, car la parole des gauches se construit sur la rationalité, pas sur la haine, elle suppose de rompre avec les fausses-évidences (les immigrés volant le travail). A droite, 1 + 1 cela peut faire 3 ! A gauche, 1 + 1, cela fait 0,5 comme l’atteste le fait que le principal vote populaire devient l’abstention !

Combattre l’abstention

Combattre l’abstention est donc une nécessité, mais cela ne peut passer par la culpabilisation, et encore moins par l’insulte. Je ne crois pas à l’efficacité des propos de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il accuse les abstentionnistes d’être fautifs, la faute est celle des appareils politiques, celle des dirigeants politiques qui ont choisi de faire carrière dans la représentation des autres et qui échouent lamentablement à créer le désir. La pire des tentations est d’accuser le peuple. Cela fait penser au bon mot de Brecht : "Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple", puisque le peuple de gauche choisit de s’abstenir, il serait donc coupable de sa propre défaite ! Non Jean-Luc, Yannick, Anne, Fabien, Arnaud... si les gauches disparaissent de l’Assemblée nationale ce sera votre fait, vous en porterez seuls la responsabilité devant l’histoire. C’est à vous de susciter le désir, c’est à vous de rendre crédible l’espoir à gauche.

L’appel au barrage contre l’extrême-droite ne vaut pas mieux que la culpabilisation des abstentionnistes. Non Jean-Luc, des discours comme "assez de jérémiades", "assez d’hésitations", "assez de pleurnicheries" me semblent contreproductifs car ils ne répondent nullement aux attentes du peuple. Le risque serait même qu’en plus du désir d’abstention monte un vote Macron de "gauche", vécu par certains désabusés comme le seul rempart crédible contre l’extrême-droitisation ou Pécresse ! Personne à gauche ne croit plus aujourd’hui dans l’efficacité d’une ligne Maginot tant qu’elle restera éclatée !
Jean-Luc Mélenchon, pas plus que Yannick Jadot, ne peuvent croire sincèrement qu’il leur suffit de répéter que le problème de l’extrême-droite serait résolu si chacun des électeurs se contentait de voter pour lui...

Je n’en peux plus d’entendre des militants répéter lors de mes conférences cette nouvelle rengaine : "Salauds d’abstentionnistes qui feront la victoire de Macron-Pecresse-Le Pen-Zemmour (rayer la mention inutile)". Ce discours est injuste et inefficace ! Le danger n’est pas tant celui de l’absence des gauches au second tour des présidentielles que de leur quasi-disparition de l’Assemblée nationale ! Soyons clair : une abstention populaire massive du peuple des gauches priverait les candidats (ou le candidat) des gauches d’un bon score aux présidentielles, voire d’un second tour, mais se traduirait immédiatement par la défaite de nos candidats aux législatives, même des députés sortant ! Cette idée d’une abstention-sanction commence à faire son chemin : abstention-sanction de la part d’élus qui refuseraient de parrainer des candidats des gauches, sauf alliance (serment de Romainville du 16 octobre) ; abstention-sanction des électeurs vis-à-vis des dirigeants, donc aussi des députés, accusés d’avoir conduit le peuple (de gauche) à la défaite.

La division des gauches est consubstantielle !

Que l’on ne nous martèle plus que l’impossibilité de faire alliance pour les présidentielles serait due au caractère irréconciliable des positions respectives. Ces mêmes partis ne gèrent-ils pas ensemble de nombreux territoires ? Ces mêmes partis ne se préparent-ils pas en coulisses à passer des alliances pour les législatives de juin 2022 ? Les gauches ont toujours été divisées, car elles relèvent d’histoires différentes et ceci même aux heures les plus glorieuses de notre histoire, même durant le Front populaire, même au moment de la libération, même en 1981. Ceux-là même qui (avec raison) invoquent la mémoire du programme du CNR (Les jours heureux) savent bien que ce projet de civilisation (car ce qui s’inventait autour de la sécurité sociale était beaucoup plus qu’un programme) a été élaboré (dans la clandestinité) par des partis et des syndicats des gauches et des organisations de droite beaucoup plus divisés que l’UP, EELV, le PCF, la GRS... La diversité n’a jamais empêché de faire alliance, sinon aucune alliance ne serait d’ailleurs jamais possible. C’est justement au moment où la France était à genoux économiquement mais debout politiquement que le CNR a pu construire ce beau programme. Ne donnons pas raison à Manuel Valls qui clamait que les gauches seraient devenues irréconciliables entre elles, d’autant plus que ceux-là même qui expliquent doctement qu’aucune unité ne serait plus possible tant les différences idéologiques seraient grandes appellent les électeurs des autres gauches à voter pour eux... Ce qui supposerait que ces électeurs seraient moins politisés que les partis pour lesquels ils votent ou plus idiots au point de ne pas reconnaitre leurs marqueurs politiques, bref leur identité. Ces discours sur une union à la base possible (derrière tel ou tel candidat), me rappelle ma jeunesse lorsque le PCF avançait en 1974 l’Union du peuple de France à réaliser autour de lui... Cet appel à l’union du peuple contre l’union des gauches n’a rien de commun avec ce que fut le mouvement pour l’Union à la base lancé en 1979 par des militants de toutes les gauches politiques, syndicales, mouvementistes pour contraindre les partis des gauches à s’entendre et à mener des politiques de rupture (plus de cent soixante mille signatures). J’ajouterai que ces divisions n’opposent pas seulement les partis entre eux mais traversent chacun d’eux et chacun de nous individuellement. On peut par exemple souhaiter la sortie la plus rapide possible du nucléaire avec Mélenchon mais ne pas partager ses propos sur le transhumanisme...

Comment surmonter les divisions ?

Comment serait-il possible de sortir du blocage et rendre l’espoir au peuple ? Qu’est-ce qui clive aujourd’hui les gauches et empêche officiellement (je dis bien officiellement) de faire alliance ? L’Europe, le nucléaire, la laïcité. Pourquoi ne pas renvoyer le choix dans ces domaines (et quelques autres) aux électeurs via des référundums, ce serait dans l’esprit des gilets jaunes et de la 6e République !
Comment ne plus désespérer Billancourt en claquemurant le futur ? Je ne crois pas aux explications psychologisantes ou idéologiques. Ce n’est pas pour des raisons d’égo personnel que la gauche est éclatée, ce n’est pas davantage parce qu’elle cultiverait le narcissisme des petites différences programmatiques. Ce n’est pas davantage la "grande gueule" de Mélenchon qui expliquerait le recul de LFI ni son attitude jugée "agressive" face aux perquisitions de 2018.
Les causes profondes de l’échec programmé des gauches politiques, c’est d’une part le fait qu’elles sont devenues inaudibles et d’autre part les logiques d’appareil à très courte vue.

Le mythe de l’extrême-droitisation

Je ne crois pas à une (extrême)droitisation de la société, mais, d’une part, à une (extrême)-droitisation de l’offre (ce qui n’est pas la même chose) et, d’autre part, à l’incapacité des gauches à imposer leur agenda pour des raisons, à la fois, conjoncturelles (la difficulté à faire de la politique de gauche par temps de Covid) et structurelles (la triple tragédie qui furent le "socialisme réellement existant" c’est-à-dire le stalinisme, la social-démocratie reconvertie en social-libéralisme puis en libéralisme tout court, l’échec de la tentative de transformer la société par en bas), bref notre incapacité à redonner du sens, à réenchanter le monde, à donner envie. Nous donnons trop le sentiment que nos conflits sont aujourd’hui des querelles de part de marché, nous donnons trop le sentiment qu’il suffirait d’additionner des révoltes pour gagner. La contamination de la gauche par le "wokisme" est aussi responsable de cette impuissance tant en France qu’à l’étranger. Campant très loin des attentes des milieux populaires, elle cherche sans cesse à diviser plutôt qu’à fédérer. Comment peut-on accepter le retour de la notion de "races" (mêmes construites) et que la lutte des "races" prime sur la lutte des classes ? Comment peut-on abandonner la laïcité et la République à nos adversaires ? Faut-il accepter des notions comme celles de "privilège blanc" ou de "privilège humain" (nouvelle façon de se dire prétendument antispéciste) ? Nous avons perdu le vote ouvrier depuis quelques temps déjà, mais nous sommes en train de perdre le vote rural, y compris celui des syndicalistes paysans, car nos messages sont confus. Faut-il, par exemple, développer l’élevage paysan ou est-il un moindre mal ?

Quand les logiques d’appareil sonnent le glas de la gauche !

La gauche crève de ses logiques d’appareil où tous les mauvais-coups sont permis : diabolisation des (futurs) alliés des législatives avec lesquels on gère pourtant déjà des territoires, débauchage de personnalités souvent en échange de quelques promesses, passage d’un camp à l’autre sitôt le mandat convoité obtenu, etc. Ne soyons pas dupes, cela cache des enjeux de financement des partis, la volonté de virer en tête des "perdants" pour avoir aux législatives davantage de candidats "communs" que les partenaires, succession de Mélenchon, perspective de l’effondrement de LFI qui explique la scission du NPA, etc.

Cet éclatement est aussi le produit d’une histoire (pas si ancienne), celle de l’échec (malgré l’excellent score) de la candidature commune de Mélenchon en 2017. Cette campagne a laissé des cicatrices, des plaies béantes mêmes, au sein des organisations "ralliées", qu’il s’agisse du PCF (qui fait désormais cavalier seul), de la GRS- Gauche Républicaine et socialiste (qui accompagne la candidature Montebourg), d’Ensemble ! (qui se divise encore sur la ligne à choisir). Les petites phrases assassines (comme celle de Jean-Luc Mélenchon s’adressant aux communistes : "Vous êtes la mort et le néant" ou aux écologistes qualifiés de "menteurs, hypocrites, faux-jetons") et les affaires de non-règlement des factures laissées à la charge du premier payeur n’ont pas aider à constituer un climat serein pour construire une candidature commune. L’essentiel est cependant ailleurs : les partis-partenaires de 2017 dénoncent le fait qu’ils n’aient pas pu exister durant la campagne, du fait du type de campagne choisi, très loin des perspectives d’une 6e République... De la même façon qu’il faut demander aux électeurs de trancher nos quelques gros différends (Europe, Nucléaire, Laïcité) par voie de référendums, nous devons inventer des campagnes communes (aussi pour les législatives) qui permettent à chaque sensibilité d’exprimer sa propre vision du monde.

Comment susciter le désir ?

Osons reconnaitre que si les campagnes d’Hidalgo, de Montebourg, de Roussel tournent à vide, celles de Mélenchon ou de Jadot sont à la peine. Certains jouent déjà le coup-d ’après, d’autres refusent toute idée de primaire parce qu’ils sont convaincus que la primaire se fera par les sondages... L’Union populaire (LFI) et EELV souhaitent avaler tout cru les électeurs des candidats qui jetteront l’éponge. En se ralliant à l’idée d’une primaire populaire Hidalgo et Montebourg cherchent une sortie par le haut. Ils devront boire leur défaite jusqu’à la lie. Ne sous-estimons pas le nombre de bataillons des partisans de la primaire populaire qui dépasse déjà celui des participants aux primaires d’EELV et des soutiens à la candidature Mélenchon. Combien de futurs abstentionnistes parmi eux ? L’hypothèse d’une candidature Taubira, au-delà du fait qu’on ne sache pas s’il s’agit d’une chimère ou d’un recours, ne réglera rien. La crise systémique n’appelle pas une gauche humaniste, concensuelle mais de rupture, nous avons besoin de construire un éco-socialisme.

L’efficacité d’un slogan comme la "priorité nationale" est redoutable tant que la gauche n’a pas un slogan aussi fort à lui opposer. Nous connaissons toutes/tous les chemins de l’émancipation mais il reste à les mettre en musique : l’égalité versus l’identité, la propriété sociale des moyens de production contre la propriété privée, la gratuité contre la marchandisation, la relocalisation contre la globalisation, le choix de la sobriété (notamment énergétique) contre la mythe de l’abondance, l’idée coopérative contre l’esprit de concurrence, la planification écologique versus le tout-marché, les territoires (petites et moyennes villes et campagnes) contre la métropolisation, le ralentissement contre l’accélération, etc.

Les deux maitres-mots des gauches sont égalité et service public. L’égalité est l’antidote absolue à l’identité. Je dis bien service public au singulier, et non au pluriel, car le service public est un choix de civilisation et pas une modalité de gestion.

Pour aller plus loin du même auteur : La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance (La découverte), Le socialisme gourmand (la découverte). Dernier titre paru, un roman dystopique : Le meilleur des mondes végans (à plus d’un titre).

COMMENTAIRES  

10/12/2021 19:04 par Ellilou

Des appels à l’abstention (voire au boycott...le ridicule ne tuant pas) émanant de la gauche commencent en effet à fleurir. Je pense entre autre à Gérard Mordillat. Ce que ces gens, souvent éduqués et à l’aise dans la vie, ne comprennent pas ou ne veulent pas voir c’est qu’en cas de macron 2 ou de MLP ou Z ou les LR, nous les classes populaires on va morfler grave ! eux, dans leur gentil confort, feront des tribunes, des livres, des films et pièces de théâtre...Misère de misère !
Navrée mais je soutien l’AEC et JLM :-)

10/12/2021 19:39 par John

Venant d’un milieu ouvrier j’ai toujours voté socialiste. Le PS était lié à l’espoir de 1981 que j’ai vécu au lycée comme un bouleversement et un soulagement pour mon avenir. Le nez dans le guidon j’ai voté PS, las après quelques années la réalité et disons plus franchement la maturité m’ont fait voir le dessein machiavélique de ces représentants du peuple.
Depuis 2017 je vote LFI même si je redoute une trahison à la Tsipras en cas de succès.....
Ceci posé en cas de victoire de Zemmour ou de Macron, les abstentionistes (les gens du peuple) seront les premiers à s’en mordre les doigts. Et peut-être faut-il en arriver là, pour changer les choses.

10/12/2021 21:42 par Feufollet

La France n’est plus en l’état présidentiable
Il faut maintenant positionné un comité de salut public
Composé de différentes représentations régionales
Si possible tirées au sort
L’élection présidentielle n’étant plus qu’un jeu de dupes
Il faut maintenant faire un vacance de la présidence
Le temps de retrouver cette formule, si c’est encore possible
Sinon, bien sûr, reformuler une nouvelle constitution
Qui ne fait pas d’un président un nouveau roi de France durant cinq ans
Au service de l’oligarchie ploutocratique
Sans cela, rien ne changera

10/12/2021 21:45 par robess73

On a connu Paul aries plus inspiré. Ce charabia nous prouve une chose. Paul n a pas encore saisi que ni eelv ni le ps ni même le pc sont de gauche. Je lui conseille la lecture du petit livre de P Serna. L extrême centre. Le mal français. Et aussi la lecture attentive du programme de la Fi. Le seul pour l instant sorti. Je n en ai pas encore lu un autre. Que de vagues propositions.

10/12/2021 21:49 par Auguste Vannier

Quel dommage que Ph.Aries se mette à faire de la Politique d’appareils (des partis, des unions, et puis nécessairement à la fin des petits arrangements entre amis...). Le peuple ne comprend plus rien à cette à cette politique dont il a largement mesuré qu’au bout du compte c’est lui qui perd.
Je me demande s’il écoute régulièrement JLM...L’homme a du souffle parce que l’Avenir en Commun a du souffle, une grande et simple cohérence très lisible. Le problème c’est de le lire ou de l’entendre, et tout est fait pour décourager d’avance...y compris avec les "pleurnicheries" des "purs" (souvent dans les commentaires de LGS), et bien entendu avec des articles comme celui-là (Désolé Philippe, mais c’est mon ressenti et mon coup de gueule).

10/12/2021 22:01 par Robess73

Réponse à ellilou magnifique. Entièrement d accord avec vous tous ces faux culs qui se succèdent sur les plateaux pour nous expliquer avec des pudeurs gazelle que l avenir en commun oui mais... Etc. Etc...continueront leur vie de bourgeois pendant que les autres crever ont de faim. Encore 2 outre aries que j ai entendu la semaine dernière. Guediguian et la Villiers. A gerber

11/12/2021 05:48 par Vania

Le candidat de la FI propose une politique de rupture. J.L. Mélenchon dit clairement :"la doctrine capitaliste est morte. Le rapport de forces avec le capital transnational nécessite qu’on établisse des ruptures, pas des accompagnements" (comme proposent les autres candidats PS, verts etc). La VI république, le programme l’AEC sont réellement indispensables, pas le blabla du P.S et autres !
Quant à la politique étrangère , il ne faut pas oublier l’importance de sortir de l’OTAN , d’avoir une politique autonome et une France non-alignée.
https://melenchon.fr/2021/12/10/pour-une-france-independante-souveraine-et-non-alignee-conference-sur-la-geopolitique/
Mélenchon a également des affinités avec les gouvernements progressistes de l’Amérique latine.
Rappel des propos de J.L. Mélenchon lors du décès de H. Chavez :
Malheureusement je n’arrive pas à annexer le lien youtube : "Mélenchon : ce qu’est Chavez ne meurt jamais"-06/03, car considéré comme spam...
"Prohibido olvidar" comme dit l’ex-président R. Correa

11/12/2021 08:54 par Bernard Gensane

A Auguste Vannier : Ne pas confondre Paul Ariès et Philippe Ariès (historien de grand renom, ses deux études L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime et L’Homme devant la mort valent le déplacement, et royaliste, de la mouvance de Gaxotte, Boutang etc.).

11/12/2021 12:08 par Xiao Pignouf

Voilà (encore ?) un article de « gauche » qui fleure bon le Mélenchon bashing.

Plusieurs choses me font réagir lorsque l’auteur tente d’expliquer le désintérêt pour le vote et les idées de gauche.

Je ne crois pas à une (extrême)droitisation de la société

Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir, car elle existe pourtant, avec l’aide des médias. Ne pas la voir, ou refuser de la voir, c’est comme accuser l’antifascisme d’être fasciste. Je rappelle ici les propos de Brieu La Rochelle en 1939 : « Se déclarer antifasciste dans un pays où il n’y a pas l’ombre de fascisme, c’est évidemment la seule façon d’amener celui-ci à la vie ».

La contamination de la gauche par le "wokisme" est aussi responsable de cette impuissance

M. Ariès, vous employez le vocabulaire et les théories de l’extrême-droite. Le wokisme est un concept créé par l’extrême-droite américaine, exploité aujourd’hui par l’extrême-droite française, par Jean-Michel Blanquer lui-même (« le wokisme est une forme d’obscurantisme ») pour discréditer les idées de gauche. Aucune personnalité de gauche n’a jamais repris ce terme au sens volontairement péjoratif. Pour ceux qui l’emploient à tout bout de champ, le féminisme, c’est du wokisme, l’antiracisme, c’est du wokisme, l’antifascisme, c’est du wokisme, le véganisme, c’est du wokisme... etc. D’ailleurs, j’ai du mal à prendre au sérieux les leçons d’union données par une personne qui passe une partie de son temps à opposer les individus pour leur régime alimentaire.

Pour information, à un auteur de gauche qui reproche la désunion de la « gauche » (et quelle gauche !) principalement à Mélenchon, qui en prend ici pour son grade dans un texte qui cache mal son sujet : les résultats du premier tour des élections présidentielles de 2017 à « gauche ».

Parti socialiste : 6,36%
NPA : 1%
Lutte Ouvrière : 0,64%

Les Verts se sont retirés au profit du PS (ce qui prouvent qu’ils ne sont pas plus de gauche que lui)

Les communistes ont joint leurs voix à celles de la FI. Meilleure idée qu’ils aient eu depuis longtemps, car ils feront moins de 3% l’année prochaine, (merci Roussel) et j’espère que les militants sauront dépasser leur partisanisme.

La France insoumise : 19,64%...

Donc, pour vous, M. Ariès, ce serait à Mélenchon que reviendrait le devoir de s’unir aux autres ? C’est lui qui a refusé l’union avec le PCF en 2022 ? C’est lui qui rejette l’union avec l’extrême-gauche ? Je suis même très surpris que vous comptiez Anne Hidalgo et Yannick Jadot dans les rangs de la gauche. Il n’y a pas pire illusion dans le débat politique aujourd’hui.

Non Jean-Luc, des discours comme "assez de jérémiades", "assez d’hésitations", "assez de pleurnicheries" me semblent contreproductifs car ils ne répondent nullement aux attentes du peuple.

Ces paroles ne sont pas à destination des abstentionnistes, mais de la gauche qui rejette l’idée de se ranger derrière celui qui a le plus de chances de se retrouver au second tour parmi les candidats de gauche. Surtout à ceux qui passent plus de temps à éreinter Mélenchon que n’importe quelle autre figure politique de droite ou de gauche.

Et que vous le vouliez ou non, l’abstention fait le jeu de Macron et de l’extrême-droite qui, si elle se maintient ou s’aggrave, seront les deux seules options qu’on aura pour les cinq ans à venir.

Les électeurs de droite se déplacent, eux.

11/12/2021 12:13 par Xiao Pignouf

@GS

J’ai oublié de vous demander ceci : quel est le rapport entre l’article et la photo qui l’illustre ?

Il s’agit d’une jeune scout tchèque faisant face à un militant néonazi en 2017 dans la ville de Brno en République Tchèque...

N’avons-nous pas, en France, assez d’exemples récents de figures exprimant les idées de l’extrême-droite et de sa brutalité intrinsèque ?

11/12/2021 12:34 par cunégonde godot

L’union de la "gauche" aujourd’hui c’est quoi ?
C’est l’union (sic) des maastrichiens, toujours les mêmes, qui se sont couchés devant le capital mondialiste depuis 1983, et qui n’ont absolument pas changé. Au contraire, le Traité de Maastricht, le fameux " compromis de gauche", en même temps qu’il accélérait la disparition de l’Etat-nation France, falsifiait définitivement le sens (historique) du mot "gauche" – et par-là celui de droite.

Une falsification que l’on retrouve à titre d’exemple dans la grossière propagande "progressiste" de la macronie – le "centre-gauche" –, qui a au moins le mérite d’assumer ses choix réactionnaires européens-mondialistes de destruction systématique de la France, de sa culture, de son histoire, de son organisation politique et sociale, de son mode de vie, etc. Une assomption à laquelle se refusent les gestionnaires-comptables qui, osant sans honte se réclamer de la gauche historique, n’en proposent qu’un ersatz.

Le concept hitlérien d’ "Europe nouvelle" – disparition des peuples-nations et des classes sociales au profit des régionalismes, des communautarismes, des ethnies, des pré-carrés identitaires et religieux, des genres, des quartiers, bref l’avènement du fédéralisme à l’allemande, son euromark et son austérité budgétaire, et son OTAN que M. Scholz brave social-démocrate est venu rappeler à M. Macron –, l’ "Europe nouvelle" donc se matérialise sous les yeux confits en dévotion du "peuple de gauche" européiste (élément de langage séparateur qui préparait la dislocation du peuple français).

La "gauche" de Maastricht est déjà au pouvoir. Depuis 1983. Quand bien même la droite de Maastricht la remplace de temps à autre.

L’abstention est une réponse logique...

11/12/2021 14:25 par Xiao Pignouf

Je ne crois pas à une (extrême)droitisation de la société

En fait, plus je la lis, plus je trouve cette affirmation hallucinante... M. Ariès aurait-il oublié le traitement réservé aux Gilets Jaunes par Macron et ses nervis, ce dans l’indifférence quasi totale des milieux culturels dont la richesse dépend du peuple représenté par les mêmes GJ...

Macron et son mandat personnalisent cette extrême-droitisation : Gilets jaunes, islamogauchisme, séparatisme, pass sanitaire.

Gaffe, Zemmour a déjà ses Sturmabteilungen prêtes à en découdre.

11/12/2021 15:25 par Assimbonanga

@Cunégonde, à la lecture de vos textes, je vous imagine en grande prédicatrice jugée sur une chaire en une chapelle gothique et revêtue d’une toge à larges manches. Je pense que ça provient de votre langage convenu et mille fois répété, une sorte de glacis dogmatique avec ses mots clés... Fin de l’aparté.

A Lyon, le pré-fasciste Wauquiez a repoussé au loin un concert d’anti-fascistes. Voilà quelles sont les dernières toquades du prince d’Aura. Il s’y rajoute un petit gaspi d’argent public, oh modeste, à peine 80000€ au profit d’une invention bidon, la plateforme Jachetedansmaregion.fr !!!

Intuitivement (c’est à dire que je n’ai aucune preuve ni source), je ne serais pas loin de penser que Laurent Wauquiez a énormément appris du monde agricole dans son long purgatoire en Haute-Loire, comme député d’Yssingeaux puis comme maire du Puy.
En agriculture, on prend l’argent. (Chirac devait bien le savoir aussi et Hollande semblablement .) C’est une très grande leçon dont le peuple de droite doit s’inspirer, artisans, commerçants, industriels, parcs immobiliers. L’agriculture est exemplaire dans l’art de prendre l’argent : Près d’un milliard d’euros gaspillés : enquête sur le fiasco du plan anti-pesticides.

« "assez de jérémiades", "assez d’hésitations", "assez de pleurnicheries" me semblent contreproductifs car ils ne répondent nullement aux attentes du peuple. » A-t-on les références de ces propos ? Où et quand les a-t-on entendus ? Perso, ce n’est pas ce qu’il me reste des passages médiatiques de Mélenchon... C’est marrant.

Si Macron est réélu, j’ai bien peur qu’il ne se croit encore plus tout permis qu’aujourd’hui et que, dans un but d’économies, il diminue le nombre des députés car à quoi bon ? Pourquoi être si nombreux pour approuver ce que Macron décide avec sa caste ? Le régime totalitaire prendra pleinement son essor cette fois. Le programme du CNR verra peut-être sa dislocation.

Aujourd’hui Fabien Roussel fricote avec les flics et les ploucs (loi Chassaigne augmentant la retraite des patrons-agriculteurs sans lien avec leurs cotisations, aux frais du monde salarial).

les grandes exploitations, 136 hectares en moyenne et plus de 250 000 euros de production brut standard annuelle, sont les seules à avoir vu leur nombre augmenter pendant cette période : 2 000 fermes ont rejoint cette catégorie depuis 2010. Source

Qu’est-ce qu’on fait ? On nationalise tout au-delà de 60 hectares (la propriété sociale des moyens de production contre la propriété privée) ? Le plus drôle c’est que les ploucs ont obtenu l’assentiment et le soutien général des Français un été où ils bloquaient toutes les autoroutes de départs en vacances, avec des familles bloquées en plein cagnard (je ne me souviens plus quelle année c’était). Alors ? Sympathie ou intimidation ? On les aime ou on les craint ?

11/12/2021 15:51 par Auguste Vannier

Sous le coup d’une relecture de l’historien Philipe Aries (sur l’Enfant et la vie familiale sous l’ancien Régime) j’ai repris le prénom pour désigner Paul. Je ne sais s’il y a un lien de famille, mais intellectuellement, leur manière de traiter des sujets inhabituels les rapproche et me donne une excuse ! (?).
Mon "coup de gueule" est adressé à Paul Ariès et non Philipe... et aux défaitistes et abstentionnistes qui ont certes de bonnes raisons, mais qui oublient que la vie n’est pas faite que de rationalité.
Attendre le "programme" et le "candidat" parfaits, et dans cette attente s’abstenir, c’est s’en remettre aux hasards ou surprise de l’histoire (sans parler du Grand Soir révolutionnaire). Et ça peut être long alors que la situation inédite ne laisse pas beaucoup de marge temporelle. Au contraire les ennemis de classe eux ne s’abstiennent pas et saisissent les opportunités pour faire avancer, voire accélérer la mise en oeuvre de leur projet (la fin du Politique).
La seule formule qui vaille en ce moment est celle de Gramsci : "le pessimisme de la raison n’a de sens qu’avec un surcroit d’optimisme de la volonté". Je ne sais pas si L’Avenir en Commun gagnera, ni même si Mélenchon tiendra ses promesses, mais je veux au moins en faire le pari (forme Pascalienne). Ce dont je suis certain c’est que si Macron et la Droite gagnent, ils feront tout, eux, pour tenir leurs promesses. Ce quinquennat en a donné le moyens (répressifs et de contrôle) au prochain pouvoir, et a démontré qu’il n’aura même plus besoin de "simulacres" démocratiques.

11/12/2021 20:04 par catherine Lassure

Dans la vraie vie,Paul Ariès est un ami proche de Montebourg,donc il est déçu de voir que ce dernier a implosé comme toujours .
Car Montebourg,homme intelligent ,orateur brillant,se dérobe toujours au dernier moment:au fond tout ça ne l’intéresse pas vraiment..

Quand au reste de la gauche ,les candidats sont tous d’accord avec la doxa covidiste :le vaccin c’est bien ,il n’y a pas d’effets secondaires ,ni de traitements pour ce virus plutôt bénin ,etc ,etc et continuons cette hystérie sanitaire jusqu’à la fin des temps..
Donc ,les présidentielles ,je m’en fous il n’en sortira rien ,d’ailleurs avec le futur vote électronique ,c’est plié. ;
Et par pitié ,arrêtez de brandir LE programme si merveilleux qui va nous sauver. ;
A vôtre age ,vous croyez encore que les gens se décident sur un programme,dont ils savent très bien qu’il sera oublié en cas de victoire ?!
Encore une fois ,le seul candidat qui tiendrait la route serait celui qui proposerait de sortir de l’europe et de l’otan,et celui qui abandonnerait totalement cette démence sanitaire:plus de pass ,plus de vaccin ,plus de muselières ,des médecins qui soignent les gens ;
C’est tout et c’est énorme ,le reste c’est du blabla..

11/12/2021 21:36 par Carlos

Voici un galimatias qui n’apporte rien ni aucune réponse si ce n’est de l’incompréhension en ce qui me concerne. ( Galimatias : Discours confus qui semble dire quelque chose mais ne signifie rien.)
Où l’auteur veut t’il en venir ?
Le trou de souris existe et en douter ne sert qu’à mettre encore plus à mal la gauche.
Et puis comme l’a dit fort justement Poutou sur une éventuelle primaire de la gauche...Mais de quelle gauche parle t’on ici ? Celle du PS ou des années passées où elle a été au pouvoir et n’a fait que tromper ses electeurs sans honte ?

12/12/2021 11:46 par MOURAD

avant , c’était "la peste ou le Cholera" , maintenant c’est la peste ou la peste, pas vraiment de programme mais des compagne basé sur le Culte de la personnalité a l’Américaine avec des medias partisans , une évidente main mise de la bourgeoisie du capital sur la vie politique en France , un effacement de la frontière entre la Gauche et la droite (depuis Mitterrand d’ailleurs ), des politiques qui tout le temps disent une chose et font exactement le contraire, des alliances "contre nature" entre des groupes qui normalement n’on rien avoir entre eux , normal que les gens on en marre de ce faite passé pour des abrutis et s’abstiennent de participé a cet tragique comédie , comme l’as dit je ne sait plus qui : mais peut être que les gens auront les idées plus clair le jour ou ils iront au urnes , si les dit-candidats affiché les noms de ceux qui financent leur compagne comme le fait un cycliste avec tout les noms de ces sponsors sur son maillot , au moins , les gens sauront pour qui roule un tel ou un tel .

12/12/2021 13:43 par Gege

@ catherine Lassure

Vous ne pouvez affirmer péremptoirement quelque chose et vous contredire aussitôt après, il en va de votre crédibilité.

Vous affirmez :
« A vôtre age ,vous croyez encore que les gens se décident sur un programme,dont ils savent très bien qu’il sera oublié en cas de victoire ? »

Et aussitôt après :
 « Encore une fois ,le seul candidat qui tiendrait la route serait celui qui proposerait de sortir de l’europe et de l’otan… » . C’est bien d’un programme dont il est question de s’agir ici , ou j’ai rien compris à ce qui constitue un programme ?

12/12/2021 14:07 par cunégonde godot

La candidature Zemmour créé les conditions de la constitution d’un bloc hégémonique de droite auquel travaille, depuis des décennies, le Carrefour (ex-club) de l’horloge. Il suffit d’y ajouter un zeste de Nouvelle-droite à la sauce Alain de Benoist pour obtenir un bloc de droite dépassant les (vieux) enfants de Pétain. L’éclatement de la droite a l’efficacité d’un râteau qui permet de ratisser très large autour d’un projet fondé sur l’identité, un projet capable d’é-mouvoir, de faire bouger...

La division de la gauche, loin de permettre une telle addition finale, est une soustraction. Elle ne conduit pas à un élargissement de sa base électorale mais à sa dilution, elle n’est pas fondée sur un imaginaire fécond (l’égalité versus l’identité) mais sur un confusionnisme des valeurs comme l’a montré Philippe Corcuff. La gauche crève de l’absence d’un grand projet à la hauteur de celui des droites (qu’est devenu l’éco-socialisme que chacun dans les gauches pouvait décliner à sa façon ?), ce que le philosophe marxiste Ernst Bloch nommait avec raison un principe-espérance. Qu’on ne se méprenne pas sur mes propos : les programmes des divers partis des gauches et de l’écologie sont très riches, qu’il s’agisse de celui d’EELV, du PCF, de Montebourg, de l’UP (LFI) et même parfois du PS... Inutile de me cacher derrière mon poing levé, je préfère L’Avenir en commun, mais un programme, aussi bon soit-il, ne fait pas un projet, il y manque un souffle.

La plupart des programmes politiques sont "riches" de leur non-dit : le renoncement à la souveraineté nationale, condition fondamentale à l’exercice du pouvoir et donc à la mise en œuvre de toute politique qui ne soit celle du capitalisme mondialiste.

Ce non-dit, ce mensonge par omission commun à la "gauche", aux droites et à l’extrême-droite maastrichiennes place celles-ci sur la même ligne de départ d’un jeu à somme nulle pour le peuple que sera l’élection présidentielle 2022.

Une fois de plus...

13/12/2021 09:32 par Paul ARIES

A croire que Jean-Luc Mélenchon lit le Grand soir !

Je salue l’initiative de Jean-Luc Mélenchon de reprendre depuis hier notre proposition faite 48 heures auparavant via Le Grand soir de recourir au référendum pour trancher les trois grands différends entre les gauches divisées (nucléaire, Europe, laïcité)...
Un référendum sur le nucléaire, voilà une bonne idée pour construire un rapprochement avec le PCF ou d’autres....
J’avais d’ailleurs avancé cette proposition dans les jours précédant y compris lors d’une réunion publique avec le PCF sur Paris.
L’appel direct de JLM au PCF est bien la preuve quoi qu’en disent certains commentateurs un peu sectaires.... du Grand soir que les communistes sont de "gauche"... sinon pourquoi Mélenchon appellerait-il le PCF et ses électeurs à le rejoindre...
C’est bien pourquoi je parle toujours des gauches au pluriel et elles ne se divisent pas seulement entre une gauche de gauche (comme disait Bourdieu) ce qui laissait entendre qu’existait bien une gauche de droite....mais aussi entre des gauches politiques, syndicales, mouvementistes. Le plus dangereux (à mes yeux) est l’effondrement des gauches syndicales... au regard des taux de syndicalisation.
Il reste cependant à inventer une campagne différente de celle de 2017 durant laquelle chacun puisse exprimer sa sensibilité.
Faudrait-il derrière un candidat commun deux ou trois futurs vice-présidents, désigner à l’avance le Premier Ministre, des Ministres ?
Bref casser aussi la logique présidentialiste au profit d’une démarche beaucoup plus collective ?
Il faut aussi regagner la GRS, Ensemble !, PEPS (écologie populaire et sociale) et tant d’autres !!!....
Ce qui est certain en revanche c’est que nous avons besoin d’un programme de double rupture avec le capitalisme et le productivisme et qu’une alliance n’est possible et surtout profitable que sur cette double base.

J’en profite aussi pour répondre à un autre commentaire.
Je ne divise pas les "mangeurs", bien au contraire... si vous prenez le temps de lire mes textes.
Je n’ai strictement rien contre les végans welfaristes mais tout contre les végans abolitionnistes.
Je ne cesse même d’appeler à une convergence entre les partisans de l’agro-écologie et eux !
Je ne propose même pas d’abolir le véganisme abolitionniste, ce serait totalement stupide !
C’est lui qui entend interdire toute forme d’élevage et toute consommation de produits animaux.*
C’est lui qui qualifie les éleveurs d’assassins, les bouchers de nazis....
Ce sont des végans qui menacent de mort des militants de la Confédération paysanne.
Je vous suggère de lire dans Politis le témoignage de mon amie Emilie Jeannin.
Je cite nos amis de Politis : "Elle a reçu plusieurs menaces de mort de la part de certains végans et antispécistes"...
Excellent article cette semaine dans Politis sur les abattoirs à la ferme, lancés par une dirigeante de la Confédération paysanne.
Ma position est toujours celle du texte signé avec les amis Jean Ziegler et Carlo Pétrini que je reproduis en bas de ce commentaire.

J’attends des candidats des gauches qu’ils s’engagent à refuser non seulement les fermes-urbaines (pas seulement en matière d’élevage, mais aussi de production hors-sol des végétaux) mais aussi l’agriculture cellulaire (fausse viande, faux lait, puis faux fruits et légumes), et même l’agriculture dite intelligente (qui impose pas seulement la 5G mais la concentration économique car jamais des paysans appliquant l’agro-écologie ne pourraient rentabiliser de tels investissements... dont ils n’ont nullement besoin).

Pour une nouvelle alliance entre les animaux, les éleveurs, les mangeurs
Paul Ariès, politologue
Carlo Petrini, président de Slow Food international
Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde
Josef Zisyadis, président de Slow Food Suisse

L’année 2018 commence par un double signal.
La famine menace à nouveau presque un milliard d’humain.
Nous ne pourrons nourrir 8 et bientôt 10 milliards d’humains que si nous choisissons d’avancer vers une alimentation bonne, saine et juste, ce qui suppose déjà de nous prémunir de deux dangers relatifs à notre alimentation carnée. Le premier danger serait de nous laisser imposer une alimentation toujours plus carnée, le second danger serait d’accepter les viandes artificielles issues des biotechnologies. Nous refusons ces deux aspects d’un même productivisme. Nous faisons, au contraire, le pari qu’il est possible de manger certes moins de viandes mais meilleures, car garantissant le bien-être animal, de bonnes conditions de travail aux éleveurs, aux salariés des abattoirs, et, le maximum de plaisir, de partage et de santé aux mangeurs.

Une alimentation moins carnée

La viande représente environ 50 % de notre impact sur l’environnement au titre de notre alimentation alors que son apport en nutriments est infiniment plus faible : le taux de transformation des calories végétales en calories animales est de 4 pour 1 pour la production de porc et de poulet et de 11 pour 1 pour le bœuf et le mouton. Toutes les viandes n’ont pas le même bilan carbone : il faudrait au regard de ce seul critère préférer le poulet au porc, le porc au mouton, le mouton au bœuf, le bœuf au veau. Le choix des viandes les moins nocives n’est, cependant, pas aussi simple au regard d’autres critères. Il faudrait, par exemple, préférer la viande de veau et de bœuf au porc et à la volaille, car ces derniers, omnivores sont des concurrents directs des humains alors que les ruminants, grâce à leur système de digestion, transforment des aliments grossiers à base d’herbe en protéines utilisables par les humains et ceci, sur des surfaces (plateaux montagneux, plaines inondables) où il serait impossible de réaliser du maraîchage ou des céréales. La viande de bovin est, en outre, beaucoup moins chargée en résidus de pesticides et de produits chimiques que les autres. La production de 1 kilo de viande de veau rejette, cependant, la même quantité de gaz à effet de serre qu’un trajet automobile de 220 kilomètres contre 30 km pour 1 kilo de porc. Pour une même surface, une alimentation végétale nourrit 30 personnes, une alimentation à base de viande, œufs, lait 5 à 10 personnes, et, si ce repas comprend surtout de la viande rouge, 2 à 3 personnes. Nous ne devons pas oublier, cependant, les services indispensables que les animaux d’élevage rendent en matière d’aménagement des territoires mais surtout de qualité des sols. Sans élevage, nous serions acculés à une fuite en avant vers toujours plus d’industrialisation et d’artificialisation agricoles.
Le piège des biotechnologies
L’autre grand danger est l’invention d’une agriculture sans élevage avec le développement de substituts industriels aux productions animale, qualifiées d’élevage « biotech ». Ces premières viandes artificielles pourraient être introduites sur le marché sous forme de carpaccio avant d’être commercialisées, dans dix ans, sous forme de morceaux produits in vitro. Cette solution présentée comme miraculeuse ne va pas sans menaces : produire de la viande artificielle entraînerait des coûts exorbitants, nécessiterait d’énormes quantités d’hormones pour favoriser la croissance et d’antibiotiques pour éviter les contaminations. Depuis le début du XXIe siècle, on ne compte plus cependant les brevets déposés pour produire de la viande soit par clonage soit en cultivant en laboratoire des cellules musculaires de poulet, de bœuf ou de porc, comme on le pratique, déjà, pour fabriquer de la fausse bière ou des faux yaourts. Les promoteurs de cette agriculture sans élevage se recrutent au sein des grandes firmes. La fondation Bill Gates soutient ainsi Beyond Meat et Hampton Greek Foods qui proposent, déjà, des ersatz de poulet sans poulet, de bœuf sans bœuf, des œufs qui n’en sont pas, etc.

L’alternative à ces deux dérives productivistes est bien d’inventer un nouveau mariage entre les humains et les animaux, les premiers donnant de bonnes conditions d’élevage et les seconds offrant leur viande, dans le respect de la chaîne alimentaire.

13/12/2021 10:18 par Paul ARIES

Catherine Lassure me trouve de nouveaux amis pour meubler ma douce retraite en la personne de Montebourg....
Elle écrit même que dans la vraie vie, je suis un ami proche de Montebourg...
Dans la vraie vie, nous ne nous sommes jamais croisés, même de très loin...
Dans la vie politique, j’ai toujours combattu son productivisme....pronucléaire.
Je pense que vous me confondez avec Paul Alliès (avec deux "l") qui a travaillé (me semble-t-il) avec Montebourg au PS....
Je n’ai jamais été membre du PS.....
Sans rancune.

13/12/2021 11:52 par Assimbonanga

Juste un petit détail trivial à propos de ceci :

Le plus dangereux (à mes yeux) est l’effondrement des gauches syndicales... au regard des taux de syndicalisation.

Une cotisation syndicale, ça coûte de l’argent, c’est coûteux alors, si en plus les salariés n’entendent que dire du mal des syndicats, ils économisent de l’argent en ne se syndiquant pas.
Tout est bon pour économiser, on cherche à rogner sur tout ce qui n’est pas obligatoire, réduire la facture de l’assurance de la bagnole, arrêter la "tous risques", etc... Pourquoi payer un syndicat dit l’utilitariste dans le cerveau prolétaire. Et en effet, à quoi me sert mon syndicat ? Ce sont des réflexions fort communes.
Surtout que désormais, et grâce à Le Pen, Macron, Pécresse, je sens que certains commencent à penser que payer des cotisations sociales est un "sacrifice inutile".
Pauvre France. La connerie triomphe.

13/12/2021 12:20 par Xiao Pignouf

@Paul Ariès

Merci pour votre réponse.

Je retire ce que j’ai dit à propos de votre article sur le fait qu’il serait peu tendre avec Mélenchon. Je l’ai relu plus attentivement et j’ai reconsidéré mon jugement. Si critique il y a, elle est constructive.

13/12/2021 13:31 par Chris

Aucune politique anti libérale n’est possible dans le carcan de l’Union Européenne : AUCUNE.
Les doux rêveurs qui promettent une "autre Europe" plus "sociale", le font depuis 40 ans. En retour, le peuple voit la plupart de ses conquis sociaux partir en fumée et la précarité, voire la pauvreté les mordre davantage chaque jour. Prétendre le contraire, ce n’est pas être "de gauche", c’est faire le jeu du capital et de ses "libertés de circulation" (biens, capitaux, personnes).

Qui à gauche prend l’engagement clair et ferme d’être en rupture avec ce système. QUI ?

Tout le reste n’est que du bla-bla qui nous a amené la où nous sommes et représente la voie royale vers un abstentionnisme massif.

13/12/2021 13:57 par robess73

paul aries .j ai bien écouté JLM tout le week end .si effectivement jlm a bien tendu la perche au (faux) communiste roussel c est UNIQUEMENT sur le nucléaire.pas sur l europe et la laicité .ps si vous cherchez des communistes ils sont au PRCF .

13/12/2021 16:36 par Ellilou

à Catherine Lassure

"Quand au reste de la gauche ,les candidats sont tous d’accord avec la doxa covidiste :le vaccin c’est bien ,il n’y a pas d’effets secondaires ,ni de traitements pour ce virus plutôt bénin ,etc ,etc et continuons cette hystérie sanitaire jusqu’à la fin des temps."

Vous vivez dans une grotte ou vous vous bouchez les oreilles à chaque intervention de JLM ou d’un membre de LFI ? Parce il faut vraiment le vouloir pour ne pas entendre leurs paroles pourtant très claires... c’est fatiguant à la fin ! J’ai une camarade comme vous, arcboutée sur le pass sanitaire, les vaccins, réinfocovid et tout le toutim et qui se perd, au sens littéral, dans ce combat ne jugeant les faits et les personnes qu’à la lumière de ce seul prisme. Dommage !

16/12/2021 10:04 par irae

L’abstention est nécessaire pour ne pas dire indispensable quand ne s’offre au votant que le choix entre la peste et le choléra comme c’est le cas depuis le quinquénnat, mais aussi lors des élections locales qui voient s’acoquiner des partis allant du centre droit à la fausse gauche du ps en passant par EELV et d’où hélàs la FI n’est pas toujours absente (tant pis pour elle).
En revanche dans les échanges un oubli, l’indispensable prise en compte du bulletin blanc qui permettrait d’officialiser l’insatisfaction du votant face à la pauvreté de l’offre politique euphémisme.
Cela étant posé, je ne me fais aucune illusion sur le pouvoir des élus à l’échelle locale et nationale dès lors que nous avons remis notre souveraineté entre les mains d’une technocratie illégitime européenne.
En ce sens le point revient à Cunégonde.

16/12/2021 18:50 par cunégonde godot

Etre ou ne pas être maastrichien : voilà la question. Et le premier (donc pas le seul) des combats dans lequel tout citoyen français conséquent devrait aujourd’hui s’inscrire, dans la continuité du référendum de 2005...

17/12/2021 09:56 par babelouest

@ Cunégonde Godot
Voilà qui est vite et bien dit. Comme de toute façon l’Europe n’existe pas, et probablement n’existera jamais.....

17/12/2021 10:24 par irae

@Cunégonde,
Les esprits ont été intoxiqués à un point tel depuis des années de propagande médiatique à la solde des oligarques français qu’il est impossible d’appeler au frexit et d’avoir la moindre chance d’accéder au pouvoir. Une fois au pouvoir on peut tomber le masque tel le grand machiavel de Jarnac avec son tournant de la rigueur ou Flamby mon ennemi c’est la finance.
Ayant voté joyeusement comme l’ensemble de ma famille NON en 2005 et pour cause, car il suffisait de tenter la lecture de ce pensum rédigé avec les pieds par l’élite de l’UE (visiblement payée au km linéaire de texte) 1er exercice de "en même temps" destiné à ménager les chèvres et les choux de cette UE décidément bien mal assortie pour voter non, j’ai pesté contre l’andouille à talonnettes aveuglé par son amour de l’argent et qui s’est assis des 2 fesses sur l’intérêt des français avec le traité de Lisbonne.
Oui depuis le dernier référendum (qui a rendu les exécutifs prudents) nos dirigeants n’en font qu’à leur tête et en toute opacité depuis le hold up du petit manu et ses conseils de défense, oui je me sens trahie et bafouée et oui bien entendu c’est avec joie que je sortirai de cette construction capitaliste neolibérale et vrai bal des faux-culs qui ne sert que les intérêts de l’Allemagne et des capitalistes, mais le dire maintenant et tant que les médias seront à la main des oligarques verreux et déverseront leur propagande, reprendre le pouvoir sur nos vies sera impossible.

17/12/2021 10:58 par Assimbonanga

Cunégonde n’est-elle pas restée coincée dans une faille spatio-temporelle, en 2005 ?
Tout a tellement changé depuis, le langage, les ordinateurs, les vieux comprennent enfin à quoi sert un QR code ( publicité détestable d’un chocolatier de Bruges), les jeunes ont un téléphone greffé à même le corps, ils paient sans contact et les maraîchers bio cultivent sous bâche plastique, le prix du billet de train varie aléatoirement selon les passagers assis dans le wagon, et bientôt on va réhabiliter les croyances religieuses dans les rangs des gauchistes !
Maastricht ? C’est quoi ce truc ? Toute une génération est née depuis, elle rape, elle break-dance et elle kiffe l’argent.

On peut dire je vais faire disparaître l’entité UE mais pourquoi pas faire disparaître aussi l’entité France, tant qu’à faire, puisque rien n’existe ?

Search : les films de Saint-Amand. Que la lumière soit. J’ignore pourquoi leur lien est estimé suspect par le formulaire... Bug ? Lien avec les cocos de St-Amant-Roche-Savine ?

17/12/2021 11:39 par UBU_53

"Comment susciter le désir ?"
La réponse est simple et compliquée
1/ tenir ses engagements
2/ tenir ses engagements
....
Quelle différence entre le quinquennat de Sarkozy (droite), celui de Hollande (Gauche) et celui de Macron (nulle part) ?
Réponse : aucune, aucune même pas l’épaisseur du papier à cigarettes

Cela signifie une seule et unique chose : que ce ne sont pas nos politiques élus qui nous gouvernent. Au maximum il font de la figuration car ils obéissent servilement à ce qui leur est dicté par la finance, les banques, la mondialisation via ce machin qui s’appelle l’Europe

Pour être crédible :
1/ un vote avec plus de 50% d’abstention est ANNULE
2/ un vote blanc est un vote exprimé alors que le milieu politique s’en balance comme de l’an 40
3/ Sur les sujets de société qui engagent notre avenir, tout ce qui concerne le service à la personne, (santé, école, justice) faire comme en Suisse : un référendum, un vrai pas avec une question ambigüe

Cette histoire de covid est la caricature d’une décision politique .... tous les pays décident de la même chose au même moment sans tenir compte des spécificités locales et culturelles c’est bien que les ORDRES viennent d’ailleurs et que nos élus n’ont aucune marge de manoeuvre

Etonnez vous après de l’abstention massive qui ne dérange aucunement le micocosme politique

17/12/2021 20:11 par cunégonde godot

Ubu :
Quelle différence entre le quinquennat de Sarkozy (droite), celui de Hollande (Gauche) et celui de Macron (nulle part) ?

Aucune. Mais Macron est absolument de gauche. Il est même l’incarnation du "compromis de gauche" euromondialiste.

M. Macron récupère de temps à autre quelques inepties degôche à la mode (ce n’est ^pas ça qui manque) en remontant le ressort de ses communicants, et ça repart.

Un jeu d’enfant (gâté)...

18/12/2021 00:17 par Xiao Pignouf

Cunégonde ou le mélange entre Un jour sans fin et Retour vers le futur... Bloquée en 1992, sous un gouvernement de gôche, condamnée à revivre le 7 février encore et encore...

La Grande évasion, c’est pas pour demain. Ni le jour d’après.

18/12/2021 09:41 par Assimbonanga

Non... Ce qui compte pour Macron (et on peut le comprendre) c’est la machine économique, c’est l’entreprise. Il faut que ça tourne, coûte que coûte. Macron n’est entouré que de classes dominantes, patrons, hauts cadres, grands bourgeois et directeurs de grandes entreprises multinationales.
Qui donne à l’union européenne sa direction ? Quelques chefs d’Etat comme lui qui gouvernent en ce sens.

Actuellement, Macron fait en sorte que l’économie fonctionne quels que soient les risques. Pour Noël, c’est important, tous ces millions de cadeaux, ces tonnes de victuailles, ce système de transports, de livraisons, faut que ça tourne. Donc, comme il y a un risque sanitaire, il désigne les coupables : les non-vaccinés. En tous cas, si ça foire au niveau d’une flambée de l’épidémie, pas question de dire que c’est de la faute aux décisions pro-entreprises de Macron. Braves gens, partez, vacancez, consommez et on comptera, non pas les bouses après la foire, mais les cas graves au mois de janvier.

Et le tour est joué !

18/12/2021 12:25 par cunégonde godot

Sans se masquer, M. Macron suit à la lettre et dans l’esprit le compromis de gauche européiste qui consiste à diluer la France dans le maelström euromondialiste. Si M. Macron est d’extrême-droite, alors (presque) toute la gauche l’est aussi.

Depuis une bonne quarantaine d’années, les faits parlent d’eux-mêmes.

Dès lors, je ne vois pas l’intérêt des innombrables candidatures "de gauche" à la présidence de la République française, hormis celle d’un Fadi Kassem ou Georges Kuzmanovic...

18/12/2021 16:20 par Assimbonanga

Macron suit à la lettre... ses amis du grand patronat et des grandes entreprises. Même France-Inter arrive à renifler les effluves de la compromission : Ces mécènes qui roulent pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Non, Cunégonde, désolée, ce n’est pas de gauche, pas du tout.

Je me rappelle un G20 (ou G7 ?) de Sarkozy où on commençait de sentir cette co-direction du président de la France avec de grosses boîtes qui s’organisent comme pour un festival de Cannes ou une grande compétition sportive. Les sponsors font une fleur à Sarkozy en lui offrant de belles prestations dans son hébergement des puissants de ce monde, pourrait-on croire que ce soit sans contreparties ? Pour la Convention Citoyenne pour le Climat, même système de sponsoring, avec le soutien très actif de Harris interactiv, du groupe accor et de la SNCF et personne n’y a vu que du feu !

Nous citoyens, on ne pèse pas bien lourd dans cet ordre du monde. Tous se décide ailleurs. Le cas 2005 fut une révélation de ce qui se passe ordinairement : normalement, la majorité aurait dû voter oui et nous n’aurions pas pris conscience que les dés étaient pipés. Hélas, les citoyens s’étaient piqués au jeu, ils avaient tout décortiqué et ils avaient refusé d’approuver. Bon, pas grave, on nous a fait avaler la pilule autrement. Les commerciaux et les communiquant connaissent les techniques d’enrôlement et de capture de décision. Quand les forces économiques veulent quelque chose, elles font en sorte d’y parvenir.

19/12/2021 14:39 par Assimbonanga

L’auteur de cet article est peut-être fort dépité de voir que ça discute en dessous sans tenir vraiment compte de l’article. Hé oui, c’est souvent comme ça que ça se passe. On échange à bâtons rompus, on jette ce qu’on a sur le cœur, chacun ses radotages habituels... Pour répondre à la question de Paul Ariès : ben oui, à ce qu’il paraît que Mélenchon lit le Grand Soir. C’est les administrateurs qui nous l’ont dit. Moi, je trouve que Mélenchon fait un peu la baleine : il avale toute l’eau de mer et il y filtre le plancton qui peut le nourrir. Et il faut se nourrir !

Amis du Grand Soir, avez-vous vu ce que Bernard Arnault a fait à François Ruffin ? Une CJIP : Convention Judiciaire d’Intérêt Public.

Résumé de l’affaire : François Ruffin, à l’époque journaliste, a réalisé le film documentaire Merci Patron ! sorti en 2016 où il ridiculisait LVMH et Bernard Arnault. En représailles, François a fait l’objet d’une surveillance pendant 3 ans. Par le biais de son "deal" avec la justice, le leader mondial du luxe échappe au procès.

Rappel : La loi du 9 décembre 2016, dite Loi Sapin 2, a créé une procédure, permettant au procureur de la République de conclure une convention judiciaire d’intérêt public avec une personne morale mise en cause pour des faits d’atteintes à la probité. Cette mesure alternative aux poursuites est applicable aux entreprises, associations, collectivités territoriales, etc. mises en causes pour des faits de corruption, trafic d’influence, fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale et toute infraction connexe.

Un certain nombre de journaux ont relaté cette histoire mais ça n’a pas fait le buzz. Il serait peut-être temps ? Le fait est qu’il s’agit d’une histoire de barbouzerie entre un oligarque des ripoux policiers. Le film montre aussi une étrange porosité entre l’assemblée générale de LVMH et la mobilisation de CRS, un étrange fil reliant un député PS et le sommet décisionnel. C’est davantage qu’un scénario de film comique, la modestie de Ruffin (ou sa prudence) devrait-elle en pâtir...

Ce monsieur Bernard Arnault a beaucoup trop d’influence et de pouvoir. La présidente du tribunal tremblait en rendant son jugement.
Mélenchon n’a aucune chance d’être élu, c’est pourquoi votons pour Mélenchon ! Massivement. Pour faire une bonne surprise !

Vidéo de François Ruffin : La justice peut-elle s’acheter ? Bernard Arnault vient de le faire (et pour pas cher)
Vidéo de Blast : "BERNARD ARNAULT A ACHETÉ LA JUSTICE" - FRANÇOIS RUFFIN

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