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Quand la conservation de la nature sert de couverture aux techno-sciences mortifères

C'est confirmé : les conservationnistes, dont l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), déroulent le tapis rouge devant les pires techno-sciences, au profit des multinationales et de riches investisseurs

On connaît George Monbiot pour son amour de la nature sauvage et sa détestation de l’élevage, en particulier des moutons , ce « fléau laineux qui nous fait l’amabilité de détruire nos campagnes » (1). Cet ex-journaliste de la BBC écrit régulièrement dans le quotidien britannique The Guardian et reste considéré comme un intellectuel dans le milieu de la conservation de la nature. George Monbiot est un leader d’opinion et son article intitulé « Les aliments cultivés en laboratoire vont bientôt détruire l’agriculture et sauver la planète » (2) mérite qu’on s’y arrête.

Bouillon de culture transhumaniste

Dans cet article, il s’émerveille de la nourriture synthétique fabriquée à base de terre, d’eau et d’hydrogène. Il a apprécié la mousse jaune, « ce bouillon de culture » que les techniciens d’un laboratoire d’Helsinki ont transformé en crêpe et qu’il a goûtée avec plaisir. « Elle avait un goût de crêpe » selon lui. Grâce aux dernières trouvailles de la biologie, cette soupe primaire sert aussi à faire des œufs, de la viande, du poisson et on peut même en extraire des glucides. C’est à ses yeux le Saint-Graal de l’alimentation humaine. Plus besoin d’agriculture et d’élevage, la « nourriture sans ferme » va sauver la planète, terre et océans inclus. La nature sauvage va enfin pouvoir de nouveau prospérer dans la biosphère libérée des activités de l’ancien monde. En attendant d’être sauvés par la technologie, il exhorte prudemment les humains à devenir végétariens (ou vegans, cela reste imprécis).

Son article est intéressant car il fait clairement le lien entre la conservation de la nature et l’idéologie transhumaniste (la technologie transcendera les humains vers leur immortalité). Il aurait d’ailleurs pu rédiger le communiqué de Technoprog (3), une association française de transhumanistes, tant les deux écrits se ressemblent. Comme George Monbiot, Technoprog conclut aux bienfaits de l’alimentation synthétique qui « permettrait de limiter l’élevage et l’abattage bovin, de réduire les souffrances animales qui y sont associées, de faire des économies en eau et en surfaces agricoles ou de réduire l’effet de serre ». Coïncidence troublante ? Non, sachant que cette idéologie, le transhumanisme, fleurit dans les start-up de la Silicon Valley et les GAFAM, qui ont l’ambition de changer le monde. Le principal mérite de George Monbiot est de dire tout haut ce qui se trame tout bas. Et ce qui se trame entre les Geeks de la Silicon Valley, les technosciences, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et leurs fondations n’est rien moins que la disparition des agriculteurs et des éleveurs.

Main basse sur les ressources

La raison en est simple. Les pourvoyeurs de ressources naturelles sont la terre et les océans. Il est temps, pour les géants de l’agro-alimentaire, de la pêche, et autres industries, de les exploiter directement. A l’échelle planétaire, les marchés de détail de la nourriture représentaient 3 billions de $, et un gagne-pain de 2,6 milliards de $ pour les agriculteurs en 2004 (la ferme atomisée). Voilà de quoi ouvrir les appétits. Pour mettre la main sur ces marchés, ces géants et ces riches investisseurs disposent d’un atout de poids : la recherche technologique des acteurs de la Silicon Valley et autres start-up qui fleurissent un peu partout dans le monde.

Acte 1 : les géants de l’agro-alimentaires fabriqueront de la nourriture synthétique pour les humains comme ils le font déjà pour les animaux avec les croquettes pour chiens par exemple.

Acte 2 : les mêmes s’apprêtent à remplacer les agriculteurs et les éleveurs par une main-d’oeuvre bon marché guidée par l’ "intelligence artificielle" et les technologies de pointe en communication.

Acte 3 : grâce à la biologie de synthèse, on fera pousser dans nos champs des plantes qui se transformeront en caoutchouc, en chocolat ou autres et remplaceront les matières premières industrielles autrefois importées. Il est aussi question de rendre les terres incultes productibles.

Les trois actes se déroulent déjà actuellement, dans le désordre, parfois simultanément.

La fabrique du consentement avait déjà commencé dans les années 2000. On se souvient du pavé de 500 pages de la FAO intitulé « L’ombre portée de l’élevage » (4), publié en français en 2012 (2006 en anglais). Concluant à la nécessité de mettre fin à l’élevage extensif accusé d’occuper 30% des terres de la planète, il avait bénéficié du concours éclairé de l’UICN et de chercheurs du CIRAD, lequel CIRAD fait partie de l’UICN. Son point de vue a été repris et est toujours partagé par les adeptes du ré-ensauvagement, également appelé "rewild". La multiplication des associations de conservation de la faune sauvage en particulier des grands prédateurs, les mouvements vegans largement financés par des fondations américaines, manipulent l’opinion depuis des décennies contre l’élevage, et surtout l’élevage extensif. On en comprend mieux aujourd’hui les motivations : bouleverser l’alimentation humaine, libérer les terres des animaux de rente et de l’agriculture nourricière, développer de nouvelles matières premières grâce aux nouvelles technologies.

Fausse viande pour les classes populaires

Bill Gates, Richard Branson, de grandes multinationales telles que Tyson Giants et Cargill, ont apporté quelques dizaines de millions de dollars en quelques années pour favoriser la création du premier steak à base de protéines in vitro. Ce type de protéines intéressait particulièrement la NASA. En 2013, Mark Post et son équipe (Pays-Bas) ont présenté ce "Frankenburger" à Londres. Sa production en série nécessite encore quelques mises au point mais le "Frankenburger" devrait rejoindre la restauration rapide dans les deux ans qui viennent (5).

Les steaks à base de végétaux tiennent actuellement le haut du pavé. On ne compte plus les start-up qui se sont lancées dans cette production et les steaks vegans Beyond Meat (start-up étasunienne) sont dans les rayons des grandes surfaces françaises depuis le 3 février. On les trouve également dans les fast-food Burger King, Mac Do car la cible pour ce genre de produit est une clientèle jeune, de classe moyenne ou inférieure. Les nouvelles habitudes alimentaires se façonnent pas à pas, en privilégiant les classes populaires. Et ce n’est pas terminé : des start-up californiennes nous concoctent depuis quelques années une alimentation à base d’insectes... Car les protéines (6, “ ces briques de l’organisme, constituent notre enveloppe : les os, les muscles, les cheveux, les ongles, la peau, mais aussi nos messagers internes tels que les hormones, les enzymes ou les anticorps du système immunitaire, qui nous défendent contre les infections. Elles sont essentielles à l’homme, car il ne sait pas les fabriquer à partir d’autres nutriments, contrairement aux glucides par exemple. Elles doivent donc être apportées obligatoirement par l’alimentation ”. D’où le nouveau marché des protéines de substitution estimé par JP Morgan à 100 milliards de dollars dans 15 ans pour les steaks à base de végétaux, et à 140 milliards de dollars dans 10 ans par Barclays pour les viandes issues de cellules animales (7).

On sait que les aliments ultra-transformés multiplient les risques de cancer. Pour l’heure, aucune étude indépendante n’a été menée sur la sécurité alimentaire des faux steaks. On se contentera des assurances de George Monbiot sur leur bienfait pour la santé, et de l’enthousiasme de Technoprog qui y voit un prochaine étape d’adaptation des humains à la biologie de synthèse comme ils l’ont fait tout au long de leur histoire...

Derrière l’idéologie transhumaniste se profilent les appétits financiers des géants de l’agro-alimentaire et de riches investisseurs. George Monbiot et les transhumanistes ignorent-ils que la haute technologie est le terrain de jeu des multinationales ?

Une agriculture asservie à l’industrie

La nourriture synthétique libérera des terres pour les matières premières industrielles. "Des pneus en pissenlits, des portes de voitures en fibre de chanvre, ou encore des bottes en blé et non en caoutchouc" : tel est le programme de la ministre allemande de l’Agriculture, Julia Klöckner approuvé le 15 janvier dernier par le Conseil des ministres (8). D’ailleurs, on ne parle plus d’agriculture mais de "bioéconomie" (9), le nouveau mot d’ordre lancé par l’OCDE au début des années 2000 et repris par la Commission européenne. " La bioéconomie entend substituer au pétrole l’utilisation de ressources naturelles ou bioressources, afin de produire de la bioénergie (biocarburants ou biocombustibles), des biomatériaux (bois d’œuvre, matériaux composites) ou des produits biosourcés (bioplastiques, solvants, cosmétiques, etc.) ». Elle s’est généralisée dans 60 pays, dont la France. Toujours à l’avant-garde, le groupe AVRIL, anciennement connu sous le nom de SOFIPROTEOL, s’est associé à Royal DSM en juillet dernier pour créer des protéines à partir du colza. Le préfixe bio laisse déjà présager l’orientation des crédits de la prochaine PAC (politique agricole commune) 2021-2027 vers l’agriculture industrielle bourrée de technologies. Evidemment, les surfaces utilisées pour la culture nourricière et l’élevage seront limitées...

Conçue par et pour l’industrie, cette bioéconomie, entend bien être concurrentielle en anticipant les cours des matières premières. C’est là qu’entre en jeu le Big Data développé par les GAFAM pour planifier les cultures en fonction du marché. Monsanto ne se contente plus de vendre des pesticides et des engrais. La multinationale a racheté en 2013 « The Climate Corporation », une start-up fondée par d’anciens salariés de Google, qui réalise des simulations climatiques à très haute résolution. Estimé à 20 milliards de dollars, le marché des données météo agricoles s’avère juteux, en étant vendues aux exploitants agricoles et aux grands négociants tels que CARGILL et ADM (10). Cette perspective a également retenu l’attention de la FNSEA qui expérimente « l’agriculture connectée » depuis 2014 dans une vingtaine d’exploitations (11). Balayant quelques inquiétudes, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, déclarait le 26 octobre 2016, à Angers, qu’« il faut accepter que le numérique permette d’agir plus vite, avec des réponses plus appropriées ayant moins d’impact » (12).

Robotisation à outrance

Pour ce qui est de l’impact, les multinationales ont la solution grâce aux nanotechnologies et à la biosynthèse. Ainsi, les Pays-Bas ont décidé de réduire l’apport des pesticides en les utilisant "de manière ciblée" (13). "Quand ils sont nécessaires, on préférera les substances à faible risque" expliquait le gouvernement néerlandais dans un communiqué en avril 2019. L’une des solutions adoptée par le gouvernement est de sélectionner des semences particulièrement résistantes via les nouvelles techniques de sélection des plantes (NTSP) en modifiant leur ADN. Qualifiées d’organismes génétiquement modifiés (OGM) par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), ces semences tombent sous le coup de la directive OGM. Sur ce point, le débat fait rage en ce moment au sein de l’UE. L’autre solution est d’ "utiliser les pesticides de manière intelligente, afin de limiter les émissions environnementales et d’assurer une production agricole pauvre en résidus" selon le communiqué. Les multinationales, telles que Monsanto-Bayer, Syngenta-ChemChina, proposent déjà la diffusion de pesticides dans des nanos capsules.

Dans la ferme du futur très proche, l’exploitant agricole verra depuis son ordinateur portable où se trouvent les mauvaises herbes à enlever, les besoins en eau, d’engrais ou de pesticides, les cours mondiaux, la météo. Il guidera de loin son tracteur robotisé ou enverra sur le terrain sa main-d’oeuvre sous-payée. Finis le savoir-faire et l’intelligence humaine : l’ordinateur, les systèmes d’information géographique (SIG), les capteurs capables d’analyser les besoins, disséminés dans les champs reliés à un GPS (parfois des nano-capteurs jusqu’à former une poussière intelligente), les remplaceront. La convergence des Nanotechnologies, Biotechnologies, Sciences de l’Information et sciences Cognitives (NBIC) n’épargne ni l’élevage, ni la pisciculture. Les nano-puces implantées sur les animaux détectent des maladies, analysent les spécimens au niveau génétique pour les sélectionner, permettent de surveiller le bétail à distance, le privant pendant de longues périodes des soins apportés par les humains.

En ajustant les nanoparticules des plantes cultivées, on pourra également produire des substituts à différentes matières premières industrielles jusqu’alors importées telles que le caoutchouc ou le chocolat. Ce qui entraînera inévitablement une chute des cours mondiaux des matières premières et des produits agricoles

Le forçage génétique, une arme de destruction massive

Le bouleversement technologique va bien au-delà. L’UICN voit dans la biologie de synthèse et les technologies de l’information le moyen de recréer des espèces disparues, de sauver des espèces en danger d’extinction, de les étudier à distance... Le canular du retour du mammouth laineux sur terre permet de masquer des programmes incontrôlables de manipulation génétique conçus par le « Gene Drive » (GD), autrement dit le « guidage génétique » ou comme l’appellent les francophones, le « forçage génétique », tandis que l’UICN parle d’« impulsion génétique ». Il s’obtient en découpant l’ADN, une technique inventée en 2012 par deux chercheuses, une Française, Emmanuelle Charpentier et une Étasunienne, Jennifer Doudna. Etant plus rapide, plus précise et moins chère, la technique des “ ciseaux à découper l’ADN ”, également appelée CRISPR Cas9, s’est répandue comme une traînée de poudre. Grâce au forçage génétique, la modification d’un gène rend l’individu modifié reproductible. Il entre en interaction avec les organismes vivants non modifiés. Or, “ cette mutation auto-amplifiante, s’auto-réplique et se diffuse plus rapidement que par la génétique habituelle ”. “ Si, avec les OGM classiques la dispersion des gènes modifiés devait être évitée (...), avec ces nouveaux organismes génétiquement modifiés la dispersion devient la stratégie recherchée ”. Le Tarjet Malaria Project, qui réunit un consortium d’université et de centres de recherche financés en grande partie par la Fondation Bill et Melinda Gates, ambitionne de modifier génétiquement les anophèles (moustiques) pour qu’ils ne soient plus porteurs de la malaria. Ce projet a été expérimenté sans succès au Brésil et aux îles Caïman où le gouvernement y a mis un terme. La Fondation s’est évidemment tournée vers l’Afrique, notamment au Burkina Faso, où le Tarjet Malaria Project a été très mal reçu par les populations concernées dont on avait oublié de demander le consentement.

Car les conséquences d’une telle manipulation sont imprévisibles. Si on élimine un moustique vecteur de la malaria, une autre espèce peut prendre sa place. En outre, ces organismes modifiés peuvent servir en se dispersant à des fins militaires. Le premier à avoir tiré le signal d’alarme est le grand patron de la CIA, James Clapper (14). Dans un rapport de février 2016 déclassifié, il met CRISPR Cas9 dans la catégorie des « armes de destruction massive », au rang du “ programme nucléaire nord-coréen, des armes chimiques syriennes et des missiles de croisière russes ! ”

Mais les projets de forçage génétique sont financés par l’Agence de recherche militaire du gouvernement des Etats-Unis (DARPA, Defence Advanced Research Projects Agency), la Fondation Bill et Melinda Gates, The Tata Trusts et l’Open Philanthropy Project soutenu par Facebook.

L’UICN, cheval de Troie de l’ultra-libéralisme et des GAFAM

La Convention sur la diversité biologique (CDB) qui s’est réunie du 13 au 29 novembre 2018 à Charm el Cheikh (COP 14) avait mis le forçage génétique à l’ordre du jour. Cent cinquante ONG ont réclamé un moratoire. Il leur a été refusé. La CDB s’est contentée d’appeler les gouvernements à évaluer eux-mêmes les risques et à obtenir le consentement des populations locales avant le lâcher des organismes exterminateurs. Il faut dire que la Fondation Gates avait investi 1,6 million de dollars dans une agence de relation publique, Emerging Ag Inc, pour exercer une influence sur la CDB. Cette agence a recouru à des scientifiques acquis à la cause et à leur financement, des scientifiques dont la renommée et les travaux avaient été coachés par des agences de communication.

Bill Gates tient toujours à faire entériner le forçage génétique par la CDB qui doit se réunir à Kunming (Chine) en octobre prochain. Ce sera la COP 15. L’UICN s’est mise de la partie, sans que l’agence de relation publique ait été obligée de recourir à des scientifiques amis. Elle a réuni un groupe de travail pour peaufiner un rapport préparatoire sur la biologie synthétique. Or, le groupe de travail qui a rédigé le rapport était composé en majorité de personnes acquises au forçage génétique, le plus souvent carrément en conflits d’intérêts. Merci aux Canadiens d’ETC group d’avoir alerté le monde sur la composition de ce groupe de travail. Leur document, « Le forçage génétique sous influence » (15) fait l’historique des décisions de l’UICN et présente par ordre alphabétique les auteurs en faveur de cette nouvelle technologie.

Doit-on s’en étonner ? Ce n’est pas la première fois que l’UICN, qui prépare les conventions internationales sur l’environnement et leurs protocoles, déroule le tapis rouge devant les multinationales et les riches investisseurs. Rappelons que la CDB créée en 1992, à Rio, a inauguré la privatisation du vivant par le biais de la propriété intellectuelle instaurée sur la faune, la flore et les savoir-faire. Soit deux ans avant l’accord sur la propriété intellectuelle (ADPIC) signé en 1994 à Marrakech avec la création de l’OMC (organisation mondiale du commerce). Plus récemment, l’UICN a signé en 2014 un partenariat avec le groupe suisse Syngenta au moment où elle publiait son évaluation sur une espèce de papillons menacée par les pesticides. Et comme par hasard, les solutions proposées par l’UICN étaient identiques à celles ... du groupe suisse. Lequel groupe est devenu Syngenta-ChemChina depuis son rachat en 2017 par une société chinoise.

Dans son dossier thématique sur la biologie de synthèse daté de mai 2019 (16), l’UICN se contente de proposer dans les prochaines négociations de la CDB “ une évaluation au cas par cas ”, par des scientifiques, des gouvernements, la société civile et des organisations des peuples autochtones. Le moratoire n’est pas retenu, Bill Gates est sûrement soulagé. Cette proposition devrait avoir le soutien de la Chine où se tiendra la prochaine conférence des Etats. D’autant qu’elle sera présentée par le président de l’UICN, ZHANG Xinsheng, également Chinois.

Cet article n’aurait pas pu se faire sans l’alerte donnée par "ETC Group" sur le forçage génétique, et le travail d’investigation de cette association canadienne. Créée par Pat Mooney, le lanceur d’alerte sur la géo-ingénierie, ETC group est aujourd’hui dirigée par Jim Thomas. La lecture de ses rapports est vivement conseillée, notamment “ La ferme atomisée ”

Site de ETC Group : https://www.etcgroup.org/fr

GLOSSAIRE :

Biologie synthétique : Alors que l’ingénierie génétique n’implique qu’un ou quelques gènes à la fois, la biologie synthétique crée des organismes entièrement nouveaux. En 2003, J. Craig Venter et son équipe de chercheurs ont réussi à fabriquer un chromosome entièrement synthétique en deux semaines. En 2008, le même institut a annoncé la création du premier génome bactérien franchissant ainsi un pas important vers la vie artificielle. La biologie synthétique peut aussi présenter de sérieux risques imprévisibles, tels que la création d’organismes nuisibles. Une arme nouvelle en quelque sorte. (d’après Conservation pour une ère nouvelle. Jeffrey A. McNeely, Susan A. Mainka, UICN, 2009).

Conservationnistes : ceux qui veulent conserver la nature sauvage. Leurs principales associations sont l’UICN, le WWF, l’ASPAS, la LPO etc...

Forçage génétique : la création d’organismes génétiquement modifiés capables de se reproduire comme tels et d’interagir avec le monde réel ou sauvage (GDO : Gene Drive Organism). Cette faculté les différencie des OGM. « Une fois que le forçage génétique a été sorti de la bouteille, personne n’a réellement trouvé le moyen de le réintroduire ».

Nanotechnologies : manipulation de la matière à l’échelle des atomes et des molécules (1 nanomètre, nm = 1 milliardième de mètre). On ne les voit pas dans la nourriture car elles ne sont pas étiquetées en tant que telles ( jus d’orange, bonbons etc...). Selon Vyvian Howard, fondatrice et rédactrice en chef du Journal of nanotoxicology, la taille réduite des nanoparticules augmente leur toxicité, car les nanos se déplacent plus facilement dans l’organisme en traversant des membranes protectrices (peau, barrière hémato-encéphalique, placenta).

Transhumanisme : mouvement culturel et intellectuel international prônant l’usage des sciences et des techniques afin d’améliorer la condition humaine notamment par l’augmentation des capacités physiques et mentales des êtres humains (d’après Wikipedia).

Pour aller plus loin :

- La Silicon Valley au service du transhumanisme (par Cincinnatus) https://cincivox.wordpress.com/2018/02/12/la-silicon-valley-au-service-du-transhumanisme/
- L’imposture du transhumanisme (par Danièle Tritsch et Jean Mariani)
- Google, ou la révolution transhumaniste via le Big Data (Par Eric Delbecque)
Et bien sûr, le site de l’association française transhumaniste , Technoprog

NOTES

1 - https://www.courrierinternational.com/article/2013/09/12/les-moutons-cette-vermine-laineuse
2 - https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/jan/08/lab-grown-food-destroy-farming-save-planet
3 - https://transhumanistes.com/frankenburger/
4 - http://www.fao.org/3/a-a0701f.pdf
5 - https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Dans-sept-ans-vous-mangerez-de-la-viande-in-vitro-704338
6 - https://www.nutriting.com/comprendre-la-nutrition-2/la-nutrition-en-7-lecons/les-proteines/?v=11aedd0e4327
7 - https://www.lest-eclair.fr/id71267/article/2019-06-10/la-viande-vegan-promet-un-juteux-business
8 - https://www.euractiv.fr/section/politique/news/germanys-new-bioeconomy-strategy-could-hinder-sustainable-food-production/
9 - https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01922381/document
10 - https://www.bastamag.net/Meteo-Monsanto-semences-Monsanto
11 - http://www.mynewsdesk.com/fr/eutelsat/pressreleases/agriculture-connectee-une-experimentation-reussie-1332511
12 - http://www.anjou-agricole.com/actualites/l-agriculture-se-decline-au-numerique:3N0Q9MQO.html
13 - https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/the-netherlands-launches-2030-vision-to-protect-biodiversity-in-agriculture/?utm_source=EURACTIV&utm_campaign=c9bbf1b9dd-RSS_EMAIL_FR_Planete&utm_medium=email&utm_term=0_c59e2fd7a9-c9bbf1b9dd-114695915
14 - https://www.franceculture.fr/sciences/crispr-cas9-la-grande-menace-de-la-genetique
15 - https://www.etcgroup.org/sites/www.etcgroup.org/files/files/etc-iucn-driving_under_influence-fr.pdf
16 - https://www.iucn.org/sites/dev/files/la_biologie_de_synthese_conservation_dossier_thematique.pdf

 https://blogs.mediapart.fr/francoise-degert/blog/040220/quand-la-conservation-de-la-nature-sert-de-couverture-aux-techno

COMMENTAIRES  

10/02/2020 16:45 par Autrement

Tout ça est effrayant mais bon à savoir.
En fait de transhumanisme, la déshumanisation par le fric ne cesse d’accroître ses ravages et de s’étendre à tous les domaines de l’existence humaine. La science n’est plus la science, quand les scientifiques sont formés, recrutés, promus, et télécommandés comme suit :

La Convention sur la diversité biologique (CDB) qui s’est réunie du 13 au 29 novembre 2018 à Charm el Cheikh (COP 14) avait mis le forçage génétique à l’ordre du jour. Cent cinquante ONG ont réclamé un moratoire. Il leur a été refusé. La CDB s’est contentée d’appeler les gouvernements à évaluer eux-mêmes les risques et à obtenir le consentement des populations locales avant le lâcher des organismes exterminateurs. Il faut dire que la Fondation Gates avait investi 1,6 million de dollars dans une agence de relation publique, Emerging Ag Inc, pour exercer une influence sur la CDB. Cette agence a recouru à des scientifiques acquis à la cause et à leur financement, des scientifiques dont la renommée et les travaux avaient été coachés par des agences de communication.

Pas très étonnant non plus que la FNSEA commence à tremper là-dedans, sans même se douter de ce qui l’attend.
Le tout barbouillé d’intérêt général humain.
Le comble est que toutes ces technologies de pointe (c’est-à-dire qui piquent et qui coupent, comme les "ciseaux à ADN") prétendent ainsi ressusciter et préserver la nature sauvage (dans des "réserves", comme les Indiens ?) :

Plus besoin d’agriculture et d’élevage, la « nourriture sans ferme » va sauver la planète, terre et océans inclus. La nature sauvage va enfin pouvoir de nouveau prospérer dans la biosphère libérée des activités de l’ancien monde.

L’ours blanc ne verra plus sa banquise fondre, le kangourou et le koala vivront en paix dans la fraîcheur de luxuriantes forêts, des plantes et des floraisons nouvelles enchanteront les îles de bioplastique flottant sur les océans, et l’on verra voltiger dans les airs des oiseaux transgéniques spécialisés dans l’absorption et la régénération des particules fines.

12/02/2020 10:45 par Georges SPORRI

1/ Le dénigrement des pâturages est une ineptie / La bio diversité des pâturages est 500 X supérieure à celle des labourages et 200 X supérieure à celle du jardin potager de Rhabi, le dresseur de colibris pompiers..

2/ Le communisme sera une nouvelle forme de géo ingénierie non orientée vers la recherche de profits. Cette politique agraire sera mise en œuvre par des sovkhozes, pas par des micro entreprises cupides fussent elles "familiales et paysannes" (mais les sovkhoze aideront ces gens là à survivre et à progresser en échange d’un apprentissage de tous les savoirs précieux dont ils sont dépositaires).

12/02/2020 15:20 par legrandsoir

Rhabi, le dresseur de colibris pompiers.

Ha ! Ha !
MV

13/02/2020 11:26 par Danael

Il n’y a pas de solutions magiques passées et futures ( dresseurs de colibris pompiers comme le dit si bien Georges Sporri ou soviet techno) . Je pencherais (peut être naïvement mais quoi d’autre de plus efficace dans l’urgence ?) pour une intelligence collective à l’échelle nationale et mondiale, opposée aux dégâts de l’impérialisme dominant américain, pas tout à fait d’accord avec le libéralisme actuel (qui nous mène à une totale aridité et folie meurtrière), et assez consciente pour réclamer avec une baisse drastique de la consommation dans les pays développés.
En France ça commence par un NON à Macron mais le NON au libéralisme actuel et à ses structures n’est pas encore assez fortement et clairement exprimé. Nul doute que la bulle libérale nous y conduira inévitablement car quand on a cassé tous les ressorts publics et vidé un peu plus toutes les poches des classes moyennes et inférieures, tout en laissant le goût ancien d’une démocratie à construire et d’une paix mondiale nécessaire, je ne sais pas quoi et qui se pointeront mais ce sera d’abord une rencontre et non une formule toute cuite.

13/02/2020 11:52 par Assimbonanga

DIXIT Georges : "Le communisme sera une nouvelle forme de géo ingénierie non orientée vers la recherche de profits. Cette politique agraire sera mise en œuvre par des sovkhozes, pas par des micro entreprises cupides fussent elles "familiales et paysannes" (mais les sovkhoze aideront ces gens là à survivre et à progresser en échange d’un apprentissage de tous les savoirs précieux dont ils sont dépositaires)."

La nouvelle génération a digéré tout ça et aujourd’hui, c’est sur ZAD que ce pratique une forme de "communisme" ou plutôt d’anarchisme. ZAD : Enquête auprès de ceux qui bousculent l’ordre social.

La nuance de taille : "la non domination, la solidarité ainsi que le refus de toute extériorité renvoyant à l’État."

13/02/2020 18:20 par Georges SPORRI

@ Assimbonanga / Le contexte des ZAD c’est le capitalisme. Alors c’est intéressant lorsqu’ils ne sombrent pas dans la cantine de lutte forcément vegane et lorsqu’ils ne se laissent pas noyauter par une secte antispéciste. Mais ça ne plantera 1200 milliards d’arbres sur terre et ça ne foutra même pas deux fois plus d’arbres dans la région Hauts de France, ça ne construira pas un ou deux millions de km linéaires de buttes de permaculture en France, ni un ou deux milliards de km sur terre, ça me modifiera pas l’inepte répartition des eaux naturelles (98,8 % dans les océans, 0,8 % dans les calottes glaciaires et seulement 0,4 % sur les continents, ce qui prouve que la nature est disons "stupide et mal faite"). Et ça ne remplira pas d’eau la mer d’Aral avec 6 800 usines EcoloBlue ou PasEcoloRed...
Alors vois tu, il y a deux alternatives. La première consiste à continuer avec le marché mondial et la seconde c’est la révolution communiste qui devra pour vraiment réussir détruire le marché mondial et instaurer l’économie mondiale planifiée. Cela devrait pouvoir se faire sans envoyer les gendarmes mobiles casser la gueule aux ZADistes omnivores qui sont plutôt sympathiques

13/02/2020 20:28 par Chin-Chin

@Danael
Yes ! pour l’ensemble de votre commentaire.

@Georges Sporri
Pour qu’il y ait révolution communiste, il faudrait que les êtres humains aient une réelle envie de "mettre en commun".
Je sais que le sujet est sensible pour vous, j’espère que je ne provoquerai pas une vague de colère inflammatoire dans votre cerveau !
Mais bon, comme je suis chiant (par nature), je m’oppose (quand même) aux idées que vous avez à propos de "la nature", qui serait stupide etc... nature à laquelle se substituerait la technologie tous azimuts (si j’ai bien compris).
Je m’interroge (un rien taquin) : on vous a obligé à manger des feuilles de magnolia toute votre enfance ? Vous vous êtes fait mordre par un serpent ? Vous vous êtes réveillé un matin dans votre lit couvert de chenilles processionnaires (du chêne ou du pin, c’est du pareil au même) ?
Pourquoi tant de haine pour notre (seule) niche écologique ? D’autant que vous devriez être rassuré puisqu’on est en train de la détruire. Un peu de patience merde !

14/02/2020 11:01 par Georges SPORRI

@Chin-Chin / Le communisme n’est pas un idéal à atteindre dont il faudrait convaincre les masses mais un mouvement réel produit "mécaniquement" par les contradictions et les crises du capitalisme / Il y a quelques années je vivais dans un minuscule village à 980m d’altitude et mon minuscule logement se trouvait au bord d’un pré plutôt plat. L’écosystème sous mes fenêtres orientées sud ouest me faisait profondément ièch. Alors j’ai décidé de le détruire en tenant compte de la réalité sociale = un crétin qui transformait le pré en pelouse trop souvent. J’ai multiplié les actions pour modifier la flore en allant récolter des graines à 1200m, prélevées sur la flore naturelle. Mais j’ai aussi acheté, chez le "garden center" du coin des graines "flore pour nourrir les papillons" et 1 kg de "sels de floraison". L’hiver je saupoudrais la neige de marc de café ou de cendres de clopes, ou encore de chapelure très fine ( = poudre ) pour recycler le pain dur en engrais. La neige fondait donc plus vite au pieds de mes fenêtres car chaque grain de café et la cendre concentrait la chaleur solaire. Je jetais tous les jours des miettes de pain et des graines "pour les oiseaux du ciel" pour que les oiseaux viennent me fournir de l’engrais...etc. Et ça a plutôt réussi, pas assez car je ne suis pas resté assez longtemps pour détruire cet écosystème à 80 %. Par la suite j’ai lu un article sur la stratégie des néo-zélandais pour garantir la survie du kakapo ( = perroquet obèse et maladroit qui se masturbe en se frottant sur les rochers ). Et j’en ai conclu que, pour sauver la biodiversité il fallait détruire les écosystèmes crétins comme l’ont fait les chinois (voir "The lessons of the loess plateau" sur YouTube) ou les clips sur le travail de Geoff LAWTON et Sepp HOLZER).

15/02/2020 13:40 par Assimbonanga

@Georges, j’aimerais savoir ce que c’est que les sels floraison et quelle en est la composition. Et sinon à part ça, tu entretenais de bonnes relation avec le propriétaire du pré généreusement amendé par tes soins ?
Comme l’indique l’artiste performer Piotr Pavlenski, il peut être instructif de confronter la conduite réelle de l’individu avec ses déclarations publiques de principes.

16/02/2020 12:54 par Chin-Chin

@G.SPORRI
""""""Le communisme n’est pas un idéal à atteindre dont il faudrait convaincre les masses mais un mouvement réel produit "mécaniquement" par les contradictions et les crises du capitalisme """

D’accord, c’est ce que je souhaite. Mais concrètement, c’est quoi le scenario, les plans séquence etc ?
Parce que là, je viens de visionner un entretien sur youtub avec Prône. 25 minutes environ. 24 pour démonter les mécanismes du capitalisme (que j’appelle libéralisme), c’est à dire nous expliquer tout ce qu’on sait déjà, et une minute sur le revenu universel (appliqué à l’ensemble de la planète je crois). Comment on y arrive ? On reste sur sa faim. Du coup l’écomunisme, c’est pas ce que je croyais. Je me suis endormi en maudissant les intellectuels, les espoirs qu’ils suscitent et les désillusions qui s’ensuivent.
Avec son revenu universel, qui rétrécissait comme peau de chagrin au fil des semaines de sa campagne présidentielle, Hamon a fait 6.35 % des voix. J’ai calculé : au rythme d’une élection tous les cinq ans et en estimant qu’Hamon progresserait d’autant à chaque rendez-vous avec les français (j’adore reprendre les expressions à la con sensées venir à l’appui de la démocratie), on a pour obtenir la majorité en faisant des prospectives douteuses : 50 %, divisé par 6.35 = 7.87, que je multiplie par 5 ans (une mandature), résultat < 39 années de 365 jours plus quelques bisextiles si mon calcul est pertinent, ce dont je ne suis pas sûr. Est-ce qu’on pourrait pas trouver un moyen plus rapide me dis-je ?!
Donc je souhaite connaître votre analyse dans les détails. Cdt, Chin-Chin.

17/02/2020 00:07 par Georges SPORRI

@ Chin Chin / Un peu de sérieux por favor / Je ne vais pas réécrire le manifeste du PC, la "Critique des programme de Gotha et d’Erfurt", les congrès fondateurs de la troisième internationale, le congrès de Bakou ...etc...etc. Les principes sont bien établis par ces textes. Hamon ne s’y réfère qu’à moins de 5 % et est un "hors sujet". Des auteurs divers, comme Gramschi, Luxembourg, ..., y ont ajouté leurs visions et leurs erreurs. Cela constitue un socle de connaissances et d’expériences auquel s’ajoutent les bases du syndicalisme de classe (charte d’Amiens) et l’expérience des tentatives d’anti impérialisme non cloisonné (au premier rang desquelles la "tricontinentale" de Guevara).

Ces options, ces principes, ces expériences renaîtrons de la crise générale du Capitalisme et de ses conséquences = paupérisations, guerres, régressions.

Tu me demandes comment se réalisera concrètement le renversement de la praxis ? Et bien je ne sais pas. A chaque jour suffit sa peine. Le plus important aujourd’hui c’est sûrement de combattre les illusions petites bourgeoises (écologie, RIC, Souverainisme nationaliste et autres fétiches politiques).

17/02/2020 10:44 par Chin-Chin

okay okay vous énervez pas !
Je continuerai donc à me poser la question, en toute sincérité et avec je crois une dose non négligeable de bon sens.
Comment atteindre un objectif, aussi louable soit-il, si on ne sait pas par quel chemin on va/doit passer pour l’atteindre ?
Ernesto Guevara, Fidel, Raoul et toute la bande ont accompli un exploit jamais réédité. C’est un mystère/miracle que je m’explique pas (apparemment je suis pas le seul). Les cubains ne sont pas comme les européens, ils ont des tripes et savent vraiment être solidaires.
La plupart des exemples que vous citez appartiennent au passé, preuve qu’on piétine devant le mur des lamentations anti-capitalistes.
L’individualisme (je me répète dans mes commentaires depuis le jour où j’ai découvert LGS) détruit tous les tentatives progressistes. A Cuba, c’était le contraire et n’oublions pas qu’ils ont obtenu la victoire par les armes. Moi, je promeus un capitalisme de transition (c’est pas dans l’esprit du temps) sous réel contrôle démocratique (inutile de parler de capitalisme régulé, fausse promesse des libéraux), l’arrêt immédiat du paiement de la dette, la mise en place de coopératives là où les gens ont envie d’en créer mais la possibilité de la libre-entreprise, le contrôle par des institutions populaires et compétentes du crédit bancaire et de la création de l’argent et bien d’autres choses. Toutes ces mesures peuvent être mises en place du jour au lendemain sans mettre en péril quoi que ce soit (ce qui effraie nos congénères, ce qui peut se comprendre et dans tous les cas est incontournable) sinon la fortune des plus riches qui n’a aucun effet positif sur l’économie réelle., donc on s’en fout. Le seul mot de capitalisme, même transitoire donne sans doute des boutons à la majorité des lecteurs du Grand Soir. Pour moi le problème n’est plus le capitalisme mais l’ultra-libéralisme (ce qui n’est pas la même chose, même si ça en est une suite logique) et j’en suis arrivé là parce que toutes les théories du changement sont incompatibles avec la réalité du monde tel qu’il est devenu et en totale contradiction avec la nature humaine (individualiste jusqu’à la garde). Jusque-là je "honnissais" le capitalisme, je criais avec les loups et je bêlais avec les moutons et puis un jour : j’en ai eu marre, que rien ne change et que les promoteurs du changement soient systématiquement dans leurs rêves idéologiques qui mènent à rien, qui donnent de faux espoir puis amènent des désillusions et au final conduisent les progressistes à se démobiliser ou à passer carrément dans le camp adverse. J’ai le droit de faire mes propres analyses, non ?! Je conçois qu’elles soient impopulaires et même franchement combattues mais je continue à essayer d’apporter ma pierre à l’édifice. Faire avancer le schimblic, y’a que ça qui m’intéresse. Les idéologies progressistes (exemple Prône), c’est comme la psychanalyse, plein d’explications savantes, de mots hermétiques, et au final l’inefficacité thérapeutique, bien que la théorie soit au départ excellente. A un moment donné, faut se poser les questions : pourquoi on est toujours en échec ? Parce que l’idéologie, c’est par définition la négation de la Réalité. Je n’espère pas vous convaincre mais j’espère que vous me respecterez en qualité d’Autre.

20/02/2020 20:04 par alain harrison

Bonjour.

17/02/2020 à 10:44 par Chin-Chin
okay okay vous énervez pas !
Je continuerai donc à me poser la question, en toute sincérité et avec je crois une dose non négligeable de bon sens.
Comment atteindre un objectif, aussi louable soit-il, si on ne sait pas par quel chemin on va/doit passer pour l’atteindre ?

« « « A Cuba, c’était le contraire et n’oublions pas qu’ils ont obtenu la victoire par les armes. Moi, je promeus un capitalisme de transition (c’est pas dans l’esprit du temps) sous réel contrôle démocratique (inutile de parler de capitalisme régulé, fausse promesse des libéraux), l’arrêt immédiat du paiement de la dette, la mise en place de coopératives là où les gens ont envie d’en créer mais la possibilité de la libre-entreprise, le contrôle par des institutions populaires et compétentes du crédit bancaire et ................ » » »

Je vous rejoint, articulé de plus en plus ces thèmes et les reliés à la vie quotidienne.

Bien. Continuez à approfondir vos idées, c’est seulement comme ça que nous pourrons avancer, sans délaisser les vrais penseurs, le langage "ordinaire" de notre époque est plus a même de rendre compte de notre réalité et des solutions*. Voir globalement et le questionnement cohérent. Dans le texte, il dénonce les start-up (ils sont rapidement mis sur le marché__d’où vient l’argent, l’argent facile versus le concept de risque, une idée bien libérale : faites n’importe quoi qui a du potentiel consumériste-profit, et vous serez plugger sur le courant financier (sky is the limit). Versus les coopératives autogérées à temps partagé (faire sauter les faux emplois : tout ce qui entoure la finance et les farces du placement__la multitude de commerces (un exemple non exhaustif) de la finance qui poussent comme des champignons en une nuit). Les états sont aux mains de psychopathes et de sociopathes et de leurs admirateurs, derrière lesquels se trouvent les responsables, le 1%, la famille bourgeoise et leurs suiveurs en quête d’enrichissement qui pollue la classe moyenne ayant épousé la pensée unique : toujours plus. Les patrons, à leurs travailleurs, en faire plus avec moins, et récompenser ceux qui se dévouent (les premiers de cordé ???).

La gauche doit construire un agenda politique cohérent et le consensus doit en être la "règle" de participation de base, et la participation citoyenne. Les GJ en sont le coeur. Les différentes branches de la gauche doivent prendre leur départ sur les 4 sorties. C’est l’enjeux clef. On ne peut en sortir partiellement.
La connaissance est là, pour nous il s’agit de choisir ce qui a le plus de poids pour un réel changement. Mais d’abord, il faut fonder l’agenda sur les besoins les plus criants : la pauvreté matérielle et intellectuelle. Examiner de près le salariat, le salaire de base dans un tout le PIB à la cotisation. Concevoir le nouveau paradigme économique. Des coopératives autogérées à temps partagé rentables et générant la nouvelle industrialisation et tous les instances économiques adéquates(magasin, boutique,transport des marchandises, etc..). L’économie est incontournable, ayons l’imagination de rendre cet aspect viable de telle sorte que ce soit dans un mode convivial et stable. Une limite de l’enrichissement personnel et de l’étendue d’un commerce. La complémentarité est le concept qui pourrait servir de paramètre (comme premier jet).
La Constituante Citoyenne.
Le nouveau pacte social (ouvert).
Le nouveau paradigme économique (à travailler sérieusement pour concevoir un monde heureux, juste : égalité réelle, liberté personnelle et convivialité (un monde dans lequel la famille n’asservi plus ses enfants, mais l’aide à déployer ses ailes).

Mais en attendant ce Monde, quelques articles à bien lire dont un un court extrait.

Court extrait :
Venezuela : Le parti Patrie Pour Tous demande des sanctions contre les Etats-Unis pour leurs agressions contre le Venezuela
17 Janvier 2018, 17:16pm | Publié par Bolivar Infos

La secrétaire nationale du parti Patrie Pour Tous (PPT), Ilenia Medina, a demandé au Gouvernement de nationaliser la banque et de demander une réunion du Conseil Permanent de l’Organisation des Nations Unies si la mesure demandée par le président des Etats-Unis Donald Trump, à la banque internationale de fermer les comptes de la République à l’étranger devient effective.

« « « nationaliser la banque » » »
http://bolivarinfos.over-blog.com/2018/01/venezuela-le-parti-patrie-pour-tous-demande-des-sanctions-contre-les-etats-unis-pour-leurs-agressions-contre-le-venezuela.html

Les deux articles à lire :

12 décembre 2015
RENAÎTRE AVEC TOUTES LES FORCES DU MOUVEMENT POPULAIRE
L’auteur : Katherine Castrillo @ktikok
« « “Rien ne peut se créer sans un lieu de départ » : l’affirmation de Chavez vaut la peine d’être relue aujourd’hui au moment où quelque chose s’ouvre sous nos pieds. Cette chose qui nous habite – la morale intacte de celui qui sait perdre – nous oblige à respirer profondément et à nous interroger sincèrement : jetons-nous toute l’énergie, tout notre être, dans la construction de ce “lieu” à partir duquel le Venezuela commencera à engendrer une nouvelle société, un projet socialiste ? Ce lieu a pour nom la commune. » »
https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/12/12/renaitre-avec-toutes-les-forces-du-mouvement-populaire/#comment-2751

21 juillet 2017
LES PARTIS DE GAUCHE ET LES MOUVEMENTS SOCIAUX D’AMÉRIQUE LATINE APPUIENT UN PEUPLE QUI ÉCRIT SA CONSTITUTION À LA BARBE DE L’EMPIRE.
Les 300 délégués de 18 partis politiques de gauche venus de 26 pays d’Amérique Latine, réunis à Managua du 15 au 19 juillet pour le XXIIIème Forum de Sao Paulo, viennent de réaffirmer leur soutien au processus de l’Assemblée Constituante grâce auquel les vénézuéliens éliront 545 député(e)s au suffrage universel, le 30 juillet...................
Demandez le programme !
Mais alors que 90 % de la population ne participe à ces violences, dont les foyers se trouvent dans les quartiers riches, quels sont les rêves des candidats à cette assemblée, quels sont les thèmes de tous ces débats citoyens censurés par les médias et ignorés par la gauche occidentale ? Un des courants les plus vivants du chavisme critique (baptisé « bravio », c-à-d rebelle) mène une campagne intense contre le repli populaire de l’espace public causé par la guerre économique et la dépolitisation du conflit favorisée tant par cet antichavisme raciste, fascisant, que par le conservatisme et l’inertie de secteurs de l’État, boulets de la révolution, essayant de conserver des quotas de pouvoir ou au moins, des privilèges..........

Pour une économie au service de la vie et des gens !

Rédaction d’un chapitre dans la Constitution consacré à l’économie communale, qui considère les axes suivants :
Le modèle économique socialiste se base sur une économie en fonction de l’attention et de la reproduction de la vie sur la planète, soumise aux intérêts communs du peuple travailleur. ....
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/21/les-partis-de-gauche-et-les-mouvements-sociaux-damerique-latine-appuient-un-peuple-qui-ecrit-sa-constitution-a-la-barbe-de-lempire/#comment-2750

Le peintre garde précieusement ses croquis pour l’oeuvre finale. Nous sommes ce peintre en voie de réalisation ?

* Krishnamurti : il faut laver les mots

21/02/2020 22:18 par alain harrison

Bonjour.

12/02/2020 à 10:45 par Georges SPORRI

2/ Le communisme sera une nouvelle forme de géo ingénierie non orientée vers la recherche de profits. Cette politique agraire sera mise en œuvre par des sovkhozes, pas par des micro entreprises cupides fussent elles "familiales et paysannes" (mais les sovkhoze aideront ces gens là à survivre et à progresser en échange d’un apprentissage de tous les savoirs précieux dont ils sont dépositaires).

Un sovkhoze est une ferme d’État de l’époque de l’URSS. Le mot est la contraction de советское хозяйство - soit « ferme soviétique ». Les sovkhozes furent créés lors de l’expropriation des « koulaks » pendant la campagne de collectivisation lancée par Staline après 1928. Wikipédia
Du forçage génétique ?

La campagne de collectivisme en URSS et en Chine ???? Les US ont aussi fait du forçage : mis en faillite de centaines de milliers de fermier et reprises par les multinationales, l’achat des tramway à travers le pays pour y remplacer les autos (gracieuseté de Ford et le progrès, ses profits et son pouvoir politique (on ne fait pas de politique mais des affaires__maintenant les gouvernements sont de vrais vendeurs du porte à porte. Aujourd’hui, la télé et le net sont les porteurs de la dictature de la PUB.

Marx fut sans doute bien un homme de génie, par son analyse "d’ensemble" du système, ce qui lui a permis de faire des prédictions au sujet du capitalisme, vérifié sur bien des aspects semble-t’il, mais aujourd’hui, nous devons reconnaître que les avancés sur la connaissance nous oblige à explorer, se poser des questions sur la place que peuvent avoir les différents aspects de nos avancés.

Ainsi l’intelligence artificielle peut avoir sa place dans des contextes bien circonscrits et non général et tentaculaire ? Ou encore comme exemple : l’exploitation du pétrole doit aller en diminuant progressivement selon l’avancement socio-économique versus le passage vers des technologie plus viable pour l’ensemble. Ainsi le transfert de techno adéquate doit obligatoirement avoir lieu. Donc des échanges commerciales équitables et complémentaires. Et ainsi de suite pour d’autres sujets.
Ne retournons pas dans les vieilles méthodes du Moyen Âge, du vieux monde de la vieille mentalité, mais au fait, ne sommes-nous pas bien enfoncé dans cet esprit, en réalité.

Ne plus manger de viande, c’est pas pour demain. Mais nous pouvons trouver des voies de passage vers une alimentation qui a du sens.
Il y avait un dicton qui disait, une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.
J’en reviens à Le Boyer et la naissance sans violence. La lecture des premières pages du chapitre (comme si l’on voulait savoir) du livre de Alice Miller (la connaissance interdite) et les recherches sur la conscience de Stanislav Grof, pour ceux qui ne sont pas ancré dans leur préjugé. Il n’y a pas de panacée, mais disait un dicton, une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.

Résumé et préface de la connaissance interdite.
RÉSUMÉ
Ouvrez les yeux, nous dit Alice Miller de livre en livre. Ouvrez les yeux sur ce que vous avez subi étant enfant. Nous bâtissons de hautes murailles pour nous protéger de la douloureuse histoire de notre propre enfance.
" Il n’est pas vrai, écrit Alice Miller, que le mal, la destruction, la perversion fassent nécessairement partie de l’existence humaine, même si on le répète sans arrêt. Mais il est vrai que le mal se reproduit sans cesse, et qu’il engendre pour des millions d’êtres humains un océan de souffrance qui pourrait être évité. Lorsque sera levée l’ignorance résultant des refoulements de l’enfance, et que l’humanité sera réveillée, cette production du mal pourra prendre fin. "
Préface :
https://assets.edenlivres.fr/medias/40/a40e1e965b5297321420c3dbd93c873b84f69a.pdf

Le Chili d’Allende avait amorcé le nouveau paradigme révolutionnaire. Le Vénézuéla le fait progresser.
Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.

Donc ne laissons plus salir le mot démocratie, qui nous vient de la Grèce Antique et dont le sens est perverti par tant de BHL et de politichinel (ce qui englobe tant des universitaires que etc.). et toutes les dérives populistiques.

Krishanmurti : penser voir ou voir. Laver les mots.

23/02/2020 02:56 par alain harrison

Bien sûr, le consensus est un concept contestable, mais le consensus permet de transcender les divergences pour les urgences, et il y a URGENCE. Préparons les élections de 2022 en France. Il y a 5 élections (2020-2022) et chacune a son importance.Celles de cette année (municipales) sont perdues ?
En 2021. Départementales et Régionales.
Et 2022. Présidentielle et législatives.
Expliquer que la Constituante Citoyenne est la Voie pour rétablir et établir la Démocratie : la voie du peuple organisé.
Que toutes ces élections est une occasion de promouvoir la Démocratie du Peuple.
Mais il faut un agenda à présenter.

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