RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Réponse à JM Ayrault

Quand le langage perd sa signification… (New Orient News)

Avec l’annonce de l’attribution du prix Nobel de la paix au Président de la Colombie, il a été souligné que M. Juan Manuel Santos l’avait remporté malgré le rejet [par les Colombiens] de l’accord de paix conclu avec les FARC. Et bien que le Secrétaire général des Nations Unies ait déclaré que cet accord ne pouvait pas échouer, nous savons par expérience que de telles déclarations expriment un vœu et non la dure réalité.

De ce point de vue, nous ne pouvons que rappeler le prix Nobel de la paix décerné à Anouar el-Sadate et à Menahem Begin en 1978, puis celui accordé à Yasser Arafat et à Shimon Peres en 1994, tous désormais rendus dans l’univers de la vérité, alors que la terre, où leurs restes sont encore ensevelis, brûle toujours du feu des guerres et des conflits, parce que les droits n’ont pas été restitués à leurs propriétaires légitimes.

Si le prix Nobel de la paix, considéré comme le plus prestigieux de tous les prix, ne couronne plus les véritables efforts en faveur de la paix, se contentant de courir après des illusions, comment pourrions-nous désormais accorder confiance à n’importe quel prix ou distinctions, attribués le plus souvent pour des raisons sans rapport avec les objectifs annoncés ?

C’est là un problème qui pourrait expliquer ce qu’endurent les enfants de ce XXIe siècle de la politique, de la culture, de l’économie, de la société et de tous les aspects de la vie, étant donné que le langage utilisé dans tous ces domaines est désormais coupé de la réalité qu’il est censé exprimer.

C’est de là que viennent confusion et manque de crédibilité des personnes et des discours, le doute s’installant sans aucun moyen d’aboutir à des certitudes, les opinions s’égarant dans l’obscurité du chaos.

Ainsi, si nous considérons la situation syrienne sur laquelle sont braqués tous les projecteurs sur la scène régionale et mondiale, nous constatons que le langage adopté par les hauts responsables s’éloigne de la réalité et, même, se trouve en totale contradiction avec celle vécue par toutes les composantes du peuple syrien et sur chaque pouce de la terre syrienne.

À ce stade, comment une personne saine d’esprit comprend-elle le tollé soulevé par la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis autour d’Alep ? Comment comprend-elle leurs prétendues inquiétudes pour les hôpitaux d’Alep et les enfants d’Alep, alors que ce sont eux qui ont mené la campagne contre la Syrie depuis le premier jour, ont appelé des dizaines de pays à se joindre à eux dans le groupe des prétendus « Amis de la Syrie », n’ont cessé de travailler à semer la discorde en Syrie, à la destruction de ses infrastructures, de ses écoles et de ses hôpitaux, comme ils ont travaillé au financement et à l’armement du terrorisme en territoire syrien.

Parce qu’à chaque fois que l’Armée arabe syrienne se trouvait sur le point d’anéantir le terrorisme dans l’une des régions du pays, nous voyions ces trois pays, précisément, devenir fous furieux et s’inviter les uns et les autres à des réunions du Conseil de sécurité, sous prétexte d’assistance humanitaire ou de trêve suivie de consultations internationales axées sur une solution politique.

Ceci, alors que des années de guerre ont prouvé qu’ils sont, eux-mêmes, les meneurs et les dirigeants de cette guerre et, aussi, que le tollé qu’ils soulèvent ne renvoie qu’à la défaite prochaine des terroristes et à leur déroute sous les coups et les sacrifices de notre Armée syrienne et de ses vrais alliés.

Et alors que ledit Observatoire syrien des droits de l’homme [OSDH], lequel n’a cessé de répandre toutes sortes de calomnies terrifiantes sur ce qui se passe en Syrie, n’a enregistré aucune frappe aérienne sur un hôpital d’Alep [par les Forces syriennes et russes], voilà que John Kerry et son homologue français Jean-Marc Ayrault parlent de bombardements d’hôpitaux, de crimes de guerre et de « moment de vérité ».

C’est en tout cas ce qu’a martelé le ministre français des Affaires étrangères en parlant du vote programmé au Conseil de sécurité, ce samedi 8 octobre, quant à son projet de résolution concernant la Syrie :

« ce vote… sera un moment de vérité, un moment de vérité pour tous les membres du Conseil de sécurité ».

Ajoutant, avec John Kerry à ses côtés :

« Voulez-vous, oui ou non un cessez-le-feu à Alep ? Et la question se pose en particulier à nos partenaires russes ».

Comprenez un moment de vérité pour la Russie et une question posée à nos partenaires russes !

Il y aurait presque de quoi rester abasourdi devant un tel degré d’atermoiements et de mises en scène des souffrances du peuple syrien, exploitées de la manière la plus odieuse qui soit.

De quelle vérité Ayrault veut-il parler au moment où la Russie et la Syrie ont consenti à un maximum d’efforts pour mettre fin à cette guerre « sur » la Syrie, tandis que les terroristes contrôlant l’est d’Alep ont ouvertement refusé tout cessez-le-feu ?

De quelle vérité Ayrault veut-il parler, au moment où la Commission d’enquête a découvert que le bombardement du convoi humanitaire à Alep est une histoire fabriquée, pour couvrir le scandale médiatique dans le monde entier contre le crime commis par les Forces américaines [*] contre notre Armée et nos soldats à Deir ez-Zor ?

La vérité a été l’une des premières victimes de cette guerre injuste « sur » la Syrie. Et comme « ils » découvrent des années plus tard que les guerres contre l’Irak et la Libye étaient injustes et sans motif légitime ou juridique, « ils » sont désormais parfaitement conscients que les hôpitaux d’Alep, les usines d’Alep et les enfants d’Alep sont les victimes de leur coopération démasquée avec le terrorisme et les terroristes, dans le but de changer l’identité et les options d’un pays ayant prouvé tout au long de son Histoire qu’il triomphe par et pour le droit.

Tout comme « ils » craignent que toutes leurs allégations, leurs dramatisations et leurs considérables efforts, ne tombent dans les poubelles de l’Histoire. Et qu’après cela, la Syrie et tous ses alliés n’allument la flamme d’une résistance éternelle qui rendra au langage ses véritables significations émanant de la réalité et non de la folie de leurs planifications et de leur oppression coutumière, à laquelle ils consacrent leurs forces médiatiques, intellectuelles et militaires, ignorant que lorsque le droit s’associe à la volonté d’un peuple, il devient une puissance invincible qui ramène les choses vers leur vérités premières.

Bouthaina Chaabane
Conseillère politique du Président Bachar Al-Assad

08/10/2016

Source : New Orient News

Traduction de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal

Note : http://www.legrandsoir.info/syrie-les-raisons-de-la-pretendue-bavure-us-a-deir-ez-zor-al-thawra.html

»» http://www.neworientnews.com/index.php/2013-08-24-22-19-26/36936-2016-...
URL de cet article 30996
  

Même Thème
Michel Boujut : Le jour où Gary Cooper est mort.
Bernard GENSANE
Le jour de la mort de Gary Cooper, Michel Boujut est entré en insoumission comme il est entré dans les films, en devenant un cinéphile authentique, juste avant que naisse sa vocation de critique de cinéma. Chez qui d’autre que lui ces deux états ont-ils pu à ce point s’interpénétrer, se modeler de concert ? Cinéma et dissidence furent, dès lors, à jamais inséparables pour lui. Il s’abreuva d’images « libératrices », alors qu’on sait bien qu’aujourd’hui les images auraient plutôt tendance à nous « cerner ». (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Ne croyez en rien avant que ce ne soit officiellement démenti.

Claud Cockburn

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.