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« Reprise économique » et réalités de classes… Chômage, désindustrialisation, baisse des salaires

Trop faible pour créer de l’emploi durable et stopper la courbe ascendante du chômage de masse et de longue durée, la « reprise » annoncée de l’économie française (autour d’1 % à 1,6) n’a pas de quoi susciter l’enthousiasme dans les quartiers populaires. Outre qu’elle relève encore davantage de l’effet d’annonce que d’une réalité tangible, ses facteurs économiques seraient avant tout liés :

A la baisse conjoncturelle du prix du pétrole qui, tôt ou tard, remontera... surtout si « reprise » mondiale il y a, donc demande plus forte sur le marché des hydrocarbures ;

A la baisse de l’euro par rapport au dollar. Que cette baisse relative permette de pousser à la reprise valide,cours euro francs DM dollars soit dit en passant, a posteriori l’analyse du PRCF qui a toujours souligné que le « franc fort », puis l’ « euro fort » nécessaire pour dissoudre le franc français dans l’euro-mark, était un facteur majeur pour plomber les exportations industrielles françaises en creusant le lit du « made in Germany » (en ménageant, dans un premier temps, la suprématie mondiale du dollar (cf Etincelles, juin 2015, article de G. Gastaud intitulé L’euro, monnaie crypto-protectionniste de l’Axe Washington-Berlin) ; cela dit, dans un contexte où l’industrie française a été globalement affaiblie, cette baisse de l’euro qu’a décidée la BCE (qui a décidé de faire tourner la planche à billet, l’industrie allemande elle-même ne parvenant plus à vendre dans les marchés de l’Europe du sud déprimés par l’austérité ...) ne peut suffire à relancer sérieusement le produire en France.

En l’absence d’une reconstitution du secteur public industriel (interdite par Maastricht), d’une relance forte des revenus du travail et d’un plan national de ré-industrialisation équilibrée du territoire national, la baisse de l’euro favorisera les importations... allemandes et, à la rigueur, celles de certains pays du sud ; comment exporterions-nous soudain des meubles, des voitures, des pantalons, que nous ne fabriquons plus chez nous depuis belle lurette ?

Même les prévisions les plus optimistes de l’INSEE qui postule un rebond de 7 points du niveau des investissements dans l’industrie selon sa dernière enquête de conjoncture, ne saurait cacher, que l’investissement industrielle demeurerait ainsi 3 points en deçà de son niveau de 2007, et en recul de 11 points par rapport au niveau d’avant l’euro.

A l’arrière-plan de cette reprise ou pseudo-reprise, il y a son énorme coût social : le transfert de milliards d’euros d’argent public des ménages populaires et moyens vers le grand capital (Pacte de responsabilité Valls-MEDEF et démontage de la branche famille de la Sécu, loi Macron, appauvrissement méthodique des services publics et des remboursements-maladie, casse du Code du travail et des Prud’hommes, vente à la découpe d’Alstom, bradage de Gaz de France à Suez, etc.),

Un des facteurs inquiétants du très léger rebond de l’économie française tient à la sur-militarisation de l’économie ; à défaut de fabriquer de la machine-outil industrielle ou des tracteurs, la France capitaliste s’en sort surtout en vendant des Rafales aux pays belligérants du Proche-Orient. LA déstabilisation de l’Ukraine, de l’Afrique, du Proche-Orient par les boutefeux BHL, Sarkozy, Fabius, etc. devient une pièce essentielle de la stratégie économique « nationale » ; c’est tout sauf rassurant sur le moyen et sur le long-terme.

Quant au contenu de cette « reprise », il faut l’examiner en termes de classes. Quelle « croissance », pour qui et pour faire quoi ?

Sur le plan du travail, la seule croissance qui existe c’est celle du chômage et du sous emplois, ainsi que la baisse du niveau des salaires.

Selon les chiffres de l’INSEE, il y a désormais plus de 2,9 millions de chômeurs au sens du Bureau International du Travail, auquel il faut ajouter 1,5 millions de sans emplois, et 1,7 millions de travailleurs en sous emplois. soit plus de 6 millions de chômeurs. Dans le même temps, le taux d’emplois en CDI recule à moins de 48,8% quand celui de l’emploi en CDD progresse à 7%. Sur les 12 derniers mois, c’est près de 40 000 postes à temps plein qui ont été détruits dans l’industrie. quand le secteur de la construction perdait lui près de 50 000 postes.

Dans le même temps, les salaires (directs et indirects c’est à dire comprenant les charges) demeurent bloqués, alors que les prix réels continuent d’augmenter.

Sur le plan écologique, une croissance appuyée par l’Etat sur la base de grands projets inutiles, sur la base de l’extension des autoroutes privatisées (notamment par la privatisation du réseau routier public), de nouveaux aéroports fort discutables, du remplacement de la SNCF (transport ferroviaire public) par des autocars (privés), du déferlement de camions européens sur nos routes et autoroutes, est quelque chose de profondément malsain. La croissance oui – nous ne sommes pas des groupies de la « décroissance » et de la mise en accusation indiscriminée des technologies – mais la vraie question est de savoir si elle servira ou pas à satisfaire les besoins populaires ou, tout au contraire, à faire travailler les gens le dimanche, à flexibiliser encore plus l’emploi, à mettre encore plus de saletés dans nos assiettes, nos boissons, l’air que nous respirons dans le cadre d’une mondialisation néolibérale plus déréglementée, antisociale et anti-écologique que jamais ; nul besoin d’être un écolo vert pomme pour constater l’explosion des cancers, des myopies, etc. alors que des millions de gens sont mal logés, voire sous-alimentés ou malnutris ;

Quelle « croissance » si, la répartition des richesses restant ce qu’elle est, 2% de la population rafle 50% des revenus supplémentaires induits, 10% des couches moyennes supérieures accaparant presque tout le reste avec tout ce que cela comporte d’aberrations dans l’habitat, la répartition des services publics, le cadre de vie des classes populaires et des couches moyennes inférieures ?

Que faire dans ces conditions ?

D’abord, revendiquons des solutions progressistes de rupture : il faut sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN pour reconstituer les outils politiques, monétaires, budgétaires et institutionnels d’un développement économique sain, tourné vers la population dans le cadre d’une lutte générale pour le socialisme. Dans le contexte hyper-verrouillé de l’UE néolibérale, croissance et décroissance ne peuvent que jouer au yoyo sur le dos des gens et c’est l’austérité à perpétuité (pour les salariés et les travailleurs indépendants) qui l’emporte dans tous les cas ; en période de récession, on taille à vif dans les prétendues « dépenses sociales » et les salaires ; dans les périodes plus fastes, les salariés ne voient pas la couleur des gains de productivité puisqu’on leur dit qu’il faut en profiter prioritairement pour « régler la dette » « due » aux marchés financiers : lesquels gagnent à tous les coups, comme le patronat...

En pratique, il faut vaincre l’attentisme des directions syndicales euro-formatées qui « attendent » la sortie de la crise et qui croient bon pour cela de « lâcher du lest » sur les acquis sociaux : moyennant quoi, les capitalistes se dégagent rapidement du financement de la Sécu... sans créer le moindre emploi stable. Seul un combat de classe aussi interprofessionnel que possible remettra les travailleurs à l’offensive en faisant rendre gorge aux actionnaires qui raflent d’énormes dividendes pour les gaspiller en revenus somptuaires ou pour les stériliser dans les paradis fiscaux (rappelons qu’on estime à 460 milliards d’euros les sommes placés par les riches dans les paradis fiscaux au détriment de l’économie française et de l’investissement productif).

En résumé, la seule « reprise » qui puisse profiter vraiment à la nation et aux travailleurs, c’est celle du combat de classe « tous ensemble et en même temps ».

Georges Gastaud

A lire également :

Euro : euro inflation, euro déflation, deux méthodes pour une même oppression

Retrouvez cet article sur www.initiative-communiste.fr illustré des nombreux graphiques argumentant l’analyse

http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/reprise-economique-et-realites-de-classes-chomage-desindustrialisation-baisse-des-salaires/

 http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/reprise-economique-et-realites-de-classes-chomage-desindustrialisati

COMMENTAIRES  

05/09/2015 18:54 par depassage

Parfois, j’ai envie d’être méchant et incorrect, mais ce n’est pas du tout dans mes cordes. C’est bien triste. Pourtant je sais qu’un système façonne ses membres à son image, qu’il leur met des ornières et qu’il écrase ceux qui se mettent en travers de son chemin à tort ou à raison toujours dans sa propre logique. Le discernement n’est pas son apanage et sa transparence est un habit noir brillant, c’est à peine si on peut y distinguer une forme d’une autre.
Je regrette Dwaabala qui voyait très bien malgré une scolastique particulière qu’il porte à son corps défendant par habitude à un schéma de pensée certainement. Schéma qui n’était pas faux mais exigeait une meilleure articulation. Et je suis loin de penser qu’il n’en était pas conscient.

Tout ça n’est pour ça, mais pour dire et poser ou me poser la question suivante : pourquoi érige-t-on les fragments en totalité ? Est-ce par refus certainement inconscient de voir le reste des fragments ou à est-ce parce qu.on ne voit que ce qui nous paraît être la cause de nos maux, de nos embarras et malaises ?
Ce n’est rien si cela ne se faisait pas au nom de l’intelligence, du savoir, de la critique épluchée et de la rationalité pour résumer par un simple mot.
Si on ne restait qu’au niveau des fragments par ignorance parce que beaucoup de choses nous restent cachées, cela ne pouvait être autrement puisque c’est notre lot à tous. Ou bien si c’est pour décortiquer les parties pour bien voir l’ensemble on ne pouvait qu’approuver, mais ce n’est le cas le plus souvent.
L’Euro par exemple est un fragment et une vulgaire mesure, et pourtant il fait le centre des préoccupations dans des logiques implacables au point de désarçonner tout esprit hésitant. Le centre est, a été, sera l’humain dans ses trois aspects, l’homme, la femme et l’enfant la quadrature du cercle de la vie humaine de toujours. La valeur, c’est l’humain et en dehors de lui, nulle valeur et encore ce n’est que lorsqu’il s’obstine à vivre. Il meurt, tout disparaît avec lui.

Ce n’est rien encore, si les débats sur l’Euro, nous explique pourquoi, il est fort et pourquoi il est maintenu fort. C’est parce qu’il est une pompe comme le dollar et les devises dites sûres comme la livre sterling ou le franc suisse. Et ceci émane d’une volonté et non du hasard. En plus, quand c’est ceux qui reçoivent l’écoulement de cette pompe, qui se plaignent ou cherchent une pompe encore plus efficace, on peut se demander où va le monde. Je ne suis pas contre aucun retour en arrière, mais j’ai des doutes sur cette possibilité. Il parait que l’histoire n’a pas de marche arrière.

06/09/2015 10:00 par c

La démonstration manquante de tous les partisans de la "sortie de l’€" : la liste des contrées ou nations qui sont, en changeant de monnaie, devenues prospère ?
Que dire quand un "marxiste conséquent" réduit la lutte de classe à un changement de monnaie ? Comme si les "contrats zéro heure" signés en livre britannique c’était tellement mieux que les "jobs à 1€" qui prolifèrent en Allemagne. Comme si, dans un cas comme dans l’autre, ce n’était pas les bourgeoisies, anglaises et allemandes qui se gobergeaient sur le dos des prolos anglais, comme allemands.....

06/09/2015 14:23 par placide

Il parait que l’histoire n’a pas de marche arrière.

Cette phrase de conclusion de ce commentaire m’a interpellé, après un commentaire dont je n’ai pas saisi le sens si ce n’est d’expliquer qu’il ne faut pas s’intéresser à des détails... A considérer que savoir qui contrôle la monnaie en soit un.

Cela m’a interpellé car il démontre au fond les reculs de la capacité à penser et vouloir construire un autre monde, à gauche. Intégration de la pensée hégémonique que les médias dominant rentre de force dans les cerveaux.
’l’UE, l’euro, la mondialisation capitaliste..." c’est le sens de l’histoire disent ils. Le reste c’est ringard, utopique, insignifiant. Bref, There is no alternative. Restons y !
Le tout ajouté du renforcement de l’individualisme cultivé par cette société de consommation... qui invite à ne cultiver que la valeur de "l’humain". Ce concept repris en coeur par les pubs de Coca, Axa et autres exploiteurs éco responsables des ateliers de la misère ici et partout dans le monde.
Quel recul de la conscience pour nous les 99% qu’une petite oligarchie la classe capitaliste, qui ne produit rien en exploite une autre la classe des travailleurs qui est à la source de toute richesse. Quel recul que de considérer comme des détails les armes, les institutions et les structures qui permettent à cette dictature de classe de perdurer et justement de détruire "l’Humain"...

06/09/2015 18:45 par Cunégonde godot

c :
La démonstration manquante de tous les partisans de la "sortie de l’€" : la liste des contrées ou nations qui sont, en changeant de monnaie, devenues prospère ?

C’est pourtant ce à quoi les européistes convaincus (seulement 45% des Français au référendum du 29 mai 2005) ont cru en passant du franc à l’euro : que la France allait devenir prospère ! Vous n’allez quand même pas nous faire accroire que vous avez voulu l’euro afin que la France s’appauvrisse ? Si ?…

Que dire quand un "marxiste conséquent" réduit la lutte de classe à un changement de monnaie ? Comme si les "contrats zéro heure" signés en livre britannique c’était tellement mieux que les "jobs à 1€" qui prolifèrent en Allemagne. Comme si, dans un cas comme dans l’autre, ce n’était pas les bourgeoisies, anglaises et allemandes qui se gobergeaient sur le dos des prolos anglais, comme allemands.....

Il existe pourtant un choix bien réel :

D’une part, l’ « Europe » oligarchique impérialiste d’obédience germano-américaniste, que M. Junker présente aujourd’hui en toute intelligibilité, et à raison, comme une dictature (traités européens primant sour toute consultation démocratique locale). Une dictature sur laquelle la gauche européiste grecque (avec le soutien affiché des gauches européennes convaincues) vient de lourdement s’écraser ;

D’autre part, la France exerçant sa souveraineté pleine et entière avec, c’est vrai, la bourgeoisie qui se goberge, mais aussi la possibilité pour le peuple d’avoir quelque peu son mot à dire (ex. : M. Corbyn en Angleterre puisque vous citez l’Angleterre).

Entre deux maux ne faudrait-il pas choisir (nettement) le moindre en se donnant les moyens de l’atteindre ? Exactement le choix intelligent du peuple français le 29 mai 2005.

06/09/2015 18:55 par placide

D’abord, revendiquons des solutions progressistes de rupture : il faut sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN pour reconstituer les outils politiques, monétaires, budgétaires et institutionnels d’un développement économique sain, tourné vers la population dans le cadre d’une lutte générale pour le socialisme

voila,mobiliser les travailleurs pour construire les outils d’un pouvoir populaire n’est ce pas cela être de gauche ?
Et n’est ce pas inconséquent que de refuser de travailleur tout de suite et concrètement à changer réellement le système et ce faisant d’entrainer une dynamique révolutionnaire, au motif qu’il faut attendre la révolution totale, partout et en même temps... Il est vrai que ce dernier discours, de même que celui prétendant réformer le système... demain... à l’avantage de permettre de ne pas entrer en lutte et en résistance....

06/09/2015 19:02 par babelouest

L’Histoire ne fait peut-être pas machine arrière, mais elle n’invente pas tout, tous les jours. Des éléments qu’on pensait oubliés ressurgissent, ripolinés, poncés un peu, et "bon pour le service". Il faut en tenir compte.

Je cherche dans ce texte des moyens, je ne vois que des considérations. Il faut relancer du côté des classes dominées, écrasées, la lutte, c’est un fait. Cela implique soit de se préparer à prendre le pouvoir par les urnes, de façon "légale" quand la légalité est écrite par ceux mêmes qui tiennent ce pouvoir ainsi que celui des médias, celui de la "force publique", et pire encore celui de l’argent (on peut rêver) ; soit de se préparer à des luttes plus difficiles, pas forcément violentes (c’est le camp d’en-face qui n’hésite pas à faire couler le sang), mais où il faudra se donner à fond.

Si ( et je souligne ce si ) nous réussissons à être suffisamment, unis dans un but commun, l’issue peut nous être favorable. Alors viendra la proclamation de la sortie de l’union européenne en urgence (en bloquant tous les flux financiers, et les personnages aux dents longues disposant souvent de jets privés), donc la sortie de l’euro ; parallèlement et automatiquement ce sera le rejet total de notre ennemi militaire, l’OTAN ; en même temps il faudra réunir les travaux de ceux qui préparent déjà une nouvelle Constitution. Celle-ci, elle sera ratifiée article par article par un référendum. Car bien entendu, il n’est tout simplement pas possible, à moins d’être un doux idéaliste, d’espérer que le monde entier changera à la fois. Ce sera pays par pays, et ensuite pourra s’envisager une Internationale des nations (comme le nom l’indique) qui ont opté pour autre chose que le mortifère mondialisme capitaliste.

Bien entendu les banques seront saisies (leurs fonds propres), et seront assujetties à une Banque de France à nouveau nationalisée, et seul créateur de monnaie. Seront également saisies les compagnies d’assurances non réellement mutualistes. Toute la monnaie étant déclarée non convertible, les liquidités resteront dans l’hexagone. La spéculation ne pourra plus s’exercer, et s’éteindra d’elle-même.

Alors pourra débuter la phase de reconstruction, avec l’argent rendu à ceux qui en ont créé l’existence : les travailleurs. En coopération avec des producteurs extérieurs de matières premières, des industries pourront se relever, l’agriculture pourra redevenir la base de NOTRE alimentation. La circulation des personnes, des biens, des données, de l’énergie ainsi que sa production seront re-nationalisées. Bien entendu, les riches expatriés verront leurs bien français séquestrés aussi longtemps qu’ils ne reviendront pas en France pour y payer leurs impôts. Même chose pour les multinationales au siège placé à l’étranger, qui ne toucheront plus rien de leurs filiales françaises (monnaie NON convertible).

Les classes dominées auront alors gagné leur droit simplement de vivre correctement, y compris ceux qui actuellement sont à la rue ou équivalent. Les dominants actuels et leurs prédécesseurs auront perdu leur domination, et naturellement ne pourront participer ni à l’écriture de la nouvelle Constitution, ni à l’exercice commun du Pouvoir collectif.

Un point important : on ne saurait parler de "croissance". Il s’agira simplement de reprendre les activités normales nécessaires à la vie ensemble, au lieu d’en importer à grands frais les résultats comme actuellement. Une conséquence en sera probablement une baisse significative du trafic autoroutier, et une grande embellie du chemin de fer régional. Les industries redeviendront essentiellement l’affaire de PME, réduisant d’autant les trajets auxquels sont astreints les vrais producteurs. Quand le capitalisme est muselé, "la croissance" pour la croissance n’a plus de sens. Nul doute que les agriculteurs cesseront de nous empoisonner avec des pesticides, fongicides, et autres, fort chers d’ailleurs, en revenant aux cultures alternées, voire mélangées. L’écologie est un corollaire d’un retour du raisonnable.

Avec ces quelques lignes, il me semble être allé plus loin, sans m’embarrasser exagérément du vocabulaire habituel des communistes (dont je n’ai jamais été), mais aussi sans faire un tour d’horizon complet (il faudrait un livre, sans doute). Ma base : l’égalité, source de la solidarité. Ensemble, elles canalisent une notion qui peut être dangereuse : la liberté.

06/09/2015 19:18 par RV

La croissance ouinous ne sommes pas des groupies de la « décroissance » et de la mise en accusation indiscriminée des technologies

La croissance est une utopie :
- la planète nous permet de puiser dans un stock non renouvelable de ressources fossiles
- les ressources renouvelables, ne sont pas illimitées, elles dépendent toutes du flux solaire qui lui est constant (à l’échelle des civilisations humaines)

06/09/2015 20:56 par depassage

@ placide
Dans une lutte, les armes comptent. Les institutions de l’adversaire sont enracinées et ne flottent pas dans l’air. Certaines ne sont même pas connues par le peuple. Les détruire pour les détruire, n’aboutira sur rien d’autre que de leur permettre de se régénérer ou de renaitre de leur cendre comme un Phénix. Et cela s’est déjà vu maintes fois à travers l’histoire humaine. Donc, il faut leur opposé des institutions différentes à même de gagner la confiance des peuples. Pour le début, il faut le faire sur un plan organisationnel et idéologique pour ensuite les mettre en pratique avec les soutiens des peuples sans lesquels rien ne se peut. Là, on est dans une lutte de la vérité contre le mensonge mais comme le mensonge se fait mythe pour devenir vérité, il en faut à la vérité pour s’imposer. Prêcher la facilité, c’est se mettre le doigt dans le nez. Pousser les gens à se sacrifier pour des peanuts, même à bon escient, est inutile car l’adversaire y pourvoit aisément et a même les capacités de s’autodétruire pour se reconstruire toujours sur les dos des peuples. Il faut savoir aussi que nous réagissons plus par le ressenti que par la pensée, et l’adversaire le sait presque par instinct et le fait bien en l’exploitant et en le servant à tout va. (L’adversaire au fond est notre animalité lorsqu’elle se transforme en bête)
L’idée de LGS de créer une télévision concurrente aux télévisions existantes, est un pas concret.
Maintenant venons-en aux balivernes.
L’opposition euro et nationalisme en est une. D’abord parce qu’on ne sait pas de quel nationalisme on parle.
S’agit-il du nationalisme du type US et Israël ? Si c’est le cas la France n’a rien à leur envier sauf le fait de ne pas tenir la première place sans pour autant cesser de jouer un rôle de grande importance dans toutes les institutions infernales et internationales à commencer par le FMI, dans la direction est toujours assurée par la France ou Les USA.
S’agit-il du nationalisme du temps où la France et l’Angleterre régnaient sur la planète en maitres après avoir foudroyé l’Empire musulman en décrépitude ? Dans ce cas, c’est chose révolue et ses nostalgiques ne peuvent que ramener malheur et désarroi comme le font les islamistes avec leur nostalgie de Khalifa.
S’agit-il d’un nationalisme noble lié à une identité et une culture sans ambitions belliqueuses et hégémoniques ? Je ne peux que me souscrire.
Quelques réponses à vos interrogations :

A considérer que savoir qui contrôle la monnaie en soit un.

C’en un. Savoir qui contrôle la monnaie pour désigner un bouc émissaire ne nous avancera à rien. On ne fera que stigmatiser une population qui se réclame d’une certaine identité sans plus et faire comme si un connard et différent d’un autre. Dire savoir qui gère et manipule la monnaie est plus juste que de dire qui la contrôle. Il ne faut pas donner de l’intelligence à ce qui n’en a pas ou il en a une, mais inaccessible puisqu’elle est du ressort de la multitude.

C’est le sens de l’histoire disent ils. Le reste c’est ringard, utopique, insignifiant.

Le sens de l’histoire existe mais il n’est pas prédéterminé, donc il peut être corrigé quoique cela demande beaucoup d’effort pour y parvenir. Si on ne le fait pas, l’histoire nous condamnera.

06/09/2015 21:52 par legrandsoir

L’idée de LGS de créer une télévision concurrente aux télévisions existantes, est un pas concret.

Où avez-vous lu/entendu ça ?

06/09/2015 22:03 par Autrement

Bravo à babelouest pour son programme général avec lequel je suis en plein accord, notamment pour mettre l’unité des luttes au premier plan des priorités, les "constats" se dressant parfois comme des murs entre nous et l’action sur le terrain de tous le jours. Pour cela il faut un réveil citoyen grandiose, c’est pourquoi la bataille pour une Constituante, mettant fin à la monarchie politicienne et pourrissante de la 5e, qui dégoûte tout le monde (sauf ceux qui s’y engraissent), me paraît aussi importante que la réquisition des banques, l’audit de la dette et le refus des euro-traités qui nous ont été frauduleusement imposés. Si le grand nombre comprend soudain que oui, il faut tout chambouler dans l’Etat, alors c’est vers nous qu’il se tournera. Parmi les mesure urgentes figure aussi la remise sur pied des services publics, santé, éducation, information, transports, énergies (renouvelables) et l’aide à la petite et moyenne agriculture, en particulier biologique.
En réalité, il y aurait beaucoup de monde d’accord pour réaliser cela, si les gens n’étaient pas prisonniers des petites combines de prééminence et de majorité institutionnelles. Les institutions actuelles, partis compris, ne devraient être aux yeux des citoyens que des châteaux de cartes artificiellement érigés en structures permanentes, qu’il suffit de remettre en question pour s’apercevoir que tout cela ne tient plus debout. Exemple : il y a quantité de Verts qui ne sont verts que pour la montre, et inversement, quantité de vrais verts ailleurs que chez les Verts. Idem pour les communistes. Une fois la recomposition opérée (sans forcément détruire ce qui peut encore marcher) à partir de la pratique de gérer en commun les bien communs, les luttes contre les zombies et autres automates humanophobes façon Dijsselbloem seraient plus faciles. Il faut seulement comprendre qu’on le peut, et se comporter en être humain, non en adorateur d’un Totem.

07/09/2015 01:15 par Safiya

Cet article conforte, ô combien, ce que je pense du rôle de VRP de Hollande dans mon commentaire, en réponse @ Al damir et @ Benzekri Hamid sur le fil "Insuportable"
Merci M. Gastaud.

07/09/2015 01:31 par depassage

@) LGS
Puisque c’est depuis bien depuis longtemps que je commente chez vous sous des pseudonymes différents quoique deux d’entre eux, vaurien et depassage aient dominé, je dois vous faire un aveu, à vous et aux lecteurs. Je souffre d’un handicap depuis mon enfance. Il est impossible de me corriger en lisant ou en relisant mon texte, serait-ce dix ou vingt fois, justes après l’avoir écrit. Je me relis en fait dans ma tête et tout se passe comme si au texte écrit vient se substituer le texte de ma tête. Raison pour laquelle, je me suis tourné vers les mathématiques qui usent de plus de symboles que de texte. Je peux corriger le texte d’un autre, mais pas le mien. Pour corriger le mien, il faut que je m’en détache et cela exige un temps de plusieurs heures qui ne m’arrange pas quand j’interviens sur le vif. Il fit un temps où j’ai usé énormément de la terminologie marxiste et de ses concepts qui sont devenus obscurs pour beaucoup de monde. Comme je sais qu’une chose peut être dite de différentes façons, j’essaye de le faire de la meilleure façon qui je puisse le faire.
Conclusion : Il existe des bizarreries de la nature que les bizarreries de la raison ne peuvent pas expliquer.

En écrivant :

l’idée de LGS de créer une télévision concurrente aux télévisions existantes, est un pas concret.

je n’exprimais pas réellement ce que je voulais exprimer.
J’aurais dû dire ou écrire :
lors de l’intervention de Maxime Vivas dans un des ateliers organisés par le Parti de gauche à l’université Jean Jaurès et dont il a reproduit un texte dans LGS, il a bien mis le point sur le besoin d’un débat contradictoire que les médias public ou privé n’assument plus.

Le FN, la pensée unique (celle des maîtres du CAC 40) sont véhiculés par des médias que nous payons de nos impôts, de notre redevance et par la publicité.
Dites-nous où sont les télés de gauche parmi les dizaines qui sont offertes à nos zappettes ? Dites-nous où sont les chroniqueurs politiques ou économiques de gauche dans les médias ?

Et a fait le constat de l’absence de médias de gauche. Que se créent des médias de gauche, serait un pas concret dans le rééquilibrage des points de vue et des débats et aussi une occasion qui serait donné à la gauche de toucher le peuple.
Mea culpa. Merci LGS.
J’envoie le texte brut et j’espère qu’il n’est pas truffé de fautes.

07/09/2015 21:27 par Placide PRCF

"le constat de l’absence de médias de gauche"

C’est tout simplement faux.

Le grand soir, Fakir, La Bas si j’y suis, Initiative Communiste et d’autres que j’oublie existe.
Ce qui manque c’est des bras organisé pour les développer, pour en faire des médias de masses capable d’être entendus, C’est pour cela que l’urgence est de reconstruire un parti efficace pour la classe des travailleurs.

Bravo à babelouest pour son programme général

cela ressemble beaucoup à ce qui est proposé ici.... Ce qui est assez logique.

08/09/2015 01:37 par depassage

@Placide PRCF
Beaucoup de naïfs sont passés par là. Pour ce faire entendre dans cette cacophonie mondiale, il faut du lourd. Sinon aucun programme ne peut être appliqué. On peut dire ce qu’on veut lorsqu’on n’a pas expérimenté et connu ce qui est l’inertie des masses et ce qu’elle exige comme efforts organisationnels, et esprit d’anticipation. Et ce déjà dans un bain idéologique propice et une conjoncture historique des moins défavorables. Il y a un principe simple qu’il ne faut jamais perdre de vue : Il est plus facile de mettre du désordre que de l’ordre et du désordre, seuls les futés, les sans scrupules et les mieux organisés prônant la facilité rassurante comme celle de vous envoyer en un quelconque paradis, du super marché d’à côté ou du ciel lointain, peuvent en tirer profit.
Salutations militantes cher Placide

08/09/2015 07:38 par benzekri hamid

Et si le mal était en chacun(e) de nous...
Il se reconnaitra !
Il trouve toujours le temps pour pratiquer tous les sports : le rugby, le foot, le tennis… et le vélo assis dans son fauteuil devant sa télé et ne trouve jamais de moments pour s’occuper de la bonne marche de l’école, des hôpitaux…des services publics en participant à des actions qui donnent son sens et sa noblesse à la politique !
Il ne fait pas de politique ; il use, juste, de son devoir occasionnel de « citoyen » en votant encore et toujours pour un changement dans la continuité !
Il peste contre le mauvais temps et quand il fait beau il fait trop chaud !
Il se mêle à la foule, lève son verre et entonne « il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres… » !
Il n’oublie jamais ses racines gauloises, même hors des frontières, en clamant, pour faire la fête, des chansons à texte, de type « c’est la danse des canards qui, en sortant de la mare, se secouent le popotin et font coin-coin » !
Il milite pour l’émancipation de la femme : qu’elle soit belle, soumise, obéissant au doigt et à l’œil pour se mettre à poil ; il a horreur des femmes rebelles qu’elles portent ou pas le voile !
Il n’est pas raciste car il a « des amis arabes et même noirs, il mange le couscous et bois du thé à la menthe » !
Il ne se sent bien qu’entouré de pessimistes ou de malheureux ; il n’admet pas qu’on puisse être optimiste et se sentir heureux, même avec peu… !
Il se tient quotidiennement informé des obsèques, de la météo et des faits divers grâce à son journal local ; pour les informations nationales et internationales il ne rate jamais le 13 heures du brillantissime Jean-Pierre Pernaut ni le JT du Week-end de l’impertinente Claire Chazal ! (*)
Il se complaît dans le système libéral et ne remet pas en cause, chez ses représentants, l’esprit colonialiste/va-t’en guerre et la politique néocoloniale… !
Atteint d’une complexitude aigue qui lui donne le sentiment d’être le nombril du monde :
Le plus généreux, le plus…plus, c’est lui ; pour l’accueil des forcés à l’exil, c’est OUI mais chez les autres et pas chez lui !
Le plus courageux, il est toujours d’accord qu’on largue des bombes sur des Etats souverains du ciel mais pour aller sur le terrain il a besoin d’être accompagné par son Oncle Sam, son frère-ennemi British ou sa cousine Germaine !
Il adore regarder parler son président ; parler pour ne rien dire devant des « journalistes » payés pour écouter et retranscrire les paroles d’un individu sans envergure qui exécute les ordres de ses maîtres et du lobby qui lui dictent ce qu’il a à faire et/ou à dire !
Il ne rate aucune occasion pour affirmer sa fierté d’être franchoulliad et de vivre dans le pays des « lumières », des « droits de l’homme » et cætera et cætera.
(*) Aux dernières nouvelles, Claire Chazal a été remerciée « pour manque d’audace » et remplacée par la plus re(BELLE) Anne-Claire Coudray.

08/09/2015 08:09 par babelouest

Planifier le retrait de la France de l’U.E. et du désastreux euro

En fait mon cher Placide, comme je disais, c’est dans le détail qu’on décèle les différences, mais ce détail peut peser lourd. Il ne s’agit pas de planifier (les choses sont assez claires), mais de le faire, et de le faire très vite. Les premières mesures doivent se concrétiser dès la première heure de la nouvelle ère, pour étouffer toute spéculation.
Par ailleurs, n’étant pas marxiste-léniniste, je n’en aurai pas ce qu’on pourrait appeler "les jargons", soit certaines tournures de phrases rituelles. Bien qu’autrefois j’aie été syndiqué à la CGT, je préfère employer mes propres mots. Quant au programme sur lequel mes amis et moi travaillons, quand il sera terminé et bien finalisé au cours de l’année prochaine, il avoisinera les 1000 pages semble-t-il. Les trois premiers points seront bientôt publiés, il y en a dix.

08/09/2015 09:11 par Autrement

Pour compléter le tableau tracé par G. Gastaud, on peut lire l’article de Chris Hedges traduit sur le site d’Olivier Berruyer ICI.
Extrait :

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres », écrivait le théoricien Antonio Gramsci. Ces « monstres » continueront à se propager jusqu’à ce que l’on reconfigure radicalement nos relations entre nous et nos relations avec les écosystèmes. Mais rien ne garantit qu’une telle reconfiguration soit possible, particulièrement si les élites parviennent à s’accrocher au pouvoir à l’aide de leur appareil de surveillance et de sécurité mondial, omniprésent, et de l’importante militarisation de leurs forces de police. Si nous ne renversons pas le système néolibéral, et ce, rapidement, nous libèrerons un cauchemar hobbesien de violence étatique croissante et de contre-violence. Les masses pauvres seront condamnées à la misère et à la mort. Certains tenteront de résister violemment. Une petite élite, vivant dans une version moderne de Versailles ou de la cité interdite, aura accès à des commodités refusées à tous les autres. La haine deviendra l’idéologie dominante.

08/09/2015 22:21 par depassage

@babelouest
Mes commentaires peuvent apparaître comme ceux d’un empêcheur de tourner en rond. Non, c’est tout le contraire, je suis partisan de toute initiative qui peut éclaircir une quelconque parcelle de vérité, de bon sens ou qui peut mouvoir ou faire bouger positivement la vie puisqu’il ne s’agit que d’elle et rien d’autre. À moins qu’on soit devenu fou.

Par ailleurs, n’étant pas marxiste-léniniste, je n’en aurai pas ce qu’on pourrait appeler "les jargons", soit certaines tournures de phrases rituelles.

Il n’y a nul besoin d’être marxiste-léniniste pour comprendre les choses. J’ai connu des illettrés, c. à. d. des gens qui ne savent ni lire ni écrire, qui comprenaient le marxisme mieux que certains intellectuels marxistes ou marxistes-léninistes. Il faut se mettre à l’idée que l’histoire humaine a vu naître beaucoup de corpus de pensée qui, dans le fond, prêchent tous la même chose. Et le marxisme en est un et est le dernier. Il est né comme lecture du monde industriel et du capitalisme qui est le nôtre. Est-ce qu’il a tout défriché ? Assurément pas. Est-ce qu’il est d’actualité ? Oui. Est-ce qu’il est sorti indemne des attaques qu’il a subies ? Non. C’est comme tous les autres corpus de pensées dont certains ont été transformés en religions et d’autres ont tout simplement disparu, ou il n’en reste que des bribes. Religion = idées partagées par un grand nombre de personnes pour s’y reconnaître et suivre une voie = idéologie fixée par des rituels et autres considérations.
Les concepts sont importants non pas par leurs complications, leurs formalismes, leurs sonorités, mais par leurs adéquations avec ce qu’ils désignent et sa tangibilité. Sinon, on a affaire à des concepts spéculatifs qu’on aime beaucoup d’ailleurs pour nous fabriquer des masques, nous travestir et pour bien d’autres choses. Exemple : le concept arbre renvoie à quatre idées principales : racines, tronc, branchage, feuillage et une certaine grandeur. Si on se limite qu’à ça, le concept va emprisonner la réalité de la multitude des arbres et limiter notre connaissance de l’arbre. Plus, on connaîtra de types d’arbre, plus, il va s’affiner. Remarque, un élément-clé s’introduit dans tous les concepts, c’est l’élément comparaison, c.à.d. la relativité de l’existence de toute chose. Cet élément nous est tellement habituel, qu’il est la principale source de nos erreurs. Deux choses ou réalités qui ont plus de différences que de similitudes deviennent incomparables ou faiblement comparables.
Sur ce, bon courage à tout initiateur bien intentionné.

08/09/2015 23:46 par depassage

Mille excuses. Veuillez ajouter ce correctif :
au lieu de :
« le concept arbre renvoie à quatre idées principales : racines, tronc, branchage, feuillage et une certaine grandeur. »,
c’est :
« le concept arbre renvoie à quatre idées principales : racines, tronc, branchage, feuillage et une certaine grandeur, idée secondaire. »

09/09/2015 11:06 par babelouest

Bien entendu, Depassage, je fais clairement la différence entre les analyses de Marx, et les phrases que répètent "des marxistes" en leitmotiv, sans chercher à adapter le discours aux circonstances.

Et je pense, hélas, que nous sommes dans une phase où, dans un contexte certes différent, la situation des dominés est pire que jamais. Pourquoi ? Sans tenir compte des énormes "progrès" qu’ont fait les forces de répression avec des matériels terriblement sophistiqués, elles qui sont simplement qualifiées de "forces de l’Ordre" (lequel ?) il faut tenir compte de l’impact mondial, permanent de la Propaganda diffusée par les médias appartenant aux Oppresseurs eux-mêmes. Cela s’ajoute au sentiment d’abattement que peut avoir aussi bien le travailleur que le chômeur, et qui incite à ne pas penser. Cela, Marx ne connaissait pas, du moins pas du tout à ce point-là. C’est dans ce sens, que la situation est catastrophique. Les Damnés de la Terre ne savent même plus qu’ils le sont, et tous ceux qui relèvent la tête risquent leurs vie. Tout simplement.

Ajoutons l’énorme disparité entre ceux qui réussissent à discuter de vive voix ou via le Net, dans le peu qui reste encore de liberté, dans de minuscules mouvements et partis, et ceux qui appartiennent à de grasses organisations appelées aussi partis : celles-ci distribuent à leurs affiliés prébendes, places choisies, népotisme à l’occasion. Rien de tel pour fidéliser des lobotomisés.

Pire que cela : les mouvements qui réfléchissent et agissent, s’affrontent stérilement sur des points qui ne sont pas forcément de détail , parce que quelques leaders trop souvent veulent bien un rapprochement à condition de rester LE leader précisément. Échec assuré pour tout le monde.

Comment en sortir ?

09/09/2015 14:37 par Aris-Caen

Gastaud résume parfaitement en quelques lignes un constat et une nécessité d’action. Plus bref et précis, tu meurs !

@benzekri hamid
Merci pour ton beau portrait du français. A quelques détails près, cela pourrait être celui que fait la presse du russe type.
J’attends avec impatience tes prochains portraits sur les chinois, algériens ou britanniques. Paix sur toi mon frère !

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