Ñigo Errejón, les bobos « de gauche » mollassonne, la presse du PSOE, le sociolibéral « el País » veulent la tête de Pablo Iglesias

URGENT ESPAGNE. L’opération ERREJÓN. Une fusée à plusieurs étages.

Le jeune intellectuel réformiste IÑIGO ERREJÓN, il y a quelques mois, provoquait une scission au sein de PODEMOS ; numéro deux de la formation, « historique » du 15M « Puerta del Sol ». Il voulait la tête du numéro un, Pablo IGLESIAS.

Numéro deux de Podemos, il ne rêvait que de devenir calife à la place du calife, (sans projet) battre Pablo Iglesias, considéré plus « à gauche » que lui... La plupart des scissions qui ont quitté le PCE depuis les années 1970 ont rejoint les socialistes.

Malin, manœuvrier, anticommuniste, ERREJÓN, soutenu par les Bobos « de gauche » mollassonne, les réseaux et la presse du PSOE, l’incontournable et sociolibéral « el País »,° la télé « la Sexta », a procédé par étapes jusqu’à finir hier par tomber le masque et annoncer la création d’un nouveau parti ,« MAS MADRID », (« davantage de Madrid »). L’appellation topographique, dépolitisée, en dit long sur le contenu et les causes de l’opération de division.

Les uns et les autres veulent enterrer Unidas Podemos (UP), cette coalition IU-Podemos, où militent la plupart des communistes, des antifascistes, formation qui décolle d’après les derniers sondages, donnée à 15,5% à quelques semaines des élections générales du 10 novembre. Le « score » de la tardive liste ERREJÓN (« Mas Madrid ») n’a pour le moment pas pu être mesuré.

De toute façon, c’est bien l’UP qu’il faut affaiblir, parce que « cela sent le marxisme » et que les cocos y rôdent . Pedro Sanchez, chef du PSOE et du gouvernement (toujours pas de nouveau gouvernement) négocie plein pot avec la droite (« Ciudadanos » et le parti populaire)°pour l’après 10 novembre. Il se désole hypocritement parce que l’on ne pourrait rien faire avec la gauche de gauche, sur laquelle il rejette malhonnêtement l’impossibilité d’un accord. Pendant des mois, le beau Pedro a donné l’impression de vouloir gouverner avec Unidas Podemos. Au final, il s’agissait de lier mains et pieds aux amis d’Iglesias et aux communistes, à tous les anticapitalistes, d’obtenir la peau de UP contre trois portefeuilles ministériels : aux nains de jardin, à l’alignement des platanes, et au recyclage du papier hygiénique.

On vient d’apprendre que cet été, Antonio Garamendi, chef de la CEOE (équivalent espagnol du Medef), a rencontré discrètement et par deux fois Pedro Sanchez pour lui signifier que les patrons n’accepteraient pas l’inacceptable : un gouvernement avec des ministres « podemistes » et/ou communistes. Et comme un feu d’artifice termine toujours par un bouquet final, Sanchez vient d’assurer, sur la chaîne CNN, que « le roi représente les valeurs de la IIe république, plus que ‘Podemos’, qui est d’extrême-gauche ». Ahurissant, abject, obscène, mais logique au fond. Le bon Pedro est au service du système, du modèle mis en place avec et après la « transition ».

Plus que jamais, les résultats électoraux, les mouvements sociaux, les luttes dans la rue, entraîneront (ou pas) des politiques nouvelles, qu’une majorité du peuple exige.

Jean ORTIZ

COMMENTAIRES  

27/09/2019 16:25 par Francesc Pougault

La líder de Catalunya en Comú Podem al parlament, Jéssica Albiach, considera que ‘no tindria sentit’ que Més País, el partit d’Íñigo Errejón, es presenti al 10-N al Principat, on ja existeix un ‘espai de referència de l’esquerra verda’ que són els comuns. ‘Si Catalunya li queda molt lluny, el normal és que no es presenti’, ha dit en una entrevista a Catalunya Ràdio, en una al·lusió irònica a les declaracions que va fer Errejón quan, en ser preguntat per la suspensió dels presos polítics electes, va dir que era una qüestió que li quedava ‘molt lluny’ perquè estava centrat a les eleccions madrilenyes.
en Comu Podem en Catalogne defends le droit à l’autodétermination

27/09/2019 16:53 par doucic

Je ne suis pas très au fait de la politique espagnole, Mr Ortiz peut-il nous rappeler les grandes réalisations de Podemos et de son chef charismatique pour les plus démunis en Espagne (ou pas) ?
(attention, l’union de la gauche avec les socialistes ça ne se mange pas donc ça ne compte pas)

28/09/2019 20:15 par alain harrison

Bonjour.

Le libéralisme grignote tous les concepts de la gauche, bientôt il annoncera le libéralisme communiste ?

La gauche doit se réapproprier ses concepts. Un exemple : la dictature prolétarienne converti en la Constituante Citoyenne. Donc parler de Constituante Citoyenne ce qui est inclusif (les travailleurs sont des citoyens)
Dans les discours communistes, il s’agit tout simplement d’utiliser des équivalents. Mais ça ne semble entrer dans les mentalités.C’est vrai que la gauche n’a pas d’équivalent à la propagande Capitaliste, les médiats de masse par exemple : la TV qui est encore la plus regardé, et les amalgames fake news avec d’innombrables autres histoires "émotionnelles" __bien que réel__sur bien des sites.

Un exemple : Entre les lignes entre les mots qui est prodigue en nouvelles OK (la situation des femmes... ) et dénonciations. Mais quand il s’agit du Vénézuéla ou du Nicaragua il est de plein pied dans le mainstream (diabolisation) ou bien des écrits tendancieux.

Donc la présence de sites de désinformation , y en a plein. Tant qu’à twitter ou l’autre, pas question pour moi de leur donner mon vote en m’y inscrivant.

Dans un autre sens, M. Le Hyaric dans son blog dénonce bien le système et encourage de la changer, mais en y restant. Pourtant il représente une figure, Jean Jaurès, récupéré par cette fondation qui porte son nom et qui semble être un terrain mouvant ?

Les beaux discours courent les rues.

La Constituante Citoyenne. Les Gilets Jaunes, un étendard vivant ? Un rendez-vous manqué à cause du refus du PCF et ci. gauche de la bourgeoisie qui a pris le dessus jusqu’ici.

Si elle ne veut pas prendre la tournure de Podemos (de bonnes intentions), la FI doit clarifier ses intentions, donc son agenda.
Il y a risque d’un rapprochement Gilets Jaunes et des Verts (?).
Sous les lacrymogènes, la convergence entre mouvement climat et Gilets jaunes s’est opérée
Durée de lecture : 15 minutes23 septembre 2019 / Émilie Massemin et Jean Segura (Reporterre)
« « Aline, qui se présente comme issue d’un « milieu de gauche, militant classique » et qui a participé à toutes les manifestations des Gilets jaunes depuis décembre ainsi qu’aux dernières marches climat, observe elle aussi un « biais de classe ». « Ce n’est pas le même milieu. Or, plus on est à l’aise et plus on a de choses à perdre, plus on est réticent à soutenir les revendications des Gilets jaunes, analyse-t-elle. Quant à la question de la non violence, même si elle ne les empêche pas d’agir, elle traverse aussi les Gilets jaunes. Contrairement à ce que pensent certaines personnes qui en font un questionnement théorique et fantasment les Gilets jaunes comme une classe populaire dangereuse. » Elle garde quand même espoir : « Les organisations climatiques commencent à s’apercevoir que dialoguer avec le pouvoir est inefficace et n’empêche pas la répression, ce qui les amène à se repositionner. » » »
https://reporterre.net/Sous-les-lacrymogenes-la-convergence-entre-mouvement-climat-et-Gilets-jaunes-s

« « « « Les organisations climatiques commencent à s’apercevoir que dialoguer avec le pouvoir est inefficace et n’empêche pas la répression, ce qui les amène à se repositionner. » » » »

Les Gilets Jaunes sont-ils en mesure de faire ce rapprochement ? La récupération ?
D’abord, il y a peut-être des organisations climatiques qui feraient le pas, celles intègres, et ouvrir résolument sur les vrais changements, ceux qui sont de fonds et non les assiettes, à faire tourner sur des batons, si vous voyez l’allusion.

C’est à nous de voir les solutions et les moyens.
La Constituante Citoyenne (faire ne sorte que le Peuple soit le Maître d’oeuvre, et non de subtiles manipulations et récupérations.... si vous voyez ce que je veux dire.
D’abord, c’est quoi le but du communisme : libérer pour.......?

29/09/2019 09:26 par Assimbonanga

Texte à signaler.
Le déshonneur du Parlement européen
de Patrick Le Hyaric

29/09/2019 15:31 par Walter Rizotto

Je pensais au contraire qu’Herreron incarnait la ligne populiste et qu’il avait quitté Podemos suite au recentrage de la formation sur un jeu d’ alliances avec d’autres partis et d’affirmation de positions européistes.

03/10/2019 12:11 par Jean-Yves Leblanc

Désolé, je suis hors du sujet de l’article mais je salue le commentaire d’Assimbonanga qui attire l’attention sur le "déshonneur du Parlement européen".
Le lien qu’elle fournit mène à un (bon) commentaire de la résolution votée par le Parlement européen le 19 septembre dernier. Je crois que pour mesurer l’infamie de cette résolution, il faut la lire dans le texte :
http://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2019-0021_FR.html

Faites-le. Vous n’en croirez pas vos yeux !

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