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D’abord se taire pour que la charrette des médiacrates s’enfonce jusqu’aux essieux

Venezuela ! Venezuela !

En a-t-on lu, en a-t-on entendu des impatients qui devinaient dans le silence estival des vacances de Jean-Luc Mélenchon (occupées aussi à préparer le Rendez-vous de la FI à Marseille) le début d’un lâchage du Venezuela. Il fallait qu’il parle, vite, fort, au moment choisi par les éditocrates et sur ce sujet choisi par eux. Qui n’a remarqué la répétitivité de la question rituelle de fin des interviews des représentants et députés de la FI : « En 30 secondes, le Venezuela, dictature… » ?
Partout ou presque, jusqu’à chez des lecteurs du GS (avouez…), le doute accusateur s’insinua, qui devint presque une certitude pour d’aucuns et jusque dans un article que nous avons publié où, sur la foi d’une citation tronquée par Europe 1 d’une déclaration sur CNews d’un dirigeant de la FI, l’idée germa que par opportunisme politique, la FI abandonnait le Venezuela aux chiens.
Nous ne l’avons jamais cru et nous l’avons dit plusieurs fois en intervenant dans les 157 commentaires d’un article lu près de 10 000 fois.

Le Grand Soir.

Bigre ! Le Premier ministre et le président de la République en personne m’interpellent ! Mon avis sur le Venezuela les empêche de rentrer dans le calme face à l’opposition. En être rendu à sortir le Venezuela ! Je crois que nous dérangeons beaucoup, nous autres de « la France insoumise ». En effet nous avons réussi notre percée sur la scène de l’opposition au président Macron. Nous avons totalement résisté aux dégâts qu’il a provoqués dans toutes les autres formations politiques. Dès lors, l’opinion a trouvé en nous un emploi d’appui. Et cela se voit non seulement dans les réactions populaires enthousiastes qui s’observent, mais surtout dans la dégringolade des opinions favorables au pouvoir. Finalement, toute la situation nous ramène au rapport de force tel qu’il était le soir du premier tour de l’élection présidentielle, avant le tour de passe-passe du choix « Le Pen ou Macron ».

Dès lors, après un week-end politique réussi avec nos universités d’été, le parti médiatique et la présidence de la République ont ressorti des placards, en toute hâte, les vieux fusils rouillés dont il leur avait fallu se servir pour contrer notre progression en fin de campagne présidentielle. Donc, dès lundi matin à la première heure, tout le système s’est mis à pilonner. Autour de moi, il y avait un concours de pronostics sur ce que serait l’axe de la contre-attaque des Macronistes et de leurs alliés médiatiques. Je dois reconnaître que le thème du Venezuela n’avait pas la meilleure cote, car nous pensions qu’il avait déjà été beaucoup utilisé en vain. Mais ce fut le Venezuela ! Le Premier Ministre et le Président de la République l’un après l’autre, mazette ! Quelle situation tout de même ! À toutes nos questions, à toutes les mises en cause, le pouvoir répond : « Venezuela » ! Ordonnances de travail ? Venezuela ! Rentrée scolaire pourrie ? Venezuela ! « Coup d’État social » ? Venezuela ! Venezuela vous dis-je ! Mais la qualité des deux illustres responsables qui m’interpellent m’obligent à m’exprimer, même si mes amis ont déjà tout dit sur le sujet.

Je précise que si l’un ou l’autre veulent débattre publiquement sur ce thème ou la politique étrangère en général, je suis tout à fait disponible. Comme ils partagent désormais mes thèses sur la Russie et la Syrie, je me dis que j’ai une chance de les convaincre, là encore. En tous cas, je fais ces lignes par respect pour l’initiative du débat qu’ils prennent. Car sinon le sujet, lui, n’est vraiment pas neuf.

Pour ce qui nous concerne, en France, cette campagne du parti médiatique et des conservateurs dure depuis le mois d’avril. En Angleterre contre Corbyn, en Slovénie ou en Italie, elle est plus récente. Mais en Espagne contre Pablo Iglesias, elle a déjà deux ou trois ans. En Amérique latine, la campagne dure depuis 10 ans. Les éléments de langage sont les mêmes, et les grands médias les rabâchent, au mot près, sous toutes les latitudes et partout où il y a une ambassade des États-Unis. Naturellement, le Venezuela n’est pas le seul visé. Tous les gouvernement anti-impérialistes y passent. En général, chacun des épisodes de ce type de campagne est construit autour d’un coup de force qui se prépare ou se réalise. Il n’y a aucune limite de décence ou de crédibilité à cet exercice. On l’a vu quand ce fut le tour de la présidence du Brésil d’être sur le gril. Ceux qui l’accusaient de corruption n’ont certes jamais rien pu démontrer. De plus eux-mêmes ont été pris la main dans le sac de la corruption. Cela n’a pas ralenti un seul jour la campagne internationale contre la présidente brésilienne et ceci jusqu’à sa chute institutionnelle.

La campagne actuelle contre le Venezuela a aussi deux objectifs précis. D’abord légitimer la scandaleuse série de mesures de sanctions économiques pourtant parfaitement illégales, prise en dehors de tout cadre de l’ONU, par les USA. Ensuite, préparer le terrain psychologique d’une intervention militaire des USA. Banal et classique. Le rabâchage, les accusations outrancières sans fondement, bref tout l’appareillage désormais traditionnel est mis en mouvement partout en même temps dans le monde. Il a toujours les mêmes caractéristiques et passe par les mêmes figures de style. Le numéro est rodé depuis la première guerre d’Irak et chaque fois que les États-Unis se préparent à entrer en guerre quelque part.

Nombre des intervenants sur le sujet n’ont souvent aucune connaissance particulière sur le Venezuela, son histoire et le contexte continental. Ils se contentent de réciter dans un ordre ou un autre les mêmes fiches. Il n’y a donc aucune difficulté à les contrecarrer. Mais il ne faudrait pas se tromper de méthodes. Il s’agit d’une lutte. Ce qui est organisé contre nous n’est pas un exercice intellectuel honnête. Nos contradicteurs ne sont pas de bonne foi ! Le plus souvent ils ne connaissent rien au sujet dont ils traitent. Ils utilisent une situation non parce qu’ils se soucient du Venezuela, et encore moins de sa population, mais parce qu’il s’agit pour eux de nous frapper et, d’une façon générale, d’accréditer l’idée qu’il n’existe aucune alternative raisonnable au système économique et géopolitique dominant. Alexis Corbière vient d’en faire une éclatante démonstration à deux reprises en laissant des Cohen et Aphatie sans voix à la première réplique documentée qu’il leur a fait. Voir ici :

À mon avis, il est extrêmement important de laisser tout ce petit monde s’enfoncer jusqu’aux essieux dans cette posture totalement contre-productive à court terme. Car dès que les États-Unis d’Amérique vont entrer en guerre, la réplique des peuples sur tout le continent et dans le monde visera indistinctement tous ceux qui auront contribué à l’agression. Dans l’immédiat, il suffit d’exposer tranquillement la réalité, en ignorant la grossièreté des provocations et en aidant par des arguments les gens à réfléchir d’une manière équilibrée. C’est ce que font tous nos amis qui sont, comme chacun a pu se rendre compte, interrogés sans relâche sur le thème, quelle que soit l’actualité, le jour et heure de l’émission à laquelle ils participent. Parler tranquillement, c’est ce que nous avons fait à notre université d’été à Marseille, sans fuir aucun débat, et sans aucun embarras, publiquement, à l’occasion de la conférence avec Raphaël Correa, et l’atelier sur le bilan de l’Amérique latine, modéré dans les deux cas par Christophe Ventura. Les donneurs de leçon n’étaient pas là, ils n’ont rien suivi, rien noté, rien demandé.

En toute hypothèse, dans le présent, l’identité même des chiens de garde clive l’opinion de façon satisfaisante pour nous. Les gens qui n’ont pas d’idées et veulent avoir une démarche intellectuelle honnête se renseignent. Ils sont poussés du fait même de la violence de la polémique. Leur éducation politique s’améliore donc il est rare qu’après leur enquête ils continuent d’adhérer aux caricatures et outrances que leur sert le parti médiatique. À ce moment-là, leur méfiance et leur mépris pour lui augmente. Et cela nous sert. Combiné à l’effet Bruno Roger-Petit, le Venezuela est une bombe à retardement contre la forteresse des médiacrates.

Ensuite, il faut savoir jouer de l’effet que produit l’unanimité aveuglée des condamnations. Plus ils rabâchent, plus ils disent tous pareils, mieux le moindre accroc déchirera tout le voile de la propagande.

C’est très facile à faire. Prenons un exemple. Le président de la République met en cause notre prétendue « fascination » pour le gouvernement du Venezuela qu’il qualifie de « dictature ». Naturellement, aucun expert ne lui a posé de question dérangeante sur cette caractérisation. Tous se contenteront de noter le « tacle contre Mélenchon » et diverses déclinaisons superficielles du même type. Pourtant cette phrase d’Emmanuel Macron a été prononcée dans son intervention devant les ambassadeurs de France. Un impertinent aurait pu s’intéresser à la déclaration que le nouvel ambassadeur de France au Venezuela a prononcé en remettant ses lettres de créance à Nicolas Maduro, le président du Venezuela. On découvrirait alors que loin d’avoir mis en cause quoi que ce soit celui-ci a au contraire célébré les relations « fraternelles » entre la France et le Venezuela en présence du « dictateur » lui-même.

Supposons qu’il y ait eu le jour de la conférence de ce jour-là des experts qui s’intéressent à l’actualité internationale et en maîtrisent les données. Au lieu de se limiter à des commentaires sur la polémique avec moi, ils se seraient sans doute mis à examiner l’impact sur le fond du dossier des paroles du président. Comme cela n’a pas été fait, je me permets quelques suggestions pour améliorer les fiches des « chroniqueurs », « experts » et autres « commentateurs » qui pullulent sur les plateaux d’autant plus inutilement qu’ils sont tous d’accord sur tous les aspects du sujet. Pour relancer « le débat » sur le Venezuela, quelques détails suffisent. Le président qualifie le gouvernement de Nicolas Maduro de « dictature » ? Cela seul justifie une série de questions très concrètes. Depuis quand le président le pense-t-il ? En effet, le numéro un de l’équipe de communication de l’Élysée, Ismaël Émilien, a fait la campagne pour l’élection de Nicolas Maduro. Exprime-t-il des regrets pour avoir contribué à faire élire un dictateur ? Ou bien le régime du vivant de Hugo Chavez convenait-t-il alors au président et à son conseiller en communication, et même l’élection de Nicolas Maduro ? Je me suis bien amusé à voir la mine sidérée de Jean-Michel Aphatie quand Alexis Corbière lui a répliqué cet argument. Le malheureux ne savait plus quoi dire. Lamentable ! Car cela prouve aussi qu’il n’a aucune mémoire de ses propres questions. Car à l’occasion d’un de mes passages au Grand journal, qui était alors animé par Michel Denizot, l’immense monsieur Jean-Michel Aphatie m’avait reproché la présence auprès de Nicolas Maduro de l’agence de communication qui employait Monsieur Ismaël Émilien. Son reproche avait un prétexte amusant : cette agence faisait campagne pour des dictateurs en Afrique !

Après ce hors-d’œuvre, passons au plat plus consistant. Si le président français considère que Nicolas Maduro est un dictateur cela veut-il dire qu’il condamne la droite vénézuélienne qui a décidé de participer aux prochaines élections régionales ? Car s’il y a des élections auxquelles l’opposition choisit de participer, c’est donc que ce n’est pas une dictature ! Cela signifie aussi et par voie de conséquence que le président français est donc solidaire de l’extrême droite vénézuélienne qui refuse de participer aux élections. Cela veut-il dire qu’il approuve les méthodes de celle-ci dans leur combat contre la « dictature » ? Faut-il rappeler lesquels ? Attaquer les polices fédérales et municipales avec des voitures bélier, assassiner des députés chavistes, tirer sur les contre-manifestants, brûler vifs des militants chavistes de préférence à la peau noire ? Je suis bien certain que Macron ne le souhaite pas. Ni monsieur Jean-Michel Aphatie, ni Monsieur Patrick Cohen, ni aucun des récitants médiatiques. Dans ce cas, pourquoi ne le disent-ils jamais ? Pourquoi n’émettent-ils pas la moindre réserve à l’égard de l’opposition d’extrême droite au Venezuela qui tient le haut du pavé ? Mais s’il condamne la ligne extrémiste et violente, alors quel moyen envisage-t-il pour en finir avec le « dictateur » ? Le président français approuverait-il une intervention militaire des États-Unis ? Approuve-t-il le régime des sanctions économiques unilatérales imposées par les USA au Venezuela ? Ce sont des questions très concrètes de la politique internationale telle qu’elles ont été mis sur la table par le président des États-Unis lui-même. Heureusement pour Emmanuel Macron, en France, l’officialité médiatique ne pose pas de question sur le fond des dossiers en cours.

Encore un exemple. Personne en effet n’a demandé au président français comment la conférence qu’il propose de réunir avec les pays d’Amérique latine sur le sujet se combine aussi bien avec l’existence de l’ONU qu’avec les divers organismes régionaux dans lesquels siègent déjà tous les pays d’Amérique latine. Non seulement ceux-ci se sont déjà exprimés mais en toute hypothèse il devrait paraître naturel de considérer qu’ils sont tout de même les mieux placés pour trouver des solutions. L’incroyable arrogance de l’initiative Emmanuel Macron n’a posé problème à aucun des « chroniqueurs », « experts », « commentateurs », etc. qui ont ensuite bavardé sur les plateaux de télévision. Sans doute pour eux les nations d’Amérique latine sont-elles un ramassis d’indigènes folkloriques qui doivent attendre des dirigeants européens les solutions responsables.

Ce n’est pas tout. Personne non plus n’a pensé à demander au président français s’il savait qu’il y a déjà un européen sur le terrain qui a été chargé d’une médiation entre les protagonistes ! En effet l’ancien premier ministre espagnol, le socialiste Zapatero, accomplit cette mission. Comment l’initiative Emmanuel Macron se combine-t-elle avec celle de Zapatero ? Tout le monde s’en fout ? Personne n’est au courant ? Que pense le président Macron des conclusions auxquelles est parvenu Monsieur Zapatero ? Pour ma part, je les approuve. Mon ami Pablo Iglesias, leader de Podemos, a dit qu’il les partageait à 100 %. Et Macron ? Et Jean Michel Aphatie ? Et Patrick Cohen ? J’ai le droit de les interpeller. Ces journalistes se comportent en militants politiques. Ils se contentent de réciter des lignes argumentaires. Un militant comme moi peut donc poser les questions qu’ils oublient de poser ! En ce moment, c’est très tendance cette inversion des rôles !

Jean-Luc MELENCHON
30 août 2017.

 http://melenchon.fr/2017/08/30/venezuela-venezuela/

COMMENTAIRES  

31/08/2017 19:18 par CN46400

Bravo, nous sommes le 30 du mois d"août, la constituante a été élue le 30 juillet, au plus fort de la campagne anti-Maduro. Désormais on voit bien que la situation évolue en faveur du "dictateur". Et c’est les soutiers de l’arrière, Macron, Trump, le premier suivant le second, qui montent au front. J’ai l’impression que, comme à Austerlitz, la glace a cédé sous les sabots de la cavalerie de la bourgeoisie Vénézuélienne... Mélenchon, alors, arrive, mais le vent a-t-il vraiment tourné ?

31/08/2017 19:23 par legrandsoir

Ah ! Un lecteur s’étonnait quelque part de votre silence sur Mélenchon.
N’oubliez pas que LGS publiera dès que vous nous l’enverrez l’article de Pierre Laurent sur le Venezuela. Ne nous dites pas qu’il tarde...

31/08/2017 19:36 par "personne"

Venezuela » ! Ordonnances de travail ? Venezuela ! Rentrée scolaire pourrie ? Venezuela ! « Coup d’État social » ? Venezuela ! Venezuela vous dis-je !

T. Qui est votre médecin ?
A. Monsieur Macron.
T. De quoi souffrez-vous ?
A. Une douleur vive à cause des ordonnances, je supp…
T. C’est Mélenchon !
A. Mélenchon ?
T. Que ressentez-vous ?
A. Le manque de travail, et puis l’ascenseur social est en panne…
T. Le Mélenchon.
A. Les débuts du quinquennat sont ratés, les sondages…
T. C’est la faute à Mélenchon.
A. Les frais de maquillage, la rentrée scol…
T. Mélenchon, toujours !
A. Pourquoi Mélenchon ?
T. Savez-vous situer le Venezuela ?
A. Très vaguement…
T. Mélenchon, Mélenchon, vous dis-je. Vous voyez bien que le problème c’est la position de Mélenchon sur le Venezuela !

(d’après Le malade imaginaire, Molière, acte III, scène 10)

31/08/2017 19:54 par ozerfil

M. JL Mélenchon, vous vous battez contre des moulins à vent !

Rien de ce que vous direz n’atteindra ces journalistes ni ne les fera changer d’avis ou même se poser des questions sur leur réflexion et leur démarche : ils sont formatés par leur formation et ils sont là où ils sont parce qu’ils ont été les meilleurs perroquets.

Il ne faut même pas leur en vouloir : eux, leurs parents et grands-parents ont subi des pilonnages intensifs d’informations orientées fournies par les serviteurs du Système et ils y croient sincèrement ! Tout simplement !!

Ils sont programmés pour attaquer, dénigrer et salir tout ce qui remet ou peut remettre en cause et déstabiliser le Système du Venezuela au Brésil, en passant par Cuba, la Bolivie, la Russie, la Chine ou la Corée du Nord après l’Irak, la Libye et la Syrie, avant l’Iran et l’Algérie...

Et donc Vous !

Plus grave, ils sont aussi programmés pour fermer les yeux quand cela arrange le Système ; les mêmes qui hurlent au massacre de civils par B. El Assad ignorent totalement la situation au Yémen sous les bombardements aveugles saoudiens et au Dombass où l’armée ukrainienne ne respecte aucun accord de cesser-le-feu !!

Pour notre part, nous ne les croyons plus, mais quelle importance ?
Mais ils ont réussi soit à dégoûter les électeurs, qui abstiennent en masse, soit à les pousser vers l’extrême droite qu’ils font semblant de craindre alors qu’ils savent aisément la contrer.

Ceux qui votent à l’extrême droite sont les mêmes idiots utiles que les islamistes : ils servent le Système mondialiste et capitaliste.

Il faut reconquérir les abstentionnistes et les franges populaires de nos concitoyens !
Comment ?
A vous, nos politiciens éclairés, vraiment de Gauche, de le trouver !!

31/08/2017 20:02 par Jean-Michel Hureau

Il serait bon de rappeler à Alexis Corbière que le "Caracazo", c’est en 1989, pas en 1997. Ce n’est pas très grave mais des journaleux toujours bien intentionnés pourraient le reprendre là-dessus

31/08/2017 20:34 par Szwed

Utile, éclairée (et éclairante) salutaire mise au point de Jean Luc Mélenchon sur le Vénézuela. Le bâton merdeux que lui destinaient les nombreux chiens de garde médiatiques du président des ultra riches tout comme pour ce dernier, ce bâton leur est revenu en pleine figure !
Heureusement que des rares médias libres de ce pays (médias non asservis par les milliardaires) relaient cette information et ce point de vue.
Vive la presse libre et indépendante !
Merci le GS

31/08/2017 21:05 par Emile Piquard

Merci pour ce message. On ne peut que soutenir ceux qui portent le projet de changer les choses sans succomber aux pièges des images, et surtout de l’effet de leurs cadres. Une suggestion cependant. Rester calme quand les roquets aboient est à la fois difficile et nécessaire. Bravo pour la façon de vous le gérer collectivement. Mais cela ne devrait pas toujours signifier qu’il faille, pour rester calme, demeurer d’humeur légère. Cela ne dispense pas d’être grave quand le sujet l’impose : les déclarations de Macron ne sont pas "ridicules", comme l’a déclaré A. Corbière avec légèreté. Elles sont graves et honteuses. C’est ce qu’elles ont de honteuses qu’il faudrait expliquer, avec toute la gravité requise, et au premier chef au regard de ce qu’elles ont de deux poids deux mesures quand on les compare aux faveurs dont bénéficient d’authentiques dictatures, de la bouche des mêmes qui crient à la "dictature" chaviste.
Quant à l’ "échèc" du chavisme, à propos duquel M. Corbières est sommé de s’expliquer, comme s’il s’agissait d’un constat de fait ; plutôt que de ressasser à la demande l’idée que le chavisme n’a pas su diversifier l’économie, ce qui semble vrai, et qu’il a été victime de la chute du cours du pétrole, ce qui est sinon faux au moins discutable, pourquoi ne pas contredire le fait du prétendu échec, en énumérant les succès du chavisme et ses bienfaits — bienfaits qu’il est également honteux de ne pas évoquer ? Pourquoi ne pas discuter comme le fait Maurice Lemoine, de ce que la chute des cours du pétrole a d’insuffisant pour expliquer la crise actuelle : les cours du baril sont plus hauts qu’aux prémisses du chavisme, les importations ont été de plus en plus massivement subventionnées par l’Etat, les denrées rentrent dans le pays, mais on ne les retrouve qu’au marché noir ? D’où vient la pénurie ?
Encore une fois, merci pour la place occupée par FI, et que nous serons j’espère de plus en plus nombreux à occuper ensemble. Mais il me semble que les arguments pourraient être plus percutant sur le fond comme sur la forme, pour peu à peu se muer en évidence, contre les pseudo-évidences infusées par les médias du marché. Ce matraquage médiatique fait rentrer de fausses évidences dans la tête des gens, et vous pouvez le retourner contre lui-même en infusant d’autres évidences, qui s’imposeront d’autant plus facilement qu’elles seront claires, répétées, et surtout fondée sur des faits plus facilement vérifiables.
Mais ce ne sont que de bienveillantes et amicales remarques...

31/08/2017 21:43 par CN46400

@LGS
Je joins le communiqué du PCF daté du 31 juillet. Je suppose que c’est aussi la position de P Laurent. C’est effectivement léger et la préconisation au recours à l’ONU franchement risible (Idée reprise par Coquerel une ou deux semaine plus tard) mais ce communiqué a l’avantage d’être sorti le lendemain de l’élection en plein dans le pic de la campagne anti-Maduro.
Par contre Mélenchon reprends l’heureuse formule des "médiacrate" ce qui nous (lui et moi) rajeuni sensiblement !

Venezuela : Un vote qui appelle le retour immédiat à la paix et au dialogue

41,53% des Vénézuéliens ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 30 juillet, malgré un climat de violence accru par l’opposition au président Nicolas Maduro qui refusait de présenter des candidats au scrutin et qui entendait l’empêcher en rendant la situation incontrôlable. 10 personnes ont ainsi perdu la vie au cours de cette journée de vote, montant le bilan macabre de ces quatre derniers mois d’affrontements politiques aigus à près de 130 morts.
Le peuple vénézuélien paie d’un lourd tribut son aspiration à la paix. La veille du vote, des militants masqués prétendant défendre la démocratie avaient saccagé du matériel électoral en le brûlant en place publique.
L’opposition appelle déjà à des actions lundi et mercredi, jour d’installation de l’Assemblée constituante ; elle est notamment appuyée par l’Administration américaine qui parle, avec l’élection de dimanche, d’un "pas vers la dictature" et qui brandit à nouveau la menace de sanctions, et par les autorités de Colombie, où 1 million de Vénézuéliens ont émigré pour fuir les violences et trouver du travail.
C’est continuer à jeter de l’huile sur le feu alors qu’il s’agirait pour la communauté internationale de créer les conditions d’une médiation internationale sous égide de l’ONU afin de rétablir la paix et la sécurité au Venezuela.
Le Parti communiste français, partisan de la paix et du dialogue national, appelle le gouvernement français à agir fermement en ce sens plutôt que d’emboîter le pas à un président Trump qui multiplie ces jours-ci les déclarations et décisions agressives.
Le PCF adresse aux forces de la paix, de la justice sociale et de la démocratie vénézuéliennes sa solidarité et affirme la nécessité d’un arrêt immédiat des violences qui endeuillent le peuple du Venezuela.

Parti communiste français,
Paris, le 31 juillet 2017

31/08/2017 21:49 par François

Le lecteur étonné du silence de CN 46400 n’est pas un cas isolé.
Moi même j’étais dubitatif.
D’un autre côté je ne voyais pas sur quel point ce texte était inattaquable.
Qu’à cela ne tienne, la mauvaise fois conduit à des tresors d’ingéniosité pour travestir la réalité.
Là c’etait plus dur trouver un angle propice, mais notre genie y est encore parvenu.
Le coup de la réponse tardive, trop fort.

31/08/2017 22:18 par François

Alexis Corbiere a corrigé son erreur de date dans une autre intervention.
Il s’est en effet retrouvé face à une taigne, gilles robstein. Ce dernier demandait pourquoi maduro, le president, n’avait pas « accepté » le résultat des législatives perdues en démissionnant. Cette question était tellement cretine que j’ai regretté que Alexis Corbiere ne trouve pas une façon de lui expliquer en quelques mot simple l’ampleur de la bêtise de la question.

31/08/2017 22:47 par irae

les déclarations de Macron ne sont pas "ridicules", comme l’a déclaré A. Corbière avec légèreté. Elles sont graves et honteuses.

.
C’est vrai, on se demande même si l’énarque génial réflechit avant de parler en public. Du temps où il était ministre c’était drôle (enfin sauf pour les illettrées et autres incapables de se payer un costard). Mais là on pourrait s’attendre à un peu plus de jugeotte et non encore raté !

01/09/2017 05:11 par Bruno Guigue

Salutaire mise au point de Jean-Luc Mélenchon. On attend la même chose à propos de la Syrie.

01/09/2017 06:29 par François

A LGS :
Encore une coquille... je voulais dire « je ne vois pas sur quel point ce texte était attaquable » (et non inattaquable).
Dur dur d’ecrire depuis un téléphone...
Pouvez vous corrigez s’il vous plait.
Merci d’avance.

01/09/2017 08:21 par legrandsoir

Vous avez corrigé vous-même ici.
Merci.

01/09/2017 08:16 par Claude

Très bonne réponse de JLM. Macron vascille, aidons-le à tomber KO le 12 septembre et après !

01/09/2017 10:15 par Phi Caza

Manipulation de l’info et Opinion Publique
Les temps changent ils ? Ou pas

On sais tous que la manipulationdéformation de l’information date de l’époque où Jésus Christ était jeune homme.
Que ce sont les patrons de ces organes d’information qui font la pluie et le beau temps en fonction des intérêts de leurs donneurs d’ordre
Ce que nous espérions c’est que la facilité , la rapidité d’accès et la multiplicité des sources avec internet changerait cet état de fait en rendant plus difficile la manipulation de l’opinion.
A l’inverse c’est à une amplification de cette manipulation que nous assistons

Cependant les temps ont réellement changés
Dans "Le journal d’un agent secret" publié en 1976 Philip Agee agent de la CIA(accusé de travailler pour le KGB par la CIA) dénonçait les pratiques de l’Agence pour les postes qu’il avait occupés durant les années 60 notamment en Amérique Latine (voir Wilkipédia ) Ce qu’il écrit ressemble beaucoup au Vénézuela d’aujourd’hui .
En 1976 le film " La Spirale" démontait le mécanisme du sabotage de l’économie Chilienne par la CIA ayant conduit au coup d’état militaire de 1973
Dans les deux cas plusieurs années ont été nécessaire pour connaitre la réalité des choses

Aujourd’hui l’info est instantanée pour qui le veut et c’est ça qui est important
Malheureusement cela ne change fondamentalement pas grand chose et dans l’opinion publique et dans les pratiques des grands groupes d’info et dans les manipulations pro impérialistes des pouvoirs politiques (cf la connaissance de la vérité sur le bidonnage grossier des armes de destructions massives qui n’a pas empêcher les Américains d’agresser l’Irak)
Donc les temps n’ont pas changés me direz vous ?

Si ils ont changés parce que aujourd’hui la vrai info circule partout en filigrane pour qui le veut et fait passer pour des dégénérés du système nerveux central ou des malhonnêtes (politiques journalistes etc) ceux qui blablatent sur la Syrie le Vénézuela etc

Mais il reste encore beaucoup de travail au Grand Soir pour prendre le pas sur ces puissants pouvoirs de désinformations en étant lu par le plus grand nombre .

01/09/2017 11:41 par Toff de Aix

Bravo m Melenchon, rien à redire, la position est parfaite bien que je pense que le "combat" dans ces formes est très inégal, car vous jouez sur leur terrain et avec leurs règles...

Ceci dit je vais faire le chagrin, l’avocat du diable, l’empecheur de se féliciter en rond : quid de la position de clémentine Autain ?

Vous êtes tous excellents sur le Venezuela... Tous, sauf elle. Et je trouve ça bien dommage, on dirait qu’elle récite le catéchisme de l’adversaire, justement. Elle a le droit d’avoir son opinion certes, mais je trouve dérangeant que sa position aille à l’encontre de toutes celles de ses collègues. La cohésion du groupe FI a l’assemblée en prend un (petit) coup, dommage..

Pour le reste, je ne crois qu’à une seule chose capable de faire taire tous ces malfaisants sur le sujet, comme sur bien d’autres : ca se passera dans la rue, bientôt. Enfin, je l’appelle de mes vœux, bien que j’ai l’impression que le combat est mal engagé de ce côté là aussi...

01/09/2017 14:27 par Vigie rouge et insoumise

@CN46400
LGS attend l’article de Pierre Laurent sur le Venezuela et vous lui dites :

Je joins le communiqué du PCF daté du 31 juillet.

Hier, quand la FI (Corbière, Quatennens, Coquerel...) s’exprimaient sur le Venezuela, vous disiez : "Et JLM ?"
Vous n’avez pas peur qu’on vous retourne l’exigence ? Le PCF s’exprime. Et Laurent ?
Vous "supposez"  :

que le [court] communiqué est aussi la position de P. Laurent.

Pour que les lecteurs de ce site en soient sûrs, envoyez-nous son article.
Personnellement, je l’attends avec autant d’impatience qu’a été attendu celui de JLM par vous, d’autres lecteurs et les médias des milliardaires.

01/09/2017 17:03 par CN46400

@ vigie insoumise
Au cas où vous ne le savez pas, je vous informe que P Laurent est le secrétaire général du PCF, ce qui implique qu’il doit approuver, ou non, tout ce qui sort de la direction de ce parti. Contrairement à Mélenchon qui, lui, n’est qu’un membre parmi d’autre d’un "mouvement" qui ne rend, ni ne demande, des comptes à personne. Sauf avis contraire de PL, le communiqué l’engage donc pleinement.

01/09/2017 19:14 par calame julia

Ceux qui pratiquent la tendance "inversion des rôles" mesurent souvent l’ampleur de leur ignorance et, pour être
gentille, leur in-connaissance.
Nous l’avons constaté à plusieurs occasions.
Des connaissances venant de l’étranger nous ont posé des
questions sur le pourquoi de la tête de J.-L. Mélenchon sur l’enclume, et qui tenait le marteau...?

01/09/2017 19:26 par michel maugis

M. JL Mélenchon, vous vous battez contre des moulins à vent !
Rien de ce que vous direz n’atteindra ces journalistes ni ne les fera changer d’avis ou même se poser des questions sur leur réflexion et leur démarche : ils sont formatés par leur formation et ils sont là où ils sont parce qu’ils ont été les meilleurs perroquets.

@Ozerfil.
vous êtes bien naïf pour avoir pensé que Mélenchon s’adressait à ces presstitués.
En leur répondant il s’adresse tout simplement aux français de bonne foi, que sont supposés être les électeurs.
Bon, d’accord, c’est certainement aussi votre cas.

Bravo JLM, au moins cette mise au point nous donne encore una garantie sur votre personne.
Comme l’a souligné un intervenant, on pourrait espérer une mise au point aussi sur la Libye de khadafi et la Syrie de Assad.
Sans devoir rappeler que se sont (étaient) des dictateurs, à moins que de rappeler qu’ils ne pouvaient être que cela pour le bien de leurs pays respectifs. La France s’est bâtie à coup de dictatures royalistes et républicaines en assassinant des peuples.
Ce qui n’est pas le cas de Khadafi et d’Assad. ( eux ils assssinèrent leurs propres peuples, selon les cervelles des Cohen et autres presstitués)

Les hommes politiques de gauche ont souvent tendance à se laisser intimider par la propagande de l’oligarchie et de lui faire des concessions pour coller avec l’air du temps pour ne pas heurter le bon peuple qui vote. ( c’est ainsi que le PCF s’est transformé en PcF)
L’extrême pauvreté du discours fauxcul de la droite et d’une certaine gauche est de toujours et toujours en appeler à la " dictature" de ceux qui luttent contre la dictature bien réelle du FUKUS ( France, UK, USrael, mais jamais d´évoquer le socle des droits fondamentaux de l’homme. En insistant sur ce mot "dictature", il signe leur mauvaise foi de faux cul.

01/09/2017 21:13 par SEPH

Salutaire mise au point de Jean-Luc Mélenchon. On attend la même chose à propos de la Syrie et de la Corée du Nord

Voilà pourquoi la Corée du Nord déteste autant les Etats-Unis d’Amérique :
http://reseauinternational.net/voila-pourquoi-la-coree-du-nord-deteste-autant-les-etats-unis-damerique-2/
Lorsqu’on a pris connaissance d’un tel article relatant des faits et des intentions dépassant l’imaginable , on se dit que le plus fou n’est certainement pas Kim Yong-un mais bien plutôt ces militaires américains saisis d’une véritable démence meurtrière. Il n’est pas interdit de réfléchir !!!

01/09/2017 21:18 par François

Le communiquė du PCF semble omettre (sciemment ?) le thème qui fâche réellement, à savoir que c’est l’empire qui est encore et toujours à la manoeuvre. C’est quand meme ça le fond du probleme il me semble. Peut être que c’était inscrit dans le premier jet mais que le tout puissant Pierre Laurent a calmé les plus bravaches. C’est une hypothèse parmi d’autres...

02/09/2017 05:47 par alain harrison

Bonjour.
« « 31/08/2017 à 21:05 par Emile Piquard
Merci pour ce message. On ne peut que soutenir ceux qui portent le projet de changer les choses sans succomber aux pièges des images, et surtout de l’effet de leurs cadres. » »

Le projet de changer les choses.
Il faut un contenu cohérent.
L’exemple des exemples : changer l’UE de l’intérieur, et le changer pour quoi d’autre ? Le changement actuel, orchestré par le libéralisme, est la continuité dans la nouvelle ingénierie du cadre managérial de années 80. Mais la magnitude a changé, elle.
Le 1%, adossé par les patrons des PME, c’est acquis la classe moyenne. En tout cas au Québec, c’est un incontournable.
Le discours libéral (le PQ en est totalement contaminé) est en parfait accord avec l’environnement économique. Et l’environnement économique est caractérisé par le mode du travail et le mode du revenu, les deux piliers du système d’exploitation capitalisme. Autrement dit, le phénomène de l’exploitation de l’homme par l’homme, aujourd’hui sophistiqué.
Comment ? Quelques exemples.
Les nouveautés économiques : l’individu-entrepreneur (futur patron des détachés), l’entreprise progressiste, l’économie de partage. Mais de nouvelles trouvailles s’en viennent, car la nouveauté fait tourné les têtes, les modes à obsolescence programmée ?!

Macron est décidément, avec son premier ministre Édouard Philippe....... Un article qui date mais qui en dit long sur les marionnettistes. À relire, car dans tout change, rien ne change.

Geoffrey Geuens « Les marchés financiers ont un visage, celui de l’oligarchie »

« « Dans votre ouvrage, vous démolissez une série de lieux communs qui saturent aujourd’hui le débat public : la finance serait insaisissable, hors de portée du pouvoir, elle serait, comme l’a dit François Hollande dans un passage fameux de son discours du Bourget, « sans visage » car elle « ne se présente pas aux élections »… Que pensez-vous de ce type de déclarations politiques ?
Geoffrey Geuens. Ce discours de François Hollande est en effet extraordinaire car il synthétise l’idéologie dominante, la doxa, de manière éclatante. La difficulté, c’est de prendre de la distance avec des concepts rabâchés par la science politique la plus sclérosée, des grilles de lecture aussi répandues dans le débat public que les oppositions entre l’État et les marchés, le public et le privé, la politique et l’économie… Quand on en reste au niveau des généralités, ces oppositions tiennent la route, mais en se rapprochant du terrain, ces concepts académiques finissent par faire obstacle à la réflexion. À ce niveau-là, les frontières étanches deviennent bien plus poreuses : quand on regarde dans une perspective sociologique comment fonctionnent l’État et le marché, on se rend compte que les trajectoires biographiques voient les dominants passer d’un espace professionnel à l’autre. Les hommes d’État deviennent des hommes d’affaires, les hommes d’affaires deviennent hommes d’État. Dès lors, ce qui est en jeu, c’est la consolidation de la classe dominante. Derrière les oppositions entre les «  marchés financiers  » et les États, je vois l’unité d’une classe dont les membres passent allègrement d’un espace à l’autre… » »
https://www.humanite.fr/social-eco/geoffrey-geuens-%C2%AB-les-marches-financiers-%3Font-un-visage-celui-de-l%E2%80%99oligarchie-%C2%BB-491345

Avec Macron, nous ne voyons plus à travers le miroir, mais en face à face.
Il faut le dire, ce gouvernement est inconstitutionnel.

02/09/2017 06:30 par alain harrison

Bonjour.

Ce passage ne présage pas bien, on demeure dans l’expectative, que le capitalisme va s’effondrer tout seul. Alors, là, oui nous serons tous morts mon frère.

« « À mon avis, il est extrêmement important de laisser tout ce petit monde s’enfoncer jusqu’aux essieux dans cette posture totalement contre-productive à court terme. Car dès que les États-Unis d’Amérique vont entrer en guerre, la réplique des peuples sur tout le continent et dans le monde visera indistinctement tous ceux qui auront contribué à l’agression. Dans l’immédiat, il suffit d’exposer tranquillement la réalité, en ignorant la grossièreté des provocations et en aidant par des arguments les gens à réfléchir d’une manière équilibrée. C’est ce que font tous nos amis qui sont, comme chacun a pu se rendre compte, interrogés sans relâche sur le thème, quelle que soit l’actualité, le jour et heure de l’émission à laquelle ils participent. Parler tranquillement, c’est ce que nous avons fait à notre université d’été à Marseille, sans fuir aucun débat, et sans aucun embarras, publiquement, à l’occasion de la conférence avec Raphaël Correa, et l’atelier sur le bilan de l’Amérique latine, modéré dans les deux cas par Christophe Ventura. Les donneurs de leçon n’étaient pas là, ils n’ont rien suivi, rien noté, rien demandé. » »

Imaginons que M. Maduro ait eu le même langage.
Parler tranquillement de quoi ?
De la mise en place de la stratégie et de déployer tous les efforts pour que le peuple prenne conscience de son pouvoir.
Imaginons que les travailleurs de toutes les classes, d’abord s’en rendre compte que nous sommes tous des travailleurs, coordonnent une série de grèves (4 jours) coordonnées pour mettre un terme à ce gouvernement inconstitutionnel.
Et mettre en place une Constituante.

Voir le projet de la Constituante sur Venezuela Infos Wordpress.
Ceci n’est pas une consultation.
Les partis de gauche et les mouvements sociaux d’Amérique Latine appuient un peuple qui écrit sa constitution à la barbe de l’Empire.
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/21/les-partis-de-gauche-et-les-mouvements-sociaux-damerique-latine-appuient-un-peuple-qui-ecrit-sa-constitution-a-la-barbe-de-lempire/

Le débat des idées, encore et encore......
Il faut nourrir la Constituante.

02/09/2017 08:17 par CN46400

@ François
Vous n’avez pas tort, mais le 31 juillet, Ni Trump, ni Macron n’avaient prononcé leur oukases alors.. Mais définir, ou redéfinir, "l’empire" ne serait pas superflu, en Syrie ou Lybie, les "empires" français et anglais n’avaient rien a envier à celui de Wahington !

02/09/2017 16:10 par MF

Il est vrai que Monsieur Mélenchon a effectivement pris son temps pour réagir sur le Vénézuéla. Des esprits soupçonneux, échauffés par ses propos sur la Lybie, sur le gouvernement syrien , en plus de son passé P$ pourraient imaginer qu’il a attendu de voir dans quel sens le vent tournait pour voir quelle position était la meilleure pour lui ; auquel cas on peut remercier le grand soir, le PRCF et Bruno Guigue dont le texte a été largement diffusé. Qu’il en soit ainsi ou pas, on ne pourra que remarquer le contraste avec sa réaction très rapide pour s’en prendre à la Corée du Nord dans son blog de juillet 2017, au plus fort de la crise . Dans un passage à 6:20 intitulé "les provocations de la Corée du Nord", il déclare :"l’attitude des corées du nord qui reproduit sans cesse des provocations contre les états-unis" " le dernier tir qu’ils ont fait [La corée du nord] d’abord c’est une provocation monstrueuse [...], dans le cas bien précis les Américains sont en droit de réagir". Evidemment les fréquents exercices militaires américains à la frontière intercoréenne et les menaces de Trump d’extermination nucléaire des coréens du nord, sont passés sous silence. Enfin , pour finir, rappelons que le responsable de la france insoumise M.Kuzmanovic, déclara qu’une France Insoumise au pouvoir ne sortirait de l’OTAN qu’au bout de 5 ans.

http://melenchon.fr/2017/07/07/revue-de-la-semaine-34-hologramme-coree-du-nord-qatar-trump-climat-milliardaires-code-du-travail/

02/09/2017 18:18 par MF

Comme j’ai oublié de copier le lien dans le commentaire précédent concernant M.Kuzmanovic (Nouvel Observateur 14 avril 2017), et qu’on risque de m’accuser d’inventer le voici :
"Jean-Luc Mélenchon élu, la France sort de l’OTAN. A quelle échéance ?
Nous le voyons comme un processus long, qui sera initié dès le début du quinquennat pour s’achever à l’horizon 2022."
_http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170413.OBS8005/poutine-otan-alliance-bolivarienne-le-porte-parole-de-melenchon-repond.html

02/09/2017 19:14 par A ovalis Medik

Melenchon est un dictateur mou, je préfère l’autoritarisme de Nicolas Maduro.

02/09/2017 21:52 par Assimbonanga

Allo ovalis medick. Ici la terre. A vous Mars. Ou alors, il vous manque des épisodes....

03/09/2017 12:25 par SEPH

Pour briser la pénurie organisée par l’opposition plus ou moins fasciste :

Venezuela : 30 000 tonnes de blé arrivent de Russie
- 600 000 tonnes arriveront avant la fin de l’année

"L’accord signé entre le président vénézuélien Nicolás Maduro et son homologue russe Vladimir Poutine prévoit l’arrivée de 600 000 tonnes de blé pour combattre les attaques économiques contre la nation bolivarienne.

Jeudi, le vice-président du Venezuela, Tareck El Aissami a reçu à Puerto Cabello le premier bateau apportant du blé en provenance de Russie. Il a qualifié cet événement « d’historique » puisqu’il se concrétise seulement « 8 jours après que l’ordre infâme et criminel qui cherchait à laisser le peuple (du Venezuela) sans nourriture n’ait été connu. »

Le ministre de la Défense Vladimir Padrino López et le candidat socialiste au poste de gouverneur de Carabobo, Rafael Lacava ont aussi assisté à l’arrivée du bateau « Ken Goh », chargé de 30 525 tonnes de blé.

« La nourriture ne va manquer au Venezuela dans aucun secteur, aucune matière première. Ce ne sera ni (Donald) Trump ni l’Empire nord-américain qui pourront arrêter le cours inéluctable du Venezuela-Puissance, » a déclaré El Aissami, ajoutant que le pays « n’est pas seul » et que « jamais il ne le sera » parce qu’il « a la reconnaissance internationale des autres peuples qui luttent aussi pour leur souveraineté et pour leur liberté. »

Le chargement, qui a levé l’ancre le 9 août dernier, fait partie d’un plan d’approvisionnement dans cette matière première qui n’est pas produite au Venezuela signé en 2017 par le président vénézuélien Nicolás Maduro et son homologue russe Vladimir Poutine.

Le Gouvernement a informé qu’un second bateau croise déjà dans les eaux internationales proches de l’Amérique du Sud. Le Venezuela espère recevoir plus de 600 000 tonnes de blé d’ici fin décembre en plus d’autres produits promis par le Gouvernement de Russie. Le blé sera remis aux moulins pour y être traitée et ensuite, aux fabriques pour approvisionner plus de 10 000 boulangeries du pays." traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Jean Luc, le Président Poutine n’est pas si infréquentable que ça ?!

03/09/2017 15:19 par Georges SPORRI

En cas de début de guerre contre le méchant POUTINE (attaque OTAN + gentilles armées néo-nazies ukrainiennes contre la pauvre Crimée occupée par exemple, ce n’est pas une prédiction mais une hypothèse d’école), une France anti impérialiste et pacifiste devrait 1/ utiliser son droit de véto à l’ONU pour que cette guerre soit illégale // 2/ Sortir de l’OTAN dès le premier coup de canon, sans négociations préalables et, peut être, si celle-ci est unanimement belliciste, de l’UE aussi (utilité de l’option PRCF-PARDEM). // 3/ négociations à postériori avec OTAN et éventuellement UE, pour les empêcher de nous classer dans les "ennemis" (par exemple action médicale et humanitaire sur notre sol)... Les modalités de sortie / OTAN et UE varient donc avec les circonstances et, n’en déplaise à certains dogmatiques, la paix et la prospérité indispensables méritent qu’un certain "savoir faire", voire même un certain doigté, ne soient pas exclus des "options"...

03/09/2017 15:50 par depassage

Je passe mon temps à dire : on est mal barré, on est mal barré. Je suis conscient et même convaincu que la majorité des humains ont des dispositions avenantes et se soucient de l’intérêt collectif autant que de l’intérêt individuel. Du moins sur ce plan, on n’a pas à se sentir seul. Par contre, sur le plan idéologique ou la bataille est cruciale, je doute de nos capacités à l’emporter. Et pourtant, il le faut. La lutte idéologique, à elle seule est insuffisante si elle n’est pas suivie par l’action sur les divers terrains des enjeux économiques et politiques. Je place l’économie au-dessus du politique et non l’inverse comme c’est la tendance, tendance qui provient d’une aliénation et non pas d’une prise de conscience adéquate qui n’est jamais donnée d’emblée et qui ne s’acquière que difficilement à cause de son inertie que le milieu et bien d’autres avanies ont tendance à favoriser. Peut-être que le vrai problème est le fait qu’on n’a pas de temps à soi, et le peu de temps qu’on a, est accaparé par des futilités qui nous apparaissent essentielles.

l nous arrive par exemple de débattre sur beaucoup de choses, sans jamais s’interroger sur les vérités supposées qui les fondent. En réalité, tout est vérité puisque toute chose obéit à des lois et des principes naturels dont on connaît certains et on ignore d’autres. Tout système est basé sur un grand nombre de mécanismes certes, mais le mécanisme essentiel est celui qui doit le faire perdurer si cela se pourrait bien sûr.

Quand Macron parle en tant que représentant d’un système, il est dans le vrai et ne dis rien d’insensé à part le fait qu’il puisse manquer d’arguments comme à tout un chacun. Il défend tout simplement un système dont le mécanisme essentiel à sa survie est basé sur l’investissement des richesses historiquement accumulées (capitaux) avec retour de bénéfices conséquents pour le maintien et l’augmentation de ces richesses. Pour ce faire, on table sur la productivité qui consiste à mettre autant de valeur ajoutée possible dans un seul produit, mais elle se transforme vite en productivisme parce qu’elle atteint ses limites par la disparition ou la mise à niveau des concurrents qui permettait à cette productivité d’avoir du sens.C’est ce que Marx a bien décrit et nommé la baisse tendancielle du taux de profit. Cela se produit lorsque le capital fixe devient beaucoup plus important que le capital variable dans la grande partie est composé de la masse salariale. C’est simplifier et je l’assume car beaucoup d’autres facteurs rentrent en jeu pour embrouiller ce fait, un fait qu’aurait fait exploser le système capitaliste si les jeux (au sens mathématique du terme) de la finance n’ont pas été inventé pour y pallier d’une manière peu orthodoxe au point de le rendre illisible et chaotique même pour ses promoteurs.

En style imagé, tout le monde sait que c’est celui qui possède le plus d’esclaves, qui est riche et non l’inverse à condition de pouvoir les faire travailler. Qui dit masse salariale importante, dit faire usage d’esclaves en nombre ou en qualification ou les deux à la fois.Le mot esclave n’a rien de péjoratif, car on dit que le meilleur des hommes(ou femmes) est leur serviteur ou leur esclave.Il est sûr qu’il travaille toujours pour le bien de la société s’il fait dans l’utile et le nécessaire à la vie d’une manière directe ou indirecte. Comme beaucoup conçoivent la liberté à la hauteur de leur égoïsme, ils font de la masse salariale un outil de régulation pour faire face aux aléas du marché et usent de la technique pour dominer. Du coup, l’humain disparaît pour laisser place au capital et à la technique, alors qu’ils ne sont que des outils qui auraient fait des miracles si on savait s’en servir.

Quant à Alexis Corbière qui reproche aux autorités vénézuéliennes de ne pas avoir su diversifier leur économie pour ne pas la laisser dépendante du pétrole, je lui dirais que c’est facile à dire mais difficile à faire. Pour se faire une idée, il n’a qu’à s’imaginer les difficultés que pourrait avoir un pauvre en essayant d’élever ses enfants dans un quartier de riches. Ou bien, il n’a qu’à voir la France et l’Allemagne avec leurs difficultés à jouer d’égal à égal avec les USA. On peut le vouloir, mais on ne vous laissera pas le faire. Du dictateur vous passerez au tyran sanguinaire.

03/09/2017 19:44 par alain harrison

Bonjour.
Depassage dit :
« « Quant à Alexis Corbière qui reproche aux autorités vénézuéliennes de ne pas avoir su diversifier leur économie pour ne pas la laisser dépendante du pétrole, je lui dirais que c’est facile à dire mais difficile à faire. » »
Parfaitement, les Peuples d’Amérique latine dont la vaste majorité a été maintenue (par le néo-con-libéralisme) dans le manque de tout, l’analphabétisation donc de la sous-éducation. Donc logiquement, pragmatiquement, on doit commencer par le commencement, nourrir, éduqué, donner du travail où il existe et investir pour améliorer les choses. Et selon d’où l’on part , le chemin est plus ou moins long. Et si en plus, de l’intérieure comme de l’extérieur on ne cesse de saboter les avancés, alors là, il faut faire comme le Vénézuéla en ce moment. Longue vie à M. Maduro.
Maintenant la France, elle part d’où ?
Voyez la différence entre les deux départs, pour rester dans des ordres de "grandeurs" sensés, partons de l’année de 1999 avec l’arrivé au pouvoir de M. Chavez : la situation du Peuple Vénézuélien et du Peuple Français. Une bonne indication pour faire le bilan comparatif des efforts exigés. Mais le peuple français se trouve lui aussi, d’une certaine manière en situation de sabotage depuis 1999 ( pour fixer un point de départ), n’est ce pas ?
La Peuple Français est sous la gouverne (la gérance) d’un gouvernement inconstitutionnel point barre.
Le temps de la nouvelle révolution : la Constituante-Citoyenne-travailleur ?!
NON en 2005. Non en 2017......Jamais deux sans trois.

04/09/2017 08:12 par Moundi

à Georges Spörri, vous dites :

2/ Sortir de l’OTAN dès le premier coup de canon, sans négociations préalables et, peut être, si celle-ci est unanimement belliciste, de l’UE aussi (utilité de l’option PRCF-PARDEM).

Pouvez-vous expliciter ce que vous appeler l’"option PRCF-PARDEM", et ce "peut-être, si" de l’utilité de sortir de l’UE ?

Les pays membres de l’UE sont de toute façon liés à l’OTAN par les traités européens. Article 42 du bien nommé TUE https://www.upr.fr/vos-questions-nos-reponses/questions-internationales/l-union-europeenne-est-subordonnee-a-l-otan

08/09/2017 22:27 par François

Video éloquente de JLM sur le Venezuela :
https://m.youtube.com/watch?v=xnEoG_wtzFI

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