Vers l’Abîme ?

Bien sûr, il est toujours dangereux, voire contreproductif de « crier au loup ». Pourtant, en certaines circonstances cet appel est nécessaire parce que le loup est effectivement là .

La sonnette d’alarme a été activée depuis longtemps au point que le cordon nous est resté entre les mains et que, petit à petit, nous nous laissons, par notre impuissance à analyser les situations, à accepter les solutions « prédigérées », et à notre incapacité à concevoir des stratégies nouvelles,… glisser vers le chaos.

UN POURRISSEMENT GENERAL

Les « affaires » et scandales d’Etat qui se multiplient, n’en finissent plus et occupent l’essentiel de l’actualité pourraient paraître anecdotiques si elles ne touchaient que la classe politique, traditionnellement corrompue. En fait le mal est nettement plus profond et plus grave. C’est l’ensemble du corps social, de la société civile, qui entre en décomposition,… les « affaires d’Etat » n’étant qu’un révélateur du mal qui ronge notre société.

L’Histoire est pleine de ce genre d’épisodes où, lentement, subrepticement, sans que l’on s’en rende vraiment compte, les esprits se corrompent, les consciences s’obscurcissent, voire s’éteignent, le sens critique s’émousse et la fatalité gagne au point de laisser, à une bande de parvenus et de démagogues sans scrupules, les affaires publiques.

Le mensonge, la félonie, le népotisme, l’injustice, l’arrivisme, la démagogie… sont érigés en pseudo « valeurs » morales sous le sobriquet ridicule de « droite décomplexée »… ou de « gauche réaliste ».

Le dialogue, aussi vain qu’il puisse paraître, entre les dirigeants et le corps social est quasi totalement rompu. Seuls, des médias complaisants à l’égard de ceux-ci entretiennent la fiction d’un fonctionnement qui se veut transparent et démocratique de l’ensemble social. La pression, le chantage, le mensonge, l’espionnage,la désinformation et la violence sont devenus des méthodes quotidiennes de gouvernement…

La pseudo adhésion à la classe politique n’est en fait que l’expression d’un désarroi qui fait dire à beaucoup : « Qui pouvons nous ?... Faut bien qu’il y ai quelqu’un ! Celui là ou un autre !... »

Tout ce que le mouvement social avait conquis, d’amélioration des conditions de vie, depuis un demi-siècle est en voie de liquidation pour satisfaire les puissances économiques et financières assoiffées de profits… sans que, en dehors de quelques protestations symboliques (grèves de 24 heures et manifestations folkloriques à répétition) la moindre réaction sérieuse et conséquente n’ai lieu.

Ce pourrissement général entraîne, comme l’Histoire du 20e siècle nous l’a montré, l’émergence sur le plan politique, de forces qui, sachant habilement exploiter la misère, l’écoeurement général et la perfidie des tenants du pouvoir, essaye d’instaurer un état fort au profit d’une nouvelle maffia sans changer évidemment les fondamentaux du système. L’expérience du 20e siècle montre que ce processus n’avait rien d’hypothétique et qu’il pourrait une fois encore et sous la pression des évènements se reproduire.

UN TISSU SOCIAL EN DECOMPOSITION

Prenons trois exemples très significatifs de cette décomposition.

Le monde du travail

Il est aujourd’hui à la dérive, aussi bien dans ce qui le structurait que dans ses perspectives.

Le lien social salarial, nécessitant, pour l’appareil de production capitaliste, d’une force de travail et son utilisation dans le cadre national a assuré pendant des décennies une relative stabilité de l’ensemble - les conflits internes au système ne l’ont jamais remis en question. Ceci a donné naissance à une société ; certes conflictuelle (revendications diverses…), mais somme toute stable, voire offrant une relative sécurité aux salariés (emploi, santé, retraites, services publics,…).

L’ouverture massive au monde, du capital, la décolonisation, le développement des moyens de transports et de communication, ont brisé, pour les anciens pays industrialisé, cette relative stabilité.

L’internationalisation du capital a rendu obsolètes les politiques économiques nationales. Les marchés, y compris celui de la force de travail, sont devenus mondiaux.

Ce qui faisait la spécificité nationale du lien social a été anéanti : on peut trouver ailleurs une force de travail moins chère, voire en faire venir en la payant moins.

Le consensus économico-social, quoique conflictuel, a été rompu, la lente perte des acquis sociaux a commencé.

Le syndicalisme, qui constituait le fer de lance de la défense des salariés et de leurs désirs de conquêtes sociales, est exsangue, non seulement incapable de conquérir de nouveaux acquis sociaux, mais même de conserver les anciens. Souvent, devant le chantage patronal à la liquidation d’entreprise, ils - les syndicats - sont désavoués par les salariés qui préfèrent assurer leur emploi. Les syndicats sont de fait devenus obsolètes.

La pensée ultra libérale, fondée sur une rationalité à courte vue et confortée par une légitimité acquise à coup de démagogie, détruit ce qui reste de lien social. La société devient une véritable jungle où c’est désormais « chacun pour soi ».

Travailleurs pauvres, statuts précaires, chômeurs, assistés, sont en passe d’être la norme d’un système fondé essentiellement sur la réduction des coûts et les gains à tout prix,… sans égard pour les dégâts sociaux provoqués.

Un exemple significatif de ces dégâts sont les banlieues aujourd’hui.

Les banlieues

Pour quiconque veut être lucide et s’informer, elles sont au bord de l’explosion.

Les anciennes cités ouvrières ou régnaient des activités culturelles, syndicales, associatives sont devenues en quelques décennies des ghettos de pauvres, d’exclus où se crée un « nouveau lien social », celui des bandes et des dealers, celui des trafics et la recherche d’une nouvelle identité au travers de la religion.

Ce « nouveau lien social », qui s’étend, exclu à son tour celles et ceux qui le refusent,… qui partent,… surdéterminant le processus de ghettoïsation de la cité.

Le « système d’intégration républicain » a complètement fait faillite.

Le recours à la répression apparaît alors n’être que la seule réponse des politiciens à une situation qu’ils acceptent, qu’ils gèrent pour donner le change à une opinion publique qui s’interroge sur les raisons d’une telle décadence sociale. Avec l’appui complaisant de la plupart des médias, ils donnent le spectacle de la fermeté dite « républicaine »,… le temps d’un évènement monté en épingles devant les caméras,… et de préférence la veille d’élections. L’essentiel des aides sociales - sensées compenser les inégalités et l’exclusion - est abandonné aux associations caritatives, de charité,… ce qui permet de réduire - conformément à la pensée libérale - les budgets sociaux.

La situation actuelle des banlieues, conséquence logique du fonctionnement du capitalisme, donne une idée de la tâche à accomplir : une refonte complète du système de relations sociales… ce qu’aucune force politique n’envisage sérieusement, et n’est d’ailleurs capable.

L’écologie

La découverte officielle des ravages causés sur l’environnement par les conditions de la production marchande, ne s’est fait que sur le tard,… et encore parée de bien des hésitations.

Les gestionnaires politiques du système, de droite comme de gauche, se sont alors trouvé devant un dilemme :

- soit reconnaître le bien fondé des accusations de destruction de l’environnement par le fonctionnement du système dont ils sont les garants ;

- soit nier en bloc.

La sensibilisation de l’opinion publique - et donc l’impact probable sur les résultats électoraux (seule chose qui les intéresse ! ), a obligé les politiciens à tenir compte de ces nouveaux paramètres.

Ne reniant en rien les fondements d’un système fondé sur l’exploitation illimité des ressources naturelles et la maximisation des profits, ils ont usé et usent toujours du double discours… repeignant subtilement en vert, un appareil économique toujours aussi nocif à la planète.

L’écologie,… ou plutôt les écologistes, se sont parfaitement intégré au folklore politicien, et même pour certains, elle est devenu un instrument de promotion politique et un véritable looby politique et idéologique. (Des noms ?)

UNE OPPOSITION ETEINTE

Le système dit « démocratique » a aboutit à une seule chose : déresponsabiliser le citoyen… ce qui, peu à peu a donné naissance à une classe politique parasite qui se reproduit au sein de véritables « syndicats d’intérêt », les partis politiques, et dont le seul objectif est la survie du système en place et par la même le sien.

Ainsi, Droite et Gauche, et apparentés se relaient pour assurer sa pérennité.

L’opposition radicale, celle qui voulait un changement radical du système a vite cédé la place à un « opposition de consensus implicite » : sa seule radicalité, du moins à celle qui en a, c’est son discours,… pour le reste elle se coule dans les vieilles pratiques obsolètes : élections, participation, manifestations, pétitions..

Une telle attitude a pu faire illusion tant que, dans le cadre national, le « Capital pouvait payer »… Le Capital ne cédait rien, il ne faisait que s’ « acheter la paix sociale »…. Ce qui correspondait aux intérêts immédiats de celles et ceux (les salariés) qui voulaient améliorer leurs conditions de vie (avantages sociaux / acquis sociaux).

On croyait ces acquis sociaux comme définitifs… Erreur !

La mondialisation du Capital, nous l’avons vu, a rompu ce bel équilibre. Ainsi les marges de manoeuvre d’une éventuelle opposition - du moins officiellement reconnue et acceptable par le système - se sont considérablement réduites.

Aucune opposition n’est en réalité capable aujourd’hui de garantir , si elle parvenait au pouvoir, la récupération des acquis sociaux détruits ces dernières années (retraite à 60 ans, services publics, système de santé,…), la sauvegarde de ceux qui existent encore et à fortiori, la conquête de nouveaux.

L’expérience des « gauches » au pouvoir en Europe, ces dernières années, en est la triste confirmation.

Il n’y a donc pas/plus de véritable opposition pouvant offrir une réelle alternative. Le discours oppositionnel est un discours convenu, qui se coule dans le moule de « démocratie formelle », qui garanti d’abord les intérêts fondamentaux du système, mais qui permet aussi, par le mécanisme de la représentation et des promesses électorales, de donner l’illusion au peuple d’une maîtrise, par lui, de son propre destin.

L’expérience a toujours montré qu’il n’en était en réalité rien,… et qu’une fois l’enthousiasme et les illusions passés, … tout redevenait comme avant. Rien n’avait changé sur le fond.

Il n’existe pas d’instrument ou de méthode capables de mesurer le degré de patience, de possibilité d’accumulation de frustrations, de glissement progressif vers le désespoir d’une population. Mais l’Histoire montre que tout fini par exploser.

L’explosion n’est d’ailleurs pas synonyme de changement. Les systèmes résistent, en général, facilement aux forces centrifuges de la révolte. Seule, la lente transformation des relations sociales, des pratiques alternatives, se substituent efficacement au pourrissement du système en place. Elles seules peuvent assurer concrètement un changement durable, en instaurant des modes de vie, de production, de distribution des richesses, mais aussi ce qui est indispensable en façonnant des comportements, un état d’esprit, de nouvelles valeurs.

L’abîme, c’est lorsqu’on laisser jouer les contradictions du système sans perspective d’alternative.

Or, c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. L’action politique se résume à des déclarations plus ou moins velléitaires, sans lendemain,… ou à des coups de gueule sporadiques. (Des noms ?… Des exemples ?).

L’abîme c’est quand un système s’écroule miné par ses contradictions et qu’aucun relais n’est pris. C’est le cas de l’Empire Romain qui à sa chute a vu l’installation d’un chaos politique et social avant qu’un nouveau ordre social s’impose par la force : la féodalité.

L’abîme ça peut être aussi la réaction du système en place qui, craignant pour sa survie, impose un pouvoir autoritaire dont on connaît tous les dangers potentiels - voir l’exemple du 20e siècle.

C’est aujourd’hui dans ce cadre incertain que nous évoluons.

L’avenir n’est pas assuré,… pas plus qu’il n’est rassurant.

Patrick MIGNARD

LIRE LA SUITE : http://www.legrandsoir.info/vers-l-abime-2.html

COMMENTAIRES  

27/10/2011 20:13 par Mengneau Michel

"L’explosion n’est d’ailleurs pas synonyme de changement. Les systèmes résistent, en général, facilement aux forces centrifuges de la révolte. Seule, la lente transformation des relations sociales, des pratiques alternatives, se substituent efficacement au pourrissement du système en place. Elles seules peuvent assurer concrètement un changement durable, en instaurant des modes de vie, de production, de distribution des richesses, mais aussi ce qui est indispensable en façonnant des comportements, un état d’esprit, de nouvelles valeurs."

Cet excellent article résume en grand partie les problèmes de nos sociètés. Le paragraphe que j’ai retiré donne l’une des solutions pour laquelle nous sommes quelques uns à oeuvrer à travers la relocalisation eten s’appuyant sur la mise en place de contre-pouvoirs.

Car effet, il apparait de plus en plus évident qu’une révolution parait peu probable et surtout risque d’être incompléte et reprise en main par l’hégémonie capitaliste comme c’est le cas actuellement des révoltes arabes.

Quant aux élections il serait naïf de croire qu’elles pourraient apporter un quelconque changement sur le fond si ce n’est que quelques replatrages qui feront illusions avec le risque de conforter un peu plus le système. C’est d’ailleurs ce qui nous attend si par hasard les socialos reviennent au pouvoir, et probablement aussi avec un FdG molle filliale gauchisante du PS.

Il y a donc un énorme travail de terrain à entreprendre, à continuer la mise en place d’autres alternatives politique menant vers la masse critique qui fera basculer le système, mais en premier, il faut décoloniser les imaginaires formatés par la pensée unique afin de stopper cette chute "vers un abime" ou nous précipite de jour en jour un consentement inconscient.

28/10/2011 09:21 par desobeissant

Tous les pouvoirs font tout pour empecher l’emergence de la masse critique,nous devons reprendre l’initiative publique partout pour montrer d’abord a nous meme que nous ne sommes par resignés et que les petites "victoires" sont possibles :

Oakland & OWS, ou l’impuissance du pouvoir

28/10/2011

Dans la ville d’Oakland, en Californie, il y a eu l’intervention de la police le 24 octobre, pour faire évacuer du parc qu’il occupait (le parc Frank Ogawa) le contingent type-OWS, en l’occurrence Occupy Oakland ; il y a eu des violences durant l’opération, et un jeune vétéran du Marine Corps, qui participait à l’"occupation" , a été grièvement blessé dans un incident avec un policier, incident assez confusément rapporté mais qui a constitué un événement spectaculaire. La maire d’Oakland, Jean Quan, avait ordonné l’évacuation pour des "raisons sanitaires" , affirmant que les "indignés" n’étaient désormais plus "les bienvenus" dans ce parc où ils s’étaient installés (tout en affirmant que leurs revendications étaient partagées par beaucoup à Oakland).

Après l’incident d’Oakland, les réactions ont été très nombreuses, notamment en raison de l’extrême médiatisation et de l’extrême sensibilité du sujet. Dans son fameux show télévisé, Keith Olbermann demandait, le 26 octobre 2011, que Quan mette à pied le chef de la police d’Oakland ou qu’elle démissionne elle-même. Le même jour (voir Truthdig.org du 27 octobre 2011), il était annoncé qu’Occupy Oakland avait lancé un appel à une grève générale dans la ville pour le 2 novembre. Enfin, ce même 27 octobre 2011, Jean Quan effectuait un virage complet en annonçant sur son blog qu’elle "soutenait" l’opération d’"occupation" d’Occupy Oakland et que le parc Ogawa était rouvert aux protestataires après avoir été nettoyé, que la présence policière y serait minimale et ainsi de suite…

http://www.dedefensa.org/article-oakland_et_ows_ou_l_impuissance_du_pouvoir_28_10_2011.html

Interruption du discours de Trichet a Berlin par des etudiants .

Trichet Interrupts Speech Calling For Formation Of European Finance Ministry, Booed Off By German Students

Submitted by Tyler Durden on 10/24/2011 - 13:53

Les etudiants ont scandé :

pas plus d’argent pour les banques,pas plus de tyrannie de la dette ;

no more money for banks," and "say no to debt tyranny

http://www.zerohedge.com/news/trichet-interrupts-speech-calling-formation-european-finance-ministry-booed-german-students

28/10/2011 10:14 par yapadaxan

Ce qui a surtout manqué aux révoltes arabes, c’est une culture et une théorie de la révolution. Le mouvement était dévoyé dès lors qu’il se revendiquait de la "démocratie". Quelle démocratie, là était toute la question, mal posée et surtout pas abordée dans le sens d’une réponse. Se comprenait une démocratie vs la dictature. La dictature étant d’essence capitaliste, la démocratie présentée comme l’autre solution, fut la démocratie... capitaliste. De ce point de vue, les révoltes ont abouti.

En Europe, la culture révolutionnaire existe. Mais elle a quitté les partis (communistes) et les syndicats (antérieurement de classe).

Nous subissons l’impact de l’échec soviétique confondu avec l’échec du communisme. Cet échec jette le trouble dans la conscience d’anciens ou d’actuels militants se trouvant ainsi désarmés. Il suffit de lire les écrits de tel ou tel groupe pour se rendre compte que les militants, très nettement minoritaires, (se) posent la question du moment de la révolution, de son contenu et de sa forme. La crainte est immense de répéter le schéma révolutionnaire bolchévique et de sombrer dans la bureaucratisation et autre dérive "stalinienne".

Cette crainte tétanise non seulement l’action révolutionnaire mais aussi la théorie. Et des chapelles entières se divisent indéfiniment quant à la stratégie à adopter. Ces querelles sont affaires de "spécialistes" du changement, lesquels s’isolent des masses en rendant leurs discours obscurs et inopérants. Le peuple n’a que faire de telles nuances, différences, divergences.

Les conditions matérielles sont réunies pour un passage révolutionnaire sauf qu’il manque cruellement de repères établis, forts, propres à s’emparer des masses. Tout y est retenu et timoré.

Pourtant, à y regarder de près, la bonne conduite à tenir nous est donnée par le KKE et le PC Portugais...

29/10/2011 17:02 par cooltrane

Bonjour à tous, et à Patrick Mignard que je remercie de cette excellente analyse, c’est vrai que l’heure est grave et que l’europe s’enfonce de plus en plus, on vient de le constater encore une fois, vers une dérive dictatoriale technocratique et financière qui ne dit pas son nom, nos élites foulent aux pieds un certain nombre d’article de la déclaration universelle des droits de l’homme, et avec, les fondements de nos démocraties, à savoir que les technocrates de Bruxelles qui ne rendent de compte à personne, viennent ou s’apprètent, en tous les cas, à investir des champs entiers de ce qui devrait relever de la compétence du peuple et de son expression démocratique à travers le droit de vote, les mécanismes qui se mettent en place pour gérer la crise avec notre argent, directement ou indirectement, sortent du champ politique classique et de la démocratie, plus personne ne nous demande notre avis et ces technocrates font ce qu’ils veulent, au passage ceux-la sont très loin de ce serrer la ceinture, comme ils nous demande de le faire depuis très longtemps..............Une dictature arrive lentement mais surement.

Alors, maintenant la gauche......... pour l’anecdote, je viens d’être mis dans l’impossibilité de mettre quelques commentaires que cela soit sur un blog du front de gauche, et avec le recul, je me suis rendu compte que je faisais part, à chaque fois, entre autre, d’un possible durcissement du régime avant les élections, en faisant réference à ce qui est passé un peu inaperçue au début de l’été, à savoir que les forces de maintien de l’ordre ont l’autorisation d’avoir et d’utiliser le cas échéant des armes de guerre. Et aujourd’hui, suivant en cela un billet de J L Mélenchon qui ne dit pas autre chose, d’un dérive autoritaire et inquiètante. Bizarre pour un parti soit-disant de gauche, faut surtout pas inquièter le bon peuple........ Du coup je me pose beaucoup de question sur cette gauche dans laquelle j’aimerais encore croire............ avant que l’on en arrive au chaos, ce que je ne souhaite pour personne.
Bon courage à tous

31/10/2011 01:44 par Pascal Beaugeard

@ cooltrane

La gendarmerie peut faire usage d’UNE arme de guerre. J’ai envie de dire : et alors ?

Elle tire plus loin (2 bornes) et fait de plus gros trous. Soit.
Mais son usage, codifié, laisse moins de place à l’interprétation de la loi que la légitime défense.

La participation des forces armées au maintien de l’ordre étant également codifiée (et il ne s’agit pas la d’une dérive mais de la prévoyance du système, au cas ou...), cela ne change pas grand-chose…

Cordialement

03/11/2011 19:25 par Délia

Et.... après cette démonstration fracassante, que proposez-vous ?
C’est une chose que de contribuer à "éclairer" ces populations "éteintes" dont nous sommes, c’en est une autre que de les inciter à allumer la lumière de l’action positive.
Que proposez-vous donc ? Que faites-vous concrètement ? Avec un tel niveau de conscience de l’urgence, vous saurez bien me dire comment naviguer à l’envers de la pensée unique ?
Oui, je suis un peu vindicative, et vous prie de m’en excuser.... mais votre constat de catastrophe imminente m’atteint... Non pas me conscientise, ça, c’était déjà fait, (http://www.danielle-lerond.over-blog.com), mais m’atteint : il me blesse, m’accuse de laxisme, d’inaction, de complicité par défaut .... et je m’insurge ! Comme tant d’autres.... et je m’efforce de vivre au plus près de mes idées.... seulement oui, c’est peu.
Acheter Bio, local, ne pas posséder de voiture, partager de plus en plus de tout, ne jamais faire de profit, même petit, etc.... décrypter et débusquer pour l’éradiquer, dans le concret quotidien, tout ce qui nourrit Mon Saigneur Pognon... En parler.... Que puis-je faire d’autre, dites-moi ? J’attends avec espoir l’effet 100ème singe !

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