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Thème : Autriche

Les médias français de grande diffusion et l’extrême droite autrichienne

Philippe ARNAUD
Les remarques ci-après sont des remarques d'absence, d'omission. C'est-à-dire des remarques d'une information qui n'a pas été reprise par les journaux télévisés de France 2 et France 3, ni par ceux de France Inter, et pas davantage - je viens de le consulter à l'instant - par la sélection de Google actualités. De quoi s'agit-il ? De la démission, en Autriche, de tous les ministres issus du FPÖ, c'est-à-dire du parti d'extrême-droite, formant un gouvernement avec l'ÖVP (ce dernier correspondant, en gros à LR en France), ÖVP dont le chef de file est le chancelier Sebastian Kurz. Or, ces ministres ne sont pas des moindres : il s'agit de Hans-Christian Strache, vice-chancelier, ministre de la Fonction publique et des Sports, de Beate Hartinger-Klein, ministre du Travail, des Affaires sociales, de la Santé et de la Protection des consommateurs, de Herbert Kickl, ministre de l'Intérieur, de Mario Kunasek, ministre de la Défense et de Norbert Hofer, ministre des Transports, de l'Innovation et de la (...) Lire la suite »

Le petit "réfugié" autrichien

Jean LEVY

Autriche : quand "le petit réfugié", "qui a fui l'Union soviétique pendant la seconde guerre mondiale" pour gagner la grande Allemagne de Hitler, est devenu "le président qui a barré la route à l'extrême-droite"

Le Monde (05/12/16) se réjouit de l'échec du candidat du FPÖ. Pour le quotidien, dit de référence, l'extrême-droite a été battue en Autriche. Et de désigner le vainqueur, "un petit réfugié" venu d'ailleurs, le candidat Van der Bellen, qui a vaincu le dragon, présenté comme une résurgence du nazisme. Chacun comprend le sens de l'allégorie : il a fallu que ce soit un miraculeux fils d'étranger qui opère le miracle. En ces temps où l'immigré est la cible de la "'fachosphère", l'élection autrichienne devient symbolique. Et l'allégresse du Monde est telle que le journaliste en rajoute sur l'itinéraire européen de la famille du nouvel élu, afin de "prouver qu'un petit réfugié peut devenir un grand président". Ainsi le journaliste précise que "les parents de M. Van der Beullen ont fui l'Union soviétique pendant la seconde guerre mondiale". Cette précision donnée sans commentaire étonne le lecteur averti : fuir l'Armée rouge boutant les hordes nazies n'apparaît pas comme une référence d'antifascisme, surtout que le (...) Lire la suite »

Camouflet pour l’impérialisme judiciaire étasunien en Autriche

Jean-Denis Pichard

La Haute cour de justice autrichienne vient de rendre une décision écartant la demande d'extradition "à caractère politique" visant l'homme d'affaires ukrainien Dmytro Firtash. Cette décision d'apparence anodine met d'une part le doigt sur les abus de l'impérialisme étasunien, qui se sert de la justice pour renforcer son influence dans des territoires clés du globe, et montre d'autre part qu'il est possible de tenir tête à l'oncle Sam.

Les Etats-Unis ont une fâcheuse tendance à vouloir étendre leur influence en usant de méthodes douteuses - espionnage, financement de milices, vente d'armes, invasions sans le soutien de l'ONU ou encore embargos. La dernière affaire attestant la volonté étasunienne d'imposer un ordre mondial favorable à ses intérêts est la condamnation de la banque française BNP Paribas pour avoir traité avec des pays faisant l'objet d'un blocus imposé par leurs seuls soins (Soudan, Cuba, Iran). La banque vient d'être formellement condamnée à verser pas moins de 8,9 milliards de dollars - une somme largement susceptible de fragiliser son exercice financier. Motif ? Avoir utilisé le dollar lors de ces échanges... Si, dans cette affaire, le gouvernement français n'a pas brillé par son courage à défendre sa banque, un autre pays semble plus déterminé à refuser que le juge étasuniensubstitue sa loi aux textes nationaux - en violation totale du droit international. Un juge autrichien, Christoph Bauer, officiant à la Haute Cour (...) Lire la suite »