RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Cameroun
Cameroun : Paul Biya embastille Maurice Kamto dans le sang

Deux présidents au Vénézuela, deux présidents au Cameroun ; voyez l’ingérence de l’Occident

Survie et oeil d'Afrique

Sachant que pour les gouvernements, il y a le "bon" et le "mauvais" "dictateur-président", le bon c’est celui avec lequel on peut faire des affaires, et dès que les affaires sont menacées, le bon passera automatiquement pour un mauvais dictateur ou président. Dans l'ingérence on gère au mieux... (Jean-Yves Peillard)

Une barbarie indicible a lieu au Cameroun. Le régime de Paul Biya vient de blesser par tirs de balles réelles des manifestants citoyens dans les rues du pays. Le Président élu du pays, le Professeur Maurice Kamto et certains de ses proches conseillers ont été emprisonnés hier, au mépris total des libertés pourtant garanties par la constitution. Notre correspondant Saint-Just Massoda raconte. Le régime de Paul Biya – au pouvoir depuis 37 ans - vient de franchir toutes les limites dans l’usage disproportionné de la VIOLENCE contre le peuple camerounais. Mobilisés pour dire NON au hold-up continu des ressources financières du pays, NON au hold up électoral répétitif de la souveraineté du peuple, et NON au hold-up des libertés constitutionnelles des citoyens du Cameroun, les citoyens sortis dans les rues du pays et dans la diaspora à l’Appel du Président élu par les Camerounais le 7 octobre 2018 le Professeur Maurice Kamto, subissent coups et blessures par matraques et balles, emprisonnements, humiliations (...) Lire la suite »

Grave mutisme des droits de l’homme sur les enfants otages !

Zouhir MEBARKI

« Cachez-moi ce... terrorisme que je ne saurais voir ! ».

L'expression peut très bien s'appliquer au Conseil des droits de l'homme de l'ONU réuni en ce moment à Genève pour sa 22e session. L'organisation onusienne utilise un vocabulaire précis où on retrouve les mots de « sécurité », « violence », « crimes de guerre », mais, on a beau chercher dans ses archives et dans les discours de ses intervenants, on ne trouve aucune trace du mot « terrorisme ». Pourtant, ce fléau est le principal ennemi des droits de l'homme. Il est transfrontalier et menace tous les pays du monde. L'Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a rappelé à Genève, son engagement pour le renforcement des droits de l'homme. Dans son discours, Mourad Medelci a également transcendé le « tabou » et appelé à la lutte contre le terrorisme tout en attirant l'attention sur ses « mutations rapides » dans les trafics en tous genres. Ceci dit, et si le terrorisme se présente sous diverses appellations et métastase en plusieurs sous-groupes pour brouiller les pistes, il est clair (...) Lire la suite »

La criminalisation de l’ambition politique au Cameroun

Christian DJOKO
Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible, rendront une révolution violente inévitable. 20 ans après la réinstauration du multipartisme au Cameroun, quel bilan dresser ? Loin de faire un inventaire exhaustif de ces années passées, le propos de cet article vise simplement à braquer les projecteurs sur la criminalisation de l'ambition politique comme déviance politique et catégorie discursive du landerneau politique camerounais. Il n'est guère un mystère pour personne (sauf pour les naïfs) que les déboires judiciaires de plusieurs ex-barons du RDPC ont commencé le jour où ils ont été soupçonnés à tort ou à raison d'aspirer à la magistrature suprême. Plus étonnant, voire inquiétant encore, est la propension avec laquelle certains caciques du régime actuel, sous le fallacieux prétexte de préserver la sécurité et la paix civile, essayent d'intimider ou de mettre hors d'état de "nuire " tous ceux qui ont l'"outrecuidance " de critiquer ou de proposer une alternance politique au système en place. En ce (...) Lire la suite »

Cameroun, "l’âme" dont n’hérite pas Paul Biya

Karoll
D'une guerre coloniale à une guerre néocoloniale, il n'y a qu'un pas mais beaucoup de morts. Des dizaines de milliers de morts, faute de ne pouvoir dire exactement ces chiffres manipulés et d'autant plus occultés car il s'agit d'une guerre totalement rayée de l'Histoire officielle. Celle qu'on enseigne, qu'on conditionne dans les têtes des citoyens français pour qui l'Afrique de France, et puis un pas plus tard la Françafrique comme exemple de pacifisme et de "démocratie". Qu'incarne l'âme du Cameroun, représenté souvent comme l'Afrique en miniature, de par sa variété de climats allant des forêts tropicales du Sud à la Savane du Nord en passant par les montagnes de l'ouest. Cette expression vaut aussi pour sa diversité de peuples qui ne comptent pas moins de 366 ethnies et de 240 langues. Ses plus anciennes populations, comme on dirait des aborigènes ou encore des indigènes sont certainement sans conteste les pygmées, qui au passage, sont victimes aujourd'hui du processus de déforestation qui (...) Lire la suite »

Démocratie et élections en Afrique : Le cas du Cameroun

Christian DJOKO
Dans le contexte politique africain depuis bientôt une vingtaine d'année, démocratie et élections sont sûrement les deux mots les plus utilisés. Ils rivalisent de prégnance avec deux autres vocables à savoir « droits de l'homme » et « bonne gouvernance ». En réalité, il se dresse en filigrane de ce mouvement conceptuel, les aspirations légitimes des populations en quête d'un nouveau contrat social. L'irruption de la pluralité des acteurs sur la scène électorale et la théâtralisation du débat politique dans le cadre des parlements, des médias ou de la rue ont été la marque symbolique du désir de la population d'aller vers un système démocratique (1). A ce titre, des partis politiques ont commencé à naître comme des champignons, parfois sans programme ou revendication politique précis. En outre, "le caractère flou des critères de constitution ou d'identification des partis politiques a conduit à la gangrène ethnique. Cette dernière poursuit-il n'a fait qu'exacerber les tensions enfouies des sociétés africaines que (...) Lire la suite »

Comprendre la corruption au Cameroun

Christian DJOKO
Introduction En 1998 et 1999, l'Organisation Non Gouvernementale berlinoise Transparency International à hisser le Cameroun à la première place du panthéon mondial des pays ayant le plus grand indice de perception de la corruption dans le monde. Au-delà de sa discutabilité épistémologique, ce classement peu reluisant pour un État a eu le mérite de lever un pan de voile sur un « grave problème de morale publique » pour reprendre l'expression même du président camerounais (1). L'ampleur du phénomène est telle que de nombreux colloques, conférences, séminaires, revues, comités ad hoc, cellules, etc. lui sont consacrés. Dénoncée en choeur par l'ensemble de la société, elle demeure pourtant lancinante, prégnante et prenante. Tant ses manifestations, ses mutations, ses enjeux sont multiples, multiformes et non sans conséquences pour un pays relativement englué dans l'ornière du sous-développement. Remarquons cependant qu'aucun pays au monde ne peut prétendre être entièrement exempt de corruption. « Mais lorsque (...) Lire la suite »

Les Camerounais massacrés, Chomsky et l’Himalaya

Numancia Martinez Poggi

En 1988, il y a 20 ans, Noam Chomsky et Edward S. Herman publiaient, chez Pantheon Books aux États-Unis, Manufacturing Consent avec le sous-titre The Political Economy of the Mass Media. « Manufacturing Consent » signifie à peu près « Générer l’approbation ». Dans cet ouvrage Chomsky et Herman analysaient de façon détaillée la production médiatique, au moyen de comparaisons, de cas mis en regard, par exemple le Salvador et le Nicaragua durant les années 1980.

En effet tout le monde, ou presque, a bien l'intuition qu'il existe une forte propension à fausser la réalité dans les médias de référence, en France Le Monde, aux États-Unis le New York Times, et tous leurs équivalents partout dans le monde. Même s'il existe sans aucun doute des nuances et y compris des différences entre certains de ces journaux, des différences de ton, de style, de ligne, il ne fait néanmoins aucun doute qu'ils ont tous comme caractéristique commune d'être émotionnellement et idéologiquement alignés sur les grands intérêts de l'impérialisme. L'intuition existe. De plus, toute personne un peu au fait d'un sujet donné a déjà empiriquement pris connaissance de ce grave travers. Mais un travail patient et minutieux est nécessaire pour que nous disposions d'arguments étayés permettant d'aborder le débat avec davantage que des slogans attendus. Notre affirmation doit être démontrée. Le Monde se prévaut du fait qu'il est à la fois, par les uns, accusé d'être un journal trotskyste et en temps (...) Lire la suite »