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Thème : Caucase

Souvenirs de jeunesse d’un enfant né de parents communistes

Une nouvelle guerre froide pointe en Amérique Latine.

John ROSS

Sur la vieille photo jaunie que m’a envoyée ma soeur le mois dernier, les amis et la famille entourent le vieux couple, le docteur Milton Leof et sa femme Jenny, à l’occasion de leurs 50 ans de mariage. Le séjour de leur appartement est envahi de gens de gauche qui honorent l’un des leurs - le docteur Leof, qui avait vécu la révolution russe et y croyait encore. Parfois, quand j’allais le voir, il me racontait des histoires de cosaques sanguinaires et de congères de près de deux mètres de haut et comment le socialisme allait triompher.

Sur la photo, ma mère, belle à tomber, est assise à côté de Jean Boudin (elles étaient allées en colo ensemble dans les années 20). Leonard Boudin, l'avocat de Paul Robeson qui, avec son associé, Victor Rabinowitz, mort récemment, défendait beaucoup de cocos, de socialos et de sympathisants communistes de renom, est également affalé sur le divan, entourant de son bras la petite Kathy aux yeux ronds que j'avais parfois gardée. Ma soeur pense q'IF Stone est caché derrière, au fond (Izzie était du genre timide). La photo avait été prise entre 1950 et 1952 en plein pendant la Guerre Froide et des choses terribles arrivaient à ces gens et à leurs amis. Des camarades avaient été emprisonnés, inscrits sur la liste noire, ils avaient fui l'Amérique, choisi de se suicider plutôt que d'aller en prison, ou s'étaient rétractés. Julius et Ethel Rosenberg allaient bientôt être exécutés par le gouvernement américain pour trahison. Pourquoi alors tout le monde souriait sur la photo ? On (…) Lire la suite »

Du Caucase aux Caraïbes

COMAGUER
Face à la lourde structure centralisée de l'OTAN où tout est fait pour que l'organisation exécute collectivement les consignes des Etats-Unis, la Russie est en train de mettre en oeuvre une méthode stratégique souple qui lui permet d'intervenir dans diverses zones de la planète dans le cadre d'accords régionaux entre partenaires égaux élaborés dans des dispositifs généraux « de coopération d'amitié et de solidarité ». En Asie Centrale cette action est conduite au sein de l'organisation de coopération de Shanghai (OCS voir notre bulletin n° 196 ) , dans la partie centrale de l'Eurasie elle l'est dans celui de l'organisation du traité de sécurité collective (OTSC) où elle retrouve les 4 républiques ex soviétiques d'Asie Centrale mais cette fois sans la Chine et avec le Belarus et l'Arménie auxquels vont très prochainement s'adjoindre les deux nouvelles républiques du Sud-Caucase : Abkhazie et Ossétie du Sud (qui viennent de signer cette semaine des accords de coopération avec la (…) Lire la suite »

Vladimir Poutine : interview intégrale du 30 aout 2008 par CNN

DIVERS
Matthew Chance : Bien que vous ne soyez plus le Président de la Russie, de nombreuses personnes à travers le monde pensent que c'est vous qui prenez encore les décisions. N'est-ce pas vous qui avez donné l'ordre aux forces Russes d'entrer en Georgie et donc vous qui devriez être tenu pour responsable des conséquences ? Vladimir Poutine : Evidemment, ce n'est pas le cas. Selon la Constitution de la Fédération de Russie, les questions de défense et de politique étrangère sont du domaine du président. Le président de la Fédération de Russie a agi dans le cadre de ses prérogatives. J'étais à Pékin pour l'ouverture des Jeux Olympiques. Ne serait-ce que pour cette raison, il m'était impossible de participer à la prise de décision, même si, bien sur, le Président Medvedev connaissait mon opinion sur la question. Je vais être franc avec vous, et d'ailleurs ce n'est pas un secret, nous avions envisagé tous les scénarios possibles, y compris une agression directe de la part des (…) Lire la suite »
"Sommet" européen lundi 1er septembre

L’omelette de Saakashvili.

Giulietto CHIESA

Maintenant les oeufs sont cassés. C’est Saakashvili qui l’a fait, pas Poutine ou Medvedev. Demander à la Russie de reprendre ces oeufs n’a aucun sens. Il faudra à présent beaucoup de sang froid et un réexamen de tout le panorama. Alors qu’au contraire la nervosité étasunienne exsude en Europe à Tallin, Riga, Vilnius, Varsovie et - plus que partout ailleurs - à Kiev.

La reconnaissance explicite par la Russie de la souveraineté de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie a soulevé des vagues d'indignation dans presque toutes les chancelleries occidentales. Qui prennent l'air d'avoir été surprises. En réalité Dmitri Medvedev n'a rien fait d'autre que donner libre cours à ce qu'il avait déjà dit explicitement au cours des combats. Le gouvernement russe - avait déclaré le chef du Kremlin- se règlera sur la base de la volonté exprimée par les peuples d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Et établira sa propre politique extérieure sur la base de cette volonté. Un peu de réalisme serait utile : la Russie ne reviendra pas en arrière, donc, lui demander de le faire n'a aucun sens. Malheureusement pour la Géorgie et ses habitants, c'est là la conséquence aussi inévitable que logique de la terrible erreur de calcul de Saakashvili et de ses conseillers étasuniens, quels qu'ils aient été. On ne devrait pas oublier - ceux qui continuent à décrire les « prétentions » (…) Lire la suite »
Caucase

Sans retour.

Astrit DAKLI
Donc Dmitri Medvedev a décidé de ne pas prendre du temps, en rendant immédiatement opérative la reconnaissance de l'indépendance des deux régions sécessionnistes géorgiennes, Abkhazie et Ossétie du Sud, et en suscitant une énorme vague de scandale et de fureur en Occident. Attention, cependant : la décision du Kremlin n'est pas la cause de la gravissime tension internationale à laquelle nous assistons, mais bien sa conséquence. C'est prendre acte qu'aucune négociation, aucune solution politique ne sera possible - pas du moins dans des temps prévisibles de façon réaliste - étant donné que l'Occident n'a pas la moindre intention de reconsidérer sa propre prétention à dicter sa loi au reste du monde, comme il est en train de le faire depuis ce fatidique 1989, avec des conséquences catastrophiques. Medvedev n'aurait eu aucun besoin de franchir ce pas si la flotte de guerre de l'OTAN ne s'était pas précipitée à se poster devant les côtes russes de la Mer Noire, si on n'avait pas lancé (…) Lire la suite »

La Sixième flotte « humanitaire » arrive en Mer Noire, et des missiles nucléaires « humanitaires » dans les ports géorgiens

Manlio DINUCCI
[2 articles] La Sixième flotte « humanitaire » arrive en Mer Noire A Camp Darby, la base logistique de l'armée étasunienne, entre Pise et Livourne, a été activé l'envoi de « fournitures humanitaires » en Géorgie. La base - d'où est déjà partie la majorité des armements utilisés par les Usa dans les deux guerres contre l'Irak et dans celle contre la Yougoslavie- a en effet été utilisée pour le stockage et la maintenance des « aides humanitaires » de l'Usaid, dont elle est le plus grand centre en Europe. Le transport des aides destinées à la Géorgie est effectué par le Fleet Logistic Support Squadron 46, qui a transféré dans l'aéroport de Pise du personnel et des avions provenant de la base navale de Marietta, aux Etats-Unis. Officiellement il s'agit de milliers de couvertures et kits d'hygiène (brosses à dents, dentifrices, rasoirs, peignes et savons). Et le général Bantz J. Craddock, chef du Commandement européen des Etats-Unis (EuCom), est allé en Géorgie avec le responsable (…) Lire la suite »

La longue marche de l’Atlantique au Caucase

Manlio DINUCCI
En mars dernier, pendant la visite à Washington du président géorgien Saakashvili, Georges W. Bush promit de faire tout son possible pour faire entrer immédiatement la Géorgie dans l'OTAN. Au sommet OTANde Bucarest (2-4 avril), Bush a fortement poussé dans ce sens, sans pourtant obtenir cette entrée immédiate car l'Allemagne et la France s'y sont opposées, craignant une tension excessive dans leurs rapports avec Moscou. Les alliés ont cependant « accueilli favorablement les aspirations de la Géorgie et de l'Ukraine à devenir des membres de l'Alliance », déclarant que dès le mois de décembre prochain les deux pays pourraient entrer dans le MAP (Membership Action Plan), le programme qui prépare l'adhésion des futurs membres. Bush est donc rentré à Washington avec l'engagement des alliés à faire entrer au plus tôt la Géorgie et l'Ukraine dans l'OTAN. Ceci, malgré le clair avertissement de V. Poutine qui a expliqué comment la Russie considère « la formation d'un puissant bloc militaire (…) Lire la suite »
Lorsque les medias US appellent à la guerre en Caucase

L’odeur de propagande le matin (*)

MOSES, Greg
Il y a des victimes des deux côtés et trop de morts dans cette guerre dans le Caucase qui n'aura duré, espérons le, que le temps d'un week-end. Et dés ce lundi matin, avec un minutage parfait, l'esprit des étatsuniens est accaparé par un propagandiste de la guerre sans fin. « La Russie réussira-t-elle à s'en tirer ? » demande le joyeux éditorialiste du New York Times, avec un large sourire qui vous interpelle comme s'il parlait de choses et d'autres et non de destructions et de mort. D'un côté de la planète, écrit le propagandiste, vous avez « les Etats-Unis et leurs alliés démocratiques. » De l'autre côté, vous trouverez « des régimes dictatoriaux, agressifs et fanatiques » qui « semblent heureux de collaborer pour affaiblir l'influence des Etats-Unis et leurs alliés démocratiques. » « Les Etats-Unis, bien sûr, ne sont pas sans ressources et sans alliés lorsqu'il s'agit de traiter ces problèmes et ces menaces, » laisse entendre le propagandiste. « Mais parfois nous pouvons (…) Lire la suite »

Guerre en Caucase : une sale aventure

DIVERS

On a le sentiment troublant que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, entre autres, vont adopter la même position qu’après le bombardement du Liban par Israël, à peu près à la même époque au cours de l’été 2006 : passer par les Nations Unies pour exercer des pressions sur la victime et l’amener à faire des concessions à l’agresseur.

Vendredi 8 juillet 2008 La Géorgie envahit l'Ossétie du Sud (1) : La Géorgie a lancé une offensive militaire majeure vendredi pour reprendre le contrôle de la province sécessionniste de l'Ossétie du Sud, provoquant une riposte furieuse de Moscou, qui a aussitôt envoyé des tanks dans la région, et la menace d'une guerre ouverte entre la Géorgie, un proche allié des Etats-Unis, et la Russie. Des centaines de morts ont été signalés pour la plus grave explosion de violence depuis que la province a acquis de facto son indépendance lors d'une guerre contre la Géorgie qui prit fin en 1992. Selon des témoins, la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, à été dévastée. « J'ai vu des cadavres dans les rues, autour d'immeubles en ruines, dans des voitures, » a déclaré Lyudmila Ostayeva, 50 ans, qui a fui avec sa famille à Dzhava, un village proche de la frontière avec la Russie. « C'est impossible de les compter maintenant. Il ne reste pratiquement pas un seul immeuble intact. » Et (…) Lire la suite »

Alerte rouge dans la Caucase : que cherchent les Etats-Unis ?

Danielle BLEITRACH

Il s’est produit des affrontements militaires d’une trés grande gravité entre les armées du régime marionnette de Washington de Géorgie ( le Caucase du Nord ) et la république autonome d’Ossétie du Sud, appuyée par la Russie, y compris le bombardement hier de la capitale autonome de l’Ossétie, Tskhinvali. L’assaut de la Georgie qui a par ailleurs fait 15 morts parmis les soldats russes de maintien de la paix dans leur caserne a entraîné une réaction de la Russie et on peut parler de guerre, avec entrée des chars russes, de l’aviation et de nombreux volontaires venus de l’Ossetie du nord.

Il y aurait eu dans l'attaque géorgienne contre l'Ossetie 1 400 morts, en majorité des civils, selon l'agence de presse russe Interfax, qui cite le chef des séparatistes ossètes, Edouard Kokoity. Des avis contradictoires sur le nombre des victimes La capitale ossète, Tskhinvali, a été investie par la Georgie qui a prétendu venir mater les "tendances séparatistes" . On compte de nombreuses victimes mais les communiqués venus des deux camps sont contradictoires. Un porte-parole de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés en Ossétie du Sud a aussi indiqué que de nombreux immeubles et maisons avaient été détruits dans le combat. La Russie n'a pas tardé à réagir, d'autant que des tirs géorgiens avaient tué dix soldats russes dans une caserne de la force de maintien de la paix, à Tskhinvali. Cent cinquante chars et véhicules blindés russes sont entrés en Ossétie du Sud, alors que, à Moscou, se tenait un conseil de sécurité sous la présidence de Medvedev. La Géorgie a (…) Lire la suite »
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