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Thème : Finances

Trump, Taïwan et ce formidable quid pro quo pour défendre le dollar

Alessandro VOLPI

L'ancien président a déclaré que les États-Unis pourraient renoncer à défendre Taïwan contre une invasion chinoise. Derrière cette option, médiatisée par le retrait de Joe Biden, il y aurait un accord tacite avec Pékin pour maintenir le dollar comme monnaie dominante, affaiblissant les “ big tech ” et les grandes fortunes et favorisant ainsi les “ alliés ” de l'ancien président, Elon Musk en tête.

Le discours de Donald Trump et les déclarations de son second James Vance sur Taïwan revêtent une importance considérable. En pratique, Trump, l'adversaire le plus farouche de la Chine lors de sa précédente présidence, affirme, presque sans y penser, que les États-Unis pourraient renoncer à défendre Taïwan et ouvrir ainsi la porte à une "conquête" chinoise. Il s'agit là d'une position d'un poids gigantesque. Que se cache-t-il derrière une telle affirmation ? Deux éléments peuvent nous aider à y voir plus clair. Le premier. Trump veut ramener aux États-Unis des pans entiers de la production étasunienne : en substance, une réindustrialisation. Pour ce faire, des financements du reste du monde sont nécessaires pour acheter la dette des EU, et la dollarisation ne doit donc en aucun cas être remise en cause. La Chine est le pivot de la dollarisation, car environ un tiers du commerce mondial concerne des biens et des services chinois. La décision de la Chine de se désengager du dollar (…) Lire la suite »

La “société à mission” : antithèse de la participation

Valérie BUGAULT

A la demande expresse de la Fondation Charles-de-Gaulle, j’ai accepté de préciser quelque peu le contexte juridique et politique dans lequel est intervenue une nouvelle forme, juridiquement très saugrenue, d’entreprise, la « société à mission » (1) .

Publié le 16 avril 2023 par Le Saker Francophone. Avec de tels amis, la « participation » n’a plus besoin d’ennemis. Contextualisation du débat La mission de l’entreprise résulte naturellement de son seul objet social Il faut commencer par préciser que donner « une mission » à l’entreprise n’est en rien une innovation par rapport à l’existence de l’objet social. En effet, c’est l’objet social qui explique la mission de l’entreprise, point n’est besoin de rajouter d’autres missions ; sauf, bien sûr, à poursuivre un objectif politique qui n’a rien à voir avec l’organisation libre et honnête de l’économie via le concept d’entreprise. Cette nouvelle « mission de l’entreprise » est en réalité une contrainte règlementaire supplémentaire destinée à peser sur les entrepreneurs – qui n’en peuvent déjà plus avec toutes celles existantes. Afin de ne pas apparaître pour ce qu’elle est, cette nouvelle contrainte se déploie sur la base du volontariat, tout au moins dans un premier (…) Lire la suite »
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Sergey Glazyev : « La route vers la multipolarité financière sera longue et semée d’embûches »

Pepe ESCOBAR
Dans un entretien exclusif avec The Cradle, le principal stratège macroéconomique russe critique la lenteur des réformes financières de Moscou et prévient qu’il n’y aura pas de nouvelle monnaie mondiale sans Pékin. Le siège de la Commission économique eurasiatique (CEE) à Moscou, lié à l’Union économique eurasiatique (UEE), est sans doute l’un des nœuds les plus cruciaux du monde multipolaire émergent. C’est là que j’ai été reçu par le ministre de l’Intégration et de la Macroéconomie, Sergey Glazyev – qui a déjà été interviewé en détail par The Cradle – pour une discussion exclusive et approfondie sur la géoéconomie de la multipolarité. Glazyev était accompagné de son principal conseiller économique, Dmitry Mityaev, qui est également secrétaire du conseil scientifique et technologique de la Commission économique eurasiatique (CEE). L’UEE et la CEE sont formées par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et l’Arménie. Le groupe est actuellement engagé dans (…) Lire la suite »