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Thème : FREXIT

“Le seul souverainisme émancipateur, c’est le Frexit progressiste”

Fadi KASSEM

Dans une tribune coécrite avec Georges Gastaud et publiée par l'hebdomadaire Marianne, Fadi Kassem, co secrétaire national du PRCF, montre que le seul souverainisme émancipateur, c’est le Frexit progressiste, autrement dit la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, condition indispensable pour la reconstruction d’un Parti communiste de combat et pour l’édification des nouveaux Jours heureux !

Depuis plusieurs années, le débat politique tend à se réduire à une opposition destructive entre les “mondialistes” incarnés par la Macronie et par ses renforts de second tour (LR, PS, EELV, voire PCF), et les “souverainistes” du prétendu “Rassemblement national” flanqué de toute une série de “souverainistes sans rivage” qui minimisent l’existence du clivage gauche-droite et qui, par-delà ce clivage, relèguent au second plan l’antagonisme fondamental de toute société capitaliste : celui opposant le monde du travail à celui du capital. Cette fausse alternative, véritable “tenaille” idéologique, est imposée par nombre de commentateurs qui font du “duel”-duo Macron-Le Pen le pivot de la prochaine présidentielle, alors que 80% des Français refusent (les sondages le montrent) la reproduction de ce scénario mortifère pour 2022. Un souverainisme de gauche Dans cette optique et selon nombre d’analyses, la galaxie “souverainiste” regrouperait des formations refusant le clivage gauche-droite pour défendre la “politique (...) Lire la suite »

Frexit, classe ouvrière et socialisme

Georges GASTAUD

La candidature de François Asselineau aux présidentielles a relancé le débat : faut-il « seulement » sortir de l’UE et se fixer cet objectif limité, « raisonnable » et « réaliste », sans se soucier d’engager la rupture avec le capitalisme ? Faut-il au contraire viser « d’abord » la rupture avec le capitalisme, la sortie de l’UE, de l’euro et de l’OTAN intervenant chemin faisant et par-dessus le marché (si du reste elle intervient : car cela ne figure pas au menu des « Etats-Unis socialistes d’Europe » chers aux héritiers de Trotski…) ? Ou bien encore, faut-il, comme le propose le PRCF, articuler une stratégie de « Frexit progressiste » d’emblée articulée sur la rupture avec le capitalisme, c’est-à-dire en clair, orientée vers la révolution socialiste ? Et pour cela promouvoir à la fois l’objectif minimal d’une sortie de l’euro/UE/OTAN et l’objectif stratégique de la transformation socialiste de la France en les associant l’un à l’autre par le truchement d’un programme de transition révolutionnaire axé sur la défense de la paix, l’antifascisme, la nationalisation démocratique des secteurs-clés de l’économie, l’élargissement de la démocratie populaire et la recherche de coopérations internationales élargie à tous les continents ?

Sortir de l’UE sans rompre avec le capitalisme ? Il est clair que la première réponse ne peut convenir à des révolutionnaires : le Brexit de droite promu par le parti UKIP et assumé par Theresa May ne peut évidemment améliorer durablement le sort des ouvriers britanniques, pas plus que le protectionnisme retors affiché par Donald Trump ou par son admiratrice Marine Le Pen n’est susceptible de remettre en selle les millions de cols bleus déclassés par les délocalisations... A moins bien sûr que la classe ouvrière anglaise, dans laquelle les thèmes anticapitalistes refont surface au grand dam des caciques travaillistes, ne réoriente le Brexit dans la bonne direction en retrouvant ses fières traditions combatives : mais dans ce cas, il faut modifier l’hypothèse examinée, car il ne s’agirait plus dès lors d’un Frexit de droite et que l’horizon d’une transformation socialiste de la Grande-Bretagne se dessinerait de nouveau... Mais surtout, la situation française est telle que le Frexit ne peut être mené (...) Lire la suite »
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