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Thème : Gaston BACHELARD

Haïti : une insolence de plus pour refuser l’oubli !

Erno RENONCOURT

Dans ce second acte, je reviens contextualiser l'indifférence du collectif haïtien vis-à-vis des sanctions internationales contre ses élites comme un motif du génome de l'indigence qui déshumanise ce pays. Mon raisonnement soutient que : vivre dans l'oubli de ses erreurs et continuer à errer en ne recherchant que des finalités économiques relève d’une profonde médiocrité humaine. Pour soutenir mon insolence, j'ai convoqué à la barre, comme experts, Gaston Bachelard (formation de l'esprit scientifique), Hélène Trocme Fabre (théorie de l'apprenance) et Diego Gambetta (Homo œconomicus et la criminalité) pour donner corps au postulat de l'apprenance comme ultime finalité du vivant.

Dans le premier acte de cette tribune, le contexte a été mis sur l'indifférence de la société haïtienne, dans ses composantes les plus illustres, vis à vis des sanctions internationales contre les personnalités les plus influentes des milieux économiques et politiques du pays. Une telle indifférence interpelle. Pour cause, ceux épinglés et avilis par ces sanctions, à titre puissants manitous financiers et stratèges politiques de la grande criminalité qui déshumanise Haïti, ont été les fers de lance du mouvement socio politique Grenn Nan Bounda (GNB). Mouvement, rappelons-le qui s’était illustré notamment par le boycott des festivités de commémoration du bicentenaire de l’indépendance d’Haïti en 2004. Cette métamorphose, par laquelle les sanctions internationales ont transformé en Zorros du gangstérisme légal les héros du GNB contre Attila (titre d’un documentaire médiatisant ce mouvement), nous semble trop structurante pour ne pas relier l’indifférence collective qui l’accompagne (…) Lire la suite »