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Thème : Malek Haddad
Malek Haddad

Poésie et exil (30)

Bernard GENSANE

Né en 1927, Malek Haddad a vécu la langue française à l’école comme un exil : « L’école coloniale colonise l’âme... Chez nous, c’est vrai, chaque fois qu’on a fait un bachelier, on a fait un Français. […] Il y a toujours eu une école entre mon passé et moi. […] Je suis moins séparé de ma patrie par la Méditerranée que par la langue française ».

Il s’inscrit à la faculté de droit d’Aix-en-Provence mais abandonne ses études pour aller travailler comme ouvrier agicole avec Kateb Yacine en Camargue. Pendant la Guerre d’Algérie, Malek Haddad collabore à plusieurs revues parmi lesquelles Entretiens, Progrès, Confluents, Les Lettres françaises. Après 1962, il s'installe à Constantine, collabore à l’hebdomadaire Atlas et à la revue Novembre, et il dirige la page culturelle d’An Nasr qui paraît alors en langue française. Chargé de la direction de la Culture au ministère de l’Information de 1968 à 1972, il fonde la revue littéraire Promesses. Il est nommé en 1974 secrétaire de l'Union des écrivains algériens. Malek Haddad décède d'un cancer en 1978 à Alger. Après le retour à la terre natale et la fin de l'exil, Malek se trouve face au chômage et au despotisme. Ce qu’il exprime dans le poème “ Début d’exil : il pleut ” : Ombre du col relevé J'ai seize ans quand il pleut La ville a peur des étrangers Elle aime bien ses habitudes Je marche Je traîne J'ai (...) Lire la suite »